Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (tome 2&3) - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Tout thème (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=7) +--- Sujet : Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (tome 2&3) (/showthread.php?tid=36) |
Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020 2eme ANNEE Septembre : (28 / 70) (Reims) (suite) A mes dernières paroles, je le sens frissonner une deuxième fois et je ne peux m’empêcher de sourire dans le noir. Je l’allonge sur le lit au-dessus de la couette et je vérifie déjà qu’il s’est bien mis nu comme je lui avais demandé, le contact de mes doigts sur la peau satinée de sa fesse me confirme que c’est bien le cas. Je m’allonge alors sur lui en amenant mon visage près du sien et je commence à le picorer de multiples baisers pour finir sur ses lèvres gonflées de sang que je dévore comme une friandise, il commence à gémir doucement pris lui aussi dans les sensations qu’il éprouve et qui lui déclenchent une envie qu’il n’arrive pas et qu’il ne cherche pas à refréner pour me rendre la pareille. Un long moment passe ainsi à nous bécoter et nous caresser sur tout le corps, mes attouchements sur lui qu’ils soient avec mes lèvres, mon sexe ou mes mains le font se pâmer et geindre de plus en plus fort. Ma bouche vient se poser partout où il est hyper sensible et sa voix au fur et à mesure de mes investigations sur son corps augmente crescendo. D’énormes frissons de plaisirs atteignent nos cerveaux et je commence moi aussi à perdre toute notion du temps tant ma libido est forte, de ma gorge sortent des sons feutrés qui font vibrer d’excitation mon Thomas maintenant entièrement en mon pouvoir. ***/*** Frédéric s’éveille, il entend d’étranges bruits dans la chambre mitoyenne où Florian et Thomas ont élu domicile pour la nuit. Les sons s’amplifient et une étrange chaleur monte au creux de ses reins à entendre ce qui pour lui maintenant ne fait plus aucun doute, les deux garçons sont partis une nouvelle fois à la découverte des plaisirs extrêmes de l’amour et se donnent l’un à l’autre en y prenant un plaisir manifeste. Frédéric se lève et allume la petite veilleuse sur sa table de nuit et vient coller son oreille contre la cloison de séparation, les gémissements et les râles rauques qui viennent de la chambre des deux garçons lui donnent une irrépressible envie et sa libido s’enclenche de la façon la plus naturelle qui soit pour un homme normalement constitué. Son sexe prend une dimension des plus glorieuses et son œil s’allume en regardant sa femme dormant toujours à sa place sans se rendre compte de ce qui l’attend car bien sûr Frédéric ne va pas se contenter d’une petite manipulation en solitaire alors qu’Annie resplendissante est à quelques mètres de lui. Elle doit avoir comme un sixième sens car elle aussi s’éveille, surprise par la lumière qui baigne la chambre elle cherche des yeux son mari et le voit debout avec une énorme protubérance entre les jambes qui la fait sourire. - Qu’est ce qu’il se passe chéri ? - (Frédéric à voix basse) Ecoute deux secondes et tu vas comprendre. Annie se redresse et tend l’oreille, il ne lui faut pas une éternité pour comprendre ce qu’il se passe dans la pièce d’à côté et elle aussi ressent cette envie soudaine d’un petit câlin. Annie en fixant son mari avec un sourire gourmand. - C’est communicatif à ce que je vois. Frédéric en fixant son entrejambe. - On dirait bien que oui, de les entendre ça me donne des idées Hi ! Hi ! Annie les deux yeux fixés sur la chose en pleine gloire. - Hum !!! Approche un peu que je vois ça de plus près ? Frédéric prend une allure à la « Aldo » pour s’approcher d’elle, ce qui excite sa compagne qui le regarde les yeux brillants. Voyant qu’il fait son petit effet, Frédéric en rajoute et commence à se trémousser des fesses en faisant glisser son slip lentement vers le sol. Il vient ensuite s’agenouiller sur le lit face à sa femme et commence à lui caresser la poitrine qui durcie aussitôt et c’est avec dextérité qu’il fait sauter l’agrafe et qu’il lui enlève le soutien-gorge dévoilant deux seins bien fermes aux tétons déjà tout érigés. Les sons dans la chambre d’à côté s’amplifient encore et encore, le couple est maintenant au diapason des deux garçons qui font l’amour et la demi-heure suivante les laisse en sueur après un orgasme peu courant à reprendre leurs souffles. Enfin les choses se calment de chaque côté de la cloison et les respirations redeviennent régulières, Florian et Thomas après s’être donné un immense plaisir se sont endormis ainsi que Frédéric et Annie et le silence de la nuit reprend ses droits. ***/*** Cinq heures du matin, Aurélien sursaute au bip-bip bip du réveil et met un certain temps avant d’avoir l’esprit suffisamment clair pour se rappeler pourquoi il l’a mis de si bonne heure. Un sourire illumine son visage et il va secouer son frère avec douceur, Guillaume est plus prompt et se lève aussitôt filant dans un silence absolu dans la chambre de ses deux copains. Il les voit enlacés nus sur la couette et ne peut s’empêcher de les admirer, comme ce n’est pas le moment de se rincer l’œil, il va les secouer à son tour et les voilà tous quelques minutes à peine après la sonnerie du réveil à préparer la suite de leur projet. Aurélien rallume son pc pendant que Florian va rechercher le caméscope avec la même maestria que précédemment quand il a été le mettre en place. Une fois de retour et comme plus tôt dans la soirée, ils transfèrent la cassette dans le disque dur de l’ordinateur. Aurélien s’occupe du montage et les premières minutes correspondent aux dernières de la précédente bande, montrant Damien dans la pénombre dormant comme un loir, ensuite il recharge la partie se passant dans la chambre de ses parents et arrête la bande pour la repositionner dans la caméra. Florian repart doucement la remettre à sa place sur l’armoire de Damien qui roupille toujours malgré les liens qui lui entravent les quatre membres, il rallume l’appareil en prenant soin de ne pas être dans le champ de celui-ci et referme la porte sans bruit. Une fois de retour dans la chambre, ils jettent un œil amusé sur le film qui montre la scène enregistrée dans la chambre des parents. Aurélien et Guillaume se sentent gênés de regarder leur père et leur mère en plein boum et ils éteignent l’ordinateur après en avoir effacé le fichier ne gardant que celui avec Damien et les siamois. Chacun regagne son lit en rigolant d’avance de la tête des adultes quand ils vont découvrir que ce sont eux qui se sont fait prendre à leurs propres jeux, les lumières s’éteignent et les garçons repartent pour les quelques heures de sommeil qu’ils leur restent à passer. 2eme ANNEE Septembre : (29 / 70) (Julien) (fin) Julien après avoir retrouvé son amoureux et passer la nuit de retrouvailles a insisté au réveil pour que Maxime l’accompagne jusque chez ses parents afin de ne pas attendre plus longtemps et leur avouer son amour pour lui. Maxime n’en mène pas large, l’idée de se retrouver en face de Denis qu’il connaît très bien vu qu’ils ont souvent l’occasion de se rencontrer au CHU et de lui avouer qu’il est en couple avec son fils le stresse à mort. Ils en ont discuté pendant le petit-déjeuner et il s’est laissé convaincre qu’il ne servait à rien d’attendre et qu’au contraire cela aurait un impact néfaste le jour où ils devront de toute façon le faire. Malgré tout c’est avec appréhension qu’il entre dans l’appartement des parents de Maxime, ceux-ci sont étonnés de voir arriver leur fils accompagné d’un autre jeune homme alors qu’ils le croyaient au lit. En effet ils ont remarqué ses affaires en se levant ce matin mais ne se sont pas senti le besoin de vérifier qu’il était bien là, l’évidence leur disant que c’était forcément le cas. Denis qui bien sûr a reconnu Maxime pense aussitôt qu’il est arrivé quelque chose à son fils pendant la nuit et que celui-ci le raccompagne chez lui après qu’il soit passé aux urgences pour se faire soigner. - (Denis avec appréhension) Qu’est ce qui se passe ? Tu vas bien « Ju » ? - (Simone paniquée) Tu as eu un malaise cette nuit ? Tu aurais dû me réveiller !! Qu’est ce qui t’est arrivé ? Julien surpris car il ne comprend pas leurs réactions. - Mais rien !! Pourquoi vous vous mettez en panique comme ça ? Maxime croit comprendre. - Julien n’a rien, il était avec moi c’est tout. Denis comprenant son erreur sourit. - Tant mieux !! J’ai cru un instant que tu avais eu un problème cette nuit, mais dis-moi ? Pourquoi tu es ressorti à une heure pareille ? Tu ne pouvais pas attendre ce matin pour aller voir ton copain ? Simone qui respire déjà mieux maintenant qu’elle a compris que son garçon n’a rien, prend la parole et interroge son mari. - Tu as l’air de connaître ce garçon chéri ? - (Denis en souriant) Bien sûr, c’est Maxime. - (Simone regarde son fils) Un des amis avec qui tu étais en vacances ? - Oui m’man !! « Max » fait également parti de l’équipe qui travaille avec Florian. Simone sourit au jeune homme. - Ah !! Très bien !! Enchantée de te connaître mon garçon, les amis de mon fils sont toujours les bienvenus dans notre maison. Denis les yeux plantés dans ceux de son fils. - Ça ne répond toujours pas à mes questions ? - Quand je suis rentré cette nuit, je n’arrivais pas à m’endormir alors j’ai eu envie d’aller voir « Maxou » pour lui faire un petit coucou. - (Denis incrédule) A une heure aussi tardive ? « Max n’a pas dû rentrer avant au moins une heure du matin, il était avec moi au CHU. - Je sais !! Florian nous a téléphoné dans la voiture pour nous prévenir qu’il avait changé ses plans et qu’’ils venaient à Reims lui et « Thom » pour un truc urgent au sujet d’une vieille dame de ses amis. Denis écoute son fils d’une oreille, il regarde depuis un moment les yeux de Maxime qui sont fixés d’une étrange façon sur son fils et reconnaît soudainement ce regard pour en avoir vu un plus ou moins identique dans la soirée. C’était celui que Thomas portait sur Florian pendant que celui-ci opérait Mireille et qui l’avait fait sourire alors, lui démontrant tout l’amour qu’il portait au petit rouquin officiant au-dessous de lui dans le bloc opératoire. Un long frisson lui parcourt l’échine quand il reporte son regard sur Julien et qu’il voit celui-ci jeter un regard fiévreux sur le jeune infirmier. Il comprend alors beaucoup de choses et pose ses yeux sur sa femme se demandant comment elle va encaisser ce qu’elle ne va pas tarder à apprendre. - Tu n’aurais pas quelque chose de spéciale à nous dire par hasard ? Julien se mord les lèvres en observant son père. - Qu’est ce qui te fait dire ça p’pa ? - J’ai vu le même regard que Maxime dans les yeux de Thomas cette nuit quand il regardait Florian. - Tu as vu « Thom » ? Alors qu’est-ce que tu en penses ? Plutôt surprenant non ? - J’attends une explication de ta part, nous parlerons de Thomas un peu plus tard si tu le veux bien. Julien devenant rouge de confusion. - Tu sais si nous sommes venus ensemble ce matin c’était justement pour vous en parler. Denis encaissant le coup. - C’était donc bien ça ? Et toi Maxime ? Depuis que tu es rentré, tu n’aurais pas pu m’en parler ? Julien ne laissant pas à Maxime le temps de s’expliquer. - C’était à moi de vous le dire pas à « Maxou » Simone perdue écoute sans comprendre. - Mais enfin !! De quoi parlez-vous tous ? Denis voyant l’embarras de son fils soupire un grand coup avant de répondre à sa femme. - Dis-toi maman que tu n’auras sans doute jamais de petits enfants mais que tu auras un infirmier à ton service pour t’aider dans tes vieux jours. - Qu’est-ce que tu racontes ?? - Juste que tu devrais ouvrir les yeux et tu te rendrais vite compte comme moi que ses deux garçons sont ensemble. Il remarque qu’elle n’a pas encore tout compris et il rajoute d’une voix pleine d’émotion. - Tu ne vois pas qu’ils s’aiment ?? Il regarde son fils avec le sourire. - Je te signale quand même que c’était à toi de lui dire tout ça. - Ah !!! Parce que tu m’en as laissé le temps peut être ? 2eme ANNEE Septembre : (30 / 70) (Nantes) Les trois garçons sont éclatés de rires sous le regard faussement offusqué de Jean qui se retient avec beaucoup de mal de ne pas rire avec eux, Yvonne arrive sur ces entrefaites et pousse un grand cri de surprise et de joie en voyant Marc. - Mais regardez donc qui voilà !! Mon petit Marc !! Viens embrasser ta vieille nounou, depuis le temps que je ne t’ai pas vu. Marc se lève et vient la prendre dans ses bras avec une extrême douceur, le contact de cette brave femme qui l’a élevé lui remet les derniers événements en tête et ses larmes reprennent de plus belle sous l’œil attristé de ses amis. - Allons !! Qu’est ce qui se passe ? Il ne faut pas te mettre dans des états pareils sinon tu vas me faire pleurer moi aussi. C’est ce que tu veux ? - (Marc entre deux hoquets) Non nounou !! Tu n’y es pour rien, c’est juste que mes parents viennent de me jeter dehors parce que je leur ai présenté mon ami. - C’est quoi encore que cette histoire ? Décidément ceux-là ne nous laisseront jamais en paix !! Jean la fait s’asseoir car il voit bien que sa journée de travail ainsi que ce qu’elle vient d’apprendre lui ont fait perdre beaucoup de son allant, il lui explique ensuite dans les moindres détails l’après-midi que Marc a passé ici et tout ce qui s’est ensuivi. Yvonne écoute les yeux remplis de tristesse sans émettre un seul son tellement elle est abattue par ce qu’elle apprend. Quand Jean en arrive aux relations que Marc a avec Aléxie, elle jette un œil encore plus attristé vers son fils. Aléxie qui ne la quitte pas des yeux depuis tout ce temps sursaute et se tourne vers le garçon qui a les yeux rouges et les joues toutes humides et qui se sentant observé tourne son visage vers lui et esquisse un semblant de sourire en s’essuyant le visage et en reniflant un bon coup. Yvonne en serrant Marc contre elle. - Nous serons toujours là pour toi tu le sais bien alors vis ta vie et ne pense plus à eux, ils ont toujours voulu t’imposer leurs choix et jusqu’à maintenant tu as toujours su leur résister alors ce n’est pas aujourd’hui que tu dois craquer. Elle se relève et va dans sa cuisine où ils entendent bientôt un grand bruit de gamelles que l’on déplace, ils comprennent qu’elle va tenter de guérir son chagrin en cuisinant et ils respectent son besoin de solitude en la laissant tranquille. - (Jean) Allez !! Haut les cœurs !! Viens avec moi « Marco », je vais te montrer les poulains nés cet été et tu verras, il y en a un qui devrait te plaire. Marc suit le brave homme. Quand Aléxie voit qu’Arnault s’apprête à en faire autant, il s’avance vers lui et le retient gentiment par la manche. - Je peux te parler seul à seul une minute ? - (Arnault surpris) Oui bien sûr !! - Pas ici !! Tu me montres ta chambre ? - Heu !! Oui !! Suis-moi !! Les deux garçons grimpent à l’étage et se retrouvent très vite dans une grande chambre lumineuse peinte en blanc cassé avec d’innombrables photos servant de papier peint. Pendant qu’Arnault attend ce qu’il a à lui dire, Aléxie fait le tour des photographies et se conforte en les voyant quand à ce qu’il a cru comprendre. Il se tourne vers le jeune gars et ressent une nouvelle fois tout le charme qu’il dégage, ça le perturbe beaucoup et il doit prendre sur lui-même pour lui poser la question qui lui brûle la langue depuis tout à l’heure. - Tu l’aimes c’est ça ? Arnault sursaute surpris par cette question dont il ne s’attendait manifestement pas, son regard capte celui d’Aléxie et pour la première fois l’examine avec intérêt. Ses cheveux presque blonds (sous l'effet de l'été passé au soleil) en brosse et ses yeux gris qui le fixent intensément le trouble, ce garçon est magnifique pense-t-il et Marc a vraiment de la chance même s’il aurait souhaité que ce soit sur lui Arnault que son cœur se soit arrêté. - C’est normal tu sais, nous avons été élevés ensemble alors oui c’est sûr que je l’aime beaucoup. - Pourquoi tu ne veux pas me dire la vérité ? J’ai vu le regard de ta mère sur toi quand Jean lui a parlé de nos sentiments entre moi et Marc, elle avait l’air d’être triste pour toi. En plus toutes ses photos où il n’y a quasiment que vous deux avec les regards que tu poses sur Marc, alors je te repose la question… Tu l’aimes ? Les yeux noirs d’Arnault deviennent des puits sans fond ce qui donne un long frisson à Aléxie le trouvant ainsi encore plus séduisant. - Lui ne m’aime pas, du moins pas comme tu penses que je l’aime alors à quoi ça sert que je te réponde ? Tu es fait pour lui, je t’aime déjà aussi beaucoup alors soyons amis et laisse-moi gérer mon cœur. - Depuis quand ? Arnault en soupirant car il comprend que le garçon en face de lui n’aura de cesse de tout savoir. - Depuis toujours je crois !! - (Aléxie sourit) Ne dis pas de bêtises, tu veux bien ? Arnault détache enfin son regard de celui d’Aléxie et soupire une seconde fois. - Bon d’accord puisque tu veux tout savoir, j’aime Marc Antoine depuis que j’ai l’âge de penser à ces choses-là, avant c’était comme mon grand frère et puis un jour j’ai eu un déclic et depuis je suis follement amoureux de lui. - (Aléxie surpris) Marc Antoine ? Arnault lui rend son sourire. - C’est son prénom oui, un peu prétentieux de la part de ses parents de l’avoir prénommé ainsi mais quand tu connaîtras mieux leurs façons de penser, tu comprendras mieux pourquoi ils lui ont donné ce prénom d’empereur romain. Ne t’amuse surtout pas à l’appeler comme ça si tu ne veux pas qu’il te fasse la gueule, il ne le supporte pas tu penses bien. Aléxie s’approche et le prend par les épaules, il est subitement impressionné par la dureté des muscles qu’il sent rouler sous la peau et le regarde de nouveau intensément. - Tu ne m’en veux pas ? Arnault avec un bref sourire. - De quoi pourrais-je t’en vouloir ? Tu ne savais même pas que j’existais, c’est Marc qui a choisi et si j’avais su qu’il aimait lui aussi les garçons et bien j’aurais moi aussi tenté ma chance. Seulement je l’ai toujours cru hétéro et je n’ai jamais rien essayé de peur de briser notre amitié. - Tu es malheureux ? - Oui et non !! Oui parce qu’il n’est pas avec moi et non parce qu’il a trouvé un mec bien. - (Aléxie ému) Toi aussi tu es un mec bien tu sais, si je n’avais pas connu « Marco » et que je t’avais rencontré et bien je crois bien qu’il aurait pu se passer quelque chose entre nous deux. - Bah ce n’est pas de chance alors !! Enfin pour moi parce que toi tu as Marc. - Tu me fais penser à mes amis, Éric était comme toi amoureux de son copain d’enfance et c’est avec son autre copain que Florian s’est mis en couple, il croyait l’avoir perdu et faisait contre mauvaise fortune bon cœur jusqu’à il n’y a pas longtemps où ils en ont parlé tous ensemble et ont décidé d’être plus intimes. Arnault les yeux remplis d’espoir. - Et ça a marché ? - (Aléxie en riant) Oh que oui !! Ils sont en couples mais de temps en temps ils s’éclatent tous les quatre et ça a l’air de beaucoup leur plaire. - Et tu crois que je... que nous... pourrions... - Comme pour Éric avec « Flo », il faudra que tu voies ça avec Marc. - Et toi ? Aléxie qui lui tient toujours les épaules cherche à percer la noirceur de ses yeux, ce qu’il y voit le fait frissonner et son cœur s’accélère soudainement aussi il le lâche et dans un souffle. - Je ne crois pas que je serais…… Aléxie voit le visage attentif et les lèvres d’Arnault qui se pincent et sourit, il sait que sa réponse va tout chambouler dans leurs vies. - …………..contre. Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020 2eme ANNEE Septembre : (31 / 70) (Reims) (suite) (raideurs du matin) C’est Damien qui réveille tout le monde vers huit heures du matin en braillant à tue-tête. - Hé !!! Libérez-moi !!! J’ai envie de pisser !! Debout là-dedans !! Vite !! Ça urge !! Oh !! Oh !! Annie se lève d’un bond et court dans la chambre de son plus jeune fils, elle ouvre la porte et allume la lumière et le voit toujours allonger sur le dos les membres attachés au lit. Damien quand il voit que c’est sa mère qui entre. - Non m’man !! Pas toi!! Sors s’il te plaît !! Annie sursaute ne s’attendant pas à être vilipendé de la sorte, son regard capte tout de suite ce qui cloche. - Oh !!! Elle ressort aussitôt le visage écarlate et retourne dans sa chambre secouer son mari. - Debout chéri ton fils t’appelle - Mais je croyais que tu y étais allée ? - Il n’a pas voulu que je rentre alors lève-toi et va le libérer avant qu’il inonde le lit. - (Frédéric en baillant) Comment ça, il n’a pas voulu que tu entres ? - (Le visage toujours rouge) Tu comprendras en y allant !! Allez !! Bouge-toi un peu !! Frédéric se lève, enfile sa robe de chambre et part pour libérer son cadet et en profiter qu’il soit aux toilettes pour récupérer le caméscope. Comme sa femme précédemment, il entre dans la pièce et se fait tout comme elle éjecter de la chambre par la voix aiguë de Damien qui en a des frissons partout tellement son envie de pisser devient vive. - Non p’pa !! Appelle un des garçons s’il te plaît !! - Mais enfin qu’est ce qui se passe ? Tu veux qu’on te détache ou pas ? - Oui p’pa !! Mais pas toi !! Frédéric n’y comprenant rien entre quand même en grognant et se fige devant le spectacle qu’il a sous les yeux. Damien a le sexe tout bandé qui est sorti du boxer et qui se dresse fièrement comme un étendard, Frédéric sent le fou rire le gagner et ressort de la chambre plié en deux. Il entre dans celle d’Aurélien, ne se rappelant plus que ce n’est pas lui qui l’occupe ce matin et retombe médusé sur Thomas et Florian nus dans le même état que Damien dormant encore du sommeil du juste. Il sort encore une fois en se disant que décidément c’est un vrai lever de drapeaux ce matin chez les garçons, dans la troisième chambre il pousse un ouf en voyant que ses deux aînés sont sagement endormis sous leurs couettes. Il va secouer Guillaume qu’il sait le plus prompte à émerger du sommeil, celui-ci ouvre un œil étonné de tomber nez à nez avec son père. - P’pa ?? Qu’est ce qui se passe ?? - Rien de grave fiston Hi ! Hi ! Juste que ton petit frère a envie d’aller aux toilettes et qu’il faut que tu ailles le détacher. - Pourquoi tu ne le fais pas toi ? - Ne pose pas de questions et vas-y !! Je crois que ça commence à urger pour lui. Guillaume va pour sortir de sous la couette quand il s’arrête brusquement, il prend un air gêné et regarde son père en s’empourprant. - J’y vais dans cinq minutes p’pa !! Frédéric va pour protester quand il comprend en voyant la forme du drap au niveau du bassin de son fils, il tourne la tête vers son aîné et constate que ce n’est pas mieux voir pire car au moins Guillaume conscient essaie d’en cacher un maximum. - Ah d’accord !! Mais quelle famille !! Je vous jure !! Pas un pour racheter l’autre décidément !! Allez !! File libérer ton frère je ne regarde pas promis. Guillaume profite que son père lui tourne le dos pour se lever d’un bond et foncer dans la chambre de Damien le sexe dur comme un bout de bois donnant une forme pour le moins comique à sa démarche. Arrivé dans la chambre de Damien, il sourit et s’esclaffe de rire en comprenant mieux les paroles de son père. Damien en se contorsionnant pour ne pas pisser dans son froc. - Vite «Guigui » Grouille !! J’en peux plus là. Guillaume en lui ôtant ses liens. - T’avais qu’à pas envoyer papa bouler et tu serais déjà aux chiottes. Damien en l’aidant à délier ses chevilles. - Hi ! Hi ! T’aurais vu sa tête !! Et celle de maman !! - (Guillaume abasourdi) Ah parce que elle aussi elle t’a vu dans cet état ? Damien libéré saute du lit et fonce le sexe toujours raide et sorti du caleçon. - Oui Hi ! Hi ! Excuse mais je n’ai pas le temps de te raconter. Guillaume le suit tranquillement et sourit en l’entendant soupirer d’aise en même temps que le bruit d’un puissant jet lui parvient aux oreilles. - Hé ben !! Ce n’était pas du chiqué ! - Oh putain oui !! Tu ne peux pas savoir !! Il aperçoit la porte de la chambre d’Aurel entrouverte et va y jeter un œil, quand il y trouve ses deux amis bandant comme des ânes serrer l’un contre l’autre le « pas un pour racheter l’autre » de son père prend toute sa signification et il referme doucement derrière lui en les laissant finir leurs nuits tranquillement. Ensuite profitant d’être levé, il entre dans la salle de bains prendre sa douche et en profiter également pour y soulager son envie d’uriner. Frédéric profite qu’il n’y ait personne pour entrer subrepticement dans la chambre de Damien et pour y récupérer la caméra avec un sourire qui en dit long sur l’amusement qu’il ressent à la tête qu’ils vont tous faire quand il passera le film sur l’écran plat tout à l’heure. 2eme ANNEE Septembre : (32 /70) (Reims) (fin) C’est vers dix heures qu’ils se retrouvent enfin tous dans la cuisine à prendre leurs petits-déjeuners, les sourires en coins en souvenir des heures précédentes marquent les visages de tous sauf que ce n’est certainement pas pour les mêmes raisons. Le temps pour chacun de prendre sa douche et de se préparer et il n’est pas loin de midi, n’ayant pas trop envie de cuisiner Annie commande chinois et en attendant la livraison ils s’installent tous dans le salon pour discuter et prendre l’apéro. - (Frédéric) Vous repartez quand tous les deux ? - (Thomas) Notre train est à quinze heures. - (Annie) Ça ne va pas vous faire arriver de bonne heure ça, vous auriez mieux fait de prendre celui de demain matin. - C’est sûr !! Mais « Thom » doit faire sa rentrée après-demain et il a encore un tas de trucs à voir demain. - (Aurélien) Vous allez être naze les gars, je vous le dis. - (Thomas) En plus il paraîtrait que je vais changer de tuteur, c’est pas que ça m’enchante parce que je l’aimais bien. - (Frédéric) Tu sais comment il s’appelle ? Thomas ne voulant pas en dire trop. - Franck je crois. - (Annie) Ne t’en fais pas une montagne, s’ils te changent de tuteur c’est sans doute pour te faire faire d’autres choses, c’est le but d’une formation en alternance tu sais. - (Thomas) Oui mais toujours d’après ce que j’en sais, je vais devoir voyager pas mal pendant mes semaines en entreprises. - (Guillaume) Tu vas apprendre à mieux connaître la France comme ça, c’est plutôt cool. - (Thomas) Il n’y a que deux autres agences en France, toutes les autres sont à l’étranger: Etats unis, Brésil, Australie, Asie, Afrique, In... - (Quand Thomas site l’Afrique, mon cœur fait un bond) AH non !!! Hors de question que tu ailles en Afrique !! Toute la famille sursaute et se tourne vers moi, je me suis levé et mon visage doit exprimer toute l’horreur que j’ai de voir Thomas aller là-bas où sont morts mes parents. Thomas en me fixant dans les yeux. - Je n’aurais pas vraiment le choix tu sais, c’est en Afrique qu’il y a notre plus grosse agence. D’une voix devenant hystérique. - Alors quitte cette boîte !! Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose dans ce pays, c’est là-bas que mes parents ont eu leur accident et j’ai moi aussi failli ne pas en revenir. Thomas se lève et va doucement me prendre dans ses bras. - Allons « Flo » ne dis pas de bêtises, des accidents il y en a partout. - Alors promets-moi une chose « Thom ». Thomas essuie d’une main les larmes de détresse qui commençaient à couler sur mon visage. - Tout ce que tu voudras mais reprends ton calme s’il te plaît. - Alors promets-moi de ne pas y aller sans moi comme ça s’il arrive quelque chose nous serons tous les deux. - Mais !! Je ne sais même pas si j’irais ni quand !! Tu ne seras peut-être pas libre et je ne sais pas si j’aurais le droit d’emmener quelqu’un avec moi. Mes larmes repartent de plus belle quand je plonge dans ses yeux y cherchant refuge car ma détresse de le savoir allez là-bas est trop grande. - Promets le moi « Thom » !! Thomas ne se sent pas capable de résister plus longtemps, il pousse un long soupire puis me sourit tendrement. - Je te le promets « Flo ». Tu me crois ? Alors arrête de te morfondre comme ça, d’accord ? Je sais qu’il est sincère et je pousse moi aussi un long soupir de soulagement, un sourire réapparaît sur mon visage bientôt accompagné par le sien. - D’accord !! C’est la sonnerie de l’entrée qui nous détourne du sujet au grand soulagement de toute la famille, le repas se passe sans que plus personne n’ait envie de réaborder le sujet et ce n’est qu’après avoir rangé le peu de vaisselle utilisée que Frédéric nous demande de le rejoindre au salon où il vient d’allumer le téléviseur. Annie sourit à le voir exciter comme un gosse à la farce qu’il se prépare de faire aux garçons, ceux-ci à part Damien qui n’est au courant de rien se regardent en pouffant de rires et c’est très dur pour eux de garder leurs sérieux quand ils arrivent dans la pièce et qu’ils s’assoient tous à leurs places habituelles. Damien qui voit le caméscope branché sur la télé. - Qu’est-ce que tu fais p’pa ? Tu veux nous passer un film ? - Oui !! Un petit souvenir d’une soirée agitée. - (Damien curieux) A oui ? Laquelle ? Frédéric avec une énorme envie de rire. - Attends cinq minutes et tu vas le savoir. Il met alors en route le caméscope et vient s’asseoir près de sa femme, les deux adultes se regardent et explosent de rires se demandant bien à quoi ils vont assister mais sachant très bien que ça va être encore un truc d’anthologie qu’ils ne seront pas près d’oublier. Aurélien et Thomas se regardent et retiennent avec peine l’envie de s’écrouler par terre, Guillaume et moi en sommes au même point et Damien finit par le remarquer et nous jette un regard curieux et interrogateur. Le film commence et quand il se voit allongé sur le lit pieds et poings liés, il comprend tout de suite de quoi il retourne et commence à devenir rouge comme une tomate. - P’pa !! Tu n’as pas filmé ça !! La honte !! Frédéric mort de rire car à la tête de son fils il se doute bien que ça ne va pas être à piquer des hannetons, Annie en est au même point que son mari jusqu’au moment où l’image se brouille et qu’elle voit une magnifique paire de fesses qu’elle connaît très bien onduler pendant que deux mains descendent doucement le slip qui les protégeait jusqu’alors. Annie en mettant sa main devant sa bouche sidérée. - Mon Dieu !!! Frédéric devenant blanc comme un linge reconnaît la scène et comprend qu’ils viennent de se faire avoir. - Mais !!! C’est quoi cette embrouille ??????? Aurélien en se tenant les côtes. - Ne jamais essayer de faire une farce à Florian P’pa Hi ! Hi ! Oh !! Regarde un peu cette belle paire de fesses Hi ! Hi ! C’est quand son père sur l’écran toujours dans son délire se met de profil. - Oups !! Hi ! Hi ! Ça devient porno Hi ! Hi ! Allez les gars laissons nos chers parents admirer leurs turpitudes de la nuit Hi ! Hi ! Frédéric pense seulement maintenant à stopper le film et regarde les garçons s’éloigner en riant comme des malades, Damien ne comprend pas tout et se laisse entraîner par ses frères jusque dans leurs chambres où ils lui expliquent comment ils ont tout découvert et ce qu’ils ont mis en place ensuite comme petite vengeance. - Bah dites donc !! Heureusement que vous avez repéré la caméra!! En tous les cas il tenait la forme le paternel Hi ! Hi ! Aurélien allume son pc et met la vidéo en route. - C'est sûr que sinon on aurait tous eu l'air fin, tiens mon cochon !! Admire tes œuvres.! Parce que toi aussi tu tenais la forme Hi ! Hi ! 2eme ANNEE Septembre : (33 / 70) (Nantes) (suite) Marc pendant tout le repas du soir dévisage son ami et son petit ami, il les trouve bizarre depuis qu’il est rentré des écuries et se demande bien qu’elle en est la raison. Aléxie jette des coups d’œil assez appuyés vers Arnault et celui-ci en fait tout autant sur lui ce qui ne manque pas de le surprendre. Il discute avec Jean et sa femme de son avenir et les rassure sur ses intentions. - J’entre en deuxième année de médecine et je me sens très bien dans ma peau ne vous en faites pas pour moi. - (Jean) C’est un très bon métier et je te souhaite de tout mon cœur de réussir. - (Yvonne) Tu as déjà choisi une spécialisation mon grand? Marc en souriant à sa nounou. - J’aimerais bien m’occuper plus particulièrement des enfants. - (Jean) Pédiatre ? Mais c’est un très bon choix tu sais ? Tu comptes revenir dans la région après tes études Marc capte le coup d’œil inquiet que lui envoie Arnault. - Je n’ai encore rien décidé, ça ne dépend pas que de moi, il y a Aléxie et puis aussi mes autres amis et « Nono » alors c’est compliqué mais j’espère trouver une solution qui évitera les crève-cœurs. - (Aléxie) Tu pourrais transformer le manoir ? Ça ferait un magnifique endroit pour soigner des enfants. - (Marc) Bah tu sais !! D’ici que je puisse en disposer il reste un bail !! Et toi « Nono » ? Tu veux faire quoi plus tard ? Toujours envie d’être militaire? - (Arnault en souriant) Non plus vraiment, c’était des idées de gosse, j’aimerais bien rester ici à m’occuper du manoir mais papa ne veut pas, il dit que ce n’est plus un métier de nos jours. - (Jean) Je dis surtout que tu mérites mieux que ça, pourquoi tu ne dis pas à Marc où tu t’es inscrit pour aller en fac ? - (Arnault) A Orléans en fac de lettres pour être prof de Français Il voit Marc et Aléxie se regarder et éclater de rires. - Ben quoi ? Qu’est-ce que j’ai dit de si drôle ? - (Aléxie) Rien !! T’inquiète !! C’est juste que c’est à Orléans que je vis et Marc y est souvent lui aussi. - (Arnault avec un grand sourire) Cool les mecs !! - (Yvonne) Sauf que monsieur n’a pas encore tout réglé et qu’il a plutôt intérêt à se bouger s’il veut que ça se fasse. - (Arnault surpris) Comment ça m’man ? - (Yvonne) Il te reste encore à trouver un logement et au rythme où tu vas c’est sûr que tu ne trouveras plus rien. - (Aléxie) Tu pourrais venir avec nous demain et nous t’aiderons à chercher, au pire si on ne trouve rien je demanderai à ma tante si elle veut bien que tu prennes la chambre de Flavien. Mon cousin est avec Marc en fac et il n’y verrait pas d’inconvénients je pense. Arnault les yeux brillants. - Je peux y aller m’man ? - (Marc) Ne t’inquiète pas nounou il ne couchera pas dehors, les parents de Flavien et d’Aléxie sont super-gentils et ils ne se la pètent pas comme d’autres que je connais. - (Yvonne hésitante) Vois ça avec ton père, de toute façon comme tu es décidé à partir d’ici, je n’ai pas vraiment mon mot à dire. Marc en se levant pour la prendre dans ses bras et la rassurer. - Il reviendra tu sais, il faut le laisser choisir sa voie et puis s’il devient prof ce sera bien non ? Arnault en fixant son père. - P’pa !! Je peux y aller ? Le brave homme regarde Marc puis Aléxie et reconnaît qu’il préfère savoir son fils avec eux plutôt que de le savoir seul, en plus connaissant le lien très fort qui les unit son fils et Marc, il se dit que ce n’est pas la plus mauvaise idée qu’il soit. - Bien sûr que tu peux, Marc je te le confie et je sais que tu feras attention à lui. Marc avec un sourire épanoui. - Tu sais bien qu’il est comme mon petit frère. Marc qui surveille toujours Arnault du coin de l’œil est surpris de le voir regarder Aléxie avec amusement, mais aussi de voir qu’il en va de même pour son compagnon et se demande vraiment ce que les deux garçons trament derrière son dos. - (Jean) Prépare tes affaires ce soir fiston comme ça, tu seras prêt demain et tiens nous au courant surtout, je ferai un aller-retour à Orléans si tout va bien pour t’apporter ce qu’il te manquera. Arnault saute au cou de ses parents trop content de ce qui lui arrive, quand il s’est inscrit à la fac d’Orléans déjà il n'avait plus que ce choix et il était loin de penser qu’il y trouverait un ami et encore moins qu’il y verrait Marc. D’un seul coup il se sent plus léger et heureux de vivre, cette année a été très difficile émotionnellement pour lui car Marc lui a vraiment beaucoup manqué. Il fonce à l’étage en poussant des « Youppiii !!! » qui font éclater de rires les quatre personnes restant à table, Yvonne reporte son regard sur Marc et voit bien qu’il est heureux lui aussi et son inquiétude disparaît comme par miracle en le sachant tout près de son fils tout le long des longues années d’études qui l’attendent encore. L’annonce qu’Arnault leur avait fait quelques semaines plus tôt de partir si loin d’eux l’avait minée plus qu’elle ne l’aurait cru, maintenant un gros poids vient de disparaître de ses épaules et elle se sent tout d’un coup toute guillerette. Elle se redresse et prend Marc dans ses bras et le sert très fort en lui déposant un baiser sur les joues, ses yeux sont tout embués de reconnaissance envers ce garçon qu’elle considère comme le sien et qui vient en leur rendant visite de lui soulager son cœur de mère. - Merci mon doudou !! Tu ne sais pas combien je suis soulagée maintenant que je le sais avec toi (Elle sourit à Aléxie) Avec vous deux !! Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020 2eme ANNEE Septembre : (34 / 70) (Aix) (fin) Le lendemain matin quand ils se réveillent, Raphaël regarde la fenêtre rêveur. - C’est de là que tu faisais des trucs cochons avec Thomas en matant « Flo » ? - (Éric) Oui c’était pas mal chaud déjà, « Thom » était très réceptif dans ces moments-là et nous nous sommes bien éclatés !! Enfin nous ne faisions ça que l’été quand Florian passait ses après-midi en short à dévorer ses livres. - Il vous chauffait déjà autant ? - Pas qu’un peu !! En plus il ne se doutait de rien, tu l’aurais vu à cette époque c’était un vrai glaçon niveau sexe. Et pourtant tu n’imagines même pas comment il nous faisait kiffer grave avec sa petite bouille et son corps déjà si mignon. - Et « Thom » ? Éric en rit maintenant qu’il a retrouvé son ami. - En fait il fallait le démarrer et avec « Flo » c’était du rapide, je n’avais plus ensuite qu’à l’exciter un peu et après c’était du tout bon. - Tu dois être heureux maintenant que tu nous as tous les trois ? - Oui c’est vrai sauf que jusqu’à maintenant ce n’est arrivé qu’une fois et ça commence à dater, j’ai très envie de nous refaire un truc tous ensemble. Tu ne te rappelles pas de notre soirée ? J’en suis encore tout retourné, dès qu’ils rentrent on essaye de se le refaire, je me sens capable de le faire toute la nuit. Raphaël se tourne vers lui en souriant. - Pourtant cette nuit ce n’est pas moi qui ai demandé grâce je te signale. Éric ne répond pas mais lui rend son sourire, c’est vrai que son petit « Raph » a la pêche dès qu’il s’agit de s’éclater au lit. Pourtant il n’a pas été avare cette nuit lui non plus mais le coup de barre qu’il a eu alors que Raphaël en redemandait encore lui vaut cette petite taquinerie. De repenser à tout ça lui donne envie de s’occuper une nouvelle fois de son ami et une idée lui vient en regardant la fenêtre. - Dis-moi ? Ça te dirait de te remettre comme chez toi à la fenêtre avant que Chloé n’arrive ? J’ai envie de voir le spectacle que nous lui avons donné, vu la tête qu’elle faisait ça devait être plutôt pas mal. Raphaël comprend aussitôt et va direct s’y accouder en reprenant la position assez obscène de l’autre fois, il écarte les jambes et cambre les reins afin d’offrir à son ami une vue directe sur l’intérieur de ses fesses. Éric en frissonne tellement il se régale de la vision qu’il en a, les testicules bien pendantes et la rosette bien visible de son copain lui donnent la suée et il en salive d’envie. - C’est sûr qu’elle en a eu plein la vue Hi ! Hi ! Raphaël en rajoute et se tortille lascivement en donnant encore plus l’eau à la bouche à son homme qui se lève et vient doucement s’agenouiller juste derrière lui, ses mains se posent sur les fesses de Raphaël et commencent à le caresser crûment le faisant soupirer d’excitation. Sa bouche vient ensuite mordiller la peau satinée par les deux mois passés au soleil et sa langue s’immisce dans le sillon imberbe et le lape goulûment, Raphaël passe sa main derrière la tête d’Éric et la force à y aller plus profondément encore jusqu’à ce que sa bouche soit plaquée sur sa rondelle et qu’il lui dévore le fondement avec application. - Arhh !!! Le jeune rouquin se déchaîne et se frotte de plus en plus nerveusement cherchant à le faire aller plus loin encore, quand il sent la langue pénétrer enfin l’entrée de sa grotte il se raidit sous le plaisir que ça lui apporte. - J’en peux plus !! Prends-moi !! Il n’en faut pas plus pour qu’Éric se redresse et vienne épouser la forme de son corps avec le sien, Raphaël lui attrape le sexe bien dur et le positionne pour qu’il n’ait plus qu’à pousser très fort et le prendre sans plus de fioritures. Le beau brun derrière lui le comprend très bien et ne demande pas mieux que de le satisfaire, il entre en lui sur une poussée énergique qui le plante entièrement dans son ami savourant la chaleur et la douceur de cette gaine qui enserre aussi bien sa virilité. - Vas-y !! Ne te retiens pas !! C’est trop bon !! Éric le prend par les épaules et se lâche à fond, ses coups de boutoirs font s’écraser son ami contre le bâti de la fenêtre, les coups puissants qu’il lui assène avec force font gémir Raphaël de plaisir. Pendant plusieurs minutes ce n’est plus qu’une course effrénée pour les mener à la jouissance, Raphaël prend son sexe et le branle au même rythme frénétique que les va-et-vient d’Éric dans son intimité. - Plus fort !! Arhh !! Oui !! Vas-y c’est le pied !! Putain je vais jouir !! Défonce-moi le cul !! Ouuiii !!!! Les paroles crues de Raphaël déchaînent encore plus son compagnon pas habitué à l’entendre parler ainsi et l’orgasme qu’il sent monter en lui est si puissant que son corps tout entier est traversé par l’immense plaisir qui lui amène la délivrance en se vidant en longues saccades qui giclent de son sexe comme des langues de feu. Raphaël n’est plus que sensations, son corps se pâme et sa main s’active encore plus rapidement sur son sexe pour lui amener à lui aussi la délivrance tant attendue. Éric le sentant proche de l’éjaculation se désemmanche rapidement et va s’asseoir entre ses jambes en ouvrant la bouche pour récolter le fruit de son plaisir. De le voir ainsi les yeux fixés sur lui et les lèvres ouvertes quémandant sa pitance fait frémir Raphaël qui libère dans un râle de pur bonheur sa liqueur de vie qui macule en larges flaques crémeuses le visage et la langue qu’Éric tend vers son gland pour y recueillir les dernières gouttes de sperme qui s’en échappent encore. Éric ne laisse pas le temps à Raphaël de réagir qu’il vient le prendre en bouche et le suce avec avidité, amusé de le voir tenter d’échapper à ses succions qui maintenant qu’il a joui lui donnent des spasmes incontrôlables de retrait dus aux réactions purement mécaniques de son cerveau devant l’extrême sensibilité de son sexe. Les deux mains du jeune rouquin lui bloquent les joues et le repoussent avec douceur mais fermeté et le font se redresser pour lui nettoyer le visage et partager ensuite avec lui le fruit de sa jouissance en un long baiser passionné. 2eme ANNEE Septembre : (35 / 70) (Nantes) (suite) Le repas se passe avec gaieté, toutes traces des derniers événements ayant disparu des traits de Marc qui semble heureux d’être avec ceux qu’il aime du fond du cœur et qui le lui rendent bien. Jean et Yvonne après la journée de travail ne tiennent pas longtemps le soir et bien qu’ils auraient aimé rester un peu plus longtemps avec les deux garçons, partent se coucher en s’excusant et leur souhaitent une bonne nuit. Arnault va préparer sa chambre en rajoutant un second matelas qu’il dépose au pied de son lit et sur lequel il va coucher laissant le grand lit aux amoureux, il pense aux paroles d’Aléxie et rêve un moment à partager son amour avec eux. Aléxie lui plaît déjà beaucoup et la dernière phrase de celui-ci dans sa chambre quelques heures plus tôt lui laisse un espoir qu’il appelle de tout son cœur. Il ne fera pas le trouble-fête et attendra sans plus y faire allusion de voir si déjà ce n’était pas que de simples paroles pour le calmer ou si Aléxie le pensait vraiment, c’est la réaction de Marc qu’il craint le plus car se dit-il, si il n’a rien ressenti pour lui avant pourquoi serait-il plus ouvert à cette idée maintenant. Dans le salon devant la télé qui marche en sourdine, Aléxie n’a lui rien oublié de la conversation et cherche l’ouverture pour en parler à son ami car il a très bien ressenti la tristesse de son nouveau copain et est autant étonné que lui que Marc n’ait jamais rien ressenti envers lui. Il veut en avoir le cœur net et après avoir surveillé du coin de l’œil Marc pour voir s’il était suffisamment détendu pour ce genre de conversation, se lance. - J’aime bien Arnault tu sais !! - J’ai bien vu, d’ailleurs il faudrait que tu m’expliques toutes ses œillades que vous vous êtes lancées depuis mon retour des écuries. - Juste que nous avons fait connaissance et que j’ai appris sur vous deux des trucs assez marrants. Marc intrigué se tourne vers lui. - Ah oui ? Comme quoi par exemple ? - (Aléxie en souriant) Les De Schprouttes ou ton prénom, je veux dire le vrai Hi ! Hi ! Ou encore pourquoi sa mère l’a regardé tristement et qu’il avait les larmes aux yeux quand tu m’as présenté à elle comme ton petit ami par exemple. - (Marc amusé) Oui c’est moi qui ai trouvé ce surnom à mes parents Hi ! Hi ! Plutôt bien trouver non ? (Il prend un air sévère) Quant à mon prénom, ne t’avise pas à m’appeler comme ça un jour même pour plaisanter tu m’as bien compris ? Aléxie les yeux brillants. - Sinon ? Marc le regarde dans les yeux très sérieux. - Ce n’est pas une condition à de quelconques représailles tu sais, juste que tu me ferais mal au cœur et je ne pense pas que tu t’amuserais à ça. Un petit moment de silence vite interrompu par Marc qui repense à la dernière phrase de son ami. - Je n’ai pas bien compris où tu voulais en venir avec tes dernières paroles, c’est quoi cette histoire de tristesse et de larmes ? - J’ai juste une question à te poser avant de t’en dire plus le dessus si tu le permets ? - Ok !! Vas-y pose la. - Tu n’as jamais été attiré par les garçons avant de me rencontrer ? Réfléchis avant de me répondre trop vite s’il te plaît. - (Marc rougit) Non !! Enfin je ne le crois pas, pourquoi cette question ? - Pourquoi tu rougis comme ça alors ? Je suis sûr que tu y as déjà pensé avant, pourquoi tu veux me le cacher ? Tu en as honte ? Marc en baissant les yeux. - Ce n’est pas ça !! Tu ne comprendrais pas et puis c’était impossible tu comprends ? - Bah non !! Justement et j’aimerais bien que tu m’expliques. Marc redresse la tête et regarde de nouveau son ami avec incompréhension. - Mais enfin !! Pourquoi me poses-tu toutes ses questions ? - Parce que je n’aime pas voir des gens que j’aime bien malheureux, voilà pourquoi. - Mais je ne suis pas malheureux !! C’était quelqu’un de très proche et c’était impossible. - Pourquoi c’était quelqu’un de très proche ? Ce ne l’est plus ? - Mais si !! Écoute « Alex » !! Maintenant tu es là et je t’aime alors ne me remets pas ça en tête, j’en ai beaucoup souffert à l’époque et j’avais réussi à tourner la page sur tout ça. - Et lui ? Tu y as pensé ? Peut-être qu’il en souffre toujours qu’est-ce que tu en sais ? - Ah ça !! Ça ne risque pas !! Il ne pense qu’aux filles, si tu savais de qui je parle tu arrêterais tout de suite d’insister et tu te marrerais bien d’y avoir même pensé. Aléxie en lui prenant la main. - Détrompe-toi !! Je sais très bien qui c’est et crois-moi il en souffre toujours autant, si je t’ai parlé tout à l’heure d’Yvonne qui regardait son fils avec tristesse c’est bien parce que même elle s’en est rendu compte. Marc comprend tout et sourit. - Tu te mets le doigt dans l’œil, Arnault est le mec le plus hétéro que je connais et même si j’ai longtemps plus ou moins inconsciemment espéré un geste de sa part, il y a longtemps que je ne me fais plus d’illusion à son sujet. Je te jure que tout ça m’était sorti de l’esprit depuis longtemps et que c’est juste quand je t’ai aperçu pour la première fois que j’ai su ce que j’étais vraiment et ce que je voulais. - Tu n’as jamais pensé que lui aussi pouvait attendre un geste de ta part et que s’il s’inventait toutes ses histoires de meufs c’était juste pour te ressembler ? Marc surprit par sa véhémence. - Tu me parais bien sûr de toi ? - Oui je suis sûr de moi !! En fait ce n’est pas difficile puisque nous en avons parlé longuement avec Arnault pendant que tu étais sorti avec son père. Marc en reste bouche bée. - Quoi !!! - Putain mais tu as de la merde dans les yeux ou quoi ? Toutes les photos accrochées aux murs de sa chambre où on ne voit que toi, elles ne datent pas d’hier. N’importe qui en les regardant un tant soit peu comprendrait que celui qui les y a mises là éprouve des sentiments beaucoup plus forts que l’amitié aussi solide soit-elle. Marc encore sous le coup de la révélation. - Il te l’a dit ?? Mais pourquoi à toi ? - Tout simplement parce que je lui ai posé la question. Marc s’assoit sur le canapé tout retourné. - Eh bien ça alors !!! Et qu’est-ce que vous vous êtes dits d’autres si ce n’est pas trop te demander ? - Je lui ai raconté l’histoire d’Éric qui était dans le même cas que lui avec Florian et que toute chance pour lui n’était pas perdue puisque maintenant il peut enfin partager avec Thomas et Raphaël. - Tu lui as dit ça ??? Je n’y crois pas !! Et toi là-dedans ? Tu y as pensé ? Aléxie se dit que là ça passe ou ça casse. - Bien sûr, en plus il m’a posé la même question. - (Marc ébahi) Et tu as répondu quoi ??? - (Aléxie en souriant) Je lui ai juste répondu que je n’étais pas contre mais que c’était à toi de décider. - Non !!! Tu lui as vraiment dit ça ?? Mais tu ne le connais même pas ? - Ce que j’en ai vu me suffit largement pour me faire une opinion tu sais ? Il me plaît beaucoup ton « Nono » et en plus je sais maintenant que c’est réciproque. - Il t’a dit ça aussi ??? Aléxie en accentuant son sourire. - Vu la conversation qu’on avait sur le sujet, il ne s’est pas gêné crois-moi. - Il faut que je lui parle, il est où là ? Aléxie en riant cette fois. - Je crois bien qu’il s’embête pour rien. - Comment ça ? - Il est parti rajouter un lit pour ce soir mais je ne pense pas que ce sera nécessaire, pas toi ? Marc reste un moment silencieux, son visage petit à petit amorce un grand sourire et enfin ses yeux se mettent à briller de malice. - Oui mais lui ne le sait pas encore Hi ! Hi ! Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020 2eme ANNEE Septembre : (36 / 70) (Afrique) Comme chaque mois Okoumé arrive à la clairière, cette fois-ci il n’est pas seul car un enfant d’une dizaine d’années le suit en se demandant où son père l’emmène en pleine jungle si tôt le matin et surtout sans ses armes de chasse. Okoumé est depuis la mort de son père devenu le chef de la tribu, sa force physique n’ayant pas donné envie aux autres éventuels prétendants s’il y en avait de lui en contester la charge. Il a décidé d’amener Akim avec lui car la lune précédente il s’est passé quelque chose d’inhabituel, celle qu’il nomme « la mère » n’a pu arriver jusqu’aux pierres du ciel et a accepté son aide pour s’y traîner. Sa fille et sûrement un bébé de sa dernière portée étaient là et l’ont laissé faire sans marquer de réticence envers lui. Après quelques heures où « la mère » n’a cessé de le fixer dans les yeux malgré une lassitude évidente, elle s’est avachie et son cœur a cessé de battre. Troublé au plus haut point et sentant la tristesse l’envahir, Okoumé a voulu lui donner une sépulture mais en a été empêché par la plus jeune qui devenait menaçante quand il voulait la déplacer. Il a compris finalement qu’il devait respecter ce choix et s’est éloigné jusqu’à sa place à lui où il s’est finalement assis comme à son habitude depuis maintenant les dix-huit printemps où il vient régulièrement se recueillir ici poussé par il ne sait toujours pas quelle force irrésistible. Les jours qui ont suivi lui ont donné à réfléchir, pourquoi y a-t-il toujours deux générations de l’animal sauvage alors que lui est toujours venu seul ? Ce n’est que la veille qu’il a pris la décision d’amener son plus jeune fils avec lui, sans doute pour qu’il perpétue après sa mort le rituel qui les fait coexister lui et la panthère en toute sécurité et amitié dans cette clairière ou rien autour d’eux ne ressemble au reste du monde qu’il connaît. Ils arrivent enfin et Okoumé constate qu’ils sont les premiers, il guide son fils vers la carcasse rouillée de l’appareil et lui raconte l’histoire qu’il a vécue il y a tant d’été de ça. L’enfant écoute en regardant autour de lui fasciné par tous ces arbres tourmentés qui cernent cette clairière étrange, un léger bruit qui s’approche l’inquiète et au fur et à mesure qu’il en comprend la teneur, la peur se fige sur son visage et ses membres se mettent à trembler quand il vient se serrer contre son père. Okoumé sentant le petit garçon se plaquer contre lui se retourne et le prend dans ses bras pour le rassurer. - N’aie aucune crainte mon fils, ici il ne te sera fait aucun mal. La panthère entre à son tour dans l’espace dégagé accompagnée d’un jeune mâle à peine sevré, elle stoppe devant eux et feule doucement en s’approchant jusqu’à toucher les jambes de l’homme qui maintenant sourit et approche sa main pour en flatter l’encolure. Il repose son fils au sol et le lui laisse sentir et l’accepter, l’enfant n’a d’yeux que pour le jeune mâle qui le fixe en poussant des petits cris. Comprenant que sa peur n’a pas lieu d’être, il s’agenouille et le caresse d’abord timidement puis voyant que le jeune animal en redemande, avec plus de tendresse encore jusqu’à laisser échapper des rires d’amusement et partir jouer avec lui. Les deux « adultes » s’avancent alors vers le lit de pierre où les restes de « la mère » terminent leurs décompositions, une carcasse vide à la fourrure noire gît intouchée comme préservée des autres prédateurs. Okoumé s’assoit à quelques pieds de là, la « fille » s’allonge près de lui et ils regardent les enfants rire et s’amuser entre eux. La journée passe très vite et l’homme comme à chaque visite s’interroge sur le pourquoi de tout ceci, sachant bien au plus profond de son âme que la « chose » qui les pousse à revenir en cet endroit n’est pas naturelle. Pourquoi tous ses arbres aux blessures et aux formes dévastées ? Pourquoi ce rapprochement avec un animal qui le reste du temps ne lui aurait donné aucune chance de survivre à leur rencontre ? Qu’est-ce qu’on attend de lui ? La femelle comme en réponse à toutes ses questions, se tourne vers Okoumé et le fixe de ses yeux d’un vert pur et éclatant. Une image vient alors en superposition à ses pensées, celle d’un bébé aux cheveux rouges réchappant au sinistre accident et qu’il a emmené au père blanc. Okoumé ferme les yeux et l’image change lui montrant un jeune homme au visage rieur qui caresse du vide, il n’arrive pas à faire le lien mais fouille dans son esprit en espérant en comprendre le présage. Un feulement doux lui parvient, il résiste à l’envie d’ouvrir les yeux attendant de voir si son cerveau va lui donner d’autres indications. Une petite boule de poils toute chaude saute sur ses genoux et l’image du jeune homme devient plus réelle, le montrant cette fois caressant un bébé panthère qui s’est mis sur le dos en signe de soumission. Cela lui fait un choc et il ouvre les yeux découvrant le bébé dans la même position sur ses genoux, ça fait comme un flash dans sa tête et il comprend enfin le but de toutes ses années de recueillement dans cette clairière. Il se redresse en prenant soin de déposer le bébé au sol et se tourne vers sa mère en faisant un pas en arrière, celle-ci pousse son petit vers lui avec son museau et feule doucement en signe d’acceptation. Okoumé sait maintenant ce qu’il doit faire, il sait également que plus jamais il ne se sentira obligé de revenir ici et que sa mission vient de lui être dévoilée. Amener le jeune animal à celui auquel il est destiné, il connaît les difficultés de cette mission car la loi des hommes blancs interdit tout commerce et toute exportation d’un animal protégé comme l’est celui-ci devenu si rare même ici depuis quelques décennies. Tout naturellement il pense à la seule personne qu’il connaît et qui pourrait l’aider, le père blanc du dispensaire qui bien que vieillissant a toujours été à l’écoute de l’homme qu’il est devenu maintenant. Il prend le jeune mâle dans un de ses bras et prend son fils par la main, sans se retourner il quitte la clairière et part d’un bon pas pour le long chemin qui va le mener au dispensaire. Akim se retourne et les larmes embuent ses yeux, il regarde le magnifique animal à la fourrure d’un noir de jais qui ne le quitte pas un instant du regard et comprend qu’il va devoir à son tour revenir en ce lieu si mystérieux sans en connaître encore la raison. 2eme ANNEE Septembre : (37 / 70) (Nantes) (suite) Aléxie sourit à son copain, sa dernière phrase va tout à fait dans le sens qui lui convient et il a hâte maintenant à être quelques heures plus tard afin de voir comment va réagir « Nono ». Il l’entend en haut s’escrimer à tout préparer pour que ses amis passent une bonne nuit, le film ne l’intéresse plus vraiment mais lui permet de passer le temps en attendant qu’il soit l’heure de monter se « coucher ». Un petit quart d’heure à peine plus tard, ils entendent des pas dévaler les escaliers et se regardent en se faisant un magnifique clin d’œil. Marc a profité de ce quart d’heure pour faire le tri dans tout ce qu’il vient d’apprendre, il est vrai comme il l’a dit à Aléxie qu’il n’avait plus pensé à un éventuel rapprochement avec Arnault depuis fort longtemps. D’ailleurs il n’en a jamais été réellement conscient car à l’époque l’idée qu’il pourrait aimer un garçon n’était pas autant ancrée en lui qu’à présent, « Nono » ? Oui il l’aime et oui il s’est souvent caressé en pensant à lui mais sans en faire non plus une fixation car il le pensait réellement hétéro à cent pour cent. Qu’Aléxie lui avoue qu’en plus il ne lui déplaît pas à lui aussi l’a tout d’abord perturbé car il s’est demandé si ça allait le prendre souvent d’avoir envie d’un autre mec que lui, ensuite la franchise des paroles de son ami et surtout le fait qu’il attendait de savoir si lui serait d’accord le rassure et d’avoir mis en avant le cas d’Éric avec Thomas et Florian l’a fait réfléchir car ce qu’il en a vu de ce rapprochement lui a fait chaud au cœur. Comme Aléxie mais bien sûr sans qu'il le sache, il a hâte d’être à un peu plus tard dans la soirée afin de voir comment tout ça va tourner. Son souhait le plus cher étant d’y trouver la même plénitude affective que ses amis Aixois, manque plus à « Nono » de trouvères également son âme sœur en espérant pense-t-il en souriant tout seul que celui-ci sera à leurs goûts. Arnault entre en trombe dans le salon et voit ses amis le regard fixé sur le film, il les regarde en souriant et apprécie au plus haut point les images que son cerveau lui transmet. Marc est devenu en un an un jeune homme des plus craquant avec juste les kilos qui lui manquaient pour ne plus paraître aussi maigre qu’un rescapé d’Auschwitz, quant à Aléxie c’est le plus beau gars qu’il ait rencontré jusqu’alors et sa gentillesse l’a déjà plus que conquis. Il vient s’asseoir doucement sur le canapé à la place restée vacante près de Marc et sa main passe derrière son dos pour lui tenir affectueusement l’épaule, ce simple geste l’émoustille et il voit qu’il fait également plaisir à son ami qui tourne un bref instant son visage vers lui et lui sourit gentiment, le plaisir d’être près de lui faisant briller ses yeux. Le film se termine « enfin », un soupir de soulagement s’échappe alors des trois garçons qui en s’en rendant compte, éclatent de rires dans un parfait ensemble. - (Arnault) Je n’y ai pigé que dalle !! - (Aléxie amusé) Tu n’as rien perdu, c’était plutôt nian nian. - (Marc) Ouaih !! Pas terrible, c’est vrai !! T’as préparé tes valoches, gamin? - Oui missié Marc !! - (Marc amusé) Allez esclave !! Conduis-nous à nos chambres. - Bien missié Marc !! Si missié Marc et son jeune missié veulent bien me suivre ? Aléxie se retenant de rire avec beaucoup de mal. - C’est cool d’avoir son esclave perso, il a plutôt l’air obéissant ? Marc en se tournant vers son ami hilare. - Nous allons voir ça très vite, esclave ? Va nous chauffer le lit !! Je n’aime pas avoir les pieds froids tu le sais bien !! Arnault entre dans le jeu amusé mais ne sachant de toute évidence pas ce qui l’attend. - Bien missié !! Il monte en vitesse ne laissant pas aux deux copains le temps d’en rajouter. - (Aléxie en explosant de rire) Décidément il est trop ce mec Hi ! Hi ! - (Marc dans le même état) Pour les conneries c’est sûr qu’il n’est jamais le dernier Hi ! Hi ! Les deux garçons se lèvent et montent rejoindre leur copain, se demandant bien ce qu’il est en train de fabriquer en haut. Quand ils entrent dans la chambre, ils voient un tas de vêtements à côté du lit rajouté et une forme dans les draps aux pieds du leur, ils comprennent illico qu’Arnault chauffe le lit de la façon la plus naturelle qui soit pour un esclave, avec la chaleur de son corps. Marc capte le regard égrillard d’Aléxie et met son doigt devant sa bouche pour lui faire signe de se taire, il commence à se dévêtir en lui indiquant de la tête d’en faire autant. Une fois en boxer les deux amis se regardent et un clin d’œil coquin leur fait ôter le dernier rempart à leur pudeur, ils entrent alors dans le lit en prenant soin de ne pas y faire entrer la lumière et posent leurs pieds froids sur le dos d’Arnault. Ils sentent le frémissement de celui-ci au contact de leurs pieds sur sa veste de pyjama et s’amusent en le poussant encore plus au fond du lit comme une vulgaire bouillotte. Aléxie en essayant de garder une voix normale. - Va falloir que je m’en paye un aussi, j’avoue que c’est très agréable. - (Marc) C’est vrai mais celui-ci devient encombrant, il va falloir que j’en prenne un qui prend moins de place. Aléxie en faisant des signes à Marc. - Tu pourrais lui dire de chauffer un peu plus haut ? J’ai froid en haut des cuisses. Marc qui s’en mord les lèvres. - Tu as entendu esclave ? - Oui missié !!! - Alors qu’est-ce que tu attends pour obéir ? ***/*** Arnault en entrant dans la chambre rit tout son saoul, il adore quand ses plaisanteries amènent une suite imprévue comme en ce moment. Il ôte ses vêtements et enfile vite fait son pyjama et se glisse au fond du lit à attendre la suite que sa farce va donner. Il les entend monter et entrer dans la chambre, quelques instants plus tard il sent les draps bouger légèrement et ses deux copains se mettre au lit. Ensuite il manque d’éclater de rire quand il sent leurs pieds s’écraser contre lui et qu’ils le repoussent au fond du lit, il obéit toujours en se retenant de rire aux ordres qu’ils lui donnent et remonte doucement entre eux deux pour les réchauffer plus haut . Un hoquet de surprise le prend quand il aperçoit leurs sexes tout raides et qu’il se rend compte qu’ils sont entièrement nus et qu’ils se moquent de lui, sur le coup il réagit rapidement sans réfléchir et remonte jusqu’à être complètement entre eux deux sa tête près de la leur. ***/*** Quand ils le voient sortir des draps l’air complètement ahuri, ils ne peuvent plus retenir l’énorme rire qui explose soudainement le rendant encore plus stupide d’étonnement. - Hé !! À quoi vous jouez les gars ? C’est plus drôle !!! Aléxie en suffoquant de rire car vraiment sa tête est impayable. - Enlève ton pyjama esclave !! Tu ne vois pas que ton maître a envie de profiter de ton corps ? 2eme ANNEE Septembre : (38 / 70) (Retour à Aix) Arrivé gare de l’Est Thomas secoue gentiment Florian pour le réveiller, il sourit en regardant le jeune garçon ouvrir les yeux et se demander où il est. - Debout « Flo » !! Nous sommes arrivés à Paris !!! - Quoi ? Déjà ? - Tu es vraiment une sacrée marmotte quand tu es dans un train toi !! - Excuse-moi « Thom » mais les deux derniers jours n’ont pas été très reposants non plus. - Je n’en doute pas un instant, le truc c’est que tu as toujours une bonne excuse pour roupiller comme un loir dès que tu es assis. - Je n’y peux rien si ça me berce Hi ! Hi ! - Allez !! On se magne sinon il va repartir. Comme d’habitude Thomas se laisse guider dans le métro et ils essaient de trouver un coin tranquille où ils ne seront pas pris en sandwich par la masse des gens qui bondent la rame à cette heure de grande affluence. Ils sont conscients des regards appuyés que l’on pose sur eux et restent face à face afin d’éviter un maximum les quiproquos ou pire les ennuis. C’est dans la rue pas loin de la gare de Lyon que Florian s’arrête et regarde l’enseigne d’une librairie, fortement intéresser par la devanture. - J’aimerais acheter quelques bouquins si ça ne te dérange pas ? Thomas en regardant sa montre. - Il nous reste presque deux heures avant notre correspondance alors nous avons le temps, allons y donc faire un tour si tu veux. Ils entrent dans le magasin qui ressemble à tant d’autres sauf pour la partie du fond qui interpelle aussitôt Florian par ses rayonnages de livres anciens et d’occasions, il devient comme un gosse dans un magasin de bonbons et commence à inspecter fébrilement les manuscrits un à un y cherchant la perle rare. Thomas visite lui aussi et s’arrête sur les magazines qu’il feuillette pour s’occuper en attendant que son copain choisisse ce qui lui plaît, un gars sort de l’arrière-boutique alerté par le carillon de la porte que des clients sont entrés. Thomas machinalement tourne la tête et sourit au jeune homme qui le regarde scotché par le physique du beau blond. Thomas gêné d’être ainsi détaillé. - Bonjour !! - Bonjour !! Je peux vous aider ? - Heu non !! En fait c’est mon copain qui cherche quelque chose, moi je ne fais que l’attendre. Le jeune vendeur fait le tour du rayon pour voir le fameux copain et découvre Florian avec une pile de livres entreposés à ses côtés, il reste comme pour le grand blond la bouche grande ouverte devant le jeune rouquin qui s’aperçoit enfin de sa présence et qui lui sourit en se moquant gentiment de lui. - Tu vas attraper froid si tu restes comme ça la bouche ouverte Hi ! Hi ! Le jeune homme en refermant sa bouche. - Hein !! Ah oui !! Excusez-moi mais je ne suis pas habitué à voir des personnes comme vous. - Comment ça comme nous ? Ah oui !! Tu as vu « Thom Thom » et tu t’es demandé si ce n’était pas un ange qui était entré dans ta boutique c’est ça? - (Le gars amusé) Pas tout à fait quand même mais il y a de ça, sauf que ce serait plutôt deux anges que j’aurais dans la boutique. - (Ce garçon m’intrigue) Tu es comme ça avec tous tes clients ou c’est juste ce soir ? - (Le gars en rougissant) Excusez-moi, je ne sais pas ce qui m’a pris. Je ne suis pas comme ça d’habitude, je peux vous aider ? - Merci mais j’ai déjà trouvé ce que je cherche. Le vendeur regarde le tas de livre devant le jeune rouquin. - Wouah !!! Tout ça ? - Oui mais je ne vais pas pouvoir tout prendre d’un coup, c’est possible de m’en mettre une partie de côté ? Je viendrais les prendre dans une quinzaine au retour, bien sûr je les paye d’avance. - Pas de soucis, je vais les ranger dans l’arrière-boutique. Pendant que je sépare les livres en deux tas facilement transportables, je regarde le jeune homme qui m’aide en souriant. Il est à peu près de mon âge, plutôt fluet les cheveux brun foncé et les yeux d’un vert très clair comme l’eau d’un lac. Il dégage de lui une grâce exceptionnelle et je l’avoue un sex-appeal auquel j’ai du mal à résister, Thomas nous regarde et lui aussi observe le jeune gars avec plus que de la curiosité. - (Thomas) On se connaît ? J’ai l’impression de t’avoir déjà vu quelque part ? - (Le jeune brun surpris) Ce serait étonnant, si c’était le cas je me souviendrais de vous c’est sûr. - (J’ai un déclic) Tu ne ferais pas de la photo par hasard ? Le garçon reprend ses rougeurs. - De temps en temps il y a un photographe qui m’appelle pour faire quelques séances mais c’est tout. Je me souviens maintenant. - Je me rappelle bien t’avoir vu à la une d’un magazine avec un super beau mec de type eurasien dans un igloo je crois. Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020 2eme ANNEE Septembre : (39 / 70) (Retour à Aix) - (Le jeune garçon brun sourit) C’est ça !! J’étais justement avec le photographe qui me fait travailler maintenant, à l’époque je voulais être mannequin mais il m’a dissuadé de continuer et je ne m’en porte pas plus mal. Je me tourne vers Thomas. - Ça me fait penser qu’il faudra qu’on aille nous faire tirer le portrait un de ses quatre, histoire d’avoir un souvenir pour plus tard. - (Le jeune brun) Je peux vous donner son adresse si vous voulez ? Vous verrez il habite une ancienne chapelle et c’est super-bien agencé. - (Thomas) Donne toujours !! S’il est si bon que tu le dis alors pourquoi pas. - (Le jeune brun) Attendez !! Je vais vous montrer comment il travaille, il m’a fait un « book » il n’y a pas longtemps. Le garçon n’attend pas notre réponse qu’il est déjà parti chercher ses photos, nous nous regardons amuser et c’est Thomas qui soupire le premier. - Pas mal le garçon non ? - On dirait Hi ! Hi ! Tu as vu comment il a craqué sur nous ? - Ouaih !! Comme si on avait besoin de ça, mais bon !! Il n’y est pour rien. - Et nous non plus je te signale !! Tiens !! Le revoilà !! Nous admirons mine de rien la souplesse du jeune homme et après cette petite conversation, l’imaginons posant sensuellement et j’avoue qu’il ne me faudrait pas grand-chose pour… - Tenez !! Il nous montre alors des photos magnifiques où son corps se dévoile à nous dans toute sa splendeur, j’en ai l’eau à la bouche et je vois bien que pour Thomas c’est pareil car à chaque nouvelle photo il tourne la tête appréciateur vers le jeune gars qui attend nos commentaires avec impatience. - (Thomas) Pff !!! Ce sont vraiment des photos superbes !! Je hoche la tête en signe d’accord. - Tu crois qu’il accepterait d’en faire pour nous ? Le jeune brun en souriant. - J’en suis sûr !! Rien qu’en vous voyant, c’est lui qui vous le demandera vous verrez. - Ah !! Ok !! (Je lui tends la main) Au fait !! Moi c’est Florian et voici mon ami Thomas. Il me la serre en souriant. - Enchanté les gars, moi c’est Dante. - Ce n’est pas courant comme prénom, j’aime beaucoup. - (Dante) Merci !! Tenez voilà l’adresse d’Akira Minne le photographe Je sursaute en entendant le nom de famille. - Je connais un Minne !! Jordan Minne, il est Kiné au CHU de Reims - (Dante) Faudra lui demander parce que moi je n’en connais pas plus que ça sur lui, à part que c’est un mannequin vedette depuis des années pour certaines grandes marques et qu’il est très doué en photo. Je me remémore certaines discussions que j’ai entendues au CHU. - Il n’aurait pas un frère jumeau et un petit copain danseur ? - (Dante) Pour le jumeau je n’en sais rien mais pour le petit copain chorégraphe oui, il m’en a déjà parlé même qu’il lui est fidèle à un point !!! Je vois la tête de Dante prendre un air déçu et je crois comprendre. - Oh toi !! Tu ne serais pas attiré par lui des fois ? - (Dante en rougissant) C’est vrai mais rien à faire, tout juste on s’est embrassé une fois et après je ne vous raconte pas comment il ne se sentait pas bien. Il se rend compte d’un coup qu’il vient de nous avouer ses préférences pour les garçons et son visage devient encore plus rouge. - Oh !!! Thomas amusé devant sa tête. - Capté petit gars !! Hi ! Hi ! J’attrape Thomas par la taille. - Ne t’inquiète pas, nous aussi nous sommes ensemble alors tu n’as pas à en avoir honte devant nous tu sais ? - (Dante soulagé) Ah !! Ok !! Je me disais aussi !! - Tu te disais quoi ? - Bah !! Deux beaux gars comme vous, je vous voyais un peu comme un couple idéal alors c’est cool que vous soyez ensemble. Thomas qui range l’adresse qu’il vient de noter. - T’en fais pas !! Tu trouveras aussi la personne qu’il te faut j’en suis sûr, bon !! « Flo » !! Il serait temps d’y aller sinon on va être à la bourre. Je n’ai pas envie de rater le train il est déjà assez tard comme ça. Je passe en caisse et je paye mes livres. - Donc c’est d’accord ? Je prendrais le reste en revenant dans deux semaines ? - Pas de soucis Florian, tiens !! Voilà une carte de la boutique comme ça, tu n’auras qu’à me passer un coup de phone. Nous sortons de la boutique et regagnons vite fait la gare juste au moment où notre train est annoncé, une fois installés dans un wagon presque vide, nous revenons à cette rencontre qui nous a égayés la soirée. - Mignon le petit Dante, j’espère qu’il se trouvera quelqu’un Thomas en haussant les épaules. - Il vit à Paris tu sais et s’il ne trouve personne ici, je ne sais pas où il trouvera. - Quelqu’un de bien je voulais dire, cette ville est trop inhumaine et il risque de tomber sur des mecs louches s’il n’y prend garde. Thomas en regardant son ami surpris. - Tu as l’air de t’y être attaché déjà ? Pourtant il y a peu de chances qu’on puisse le revoir Je le fixe dans les yeux. - Je n’y peux rien tu sais, c’est dans ma nature de sentir quand les personnes me plaisent et j’aimerais bien le revoir. Je souris au haussement de sourcils de mon beau blond. - Hi ! Hi ! Comme ami c’est tout, ne va pas t’imaginer des choses. Thomas visiblement rassuré. - Ouaih !! Eh bien on verra si tu « sens » aussi bien que tu crois, en parlant d’amis !! Il y en a deux que j’ai hâte de revoir, pas toi ? Avec un grand sourire. - Oh que si !!! 2eme ANNEE Septembre : (40 / 70) (Nantes) (suite) Arnault ne sait plus quoi en penser tellement il est surpris par la situation. Le voilà en pyjama entre d’un côté son meilleur ami, celui qu’il a longtemps considéré comme son grand frère avant de lui vouer un amour secret et de l’autre le petit copain de celui-ci à qui il a avoué ses sentiments les plus intimes. Il se resserre contre Marc en tremblant, ses yeux brillants d’espoirs captent ceux de Marc qui eux luisent de mille feux. Aléxie approche ses lèvres de son oreille et lui murmure d’une voix devenue rauque par l’émotion et par l’envie qu’il a de partager ce moment d’intimité avec eux. - Tu vois, il est d’accord !! En fait il ressentait les mêmes choses que toi, pas vrai « Marco » ? Marc les yeux toujours rivés dans ceux d’Arnault qui sont devenus noirs comme la nuit la plus profonde frissonne de tout son corps, les années passées près de lui remontent à sa mémoire et il comprend enfin qu’il lui a manqué à lui aussi. - Tu pourrais enlever ton armure « Nono » comme j’ai enlevé la mienne, je ne te promets rien car maintenant je ne suis plus seul mais nous en avons discuté avec « Alex » et si tu es d’accord nous aimerions que tu ne te sentes plus rejeter et que tu trouves ta place avec nous. Si tu en as envie bien sûr mais je veux que tu saches que je regrette toutes ses années perdues et que tu comptes aussi beaucoup pour moi, Aléxie même s’il ne te connaît pas beaucoup éprouve déjà lui aussi des sentiments très forts envers toi alors maintenant c’est à toi de voir si tu es prêt à accepter notre couple et d’en faire partie toi aussi. Arnault tourne la tête vers Aléxie et lui sourit, Aléxie craque pris sous le charme du jeune brun à la musculature impressionnante et approche doucement ses lèvres des siennes puis l’embrasse avec une envie non feinte. Marc les rejoint et mêle ses lèvres aux leurs, sa main se pose d’abord timidement sur le ventre d’Arnault qui sous le coup des émotions qui l’assaillent ferme les yeux et se laisse aller. Le pyjama vole dans la chambre et les trois garçons prennent un plaisir immense à se découvrir, Aléxie est surpris qu’Arnault se partage autant avec lui qu’avec Marc en passant de l’un à l’autre avec le même bonheur. Cette nuit-là fut pour eux trois une nuit de découvertes, de leurs corps mais aussi du plaisir que l’on peut avoir à dépasser le stade du couple et de pouvoir donner tout en recevant. Marc explore le corps tant convoité pendant qu’Aléxie frissonne sous les caresses avides d’Arnault qui pour la première fois éprouve les sensations du contact avec un autre garçon, ses mains sont partout et s’enivrent de la peau douce qu’il parcourt avec avidité. Aléxie n’en peut plus et se retourne en prenant en main le sexe chaud de son nouvel ami, il le guide vers ses fesses et s’empale avec en gémissant de plaisir, Arnault en a le cœur qui s’affole et se plaque à lui pendant qu’il sent Marc se positionner pour entrer en lui et le prendre en sandwich. Il en avait tellement envie qu’il ne ressent quasiment aucune douleur et une énorme bouffée de chaleur lui parcourt le corps quand il commence à mettre des petits coups de reins nerveux qui l’empalent sur son ami et qui font pousser des petits cris des plus excitant à Aléxie qui se fait prendre bien à fond par son sexe qui lui semble avoir pris une dimension exceptionnelle tellement il est exacerbé. Les libidos se déchaînent et les corps s’échangent, Marc à son tour reçoit avec bonheur le sexe épais qu’il découvre et apprécie pendant qu’Aléxie explore à son tour le fondement chaud et soyeux de son nouveau copain. Arnault prend en main le membre dur et humide de Marc, sa tête explose sous les sensations que ça lui procure et il entame un lent mouvement de va-et-vient sur cette hampe majestueuse qu’il sent palpiter et qui sous ses caresses et ses coups de reins puissants dégorge toute sa sève dans un râle rauque et sensuel. Les muscles internes de Marc se convulsent sous l’orgasme et enserrent avec force le sexe d’Arnault qui jouit en entraînant Aléxie dans un plaisir qui leur vrille les entrailles et qui les vide de leurs semences dans un orgasme comme ils n’en ont jamais connu. Combien de fois cette nuit-là ils ont répété cette séance ? Ils n’en ont pas tenu le compte mais le soleil apparaît déjà dans le ciel quand ils s’endorment enfin repus, les sens rassasiés enlacés les uns aux autres. C’est vers dix heures ce matin-là que Jean inquiet de ne pas les voir descendre pour le petit déjeuner monte pour les réveiller, quand il ouvre la porte l’odeur forte de musc qui se dégage ne lui laisse aucun doute sur les péripéties de la nuit et quand il les aperçoit nus et enlacés son visage marquant d’abord la surprise, s’illumine ensuite d’un sourire ému. Il referme la porte doucement et redescend à la cuisine où Yvonne prépare déjà le repas de midi. Quand elle le voit entrer, elle remarque aussitôt l’état de son mari et s’approche pour venir se serrer contre lui après avoir essuyé ses mains sur son tablier. Yvonne d’une voix tremblante d’espoir. - Alors ? Jean l’embrasse tendrement avant de répondre. - Ton fils est heureux maintenant, tu n’as plus à t’inquiéter pour lui. - Et Aléxie ? Jean avec un grand sourire. - Tu n’as doublement plus à t’inquiéter pour lui. Yvonne fond en larmes dans les bras de son mari, celui-ci comprend ce que ressent sa femme car ils sont tous les deux conscients depuis longtemps de la détresse sentimentale d’Arnault et de l’immense amour qu’il porte à Marc. De le savoir avec lui maintenant est un vrai bonheur pour ses gens simples qui ne souhaitent qu’une chose dans la vie, le bonheur de leur fils unique. Aléxie quand ils l’ont vu arriver leur a fait craindre le pire mais c’est avec joie qu’ils constatent que ce pouvait être comme c’est le cas, aussi pour le meilleur. 2eme ANNEE Septembre : (41 / 70) (Grégory) Grégory est attablé dans une brasserie avec trois de ses amis pompiers, ils ont décidé de se faire une petite soirée entre amis. Vanyel, Diego et Djemi sont avec lui et il compare avec Vanyel pendant l’apéro celui des deux qui aurait les cheveux les plus longs de la caserne, c’est «Van» qui gagne (d'un cheveu) et donc c’est à lui Grégory de payer la tournée. Ils sont tous les quatre pompiers depuis quelques années maintenant et ils discutent de la difficulté de trouver une personne qui accepte leurs horaires et leur vie dangereuse, Vanyel comme Diego et Djemi a eu des copines qui n’ont pas compris certaines contraintes. - (Vanyel) Avec Anatéo, je n’ai aucun problème, pour ça il est génial. - (Diego en se lamentant) Moi, mon mec a eu tout le temps de me faire cocu. - (Djemi curieux) Et toi «Greg»? Tu en es où maintenant? - Aucun risque d’être cocu, puisque mon mec me trompe avec ma nana. Hi! Hi! - (Diego en soupirant) Oh là là!! Que c’est compliqué! Comment tu fais pour gérer un homme et une femme? - Ça se gère tout seul! Émilie et Julien sont parfaits, c’est tout. Et puis eux aussi ont des horaires de dingues à l’hôpital. Par exemple ce soir, ils travaillent tous les deux. Mais toi Diego? Tu n’as personne en vue? - (Diego) Non. - (Vanyel en riant) Ce qu’il ne veut pas dire, c’est qu’il a craqué pour un lycéen! - (Djemi en le taquinant) Ouuuh! Quel pervers! - (Diego renfrogné) Te fous pas de moi, ce n’est pas drôle. Je ne peux pas sortir avec un gamin, j’ai le double de son âge et pas du tout les mêmes considérations. Il n’y a rien à en dire. - (Grégory) On peut toujours essayer de te trouver quelqu’un. Ce doit être possible, de trouver un gay de trente-cinq ans dans cette ville. À moins que tu ne le préfères plus vieux, puisque les gamins ne te plaisent pas. - (Diego offusqué) Pas besoin de conseiller matrimonial non plus ! Je trouverai quelqu’un quand ce sera le moment. - (Grégory en riant) Ah bah!! Tu risques de rester célibataire longtemps! Ce n’est pas bon tu sais. - (Diego) Pour l’instant je suis très bien comme ça. C’est vrai quoi, je n’ai personne pour m’enquiquiner et se plaindre de ne jamais me voir. - (Vanyel) «Ana» ne se plaint jamais, comme quoi tu peux trouver quelqu’un de bien. - (Diego amusé) Tu me prêtes ton chéri alors? - (Vanyel) Faut pas rêver, c’est le mien! Demande à «Greg» de te prêter Julien, il lui restera toujours Émilie - (Djemi en riant) Finalement, ça a du bon d’être hétéro avec des gays, personne ne convoite ma chérie ! Vanyel en désignant «Greg». - On est bi ! Méfie-toi quand même. - (Djemi) Pas touche! Non mais, vous avez déjà ce qu’il vous faut ! Le groupe est plutôt hétéroclite, Djemi est hétéro, Diego gay mais célibataire, Vanyel bisexuel et en couple avec un homme et «Greg» a touché le gros lot : Julien et Émilie et ils vivent ensemble. Entrecôtes frites pour tous les quatre avec des glaces en dessert, niveau diététique c’est moyen mais c’est loin de leurs préoccupations. Ils passent tous ensemble un très bon moment en buvant quelques pintes, aucuns soucis d’éthylotest car ils sont tous à pied. Au bout d’un long moment, ils décident d’aller prendre le café chez Vanyel, la péniche où il habite ayant un certain charme que tous ont appris à apprécier et puis cerise sur le gâteau, c’est lui qui habite le plus près. Quand ils arrivent, Vanyel leur fait signe de ne pas faire de bruit en descendant dans la cale parce que tout le monde dort, même si les chambres sont paraît-il bien insonorisées. C’est en allumant la lumière qu’ils découvrent son amoureux endormi sur le canapé, les trois garçons attendent un peu en retrait pendant que «Van» se dirige vers «Ana» qui ouvre lentement les yeux. Le jeune latino s'agenouille alors près de lui et l’embrasse tendrement. - (Anatéo étonné) Tu es déjà rentré? - (Vanyel) Oui, on a préféré finir la soirée ici. Anatéo en reprenant sa tablette coincée entre ses fesses et le dossier du canapé. - Je vais me coucher….J’étais en train d’écrire, je me suis endormi. - (Vanyel) Je t’emmène au lit, à moins que tu ne veuilles rester un peu avec nous? - (Anatéo) Non, dodo. Je vais vous laisser entre pompier. - Comme tu voudras. Il soulève son petit ami dans ses bras puissants et après avoir prévenu qu’il revenait, il porte « Ana » dans sa chambre. Il l’aide à se déshabiller et à se coucher sous la couette puis fait un aller-retour pour lui amener son fauteuil roulant resté dans la pièce principale. Une fois de retour au salon, il ôte enfin son blouson en cuir et voit que Diego s’est chargé de faire le café. Celui-ci ayant passé suffisamment de temps à la péniche pour se le permettre sans avoir à en demander l'autorisation. Re : Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020 2eme ANNEE Septembre : (42 / 70) (Grégory) (fin) Vanyel s’assoit alors dans un fauteuil avec une tasse vide qu’il tend à Diego qui commençait à servir les autres, Djemi tape la discute avec Grégory sur les derniers cancans de la caserne. Il leur parle de leur amie Colline qui aurait fait cocu son mec avec un toubib du centre de secours fraîchement arrivé à Reims. La connaissant parfaitement, ils savent très bien que ça ne durera pas alors qu’avec leur collègue ce serait récurrent. Les potins vont bon train et tous n’attendent qu’une chose, qu’elle annonce officiellement qu’elle est avec le toubib. Quand ils sont ensemble, ils sont pires que des commères et n’étant pas dans les mêmes équipes, ils ont chacun leurs histoires à raconter. Djemi qui est le plus ancien, est celui qui connaît les plus vieilles rumeurs car tout au long de sa carrière, il en a entendu des vertes et des pas mûres. Bien sûr leurs conversations sautent rapidement du coq à l’âne, les gens bizarres ou sympas rencontrés de-ci de-là au cours de leurs missions. Ils parlent aussi de cinéma et bien sûr comme tous hommes qui se respecte, de sexe. Ils en arrivent aux achats de sex-toys que Vanyel et Djemi utilisent à l’occasion pour que ce dernier leur fasse une révélation. - Agathe a essayé un gode sur moi et je peux comprendre que les gays aiment se faire sodomiser. Surprise générale à cette annonce pour le moins surprenante de sa part qui les laisse sans voix quelques secondes. Vanyel légèrement provocateur. - Ah oui ? Et tu n’as pas envie d’essayer avec une vraie ? Diego qui en rajoute une louche. - À force de côtoyer des gays, ça vous donne des idées ! - (Djemi en riant) Je suis hétéro, je n’ai pas du tout envie de faire quoique ce soit avec un mec! Agathe et moi avons juste exploré de nouvelles voies dans notre sexualité. - (Grégory mort de rire) On peut en effet appeler ça comme ça ! Tu n’es pas aussi sage que tu en as l’air. Moi qui pensais que tu étais un hétéro classique… - (Djemi en le taquinant) Tu es encore un peu jeune pour juger les gens si vite! « Greg » avec ses vingt-deux ans étant le plus jeune du groupe. Grégory faussement honteux. - Bon d’accord, je me tais. Vanyel en lui donnant un petit coup de coude. - Non mais tu as raison, « Djem » cache bien son jeu. Si tu savais…sexuellement, je crois que c’est le pire d’entre nous. Le pire, c’est Agathe. Un petit bout de femme mais elle… Djemi plaque sa main sur la bouche de son ami pour le faire taire. - N’en rajoute pas plus sur Agathe ou je raconte le plus croustillant sur ton compte. - Mm-mm. Djemi amusé retire sa main. - D’accord. Je ne dirais pas que… Djemi remet aussi sec sa main sur sa bouche. - Bon, et si on parlait d’autre chose ? J’adore la tarte au citron et vous ? Explosion de rires sauf pour Vanyel qui commence à étouffer et repousse assez vivement la main qui le bâillonne. - (Diego) Au fait, ça ne dérange pas Anatéo qu’on soit là ? Il t’attendait peut-être puisqu’il était sur le canapé. Vanyel en souriant à son ami. - Il écrivait et s’est endormi, donc je suppose que non. Comme je l’ai dit tout à l’heure, « Ana » est vraiment adorable. J’ai de la chance de l’avoir. Diego en soupirant. - Oh oui! Vanyel en le fixant dans les yeux. - Toi, faut vraiment que tu te trouves quelqu’un ou que tu parles à Gianni. - Pas question ! Diego stoppe là la conversation. Vanyel, Grégory et Djemi échangent un regard rempli de lassitude. Ils pensent que Diego devrait faire quelque chose plutôt que de toujours se plaindre. La rupture due à la tromperie de son ex lui a laissé une plaie ouverte qu’il n’arrive pas à refermer, ils le comprennent bien mais ils n’attendent qu’une chose, c’est que Diego remonte la pente car sinon la dépression le guette et ses amis n’aiment pas le voir comme ça. Une fois la cafetière terminée, Djemi annonce qu’il est temps de partir. Ils sont tous bons pour faire la grasse matinée demain, après tout ils méritent bien ses petits congés après avoir autant assuré pendant les derniers tours d’astreinte. Les trois hommes font un bout de chemin ensemble puis Grégory leur fait un signe au revoir et les quitte pour rejoindre son appartement où il espère que Julien et Élodie seront rentrés. 2eme ANNEE Septembre : (43 / 70) (Retour à Aix) (suite) Il est très tard ou plutôt très tôt ce matin quand Florian et Thomas débarquent du train en gare d’Aix en Provence, le temps est encore doux et ils marchent tranquillement pour rejoindre un emplacement réservé aux taxis. Ils attendent pas loin d’un quart d’heure en désespérant qu’il y en ait un qui arrive enfin, voyant que ce n’est toujours pas le cas ils se décident à téléphoner à Éric pour qu’il vienne les chercher. Celui-ci arrive dix minutes plus tard accompagné de Raphaël ce qui nous fait sourire, comprenant par le fait qu’ils étaient encore ensemble cette nuit. Une fois les valises dans le coffre, nous montons dans la voiture et Éric reprend la route aussitôt. Raphaël en se retournant vers nous. - Alors les gars ? Ça a été ses deux jours à Reims ? - (Thomas) Pour ça oui Hi ! Hi ! Éric nous jetant de brefs coups d’œil dans le rétro. - Qu’est ce qui s’est passé encore ? Nous sommes obligés de leur raconter de long en large les dernières quarante-huit heures et bien sûr quand arrive l’histoire du caméscope, c’est un délire de rires dans la voiture. Éric en s’essuyant les yeux. - J’aurais bien voulu voir ça Hi ! Hi ! Je sors un dvd gravé de ma poche intérieure. - Qu’à cela ne tienne mon grand Hi ! Hi ! Vous ne direz pas que nous ne pensons pas aux copains Hi ! Hi ! Raphaël les yeux brillants. - J’ai hâte de voir ça !! Il y a toute la soirée ? - (Thomas) Non!! Juste la partie qui concerne Damien, l’autre partie était trop « personnelle » et il n’y a qu’Annie et Frédéric qui l’ont. - (Éric) Et la vieille dame ? Elle va bien ? - Oui t’inquiète, j’ai fait ce qu’il faut pour. Thomas qui repense à cette nuit-là. - J’ai vu « Flo » à l’œuvre et croyez-moi les gars c’est super-impressionnant, il y a même fallu rentrer en catimini dans l’hôpital pour pas que « Flo » soit pris d’assaut comme le lendemain quand nous y sommes revenus. Raphaël faisant de grands yeux étonnés. - À ce point-là !!! - Bah !! Il en rajoute beaucoup tu sais parce que le lendemain c’est autant après lui qu’ils en avaient, j’ai lâché le beau gosse dans les couloirs et en revenant fallait faire gaffe pour pas se casser la gueule Hi ! Hi ! Thomas me regarde étonné. - Comment ça ? Éric qui a très bien compris l’allusion. - Elles ne portent pas de culottes les infirmières ? Quelles cochonnes quand même Hi ! Hi ! Thomas qui comprend enfin. - Oh !!! Raphaël en le regardant amusé. - Ne change surtout pas « Thom » c’est comme ça qu’on t’aime tu sais ? Le sourire de Raphaël commence à nettement m’exciter et je sens un énorme tiraillement dans mon pantalon, discrètement je mets la « chose » en place pour être plus « confortable » et je laisse venir la suite. Je suis curieux de voir si le simple fait que je sois excité comme un malade va se ressentir sur mes compagnons, les yeux de Raphaël se voilent lentement passant de l’amusement à notre conversation vers un regard de plus en plus carnassier où l’envie commence à se lire à l’intérieur. Côté Thomas ce n’est pas mieux car quand il se trémousse comme ça, c’est aussi parce qu’il a des pensées coquines qui le gagnent, quant à Éric ses yeux dans le rétro ne me trompe pas et quand je tends mes jambes pour redonner un peu de mou au-devant de mon pantalon pour que mon sexe soit moins serrer, un léger coup de volant pour redresser la voiture me dis qu’il y pense très fort lui aussi. Raphaël décidément très perspicace quand il s’agit de ça détourne son regard vers ma braguette et frémit en voyant la forme plus que suggestive qu’elle a prise. - Vous ne ressentez rien d’un seul coup les gars ? Éric voulant savoir s’il pense la même chose que lui. - Comme quoi ? - (Raphaël) J’ai l’impression que Florian a des envies très précises parce que moi depuis cinq minutes je bande comme un baudet. Thomas louche lui aussi sur ma braguette pour se rendre compte. - Ouah !! Tu ne te trompes pas, la vache !! Il va se péter le futal s’il continue comme ça - (Éric en riant) C’est pour ça que depuis tout à l’heure j’ai l’impression d’avoir un deuxième levier de vitesse Hi ! Hi ! Je les regarde tour à tour en souriant. - Je ne disais rien pour voir si vous seriez toujours aussi réceptifs et ça a l’air de marcher, je vais tester le truc encore un peu en m’excitant encore plus pour voir vos réactions à tous les trois. Essayer de résister du mieux que vous pourrez, au pire j’ai vu qu’il y a des couvertures dans le coffre alors je vous laisse trouver une solution. Je ne dis plus rien et me renfonce le plus confortablement possible sur la banquette, je m’imagine alors sur la plage tous les quatre nus en train de nous caresser et ma libido monte de plusieurs crans, mon cœur s’accélère et je sens mon pouls battre à tout rompre. 2eme ANNEE Septembre : (44 / 70) (Retour à Aix) (fin) Mon sexe durcit encore plus et mon regard devient brûlant, je capte les yeux de Raphaël et je sens mon sang bouillir dans mes veines. Ma main touche celle de Thomas qui frissonne au contact de ma peau sur la sienne, mes yeux se portent dans le cou d’Éric et l’envie irrépressible me prend d’y plaquer ma bouche pour sentir le contact de cette chair si tentante. La tension dans la voiture devient de plus en plus forte et c’est Éric qui craque le premier et freine brusquement en se garant sur le bas-côté, je n’avais pas remarqué qu’il avait changé de destination et qu’il était sorti de la ville, aussi quand malgré la nuit j’aperçois un bosquet d’arbres ça me surprend tout autant que les deux autres qui n’y avaient eux non plus pas fait attention. Éric à peine le moteur arrêté sort de l’auto et vient de mon côté, ouvre ma portière à la volée et me saute dessus pour m’embrasser à pleine bouche. J’entends son cœur cogner dans sa poitrine et je reste stupéfié de le voir aussi excité après moi, je n’ai pas le temps de me poser plus de questions que je suis sorti de mon siège par deux bras puissants et emmener rapidement sur une couverture que viennent de mettre en place Raphaël et Thomas avec une rapidité tout aussi étonnante. Ils sont maintenant tous les trois à me serrer contre eux et à me toucher partout, j’avoue que je n’en mène pas large d’un seul coup et je me dis que j’ai dû y aller un peu fort pour les mettre dans un état pareil. Je tente de me calmer mais je dois être en autoallumage car je n’y arrive pas, de ma gorge s’échappe soudainement un son presque inaudible qui affole encore plus les sens déjà en exergue de mes amis. Raphaël est le plus touché des trois, il arrache ses vêtements avec une espèce de folie dans les yeux puis se jette à quatre pattes les jambes tremblantes écartées en me tendant ses fesses avec impatience. Ses yeux ne lâchent plus les miens quand je m’agenouille derrière lui en ôtant moi aussi avec rudesse mes vêtements qui sont maintenant un rempart à mon envie de le saillir. Il s’offre à moi en cambrant les reins sans me quitter des yeux, ses lèvres gonflées d’envies attrapent les miennes quand je me positionne derrière lui et le pénètre en poussant un gémissement de pur bonheur. Thomas et Éric ne restent pas les bras ballant tout aussi enfiévré que Raphaël et viennent nous rejoindre nus et excités à mort eux aussi. Éric passe sous « Raph » et lui tète le gland comme un veau tète sa mère, Thomas s’est agenouillé derrière moi et sa langue me dévore l’intérieur des fesses en essayant du mieux qu’il peut de suivre mes coups de reins qui saillissent toujours Raphaël. La sueur me coule dans le dos aussitôt léché par Thomas qui maintenant me recouvre de son corps et s’empale en moi avec une vigueur telle que je ne peux retenir un cri purement animal en sentant son membre gavé de sang prendre possession de mon intimité. Plus rien ne pourrait nous arrêter, Raphaël ahane de bonheur sous les coups de buttoirs; Je mets une légère claque sur l’épaule d’Éric qui le suce toujours avec autant de fougue, il tourne sa tête vers moi et comprend tout de suite mon envie et vient aussitôt se positionner comme son ami m’offrant à son tour ses merveilleuses fesses qu’il écarte de ses mains fébriles le torse poser sur la couverture. Ma main attrape le sexe prêt à cracher son jus de Raphaël et d’un bref massage du gland le fait partir d’un seul coup, recevant dans ma paume le fruit de son plaisir, il s’affale au sol vaincu par l’orgasme, haletant comme un forcené pour reprendre une respiration normale. Je me déplace rapidement en prenant soin malgré tout que Thomas reste en moi pour venir me plaquer contre Éric à qui je donne le sperme de Raphaël à boire, il ne demande pas mieux et sa langue râpeuse lèche ma paume en la nettoyant goulûment pendant que d’un coup nerveux je rentre en lui et lui fait connaître à son tour un orgasme terrible qui le secoue des pieds à la tête en lâchant de longs jets de sperme sur la couverture. Thomas maintenant que j’ai achevé mes deux premiers amants réclame son tour et s’allonge sous moi en ne me laissant pas le temps de changer de position, ses mains prennent mes hanches et ses jambes se posent sur mes épaules; Ses yeux pétillent d’excitation et en deviennent presque transparents, mes reins s’abaissent doucement pour amener mon sexe entre ses fesses et quand je sens mon gland buter contre son anus, ses mains appuient fortement sur mon bassin pour que je le pénètre. Mon sexe surchauffé entre en lui et mes lèvres s’accrochent aux siennes, mes reins dansent alors un ballet qui nous emmène dans un autre monde. Sa poitrine à la douceur extrême frotte tel de la soie contre la mienne, nos tétons érigés se touchent et nous électrisent. Sa langue s’enroule autour de la mienne et mes yeux se noient dans les siens, ses mains donnent le rythme de ma pénétration et mon gland bute de plus en plus loin en lui; Une énorme chaleur me prend le corps et je sens venir la jouissance qui commence par me vriller les reins et s’amplifie pour transformer mon sexe en un objet de purs plaisirs qui vibre et durcit jusqu’à me tétaniser dans un orgasme qui me fait crier de délivrance. Quand je reprends conscience après un long moment dans « l’ailleurs », je vois mon Thomas les yeux et la bouche grands ouverts qui revient lui aussi petit à petit à la réalité de cette nuit torride, mon ventre est tout poisseux de sa semence et nous nous sourions nos corps enfin calmés. Raphaël et Éric viennent se serrer contre nous et nous restons un long moment ainsi sans la moindre parole, un long frisson les prend tous les trois quant au bout de quelques minutes mon regard s’allume et qu’un sourire coquin illumine mon visage. Raphaël s’en aperçoit et ses yeux s'arrondissent de stupeur voyant bien où ça va encore tous les mener. - Oh non !!!!!!!!! Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020 2eme ANNEE Septembre : (45 / 70) (Nantes) (fin) Le réveil est difficile après cette nuit passée à la découverte du corps d’Arnault, Aléxie le regarde encore endormi entre lui et Marc. Le physique tout en muscle du jeune homme ainsi que son visage viril lui plaît décidément beaucoup et il espère que Marc sera toujours dans les mêmes dispositions que cette nuit et qu’ils pourront à nouveau partager ces moments intenses de sexe tous les trois ensemble. Arnault sent le regard posé sur lui et entrouvre les yeux, il voit Aléxie le détailler le visage marqué par un sourire satisfait où il peut y lire également l’envie qu’il a de lui. Envie réciproque d’ailleurs comme il le lui a prouvé cette nuit mémorable où en quelques heures, il a découvert toutes les joies du sexe même celles les moins avouables. - (Arnault en souriant) Salut ma « couille », bien dormie ? - (Aléxie) J’aurais bien pris quelques heures de plus mais bon !! - Il est à quelle heure le train ? - Quatorze heures si mes souvenirs sont exacts, mais il faut voir ça avec Marc. Arnault en regardant son réveil. - Faudrait peut-être voir à se bouger, il est déjà presque onze heures. - (Aléxie surpris) Hein!! Bordel, tu es sûr ? (Il se lève d’un bond) Secoue Marc pendant que je prends ma douche. - Ok, grouille un peu « man » Je m’occupe de lui. Pendant que son ami part se doucher, Arnault revient tout contre Marc et le caresse doucement en en profitant également pour l’embrasser dans le cou. Il n’en revient toujours pas de pouvoir lui faire ça sans risque car combien de fois il y a pensé dans ses rêves les plus torrides, le bonheur de pouvoir enfin être lui-même avec Marc le fait se serrer encore plus contre son corps tout chaud. Il capte un mouvement au niveau du bas-ventre qui le fait sourire, le sexe de Marc prend son essor matinal annonçant un réveil imminent de son heureux possesseur. Il le prend en main pour le sentir grossir entre ses doigts, la sensation pour lui est divine car ce n’est que depuis cette nuit qu’il peut toucher un autre garçon que lui. Marc en sentant le corps d’Arnault et surtout la caresse sur son sexe, ouvre les yeux et se tend comme un arc pour bien se réveiller. Il n’hésite pas une seconde à embrasser son ami de la meilleure façon qui soit, ses lèvres appuyées contre les siennes en y mêlant sa langue avec celle d’Arnault qui ne demandait pas mieux. - (Marc) Hum! Voilà un réveil très agréable. Arnault le visage resplendissant après un tel baiser. - Pince-moi « Marco » je crois rêver là. Marc lui prend la peau du ventre avec deux doigts et le pince assez fort pour qu’il réagisse. - Aïe!!! - Là, tu vois bien que tu ne rêves pas. Arnault amusé serre plus fort ses doigts toujours autour du sexe bandé de son ami. - Aie !! Fais gaffe quand même, si tu l’esquintes c’est sûr que tu vas avoir « Alex » sur le râble d’ici pas longtemps. Au fait ! Il est où ? - Il prend sa douche et tu ferais bien d’en faire rapidement autant si tu ne veux pas avoir à courir. Marc prend sa montre sur la table de nuit et sursaute en se levant d’un bond, il attrape ses fringues au passage et file fissa le sexe toujours avec une forme olympique rejoindre Aléxie qui le voit arriver juste au moment où il sort de sous la douche. C’est la panique à l’étage et en moins d’un quart d’heure, les voilà qui descendent tous les trois en riant bruyamment. Jean en les voyant arriver dans la cuisine ne peut s’empêcher de sourire à ce tempérament joueur qui il l'a déjà remarqué hier, les prend quand ils sont ensemble. - À quand même ! Pas trop tôt les garçons ! Un peu tard pour le petit-déjeuner maintenant vous ne croyez pas ? - On mange quand p’pa ? Je meurs de faim là ! - A oui ? Tiens tu m’étonnes ? Au fait, tu n’as rien à nous dire à ta mère et à moi ? - Heu, non ! Je ne vois pas de quoi tu parles p’pa. - Je parle de ce que j’ai vu ce matin quand je suis passé dans la chambre pour voir si tout allait bien. Arnault sans se démonter. - Ah, ça !! Juste que j’ai fait comme tu m’as dit p’pa, qu’il fallait savoir se sacrifier pour ses amis. Jean surpris par la réponse en avale de travers et tousse comme un forcené, quand enfin il reprend son souffle, son sourire en dit long sur ce qu’il pense de tout ça. - Bon ! J’ai bien compris le message et je suis content pour vous trois si c’est comme ça que vous voyez les choses. En attendant il serait quand même bien que vous vous activiez un peu parce que sinon jamais vous arriverez à l’heure pour votre train. Yvonne visiblement heureuse pour eux également. - À table ! C’est servi ! C’est pile à l’heure qu’ils montent dans le train direction Paris puis Orléans, pendant tout le trajet Marc et Aléxie racontent comment ils se sont connus et surtout toute la bande d’amis qu’ils sont devenus depuis un an et cela grâce en particulier à Florian. Ça fait plusieurs fois déjà qu’Arnault entend prononcer ce prénom et sa curiosité devient de plus en plus vive d’en savoir plus sur ce fameux copain que ses amis ont l’air d’apprécier au plus haut point. Il a entendu la conversation dans le petit salon du manoir et s’étonne que ni l’un ni l’autre de ses copains ne reviennent dessus, pourtant ils ont appris des choses sur le dénommé Florian qui aiguise sa curiosité alors que lui ne sait même pas à quoi il ressemble. - Dites voir les gars ? Votre Florian si j’ai tout compris est riche comme crésus ? - (Marc sursaute) Je n’y comprends rien en fait, ou mes parents ont confondu avec une autre famille De Bierne ou Florian n’est au courant de rien. - (Aléxie songeur) Je pencherais plutôt pour la deuxième solution tu sais ? Déjà parce qu’il y a trop de choses qui collent et puis venant de lui plus rien ne pourrait m’étonner. - (Arnault curieux) Mais enfin ! Qu’est-ce qu’il a de si exceptionnel ce gars ? À vous entendre on croirait dieu le père ressuscité ! - (Marc sarcastique) Tu ne crois pas si bien dire. Aléxie en hochant la tête d’assentiment aux paroles de son copain. - C’est sûr ! Arnault revenant à son idée première. - Comment peut-on être aussi riche que ça et ne pas le savoir ? Je vous demande un peu. Marc cherche une explication. - Comment pourrait-il le savoir si personne ne le lui dit ? - (Arnault) Mais enfin les gars revenez sur terre ! Ses parents doivent quand même bien vivent dans un certain luxe ? - (Marc) Ses parents sont morts et il ne les a jamais connus, ce sont ses grands-parents qui l’ont élevé et ils vivent apparemment du peu que j’en sais très simplement. - (Aléxie) Et s’ils le lui cachaient justement pour qu’il soit ce qu’il est ? - (Arnault perdu) Tu peux nous la refaire en Français s’il te plaît ? Comment ça, ce qu’il est ? Il est quoi ce gars ? - (Marc en souriant) Rouquin Hi ! Hi ! Il sort et ouvre son portefeuille pour lui montrer une photo. - Tiens, comme ça, tu te feras une idée du loustic. Aléxie s’écroule de rire en voyant la photo. - Ce n’est pas possible Hi ! Hi ! Où as-tu eu ça ? - (Marc amusé) C’est une copie que m’a donnée Aurélien d’une photo que son père a prise au jour de l’an. Arnault ne peut pas détacher son regard de la photo qui montre un magnifique garçon aux cheveux blond bouclé portant un petit rouquin tout grêlé les cheveux en pétard au visage rouge de honte à regarder ses fesses nues toutes blanches sous les mains de celui qui le porte serré contre lui et dont les yeux pleurent de rires. - C’est lui Florian ? - (Marc) Oui et ce que tu vois sur cette photo n’est rien à côté du gugusse quand il est déchaîné, ce qui arrive à peu près tout le temps. - (Arnault) En tous les cas il a l’air super-sympa. - (Aléxie) Et pas que l’air comme tu auras sans doute l’occasion d’en juger par toi-même, je ne sais pas ce qui me fait dire ça mais j’ai l’impression que vous deux ça ne va pas être triste. Tu en penses quoi Marc ? Marc en riant franchement. - Je ne sais pas si c’est une bonne idée de les faire se rencontrer ses deux là, déjà un c’est pas triste alors imagine mon pote s’ils se mettent à deux !!!!! Arnault regardant toujours la photo. - Et le deuxième gars, c‘est qui ? - (Aléxie) C’est Thomas son chéri, il en jette hein !! - (Arnault surpris) J’y crois pas, ils sont ensemble ? - (Marc) Oui et crois-moi c’est l’amour fou entre ses deux-là. Aléxie revenant au sujet du départ. - Et qu’est-ce qu’on fait pour « Flo » ? Je veux dire sur sa possible fortune ? - (Marc) Rien ou alors on en parle à Thomas pour savoir si lui est au courant et ce que nous pouvons dire devant Florian, il doit y avoir une bonne raison pour qu’il ne sache rien et ce n’est pas à nous de vendre la mèche. - (Aléxie) Entièrement d’accord la dessus Un haut-parleur leur annonce l’arrivée prochaine à Orléans, ils commencent à rassembler les valises d’Arnault ainsi que leurs sacs à dos et lentement se dirigent vers la porte. Marc aperçoit le père d’Aléxie sur le quai et lui fait un grand signe à travers la vitre, le voir lui fait penser d’un seul coup qu’ils ont oublié un truc important. - Merde !! On a oublié de prévenir tes parents pour Arnault. 2eme ANNEE Septembre : (46 / 70) (Aix Thomas/Michel) Thomas profite que tout le monde dort encore pour aller rendre visite à Michel, l’idée de Florian de venir avec lui à la «DBIFC» ne le rassure pas et il aimerait avoir son avis avant de prendre sa décision de l’emmener ou pas. Il trouve le vieil homme déjà occupé dans son jardin et le rejoint aussitôt pour lui parler. Michel sourit en le voyant arriver et après la double bise, il lui demande surpris ce qui lui vaut le plaisir de le voir si tôt et surtout sans Florian. - Il dort encore et c’est pour ça que j’en profite pour venir te parler, il m’a demandé de lui faire visiter l’endroit où je travaille et je ne sais pas comment faire pour le dissuader. Michel songeur. - Tu as prévu ça pour quand ? Thomas étonné. - Ah !! Parce que tu es d’accord ? - Ecoute Thomas, Florian est beaucoup de choses mais surtout pas bête et s’il sent que tu as la moindre réticence à l’emmener à ton travail, soit sûr qu’il trouvera ça bizarre et qu’il ne lâchera pas le morceau sans savoir ce qu’il se trame. - Mais s’il apprend tout ? Michel pose une main affectueuse sur l’épaule du jeune homme. - Laisse-moi faire, tu me fais confiance ? Il faut juste que je sache à quel moment tu comptes l’emmener là-bas. - Le mieux serait demain, je commence par mes deux semaines d’école alors je pourrais aller avec lui y faire un petit coucou après les cours. - Entendu comme ça alors, j’appelle Franck pour qu’il fasse en sorte qu’il n’y ait pas d’anciens de la boîte demain qui pourraient faire le rapprochement avec lui. - J’espère que ça va aller parce que tu sais que je ne veux pas lui mentir ? - Une omission n’est pas un mensonge Thomas, et puis rappelle-toi que pour toi il a fallu plusieurs mois pour que tu connaisses la vérité sur l’entreprise. Le nom des « De Bierne » n’y est inscrit nulle part, j’y ai toujours fait très attention justement au cas où Florian ou quelqu’un qui aurait pu le connaître irait fouiner par là et fasse le lien avec notre famille. En plus à part trois ou quatre personnes qui sont là depuis le début, pour les autres le prénom de Florian est inconnu et ce serait bien le diable qu’il y en ait un qui fasse un rapprochement quelconque avec lui. - Tu es sûr ? - Certain ! Alors ne t’inquiète pas et surtout sois comme d’habitude avec « Flo », tu le connais ! Si jamais il te sent tendu et qu’il se doute d’un truc pas net c’est sûr que là c’est cuit. - D’accord, je ferais comme tu m’as dit. - C’est aussi bien de le faire tout de suite parce que d’ici la fin de la semaine ton changement de situation dans l’entreprise sera annoncé officiellement et je préfère qu’il ne soit pas au courant tout de suite. Tu ne lui en as pas parlé j’espère ? - Bien sûr que non, juste que je lui ai dit que j’allais changer de tuteur et que je serais amené plus souvent à voyager avec le nouveau. D’ailleurs en parlant de ça, il a eu une drôle de réaction. Quand j’ai cité les pays que je risquais de visiter, il s’est mis à hurler quand j’ai parlé de l’Afrique, comme quoi il ne voulait pas que j’aille là-bas. Michel attristé. - Ses parents sont morts dans ce pays mais il ne devrait normalement pas réagir comme ça, c’était un accident. - C’est ce que je lui ai répondu, il n’a rien voulu savoir jusqu’au moment où il m’a fait promettre de ne pas y aller sans lui. - Tu ne lui as quand même pas promis une chose pareille ? - Ben si ! J’aurais bien voulu t’y voir moi, il pleurait et tremblait tellement que c’était le seul moyen pour le calmer. - Et je présume que tu as l’intention de tenir cette promesse ? Thomas regarde Michel dans les yeux. - Oui ! Michel en soupirant devant autant de franchise. - Je m’en doutais un peu tu me diras, bon ! Donc tu n’auras plus qu’à la tenir parce qu’il te sera nécessaire d‘aller là-bas puisque nous y faisons plus de soixante pour cent de notre chiffre d’affaires. - Et ses cours de fac ? Michel en riant. - Tu crois vraiment qu’il serait recalé s’il manquait quelques semaines de cours ? Thomas en riant également. - C’est vrai, mais dis-moi ? Pourquoi personne ne pense jamais qu’il est autrement que les autres ? Ce n’est pas la première fois que je me fais la remarque. Michel pensif. - Je me rappelle à ses quatre ans quand nous l’avons emmené pour la première fois voir Philippe, quand après être resté un moment seul avec Florian et qu’il nous a dit qu’il n’avait rien juste qu’il était très en avance sur les autres enfants de son âge. Ce jour-là nous avons été étonnés Maryse et moi de l’entendre nous dire ça alors qu’en y réfléchissant bien nous le savions depuis toujours, alors peut-être est-ce une autre de ses nombreuses particularités qui sait. Thomas en souriant. - Il a toujours fait tout pour ne pas se faire remarquer, tout le monde l’aime bien et le voit comme un gars super-sympa qui aime blaguer et faire le clown mais je n’entends quasiment jamais parler de ses dons alors que pourtant il y aurait de quoi en dire. Michel curieux. - Même entre vous ? - Oui même entre nous ! Nous venons de passer deux mois à plus de vingt personnes toujours ensemble pendant les repas et jamais nous ne parlions de Florian dans ses choses extraordinaires pourtant où il excelle. Au point qu’il lui a fallu lui-même mettre au courant ses amis alors qu’il était persuadé pourtant qu’ils y étaient déjà. Michel très sérieux. - Je ne sais pas ce qu’il s’est réellement passé lors de l’accident mais ce ne doit pas être quelque chose de naturel, mon vœu le plus cher et que tout ceci finisse bien pour nous tous. - C’est le mien aussi tu sais, j’ai juste une crainte qui me vient subitement à l’esprit. C’est que le fait de l’emmener où tout ça s’est passé ne déclenche pas quelque chose d’encore plus bizarre. - Espérons-le !!! Thomas qui poursuit son idée. - D’autant plus que depuis quelques semaines j’ai l’impression que les choses nouvelles arrivent de plus en plus vite, l’histoire des tigres au cirque et l’attirance sexuelle de plus en plus forte que nous éprouvons dès qu’il a une forte poussée de libido. Michel souriant. - J’ai vu rentrer Raphaël au radar cette nuit, je présume que c’est de ça que tu veux parler ? Thomas affirmatif. - Et pas que « Raph », Éric n’était pas mieux, tu sais ? Michel en dévisageant le jeune homme. - Et toi ? Thomas les yeux brillants. - J’ai l’impression que je deviens comme lui en fait, dans ces cas-là c’est très… trop… Michel voyant bien qu’il ne trouve pas les mots nécessaires. - J’ai compris mon grand, et bien ! Ça promet, non ? Thomas en riant. - Oui c’est sûr Hi ! Hi ! Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020 2eme ANNEE Septembre : (47 / 70) (Aix DBIFC) Thomas quitte de sa première journée de reprise des cours et sort du bahut sous les regards envoûtés des premières années qui fantasment déjà sur lui, comme à son habitude il n’y prête pas attention et regarde droit devant lui en direction de la sortie pour voir s’il n‘y aurait pas un jeune rouquin en train d’attendre. Florian est déjà là depuis un bon quart d’heure et discute tranquillement avec Raphaël qu’il a emmené avec lui afin qu’il ne reste pas seul, ils se sont promenés tout l’après-midi pour que son ami prenne ses repères dans cette ville qui bien qu’elle soit de taille humaine n’en est pas moins déconcertante pour quelqu’un qui a toujours vécu dans un village. Ils aperçoivent Thomas qui traverse la cour et ne peuvent s’empêcher de rire à voir les autres élèves le mater avec la discrétion d’un diplodocus dans un poulailler. - (Raphaël) J’en connais qui ne vont pas tarder à faire la gueule. - (Je ris) C’est sûr que ça va leur faire un coup à ses demoiselles Hi ! Hi ! Raphaël capte le regard de plusieurs garçons. - Y a pas qu’elles d’après ce que je vois. - Ouaih, mais bon ! Ça suffit maintenant, Viens ! On va vite leur faire comprendre que c’est chasse gardée. Thomas les voit également et presse le pas en souriant, « Flo » et « Raph » lui sautent dessus chacun d’un côté et l’embrassent en riant. Ils ne manquent pas de jeter un œil sur la cour où la surprise marque tous ceux qui ont suivi le beau blond depuis sa sortie de cours. - (Thomas surpris de l’accueil) Hé ! C’est quoi ça ? - J’ai le droit d’embrasser mon chéri quand même ? - (Raphaël) Putain ! Regardez la tronche qu’ils font derrière ! Thomas se retourne et ne peut que constater qu’il vient de se faire griller et qu’en plus comme si ça ne suffisait pas avec un, ils s’y sont mis à deux. Raphaël le voyant rougir de gêne. - Tu ne pourras pas nier que tu kiffes les rouquins « Thom » - (Thomas) Bonjour la réputation maintenant !!! Merci les gars ! - (Amusé) Manquerait plus qu’Éric arrive Hi ! Hi ! Thomas retrouve le sourire rien qu’à y penser. - Bah au moins lui, ils ne me reprocheront pas de le laisser coucher dehors. - (Raphaël) Qu’est-ce que tu racontes ? Qui couche dehors ? - (Thomas en riant) Mes deux tas de rouilles tiens !!! Hi ! Hi ! - (Raphaël) Wouah, t’es de la balle mec ! Putain ! L’humour de blond, je n’y crois pas ! Ambiance donc au beau fixe comme d’habitude qui les fait délirer pendant un bon moment, jusque près de la « DBIFC » en fait, devant laquelle Thomas s’arrête avec quand même une petite pointe de crainte. - (Thomas) C’est ici les gars, comme vous pouvez le voir ce n’est pas très grand. Je regarde le bâtiment en le trouvant déjà assez imposant. - Bah, si quand même. - (Raphaël surpris) Ce ne sont que des bureaux ? Vous y faites quoi au juste ? - (Thomas) De la gestion forestière, nous achetons des coupes de bois rares à des états, nous replantons arbre pour arbre et en contrepartie nous avons des prix privilégiés qui permettent une fois la revente des fûts de dégager des marges bénéficiaires importantes. - (Curieux, je lui demande) Et vous faites quoi des bénéfices ? - (Thomas) Eh bien nous achetons encore plus de coupes et nous développons l’entreprise. - Pourquoi vous n’achetez pas carrément les terrains ? - (Thomas) Houlà ! « Flo » tu m’en demandes trop là ! Je ne suis qu’un simple apprenti pour l’instant, dans quelques années tu pourras me reposer la question et j’y répondrai en sachant de quoi je parle. En attendant, suivez-moi que je vous fasse visiter. Nous le suivons donc dans les couloirs, nous croisons quelques personnes ayant l’air affairé mais qui prennent néanmoins le temps d’embrasser ou de serrer chaleureusement la main à Thomas qui nous présente en retour. Nous arrivons dans une grande salle paysagée où une douzaine de bureaux équipés de l’informatique dernier cri baigne dans le soleil de cette fin d’après-midi, plus de la moitié sont occupés et tous les regards se portent sur nous sitôt entrés dans la pièce. Apparemment Thomas est très populaire car plusieurs personnes se lèvent à sa rencontre pour le saluer et prendre de ses nouvelles, les autres se contentant d’un sourire cordial accompagné d’un petit geste de la main. Les présentations faites il nous amène à sa place juste en face d’une petite brunette au regard espiègle qui est au téléphone et qui apparemment a des difficultés avec la personne à l’autre bout du fil. Je l’écoute en commençant à avoir de plus en plus de mal pour m’empêcher de rire, la personne avec qui elle discute ne doit pas parler français et elle essaie de se faire comprendre dans un anglais des plus approximatif qui bien sûr n’est pas compris par son interlocuteur. Au bout d’un moment lassée par tout ça, elle s’excuse et raccroche d’un geste sec marquant son énervement. Voyant que je la regarde avec un sourire moqueur, elle me foudroie du regard et prend Thomas à témoin. - Je voudrais bien le voir à ma place ton copain ! Déjà qu’en anglais je suis limite, mais en plus avec un chinois qui ne le parle pas mieux que moi !! Thomas avec son sourire spécial beau gosse. - Calme-toi « Cathy », Florian ne se moquait sûrement pas de toi. Tu aurais dû le passer à un des anciens, Mickael par exemple ! Il parle très bien les langues asiatiques. 2eme ANNEE Septembre : (48 / 70) (Aix DBIFC) (suite) Catherine en frissonne comme à chaque fois qu’elle a droit à son sourire charmeur. - Encore faudrait-il qu’il soit là, figure-toi que les anciens sont tous en séminaire à Bordeaux pour deux jours. Thomas fait semblant d’être étonné. - Tiens ! C’est nouveau ça ! - (Catherine mal à l’aise) Oui et maintenant je vais me faire engueuler parce que je viens de perdre un gros contrat. Elle lui tend la feuille qu’elle a sur son bureau. - Tiens regarde ! Et tout ça parce qu’apparemment il y aurait un problème de je ne sais pas quoi parce que je n’ai rien compris à ce qu’il m’a baragouiné. Je lui prends la feuille des mains et je lis très rapidement les termes du contrat, je ne mets pas longtemps à me rendre compte de la « coquille » et le la lui montre. - C’est normal qu’il appelle, regarde ? Ici c’est noté vingt pour cent d’acompte à la commande et dans les chiffres tout en bas vous lui en réclamez vingt-cinq pour cent. Catherine me reprend la feuille des mains et refait les calculs, l’étonnement marque son visage et ses yeux reviennent vers moi remplis de perplexités. - C’est exact ! Mais comment tu as fait de tête pour calculer des sommes pareilles ? - (Thomas tout fier) Mon ami est une bête en math figure toi, rappelle le gars et essaie de rattraper le coup sinon vu la somme c’est sûr que tu vas te faire souffler dans les bronches. - (Catherine me regarde) Dis voir le génie ? Tu ne parlerais pas anglais par hasard ? - Je me débrouille oui. - Tu voudrais bien lui parler ? - Si tu veux mais qu’est-ce que je dois lui dire ? - Que nous allons lui renvoyer le contrat en supprimant l’erreur, comme ça, il n’aura plus qu’à nous le renvoyer signé. Mais tu es sûr que tu parles suffisamment bien l’anglais parce que si on se plante !!! - (Thomas) Si Florian dit qu’il se débrouille fais lui confiance, le mec à l’autre bout va se croire en communication avec un pur british. Catherine regarde Thomas étonnée, elle voit toute l’assurance du jeune homme et soupire n’ayant de toute façon pas vraiment le choix. - Bon, ok je le rappelle ! Elle décroche et compose le numéro international, une fois son interlocuteur à l’autre bout du fil elle s’excuse et lui demande de patienter quelques instants. Elle me tend le combiné en se mordant les lèvres d’anxiété, ses yeux au fur et à mesure de ma discussion avec l’autre personne deviennent vite ronds comme des soucoupes. Au début je lui parle la langue de Shakespeare mais je me rends très vite compte qu’il ne la connaît pas mieux que Catherine, je lui demande alors de parler dans sa langue et du coup le courant passe tout de suite entre nous. Je sens très vite qu’il est très satisfait d’avoir enfin quelqu’un qui lui permet de se faire comprendre, il me demande si je suis originaire de chez lui et devant ma réponse négative marque un long moment de silence avant de reprendre. Je sens bien qu’il a du mal à me croire et quand il commence à employer un dialecte que je reconnais être du Cantonais et que je lui réponds du tac au tac dans la même langue, je crois que là j’ai décroché le pompon car il me demande aussitôt qui je suis et si je ne serais pas intéressé à travailler pour lui. Je ris gentiment et lui réponds que je fais des études de médecine et que sa proposition quoique très sympathique de sa part ne m’intéresse pas du tout. Il rit également en me disant que ça ne coûtait rien d’essayer et me demande combien de langue je parle comme ça sans le moindre accent, je lui réponds que je n’en ai pas la moindre idée mais que j’en connais quand même pas mal. Pendant ce temps-là, c’est la plus grande stupéfaction autour de moi. Toutes les personnes présentes à l’agence sont maintenant autour de moi à m’écouter religieusement, Thomas et Raphaël en ont la bouche ouverte et me regardent avec dans les yeux une admiration sans bornes. Monsieur Ming me teste maintenant en employant un autre dialecte de son pays, c’est du Tibétain et j’ai un instant d’hésitation en cherchant dans ma mémoire. Plusieurs lectures et émissions culturelles en version originale dont je me souviens me redonnent le ton et la syntaxe, je lui réponds donc dans cette langue et cette fois j’ai réellement l’impression de l’avoir mis sur le cul car c’est à son tour d’avoir un blanc. Il me redemande mon nom et m’assure qu’à son prochain séjour en France il demandera s’il est possible de nous rencontrer, je lui réponds que si c’est pendant les vacances il n’y aura aucun problème et que je serais enchanté de faire sa connaissance. Puis en blaguant je lui dis que d’habitude on fait appel à moi pour des contrats somme toute plus important que celui-là, je l’écoute un moment et c’est à mon tour d’être surpris quand il me demande à partir de quelle somme je serais enclin à bien vouloir m’occuper de lui. Je reprends le contrat des mains de Catherine et le plus sérieusement du monde lui annonce une somme où j’ai tout simplement rajouté un zéro, je l’écoute quelque peu interloquer et je griffonne sur le papier une somme qu’il m’indique alors et qui me semble des plus faramineuses. Je lui demande bien sûr s’il plaisante car je lui avoue que j’ai dit ça comme ça juste pour m’amuser, il me confirme qu’il est très sérieux aussi je termine ma conversation avec une note de respect qu’il perçoit très bien. Je m’en rends compte au son de sa voix et avant de prendre congé de lui, je lui donne les coordonnées de Thomas pour qu’il ait une personne de l’entreprise à qui s’adresser. Je ris franchement ensuite quand il me demande si c’est quelqu’un de ma famille et je lui réponds que j’aimerais bien mais que c’est juste mon petit ami. Il ne paraît pas s’en offusquer outre mesure et clôt la conversation en me disant qu’il aurait dorénavant uniquement à faire avec lui lors de ses prochains contrats, ce dont quoi je le remercie de tout cœur, lui spécifiant que ça l’aiderait beaucoup pour démarrer sa carrière et après un au revoir très amical je raccroche et me tourne vers Catherine en lui redonnant son contrat. - Voilà ! Faudra lui renvoyer aujourd’hui en modifiant juste la somme et mettre celle que j’ai notée au crayon. Elle me le prend des mains et lit les chiffres inscrits, un « oh » de stupeur s’échappe de sa bouche quand elle tend la feuille à Thomas en tremblant. Thomas toujours souriant jusque-là me regarde maintenant d’un drôle d’air. - C’est une plaisanterie « Flo » ? - Bah non ! - Il t’a vraiment dit de noter une somme pareille ? - Bah oui ! Son regard devient encore plus pénétrant. - Et tu avais déjà parlé chinois ? - Bah non ? Devant mon air comique il retrouve le sourire. - Et tu connais encore beaucoup de langues comme ça ? - Bah oui ! Un jeune homme près de Raphaël ne peut s’empêcher de lui poser une question qui lui brûle les lèvres et qui fait sourire le jeune rouquin. - Mais enfin !!!!! C’est qui ce mec ? - (Raphaël en riant) Vous m’en demandez trop là Hi ! Hi ! Pour nous c’est « Flo » et ça me suffit. 2eme ANNEE Septembre : (49 / 70) (Aix DBIFC) (fin) Nous restons encore un petit moment à la « DBIFC », chacun voulant me féliciter et n’en revenant toujours pas du contrat qui vient d’être signé. J’ai appris par la comptable que c’était à ce jour le deuxième contrat de cette importance depuis qu’elle fait partie de l’entreprise et qu’elle doit en avertir immédiatement son patron bien qu’il ait bien spécifié de ne le déranger sous aucun prétexte. Nous quittons les lieux tranquillement, une fois dans la rue je comprends que mes deux amis n’attendaient que d’être sortis pour m’assaillir de questions. - (Raphaël) Où tu as appris à parler chinois toi ? Anglais, je veux bien comprendre et encore ! À la façon dont tu le parles on croirait que tu as passé ta vie là-bas. - J’aime bien les VO au ciné et à la télé et puis je préfère lire les livres dans la langue de l’auteur, tu sais les traductions ne sont pas toujours aussi fidèles que l’on pourrait le croire. Thomas que plus rien n’étonne vraiment. - Moi c’est pareil, tiens par exemple ! Nous nous arrêtons et le regardons un long moment, je reste perplexe car il ne dit rien et je vois bien que pour « Raphi » c’est pareil. - Qu’est-ce que tu nous fais là ? - (Thomas fier de lui) Alors qu’est-ce que vous en dites les gars ? Je suis plutôt doué non ? - (Raphaël ahuri) T’as rien dit ? - (Thomas hilare) Pourtant moi aussi je regarde certains films en VO, vous avez vu la rapidité avec laquelle j’apprends les langues ? Scotché sur ce coup-là, hein ! Avouez ! - (Je ris avec lui) C’est sûr qu’avec les films muets t’es super-doué Hi ! Hi ! Raphaël qui comprend enfin éclate de rire à son tour. - Oh le blond !!!! Thomas en reprenant son sérieux content de lui malgré tout. - Non sans déconner « Flo » ? Pourquoi tu ne nous as jamais dit que tu étais multilingue ? - Vous ne me l’avez jamais demandé non plus et comme je ne connais que des français !!! - (Raphaël) Oui, ok ! Mais au bahut tu avais bien des cours de langues vivantes ? - Bien sûr comme tout le monde. - (Raphaël perplexe) Et tes profs ne t’ont jamais rien dit ? - Comment ça ? - (Raphaël) Mais enfin je ne sais pas moi ! Que tu parlais sans accent et sûrement mieux qu’eux à ce que j’en ai entendu tout à l’heure. Thomas me voit rougir et comprend. - Ah d’accord !! C’est comme pour tes moyennes en classes ? Tu faisais exprès de faire des erreurs ? - Tu sais très bien pourquoi « Thom », je ne voulais pas passer pour quelqu’un qui se la pète. - (Raphaël) Et tu en as encore beaucoup des comme ça à sortir de ton chapeau ? - Mais je n’en sais rien ! Les choses me viennent quand j’en ai besoin c’est tout, là comme ça, je ne trouve rien d’autre à vous raconter crois-moi. ***/*** - Il a fait quoi ? - ………………….. - Non !!! Eh bien ça alors !! - ………………… - Tu sais bien qu’il ne voit que la médecine. Peut-être qu’une fois qu’il saura tout, il acceptera de temps en temps de donner un coup de main à Thomas. - ……………….. - Tu vois !!! Il lui a déjà trouvé son premier gros client. - ……………… - D’accord nous en reparlerons, tu passes nous voir quand ? - ………………… - Non désolé ! Il sera déjà reparti en fac. - ………………. - Non! C’est encore trop tôt ! Laisse-lui encore du temps. - ……………….. - On verra ça, peut-être d’ici cet été. Il faut que j’y réfléchisse, on en reparle la prochaine fois que tu passes nous voir. - ……….. - Allez ! Je te laisse Franck, à bientôt. - …….. Michel raccroche stupéfait de ce qu’il vient d’apprendre, il se dirige vers le bar et se sert un double whisky qu’il sirote lentement en regagnant son fauteuil. Maryse pointe le bout de son nez de la cuisine et le regarde étonnée de le voir boire de l’alcool si tôt dans la journée. - Un problème chéri ? - Pas vraiment non, juste que je viens d’avoir Franck au téléphone et qu’il vient de m’apprendre la dernière de ton petit-fils. Maryse entre dans le salon, anxieuse elle demande. - Sa visite à l’agence s’est mal passée ? - Je ne dirais pas ça non, figure-toi maman qu’il vient de conclure le contrat du siècle avec un de nos plus gros clients chinois. Maryse s’assied près de lui. - Non ! Raconte ? Michel lui relate la conversation qu’il vient d’avoir avec leur ami Franck, sa femme l’écoute subjuguée par l’histoire incroyable et n’en croit pas ses oreilles. - Il est si important que ça, ce contrat ? Michel en lui faisant un gros clin d’œil. - Hé !! Une bagatelle de trois cents millions de dollars. - Ah, quand même ! - Et tiens-toi bien, tu ne connais pas la meilleure : tout ça au téléphone et en chinois. Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020 2eme ANNEE Septembre : (50 / 70) (Orléans) «Ding dong» - (Ludovic excité) J’y vais M’man ce doit être eux!! Il court jusqu’à la porte d’entrée et l’ouvre à la volée découvrant trois jeunes hommes souriant. Le plus sérieusement du monde. - Oui ? C’est pourquoi ? Marc se fige un moment puis découvre la petite flamme d’amusement dans l’œil du petit garçon. - Très drôle, vraiment ! Je n’aurais jamais osé la faire celle-là. Arnault sourit devant l’air mutin du petit blond qui saute d’un coup dans les bras de Marc et l’embrasse sauvagement sur tout le visage. Henriette sort de sa cuisine et découvre la scène avec amusement. - Ça suffit « Ludo », laisse leur le temps d’entrer quand même! Les garçons se déchaussent et la suivent jusqu’au salon, Arnault ne peut s’empêcher de regarder partout et il apprécie au premier abord l’aspect cocooning de l’appartement. - (Henriette) Ça va les garçons ? Tu dois être Arnault ? Bienvenue chez nous et j’espère que tu t’y plairas. Arnault séduit par l’accueil. - Je vous remercie madame d’avoir accepté de me loger, j’espère que je ne vous dérangerai pas. Henriette appréciant la politesse du jeune homme. - Mais non, bien au contraire. Depuis que Flavien est à la fac la maison nous semble bien vide et je suis sûre que Ludovic sera content d’avoir quelqu’un à embêter. - (Aléxie souriant) Merci ma tante, P’pa aurait bien voulu qu’il reste chez nous mais c’est plus pratique ici pour lui car la fac est tout près. - (Henriette croyant plaisanter) Juste une chose, pas de filles dans les chambres, c’est compris ? - (Ludovic sursaute) M’man ! C’est quoi cette nouvelle règle ? J’avais promis à « Mél » de l’inviter pendant les vacances de la Toussaint. Sa repartie surprend d’abord tout le monde et les rires commencent à éclater dans la pièce, Ludovic ne comprend pas pourquoi ils se moquent tous de lui et commence à se fâcher. Sa mère s’en aperçoit heureusement à temps et reprend son sérieux malgré toutes les difficultés qu’elle a à le faire. - Je ne parlais pas pour toi mon chéri, bien sûr que tu peux inviter Mélanie chez nous. Ludovic rassuré retrouve très vite le sourire. - Pourquoi tu as dit ça alors ? - Je ne parlais pas des filles en tant qu’amies, mais en tant que petites amies ou amoureuses si tu préfères. Ludovic retient sa langue car il a très envie de dire que pour lui Mélanie c’est sa petite amie et qu’il l’aime beaucoup mais il sent qu’il va encore faire rire tout le monde et qu’après tout le principal c’est qu’elle puisse venir. Ils peuvent bien l’appeler comme ils veulent du moment qu’elle est là. - C’est pour Arnault que tu dis ça alors ? Il regarde le garçon qui va vivre chez eux. - Pourquoi ? Tu as une petite amie toi ? Tu n’auras qu’à dire que ce n’est qu’une amie et ça passera. - (Aléxie ébouriffe son cousin) Mais tais-toi donc un peu pipelette ! Un bruit de portes qui s’ouvre arrête la conversation, Flavien et Bastien rentrent des courses et viennent rapidement se joindre aux autres pour faire connaissance. Bastien sourit quand il serre la main d’Arnault et le courant passe aussitôt entre le jeune garçon et l’adulte, Flavien apprécie lui aussi le nouvel arrivant mais est très surpris des regards qu’ont sur lui Marc et Aléxie. Il sent tout de suite un truc bizarre entre eux qu’il n’arrive pas à définir, ce n’est qu’un peu plus tard qu’il commence à en comprendre la teneur. D’abord c’est le visage d’Aléxie qui lui met la puce à l’oreille quand il s’aperçoit qu’à chaque fois qu’il est question d’Arnault dans la conversation, son jeune cousin le dévore des yeux avec un sourire béat qui ne trompe pas sur les sentiments qu’éprouve le jeune homme. Sur le coup il ressent une petite pointe d’amertume contre Aléxie car il pense que son cousin est en train de s’amouracher du nouveau venu au détriment de Marc, ensuite il n’y comprend plus rien car son regard se portant sur son ami garde la même physionomie béate et amoureuse. Marc raconte à toute la famille ce que représente Arnault pour lui, il ne rentre pas dans les détails en zappant volontairement ses parents à lui ne retenant que l’aspect nounou qu’a eu la mère d’Arnault sur son éducation. Flavien sursaute une nouvelle fois quand il voit les yeux de Marc se poser sur son copain d’enfance, ils ressemblent en tout point à ceux qu’Aléxie a posés sur lui quelques instants plus tôt. Il se rappelle alors d’Éric et sourit en se disant que décidément la vie revient souvent sur les mêmes schémas et constate de visu qu’il a devant lui un autre couple amélioré ou un trio, qu’importe le nom qu’ils se donnent tant que l’amitié, la passion et l’amour prédominent. Malgré l’envie qu’il a de les interroger en dévoilant ses soupçons, il s’en abstient devant ses parents préférant en parler en tête à tête avec eux au cas où ils ne voudraient pas que ça se sache et garder ça secret. 2eme ANNEE Septembre : (51/70) (La bande) Toute la bande éparpillée reprend le cours de sa vie en attendant avec impatience de pouvoir se retrouver une nouvelle fois tous ensemble, Voilà ce qu'ils deviennent. ***/*** Julien partage équitablement son temps libre entre ses parents et Maxime, ils ont pris leur rythme de croisière et les habitudes commencent à prendre tournure. Julien reste les nuits du mercredi et le week-end chez «Maxou» et le reste du temps chez lui, ça leur convient bien pour l’instant et ils apprennent à mieux se connaître pendant les deux semaines qui précèdent la rentrée universitaire. Julien a reçu son dossier pour sa première année d’internat et est super-content d’avoir été accepté au CHU, il attend maintenant de voir s’il pourra ou non intégrer l’équipe de Florian. Un rendez-vous a été pris avec la direction de l’hôpital pour la fin de la semaine et il brûle d’impatience d’y être afin de savoir enfin à quoi s’en tenir. Maxime est le plus heureux des hommes et son travail s’en ressent positivement, autant les personnels du CHU que les patients dont il s’occupe apprécient le jeune homme et son éternelle bonne humeur. Sa nouvelle affectation officielle comme infirmier de bloc opératoire lui a amené une petite augmentation de salaire qui va lui permettre de moins faire attention aux fins de mois. ***/*** Chloé a repris les cours, elle travaille d’arrache-pied pour réussir du mieux qu’elle peut motiver par son amour pour Aurélien qui lui a promis d’en faire autant afin que leur situation financière soit assurée quand dans quelques années ils pourront enfin se mettre ensemble. Quand elle est seule dans sa chambre, elle ne cesse de penser à lui et les quelques photos prises d’eux deux pendant l’été ornent le mur en face de son lit, ses parents sourient quand ils la voient les yeux brûlants ancrés dans ses pensées et discutent entre eux assez souvent de ce jeune garçon de quelques années plus jeune quelle mais d’un aplomb et d’une gentillesse tel qu’ils l’ont accepté sans réserve lorsqu’elle le leur a présenté. Aurélien prépare sa rentrée, il est allé avec Grégory visiter la caserne afin de voir si c’est bien dans cette voie qu’il veut vraiment faire carrière. Il a même été autorisé à le suivre lors d’une intervention en restant toutefois en retrait et il est convaincu maintenant que c’est le métier qui lui plaît et qui est fait pour lui. La fac de sport où il rentre prochainement est un peu éloignée d’où il habite mais avec le bus qui s’arrête juste devant, il ne se fait pas de soucis pour les vingt minutes de trajets quotidiens aller et autant retour qui l’attendent. ***/*** Mathis et Léa ont eux également repris les cours, ils ont pris depuis un an la maturité qui leur manquait quand même aux dires de leurs parents et en sont particulièrement conscients. Léa plus amoureuse que jamais de son Guillaume et Mathis tout autant que sa sœur de son Damien ne parlent plus que d’eux quand ils sont ensemble. Il est prévu aux prochaines vacances que Mathis irait à Reims alors que Léa recevrait Guillaume chez ses parents, les chambres ainsi libérées permettant d’y être accueilli ou d’y accueillir leur chéri respectif sans heurter leurs parents qui ont vu d’un bon œil cette façon de voir de la part de leurs enfants et ont accepté avec le sourire cette solution pour qu’ils restent en contacts le plus souvent possible. Guillaume et Damien sont dans le même cas niveau reprise des études et passent leurs temps libres avec leur grand frère à parler de leurs amours et de ce qu’ils feront tous une fois qu’ils vivront réellement en couples dans leurs propres maisons. Tout est envisagé même les soirées entre amis et ça les fait bien rire car ils se rendent compte qu’il va falloir des mètres carrés pour les y accueillir tous en même temps. ***/*** Sylvain passe une fin d’été dans le nord merveilleuse, Sébastien est aux petits soins pour lui et ses parents qui le considèrent déjà presque de la famille l’ont totalement accepté maintenant qu’ils sont officiellement ensemble. Ils visitent et retrouvent des amis d’enfance avec qui ils passent des journées fantastiques, les jumeaux et Sylvain étant bien considérés et ça depuis toujours dans le quartier où ils ont vécu toute leur enfance et toute leur adolescence. Carole bien sûr éprouve quelques moments de blues quand elle est seule et qu’elle pense trop fort à son géant blond musclé aux sourires qui la font chavirer dès qu’ils s’adressent à elle. Cette deuxième année de médecine qui va bientôt débuter va encore lui permettre d’être le plus souvent possible auprès de lui, ils ont déjà parlé de leur futur ensemble et elle est heureuse de l’écouter discuter de tout ce qu’il a envie de faire plus tard surtout qu’elle est dans tous ses projets d’avenir et que ça lui va très bien. Sébastien vit un conte de fées éveillé depuis qu’il a enfin reconnu que Sylvain était beaucoup plus qu’un ami, ses parents quand il leur a avoué sa liaison avec lui ont d’abord été surpris car rien ne laissait présager que leur fils soit d’une quelconque façon attiré par les garçons. Ils le voyaient très souvent avec la gent féminine du quartier qui n’était pas revêche loin de là à son charme scandinave et n’auraient pu se douter qu’il était déjà inconsciemment amoureux d’une autre personne et qui plus est de son meilleur ami. 2eme ANNEE Septembre : (52 / 70) (La bande) (suite) Gérôme et Dorian sont allés à Paris convoqué par leur nouveau patron, ils en sont sortis avec le sourire car tout se déroule comme prévu. Ils devront intégrer prochainement et pendant quelques jours leur nouvelle unité pour définir leur mission et apprendre les règles de base de la protection discrète des personnes comptant beaucoup pour l’état. Ils savaient que cette unité existait mais n’avait jamais jusque-là compris son utilité, il leur a été expliqué que grâce à ce service bon nombre d’enlèvements, d’incidents et d’accidents ont pu être évités et qu’il était nécessaire de protéger et de surveiller ses gens qui sont le poumon de l’économie d’un pays de par leurs fortunes colossales mais aussi grâce à qui l’industrie peut garder ses emplois malgré le mondialisme ambiant. Leur mission ne sera pas de coller aux basques de Florian qui finirait par s’en apercevoir mais surtout de faire des recherches poussées sur toutes les personnes entrant en contact avec lui afin de vérifier si elles n’appartiennent pas à des groupements extrémistes, au grand banditisme ou à quoi que ce soit d’autre impliquant des idées malveillantes envers lui. Bien sûr pour eux qui sont amis du jeune homme ça sera beaucoup plus facile, ils demanderont à Florian de leur indiquer toutes nouvelles personnes cherchant de près ou de loin à se rapprocher de lui et ils ne doutent pas un instant qu’avec les dons d’observations acérés du jeune homme, cela leur facilitera la tâche se contentant pour leurs parts de surveiller plus particulièrement ceux ou celles qui l’observeraient de loin. Dans quelques jours ils doivent le voir pour lui révéler tout ça en restant dans l’idée principale que c’est à cause de son intelligence et non de sa fortune dont il ignore encore tout. Florian doit aussi les présenter à leur future logeuse et ils sont impatients d’y prendre leur chambre et de voir à quoi ressemble cette octogénaire dont il leur parle avec autant de gentillesse à chaque fois qu’ils l’ont au téléphone. ***/*** Grégory Julien et Émilie apprennent à vivre ensemble et jusque-là ça ne se passe pas trop mal, l’amour qu’ils se portent est équitablement partagé et n’occasionne donc aucune rancœur ni pointe de jalousie comme c’est souvent le cas dans ce genre de ménage à trois. Grégory qui n’a pas les mêmes horaires que ses deux chéris est particulièrement choyé quand il est présent à l’appartement et il se sent comme un coq en pâte dès qu’il est avec eux. Émilie et Julien travaillent ensemble et sont donc quasiment toujours l’un avec l’autre, leur conversation quand ils ne sont que tous les deux va très souvent vers leur deuxième amour et ils l’attendent quasiment toujours quand ils ont envie d’un câlin. Il n’y a aucuns interdits quand à ce qui est de leurs relations sexuelles, juste qu’ils n’éprouvent pas le besoin ou très rarement d’en avoir sans qu’ils soient tous les trois. Ils continuent aussi chacun de leur côté à fréquenter leurs amis respectifs et même ils leur arrivent de les inviter à l’appartement quand ils sont certains de ne pas leur occasionner de gênes du fait de leurs façons pas très habituelles de vivre. Ils ont commencé à préparer leurs familles et pour l’instant ça se passe plutôt bien, Émilie a été la plus directe quand elle a annoncé à ses parents et au reste de sa famille qu’elle se mettait en ménage. Quand son père lui a demandé quand elle leur présenterait son copain, sa réponse a été très directe quand elle lui a répondu qu’elle viendrait avec eux quand tous les deux seraient de repos. Depuis les choses ont avancé très rapidement et quand ils sont arrivés tous les trois main dans la main un soir où ils étaient conviés à dîner, force a été à son père de reconnaître que les deux garçons étaient plus que sympathique et à la fin du repas il discutait avec eux comme avec de vieux amis. Bien sûr ce n’est pas ce jour-là qu’elle lui a révélé les rapports qu’ils avaient entre eux mais quelques jours plus tard quand il lui a demandé, amusé comment elle organisait sa vie avec eux et si c’était avec un les jours pairs et avec l’autre les jours impairs. Elle a senti ce jour-là qu’il a eu plus de mal à avaler sa réponse mais comme finalement il avait appris à les apprécier, la nouvelle de leur bisexualité est très vite passée au second plan et seul le constat que sa fille est heureuse comme ça à compter finalement. Julien prévoit de mettre ses parents au courant lui aussi mais il hésite quant à la façon de procéder, la manière franche et directe d’Émilie lui plaît assez mais il sait sa mère fragile et craint pour sa santé aussi garde-t-il l’option d’en parler déjà à son père afin qu’il la prépare doucement à la nouvelle. Grégory en est encore à chercher comment le dire et tremble intérieurement à l’idée d’être rejeté par sa famille, il sait que son père est très libéral sur toutes ces choses-là mais sa mère étant une croyante très pratiquante ne devrait pas accepter aussi facilement le fait que son fils partage sa vie avec un garçon et une fille. Il envisage dans un premier temps de lui faire déjà mieux connaître Julien et Émilie et ensuite quand elle s’y serait habituée de lui avouer la vérité, pour son père il compte bien le prendre rapidement à part pour lui dire et ensuite lui expliquer son plan. Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020 2eme ANNEE Septembre : (53 / 70) (La bande) (fin) Patrice est rentré à Paris et a retrouvé son amie, les retrouvailles ont été très chaudes et ils se sont promis de ne plus rester aussi longtemps loin de l’autre. Il a appris pour Léonie et a passé plusieurs heures au téléphone avec Camille qui a du mal à s’en remettre, la jeune fille devrait remonter rapidement sur Paris et Maurice sur la demande du jeune homme est d’accord pour les remettre en équipe. Une nouvelle mission plus sérieuse lui a été confiée et ce coup-ci il galère comme pas possible, ses nouveaux collègues n’ayant pas le temps trop occupés dans leur travail pour lui venir en aide, la venue de Camille le réconforte car ils ont lié de forts liens d’amitié depuis quelques mois et ça va lui redonner de la confiance en lui de travailler à nouveau ensemble. ***/*** Raphaël commence à prendre ses marques à Aix, il a hâte maintenant de commencer son cursus universitaire et il tient informé ses parents chaque jour de ses impressions et d’où il en est quant à sa future rentrée et de son adaptation dans sa nouvelle « famille ». Avec Éric c’est de mieux en mieux, les deux garçons se retrouvent dès la sortie des cours de celui-ci et apprennent à être ensemble mais aussi à découvrir les particularités qui leur avaient échappé jusque-là et qui font le charme de l’autre. Les parents d’Éric ainsi que les grands-parents de Florian font tout pour qu’il se sente comme chez lui et il s’avoue franchement que c’est très agréable, ils partagent pour l’instant avec Éric de longs moments avec leurs deux autres amis et aiment se retrouver dans des endroits des plus insolites pour se cajoler sans retenue n’ayant ni la place ni l’intimité nécessaire pour le faire chez eux. Éric aime retrouver dans ses bras le matin son beau rouquin tout chaud, il a mis son réveil une demi-heure en avance rien que pour le regarder dormir. Le soir après les cours, il fonce vers la sortie et le cherche avec impatience tellement il lui manque tout au long de la journée. Leurs petites « ballades » avec Florian et Thomas qui se terminent très souvent par une fatigue physique qu’il n’est pas difficile de comprendre les laissent tellement épuisés qu’ils ne demandent pas leur reste pour se coucher tôt sous l’œil curieux et interrogatif des adultes qui n’ont pas connaissance de leurs petits cinq à sept. Éric et Raphaël sentent et en parlent souvent entre eux que le lien qui les lie à l’autre couple devient de plus en plus fort et les sentiments qu’ils éprouvent pour eux est beaucoup plus qu’une amitié. Les heures où ils partagent leurs corps sont attendues avec une impatience telle et vécues avec une passion si forte qu’ils n’ont quasiment plus eu l’occasion de se retrouver à faire l’amour juste tous les deux tant elle les laisse assouvis. Florian va très bientôt repartir pour Reims et ils n’osent pas aborder le problème de Thomas, ils aimeraient bien qu’il continue avec eux deux comme ils le font en ce moment tous les quatre. Ils se doutent que ce ne sera pas si facile que ça car l’ombre de Florian restera toujours au-dessus des pensées du beau blond, l’idée de le savoir seul pendant que lui-même se donnerait du plaisir ne devrait pas plaire à Thomas et ils doutent que celui-ci accepte un jour leurs invitations à faire quoique ce soit sans sa présence. ***/*** Mireille est de retour chez elle, elle est plus vive que jamais et s’en rend très bien compte. Hier le notaire est venu la voir à l’hôpital sur sa demande, l’homme a été surpris de la trouver en si bonne forme et lui en a d’ailleurs fait la remarque. Elle lui a répondu avec un grand sourire que c’était grâce à de nouveaux amis qu’elle avait retrouvé l’envie de vivre et il en a été sincèrement très heureux pour elle. N’ayant plus de famille si ce n’est un très lointain cousin qui ne s’est jamais préoccupé d’elle, elle lui demande s’il serait possible de faire son testament en léguant tous ses biens à un ami. L’homme lui répond que c’est très envisageable mais que la part de l’état serait très forte au moment de la succession et qu’il serait préférable si vraiment elle a la volonté de lui léguer ses biens de le faire de son vivant. - (Mireille surprise) C’est possible ça ? - (Le notaire) Bien sûr, il suffirait de procéder comme pour une vente et ensuite vous pourrez faire du chèque ce dont vous avez envie, lui rendre ou tout simplement le déchirer. - Et pour le reste ? - Vous lui donnez procuration sur vos comptes bancaires et il suffira à cette personne de faire un transfert sur ses propres compte le jour ou… Enfin vous comprenez… Mireille sourit devant la gêne de dire ce genre de chose du brave homme. - Je comprends très bien, cela voudrait dire qu’il soit au courant avant ma disparition. - En effet et il vous faut être sûre de cette personne car elle pourrait si elle le voulait vous jetez en dehors de chez vous et vous laissez sans le sou. Le notaire réfléchit un moment. - Il y a aussi la vente en viager, cela aura le même effet final qu’une vente mais en cas de problèmes il serait obligé de vous verser une rente mensuelle. - J’ai confiance en cette personne vous savez, faisons ce qui sera le mieux et qui rapportera le moins à l’état s’il vous plaît. Le notaire connaissant très précisément les biens de Mireille. - Cela représente beaucoup d’argent vous savez, j’ai une idée qui pourrait satisfaire tout le monde et vous préservez de votre vivant. Je ferais signer un acte à cette personne pour qu’il me confie les papiers de vente de vos biens jusqu’à votre décès et où il s’engage à ne pas en faire usage. - Ça risque de le vexer, non ? - Pas nécessairement s’il comprend que nous faisons ce montage pour éviter de reverser soixante-dix pour cent au fisc comme ce serait le cas s’il devait attendre d’hériter. - (Mireille étonnée) Tant que ça ? - Vous n’avez vraiment pas de liens directs avec cette personne ? - Non! - Alors oui, tant que ça ! - (Mireille soupire) Pff !! Préparez tout ce qu’il faut, je viendrais avec mon ami pour régulariser très prochainement. Le notaire sourit devant l’air déterminé de la vieille femme, se lève et va pour quitter la chambre. - Entendu alors et bonne convalescence. Après avoir fait le tour des pièces pour vérifier que tout était comme avant son départ, elle gagne son jardin où elle aime passer du temps et toute heureuse va s’asseoir sur le banc. Elle fait entièrement confiance à Florian et attend son retour pour lui annoncer ses décisions, elle a appris que ce ne sera plus deux mais quatre personnes qui vont bientôt égayer son univers et elle se dit qu’il est temps de se remuer. Elle reprend donc le chemin de la maison et monte sans effort à l’étage pour le préparer comme il faut à accueillir les futurs locataires. 2eme ANNEE Septembre : (54 / 70) (Aix) (Rencontre avec un client très spécial) Monsieur Ming depuis qu’il a raccroché d’avec ce jeune français qui lui a cloué le bec de par son accent quasi inexistant et sa connaissance extraordinaire pour un européen des langues de son pays, n’est pas resté inactif et a pris des renseignements ou tout du moins a essayé d’en prendre car il a fait chou blanc et cela l’intrigue beaucoup. Qui est ce mystérieux garçon à l’air fort sympathique au demeurant avec qui il a renforcé son effort financier avec cette société respectée mais quand même très éloignée des consortiums avec lesquels il traite habituellement pour des sommes aussi importantes. Il connaît la DBIFC depuis sa création et était très ami avec son jeune fondateur de l’époque qui hélas a péri dans un accident d’avion, c’est d’ailleurs au nom de cette vieille amitié qu’il est resté client et qu’il négocie chaque année quelques millions d’Euros de coupes de bois exotiques avec eux. Monsieur Ming est dans son pays une personne très riche bien sûre mais surtout très respectée et très cultivée. Sa puissance financière est telle qu’elle dépasse et de loin le produit intérieur brut de pays aussi connus que la Nouvelle Zélande ou la Suède. C’est un homme entier, intelligent et très curieux. Voilà pourquoi il se trouve en ce moment dans son jet privé en direction de la France avec son interprète, son garde du corps et son fils Yuan qui ne le quitte plus depuis le décès de sa mère deux ans plus tôt. L’autorisation d’atterrir à Marseille vient de lui être accordée et son pilote amorce sa descente, une fois posé sur le bitume de la piste, l’avion s’arrête près d’une limousine noire où monsieur Ming et les personnes l’accompagnant prennent place rapidement. Son rendez-vous avec Franck Legendre le président-directeur général de la DBIFC a été pris l’avant-veille et leur rencontre est prévue à Aix en Provence en milieu d’après-midi. Monsieur Ming a bien senti dans la voix de Franck une certaine réticence quand il lui a demandé à le voir ainsi qu’un certain Thomas Louvain qui serait l’ami du jeune homme qui l’a tant intrigué et pour qui il fait ce long voyage. La limousine file maintenant sur l’autoroute et ses yeux ne quittent plus le paysage de ce beau pays qu’il ne se lasse jamais de visiter. Yuan pour qui c’est la première fois qu’il visite l’Europe ne desserre pas les dents tellement il est subjugué par tout ce qu’il découvre. Yuan se palpe la joue droite et sourit satisfait que sa nervosité à l’idée de ce voyage n’ait pas déclenché la poussée d’eczéma qui lui marque le visage les trois quarts du temps et qui le fait se cacher dans leur propriété le temps que ça dure tellement il se sent gêner face aux regards des autres. C’est d’ailleurs grâce de cette rémission qu’il a suivi son père, il ne se voyait pas être dévisagé comme un pestiféré pendant toute la durée de leur séjour ici aussi court soit-il. Thao l’interprète s’est endormi car pour lui ce pays n’a pas de secrets y ayant vécu une bonne partie de sa vie avant de trouver cette place lucrative et somme toute très « reposante » auprès de cet homme respectable. Il parle couramment les langues importantes d’Europe comme l’Anglais, le Français, l’Allemand et il se débrouille plutôt pas trop mal en Italien et en Espagnol. C’est vers quinze heures qu’ils arrivent à Aix et que la limousine se gare devant l’agence de la DBIFC, Franck la voit arriver et se lève en faisant signe à Thomas de le suivre. Il a briefé le jeune homme sur le but et les éventuelles conséquences de cette visite, aussi bien sur l’intérêt certain que l’entreprise y trouvera si tout se passe bien mais aussi sur les risques qu’il y a pour Florian de découvrir certaines choses trop tôt. - (Franck) Tu as prévenu Florian? Thomas regarde sa montre. - Il n’a rien voulu savoir et m’a dit qu’il passerait me prendre à la sortie de mon boulot vers dix-sept heures trente, tu comprends il repart demain et c’est très dur pour nous comme à chaque fois. - Va falloir la jouer serrer alors ! Déjà que s’il me voit ici, il va se demander quoi. - Tu ne lui as jamais dit que tu étais le patron ? - Tu sais Thomas ! La dernière fois que j’ai vu Florian, il n’était pas du genre à s’intéresser à mon travail mais plutôt à s’amuser avec un grand blond et un grand brun de ses amis ou encore à plonger dans ses éternels bouquins. - Oui mais maintenant il a mûri et je ne suis pas sûr qu’il va finir par trouver tout ça bizarre et tu sais que s’il se pose des questions et bien il cherchera les réponses et il n’est pas surdoué pour rien. - Bah ! On verra ça le moment venu, en attendant allons accueillir nos invités de marque. - Tu le connais ce monsieur Ming ? - Oui! C’était un ami de Pierre le père de Florian et donc par là même un peu le mien puisque nous étions toujours fourrés ensemble, ils ont fait leurs études dans la même fac à une époque. - Mais c’est impossible !!! - Ah oui ? Et pourquoi donc ? - Parce qu’il ne parle pas un mot de Français, voilà pourquoi. - (Franck en riant) J’ai juste oublié de te dire un truc sur Ming, c’est le plus grand déconneur que je connaisse et comme d’habitude quand il s’est rendu compte que c’était quelqu’un qui ne le connaissait pas, il s’est encore amusé à son petit jeu préféré. Il parle parfaitement le français comme un certain nombre d’autres langues mais très peu de gens le savent, ça lui permet d’entendre des choses qu’il ne devrait peut-être pas tu comprends ? Et d’ailleurs comme tu vas le voir, il est toujours accompagné d’un interprète, mais je t’assure que c’est juste pour donner le change, Thomas se rappelant du début de l’explication. - Pourtant je croyais que c’était un personnage important ? C’est toi qui me l’as dit rappelle, toi,. - Et je le maintiens, mais tu sais Thomas même les plus grands ont parfois besoin de s’amuser un peu. Thomas éclate de rires et commence à se plier en deux tellement c’est fort, Franck le regarde inquiet. - Ça va Thomas ? Qu’est-ce qu’il se passe? Thomas en essuyant ses yeux. - Rien, je pensais juste qu’avec « Flo » sa plaisanterie n’a pas duré longtemps Hi ! Hi ! Et j’imaginais la tête qu’il a dû faire Hi ! Hi ! 2eme ANNEE Septembre : (55 / 70) (Aix) (Rencontre avec un client très spécial) (suite) Le chauffeur, l’interprète et le garde du corps ont ordre de rester dans la limousine et monsieur Ming vêtu à l’européenne comme son fils entre dans l’entreprise et va directement vers le bureau de la direction. Yuan ne peut s’empêcher de sourire en marchant derrière lui car il n’est pas habitué à le voir en jeans basket et tee-shirt, ainsi habillé il ressemble à un des nombreux touristes de son pays et ne peut empêcher un petit rire en pensant qu’il ne lui manque plus que l’appareil photo qui va avec. Son père entend le ricanement derrière son dos et se retourne vers son fils, il comprend tout de suite en le voyant hilare que c’est sa dégaine qui l’amuse autant. Un grand sourire vient épanouir le visage de ce petit homme légèrement rondouillard, son unique fils est tout pour lui et il est toujours en admiration devant le grand gaillard qu’il est devenu depuis quelques années. Bientôt dix-neuf ans les cheveux noir corbeau raides comme la justice qui lui tombent sur la nuque et le front et encadre son visage ovale aux yeux immenses, dans son pays il est considéré comme faisant partie des très grands gabarits avec son mètre quatre-vingt-deux et sa taille élancée le fait paraître encore plus grand. Son teint doré et son sourire charmeur toujours prêt à apparaître à la moindre occasion font de ce garçon un gars sur qui on se retourne. Il n’y aurait pas cet eczéma qui lui couvre la joue à la moindre occasion pour le contrarier, Yuan serait le plus heureux des garçons car il a tout pour plaire. Depuis quelques semaines tout va bien, monsieur Ming sait que comme d’habitude ce ne sera qu’une rémission temporaire mais il est content que ça lui ait permis de l’emmener avec lui et il voit bien à son attitude qu’il en est lui aussi très heureux. La porte s’ouvre avant qu’il n’ait eu le temps d’y arriver et Franck l’accueille chaleureusement, monsieur Ming sait que c’est sincère et non de circonstance à cause du fabuleux contrat qu’il vient de passer à la société, une forte poignée de main scelle à nouveau leur longue amitié et il entre souriant et détendu dans le bureau qui n’a quasiment pas changé et est resté comme du temps de Pierre son regretté ami disparu si tragiquement. Thomas est assis dans un fauteuil dans un coin de la pièce et les voit arriver bien avant qu’ils ne le remarquent, l’allure du petit homme le fait sourire et celle du jeune garçon qui l’accompagne également mais certainement pas pour la même raison. - (Franck) Ming ! Yuan ! Je vous présente mon futur remplaçant Thomas Louvain qui a été désigné comme tel par Michel De Bierne sachant que son petit-fils Florian veut devenir chirurgien. Monsieur Ming se tourne vers Thomas et reste figé un moment sans rien dire ni laisser voir de ce qu’il pense, il examine le jeune homme qui vient de lui être présenté des pieds à la tête. Connaissant très bien pour y avoir vécu de longues années les canons de la beauté Européenne, il se rend compte tout de suite que ce jeune homme c’est du lourd et il ne peut s’empêcher de sourire en en appréciant la plastique superbe. Monsieur Ming dans un Français parfait. - Alors comme ça, c’est toi mon garçon le petit copain de Florian ? Car j’imagine maintenant sans trop de mal que c’est lui que j’ai eu au téléphone l’autre jour. Thomas en lui adressant le sourire James Bond. - En effet monsieur c’était bien lui, heureux de faire votre connaissance ainsi que celle de votre fils. Monsieur Ming charmé par la voix virile et le sourire de Thomas. - La joie est réciproque mon garçon. Il se tourne légèrement pour voir son fils et la surprise marque aussitôt son visage, Yuan comme la plupart de ceux qui découvrent Thomas pour la première fois est scotché par ce que le grand blond peut dégager comme charme et beauté. Florian serait là qu’il rigolerait comme à son habitude et lui demanderait gentiment de refermer la bouche, n’étant pas là pour le faire le jeune chinois reste un long moment ébahi. C’est son père en se raclant la gorge légèrement gêné par l’attitude de son fils qui le renvoie au présent, le jeune Yuan s’aperçoit alors qu’il dévisage le garçon d’une façon peu orthodoxe et se reprend immédiatement en rougissant soudainement. - (Monsieur Ming) Je vous présente Yuan mon fils Thomas s’approche de lui et lui tend la main. - Enchantez de faire ta connaissance Yuan. Yuan les yeux scintillants la lui serre fermement. - Moi aussi Thomas. Franck amusé par la scène qui vient de se passer devant ses yeux. - Eh bien ! Je vois que le courant passe déjà très bien entre vous deux les garçons, puis je vous offrir un rafraîchissement ? ***/*** Florian marche tranquillement et regarde l’heure à sa montre, dix-sept heures ! Eh bien il ne sera pas en retard pense-t-il en souriant. - Bah ! Ce n’est pas grave, j’attendrais Thomas dehors. Quand il arrive devant l’agence, il remarque tout de suite deux choses. Premièrement l’immense limousine noire avec les plaques diplomatiques et deuxièmement les trois hommes de type asiatique qui sont à l’intérieur et qui attendent les vitres baissées leur permettant de prendre l’air. Avec sa spontanéité et son culot habituel, il se dirige vers eux en souriant et dans leur langue demande. - Ça va messieurs ? Belle journée non ? Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020 2eme ANNEE Septembre : (56 / 70) (Aix) (rencontre avec un client très spécial) (suite) Dans le bureau pendant ce temps-là, l’ambiance déjà très sympathique devient conviviale; Franck et monsieur Ming discutent de leurs affaires pendant que Yuan et Thomas apprennent à se connaître et surtout à s’apprécier. C’est monsieur Ming qui voyant que le sujet n’arriverait pas tout seul et qu’après tout il est venu pour ça, s’enquiert de Florian en posant la question qui le tarabuste depuis qu’il a discuté avec lui. - Comment se fait-il que Florian parle si bien les langues orientales ? - (Franck) J’en suis autant surpris que toi figure toi, quand mon directeur d'agence m’a appelé après qu’il ait appris l’histoire par Thomas j’ai eu du mal à y croire au début. Ce garçon est plein de ressources, tu sais et il gagne à être connu. Thomas entend la conversation et se tourne vers eux avec le sourire. - C’est sûr ! Il ne cherchait même pas ses mots et il nous a tous laissés sur le cul quand on l’a entendu. - (Monsieur Ming) Peut-être a-t-il un ami qui lui a appris ? - (Thomas) Impossible ! Je le saurais, Florian n’a quitté Aix que depuis un an et avant nous étions toujours ensemble. S’il avait connu un asiatique il me l’aurait dit, par contre il lit beaucoup alors ça ne m’étonnerait pas qu’il ait retenu tout ça dans les livres. - (Monsieur Ming étonné) Allons ! Mon garçon, tu sais bien que c’est impossible ! - (Thomas très sérieux) Pas avec Florian monsieur, si vous le connaissiez vous comprendriez ce que je veux dire. Pendant ce temps-là, Yuan se trouvant un peu écarté de la conversation se lève et regarde par la fenêtre, il remarque aussitôt le jeune rouquin accoudé à la portière et il hausse les sourcils en comprenant qu’il parle avec le personnel de son père. Ce ne serait qu’avec Thao ou le chauffeur, il n’en aurait sûrement pas été étonné car les deux hommes parlent Français. Seulement il voit bien que le garde du corps de son père participe activement à la conversation, le hic c’est que lui ne parle que sa langue natale et c’est ce qui lui a occasionné ce mouvement de surprise. - Ce ne serait pas un petit rouquin votre Florian ? Thomas se tourne vers lui surpris. - Si pourquoi ? - Juste parce qu’il y en a un qui discute ferme avec Trang Yu. - (Thomas) Qui c’est celui-là ? Monsieur Ming en se rapprochant de la fenêtre curieux. - Mon garde du corps et il ne parle pas un mot de votre langue. - (Thomas les rejoint) Si c’est bien lui ! C'est bien « Flo » qui discute en bas. Franck comprend qu’ils ne vont pas pouvoir y couper et que son ami va sûrement lui demander à le rencontrer, il se racle la gorge pour attirer les regards sur lui. - Hum ! Il serait préférable qu’il ne sache pas que je suis ici. Monsieur Ming étonné. - Et pourquoi donc ? - Parce qu’il ne sait pas tout, laissez-moi vous expliquer. Il met alors son ami et son fils au courant de tout, du moins tout ce qu’il sait. La conversation dure quelques minutes pendant lesquelles l’état de surprise des deux hommes va crescendo jusqu’à ce qu’ils comprennent l’ignorance totale qu’a Florian de l’existence de l’entreprise, tout du moins du fait qu’elle lui appartient et qu’il ignore tout de sa situation financière. Monsieur Ming finit par en comprendre et en accepter la raison, il sourit enfin à son ami et lui pose fraternellement une main sur son épaule. - Vous m’étonnerez toujours vous les Européens. Si ce garçon est aussi brillant que vous le dites ce dont je ne doute pas un instant, il deviendra quelqu’un d’exceptionnel quand il le saura et s’il a choisi une autre voie et bien c’est dommage mais je le comprends et je suis certain qu’il réussira tout ce qu’il entreprendra. Maintenant j’aimerais vraiment le rencontrer et lui parler, je vous promets de ne rien lui dire sur votre secret même si je ne suis pas convaincu que vous ayez fait le bon choix en le laissant si longtemps dans l’ignorance de ce qu’il est en réalité. - (Franck) Alors profite qu’il est là et va le voir, nous lui laissons encore un an ou deux avant de tout lui révéler et pour l’entreprise je ne m’en inquiète pas car Thomas sera parfait une fois sa formation terminée pour en prendre les rênes et continuer à la développer pour lui. Monsieur Ming scrute une nouvelle fois le grand jeune homme blond et sourit. - Je n’en doute pas et je vous promets de l’aider tant que j’en aurai la possibilité. Yuan surprend tout le monde en prenant la parole. - Moi aussi je te le promets Thomas, j’espère que ce premier contact nous permettra d’être amis comme mon père l’a été avec celui de ton copain. Thomas avec beaucoup d’émotion dans la voix. - Merci Yuan, tu peux être sûr que je ne me force pas et que je t’apprécie déjà beaucoup. - (Yuan le visage radieux) Moi aussi Thomas. Monsieur Ming s’approche des deux garçons et leur prend la main. - Nous ne serons pas venus pour rien alors, merci Thomas car je te sens sincère et je sais que mon fils aussi. C’est un garçon d’habitude très réservé et qu’il ait fait un si long voyage pour y découvrir l’amitié me touche énormément sache le. Thomas sourit au petit homme. - Alors venez avec moi tous les deux que je vous présente à mon ami, m’est avis que vous ne devriez pas oublier de sitôt cette journée. Monsieur Ming en leur lâchant la main et en se dirigeant vers la porte. - Alors c’est parti !!! Allons-nous présenter au fils de mon ami Pierre, un garçon que j’ai beaucoup aimé et qui me manque toujours malgré toutes ses années. 2eme ANNEE Septembre : (57 / 70) (Aix) (Rencontre avec un client très spécial) (fin) Quand ils arrivent à l’extérieur, Florian ne les voit pas et continue sa discussion animée avec les trois hommes qui apparemment vu l’état de leurs visages ne s’ennuient pas le moins du monde et même passent un très bon moment avec lui. Trang Yu le garde du corps en a les yeux rougis et son rire leur parvient aux oreilles laissant Yuan et Ming sidérés car depuis qu’il est au service de ce dernier, il n’a jamais marqué la moindre émotion pendant son travail. Ils regardent le petit rouquin gesticuler dans tous les sens en riant lui aussi à cœur joie aux âneries qu’il leur raconte dans un Mandarin tellement fluide qu’il n’y aurait que le son, plus d’un pour ne pas dire tous s’y laisseraient prendre et ne douteraient pas un instant que cela vienne d’une personne originaire d’Asie. Monsieur Ming s’arrête en tendant ses mains de chaque côté de son corps pour stopper les autres et écoute subjugué le récital de blagues et de clowneries que le jeune rouquin donne à son public entièrement acquit à sa cause. Thomas sourit, non pas des bêtises manifestes de Florian car bien sûr il n’en comprend pas un mot, mais de l’attitude de son auditoire qui en dit long sur l’aspect comique de ses paroles. Yuan lui comprend tout et commence à avoir horriblement de mal à rester sérieux, il sent monter en lui un énorme fou rire qu’il essaie tant bien que mal à refréner. Peine perdue car il lâche bientôt les décibels en même temps que les trois hommes dans la limousine qui se tordent de rires sans doute à la chute d’une histoire particulièrement irrésistible. Florian entend rire derrière lui et se retourne pour voir qui ça peut bien être, son visage rieur constellé de taches de sons et sa chevelure dressée comme s’il avait les doigts pris dans une prise de courant ne manque pas d’impressionner Yuan qui aussitôt ressent un choc émotionnel qui le porte vers le garçon la main tendue et le sourire aux lèvres. Monsieur Ming lui aussi ressent un choc mais pas tout à fait pour les mêmes raisons que son fils, le garçon avenant qui se tient en face de lui le fait revenir trente ans en arrière à l’époque où il étudiait en France avec son ami Pierre auquel le jeune homme ressemble étonnamment. Ne serait-ce la couleur des cheveux et quelques taches de rousseurs en moins, il serait le portrait craché de son père, de revoir dans sa tête l’ami qui lui a tant manqué depuis toutes ses années fait remonter une énorme boule de tristesse qui marque son visage par un flot de larmes soudaines. Thomas se rend compte tout de suite de l’état du petit homme près de lui et vient le soutenir en lui prenant doucement le bras. - Ça va monsieur Ming ? Le petit homme se reprend très vite et sourit au jeune homme en le remerciant du regard de l’attention qu’il a eu pour lui. - Oui Thomas ! C’est bon, merci - (Yuan surpris) Qu’est ce qui se passe ? Ça va papa ? - Oui mon fils, juste que j’ai cru revoir mon ami tant ce garçon lui ressemble. J’entends les dernières paroles. Voyant bien que c’est de moi qu’il est question, je ne peux m’empêcher de demander. - Je ressemble à quelqu’un que vous connaissez monsieur? - Que je connaissais oui ! Malheureusement disparu depuis très longtemps, il s’appelait Pierre. - (Je sursaute) Comme mon père ? Monsieur Ming avec un petit sourire triste. - C’était ton père Florian, mon meilleur ami et tu ne peux pas le renier tellement tu lui ressembles. - Comment connaissez-vous mon prénom ? - J’étais invité à ton baptême qui devait avoir lieu en octobre cette année-là où ils ont eu ce terrible accident. - Mes grands-parents ne m’ont jamais parlé de vous pourtant ? - Pierre avait beaucoup d’amis tu sais, et je vivais déjà loin de lui depuis quelques années. - Quelle coïncidence de nous retrouver ici ? - Qui parle de coïncidence jeune homme ! Quand nous avons eu cette conversation au téléphone la semaine dernière, j’ai été surpris de t’entendre parler aussi bien notre langue et j’ai fait ma petite enquête sur toi. Là il dérive légèrement de la vérité. - Quand j’ai appris qui tu étais, j’ai absolument voulu venir te rencontrer mais je ne m’attendais vraiment pas à un tel choc pour moi. Je ne comprends pas tout là. - Mais !!! La seule personne que j’ai eue au téléphone ne parlait pas un mot de Français. Monsieur Ming amusé. - Ah, oui ? D’accord !!! Je comprends. - Ah d’accord !! Vous vouliez vous amuser aux dépens de la jeune femme qui avait l’air paniqué l’autre jour ? Ce n’est pas bien ça monsieur, désolé de vous dire ça mais c’est ce que je pense. Yuan éclate de rire à voir son père prendre un air penaud sous la remontrance somme toute bien méritée car lui aussi n’aime pas quand son père s’amuse ainsi aux dépens d’autres personnes. - Et toc ! Prends ça dans le nez papa Hi ! Hi ! Il voit l’air surpris de Florian. - C’est l’amusement préféré de mon père, il dit que comme ça les gens parlent en croyant qu’il ne comprend rien et du coup il en apprend plus qu’il ne le devrait sur les affaires qu’il veut mener avec eux tu comprends ? - Euh ! Oui ! En fait moi c’est surtout dans l’autre sens que ça marche Hi ! Hi ! 2eme ANNEE Septembre : (58 / 70) (Aix) (Dernière soirée) Thomas après une heure de discussion à côté de la limousine respire plus facilement, il a craint au début que sous l’emprise des émotions monsieur Ming ne dévoile malencontreusement des choses qu’il n’aurait pas fallu. Heureusement il n’en est rien et il s’en est même plutôt bien tiré avec ses explications. Au moment de repartir, il voit l’air déçu de Yuan à les laisser aussi vite sortir de sa vie. Un coup d’œil vers Florian en lui montrant le jeune asiatique lui fait comprendre qu’il aimerait bien lui aussi qu’ils restent encore un peu ensemble. - Vous rentrez directement chez vous ce soir ? - (Monsieur Ming) Non ! Je profite d’être ici pour rendre quelques petites visites de politesse à plusieurs clients, pourquoi ? Je regarde Yuan en lui faisant un clin d’œil qui tout de suite lui transforme le visage. - Je pensais que votre fils préférerait peut-être resté avec nous ce soir et demain, le temps de faire un peu plus connaissance et puis sinon il risque de s’ennuyer avec vous. Monsieur Ming se tourne vers Yuan et constate au sourire de celui-ci que son choix est déjà fait, il marque quand même un petit temps d’étonnement devant cette réaction de son fils d’habitude si introverti. C’est en reportant une nouvelle fois ses yeux sur les deux jeunes garçons souriants qui attendent sa réponse, qu’il comprend à quel point il les trouve sympathiques et que son garçon ait envie lui aussi de mieux les connaître. - Tu en penses quoi fiston ? - J’aimerais bien rester avec eux papa. - Alors soit ! Thomas visiblement très content de sa décision. - Ne vous inquiétez pas, il passera la nuit avec nous et dormira chez moi ou chez « Flo » Monsieur Ming en regardant son fils. - Ça va aller tu es sûr ? Et si… (Il frotte sa joue) Yuan comprend et se veut rassurant. - Tu sais bien que je le ressens à l’avance quand ça va arriver papa, ne t’inquiète pas pour ça. Et puis ce n’est pas une catastrophe non plus si ça arrive, de toute façon il me faut bien vivre avec, non ? Monsieur Ming n’y comprend plus rien et préfère se taire, quitte à ré-aborder le sujet à un autre moment, c’est bien la première fois que son fils ne fait pas tout un plat à cause de son eczéma et qu’il en parle avec autant d’insouciance. Il prend son portefeuille et lui tend une grosse poignée de billets. - Tiens comme ça, tu pourras te faire plaisir ainsi qu’à tes amis ou si tu as besoin de quelque chose. Je regarde Ming amusé. - Deux mille euros pour une brosse à dents, ça fait cher le poil vous ne trouvez pas. Yuan ressort les billets de sa poche et les compte devant tout le monde, il constate surprit que c’est exactement la somme d’argent que vient de lui donner son père. - Comment as-tu fait ? Voyant que je ne répondrais pas car il m’a vu hocher les épaules, Thomas répond à ma place amusé par la scène. - Florian a aussi une mémoire photographique. Yuan les yeux en soucoupes tellement il est surpris de la réponse. - Wouah !!! Et il y en a encore beaucoup d’autres comme ça dans ses tiroirs ? - (Thomas en riant) Tu verras ça par toi-même au fur et à mesure que tu le connaîtras mieux. Monsieur Ming remonte dans sa limousine, une fois confortablement installé il ouvre la vitre et en souriant une dernière fois aux trois garçons. - Je passerai rechercher Yuan demain en fin d’après-midi chez tes grands-parents Florian, je suis certain qu’ils seront contents de me revoir après toutes ses années. Nous le regardons partir et décidons nous aussi de prendre le chemin du retour tout en posant un tas de questions à notre nouveau copain. Pendant ce temps-là derrière la fenêtre de son bureau, Franck respire plus librement car il a bien cru un instant que s’en était fini pour le secret de Florian. Les trois garçons arrivent bientôt devant chez Thomas et le laissent un instant pour qu’il aille mettre une tenue plus relaxe, ensuite ils décident d’attendre Éric et Raphaël sur la terrasse dans le jardin où Michel et Maryse sont déjà installés pour profiter des derniers beaux jours. Les présentations sont vite faites et bien sûr Michel est très surpris d’apprendre qui est le jeune homme que les garçons ont invité chez eux. - Tu es le fils du petit Ming ? Comment va-t-il ? - (Yuan amusé) Il n’a pas beaucoup grandi vous savez Hi ! Hi ! - (Michel en riant) Il s’habille toujours « moderne » ? Yuan mort de rire en revoyant la dégaine de son père pour venir en France. - On peut dire ça oui Hi ! Hi ! Vous le verrez demain de toute façon alors je vous laisse en juger. Maryse se lève et interpelle son mari. - Tu viens m’aider pour préparer le repas chéri ? Laisse donc les jeunes entre eux, ils ont sans doute pleins de choses à se dire. Les garçons une fois entre eux reprennent leurs conversations jusqu’au moment où Yuan voit arriver deux autres garçons qui sourient en les voyant et se tiennent par la taille d’une façon qui ne laisse place à aucun doute sur leurs sentiments. Tout de suite il les trouve allant très bien ensemble et se demande quelque peu interloqué si c’est dû au climat de la région d’avoir de si beaux gars à se mettre sous les yeux à défaut d’autre chose. Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020 2eme ANNEE Septembre : (59 / 70) (Reims) (Fac) La réunion commence et Alain Dupré demande le silence afin d’en arriver à l’ordre du jour, la salle est pleine car tous sont excités et ont hâte de reprendre les cours. L’ordre du jour comme en chaque début d’année porte sur le budget alloué, le nombre d’inscrit, la répartition des cours dans les différentes salles ainsi que l’intégration des nouveaux enseignants. Tout se passe relativement bien car comme d’habitude il va falloir se serrer la vis, rajouter des chaises pour les élèves de plus en plus nombreux, gérer les heures manquantes pour terminer à temps les cursus universitaires, et ainsi de suite comme chaque année. - (Une voix dans la salle) Si j’ai bien compris, il n’y aura encore pas de remplaçants cette année et nous allons devoir encore une fois donner des cours à un nombre beaucoup trop nombreux d’élèves en cas d’absence de l’un d’entre nous. - (Une femme) Et pour les cours où il n’y a qu’un seul enseignant ? - (Alain) Vous connaissez bien tous ces problèmes et les coupes sur les embauches que nous sert chaque année notre administration. Que voulez-vous que j’y fasse ? - (Un homme se lève) J’aurais bien ma petite idée la dessus, si je comprends bien notre problème, nous recherchons un remplaçant qui pourrait continuer à donner des cours dans n’importe quelle matière sans mettre pour autant les étudiants concernés en retard par rapport aux autres ? - (Alain) La perle rare en sorte puisque ça voudrait dire qu’il ou elle serait au fait de chaque matière enseignée dans cette faculté. Autant chercher une aiguille dans une meule de foin et vous le savez bien, déjà le fait de gérer deux matières différentes n’est pas évident alors imaginez un peu mes chers confrères ce qu’il en serait de les tenir toutes? Le même homme en souriant à tous. - Allons ! N’allez pas me dire que votre mémoire est aussi courte qu’après deux mois de vacances vous ayez tout oublié ? Votre oiseau rare va revenir d’ici quelques jours se nicher en haut de l’hémicycle et vous faire des « cuis » « cuis » qui je n’en doute pas un instant va encore régaler toute l’assistance. - (Alain ahuri) Florian !!! - (L’homme) Et oui, Florian. De qui voulez-vous que je parle d’autre ? Une femme amusée de voir la tête du Doyen. - Il y a un très grand risque malgré tout et vous en êtes tous conscients, tout du moins je l’espère pour vous. L’homme qui ne comprend manifestement pas. - Quel risque ? La femme en commençant à rire. - Quel risque ? Vous me demandez quel risque ? Mais enfin mon cher collègue, allons voyons ! Mais le pire de tous, celui d’avoir nos salles de cours complètement désertées par nos étudiants qui voudraient suivre les siens. Un énorme éclat de rire général remplit la salle pendant quelques longues minutes avant que le silence ne finisse par revenir. - (L’homme toujours debout) Vous n’exagérez pas un petit peu ma chère collègue ? - (La femme) J’aimerais bien mais rappelez-vous tous de ce qu’il s’est passé l’année dernière quand il a eu droit aux cours « spéciaux » ? Lequel d’entre vous a-t-il pu continuer son cours à ces moments-là ? Allez ! Levez les mains ? Là vous voyez !! - (Un deuxième homme) Ce garçon a un fort potentiel et je suis certain qu’il a une approche pédagogique très forte et qu’il apportera beaucoup à cet établissement si nous l’avions parmi notre équipe au lieu de le laisser s’ennuyer à suivre sa deuxième année alors que vous savez tous qu’il en sait au pire autant que nous et que nous n’avons absolument plus rien à lui apprendre. - (Alain) Si nous passions aux voix ? Ensuite nous réglerons les modalités de suivi des cours par nos étudiants, mais avant tout si nous sommes tous d’accord il nous faudra bien sûr avoir le sien quoique je ne doute pas de sa réponse connaissant le gaillard. Nouveaux éclats de rire à ses paroles car tous se rappellent trop bien de l’allure pour le moins atypique de celui dont ils parlent depuis maintenant un très long moment. - (Alain une fois le calme revenu) Bon, alors que ceux qui sont pour lèvent la main. Une nuée de mains se lèvent, Alain amusé leur fait baisser les bras. - Faisons plus simple, que ceux qui sont contre lèvent la main. Aucune main ne se lève et tous se regardent avec un éclat dans les yeux qui démontre à quels points ils ont hâte à être quelques semaines voir quelques mois plus tard pour voir ce que tout cela va donner. La séance se lève donc dans un brouhaha peu commun de discussions partant dans tous les sens mais ayant toutefois une ligne générale commune, voir Florian dans ses œuvres. Alain Dupré retourne à son bureau et s’y accoude en réfléchissant intensément, il se demande si c’est une bonne idée de mettre ainsi son protégé en première ligne. Non pas qu’il doute de ses compétences ou des personnes avec qui il travaille, seulement ça va faire vraiment beaucoup de monde qui sera au courant qu’un deuxième année donne des cours de remplacements et ça risque de remonter aux oreilles de gens bien moins attentionnés qu’eux. Il soupire un grand coup avant de se lever et de ressortir car l’heure est maintenant plus qu’avancée et il ne l’a pas vue passer. C’est d’un pas lourd toujours marqué par une certaine inquiétude qu’il prend le chemin de sa maison, quand sa femme le voit entrer elle comprend tout de suite qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. - Eh bien chéri on dirait que cette rentrée te pose soucis ? - (Il l’embrasse) J’ai juste peur d’avoir pris une mauvaise décision et qu’un ami en pâtisse par ma faute. 2eme ANNEE Septembre : (60 / 70) (Reims) (CHU) Robert Mercier de son côté prépare avec ses confrères l’intégration des nouveaux internes et leur dispatching dans les différents services. Il a préparé un tableau comme il le fait chaque année où devant chaque service qu’il soit hospitalier ou administratif, il range les fiches du personnel dans l’ordre hiérarchique et par ancienneté. Une fois affiché son tableau montre clairement les trous organisationnels ainsi que les besoins en personnel et leur niveau de connaissance requis, un autre tableau recense les fiches de chaque candidat avec sa photo et son cursus scolaire. Robert après un moment de réflexion. - Mes amis et comme chaque année il va nous être très difficile de choisir parmi toutes ses candidatures, en effet nous avons environ une vingtaine de postes à pourvoir pour plus d’une cinquantaine de demandes d’emploi. André en levant la main. - J’ai besoin de deux internes en première année et un en deuxième pour remplacer le jeune Antoine qui a démissionné. - (Robert) Le service neurologique étant un de nos services prioritaires, tu peux déjà faire une présélection parmi les candidats. André se pose devant le mur et lit rapidement les fiches qui se trouvent devant lui, au bout d’un assez long moment il en choisit trois et il les range dans son organigramme aux places qu’il leur réserve. - (André) Je pense que ses jeunes gens feront l’affaire. - (Robert) De toute façon ce n’est qu’un premier jet, j’ai mis plusieurs fiches par personnes comme ça chacun choisit selon ses convictions et après nous verrons bien, si plusieurs d’entre vous choisissent le même étudiant nous en discuterons jusqu’à nous mettre d’accord. René à son tour lève la main. - Moi j’ai besoin de deux premières années, de deux infirmiers plus une femme de salle. René comme son collègue prend son temps pour trouver les oiseaux rares, il finit par sortir les fiches qui l’intéressent et les place lui aussi dans son organigramme. Deux heures plus tard, tous les choix sont faits. Après vérifications André s’aperçoit qu’il y a eu trois choix communs à deux responsables de service et un à trois d’entre eux, il prend la fiche de la jeune étudiante qui a réussi l’exploit d’être réclamé par trois services complètement différents et lit sa fiche ainsi que ses vœux à elle qui sont notés derrière et qui serviront à départager les trois médecins. - Voyons voir à qui nous avons à faire, Villemin Patricia ! Excellentes notations, major de sa promo ! Eh bien je comprends mieux votre engouement pour cette jeune femme. André retourne la fiche et lit attentivement les choix que la jeune femme a notés lors de son inscription, il sourit et regarde René qui comprend tout de suite et lui renvoie son sourire. - (André) Eh bien tu as de la chance René, c’est très rare d’avoir les urgences en premier choix chez des majors de promo ! Je valide donc sa rentrée dans ton équipe. Il s’adresse alors aux deux chefs de service qui avaient également choisi la jeune femme. - Messieurs! Ils ne vous restent plus qu’à choisir quelqu’un d’autre. Le reste de l’après-midi passe ainsi à se mettre d’accord et à transiger entre eux pour enfin boucher tous les trous dans le tableau, les jeunes des fiches restantes n’ayant pas été retenues seront rapidement convoqués afin qu’ils aient le temps de faire leur demande ailleurs s’ils n’ont pas pensé à s’inscrire dans plusieurs endroits différents. Denis Malville s’étonne de ne pas avoir vu la fiche de son fils, pourtant il était convaincu que celui-ci avait déposé un curriculum vitæ dans l’établissement. Il toussote afin de se faire remarquer et voit le regard curieux d’André qui se demande ce qui lui arrive. - (Denis) Je croyais que mon fils avait postulé ici pour son internat ? Mais apparemment ce n’est pas le cas ou je n’ai pas fait attention à sa fiche. - (René en souriant) C’est normal puisqu’elle n’était pas sur le tableau, ton fiston s’est bien inscrit au CHU mais quelqu’un l’avait déjà prévu dans son équipe alors comme il ne pouvait pas être présent pour le « choix » et comme il ne réclamait que Julien, André a accepté exceptionnellement et lui a attribué ton fils par dérogation spéciale. - (Denis surpris) Mais ça ne se fait pas ! C’est du favoritisme ! - (André en souriant) Exactement ! Mais je ne pouvais pas faire autrement, il paraît que sinon cela aurait séparé un couple d’amoureux. Denis comprend d’un coup et sourit également. - Maxime ! Vous êtes au courant alors ? - (René en riant) Ce n’est pas toi qui as « Max » sur le dos en ce moment, ça se voit Hi ! Hi ! Et les « Florian serait content si Julien faisait partie de son équipe », les « Tu sais René ! Ils sont amis alors comme ça rien ne sortira du bloc ! » Même Florian qui me téléphone en disant qu’il ne veut pas séparer les amoureux, alors tu vois ? Je n’avais vraiment pas le choix Hi ! Hi ! - (Denis est aux anges) Ouf ! Vous me rassurez, donc il va intégrer l’équipe à Florian ? Et le reste du temps ? - (René) Ils sont avec moi quand « Flo » n’est pas dispos et crois-moi Maxime, Julien et Émilie sont super-efficaces alors je pense que ton fiston sera entre de bonnes mains et qu’il va vite devenir quelqu’un qui compte ici. 2eme ANNEE Septembre : (61 / 70) (Reims) (Chez les Viala) Frédéric ramène la bouteille de lait dans le frigo sous l’œil amusé de sa femme, depuis que « Tic » et « Tac » sont rentrés c’est devenu son premier travail du matin juste après avoir été aux toilettes. Ils ont dû déménager les siamois et les mettre dans le salon parce que Damien n’en pouvait plus de voir son père entrer à tout bout de champs dans sa chambre. ***/*** Aurélien se réveille tranquillement car il ne commence ses cours que la semaine prochaine et encore, vu que c’est un jeudi ça lui laisse presque une semaine à faire du lard. Il se redresse et s’assoit sur son lit pour se regarder dans la glace de l’armoire, il est surpris de sa chevelure presque blonde sous l’effet prolongé du soleil et se trouve pas mal. Il s’octroie alors un petit sourire et ses mains empoignent le devant de son boxer et repoussent son sexe raide dans un frisson de bien-être. Deux semaines quasiment qu’il a quitté Chloé, le temps commence à lui paraître long et il sait pertinemment que ce matin il va falloir qu’il fasse la fête à la bête en rut qui lui envoie de plus en plus de pulsions dans le bas-ventre. Il soupire d’amusement car l’envie de jouir est bien là et en baissant son boxer d’un geste souple jusqu’à ses chevilles, il continue à s’admirer dans la glace et un sourire satisfait marque de nouveau son visage. Il ne saurait dire pourquoi ce matin-là plutôt qu’un autre, il pense subitement à une conversation qu’il a eu avec Florian, Damien et Guillaume sur le plaisir qu’un garçon peut éprouver de son côté « face ». Florian ne s’est pas dégonflé ce jour-là à leur raconter ce qu’il ressent quand Thomas lui fait l’amour, les yeux brillants de Damien leur faisant comprendre qu’il était entièrement raccord avec ce que racontait son ami. Aurélien en repensant à tout ça continue à s’admirer dans la glace et se penche en arrière pour apercevoir son petit trou enfui dans son sillon recouvert de poils, une de ses mains attrape son paquet et le soulève pour lui permettre de mieux voir et l’index de son autre main passe doucement dessus lui envoyant aussitôt un long frisson très agréable. Il s’allonge encore plus sur son lit face à l’armoire et lève les jambes en les écartant au maximum, son doigt devient alors encore plus inquisiteur et frotte plus rudement sa rondelle jusqu’à lui envoyer des ondes puissantes de plaisir. Sa main droite commence une masturbation toute en finesse sur son sexe bandé à l’extrême, son doigt pénètre d’une phalange dans son intimité et un râle rauque sort de sa gorge tellement la sensation est trop forte. Sa masturbation s’accélère en même temps que sa respiration et son cœur s’affolent, son doigt entre encore plus profondément bientôt suivit d’un deuxième qui lui arrache cette fois-ci un cri de surprise et de plaisir mélangé. La sueur commence à couler sur son front et ses tempes, ses deux doigts l’investissent maintenant à fond et atteigne un endroit particulièrement sensible qui lui amène une énorme bouffée de chaleur. Sa main droite s’affole et son sexe se gorge de sang, son gland devient cramoisi et son corps tout entier se tétanise quand il expulse son plaisir en longs jets qui viennent s’écraser sur sa poitrine. Il tombe complètement en arrière vaincu par la force de l’orgasme et reste ainsi un long moment, le temps de retrouver une respiration normale et de laisser passer les cognements féroces de son cœur dans sa poitrine. C’est à ce moment-là que Damien entre dans la chambre, prêt pour partir au lycée et venant juste faire un petit coucou à son grand frère alors que Guillaume l’attend avec impatience dans le couloir. La vue de son grand frère avachi sur son lit nu comme un ver et les doigts enserrant encore son sexe qui commence à débander tranquillement lui fait pousser un petit cri de surprise. - Oh !!! Pardon !! Aurélien sursaute, ce qui pour lui est déjà un exploit et voit son jeune frère l’observer avec surprise et un début d’hilarité qu’il a du mal à contenir. - Tu pourrais frapper avant d’entrer quand même !! Damien voit la poitrine maculée de sperme d’Aurélien et rigole de bon cœur, il n’a pas souvent l’occasion de le prendre en flag et là il jubile et cherche un truc à pas piquer des hannetons à lui sortir histoire de lui mettre les boules. Seulement voilà ! Il ne trouve rien et reste lui aussi figé devant l’attitude alanguie et virile de son grand frère qui apparemment vient juste de reprendre ses esprits après s’être donné son petit plaisir solitaire. Aurélien amusé devant la trombine de Damien. - Ça y est ? Tu en as assez vu ? Allez oust !! Décampe, tu vas être en retard Guillaume venant voir ce qui se passe. - Alors «Dami» tu grouilles ? Oh !!! Eh bien «Aurél» on dirait que Chloé te manque Hi ! Hi ! Aurélien attrape ses deux oreillers et leur lance en pleine figure. - Mais vous allez ficher le camp oui !! Ce n’est pas possible des voyeurs pareils. Guillaume attrape Damien par l’épaule et le tire en riant hors de la chambre. - Allez viens « Dami », laisse le jouer avec sa petite bite. Ils sortent de la chambre en riant comme des fous et une fois dans le couloir Aurélien entend Damien dire à Guillaume. - Tu vois qu’il est comme nous ? Je te l’avais dit, tu n’as pas voulu qu’on lui demande hier soir. Si ça tombe il aurait été content de le faire avec nous. - (Guillaume) Chut ! Parle moins fort il pourrait nous entendre. Aurélien sourit en se disant que décidément quand Damien a une idée en tête, il ne l’a pas ailleurs. Il s’étonne quand même de la complicité qu’il a avec Guillaume sur ces choses-là, il se verrait mal d’accepter de faire devant eux ce qu’il trouve être un acte trop intime pour être partagé. Il sourit car il rectifie dans sa tête aussitôt, sauf avec Chloé bien sûr. Re : Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020 2eme ANNEE Septembre : (62 / 70) (Aix) (Dernière soirée) (suite) Michel et Maryse ont été heureux tous les deux quand Yuan leur a été présenté, ils ont trouvé le jeune homme très sympathique et se sont étonnés de le voir en compagnie de Florian et de ses amis. Il a fallu leur raconter l’après-midi pour qu’ils comprennent enfin que c’est une énorme coïncidence qui les a fait se lier d’amitié. Ils profitent quelque temps plus tard quand le garçon entre seul dans la pièce où ils se trouvent pour lui parler. - (Michel) Je serais heureux de revoir le petit Ming, ton père était très ami avec mon fils et depuis ce terrible malheur il n’est jamais revenu nous voir. - (Yuan) Mon père est très sensible, il regarde souvent une vieille photo qui trône sur son bureau à la maison et à chaque fois qu’il la regarde ses yeux deviennent triste. Je ne crois pas qu’il se soit entièrement remis de la mort de son ami Pierre. - (Maryse) C’est pour ça qu’il n’est jamais revenu nous voir ? - (Yuan) Je pense que oui. - (Michel) Il aurait peut-être pu passer plus rapidement à autre chose s’il était venu nous parler, enfin ! Mais parlons plutôt de toi mon garçon, alors comment trouves-tu la France ? - (Yuan en souriant) J’aime beaucoup. - (Maryse) Mais dis-moi ? Tu parles très bien notre langue ? Où l’as-tu apprise ? - J’ai eu un précepteur Français depuis que je suis tout petit, mes parents tenaient absolument que je parle votre langue. Chez nous il arrivait souvent que nous parlions Français, en fait j’aime beaucoup ça. - (Michel) Et comment ça se passe avec les garçons ? - Ils sont super avec moi vous savez ? Florian et Thomas s’aiment vraiment beaucoup, pas besoin de sortir des grandes écoles pour s’en rendre compte, Éric et Raphaël c’est pareil (Il hésite) Je me demande s’il n’y aurait pas quelque chose de plus que de l’amitié entre eux quatre. Michel en le fixant intensément. - Qu’est ce qui te fait dire ça ? - Je ne saurais l’expliquer, une impression que j’ai eue quand je les ai vus ensemble. - (Michel intrigué) Au fait ! En parlant de ça, je ne t’ai pas demandé ? Ça ne te fait rien qu’ils soient différents ? - (Yuan étonné) Différents ? Comment ça ? - Je voulais dire que ce soient des garçons et qu’ils s’aiment. Yuan comprend de quoi il parle. - Ah ça ! Non bien au contraire, je suis heureux pour eux et je me dis qu’ils ont de la chance de s’être tous trouver comme ça. Je ne suis pas quelqu’un qui juge ce que font les autres tant qu’ils respectent mes valeurs et ne m’imposent pas leurs choix. - (Maryse) Tu as une petite amie au pays ? - (Yuan que la question dérange) C’est très difficile avec la situation de mon père vous comprenez ? Maryse surprise de sa réponse. - Pas vraiment non, que vient faire la situation de ton père là-dedans ? Michel voyant que le jeune garçon est subitement gêné. - Tu as peur que quelqu’un veuille sortir avec toi juste pour l’argent de ton père ? Yuan soulagé que quelqu’un le comprenne. - C’est exactement ça oui, je n’ai jamais eu de vrais copains alors pour ce qui est des copines n’en parlons pas. En plus vous me voyez dans un de mes rares bons jours, sinon vous comprendriez mieux pourquoi personne ne recherche ma compagnie. Maryse regarde le jeune homme et ne lui trouve rien de rebutant bien au contraire. - De quoi tu parles là ? Tu me parais être un très gentil garçon et très mignon en plus de ça. - (Yuan sourit tristement) Attendez de me voir le visage recouvert d’eczéma et vous comprendrez, j’en suis blindé plus de huit mois de l’année et croyez-moi ce n’est vraiment pas ragoûtant à regarder. - (Michel surpris) Tu ne vas pas voir un spécialiste ? - Ils ne peuvent rien faire, ce n’est pas faute d’en avoir vu. Mon père m’a traîné jusqu’en Amérique et tout ça pour des fausses joies qui n’ont duré que le temps de payer des sommes faramineuses, apparemment c’est un mal héréditaire et mon père m’a raconté que plusieurs de ses cousins en sont atteints eux aussi. - (Maryse) Et tu en as parlé avec Florian ? - (Yuan étonné) Nous ne nous connaissons pas depuis longtemps je vous rappelle et ce n’est pas un sujet de conversation qui s’aborde naturellement avec de nouveaux amis. Michel avec un petit sourire en coin. - Tu devrais pourtant lui en parler avant de repartir. Yuan ne comprenant pas autant d’insistances de leurs parts. - Mais enfin pourquoi ? Je ne vois vraiment pas ce que Florian pourrait faire là où les plus grands spécialistes ont baissé les bras ? Michel s’approche gentiment du jeune homme et lui pose la main sur son épaule. - Fais-moi confiance, parle-lui en. Maryse en lui serrant gentiment la main. - Fie-toi à nous Yuan, Florian a certaines qualités que tu ne peux même pas imaginer. Un ami à lui a eu un grave problème de ce genre, son visage était tellement atteint qu’il ne savait plus quoi faire lui non plus et Florian l’a beaucoup aidé. Tu le verrais maintenant, il est radieux et respire la joie de vivre. Yuan sort son portefeuille et en sort une photo qu’il leur montre d’une main tremblante. - Il était aussi amoché que ça son copain ? Michel et Maryse regardent le cliché et ne peuvent cacher leurs troubles à la vue du jeune homme le visage couvert de croûtes purulentes, Yuan range la photo et les regarde avec attention, il ne voit en eux qu’une profonde tristesse et il comprend qu’ils sont malheureux pour lui et non dégoûté comme ceux qui peuvent le voir ainsi dans son pays. Deux larmes s’écoulent lentement de ses joues, Michel le resserre encore plus fort contre lui et d’une voix qui se veut convaincante. - Parle en à Florian je t’en conjure, si personne jusque-là n’a rien pu faire pour toi lui le pourra Yuan en prenant le vieil homme dans ses bras. - Je n’y crois plus vous savez, j’ai tellement entendu de personnes me dire que ça allait s’arranger. Maryse quitte le salon et va chercher un album de photos dans sa chambre, Michel en la voyant revenir avec comprend ce qu’elle va lui montrer et fait asseoir le jeune homme sur le canapé. Ils viennent le rejoindre et s’installent de chaque côté de lui en posant l’album sur ses genoux, Maryse cherche la photo qu’elle veut lui montrer et une fois celle-ci trouvée pointe le doigt dessus. - Dis-moi ce que tu vois là ? Yuan regarde un instant le cliché sans comprendre. - Eh bien ce sont deux personnes très âgées et très fatiguées il me semble. Michel d’une voix émue comme à chaque fois qu’il revoit cette photo. - Eh bien c’est nous, il y a dix-huit ans, avant que Florian n’arrive chez nous après l’accident qui l’a privé de ses parents. Yuan consterné a le regard qui passe inlassablement du cliché vers eux. - Mais c’est impossible !!! 2eme ANNEE Septembre : (63 / 70) (Aix) (Dernière soirée) (suite) Ce n’est qu’un peu plus tard quand Florian et Thomas reviennent de chez ses parents après avoir organisé le couchage de Yuan dans la chambre de Thomas qu’ils se retrouvent tous les cinq dans le jardin à discuter devant de grands verres de limonade bien fraîche. Raphaël va donc passer la nuit avec Éric, Thomas avec Florian et Yuan seul comme il se doit. Les garçons apprécient beaucoup le nouvel arrivant et font déjà des plans sur la comète pour savoir comment faire pour se revoir après cette journée où ils ont appris à se connaître. Yuan repense à ce que lui ont dit les grands-parents de Florian mais n’arrive pas à trouver comment aborder le sujet devant ses amis. Michel et Maryse le regardent par la fenêtre du salon et comprennent très vite que s’ils ne mettent pas les pieds dans le plat, rien ne sera dit et qu’il repartira demain avec les mêmes soucis de santé qu’il traîne depuis toujours. Michel ouvre la porte-fenêtre et fait signe à Florian de les rejoindre, celui-ci paraît étonné de se voir héler de la sorte mais va les rejoindre de bon cœur sachant bien que ce n’est pas dans leurs habitudes de l’appeler ainsi quand il est avec ses amis. - Qu’est-ce qu’il y a grand-père ? - Entre un instant Florian, j’ai un truc à te dire qui concerne Yuan. - (Curieux) Ah oui ! Quoi donc ? Michel explique la conversation qu’il a eue quelque temps plus tôt avec le jeune homme, Florian l’écoute et au fur et à mesure qu’il comprend le problème qui touche son nouvel ami son expression devient de plus en plus étonnée et il finit par un juron en comprenant que Yuan ne lui en aurait pas parlé. - Merde ! Mais il est con ou quoi ? - (Maryse en souriant) Comprends le aussi, il est très affligé par cette maladie et ce ne doit pas être facile pour lui de demander de l’aide à ce sujet. Surtout à quelqu’un qu’il ne connaît que depuis peu de temps. - Oui mais quand même ! - (Michel) Et puis il a vu tellement de monde qu’il ne croit plus vraiment qu’il soit possible de l’en guérir, en plus quand c’est par quelqu’un comme toi qui n’a pour lui aucune raison d’y parvenir. - Eh bien il va voir ça ! Grand-mère ? Tu n’aurais pas un pot d’antirides ou d’une crème quelconque que tu te mettrais sur le visage en réserve ? - (Maryse amusée) Pourquoi tu trouves que j’ai besoin d’antirides toi ? Aller je plaisante, je vais te chercher ça tout de suite. Pendant qu’elle est montée dans la salle de bains chercher ce que je lui ai demandé, je regarde par la fenêtre Yuan qui discute avec Thomas un grand sourire aux lèvres. Ce garçon est vraiment magnifique, je ne suis pas habitué à son teint et ses yeux bridés car je n’ai jamais eu l’occasion d’avoir des amis asiatiques mais je le trouve très mignon et une petite bouffée de chaleur me parcourt le corps à le voir en compagnie de ma petite bande qui apparemment l’apprécie tout autant que moi. Raphaël me fait rire car il n’est vraiment pas discret et ses yeux n’arrêtent pas de le détailler des pieds à la tête d’une façon si expressive que je m’étonne que personne ne s’en soit déjà aperçu, Yuan est par contre complètement captivé par Thomas et son sourire se transforme très souvent en éclats de rire quand mon blondinet lui raconte nos histoires de vacances. Des pensées pour le moins pas très sages me viennent alors et je me dis que je ne connais rien des préférences sexuelles de Yuan et que si celles-ci correspondaient aux nôtres et bien je lui proposerais bien de se joindre à nous ce soir. En même temps que j’ai ces pensées, je me dis que décidément cette année m’a bien changé. Que le gamin que j’étais alors, était loin de toutes ces idées sur les bienfaits que peut apporter le sexe et que j’avais bien changé depuis. Michel est captivé par les expressions qu’il lit sur le visage de son petit-fils, les changements manifestes de ces derniers mois l’ont transformé. Il le trouve plus mûr, moins enfantin et constate à quel point il se développe autant physiquement que mentalement le faisant devenir un jeune homme sûr de lui et l’attirance que ses amis éprouvent pour lui ne le perturbe plus autant qu’avant. Au contraire, malgré la petite pointe de regret qu’il aura toujours malgré tout de n’avoir jamais la chance d’être un jour arrière-grand-père, le savoir heureux comme il est et aussi bien dans sa peau lui suffit et même s’il ne prend pas les chemins traditionnels, il sait qu’il a trouvé l’amour et la chance d'avoir à ses côtés les personnes qui sont faites pour lui. Maryse redescend et tend un pot de crème de nuit encore emballé à Florian, celui-ci le lui prend des mains avec un petit sourire de remerciement et commence à en ôter l’emballage ainsi que toute trace d’écriture pouvant indiquer quel genre de produit c’est. Ensuite comme il l’a fait pour Aléxie, il mélange sa salive au contenu du pot et quand il trouve que c’est assez, referme celui-ci et retourne non sans avoir fait un petit clin d’œil complice à ses grands-parents rejoindre ses copains. Il s’approche vers Yuan et lui tend le pot, celui-ci le lui prend des mains sans comprendre. - (Yuan) Qu’est-ce que c’est ? - Ce que tu n’osais pas me demander, mon grand-père m’a tout expliqué à l’instant aussi je viens de te préparer un mélange de ma composition qui devrait guérir ta maladie une bonne fois pour toutes. - (Yuan incrédule) Ça ne peut pas être aussi simple que ça, j’en ai déjà tellement essayé tu sais. Thomas comprenant que Yuan a un problème. - Je ne sais pas de quoi vous parlez mais si Florian te dit que ça va te guérir tu peux le croire. Raphaël aussi surpris que les autres. - Tu n’as qu’à essayer, en général les médications de « Flo » sont efficaces tout de suite. J’en ai été témoin avec ma mère, depuis que Florian l’a soignée elle n’a plus eu de rechute et quand je l’ai quittée, elle pétait la forme. Voyant qu’il reste sceptique. - Allez ! Assois-toi ici que je te montre. 2eme ANNEE Septembre : (64 / 70) (Orléans) (Marc) Marc ce matin-là va pour sortir de la salle de bains quand il aperçoit la balance placée sous le placard, la curiosité est trop forte et il se baisse pour l’amener au centre de la pièce et monte dessus après avoir pris soin de ne garder que son caleçon sur lui. Il sursaute quand l’affichage se bloque sur soixante-deux kilos, avant les vacances il pesait entre cinquante et cinquante et un kilos alors quasiment douze kilos de mieux c’est sûr que ça se voit. Il s’observe dans le grand miroir qui fait face à la douche et a un sourire appréciateur à la vue de son corps, les kilos qu’il a pris ne sont apparemment que du muscle et se sont répartis là où il fallait et c’est entièrement satisfait de son nouveau physique qu’il se rhabille et quitte la salle d’eau pour rejoindre ses amis. Bien sûr il est conscient que tout ça c’est grâce à Florian et lui en est évidemment très reconnaissant, le fait de penser à son ami lui remet en tête cette histoire de fortune dont il serait détenteur et il décide alors pendant que la pensée sur le sujet est là d’appeler Thomas pour en apprendre plus et pour voir comment gérer ces informations si elles se révélaient exactes. Aléxie est en pleine conversation avec Arnault quand il entre dans le salon et qu’il décroche le combiné, il cherche dans son carnet le numéro de Thomas et le compose sous les yeux interrogateurs de ses deux copains qui se demandent ce qui lui prend en voyant bien l’air très sérieux de son visage. - (Aléxie) Un problème « Marco » ? - (Marc) Non, t’inquiète. Juste, j’appelle « Thom » pendant que j’y pense, j’aimerais savoir à quoi m’en tenir sur Florian avant que je le revoie sur les bancs de la fac. - (Arnault) Tu veux parler de cette fortune qu’il aurait et dont vous pensez qu’il ne serait pas au courant ? - (Marc) Tout juste et ça m’était complètement sorti de la tête, pourtant il faut que je sache si je veux éviter de balancer une boulette devant lui. - (Aléxie) Ouaih !! Ça craint !! Marc une fois le numéro composé attend que quelqu’un décroche à l’autre bout, au bout de la quatrième sonnerie une voix chaude et amicale qu’il connaît bien répond. - ………………. - Thomas ? C’est Marc, tu es seul ? - …………… - Non rien de grave t’inquiète juste que chez mes parents nous avons appris un truc de ouf sur Florian et je voulais t’en parler histoire d’être sûr du coup et surtout de savoir comment gérer ça. - ………….. - C’est Aléxie quand il leur a dit connaître quelqu’un dont le nom comportait une particule, mes parents sont assez férus d’ancienne noblesse et ont aussitôt fait le rapprochement ; paraîtrait même que Florian est très riche alors tu comprends sur le coup j’ai eu du mal à l’avaler, apparemment pourtant ce serait bien le cas alors je viens un peu aux nouvelles à savoir si tu étais au courant ? - …………………………. - Non !!! - ………………………… - Eh bien ça alors ! Je n’y crois pas, tu parles d’un scoop ! - ……………………….. - Bien sûr, promis et je préviens Aléxie et Arnault pour qu’ils gardent ça pour eux. Décidément il nous étonnera toujours le rouquin Hi ! Hi ! - …………….. - Remarque vaut peut-être mieux pour lui qu’il n’en sache rien, tu imagines sinon ? Il risquerait de nous emmener faire plusieurs fois le tour du monde s’il savait Hi ! Hi ! - …………….. - Arnault ? Ah c’est vrai que tu ne le connais pas, c’est mon copain d’enfance mais je te raconterai ça quand on se reverra. Juste que tu saches qu’il est avec nous à Orléans et qu’il va vivre quelque temps chez Flavien pour ses études. - …………… - Hi ! Hi ! J’ai hâte qu’il fasse connaissance avec notre bande Hi ! Hi ! - ………. - Pourquoi ça me fait rire ? Eh bien attends de connaître le loustic et tu comprendras. - ……… - Le même ? Non peut-être pas mais pas triste non plus. - …………. - À la Toussaint ? Faut voir, pourquoi pas, allez ! Je te laisse et merci pour les renseignements. - ………. - Oui, nous ferons attention promis. Bisous à tout le monde. - ……. - Ok ! À plus mon grand, n’oublie pas de donner le bonjour à tout le monde. Marc raccroche et vient s’asseoir entre ses deux amis en soupirant, il leur raconte ce que lui a appris Thomas et le secret qu’il faut garder à tout prix. Aléxie et Arnault l’écoutent et hochent la tête en signe d’assentiment, quand Marc termine son histoire Arnault le regarde mi sérieux mi amusé et lui demande. - Dis donc Marc ? Pourquoi tu riais autant en parlant de moi ? Qu’est-ce qu’il t’a demandé ton pote ? Marc amusé devant la curiosité de son ami. - Juste si tu étais un bon coup. Aléxie voit la tête que fait soudainement Arnault. - Tu aurais dû lui dire qu’ils ne seraient pas déçu et de prévenir les autres que nous leur avons dégoté un petit gars bien obéissant et pas farouche. Arnault se lève d’un bond et les regarde horrifié. - Mais ça ne va pas dans votre tête les gars !! Vous me prenez pour quoi ? Une pute ? Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020 2eme ANNEE Septembre : (65 / 70) (Aix) (Dernière soirée) (suite) Yuan hésite et finit par accéder à la demande du jeune rouquin qui le regarde dans les yeux en souriant, il s’assoit en face de lui et attend la suite des événements. Ce qu’ils sont en train de laisser entendre avec une forte conviction, c’est qu’ils vont réussir là où de trop nombreux spécialistes se sont vautrés lamentablement et apparemment ils trouvent ça comme allant de soi. Tout ceci commence à le troubler et le voilà-t-il pas qu’il commencerait à espérer réellement qu’il en ait le pouvoir, ses membres commencent à trembler et son regard à se faire implorant lui faisant comprendre qu’il ne faut pas qu’il joue avec ses espoirs. Florian comprend très bien ses réactions et se lève en venant vers lui, une main douce et chaude lui caresse alors le visage à la recherche de traces même infime du mal qui ronge le jeune chinois. Ne trouvant rien, sa main descend dans son cou et fait frissonner le jeune homme. Florian ne quitte pas ses yeux et lui envoie un sourire rassurant, les tremblements finissent par s’apaiser quand Yuan trouve enfin la force de parler. - Qu’est-ce que tu fais ? Amusé par l’ambiguïté de mes gestes. - Je profite lâchement d’un très beau jeune homme pourquoi ? - (Yuan sourit) Ah ! Je me disais aussi. - En fait je cherche des traces de ta maladie pour faire un essai et voir si ma potion sera efficace comme je le crois. Yuan se sent à la fois rassuré et déçu. - Fallait me le demander. Il se lève et sans aucune pudeur baisse son pantalon, une fois cela fait, il se rassoit et écarte les jambes en montrant bien aux yeux de tous, l’intérieur de ses cuisses. Ce que voient ses amis leur donne un étrange malaise, à la limite du slip sur chaque cuisse une énorme plaque d’eczéma suinte légèrement. - Ici ça ne guérit jamais, les frottements de mes vêtements empêchent la cicatrisation et j’ai toujours cette partie-là de mon corps plus ou moins à vif suivant le temps et les efforts que je fais. Je prends le pot, l’ouvre et en prends une grosse noix avec deux doigts, j’étale doucement en m’attaquant juste à la périphérie des deux plaques préférant avancer lentement au fur et à mesure que la peau devient plus saine afin d’éviter d’en mettre sur les parties à vif. Une fois que j’ai bien appliqué l’onguent sur les premiers centimètres du pourtour des plaies, je m’arrête et je regarde attentivement la réaction de son épiderme. Yuan soupire de bien-être et s’en étonne aussitôt, quand il nettoie cette zone habituellement il ressent toujours les picotements malsains du mal qui ne veut pas lâcher prise. Mais là ce n’est pas du tout pareil, les picotements que ses nerfs envoient à son cerveau lui font du bien et ses yeux s’agrandissent de stupeur de ce qu’il commence à voir. Sa peau autour de la maladie redevient mate alors que jusque-là elle était blanchâtre, il sent quelque chose d’humide venir frotter à l’endroit précis où a été appliquée la pommade et des petites plaques de croûtes tombent au sol révélant à leurs places une peau irritée mais visiblement beaucoup plus saine. Florian qui était parti chercher la boîte de lingette, continue à tourner doucement sans frotter sur la zone. Quand il se rend compte que tout se passe bien, il reprend une grosse noisette de produit et recouvre quelques nouveaux centimètres de chairs infectées. Maryse et Michel voyant qu’il se passait quelque chose de spécial viennent eux aussi suivre la progression des soins que donne leur petit-fils, ils voient eux aussi la guérison progressive des cuisses du jeune homme et n’en reviennent pas plus que Yuan qui en a les yeux remplis de larmes de joie comprenant que cette fois c’est bien réel et qu’il va enfin être débarrassé de ce terrible mal qui le rongeait aussi bien physiquement que mentalement. Deux longues heures plus tard, la patience de Florian se révèle être un succès et les deux entrecuisses cuisses de Yuan sont redevenues saines et ma foi fortement désirable. Florian en ressent les effets lors d’une dernière petite caresse qui lui fait monter la tension dans son boxer. Il se redresse alors quand même un peu gêné et après s’être bien nettoyé les mains, il reprend deux belles noisettes de pommade et en recouvre le visage de Yuan qui redresse à son tour la tête pour lui laisser plus d’aisance et pique un énorme bol en se retrouvant face à la bête qui étant tendu à l’extrême déforme magnifiquement le pantalon de toile du jeune rouquin. Thomas, Éric et Raphaël constatent la même chose et commencent à glousser comme de vieilles poules, Michel lui aussi a vu se développer le chapiteau et entraîne avec une lueur amusée dans les yeux sa femme vers la cuisine. - Allez ! Viens maman, je pense que derrière toutes ses émotions les garçons vont avoir une faim de loup. Thomas regarde Florian et prend l’air étonné. - Pourquoi ? Il y a des loups en chine ? - (Éric amusé) Tu le vois bien non ? Regarde un peu notre jeune louveteau comme il semble appétissant maintenant, hein Florian Hi ! Hi ! 2eme ANNEE Septembre : (66 /70) (Maxime/Julien) (fin) Maxime est devant sa fenêtre et surveille l’entrée du parking avec impatience comme à chaque fois qu’il est déjà rentré les soirs où Julien vient passer la nuit chez lui, il vit de plus en plus mal cet éloignement mais ne fera ni ne dira rien car il respecte trop son copain pour lui mettre la pression et préfère attendre que ça vienne de lui. Bien sûr au début l’idée lui a semblé bonne à lui aussi, mais au quotidien il s’est vite aperçu que le mercredi et les week-ends n’étaient pas forcément une bonne idée étant donné qu’il travaille aussi très souvent ces jours-là. Il proposerait bien à Julien de venir plutôt en s’adaptant à ses horaires mais il n’ose pas lui demander de peur à ce que ce soit trop galère à gérer pour lui. Son sourire illumine son visage quand il voit la trois-cent-sept Peugeot arriver, son cœur s’affole et son boxer comme à chaque fois lui donne la nette impression de rétrécir soudainement. Il aperçoit un beau jeune homme brun en descendre et il commence à ouvrir la fenêtre pour lui faire coucou quand il s’arrête étonné. Julien se dirige vers son coffre et en sort deux énormes valises qu’il dépose au sol devant lui, il en rapproche une autre et un grand sac qu’il laisse à l’intérieur du coffre et le referme en le claquant sèchement. Il lève alors le visage vers lui et reste figé entre ses valises les mains refermées sur ses hanches, Maxime à un long moment de bug avant de s’élancer en criant sa joie dans les escaliers de la résidence. Julien l’entend et commence à rire d’amusement comprenant que son ami vient d’exprimer par là même son acceptation à la surprise qu’il vient de lui faire. Il ouvre une nouvelle fois son coffre et en sort les deux derniers bagages, quand il le referme une nouvelle fois il se sent soulever de terre et se met à tournoyer dans les bras de Maxime qui est heureux comme un gosse de dix ans. Une fois reposé au sol, les deux garçons s’enlacent et s’embrassent à la vue de tous sans aucune retenue. Après une longue minute où plus rien n’existe, ils se lâchent et s’écartent légèrement l’un de l’autre pour se regarder et constater que chacun a les larmes aux yeux. - (Julien) Eh bien « Max » ? Quel accueil ? - (Maxime ému) Ça y est alors ? Tu t’es décidé enfin ? - (Julien taquin) Décidé à quoi ? (Il regarde ses valises) Ah ça ! C’est juste que comme je ne savais pas comment m’habiller demain, j’ai décidé de tout prendre comme ça se sera plus facile. - (Maxime amusé) Tu vois sur ce coup-là je ne pense pas que je vais te croire. Julien lui fait un gros clin d’œil. - Aide-moi plutôt à monter tout ça, on sera mieux à l’appart pour discuter. Quelques minutes plus tard quand ils sont dans l’appartement tranquillement installés sur le canapé du salon, Julien prend la parole et explique sa soudaine décision à son ami. - Voilà ! En fait je discutais avec mes parents et l’idée est venue d’eux, plutôt que d’attendre que tu sois de repos les jours que nous nous sommes attribués. Pourquoi pas faire le contraire, j’irais chez mes parents quand tu seras de nuit comme ça, je me partagerai plus équitablement entre toi et eux. Qu’est-ce que tu en penses ? - Qui ça ? Moi ? Mais c’est super comme idée ! - C’est ce que je me suis dit aussi et me voilà Maxime en montrant les valises. - Tu as pris toutes tes affaires ? - Bah non quand même ! Mais une bonne partie malgré tout, tu es content au moins ? - Si je suis content ? Comment peux-tu même imaginer le contraire. - (Julien en souriant) Et puis comme je vais toucher un peu d’argent chaque mois avec mon internat et bien comme ça, je ne serais pas trop une charge pour toi. - (Maxime légèrement vexé) Mais ! Je ne t’ai rien demandé ! - Je sais mais je trouve ça normal et puis tu sais si ça ne te convient pas et bien mes valises sont encore dans le couloir et nous pouvons continuer comme avant. - (Maxime étonné) En dirait un ultimatum ? - (Julien en rougissant) C’est juste que je ne veux pas me sentir à ta charge tu comprends, j’aurais trop l’impression d’être un… - Ne dis plus rien !!! C’est d’accord, je te comprends finalement car j’aurais été à ta place j’en aurais fait tout autant. Va t’occuper de ranger tes affaires pendant que je prépare le dîner, après tu auras encore le temps de prendre une douche et de te choisir un vêtement sexy pour la soirée. - (Julien les yeux brillants) Wouah !!! Ça promet, tu m’as l’air chaud comme la braise ce soir. - (Maxime en riant) File sale engeance ! Sinon les braises n’auront pas le temps de se faire Hi ! Hi ! Maxime passe en cuisine pendant que son compagnon s’active à ranger ses affaires, quand il l’entend entrer dans la salle de bain, il file en douce dans la chambre et en un tournemain enlève ses vêtements et sort de son tiroir en dessous de ses boxers un string ficelle en cuir qu’il met rapidement. Après s’être admiré dans la glace de l’armoire, il retourne joyeusement en cuisine et s’habille d’un petit tablier qu’il noue amusé derrière son dos. Doucement sans qu’il l’entende, la porte de la salle d’eau se referme et Julien le sourire aux lèvres regarde son sexe ériger comme un obélisque. - Je crois que nous allons passer une sacrée soirée, reste plus qu’à te faire tout beau mon « grand ». 2eme ANNEE Septembre : (67 / 70) (Orléans) (Marc) (fin) Les paroles d’Arnault jettent un froid dans la pièce, Marc et Aléxie se regardent gênés car ils n’avaient vraiment pas pensé qu’il le prendrait comme ça parce que pour eux ce n’était qu’une plaisanterie et jamais ils n’auraient pensé de lui ce qu’il vient de dire. - (Marc choqué) On n’a jamais dit ou même pensé ça !! - (Aléxie dans le même état) C’était juste pour plaisanter Arnault, ne te mets pas dans un état pareil. Arnault conscient qu’il s’est emporté pour rien. - Excusez-moi les gars mais sur le coup ça m’a fait mal de vous entendre parler de moi comme ça. Marc en soupirant compte malgré tout que ce ne soit qu’un quiproquo. - C’est bon alors, oublions ça. Si nous allions voir Flavien avant que nous ne repartions à Reims lui et moi ? Arnault en retrouve le sourire. - Bonne idée, en plus j’ai promis à Ludovic de lui apprendre à jouer aux échecs. - (Aléxie) Houlà !!! Tu vas vite prendre une raclée dès qu’il aura pigé les règles. - (Arnault surpris) Arrête ! Il n’a pas encore neuf ans alors quand même. - (Marc tout sourire) Laisse le penser ça « Alex », il va vite déchanter. Allez ! On se magne les gars, si nous voulons profiter du grand assez longtemps. Le trajet passa très vite et les voilà bientôt devant la porte d’entrée à attendre qu’on leur ouvre. C’est Flavien qui s’y colle et les accueille d’un grand sourire amical. - Tiens ! V’la les pieds nickelés Hi ! Hi ! Entrez les gars, c’est sympa d’être passés. Marc avec un grand sourire. - Salut Hulklore !! Flavien les laisse passer amusé. - Ça va mon « gros » ? - (Aléxie en riant) Et toc dans la tronche Hi ! Hi ! Flavien en serrant la main d’Arnault. - Il était temps que tu arrives, j’en connais un qui n’arrêtait pas de regarder l’heure. Depuis ce matin il tourne devant son jeu d’échec tout neuf, tu devrais aller le voir dans sa chambre. - (Arnault) Je vais la ratatiner la crevette vous allez voir ! Pendant qu’Arnault frappe deux petits coups à la porte de la chambre et entre en poussant un cri de sioux, les trois amis passent au salon et Marc met au courant son copain de ce qu’ils ont appris sur Florian. Flavien écoute attentivement et n’en revient pas des révélations que lui fait Marc, quand celui-ci termine ses explications après de longues minutes de paroles dites dans un silence presque total. Il hoche la tête le regard exprimant une forte stupeur, il reste un moment sans rien dire le temps de digérer les informations. - Décidément ! Il me surprendra à chaque fois davantage le gnome ! - (Marc) Surtout tu n’en parles pas, d’accord ? Thomas m’a bien prévenu qu’il devait rester ignorant encore quelque temps et que de toute façon c’était à ses grands-parents de prendre la décision de tout lui révéler. - (Flavien) Bien sûr, je comprends. Aléxie voulant changer le cours de la conversation. - Tu pars toujours demain avec Marc ? - Oui ! (Il regarde Marc) Tu n’oublies pas que nous avons rendez-vous avec « Flo » Dorian et Gérôme pour qu’il nous présente à Mireille ? - (Marc en souriant) Non bien sûr ! Ça va être cool d’être tous ensemble, au fait ! Il t’a dit ce que ça va nous coûter ? C’est le père d’Aléxie qui me le demandait hier soir. - (Flavien) Apparemment il n’en a pas encore parlé avec Mireille mais il m’a dit que de toute façon ce ne serait pas plus cher que nos huit mètres carrés à la cité U. - Et pour le linge, les repas et tout ça ? - Nous en saurons plus demain, ne t’inquiète pas pour ça tu connais « Flo » ? Il sait parfaitement notre situation financière alors s’il nous a proposé d’y aller c’est que cela ne sera pas exorbitant pour nous. Ils discutent encore une bonne heure quand un claquement de porte et deux furies déboulent en criant dans le salon, Ludovic mort de rire vient dans les bras de son grand frère et se pelotonne contre lui en faisant semblant d’avoir peur. Arnault stoppe net quand il le voit faire car il n’est pas encore assez intime avec le géant blond pour oser poursuivre la crevette nichée dans ses bras et qui maintenant se moque de toute évidence de lui. - (Arnault en riant) Tu ne perds rien pour attendre « Ludo », attends que ton frère ne soit plus là et tu vas voir ce que tu vas voir. Ludovic en lui tirant la langue toujours mort de rire. - « Flav » tu l’entends ? Il va profiter que tu ne sois plus là pour me taper dessus. Flavien voyant bien qu’ils s’entendent comme larrons en foire. - Eh bien ! Ça promet pour les parents, qu’est-ce qu’ils vous arrivent ? Arnault essayant de rester sérieux. - Il m’a traité de bulbe de tulipe rachitique - (Ludovic) Et lui de faux blond, tout ça parce que je l’ai mis minable aux échecs. - (Marc amusé) Je t’avais pourtant prévenu « Nono ». Flavien se lève et pose son petit frère puis se campe devant Arnault en le regardant de « haut » les poings sur les hanches. - Juste une question, c’est quoi pour toi un vrai blond ? Arnault sachant très bien que c’est un jeu. - Heu ! Comment t’expliquer pour que tu comprennes ? Flavien ne s’attendant pas à celle-là. - Hein !! Arnault avec un petit sourire de condescendance. - Là ! Tu vois ? C’est bien ce que je disais Hi ! Hi ! Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1) (suite 1) - laurentdu51100 - 08-08-2020 2eme ANNEE Septembre : (68 / 70) (Aix) (Dernière soirée) (suite) En réponse aux paroles et aux rires de ses amis, Florian se contente d’imiter le rugissement d’un fauve laissant bien comprendre à Yuan qu’il pourrait en être la proie. - (Yuan timidement) C’est moi qui te mets dans cet état ? Je jette un coup d’œil sur la déformation de ma braguette. - Tu en penses quoi toi ? Yuan amusé qu’on lui retourne la question. - Je dirai qu’il y a des chances. - Excuse-moi mais tu as une peau qui me fait de l’effet alors j’ai perdu le contrôle. Yuan troublé en baissant les yeux. - Ce n’est pas grave tant que c’est juste ma peau. Je ne peux m’empêcher de l’admirer malgré moi. - Hum ! Bon ! On va dire que c’est juste ça alors, j’aimerais vérifier quand même si tu n’as plus de marques nulle part, tu veux bien ? Yuan relève la tête et voit le regard amical posé sur lui. - Bien sûr, on fait comment ? - Le mieux serait que tu viennes avec moi dans la salle de bains, je regarde vite fait si tout baigne et comme ça après tu pourras prendre une bonne douche et te sentir mieux. Yuan en battant des paupières. - Si tu veux. Je remarque son trouble, aussi je lui demande en plaisantant. - Hé ! Ne t’inquiète pas, je ne vais pas te violer. D’ailleurs si tu veux quelqu’un peut venir avec nous, tu veux que j’appelle ma grand-mère ? - (Yuan en riant) Heu ! Je préfère prendre le risque plutôt que de mettre la honte à ton grand-père Hi ! Hi ! - Alors allons y et encore une fois n’aie pas peur, tant que Thomas n’est pas avec nous tu ne risques rien. Yuan se tourne vers Thomas surpris. - Pourquoi tu dis ça ? Je ne pense pas que Thomas soit comme ça, pas vrai « Thom » ? - (Thomas) Ce n’est pas ce qu’a voulu dire Florian, il t’expliquera pendant qu’il va profiter de toi sournoisement Hi ! Hi ! Pendant que Yuan et Florian se rendent dans la maison pour faire ce qu’ils ont à y faire, Thomas Éric et Raphaël restent sur la terrasse à discuter. - (Éric) Sympa le gars vous ne trouvez pas ? - (Raphaël) C’est sûr qu’il me plaît bien, mais dis-moi « Thom » ? Florian a l’air de le kiffer grave, non ? - (Thomas en souriant) Faut dire qu’il y a de quoi, j’avoue que moi aussi je l’aime bien. Éric en se léchant les lèvres. - C’est vrai qu’il est à croquer. - (Raphaël en acquiesçant) C’est bien vrai en plus, mais rien ne dit qu’il pense comme nous. - (Éric) Et rien ne dit le contraire. Thomas en fronçant les sourcils. - Je ne sais pas si c’est bien de cogiter des trucs pareils, déjà que nous sommes quatre et ça me suffit largement. Maintenant si les sentiments évoluent nous verrons bien mais je ne ferai rien pour forcer les choses. - (Raphaël) Tu as raison « Thom », nous sommes déjà très bien tous les quatre, s’agirait pas de tout foutre en l’air en commençant à agrandir notre cercle. - (Éric pensif) Mais quand même, j’ai bien vu l’excitation de Florian et il ne réagit pas comme ça d’habitude sauf quand il est avec nous. Pendant ce temps-là Yuan se retrouve entièrement nu au milieu de la salle de bain devant Florian qui l’ausculte de très près, ne laissant échapper à sa vigilance aucun centimètre de peau du jeune chinois. Il repère quelques infimes traces d’eczéma entre les doigts de pieds, les aisselles et dans la chevelure du jeune homme qui commence lui aussi à avoir une forte érection à force d’être palpé comme il l’est par les mains douces du jeune rouquin. Florian sourit en s’en apercevant mais ne le lui fait pas remarquer se contentant comme il lui a promis de le libérer des dernières marques révélatrices de sa maladie. Quand il est sûr de ne rien avoir oublié, ses yeux prennent en otages ceux de Yuan qui ne peut empêcher le long frisson d’excitation lui parcourir la colonne vertébrale. - Allez ! C’est bon ! Maintenant file sous la douche, de toute façon tu gardes la pommade avec toi et je vais te préparer un truc à boire qui devrait te débarrasser d’éventuels oublis sur ta peau. - Merci « Flo » tu es un mec génial tu sais, j’espère que tu auras autant envie que moi que l’on se revoit. Il regarde son sexe érigé. - Je ne sais pas pourquoi je bande comme ça avec toi, ça ne m’était jamais arrivé jusqu’à maintenant et je me pose plein de questions. - (Je lui souris) Trouve tes réponses et si tu veux après on en reparlera. - (Yuan troublé) Toi aussi tu……. - Trouve déjà tes réponses Yuan mais pour répondre à la tienne eh bien oui moi aussi mais comme tu as dû t’en rendre compte je ne suis pas seul. - Je sais, il y a Thomas. - Oui il y a Thomas et je l’aime réellement mais ce n’est pas si simple, il y a aussi « Raph » et Éric. - (Yuan marque un temps) En effet je comprends, ce n’est pas si simple effectivement. - Interroge-toi déjà sur ce que tu cherches et après comme je te l’ai dit nous en parlerons tous ensemble, je te laisse te laver et profite s’en pour t’occuper de toi si tu en as envie, ça te calmera. Yuan regarde Florian quitter la pièce non sans lui avoir fait un petit clin d’œil sympathique et coquin, le jeune homme soupire en se secouant sous le jet d’eau chaude et voyant que son nouveau copain a raison et qu’il n’y a que cette solution pour se calmer. Il empoigne sa longue et fine tige au gland circoncis et lui donne le traitement qu’il attend depuis de longues minutes. Une longue plainte due à l’orgasme et quelques jets puissants venant s’écraser sur la faïence plus tard, le jeune chinois souriant sort de la douche enfin calmé. Après s’être essuyé et rhabillé, il rejoint ses amis à l’extérieur tout guilleret et le cœur joyeux. Chose qui ne lui était plus vraiment arrivée depuis deux ans, les deux longues années passées depuis qu’il a été privé de celle qu’il aimait plus que tout, Ykori sa mère. 2eme ANNEE Septembre : (69 / 70) (Aix) (Dernière soirée) (fin) La soirée se prolongea assez loin dans le temps et c’est Florian avec Thomas qui sortirent dans la nuit laissant Yuan dormir chez les De Bierne. La fatigue de la soirée tomba sur tout ce petit monde qui s’endormit sans guère plus qu’un gros câlin. La grasse matinée fut de mise le lendemain et ils se retrouvèrent tous aux environs de midi pour le déjeuner, Maryse n’en revient pas de l’appétit d’ogre de tous ses grands adolescents et voit avec inquiétude les plats se vider en ayant l’impression qu’il n’y en aura jamais assez. Une fois le plateau de fromage sur la table, les conversations reprennent et la cacophonie retrouve ses droits signe que les ventres n’appellent plus toute l’attention des garçons. Yuan regarde Florian avec dans les yeux une reconnaissance que l’on sent venir du cœur, il cherche malgré tout à mieux comprendre qui est ce garçon aux talents si incroyables. Il est riche sans le savoir, doué sans jamais en faire mention, d’une intelligence qu’il devine très affûtée mais qui n’apparaît jamais pour froisser ou indisposer les personnes avec qui il se trouve. La pommade dont il lui a si gentiment fait profiter l’intrigue encore plus, il sait l’ayant malheureusement vécu que tout ce que la science a pu découvrir jusqu’à ce jour n’avait aucune efficacité sur sa maladie, il a suffi à Florian de s’éloigner quelques minutes pour la préparer et le miracle s’est réalisé dans les heures qui ont suivi. Il a recherché ce matin en examinant minutieusement l’intérieur de ses cuisses un quelconque retour du mal qui l’a rongé depuis sa naissance et force lui a été de constater que sa peau était toujours aussi saine qu’après l’application de l’onguent par le jeune rouquin la veille. Yuan revient à la réalité quand il entend quelqu’un qui le secoue gentiment. - Hein ! Oui, quoi ? - (Raphaël amusé) Tu étais où mon pote ? Loin de nous apparemment. - Excusez-moi, je réfléchissais. Je n’en reviens toujours pas de ce qu’il vient de m’arriver. Éric en lui faisant un énorme clin d’œil. - Ça valait le coup de venir en France pas vrai ? - (Thomas) Au fait Yuan ? Tu fais quoi dans la vie à part voyager avec ton père ? - Je viens de terminer mes études qui correspondent à votre bac, je pensais prendre une année pour faire le point et l’année suivante suivre un cursus universitaire pour prendre la suite des affaires de mon père plus tard quand il passera la main. - (Je capte son regard) Dommage que tu n’aies pas envie de faire médecine. - Pourquoi donc « Flo » ? - Tu aurais pu être dans la même fac que moi. - (Yuan fait la moue) Bof ! Tu sais je ne crois pas que ce soit mon truc, par contre j’ai bien envie de m’inscrire à la fac de commerce et d’industrie de Paris dès cette année. La ville où tu es n’est pas loin je crois ? - Une heure un peu passée de train, ce serait cool comme ça, je pourrais te voir le week-end. - (Raphaël) J’ai peur que ça soit un peu tard pour les inscriptions tu sais. - (Yuan en souriant) Mon père a beaucoup de relations et j’ai un cousin qui y vit déjà, il suffirait que j’aille habiter chez lui le temps de trouver quelque chose de pas trop mal. Thomas se rappelant de la fortune de monsieur Ming. - J’aimerais bien savoir ce que c’est pour toi un truc pas trop mal, tu peux détailler un peu Hi ! Hi ! Yuan avec un sourire qui donne la chair de poule à Thomas. - J’aime la simplicité Thomas, un petit appartement avec une chambre d’ami dans un coin tranquille pas trop loin de la fac fera l’affaire. - (Raphaël) C’est vrai que tu es bourré de tunes ! Yuan se fige en entendant ses paroles. - J’ai l’air d’un garçon qui se la pète ? Raphaël se rendant compte qu’il vient de gaffer. - Excuse-moi si je t’ai vexé, ce n’était pas mon intention. Je vois la gêne entre mes deux amis. - Raphaël voulait juste faire un bon mot, de toute façon pour nous tu es un ami comme tous nos autres amis. L’argent ? Nous en avons assez pour vivre correctement et ce n’est pas la chose la plus importante dans la vie. Tu es tombé sur une bande de copains qui essaient de réussir ce qu’ils entreprennent et sois en assuré, personne de notre groupe n’essayera de profiter du fait qu’il y ait de l’argent dans ta famille. Yuan en souriant à nouveau. - Je l’ai bien senti sinon crois moi je serai en ce moment avec mon père. Dès qu’il arrive tout à l’heure, je lui parlerai de ma décision. Maintenant que je n’ai plus de raison de me cacher du reste du monde, je pense que tout ira bien pour moi. Je lui rends son sourire. - Je comprends. Si tu veux tu n’as qu’à venir avec moi, je repars en fin d’après-midi et je passe par Paris. Appelle ton cousin pour voir si ça ne lui pose pas de problèmes pour te recevoir aussi rapidement. - (Yuan en riant) Alors là ce serait étonnant Hi ! Hi ! Depuis le temps qu’il me demande de venir. - (Thomas ahuri) Holà !! Les gars !! Tout ça va un peu vite vous ne trouvez pas ? Yuan tu devrais prendre un peu de temps pour y réfléchir. - (Yuan amical) Je vais en parler avec mon père et je verrai bien, j’ai vraiment envie de rester en France maintenant que je sais y avoir des amis. - (Éric) J’y pense Florian ! Tu pourrais lui présenter Patrice et Camille. - (Yuan curieux) C’est qui ? - Des amis à nous, en plus comme ils sont de la DST si tu as un problème ils seront là pour t’aider. C’est en pleines explications que Ming les trouva, il a entendu les bruits de voix dans le jardin et curieux les regardent par-dessus la haie. De voir son fils aussi bien intégré dans la conversation lui fait chaud au cœur, il se dit qu’enfin son grand garçon se trouve bien en compagnie d’autres garçons de son âge. Le fait qu’il se soit lié d’amitié avec le fils de son meilleur ami le rend heureux tout en ressentant au fond de lui une immense boule due à la perte de ce dernier. 2eme ANNEE Septembre : (70 / 70) (Aix) (Retrouvailles et séparation) Le petit homme si puissant commence à sangloter comme il y a dix-huit ans quand il a appris l’affreuse nouvelle, Maryse de la fenêtre de sa cuisine l’aperçoit et le reconnaît aussitôt. Elle appelle son mari et lui montre le cœur serré l’ami de leur fils en pleurs alors qu’il regarde les garçons par-dessus la haie. Michel pâlit car de revoir « le petit Ming » lui fait quelque chose, il comprend bien la tristesse de cet homme qui revoit en Florian celui avec qui il était inséparable durant tout le temps de ses études en France. Ils se sont connus par hasard la première année sur les bancs de la fac et durant les quelques années où ils y sont restés, leur amitié s’est scellée en une énorme envie réciproque qu’ils éprouvaient d’être ensemble et qui amena souvent celui qu’ils appelaient alors avec tendresse « le petit Ming » à rester coucher chez eux pour un week-end ou pendant les vacances. Ming s’essuie les yeux et reste sans force de volonté à regarder les garçons, une main vient se poser sur son épaule et le fait sursauter. Il se retourne et se retrouve en face de Michel qui le regarde avec beaucoup d’émotion, il reconnaît tout de suite le vieil homme qui n’a pas beaucoup changé malgré le passage du temps. Les deux hommes se prennent dans les bras complètement bouleversés tous les deux de ces retrouvailles. Michel des trémolos dans la voix. - Le petit Ming ! Quel plaisir de te revoir après tout ce temps. - (Ming repart en sanglot) Je ne pouvais pas tu comprends ? Je ne pouvais pas revenir ici, c’était trop dur. Trop de bonheur passé et trop de souvenirs dans cette maison où j’ai passé les plus belles années de ma vie. Michel sent ses larmes coulées lui aussi. - Tu aurais dû revenir plus tôt pour faire ton deuil, ton fils m’a raconté tes moments de tristesses devant une certaine photo. Ça va aller mieux maintenant, Maryse et moi avons fait notre deuil depuis longtemps. Ming en tentant un timide sourire. - Je ne pourrai jamais l’oublier tu sais ? - Nous non plus mais il y a eu Florian et il lui ressemble tellement (Michel rit) Par contre Yuan n’a rien pris de toi c’est sûr ! Ming sourit plus franchement. - C’est vrai mais tu aurais connu sa mère. Il regarde son fils avec les yeux brillants. - Elle était si belle ! Parfois je la vois dans les yeux de Yuan. - (Michel opine de la tête) C’est un très beau garçon, nous avons au moins cette chance dans notre malheur (Il soupire) Allez viens ! Ne restons pas dehors, nous avons tant de choses à nous dire depuis tout ce temps. Les deux hommes s’installent avec Maryse dans le salon et après seulement quelques minutes, ils se retrouvent comme avant quand Ming était considéré comme le second fils de la maison. L’amitié ne les a pas quittés et les heures passent sans que personne ne s’en rende compte. Florian entre dans la pièce pour aller à la cuisine chercher des rafraîchissements, il s’arrête net devant la scène qu’il découvre. Il avait bien compris que ses grands-parents connaissaient le père de Yuan mais la joie des trois adultes est tellement évidente qu’il comprend seulement maintenant l’amitié très forte et la vieille complicité qu’ils éprouvent les uns pour les autres. D’ailleurs ils sont tellement pris dans leur discussion qu’ils ne font même pas attention à lui, aussi il décide de continuer son chemin et de les laisser tranquille. Quand il arrive sur la terrasse les bras chargés de boissons, il raconte amusé à ses amis que le père de Yuan est arrivé mais qu’il est tellement content de revoir ses grands-parents qu’il n’a pas fait attention à lui bien qu’il leur soit passé deux fois sous le nez. Yuan regarde Florian effaré, ce n’est pas dans les habitudes de son père d’être aussi distrait. Il se lève à son tour poussé par la curiosité, quand lui aussi se retrouve au salon force lui est de constater que Florian avait raison. Son père ne le voit même pas tant il est pris dans sa conversation d’avec ses amis, Yuan sourit à le voir aussi libéré et heureux. Heureusement pour lui qu’il n’a pas vu son père quelque temps plus tôt car c’est sûr qu’avec la sensibilité du jeune homme il en aurait été retourné. Il reste figé devant la porte-fenêtre et ne peut s’empêcher d’écouter leur conversation. - (Michel) Thomas sera très bien pour tenir ce poste, c’est un garçon très intelligent et qui a un charisme à toute épreuve. - (Ming) J’ai vu ça ! C’est un très beau garçon, il doit avoir du succès dans les soirées où il va. - (Maryse amusée) « Thom » ne va jamais en soirée comme tu dis. C’est un garçon très sensible et il préfère rester avec sa famille et ses amis. - (Michel) En plus il est amoureux fou de Florian. - (Ming en souriant) C’est ce que j’ai cru comprendre, cela n’empêche qu’il attire les regards et même Yuan s’y est fait prendre. - (Michel amusé) Ça a toujours été comme ça avec lui, le seul à ne pas comprendre pourquoi c’est Thomas lui-même Hi ! Hi ! Je vois que tu n’as pas de préjugé sur la question. - (Ming) Pourquoi ? Je devrais en avoir ? - (Michel) Dans ton pays c’est assez strict sur ces questions-là, non ? - (Ming) Oui c’est vrai mais il y a beaucoup d’hypocrisie aussi. D’ailleurs je vais te faire un aveu, je ne serai pas étonné qu’un jour Yuan m’apprenne qu’il a un copain lui aussi. Yuan reste figé en entendant les paroles de son père, la question de ses préférences ne lui était jamais venue à l’esprit jusqu’à ses derniers jours ou plus précisément depuis qu’il a fait la connaissance de Thomas et Florian. La discussion de la veille au soir avec ce dernier l’a fait réfléchir pendant la nuit et il commence tout juste à reconnaître son attirance possible vers les garçons, enfin certains d’entre eux parce qu’il ne se voit pas s’intéresser à eux en général. - (Maryse curieuse) Et ça te ferait quoi de l’apprendre ? A suivre : https://forum.slygame.fr/index.php?topic=127.msg1809#msg1809 |