Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1 tome 1&2) - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Tout thème (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=7) +--- Sujet : Florian 18 ans surdoué Ou Le don de guérir (livre 1 tome 1&2) (/showthread.php?tid=34) |
Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020 1ere ANNEE avant pâques : (5 / 14) (CHU quelques semaines plus tard) Florian aide cet après-midi-là au service gériatrie, les infirmières ont appris à le connaître et surtout à reconnaître son utilité dans le service car pour elles quand il est là, la vie est plus facile et elles peuvent accomplir leur travail sans être sans cesse interrompues par les sonnettes des chambres que les personnes âgées actionnent pour un oui ou pour un non, juste pour passer leur ennui. La vue de ce jeune garçon en blouse blanche et à la bille de clown qui passe d’une chambre à l’autre sans jamais se lasser et avec toujours une petite phrase amusante les distrait et constitue la meilleure thérapie possible à leur grand âge. Denis Malvile le chef du service de gérontologie ne voyait pas d’un très bon œil au début le fait de se faire imposer ce gamin pensant et sûrement à juste titre qu’il n’avait rien à faire à cet âge-là dans un service hospitalier quel qu’il soit et encore moins le sien. Avec le temps pourtant il finit par reconnaître qu’il a eu tort et que Florian est d’une aide précieuse rien que par sa présence et améliore nettement l’état mental des patients en fin de vie pendant les quelques heures qu’il passe avec eux quasiment chaque semaine. René vient de terminer une opération délicate et prend cinq minutes de pose un café fumant à la main quand il aperçoit Denis entrant dans la salle. - Psittt !! Oh !! Denis !! Par ici!! - (Reconnaissant son ami, un large sourire se dessine sur ses traits visiblement fatigués; se servant également un café, il le rejoint quelques instants plus tard) Comment va René ? - Bah !!! Comme d’habitude mais c’est plutôt dur en ce moment, le manque de personnel tu comprends ? Toujours à la limite de ne pas pouvoir suivre et ça m’agace. Et toi ? Tu parais crevé ? - C’est vrai !! Vivement les vacances !! Mais cet après-midi ça va c’est plus calme. - Tu as de la chance parce que moi il va falloir que j’y retourne et je n’ai pas Flo avant demain pour m’aider - (Denis sursaute) « Flo » ?? Tu parles du gosse ? - (René amusé) Pas si gosse que ça mais oui je parle bien de lui, mais dis-moi ? C’est pas toi qui faisais tout un scandale l’année dernière à cause de lui ? - (Denis en riant) J’étais con je le reconnais, d’ailleurs si c’est cool cet après-midi c’est justement parce qu’il est là-haut avec les filles. - (René souriant) Je comprends, donc tu as changé d’avis alors ? Je vais te dire un truc qui en ferait hurler plus d’un mais j’ai hâte de le voir en situations réelles et crois-moi je sens bien qu’on en prendrait tous plein la vue. - (Denis songeur) Explique moi pourquoi je ne suis pas scandalisé par ce que je viens d’entendre ? - (René sérieux) Parce que tu sais bien que j’ai raison, tu sais je me suis un peu renseigné sur lui. Je veux dire sur ce qu’il se passe à la fac et du peu qui en ressort c’est assez surprenant et je pèse mes mots. - (Denis regardant son ami dans les yeux) Je suis au courant, mon « grand » est en troisième année et c’est un des principaux sujets de discussion que nous avons à table. - Oulah !!! Simone doit faire des bonds à vous entendre parler crémerie sans arrêt !! Bonjour l’ambiance !! - Eh bien tu vas être surpris mais même pas, je dirais même que si nous sommes trop longtemps sans en parler c’est elle qui remet la conversation sur le tapis tant elle est intriguée par tout ce que nous en racontons. - (En se levant car l’heure tourne et son temps de pose est terminé) Je me demande où tout ça va mener, bon !!! Nous verrons bien !!! En tous les cas vivement demain. Il repart alors d’un bon pas vers les urgences, arrivé là-bas tout est relativement calme mais cela ne dure pas longtemps car peu de temps après la sirène retentit appelant toutes les personnes disponibles de l’hôpital à rejoindre son service. Son téléphone sonne, il écoute la personne à l’autre bout du fil et quand il raccroche après quelques secondes son visage est transformé et l’appréhension de ce qui l’attend se lit dessus à livre ouvert. Un énorme carambolage vient de se produire sur l’autoroute près de la sortie Cormontreuil, un car scolaire a percuté de plein fouet un semi-remorque qui s’est mis en travers de la chaussée à cause de l’endormissement au volant du chauffeur qui au dernier moment voulant éviter la rambarde s’est mis en travers de la route. Les pompiers sont déjà à l’œuvre et les premières ambulances ne devraient plus tarder à amener les plus jeunes des enfants présents dans le bus, les autres plus âgés ainsi que les adultes étant envoyé dans les cliniques de la ville. Plusieurs infirmiers accourent devant l’entrée avec les lits roulants, d’autres préparent les salles blanches en vue des besoins urgents qui vont suivre. Quelques chirurgiens présents et disponibles arrivent en courant ainsi que quelques internes, René voit bien qu’ils seront trop peu et demande à la secrétaire de rappeler en les bipant les confrères en congé ou en repos. Les premiers fourgons arrivent sirènes hurlantes et se garent dans de grands crissements de pneus, pour René c’est le signal qui ne trompe pas d’une catastrophe qui s’annonce et d’une nuit sans sommeil. Florian entend bien l’appel mais il doit rester avec les personnes âgées qui s’agitent croyant certainement à une alerte incendie. Les infirmières curieuses tentent de savoir ce qu’il se passe et finissent par apprendre que de nombreux enfants blessés par un terrible accident sont conduits directement en salle des urgences et qu’il y a panique à bord là-bas. L’infirmière-chef raccroche le téléphone et se dirige vers lui la mine sombre. - René a besoin de toi Florian, il aimerait que tu le retrouves en bas rapidement. - Entendu !! Mais ça ira pour vous ? - (Elle me sourit) Faudra bien !!! Vas-y, je crois que c’est le souk en bas. Je quitte rapidement le service et quelques minutes plus tard je me présente devant René visiblement soulagé de me voir. - Te voilà « Flo » !!! Organise-moi tout ça, je dois aller en salle d’opération, essaie de nous envoyer les plus touché !! 1ere ANNEE avant pâques : (6/14) (cité U) Marc bosse depuis tôt le matin afin de rattraper son retard sur les cours, retard dû à son manque de motivation car Alexie lui manque de plus en plus et ils n’ont pas les moyens l’un comme l’autre de passer autant de temps qu’ils voudraient à se parler au téléphone et les textos ne sont pas donnés non plus. Donc Marc est en plein boum quand des coups puissants qu’il connaît bien frappent à sa porte. - Entre Flavien c’est ouvert !!! Comme il ne voit pas la lumière du couloir, il pense qu’il n’a pas entendu et se tourne pour l’autoriser à nouveau à entrer quand il sursaute en voyant son ami dans l’encadrement de la porte. Celui-ci en bouchant quasiment l’intégralité avec sa carrure de molosse. - Putain !! Tu m’as foutu les jetons !! - (Fier de son effet) Tu m’as bien dit d’entrer non ? - Ouaih !! Mais pas de rester planter là à remplacer la porte !! - C’est pas de ma faute si c’est tout petit ici non ? Aller !! Tu as assez bossé pour aujourd’hui, tu viens ? On sort un peu se dégourdir les jambes. - (Marc regarde encore la somme de travail qu’il lui reste à faire mais se dit qu’une heure de détente avec son ami ne lui ferait pas de mal non plus) Bon ok !! Mais pas longtemps, j’ai vraiment un sacré retard à rattraper Il enfile rapidement une veste bien chaude et ses chaussures puis rejoint Flavien dans le couloir d’où ils partent ensemble pour se détendre un peu à l’extérieur. L’après-midi est froide mais d’un froid sec très supportable, quelques centaines de mètres plus loin ils assistent au ballet des véhicules de pompiers et des ambulances. - (Flavien) Oulah !! On dirait bien qu’il y a eu de la casse. - Et pas qu’un peu vu ce qui passe devant nous comme ambulances. - (Flavien réfléchit un instant puis se décide) Je suis O négatif tu sais et j’ai l’impression qu’ils vont avoir besoin de sang, l’hôpital n’est pas loin, tu viens ? - (Marc pas dans son assiette d’un seul coup) Si tu veux mais ne t’attends pas à ce que je fasse comme toi. - (Flavien déjà parti d’un bon pas) Et pourquoi ça ? - (Marc gêné d’avouer sa peur) J’aime pas les piqûres (Il capte le début de foutage de gueule de Flavien) Te marre pas c’est vrai !! La dernière fois qu’on m’en a fait une je suis tombé en papillote. - (Amusé par le terme) Tiens donc !! En papillote tu dis ? Moi j’aurais dit les pommes mais si tu préfères les papillotes !! - En attendant appelle ça comme tu veux, l’effet est le même. - (Flavien regardant le corps si frêle de son ami) De toute façon je ne sais pas où ils iraient t’en chercher du sang moi, tu ne dois pas en avoir des masses là-dedans. - Très drôle !! Aller bouge-toi si tu ne veux pas arriver après la bataille. C’est en footing qu’ils prennent le chemin du CHU, les véhicules d’interventions sont toujours aussi nombreux et un début d’embouteillage se forme non loin d’eux. Ils perçoivent l’agitation des chauffeurs et les vagues formes debout à l’intérieur des véhicules commençant sûrement à donner les premiers soins. C’est le grand branle-bas de combat apparemment car une fois arrivée sur les lieux, ils ont un mal fou pour trouver quelqu’un d’assez posé pour les renseigner. Seule la carrure imposante de Flavien réussit à faire stopper une jeune femme en blouse blanche. - Excusez-moi madame !! Je suis donneur de sang et j’ai le groupe universel alors je me demandais si je ne pourrais pas vous aider car j’ai l’impression que toutes les bonnes volontés seront les bienvenues d’ici pas longtemps. - (Elle sourit s’apercevant enfin qu’on lui parle et qu’en plus c’est un grand gaillard fort plaisant et d’une musculature impressionnante) Au bout du couloir, vous sortez et vous traversez le patio puis c’est en face et ensuite il y a des panneaux qui indiquent le chemin En prenant le chemin indiqué, ils passent devant la salle où les premiers blessés sont déposés en attendant qu’ils soient ventilés vers les différents services qui pourront s’occuper d’eux au mieux pour leur apporter les soins dont ils ont besoin. Ils voient un jeune homme aux cheveux roux qu’ils reconnaissent tout de suite donner les ordres et mettre un peu d’ordre dans cette pagaille, envoyant les plus touchés en urgence vers les différents chirurgiens présents et aidant aux soins des autres. Ils se regardent un moment n’en croyant par leurs yeux et voyant que plusieurs personnes commencent à les regarder de travers les prenant sans doute pour des voyeurs, ils décident de poursuivre leur chemin en gardant la vision de Florian se faisant obéir sans problème par tous ces adultes n’attendant que ses instructions dans ce capharnaüm de cris et de pleurs. 1ere ANNEE avant pâques : (7/14) (CHU) Les premiers parents arrivent complètement paniqués cherchant des yeux leurs enfants et commencent à gêner l’arrivée des dernières ambulances. Le service d’ordre arrive pour endiguer l’afflux de ceux-ci et commence à les regrouper gentiment dans une autre salle, leur promettant de leur donner les nouvelles tant attendues au fur et à mesure qu’elles leur seront données. Du personnel est alors monopolisé afin de s’occuper d’eux et de les approvisionner en sandwiches et boissons tout en continuant à leur parler et à les rassurer afin d’éviter un nouvel affolement de leurs parts. Pendant ce temps-là, je me fais une idée de l’importance des dégâts occasionnés par cet accident d’autocar et je commence à me mettre au travail afin de mettre la priorité sur les plus touchés. Le tri est très difficile à faire quand il s’agit d’enfants car leurs pleurs ne reflètent pas toujours leur degré de souffrance réel, comme il y a quatre chirurgiens je mets donc les quatre plus atteints en premier et ainsi de suite jusqu’aux derniers qui n’ont que des « bobos » impressionnants quand même mais qui ne mettent pas leurs vies en péril. Petit à petit la salle se vide et quand je passe dans le couloir je m’aperçois très vite qu’il va y en avoir pour la nuit à soigner tout ce petit monde. Ne voulant pas laisser les derniers sans soins trop longtemps, j’appelle deux infirmières qui m’aident alors au nettoyage et à la désinfection des plus grosses plaies. D’après mon analyse, les deux premiers enfants de chaque groupe ont réellement besoin de soins rapides. Mais personne n’est encore arrivé en renfort depuis la demi-heure que je suis là, un dernier véhicule se gare et des portes claquent quand un infirmier arrive et crie. - Vite !! Il nous faut de l’aide pour transporter cette enfant, elle a les deux jambes brisées et ce n’est pas beau à voir. Deux brancardiers accourent alors et les aident à y allonger la petite fille qui hurle de douleurs, une de ses jambes ayant une fracture ouverte plutôt malsaine et l’autre jambe commençant à enfler montrant qu’elle aussi est atteinte. Il reste une salle de libre mais toujours aucun nouveau chirurgien pour l’occuper, je vois très bien que les blessures de la gosse sont très graves et qu’il faut agir rapidement car ce n’est pas tant la fracture ouverte qui m’inquiète mais plutôt l’autre jambe enflée au niveau du haut de la cuisse qui me laisse craindre une hémorragie interne. Les brancardiers installent la gamine sur la table d’opération et je remarque le regard inquiet des deux infirmiers venus avec l’enfant ; l’anesthésiste passe à ce moment-là et comprend lui aussi qu’il n’y a pas de temps à perdre, je prends alors la décision de ma vie ne pouvant laisser cette gamine engager son processus vital. Je prends alors la décision qui pourrait ne pas engager le processus vital de cette gamine - (D’une voix ferme) Péridurale !! Vite !! - (L’anesthésiste) C’est le mieux je crois oui. Pendant qu’il s’occupe d’endormir la partie inférieure du corps, une infirmière arrive et pose un petit paravent pour ne pas que la fillette assiste à l’intervention chirurgicale car elle restera consciente de ce qu’il se passe autour d’elle jusqu’à la fin. La souffrance s’arrête petit à petit ainsi que ses cris perçants et quand je m’approche d’elle, je lis dans ses yeux une peur panique du fait de se retrouver là. Le haut de sa cuisse bleuit de plus en plus et je les vois tout hésitant attendant je ne sais quoi qui ne risque pas d’arriver par l’opération du Saint-Esprit si personne ne fait rien. René arrive en courant alerté sans doute par une des personnes du service. - (Il ausculte brièvement l’enfant) Il faut faire vite c’est une question de minutes mais je n’ai pas le temps car j’en suis au même point de l’autre côté. (Il me regarde) Tu t’en sens capable ? - (Sans hésiter) Bien sûr !! - (Il hésite puis sourit) Alors fais-le !! (Il s’adresse aux infirmiers) Et vous assistez le au mieux, de toute façon nous n’avons pas le choix .Si nous ne faisons rien cette jeune fille (Il voit le regard avide de celle-ci posé sur lui) Enfin !! Vous me comprenez. - (Surpris de ses paroles) Vous êtes sûr que c’est ce que vous voulez ? - (René me fixant dans les yeux) Oui j’en suis sûr et j’ai confiance en toi alors ne tarde plus, vas-y !!! Ayant obtenu l’autorisation, je n’hésite plus et donne les ordres nécessaires .Pendant que tous s’activent à préparer le matériel d’intervention, je regarde la petite fille par le haut du paravent et je lui fais un clin d’œil ; puis je me cache derrière et réapparais en ne laissant passer qu’un œil. - (D’une voix imitant Bugs Bunny) Quoi de neuf docteur !!! Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020 1ere ANNEE avant pâques : (8/14) (CHU) La petite fille d’abord surprise commence à sourire et cherche du regard si elle peut m’apercevoir car je me suis caché aussitôt pour réapparaître de l’autre côté. (En imitant TITI cette fois) Oh oh !!! J’ai cru voir un « ros » minet Elle éclate de rire faisant se retourner les infirmiers surpris, maintenant que tout est prêt je commence à m’occuper de la jambe qui me parait la plus gravement atteinte. J’entrecoupe mes interventions en passant tantôt un œil tantôt les deux de l’autre côté du paravent, la fillette en pousse des cris de joie à chaque fois qu’elle me voit et quand je m’occupe de sa jambe elle surveille les yeux ronds le paravent cherchant à savoir de quel côté je vais me montrer. Une heure plus tard environ, René termine son acte chirurgical et laissant son assistant terminer les plâtres il entre dans la pièce d’à côté où un spectacle pas banal se déroule : une petite fille morte de rire s’amuse comme une folle des pitreries d’un Florian déchaîné, les infirmier(e)s les yeux pleins de larmes tentent coûte que coûte de rester stoïques et de l’aider du mieux qu’ils peuvent malgré les crises de fou rire qui les prennent par intermittence. Je ne l’ai pas vu entrer et je termine une dernière grimace en poussant un « pas glop pas glop » apparaissant devant l’enfant avec des yeux ronds et rieurs couronné par ma touffe de douille en pétard, elle repart de plus belle et je sais que je suis un moment tranquille avant qu’elle n’éprouve le besoin que je recommence. Aussi je m’attaque à l’autre jambe dont la fracture ouverte fait apparaître les os, ceux-ci ayant traversé la chair. René reste silencieux pour ne pas se faire remarquer mais surveille un à un les gestes que Florian exécute sur la jambe de l’enfant. Une fois les os remis en place et après avoir vérifié minutieusement qu’il ne reste aucune esquille d’os à l’intérieur de la plaie, il le voit placer et visser la broche qui maintiendra l’ensemble le temps que l’os se renforce et se ressoude. Toujours entrecoupé par quelques grimaces que l’enfant attend comme à chaque fois avec impatience et suivit de son rire communicatif, je referme les chairs et les sutures pendant que l’infirmier prépare les bandages sur lesquels nous allons lui plâtrer les deux jambes. Pendant qu’ils s’occupent à lui faire ses plâtres, je m’amuse avec elle pour lui faire oublier un instant le terrible accident dont elle a été une des pauvres victimes. Quand je vois que tout est quasiment en ordre, je parle à l’infirmière restée près de nous et en s’essuyant les yeux rougis d’avoir trop rit elle quitte la salle pour revenir quelques instants plus tard avec plusieurs mètres de rubans de toutes les couleurs. Je place les rubans en y faisant de gros nœuds comme pour les paquets cadeaux puis satisfait de ma prestation, je retire le paravent avec une dernière grimace à la fillette lui montrant ses deux jambes aux plâtres décorés comme des bottes de noël au pied d’un sapin. L’enfant pousse un « Oh » ravi pendant qu’elle est conduite avec son râtelier où est suspendue une poche de sang en salle de réveil le temps que l’anesthésie cesse de faire effet. C’est une fois de retour dans la salle après m’être lavé les mains et débarrasser des vêtements souillés que je me rends compte enfin de ce que je viens de faire. René s’approche de moi un grand sourire aux lèvres et d’une main amicale me fait ce qui m’insupporte le plus car ils n’ont réellement pas besoin de ça, il m’ébouriffe les cheveux en me félicitant chaleureusement. - Bravo mon garçon !! Ce que tu viens de faire là c’est du jamais vu !! - Bah !!! Quand même c’était pas très compliqué !! - (Ahuri) Si tu le dis !! Bon !! Puisque tu es là, tu vas pouvoir continuer à nous aider (Il s’adresse à l’infirmière) merci de nettoyer la salle et de préparer le prochain patient (Il sourit) du docteur De Bierne s’il vous plaît - (Le plus jeune des deux infirmiers) Pouvons-nous rester pour l’assister docteur ? - (René fixe les deux garçons les yeux encore rougis des larmes de rires déversées précédemment) Bien entendu ce soir toutes les bonnes volontés sont réquisitionnées, et comme en plus ça a l’air de bien vous amuser. Il repart alors d’un bon pas pour sa prochaine intervention, voyant que la salle n’est pas encore tout à fait prête il décide d’aller se prendre un bon café encore fortement perturbé par ce dont il a été témoin. Frédéric arrive sur ces entrefaites et s’approche de lui en s’excusant du retard. - J’ai jamais vu une telle pagaille, impossible de circuler. Tu parles d’un carambolage, à la radio ils annoncent déjà cinq morts. Chez vous ça va ? - On peut dire ça oui, si je te dis qu’en deux heures nous avons très certainement sauvé cinq gosses dont deux à qui je n’aurais pas donné cher de leurs peaux. Le mien avec une rate éclatée, tu te rends compte un gosse d’à peine dix ans !! - Et tu crois qu’il s’en remettra ? - Je pense oui, je suis intervenu juste à temps. Encore un qui pourra brûler un cierge à la sainte Vierge. - Il a surtout eu de la chance de tomber sur toi, mais tu me parlais de deux cas non ? - Oui !! Une petite fille de six ans avec une hémorragie interne au haut de la cuisse et les deux jambes cassées dont une avec fracture perforante. (Il sourit sachant bien que le docteur Frédéric Viala loge chez lui le jeune Florian depuis plus de six mois déjà) et tiens-toi bien celui qui l’a opéré l’a remise à neuf en moins de deux heures. - Cela ne m’étonne pas, tu t’es fait une très bonne équipe. (Il réfléchit) Deux heures tu dis !!! Ce doit être un bon alors !!! - On peut dire ça oui et un très bon en plus, tu sais ce qu’il m’a répondu quand je l’ai félicité ? Eh bien textuellement que ce n’était quand même pas bien compliqué !! - Dis-moi qui c’est !! Je le connais peut-être de nom. - (René amusé imite la tête de Florian en ébouriffant ses cheveux et en poussant un très sonore) « Glop !! Glop !! » (Faisant se retourner de surprise toutes les personnes présentes dans la salle de repos. - (Frédéric se demande d’abord si son ami n’est pas soudainement devenu fou avant de comprendre) Non !!! Pas lui !!! (Voyant le hochement de tête souriant de René) Florian !!! 1ere ANNEE avant pâques : (9/14) (CHU) Malgré tout l’histoire fait un grand bruit dans l’établissement, difficile de faire passer sous silence ce qui est parti tout azimut comme un effet de poudre. Robert décide alors de réunir le personnel avant qu’ils quittent l’établissement afin de leur parler sérieusement des risques qu’encourt le jeune Florian si ses « exploits » s’ébruitent en dehors de l’hôpital. Aussi est-ce pour entendre ce qu’il a à leur dire qu’ils sont tous venus malgré l’heure tardive et la fatigue occasionnées par les soins donnés aux victimes de l’accident durant tout l’après-midi et une partie de la soirée. - (Robert en tapant des mains pour se faire entendre) Allons !! Allons !! Un peu de calme s’il vous plaît !! Il n’y en a pas pour longtemps. Si j’ai tenu à vous parler à une heure aussi tardive, c’est avant que vous rentriez chez vous et que vous racontiez cette histoire à tous vos proches. Les conséquences pour Florian pourraient (Il insiste) Je dis bien pourraient être néfastes pour lui (Voyant leurs incompréhensions) Réfléchissez cinq minutes et vous comprendrez vite ou je veux en venir, ce garçon a sûrement un don pour la médecine mais il est encore très jeune et n’est sûrement pas préparé à être jeter à la tête des médias aussi je vous le demande pour son bien de rester discret sur ce qu’il s’est passé aujourd’hui. Un long moment de silence suivit d’un brouhaha de conversations quand enfin une des personnes dans la salle lève le doigt pour demander la parole. - (Robert en haussant les sourcils curieux) Oui Daniel, je t’écoute. - Il y a juste un truc que je ne comprends pas Robert ? Tu nous demandes de rester discrets, nous, on veut bien !! Mais discret sur quoi ? Qu’est ce qui s’est passé aujourd’hui ? (Il s’adresse à son voisin) Tu as compris quelque chose toi ? - En fait non !! J’attendais que quelqu’un m’explique ce qu’il se passe. - (Robert sourit en comprenant la décision collégiale qui vient d’être prise) Eh bien messieurs puisque je vous ai convoqués pour ne rien vous dire et qu’il ne s’est rien passé, je vous souhaite à tous une bonne nuit en vous remerciant d’être venu ne pas m’écouter. Petit à petit la salle se vide et ne reste bientôt plus avec Robert que les quelques chefs de service qui étaient présents ce jour-là et auxquels il a demandé de rester encore un peu. - Bon !! Messieurs !! Maintenant que nous voilà entre nous j’aimerais avoir votre avis sur les suites à mener - (René qui y a déjà pensé beaucoup depuis tout à l’heure) Je propose que nous lui constituions une équipe et qu’il puisse exercer disons relativement secrètement dans l’établissement. - (Robert a lui aussi pensé à une solution similaire) Déjà il faudrait trouver des volontaires et ensuite dans quel service l’affecter ? - (René en souriant) Pour les volontaires je ne crois pas que ce soit un problème quant au service je pense que son équipe devrait être multiservice afin de donner un coup de main là où le besoin se fera sentir. - (René) Et puis n’oublions pas que le matin il a cours et que ses disponibilités sont réduites à quelques heures tout au plus par jour (Il repense à quelque chose) Il faudra également penser à le rémunérer car ce garçon comme j’ai pu m’en rendre compte a les poches vides. - (Frédéric sourit mais préfère ne rien dire car s’ils apprenaient ça !!!) Peut-être que déjà le mieux serait de lui en parler vous ne croyez pas ? Je suis plutôt bien placé pour savoir que ses matinées sont bien remplies, il y a des spécialistes réputés qui viennent spécialement lui donner des cours - (Une voix dans la salle) Quelqu’un pourrait-il me dire ce que ne sait pas faire ce garçon car depuis tout à l’heure je vous écoute et j’ai l’impression qu’on parle d’un martien. - (René reconnaissant son ami) Ah !! C’est toi Jordan !! C’est vrai que tu ne le connais pas encore ? Eh bien je te le présenterai la prochaine fois qu’il sera là et tu comprendras très vite de quoi nous parlons tous. Pendant ce temps Flavien et Marc discutent dans la chambre de ce dernier, ils ont entendu ce qu’il se disait sur Florian car quand Flavien s’est présenté pour donner son sang, il a entendu deux infirmiers parler de lui et ce qu’ils en ont dit même s’il connaît l’intelligence exceptionnelle de « Flo » dépasse quand même son entendement. - (Marc) Tu y crois toi à tous ses racontars ? - (Flavien) Ils avaient pourtant l’air sûr de ce qu’ils disaient. - (Marc) Tu t’imagines à sa place toi ? - (Flavien en riant) Dans quelques années si tout va bien pourquoi pas, c’est le but de notre formation non ? - (Marc) Je suis d’accord avec toi, à vingt-cinq ans oui mais pas à dix-sept et demi. - (Flavien) Fais-moi penser d’en parler à Sébastien, ça pourrait l’intéresser. - (Marc) Comment ça ? - (Flavien) Je crois que son copain Sylvain a une petite sœur paraplégique et que les médecins du cru ne lui donnent pas beaucoup d’espoir de remarcher un jour. - (Marc) Et tu crois que « Flo » pourra y changer quelque chose ? - (Flavien) A en croire tout ce qu’on a entendu aujourd’hui c’est une possibilité oui, ou tout du moins donner son avis et dire s’il y a un espoir ou pas. - (Marc en baillant) Demain tu me fais penser d’en parler à Florian, nous verrons bien ce qu’il dira. En attendant je suis claqué et je ne vais pas tarder à me pieuter. - (Flavien baillant lui aussi en écho à son ami) T’as raison je te laisse bonne nuit « squelettore » - (Marc) Bonne nuit « hulklore » 1ere ANNEE avant pâques : (10/14) (Thillois) Sébastien est réveillé depuis un moment déjà mais il est encore très tôt car la clarté du jour n’entre pas encore dans la chambre, il sent derrière son dos le corps tout chaud de Sylvain collé au sien. La soirée d’hier comme quasiment toutes les soirées depuis qu’ils ont sauté le pas a été chaude, ça n’empêche pas Sébastien d’avoir encore une grosse envie à soulager. Le sexe de Sylvain est au repos entre ses fesses qu’il commence à remuer doucement caressant le pénis de son copain le transformant rapidement en la belle matraque qu’il apprécie chaque jour qui passe davantage encore. Une fois la bête bandée à son maximum, il passe une main entre leurs deux corps, la saisie et doucement la dirige dans son antre qui s’ouvre tout seul au passage du gland déjà tout lubrifié de son jus. Sylvain ne réagit pas et continue sa nuit comme si de rien n’était, Sébastien s’agite de plus en plus sur le sexe de son ami le faisant aller au plus profond de lui pour y réveiller toutes ses sensations qu’il a appris à apprécier et qui lui donne un plaisir toujours grandissant. Les secousses de plus en plus fébriles au fur et à mesure que l’orgasme monte des reins de Sébastien finissent par faire sortir Sylvain de son sommeil. Un sourire amusé vite remplacé par l’excitation qui le gagne à voir son ami profiter de son corps pour assouvir un plaisir dont il devient de plus en plus gourmand et cela chaque jour davantage, ce qui est loin de lui déplaire. Un baiser dans le cou de Sébastien pour lui signifier son réveil et il se désemmanche de lui le temps de lui faire comprendre de se mettre à quatre pattes pour que d’un coup sec et viril il le reprenne bien profond le faisant gémir sous la puissance de l’assaut qu’il vient de lui donner. Il sait que de se savoir dominer explose encore plus la tête de « Séb » et lui décuple sa libido aussi lui met-il plusieurs claques bien appuyées sur les fesses les faisant rougir tout en continuant à le saillir comme la chienne qu’il devient pendant ses jeux machistes. Sylvain est au diapason de son partenaire et commence lui aussi à sentir la chaleur de l’orgasme remonter son corps, il accélère ses coups de boutoirs, se déchaînant à fond dans le coït animal qui secoue un Sébastien soumis répondant au plaisir qu’il sent venir chez son homme par une éjaculation d’une puissance si forte que la satisfaction qu’il y prend le vide de toutes ses forces sentant à peine Sylvain se répandre à son tour au plus profond de lui. Quelques minutes pour se remettre de leurs émotions et pour constater les dégâts sur le drap du dessous qui a reçu toute la jouissance de Sébastien. - (Sylvain pas fier) Je crois qu’on va se prendre une sacrée dose si ma mère voit ça - (Sébastien) D’autant plus que ce n’est pas la première fois que ça arrive, il faudrait penser à protéger le lit avec une serviette. - (Moqueur) À condition de ne pas se faire violer dans son sommeil, en attendant profitons que nous sommes seul ou du moins sans les parents à la maison pour nettoyer ce bazar. Pendant que Sylvain s’occupe du linge, Sébastien est descendu préparer le petit-déjeuner. Sa sœur et Mélanie dormant encore et les parents de son ami étant déjà au travail, il ne prépare donc que pour eux deux. Sylvain repense à son réveil de ce matin et sa libido repart en flèche lui collant le sexe au nombril aussi quand il voit son copain légèrement penché lui tournant le dos, c’est plus fort que lui, il descend prestement son pantalon de pyjama et en fait de même de celui de Sébastien qui n’a pas le temps de se demander ce qui lui arrive qu’il se reprend d’un coup les dix-huit centimètres bien raide de son amant le faisant hoqueter de surprise. L’excitation de Sylvain est tel qu’il ne résiste pas longtemps et se déverse une nouvelle fois dans les intestins de son pote, se plantant au plus profond de lui et déchargeant son jus dans un gémissement de plaisir extrême. Sans déculer il attrape le sexe de Sébastien et le secoue énergiquement, le délivrant lui aussi d’une nouvelle rasade de jus qui cette fois part s’écraser sur le carrelage. Les deux garçons repus niveau sensations se donnent un baiser tout en tendresse dont ils en ressentaient le besoin après ces joutes viriles dont ils viennent d’être les acteurs. Carole remonte doucement, en essayant de ne pas faire de bruits, les marches jusqu’au palier de l’étage, elle est encore toute secouée par la scène à laquelle elle vient d’assister sans le vouloir car elle descendait juste pour se prendre un verre d’eau. Voir les deux garçons en pleins ébats et la façon qui lui a semblé très brutale dont ils se sont comportés lui donne à réfléchir sérieusement sur ce qu’elle avait jusque-là pu imaginer de l’amour entre deux hommes, voire même de l’amour tout court. Elle qui est plutôt fleur bleue voyait ça avec beaucoup plus de tendresse comme elle aimerait que cela soit pour elle quand elle passera le pas et qu’enfin elle pourra vivre sa première fois. En tous les cas il n’y a plus de doutes sur qui des deux garçons tient la culotte et quelque part ça lui fait bizarre d’apprendre que c’est son frère qui a le rôle passif. Elle serre les dents en repensant à ce qu’elle a vu pénétrer son frère et elle fait une grimace amusée en pensant à ce qui l’attend si la taille du sexe des garçons est proportionnelle à leur corps car si c’est le cas !!! Ouille ! Ouille ! Ouille ! Pense-t-elle quand son cerveau lui renvoie l’image de Flavien. Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020 1ere ANNEE avant pâques : (11/14) (un midi à la fac) Flavien et Marc sont pour une fois les premiers arrivés à la cantine, ils s’assoient dans le fond de la salle et s’attaquent à leurs repas ne voulant pas attendre de peur que ça refroidisse. Les jumeaux ne tardent pas à arriver eux non plus et viennent prendre place à leur table après un bref bonjour et plongent à leur tour le nez dans leurs assiettes. Quand ils arrivent au dessert, Flavien est tout pensif car il comptait bien voir comme chaque midi son copain Florian et ça lui fait tout bizarre qu’il ne soit pas là. - Vous avez vu « Flo » ce matin ? - (Marc) Non mais c’est normal tu sais bien qu’il suit des cours particuliers - (Carole) C’est pas son habitude de nous laisser sans prévenir. - (Marc) Au fait les jumeaux !! Ça tombe bien que Florian ne soit pas là à midi, justement on a entendu un truc sur lui et avant de lui en parler on aimerait que Sébastien en parle à son pote - (Sébastien) Sylvain ? - (Flavien en riant) À moins que tu en aies eu d’autres depuis l’autre fois - (Carole amusée et troublée par Flavien) Bah !! Là ça ne risque pas d’arriver - (Sébastien) Et vous lui voulez quoi à Sylvain ? Flavien raconte alors à ses amis ce qu’il a entendu pendant la soirée à l’hôpital. Une fois terminé Flavien voit les visages incrédules des jumeaux et se dit qu’il aurait autant eu de mal à y croire s’ils n’en avaient pas été plus ou moins témoins. - (Carole sidérée) Vous êtes sûr les gars !!! - (Flavien) En tout cas c’est ce que nous avons entendu et connaissant la réputation du gnome ici, je suis enclin à croire qu’il y a certainement une grosse part de vérité dans tout ça - (Marc) Et puis de toute façon qu’est ce qu’on risque ? Au mieux c’est que du bonheur pour la famille de ton pote et au pire ça ne changera rien à ce qu’ils savent déjà. - (Sébastien) Ouaih !! Peut-être !! Et puis après tout pourquoi pas !! J’en parlerai à Sylvain ce soir. Ils voient que plusieurs garçons sortent précipitamment de la cantine bientôt suivit par d’autres quand l’un d’entre eux se dirige droit vers Flavien le visage décomposé. - Flavien !!! Il faut que tu viennes vite !!! Il y a ton pote qui va se faire tabasser. - (Flavien surpris) Quel pote ? - Le petit rouquin, il y a une bande de taré qui lui est tombé dessus juste à l’entrée du campus Il ne faut pas lui en dire plus pour que Flavien accompagné de Marc et des jumeaux prennent leurs jambes à leur cou et se dirigent là où le garçon leur a dit qu’ils trouveraient Florian. Un attroupement commence à se faire avec en son centre un petit gars qu’ils reconnaissent aussitôt cerné par quatre grands gaillards qui viennent de je ne sais où mais sûrement pas de la faculté vue la dégaine qu’ils trimbalent. Les lascars voyant l’attroupement que leur présence sur les lieux attire commencent à se regarder se demandant s’il ne vaut pas mieux pour eux s’éclipser avant de trop attirer l’attention mais c’est sans compter sur le petit rouquin qu’ils ont voulu racketter et qui maintenant les nargue en prenant une position de boxeur faisant des moulinets avec les poings fermés en les invectivant. Florian a bien vu Flavien arriver et ça le rassure mais il ne va quand même pas se laisser marcher dessus par cette bande de ploucs - Aller !!! Venez bande de dégonflés !! Les quatre gars s’arrêtent et se retournent, regardant sidérés le gamin leur montrant les poings et les traitant de dégonflés. Celui qui apparemment est le meneur avance alors d’un pas ne voulant pas perdre l’autorité qu’il s’est forgé au sein de sa bande en se laissant traiter de tous les noms par un môme qui doit encore pisser au lit. Il balance alors son poing en direction du visage du gosse mais manque de tomber quand celui-ci ne rencontre que du vide, un grand coup de pied au cul le fait se retourner et retomber nez à nez avec le gosse qui a repris sa position de départ les deux poings devant le visage. - C’est tout ce que tu sais faire ducon !! Furieux le mec fonce sur Florian qui se jette à ses pieds le faisant s’étaler les quatre fers en l’air sous la risée des étudiants qui commencent à bien s’amuser de voir Florian foutre la honte au gars qui devient furax et appelle ses copains à la rescousse. Ils foncent sur lui tous les quatre et c’est la course-poursuite pendant quelques secondes, secondes nécessaire à « Flo » pour aller se réfugier derrière la carrure impressionnante de son grand copain. - Je te les laisse « Flav » sinon je vais les mettre en miettes Les jeunes les entourant qui ont entendu ses paroles éclatent de rires et Flavien pendant un moment reste sur le cul hésitant à répliquer car les quatre gars sont déjà sur eux prêts à en découdre. Le hic dans tout ça c’est qu’ils ne savent pas à qui ils ont à faire et en moins de temps qu’il n’en faut à Florian pour citer la racine complète de pi, ils se retrouvent chacun dans la position inconfortable du gars qui vient de s’en prendre une et qui se demande encore comment c’est arrivé. Carole qui vient d’assister à toute la scène est subjuguée par la parfaite maîtrise et le corps d’athlète de ce grand gars dont elle éprouvait pour lui au tout début une profonde amitié mais qui au fil des jours se renforce dans un amour certes naissant mais déjà très fort. 1ere ANNEE avant pâques : (12/14) (Espoir) Après la discussion qu’a eue Sébastien avec Sylvain sur Mélanie suite aux révélations que lui ont faites Flavien et Marc, Sylvain arrive cet après-midi-là devant le CHU et respire plusieurs fois profondément avant d’oser entrer dans l’établissement. Sébastien a mis son copain un certain Florian au courant de sa visite et donc normalement celui-ci devrait ne pas être surpris de le voir. La porte automatique s’ouvre devant lui et il entre dans ce lieu où il ne s’est plus jamais senti bien depuis l’accident privant sa sœur de la motricité de ses jambes. Une femme souriante le voyant hésiter s’avance vers lui. - Bonjour jeune homme, vous cherchez quelque chose ou quelqu’un peut être - Heu !! Bonjour madame, oui en effet je cherche un ami ou plutôt l’ami d’un ami que je devrais pouvoir trouver ici - Pouvez-vous me dire son nom ? - Oui bien sûr !! C’est Monsieur De Bierne - De Bierne ? Je ne connais pas (Elle voit passer un collègue) Hé !! Ludo !! Tu connais un De Bierne qui travaille ici toi ? - Non ça ne me dit rien (Il va pour repartir puis se retourne) Attends un peu ce ne serait pas le nom de famille de « Flo » par hasard ? Il me semble bien l’avoir entendu être appelé comme ça par René. - (Sylvain se rappelle d’un coup du prénom) Ce doit être lui, je pense il voit les deux visages changer et devenir méfiant, l’impression est étrange mais il en mettrait sa main à couper que depuis qu’ils ont prononcé son prénom ils sont devenus plus secret et moins enclins à être aimable envers celui qui apparaît maintenant comme un curieux. - (La femme) Et vous lui voulez quoi si ce n’est pas indiscret ? - Je voulais le rencontrer pour discuter avec lui du cas de ma petite sœur et mon ami m’a dit qu’il était d’accord pour qu’on se voie et que le mieux étant donné son emploi du temps serait que je vienne ici pour lui parler. - (La femme retrouvant un semblant d’amabilité) Je vais aller le prévenir vous êtes monsieur ? - Dufour !! Sylvain Dufour mais dites-lui que je viens de la part de Sébastien Merlot son ami de fac - (Quand il prononce le mot fac, le sourire revient sur les lèvres de la jeune femme) Je ne serais pas long, restez ici je reviens. Ce gars doit en imposer pour que les gens réagissent de cette façon pense-t-il en surveillant d’un œil les allées et venues incessantes qui animent la salle lui donnant le tournis. Il voit un tout jeune garçon déboucher d’un couloir et qui après avoir jeté un regard dans la salle le remarque et se dirige vers lui. Le gamin qui ne doit pas avoir dix-huit ans est trop mignon pense-t-il en admirant son corps svelte et son visage ravissant surmonter d’une touffe de cheveux d’un roux magnifique qui doit avoir eu un grave problème un jour en rencontrant un peigne se dit-il en souriant. Quelle n’est pas sa stupeur quand le gamin s’arrête face à lui un sourire jusqu’aux oreilles et qu’il lui demande. - C’est toi le pote à « Séb » - Heu !! Oui c’est bien moi (Il lui tend la main) moi c’est Sylvain et toi tu es ? - Florian mais mes amis disent « Flo » - (Il croit halluciner) Non !!! C’est toi ?? - (Je ris en voyant sa tête) Là tu vois c’est l’effet Kisscool !!! Il t’a dit quoi de moi « Séb » pour que tu tires une tronche pareille ? - Heu !! Rien en fait juste que quand il m’a dit que tu étais un pote de fac je te voyais plus âgé c’est tout - Bah non tu vois mais parlons plutôt de ce qui t’amène, ah !! Je vois que tu as pensé aux radios ? - (Sylvain lui donne la grande enveloppe) Tiens !!! - Viens !! Suis moi, nous allons regarder ça de plus près. Sylvain reste collé au gamin qui apparemment connaît tous les couloirs comme sa poche et qui les mène dans une pièce avec l’éclairage mural nécessaire à la bonne vision des radios. Il voit le gosse clipser celles-ci une à une puis revenir à la première et commencer à les visualiser. Il ne lui faut que très peu de temps avant qu’il ne les range et lui rende l’enveloppe. - Je pense que c’est faisable, je n’ai rien vu qui pose un réel problème - (Une bouffée de chaleur monte au visage du jeune homme et un énorme espoir lui noue l’estomac) Tu es sûr ? - J’en suis certain !! Bien sûr il va falloir faire un scanner pour s’en assurer mais ça ne devrait pas poser de problèmes. - (Sylvain se rappelle des paroles de ses amis sur ce jeune garçon) Je te crois alors, comment procède-t-on maintenant ? - Demande à tes parents de ramener le dossier médical complet de ta petite sœur et nous verrons ensuite avec quel chirurgien elle se fera opérer, est-elle déjà venue dans cet hôpital ? - Oui Mélanie a des séances de Kiné deux fois par semaine avec le docteur Minne - (Je me tape le front) C’est noté nous verrons avec lui pour qu’il la prépare au mieux (Je vois ses yeux s’élargir de stupeur) Un problème ? - Heu !! Non !! Juste que ça me fait bizarre de parler comme ça de ma sœur avec quelqu’un qui paraît si jeune - (Amusé) Paraît ??? - (Il rit) Oh oui !!! - (Je comprends très bien ce qu’il veut dire) Bah !! Ce qui compte c’est que Mélanie remarche un jour. Parle en à tes parents et demande-leur de prendre contact avec monsieur Mercier, j’irais lui en toucher deux mots dans la journée. 1ere ANNEE avant pâques : (13/14) (Chez les Viala) (Quelques jours plus tard) Aurélien a le cœur qui bat très vite quand il raccroche le téléphone, sa communication avec Chloé lui donne un grand espoir quant à leur rapprochement vers une relation plus sérieuse. Quand elle lui a demandé s’il serait également à Aix pour les vacances de Pâques et qu’il lui a répondu que c’était prévu comme ça avec les grands-parents de Florian, son exclamation de joie lui a été droit au cœur. Aussi c’est avec un sourire amoureux aux lèvres qu’il s’en retourne rejoindre ses frères au salon, ceux-ci le voyant arriver le visage rayonnant de bonheur comprennent immédiatement qui était au bout du fil depuis plus d’une heure avec lui. - (Guillaume) Alors comment va Chloé ? - (Aurélien) Très bien, elle vous donne le bonjour (Reprenant ses esprits) Comment tu savais que c’était elle ? - (Damien en riant) Tu as un tatouage sur le front marquer « Chloé je t’aime » - (Aurélien amusé) Très drôle !! Ah ! Ah ! Ah ! - (Guillaume) En voilà donc deux de caser sur quatre - (Aurélien) Bah !! Vous avez le temps d’y penser vous deux, à votre âge il n’y a pas le feu au lac. Pendant ce temps-là dans le bureau de Frédéric une conversation dès plus sérieuse a lieu entre lui et Florian. - (Frédéric soucieux) Tu te rends bien compte de ce que tu me demandes de faire ? - (J’essaie de le rassurer) Je suis certain que tu en es capable et Robert dit que tu es le meilleur chirurgien de l’établissement. - (Frédéric) J’ai re-visionné plusieurs fois les différentes radios et les images du scanner tu sais !! Bien sûr ce doit être faisable mais c’est au millimètre et je n’ai pas les mêmes certitudes que toi sur mes possibilités. - Alors c’est moi qui l’opérerai !! Mais il faut que ses parents croient que c’est toi qui auras pratiqué l’intervention - (Frédéric) Tu en as déjà parlé à Robert ? - Oui et il est entièrement d’accord avec moi pour que je ne sois pas cité pour l’instant et que les actes que je pourrais réaliser avec son consentement devront toujours être attribués à un chirurgien du service concerné. - (Frédéric) Alors je te fais confiance, tu te rends compte où j’en suis avec toi à trouver normal qu’un garçon de dix-sept ans et demi puisse réaliser un acte chirurgical aussi insensé. Je ne connais pas dix personnes dans le monde qui oseraient même essayer de le tenter. - (Je me lève et vais l’embrasser) Merci de ta confiance. L’après-midi suivant ils se retrouvent dans le bureau de Robert qui valide officiellement l’acte chirurgical sur Mélanie par le docteur Frédéric Viala et officieusement qu’il ne soit que l’assistant de Florian et de son équipe. Il n’a pas été difficile de la constituer d’ailleurs puisque les deux infirmiers ainsi que l’infirmière qui étaient présents lors de l’intervention sur la fillette se sont portés volontaires auprès de Robert sitôt connu l’éventuelle formation de celle-ci. Les voilà donc en chemin pour voir la fillette et ses parents profitant que celle-ci soit à une de ses séances de kiné. Jordan voit arriver Robert et Frédéric accompagner d’un gamin qui de toute évidence vienne pour le voir car sitôt qu’ils l’aperçoivent, ils changent de direction pour venir vers lui. - (Robert) Ah !! Jordan !! Pourrions-nous vous prendre quelques minutes de votre temps. - (Jordan curieux) Bien entendu !! D’ailleurs je n’attends pas mon prochain patient avant un bon quart d’heure. - Fort bien !! Ah oui !! Je vous présente car je ne pense pas que vous vous connaissiez. Voici le docteur Viala nouvellement arrivé parmi nous et Florian De Bierne qui prépare ses diplômes de médecine, mais peut-être en as-tu déjà entendu parler ? - (Jordan en souriant au petit rouquin) Il faudrait être sourd mais j’avoue que je ne m’imaginais pas voir un garçon aussi jeune derrière le « Flo » dont tout le monde parle ici. Un homme assez âgé marchant difficilement malgré la canne qui l’aide à avancer arrive à ce moment-là et s’adresse à Jordan en s’excusant auprès des autres. - « Dan » ta secrétaire m’a dit que tu avais un instant de libre alors je me demandais si tu ne pourrais pas t’occuper de ma jambe, depuis ce matin c’est l’enfer. - (Jordan) P’pa !! Tu vas devoir attendre un peu, je n’en ai pas pour longtemps alors va t’installer en attendant. (Il reporte son regard sur son directeur) De quoi vouliez-vous me parler ? - (Robert) D’une éventuelle opération sur la jeune Mélanie Dufour - (Jordan) Et en quoi puis je être utile ? - (Robert) Elle aura besoin au préalable d’une certaine préparation musculaire que Florian nous a demandée. - (Jordan fixant le jeune garçon) Qu’est-ce que tu connais en kinésithérapie pour savoir ce qui est bon pour Mélanie. - (Je ne veux pas le braquer contre moi aussi je décide de faire autrement) Je pourrais m’occuper de votre père pendant que Frédéric vous explique tout ça. - (Robert amusé devant la tête de « Dan ») Faisons comme ça !! Aller « Dan » allons dans votre bureau et laissons Florian vous convaincre de son savoir-faire. Pendant que Robert et Frédéric suivent un Jordan pas rassuré de laisser un gamin s’occuper de son père, je me dirige vers le vieil homme qui a le regard fixé sur moi depuis un moment. - Bonjour monsieur, je m’appelle Florian et j’ai l’impression que vous avez besoin d’une bonne séance de massage. Suis alors une conversation à bâton rompu entre le garçon et le vieil homme, pendant que Florian s’occupe de la jambe qui a été, il l’apprend très vite, mise en miette lors d’un accident de la route, l’homme qui se prénomme Ian lui explique pourquoi il le détaillait de la sorte en lui parlant de son compagnon qu’il a connu très jeune et qui avait à l’époque les cheveux aussi rouges que les siens. Jordan lui n’en revient pas de ce que les deux hommes assis près de lui dans son bureau lui racontent, bien sûr il a eu écho du jeune garçon qui ferait des miracles dans les différents services où il a été accueilli, d’abord avec réticence puis rapidement avec les bras grands ouverts pour ne pas dire maintenant qu’il y est attendu avec impatience. Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020 1ere ANNEE avant pâques : (14/14) (Jour J) Mélanie se sent bien, les massages spéciaux que lui donne son kiné depuis un mois lui remusclant certaines zones de son corps bien précises en vue de son opération qui doit avoir lieu demain en fin de journée. Jordan applique point par point les instructions qu’il a reçues et ne peut que constater l’amélioration sur les muscles dorsaux de la fillette ainsi que sur ceux de ses cuisses. Il repense souvent à sa sortie de son bureau après qu’on lui a expliqué qu’un gamin de dix-sept ans allait opérer Mélanie et qu’il avait le soutien de sa hiérarchie pour le faire, il a pensé un instant que le monde devenait fou et c’est seulement quand il a vu son père se tenant droit sur ses jambes et riant comme un ado avec ledit jeune homme qu’il commença à comprendre et à prendre au sérieux toutes les rumeurs qu’il a entendues sur son compte. Depuis ce jour et chaque semaine son père retrouve Florian pour une séance de kiné dont il ressort détendu toutes traces de douleurs disparues. Bien sûr sa jambe ne retrouvera jamais sa mobilité de jadis, les tendons et les muscles s’étant atrophiés depuis bien trop longtemps mais le fait que la douleur s’estompe est déjà une extraordinaire avancée. André et Fabienne accompagnés par Sylvain sont en entretien avec Frédéric qui leur présente Florian comme son fils, intéressé lui aussi par la médecine et plus particulièrement la chirurgie, qui aime beaucoup l’assister quand il a des moments de libre. Bien sûr Sylvain n’est pas dupe car il a bien compris que tout ce qui se rapporte à ce garçon n’est pas aussi simple que ça semble l’être au premier abord. - (André n’osant encore pas y croire) Et vous êtes sûr que cette opération ne se fait pas trop tôt ? C’est pourtant ce qu’un de vos collègues nous a affirmé. - (Frédéric qui en a suffisamment parlé avec Florian) Je vous assure que non, la lésion se trouve dans une zone qui n’a pas de rapport direct avec la croissance de votre enfant donc il n’y a rien qui empêche d’intervenir maintenant. - (Fabienne émue) Notre Mélanie retrouvera l’usage de ses jambes ? - (Frédéric se voulant réconfortant) C’est le but de cette intervention madame et si nous insistons pour qu’elle se fasse maintenant c’est que Mélanie est prête, vous en avez parlé avec le docteur Minne ? - (André) Oui bien sûr et il nous a confirmé que la préparation musculaire qu’il donne à notre fille depuis un mois l’aidera beaucoup pour sa rééducation. - (Frédéric) Donc si vous êtes d’accord, il ne reste plus qu’à signer les documents donnant les autorisations nécessaires. Une fois toutes les formalités réglées, la famille Dufour rentre à la maison laissant la jeune fille qui doit rester à l’hôpital n’ayant pas le droit de rentrer avec eux ayant un suivi alimentaire spécifique avant l’intervention du lendemain. La journée suivante ne lui parut pas trop longue car de nombreux examens et la visite de ses parents lui font passer les quelques heures qui la rapprochent de l’opération à une vitesse folle aussi quand le moment arrive de la faire descendre en salle blanche elle en est la première surprise. Elle voit le médecin souriant qui lui injecte un produit dans le bras en lui parlant avec douceur et elle sombre rapidement dans un sommeil artificiel. Dans la salle d’attente Sylvain et ses parents attendent n’ayant pas voulu suivre les conseils du personnel d’aller se détendre le temps qu’on les appelle quand tout sera terminé. Sylvain décide de se dégourdir les jambes et passe devant l’ascenseur au moment où celui-ci s’ouvre laissant sortir un homme visiblement pressé, il ne peut s’empêcher de regarder à l’intérieur et se fige en reconnaissant Florian accompagné d’une jeune infirmière vêtue tout de blanc comme le personnel hospitalier. Quand la porte se referme, il regarde l’afficheur et constate qu’il les emmène au sous-sol où se trouvent les salles opératoires.(blocs opératoires) Florian arrive avec Émilie l’infirmière dans la pièce où déjà « Max » et Julien les deux autres infirmiers de « son » équipe s’affairent autour de la table d’opération où Mélanie est étendue sur le ventre déjà branchée aux différents appareils de surveillance. Frédéric est là lui aussi et assiste sans rien dire à ce qui sera pour lui la plus extraordinaire journée de sa vie, il voit toute la dextérité et l’extrême compétence avec laquelle Florian opère. Aucune parole ne vient rompre le silence uniquement rompu par les bips ! bip ! des appareils électroniques. Deux longues heures passent ainsi jusqu’au moment où le garçon terminant les dernière sutures se retourne et enlève son masque dévoilant un magnifique sourire de satisfaction et que sa voix brise le silence de la pièce. - C’est bien les gars !! Vous pouvez la transporter en salle de réveil et lui mettre un corset, prévenez l’anesthésiste pour qu’il reste près d’elle ; Nous repasserons la voir tout à l’heure. C’est seulement une fois qu’ils ont quitté la salle et que Florian soit sorti des vestiaires après s’être nettoyé et débarrassé des vêtements souillés de sang que Frédéric sort de son mutisme. - Crois-tu qu’elle pourra remarcher normalement ? - Bien sûr sinon à quoi aurait servi cette intervention - Tu es très fort fiston, je n’avais encore jamais vu une chose pareille. - Bah !!! Tu en aurais fait autant. - Je ne pense pas non !! Je t’ai bien observé tu sais et jamais tu n’as hésité, tu savais précisément quoi faire à chaque instant alors que je n’aurais certainement pas su par où commencer. Les dommages qu’avait subis le corps de cet enfant étaient trop grands pour l’expérience que j’en ai et je t’assure que je n’aurais jamais pu faire ce que tu as fait ce soir. Il me prend dans ses bras et m’embrasse le front. - Tu es un sacré petit bonhomme le sais-tu ? - Heu !! Tu peux enlever le « petit » s’teu plaît !!! Ça fait trop gamin. - (Les yeux devenant humides d’émotion) Bien sûr mon « grand » 1ere ANNEE vacances de Pâques : (1/20) (Restau U) C’est la dernière journée avant les vacances de Pâques et la salle du restaurant universitaire le ressent déjà car beaucoup d’étudiants prennent de l’avance sur les vacances et zappent les derniers cours. La bande d’amis elle est au grand complet écoutant Sébastien raconter les progrès de Mélanie la petite sœur de son ami Sylvain. Carole regarde attentivement Florian qui écoute attentif ce que son frère raconte avec tant d’émotion et voit son sourire quand il vante le mérite du chirurgien qui l’a opéré. Connaissant déjà tout ce qui se dit sur lui à la fac plus l’histoire que Marc et Flavien ont raconté suite à leur visite au CHU, elle commence à s’interroger sérieusement sur lui. Flavien lui n’écoute que d’une oreille car pour l’instant il contemple le visage de son amie. Depuis l’appel téléphonique qu’il a eu avec elle, il n’a pas encore osé avoir une conversation plus personnelle avec Carole et il se demande bien pourquoi étant donné qu’il n’a pas d’habitude la langue dans sa poche avec les filles. En fait, il commence à se poser sérieusement des questions sur ce qu’il ressent réellement pour elle. Lui qui à Orléans collectionnait les conquêtes féminines est resté anormalement chaste depuis qu’il est à Reims et qu’il a rencontré Carole. Marc pense au surlendemain quand il va revoir Alexie car Flavien n’a pas manqué de le réinviter chez ses parents arguant du fait que Ludovic voulait les voir tous les deux, bien sûr il a très bien compris que c’était une excuse pour ne pas que son ami se sente mal à l’aise d’accepter de peur de passer pour un profiteur ne recherchant qu’à se rapprocher de son cousin. Florian est heureux d’entendre que la petite Mélanie avance comme il l’a prévu dans sa rééducation et que d’ici quelques semaines avec l’aide de Jordan elle pourra envisager de s’essayer à ses premiers pas et envisager sérieusement de mettre son fauteuil roulant au placard. Eux aussi repartent le lendemain à Aix et il sourit en se rappelant comment Aurélien a amené tout naturellement le sujet en demandant d’un air innocent s’il fallait prévoir des pulls ou si dans le sud de simples sweat-shirts suffiraient. - (Carole voulant en avoir le cœur net sur ses soupçons envers Florian) Dis-moi « Flo » ? Ce ne serait pas toi par hasard qui serais ce fameux chirurgien qui a opéré « Mél » ? Elle capte les regards surpris que lui lancent les garçons mais voit bien surtout les joues de Florian devenir rouge de confusions. - (Flavien ahuri) C’est quoi cette histoire ? - (Carole de plus en plus sûre d’elle) Vous n’avez qu’à regarder la tête qu’il fait !! Alors « Flo » ? Tu passes au vert et tu nous dis tout ou tu attends de prendre feu ? - (Sébastien en fixant Florian attentivement) Tu nous caches quelque chose « Flo » sinon tu ne ferais pas une tête pareille. - (Grand moment de solitude n’ayant pas envie de mentir à mes amis) Heu !!!!! - (Marc qui jusque-là n’avait rien dit) Laissez le tranquille !!! Le principal c’est que Mélanie aille mieux non ? - (Carole qui ne démord pas et veut savoir) Réponds « Flo » !!! - (Sébastien aussi curieux que sa sœur) Tu ne nous fais pas confiance ? Rien ne sortira de cette table pas vraie les gars ? - (Marc et Flavien hochent la tête en signe d’accord) Jurer !!! - (Carole) Alors !!! C’est toi ou pas ? - (Je réponds dans un souffle) Oui !! Un long moment de silence où tous me regardent encore sur le coup de l’aveu que mon « oui » timide implique. - (Carole joyeuse) J’en étais sûr !! Tes yeux brillaient quand Sébastien vantait les mérites du chirurgien qui avait réalisé l’intervention et j’ai trouvé ça louche. Je leur explique alors une partie de la vérité, celle qui ne fait appel qu’à l’intelligence et à la dextérité en prétextant du fait que je suis considéré comme un surdoué et que de ce fait j’apprends beaucoup plus vite que les autres. Ce qui n’est en fait pas un mensonge tout du moins pour ce qui concerne mon intervention sur Mélanie. Ils sont tous attentifs à mes explications qu’ils ne mettent d’ailleurs à aucun moment en doute jusqu’au moment où je vois Marc changer de tête et avec un énorme espoir dans la voix me demander. - Dans tout ce que tu as appris, il n’y aurait pas un truc sur des médicaments ou des préparations ? - (Surpris) Peut être pourquoi ? - (Flavien lui comprend tout de suite et sourit en regardant Marc) Genre un truc pour guérir de l’acné qu’un certain Alexie aurait sur le visage ? - (Marc souriant) Dans ce genre-là oui (Il me fixe anxieusement attendant ma réponse) Tu pourrais faire ça ? - (Faisant celui qui cherche) Heu !!! Faut voir !! Peut-être, il en a vraiment beaucoup ? - (Flavien en redevenant sérieux) Oh oui !!! C’est même une sacrée plaie pour lui de vivre avec ça - (Je les fais mariner encore un peu) Je crois pouvoir te préparer une crème qui sera efficace (connaissant la réponse) Tu voudrais ça pour quand ? - (Un énorme sourire de reconnaissance illumine son visage) Pour demain ça ira ? - Tu te rends compte de ce que tu me demandes ? Bon !! Je ne te promets rien mais je m’y mets ce soir et si ça marche je te donne ça pour demain midi. J’espère juste trouver tous les ingrédients dont j’aurai besoin. - (Marc en bégaye de joie) Tu..tu es un Chi …que ty…pe « Flo » - (Flavien) Merci « Flo » tu sais ce n’est vraiment pas drôle pour Alexie et Marc l’aime beaucoup tu comprends - (Bien sûr que je comprends) Si mon Thomas avait un truc pareil et que quelqu’un puisse l’aider je serais dans le même état que toi Marc - (Tous ensemble sidérés) Ton Thomas !!!! 1ere ANNEE vacances de Pâques : (2/20) (Une préparation spéciale) Florian sort du supermarché avec ses achats et attend le bus pour retourner à la maison, il repense, amusé, à la tête qu’ils ont faite quand il leur a parlé de Thomas et toutes les explications qu’il a fallu donner tellement leurs curiosités étaient à son comble. Le plus étonné fut Flavien qui de ce fait se retrouve le seul hétéro de la bande et Florian s’est bien amusé quand il leur a répondu que du coup Carole n’avait plus le choix que de se mettre avec Flavien ce qui les a transformés aussi sec en tomates bien mûres. Ce qui n’a d’ailleurs pas échappé aux autres qui ne se sont pas privés eux non plus de les charrier gentiment. Arrivé à la maison j’entre direct dans ma chambre et en sort les deux pots de crème pour le visage que je viens d’acheter ainsi que le petit sachet que j’ai eu dans la galerie marchande à la boutique farce et attrape. Guillaume entre curieux de connaître la raison de mon entrée précipitée dans la chambre. - (Guillaume remarquant les deux pots sur le bureau) Depuis quand tu as besoin de ça toi ? - C’est pas pour moi ! C’est pour l’ami d’un copain qui a des problèmes d’acné !! - (Étonné) Bah !! C’est pas avec ça qu’il va aller mieux. - Sauf si j’y rajoute ma potion magique, tiens !! Aide moi à enlever les étiquettes, comme c’est censé être une préparation vaudrait mieux pas qu’il voit la marque - (Faisant ce que son copain lui demande) Pourquoi tu en as pris deux ? J’ouvre le premier pot et déverse dedans le sachet puis je remue bien pour que rien n’apparaisse de mon mélange. Ensuite je referme le pot et le mets de côté, j’ouvre l’autre et pendant quelques minutes sous l’œil un peu écœuré de Guillaume j’y envoie des flots de salive que je mélange au fur et à mesure à la crème jusqu’à ce que j’estime qu’il y en a assez et après avoir remué l’ensemble une dernière fois je referme et vais ranger le pot dans ma table de nuit. - (Guillaume) Et l’autre tu en fais quoi ? - (Amusé) J’attends un petit curieux qui, s’il fait ce que je pense qu’il fera, ne résistera pas et va passer une sacrée nuit. - (Guillaume prend le sachet vide et lit ce qui est inscrit dessus puis après m’avoir lancé un regard appréciateur se met à rire aux éclats) Tu ne vas pas faire ça ? Si ? Non !! J’y crois pas le pauvre. - (En riant) Peut être qu’il ne le fera pas qui sait !!! Je pose le pot sur le bureau et nous abordons la discussion que j’ai eue à la cantine ainsi que des aveux que j’ai acceptés de leur faire. - (Guillaume) Tu n’as pas peur qu’à force ça finisse par se savoir ? - J’ai confiance en eux et puis j’en ai marre de mentir à mes amis, tu te rends compte que même Thomas ne sait rien alors que Chloé et vous tous êtes au courant de quasiment tout. - (Il hausse les sourcils) Quasiment ? Tu nous caches quoi encore ? Et pour Thomas c’est pas cool !! C’est lui qui aurait dû tout savoir sur toi avant les autres tu ne crois pas ? - (Un peu honteux, je suis bien obligé d’admettre qu’il a raison) Il saura tout dès qu’on arrive à Aix, en fait c’est juste que quand je suis avec lui je ne pense plus à toutes ces choses-là. - (Guillaume en souriant) Tu sais que tu as une sacrée chance toi !! Un mec pareil que « Thom » il n’y en a pas des mille et des cents. - (Le plus sérieusement du monde) Je sais !! Un petit coup à la porte suivit d’un « je peux entrer ? » nous ramène à la réalité, aussitôt je prends le pot dans mes mains, ouvre le couvercle et pendant que Guillaume dit « entre », je commence à saliver dedans. - (Damien moqueur) Je vois que vous êtes sage ? - (Guillaume trouvant ce prétexte pour pouvoir se soulager du rire qui le prend) Ah ! Ah ! Très drôle !! Mais là nous venons en aide à un copain de « Flo » - (Damien faisant le dégoutter) Beurk !! C’est pourquoi faire cette mixture ? - (Guillaume) C’est pour un gars qui a plein de boutons sur la figure, « Flo » a dit qu’il préparerait une crème de sa composition pour les faire partir. - (Damien me regardant toujours déversant ma salive dans le pot) Et à part ta salive il y a quoi dedans ? - (Guillaume sort l’étiquette de la poubelle) Tiens lis !! C’est juste une crème de nuit pour le visage. - (Damien ne peut s’empêcher d’avoir l’œil qui brille) Ah oui ? Et tu crois que ça va marcher ? - (Je me tourne vers lui en terminant de mélanger l’ensemble et en refermant le pot) Pourquoi ça ne marcherait pas ? - L’autre fois tu disais que tu ne savais pas si ça se conservait rappelle toi ? - (Je pose le pot sur le bureau en prenant un repère pour me rappeler ou je l’ai placé exactement) Je pense que j’avais tort et puis j’ai bien rebouché pour ne pas que ça s’évente. - (Guillaume qui décidément est toujours au diapason avec moi quand il s’agit de faire une connerie) Bon !! J’ai envie de me dégourdir les jambes, vous venez ? - (Je rentre aussitôt dans son jeu) Bonne idée je viens avec toi. - (Damien) Je vous rejoins, j’ai besoin d’aller aux toilettes. Attendez-moi en bas les gars. Pendant que nous descendons les escaliers quatre à quatre mort de rire, Damien fonce dans la cuisine avec le pot, en prend une grosse noisette de crème avec un doigt qu’il emballe dans un petit sac pour congélation et retourne à toute vitesse remettre le pot sur le bureau et le sachet dans sa chambre puis après s’être lavé les mains il descend à toute allure nous rejoindre un grand sourire satisfait aux lèvres. Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020 1ere ANNEE vacances de Pâques : (3/20) (Chez les Viala) Notre promenade pour ne pas changer nous amène le long du canal que nous longeons tranquillement en profitant d’un temps très doux pour la saison, nous répondons au signe de la main amical du jeune gars dont nous ne connaissons même pas le prénom qui nous a vus arriver de loin du haut de sa péniche. C’est en traversant pour la première fois un pont que Guillaume reconnaît les lieux. - Dis Damien ? C’est pas la piscine où nous sommes allés une fois avec papa là-bas ? - On dirait bien oui !! C’est cool !! Je pensais qu’elle était plus loin que ça, ça vous dirait d’y aller un de ses quatre ? - (J’adore l’eau) Pas qu’un peu mon neveu !! - (Guillaume) Alors on se fait ça dès qu’on rentre d’Aix - (Damien) En parlant d’Aix, vous croyez qu’entre « Aurél » et Chloé ça pourrait marcher ? - Il y a de grandes chances oui. - (Guillaume amusé) Je suis certain qu’il est encore puceau le frangin !! Si ça marche avec Chloé il n’a pas fini de nous charrier parole !! - (Damien pense tout d’un coup à un truc et sans réfléchir il pose la question) Dis-moi « Flo » tu n’aurais pas un copain de mon âge là-bas ? Du genre Thomas ou Éric ? - (Guillaume s’arrête net et dévisage son jeune frère qui se rend compte aussitôt de la portée de ses paroles et prend un fard maison) Attends toi ? Tu ne vas pas me dire que tu penses aux mecs ? - (Je regarde Guillaume surpris) On dirait que tu tombes des nues ? - Pourquoi ? Tu le savais toi ? - Oui bien sûr mais je pensais réellement que toi aussi. - (Il comprend de quoi je parle) Tu parles de la foi ou… oui en fait j’aurais dû m’y attendre, alors c’est vrai ? - (Damien toujours en transe) Oui !! Mais tu ne le dis pas aux parents hein ? Ni à « Aurél » ? Je préfère leur dire quand je serais prêt tu comprends. - (Guillaume sur le cul) Eh bien ça alors !!! - (Je souris en les regardant) Il n’y a pas de quoi en faire une montagne non plus et puis c’est cool comme ça, j’ai quelqu’un avec qui je pourrais parler mec. - (Guillaume amusé) Il va vite avoir fait le tour avec toi vu que tu n’en as qu’un dans le collimateur. - (En riant car il dit vrai) C’est sûr mais quel mec !!! D’ailleurs tu ne diras pas le contraire après notre conversation de tout à l’heure. - (Damien qui voyant que tout baigne pour Guillaume reprend du poil de la bête) Tu n’as pas répondu à ma question ? - (Je suis étonné de ne pas y avoir pensé plus tôt) En fait si j’en connais un, mais attention !! Je ne dis pas qu’il aime les garçons alors ne te fait pas un film d’avance. - (Damien qui frétille sur place) C’est qui ? Il a quel âge ? - (Guillaume surpris) Eh bien c’est pas du chiqué !! Regarde-le comme il est excité ? Faudrais peut-être attendre que ta nouille se développe un peu frangin parce que là tu vas le faire mourir de rire avec ta bistouquette. - (Damien qui se vexe d’un coup) T’es con ou quoi ? J’ai pas dit que je voulais coucher avec !! Juste déjà qu’on soit copain comme « Flo » et Thomas jusqu’à maintenant. (Son regard se reporte sur moi) Tu ne m’as pas répondu « Flo » ? - En fait je pensais au cousin de Thomas, il doit avoir à peu près ton âge et je ne devrais pas te le dire parce que j’ai peur qu’on ne puisse plus te tenir après. - (Damien qui boit mes paroles) Si dis-le s’il te plaît !! - Eh bien c’est le portrait tout craché de « Thom » à son âge. - (Damien avec des yeux ronds) wouahhh !!!! Et il s’appelle comment ? - Mathis, tu verras c’est un gamin super-sympa mais qui ne se fait pas facilement des copains à ce que je me rappelle en avoir entendu. - (Damien) Ah bon !!! Et tu sais pourquoi ? - (J’ai envie de rire même si je reconnais que…) Bah !! J’en sais rien, peut-être parce qu’il est cul-de-jatte. La tête de Damien nous explose de rire, il me regarde bizarrement et d’un coup comprend que je me suis moqué de lui. Voyant qu’il va me sauter dessus, je m’enfuis à toutes jambes et nous voilà mort de rire à prendre le chemin du retour avec un Damien qui nous insulte en essayant en vain de nous mettre des coups de pied au cul. Enfin une fois rentré tout le monde se calme et la dernière soirée avant notre départ le lendemain en début d’après-midi se passe en famille devant un bon film jusqu’au moment où nous partons tous nous coucher. Une fois lavé en pyjama dans notre chambre, je regarde le pot sur le bureau et en tapant sur l’épaule de Guillaume. - Regarde !! Il a bougé de place, je pense qu’on va bien rire d’ici peu - (Guillaume amusé) Bah ce n’est pas méchant quand même - Tu oublies juste un truc mon pote. - Quoi donc ? - (En montrant ma salive) J’y ai mis du produit miracle et je ne sais pas ce que ça va donner - (Guillaume en grinçant des dents) Aïe !!! Le pauvre Nous nous couchons et chacun installé sur le dos les mains derrière la tête nous attendons la suite des événements qui d’ailleurs ne tarde pas car à peine cinq minutes plus tard des gémissements puis des cris sortent de la chambre de Damien. - Ouille !! Aïe !!! Putain ça gratte !! Merde !! Aïe !! Bordel !! Nous sommes écroulés de rires à l’entendre se plaindre et pousser des injures, Frédéric et Annie complètement paniqués se lèvent et vont dans la chambre de leurs fils. Ils assistent alors au spectacle d’un Damien le pantalon de pyjama en bas des jambes qui se gratte fébrilement le sexe en sautant sur place et en injuriant la terre entière. Voyant qu’il y a un produit gras qui lui couvre le pénis, ils l’emmènent directement sous la douche et avec un gant de toilette Annie lui nettoie la quéquette toute rouge sous les regards de honte de son fils. Aurélien déboule dans notre chambre et en voyant le tableau que nous formons son frère et moi à pleurer de rire chacun dans notre lit, il se doute aussitôt d’un truc pas net de notre part que nous finissons par lui expliquer pour qu’enfin comprenant le pourquoi du comment il se mette à rire avec nous. - Vous avez mis quoi dans le pot à part la salive de « Flo » ? - (Guillaume encore en larmes prend le sachet dans la poubelle et le lui tend) Tiens lis toi-même !! Aurélien attrape le petit sachet transparent et lit à haute voix en repartant en fou rire) Poil à gratter !! Non !! Les cons !! 1ere ANNEE vacances de Pâques : (4/20) (Fac et départ pour Aix) Bien sûr nous avons droit à la demande d’explication de la part des parents qui comprennent très vite que Damien s’est fait prendre à cause de son geste malheureux de venir barboter le fameux mélange dans notre chambre et qu’il a été pris pour être appris, ce que ne manque d’ailleurs pas de lui dire Frédéric qui comme sa femme cache très mal l’envie d’en rire eux aussi. Nous décidons le lendemain en fin de matinée d’aller tous au campus, moi pour remettre le flacon (Le bon) à Marc et les autres par curiosité pour faire connaissance avec mes copains. Damien est toujours un peu vénère contre nous mais la soufflante qu’il a prise par ses parents quant au fait « d’emprunter » sans la permission le fait réfléchir. Chacun notre tour nous lui balançons des petites phrases assassines qui finissent à la longue par le faire pouffer de rire. - (Guillaume) Elle est si grosse que ça maintenant que tu n’arrives plus à suivre ? - (Aurélien) Va falloir lui acheter une attelle pour qu’il puisse l’attacher sur la cuisse !! - (J’en rajoute une couche) Va pas t’exciter hein ? Tu pourrais t’assommer sur ce coup-là. - (Damien en riant) Bande d’abrutis !! J’aurais bien aimé vous y voir. - (Aurélien amusé) C’est Maman qui a dû être surprise quand elle t’a nettoyé le molosse !! - (Guillaume dans le même état) Et papa donc !! Sûr qu’il ne va plus oser se mettre à poils devant elle de peur de paraître ridicule. - (Damien éclaté de rire) Gnia ! Gnia ! Aller y amusez-vous bien !! Mais en tous les cas je peux vous dire que ça a marché, si je sors popole vous allez en baver d’envies les mecs. Du coup il nous cloue le bec nous demandons si c’est du lard ou du cochon qu’il nous raconte avec son air moqueur. - (Aurélien) Tu aurais mieux fait de te taire parce que maintenant va falloir qu’on vérifie, hein les gars ? - (Guillaume) Ouaih !! Tu ne perds rien pour attendre frangin, attends qu’on te chope dans un coin et tu fanfaronneras moins crois-moi. - (Damien en chantonnant) Paroles, paroles. - (Aurélien en riant) Et en plus il se fout de notre gueule le nabot. C’est une fois devant l’entrée du campus que nous changeons de sujet au plus grand plaisir de Damien qui va se demander un moment si nous allons réellement ou pas faire tout ce que nous lui avons promis. Je vois mes amis devant l’entrée de la bibliothèque comme prévu la veille et tous ensemble nous partons casser la croûte dans un fast-food pas trop loin d’ici. Nous restons presque deux heures tous ensemble à faire connaissance et je remarque combien la carrure de Flavien impressionne mes amis, Marc me remercie plusieurs fois en prenant précieusement le pot d’onguent et me sourit jusqu’aux oreilles quand après sa question sur le fait que je sois sûr que ce sera efficace, je lui réponds par un oui franc qui lui ôte tous ses doutes. Je lui conseille quand même pour ne pas me faire repérer d’en appliquer un petit peu chaque jour afin que ça paraisse plausible. Mais c’est l’heure pour nous de les quitter et après les embrassades en nous souhaitant chacun de bonnes vacances et surtout la joie de nous retrouver dès la rentrée, nous reprenons le chemin du retour car nous avons juste le temps de prendre nos sacs pour que Frédéric nous emmène à la gare car c’est la solution la plus facile pour tout le monde évitant ainsi deux longs allers retours à Philippe. Pour nous c’est la deuxième fois mais ce n’est pas évident quand même aussi quand nous nous retrouvons gare de l’Est, c’est avec inquiétude qu’ils se retrouvent une nouvelle fois dans le métro me suivant comme des toutous car ayant visualisé le trajet au premier parcours l’année précédente ils me font entièrement confiance pour le reste du trajet. En fin de compte nous arrivons comme prévu en gare d’Aix et cette fois nous y sommes attendus par Alain le père de Thomas qui nous fait de grands signes de la main pour attirer notre attention. Le temps est déjà nettement plus clément qu’à Noël et ils apprécient vraiment la petite visite de la cité déjà tout ensoleillée qui retrouve toute la beauté des villes du sud. L’accueil est chaleureux quand nous arrivons dans mon quartier et je n’ai que le temps de passer la porte quelques minutes plus tard que je suis soulevé de terre et serrer doucement dans les bras d’un Thomas m’ayant attendu par discrétion à l’intérieur et qui m’embrasse les yeux remplis de bonheur. Aurélien qui est juste derrière moi en laisse tomber son sac à dos tellement il est impressionné par une telle marque d’amour et de passion, il est prêt à balancer une vanne bien à lui quand une belle jeune fille aux longs cheveux châtain foncé arrive derrière lui et le fait se retourner lui enserrant les hanches de ses deux mains en lui déposant un baiser chaste mais très prometteur sur les lèvres. 1ere ANNEE vacances de Pâques : (5/20) (chez les Lemont) Alexie est chez son oncle et sa tante à attendre l’arrivée de Flavien et Marc, il s’amuse en attendant avec « Ludo » qui est hyper content d’avoir son cousin pour lui tout seul. Bastien est encore au boulot tandis qu’Henriette mitonne le dîner dans sa cuisine en chantonnant, heureuse du retour de son fils pour les deux semaines à venir. Elle entend les rires de Ludovic qui joue avec son cousin depuis le début de l’après-midi et sourit en pensant qu’Alexie est au moins aussi impatient qu’elle de revoir son ami Marc. Elle est malheureuse pour lui quand elle voit dans quel état est son visage, ce n’est pas faute d’avoir tout essayé. Ses parents l’ont amené chez tous les spécialistes connus de la région mais rien ni fait et c’est peut-être même pire car après chaque nouveau traitement, son visage est encore plus purulent qu’au traitement précédent. Plus personne ne sait quoi faire pour ce garçon au demeurant si gentil et qui prend son calvaire sans en tenir rancune à qui que ce soit et en gardant en apparence tout du moins le sourire. Elle entend la porte d’entrée s’ouvrir doucement, un regard vers celle-ci lui montre son grand fils et son ami essayant de faire le moins de bruit possible pour entrer dans l’appartement. Quand il aperçoit l’œil de sa mère dans le coin de la porte, Flavien lui fait un grand sourire en mettant un doigt sur sa bouche pour lui demander le silence. Ils vont poser les valises dans la chambre de Flavien et ressortent aussitôt pour venir rejoindre Henriette dans sa cuisine dont ils referment la porte derrière eux pour pouvoir discuter sans se faire repérer. Marc sort alors un flacon de son sac et demande à Henriette. - Je peux mettre ça au frigo ? - (Henriette curieuse car elle voit bien la façon dont Marc tient le pot) qu’est-ce que sait ? - (Flavien en souriant) Un produit expérimental pour Alexie, le gars qui l’a préparé est un crack dans ce genre de médications. - (Henriette avec espoir) Si seulement tu disais vrai mon grand, je ne sais pas quelles réactions vous allez avoir mais c’est encore pire qu’à Noël. Je me demande même comment il fait pour sortir, moi je n’oserais plus quitter ma chambre si j’étais aussi amoché que lui. - (Marc inquiet) C’est à ce point-là ??? - (Henriette désolée) Pire les enfants !! Bien pire hélas !! - (Flavien voulant être optimiste) On arrive à temps alors !! Avec le remède miracle du docteur « Flo » - (Henriette n’y croyant pas trop) Nous avons tout essayé tu sais alors j’espère vraiment que votre pommade même si elle ne le soigne pas entièrement fera en sorte qu’il soit moins atteint. - (Flavien voyant un petit bouton d’herpes sur le côté de la lèvre inférieur de sa mère) on pourrait déjà essayer sur toi m’man (il lui montre de quoi il parle en mettant un doigt au même endroit sur sa lèvre) Tu veux bien qu’on essaie ? - (Henriette gênée qu’il l’ait vu malgré le maquillage qu’elle a mis pour le dissimuler) Pourquoi pas après tout, mais il va falloir attendre que ça fasse effet non ? - (Marc se rappelant tout ce qui a été raconté sur Florian) Pas sûr que ce soit si long que ça, notre ami est un as pour ce genre de médication. Il ouvre le frigo et tend le pot à Flavien qui en prend une infime noisette au bout d’un de ses doigts et d’un geste doux l’applique sur la lèvre de sa mère qui se laisse faire quelque peu inquiète quand même quant au résultat. Elle ressent un léger chatouillement qui dure quelques brèves secondes puis cela passe et elle ne ressent d’un seul coup plus rien, même plus l’impression de tiraillement que ce genre de bouton fait ressentir à ceux qui ont le malheur d’en avoir régulièrement. Devant la tête ahurie que font les deux garçons, elle va se regarder dans la vitre du micro-ondes et constate éberluée qu’il n’y a plus aucune trace de ce qui encore ce matin lui posait un gros problème esthétique devant la glace de la salle de bains. - (Henriette stupéfaite) Mon Dieu !!! Mais c’est quoi cette pommade ? - (Flavien qui se le demande aussi se veut rassurant) Comme on te l’a dit m’man, c’est un essai expérimental dont il faudra garder le secret avant que notre ami dépose un brevet dessus. Le cri de stupeur poussé par Henriette a été entendu jusque dans la chambre de Ludovic et les deux garçons se regardent se demandant ce qui a bien pu arriver et se précipitent dans la cuisine pour se retrouver nez à nez avec les deux vacanciers. - (Ludovic en criant de joie) « Flav » !!! Marc !!! Youpi !!! Alexie attend de voir leurs réactions car il est bien conscient de son aspect qui a encore empiré depuis leur dernière visite, Marc l’attrape aussitôt dans ses bras et l’embrasse sans s’occuper du reste tant sa joie de le retrouver enfin est grande. Le regard amical de Flavien qui assiste à leurs effusions affectives ne montre lui non plus aucun des rictus dégoûtés qu’il est habitué à voir sur les visages des gens qu’il croise et son cœur se libère de sa gangue d’appréhension qui l’oppressait depuis ce matin à l’idée de les revoir, les larmes s’échappent de ses yeux quand il reste planté devant eux sans pouvoir rien dire. Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020 1ere ANNEE vacances de Pâques : (6/ 20) (Chez les Lemont) Flavien ressent le soulagement de son cousin et ne peut s’empêcher lui aussi d’y aller de sa larme d’émotion, il prend alors la décision de ne pas suivre les conseils de Florian et d’un geste assuré attrape Alexie et le traîne dans la salle de bains sans lui laisser le temps de comprendre ce qui se passe. Marc reste pantois devant le geste presque violent de son ami et regarde Henriette avec inquiétude, celle-ci connaissant bien son grand fils comprend toutes les émotions qu’il vient de ressentir et qui lui ont déclenché cette décision pour le moins brutale. - Il ne supporte pas de voir Alexie se mettre dans un état pareil tu sais !! Alors comme d’habitude il fonce sans réfléchir ni s’expliquer. - (Marc comprend d’un seul coup ce que va faire Flavien et court direct vers la salle de bains où il tambourine à la porte quand il s’aperçoit qu’ils se sont enfermés à l’intérieur) Flavien il ne faut pas faire ça !! Florian nous a fait confiance, Flavien s’il te plaît arrête !! J’en ai autant envie que toi mais pense aux conséquences pour « Flo ». À l’intérieur de la pièce Flavien a déjà débouché le pot et bloqué avec une de ses énormes paluches le visage d’Alexie qui tremble de peur devant cet excès de brutalité qu’il ne comprend pas. Il voit bien les larmes imprégnant le visage de son cousin et entend lui aussi les suppliques de Marc derrière la porte. - Flavien !!! Tu me fais peur !! S’il te plaît, laisse-moi !! D’entendre son cousin lui avouer sa peur et les paroles sensées que n’arrête pas de prononcer Marc lui font lâcher prise et réfléchir sur ce qu’il était en train de faire, il s’assoie alors sur le rebord de la baignoire en baissant piteusement la tête. - (D’une petite voix) Pardonne-moi !!! Je ne supporte pas de te voir aussi malheureux tu comprends ? - (Marc toujours en tapant à la porte) Alexie ouvre !! Le jeune homme machinalement obéit à son ami qui entre aussitôt la porte ouverte et s’aperçoit avec soulagement qu’il n’est pas arrivé trop tard. - S’il te plaît Flavien !! Laisse-nous ce sera mieux comme ça, je vais tout expliquer à « Alex » et nous ferons comme convenu. - (Flavien se lève toujours aussi impressionnant) Pardon !! (Il sort et part dans sa chambre sans plus une parole) Marc attire Alexie contre lui et doucement lui parle, il lui explique tout de A à Z laissant de longs moments de silence pour laisser à son ami le temps de bien comprendre toutes les implications de ses paroles. Celui-ci est perplexe en entendant ce récit qui au début lui paraissait surréaliste, puis petit à petit il se met à espérer que tout cela soit vrai et un grand sourire vient bientôt illuminer son visage ravagé. - Combien de temps il faudra pour que tout redevienne comme avant ? - Pour paraître crédible il faut compter au minimum une semaine voir une semaine et demie. - (En souriant de joie car il s’attendait à beaucoup plus) C’est bien !! Tu sais je ne suis plus à une semaine près et tu seras là pour voir le changement si ça marche. - Oh !!! Mais ne t’inquiète pas pour ça, cela va marcher je te le promets. - On commence quand ? - (Marc le regarde avec tendresse) Maintenant si tu veux ? - (Les yeux brillant de reconnaissance) Et comment que je veux !! Merci pour tout Marc !! - (Ému et tremblant légèrement) Assieds-toi et laisse-moi faire, tu verras ce ne sera pas long. Une fois Alexie installé comme Flavien tout à l’heure sur le rebord de la baignoire, il prend le pot et en sort une belle noisette de produit qu’il applique par petites touches aux endroits les plus atteints, une fois qu’il estime en avoir fait assez pour une première fois et malgré l’envie qu’il a d’en mettre encore plus, il se lave les mains soigneusement et referme le flacon puis se tourne vers Alexie. Son visage s’illumine alors d’une joie pure quand il constate les premiers effets et une grande pensée de remerciement part vers ce petit rouquin qui est devenu son ami malgré tout ce qui les différencie. - (Alexie voit son sourire et son cœur s’emballe) Alors ??? - (Marc lui tend la main et attrape avec une extrême douceur celle de celui qu’il aime et le fait se lever pour se placer près de lui devant la glace) Regarde !! Il ne quitte pas le visage d’Alexie des yeux quand il voit celui-ci jeter un regard vers le miroir et constater la disparition pure et simple des énormes pustules qu’il avait autour des lèvres marquant le début de ce dont il est sûr maintenant. Sa guérison... 1ere ANNEE vacances de Pâques : (7/20) (Chez les Dufour) Carole et Sébastien sont dans la chambre de la jumelle et discutent ferme à savoir si oui ou non il faut qu’ils mettent Sylvain au courant pour Florian. - (Carole) Plus il y aura de personnes au courant et plus il y aura de risques pour « Flo » tu comprends ? - (Sébastien) Mais !! Sylvain ce n’est pas une personne c’est mon copain et je ne me sens pas de lui mentir. - (Carole) Je comprends ça crois-moi mais je trouve qu’il y a déjà beaucoup trop de monde au courant et j’ai peur pour lui. - (Sébastien surpris) En voilà un bien grand mot, peur !! Peur de quoi ? - (Carole) Peur qu’on s’en prenne à lui, le gouvernement, une secte, un taré enfin n’importe qui sachant ce dont il est capable et qui voudrait profiter de lui. - (Sébastien) Tu exagères là !! Faut pas pousser quand même !! C’est à ce moment de la discussion fraternelle qu’arrive Sylvain qui s’inquiète de ne pas les voir redescendre depuis le temps qu’ils sont à l’étage. - Je vous dérange ? - (Sébastien souriant) Non entre !! - Vraiment ? Vous aviez l’air en pleine discussion alors je ne voudrais pas passer pour un enquiquineur. - (Carole amusée) Mais non !! Entre !! Nous parlions de nos amis de fac. - (Sylvain sautant sur l’occasion) Tiens !! Ça tombe bien car justement j’attendais le bon moment pour vous en parler. - (Sébastien lui faisant signe de venir s’asseoir près de lui sur le lit de sa sœur) Ah oui ? Alors vas-y !! Parle !! - (Sylvain venant se serrer tout contre lui) C’est au sujet d’un de vos amis, Florian !! Depuis que je l’ai vu à l’hôpital, j’ai plein de questions qui me trottent dans la tête. - (Carole pas surprise du tout) Quel genre de questions ? - (Sylvain sourit en revoyant le gamin souriant) Déjà il est plutôt mimi non ? (Il prend aussitôt un coup de coude de Sébastien) Aïe !! J’ai rien dit de mal !! Juste qu’il est craquant comme tout. - (Carole amusée) Je dois reconnaître que c’est vrai mais il est déjà en mains alors tu devras te contenter de l’autre zigoto à côté de toi. - (Sylvain faisant le dégoûté) Bah c’est dommage !! Je vais garder ton frère alors !! (Nouveau coup de coude) Aïe !! Mais arrête !! Je plaisantais là !! - (Sébastien) Encore heureux !! Et qu’est-ce que tu voudrais savoir sur « Flo » ? - (Sylvain) J’ai trouvé plutôt bizarre la façon dont les gens du CHU le protègent et puis il se balade partout sans que personne n’y trouve à redire et tiens encore une autre chose étrange !! Le soir de l’opération de Mélanie, je l’ai vu dans l’ascenseur avec une infirmière tout en blanc tous les deux et qui descendaient au sous-sol. Et tu sais aussi bien que moi que c’est là que se trouvent les salles d’opération, alors ? - (Sébastien regarde sa sœur qui hausse les épaules lui donnant par ce geste l’autorisation qu’il attendait pour parler) C’est un peu normal que tu l’aies croisé ce soir-là puisque c’est lui qui a opéré « Mél » (Voyant que son ami ne paraît pas surpris) Hé !! Tu as entendu ce que je viens de dire ? - (Sylvain) Je m’en doutais un peu figure toi, il y avait trop de choses troublantes dans tout ça. Ce que je ne comprends pas c’est comment il a pu faire ça alors qu’on nous a serinés je ne sais combien de fois que c’était très risqué et qu’il n’y avait qu’une petite poignée de toubib capable d’une telle prouesse ? - (Carole) En fait ce n’est pas très compliqué à comprendre, il faut juste te mettre dans la tête qu’on parle de Florian et qu’il est comme ça un point c’est tout. Les explications qui s’ensuivent durent un bon moment et quand enfin Carole et Sébastien ont épuisé tout ce qu’ils connaissent du sujet Florian, c’est un Sylvain complètement dépassé par ce qu’il vient d’entendre qui reste muet devant ses amis. - (Sébastien amusé) Il y a un autre de nos potes de fac sur qui tu te poses des questions ? Vas-y je te promets que ce sera moins long. - (Sylvain revenant de loin dans ses pensées) Hein ?? Heu non merci j’en ai appris assez pour aujourd’hui. Ah oui au fait !! J’étais venu aussi pour vous annoncer la nouvelle !! « Mél » a fait ses premiers pas cet après-midi avec l’aide de Jordan son kiné, il a dit aux parents que ce n’était plus qu’une question de semaines avant qu’elle ne soit remise complètement. Les jumeaux applaudissent de joie et enlacent le jeune homme dont les yeux à la pensée de sa petite sœur qu’il va enfin pouvoir revoir vivre comme avant viennent de s’embuer de larmes de soulagement. - (Sébastien ému de voir son ami aussi retourné) Allez viens avec moi, je crois qu’un gros câlin devrait te remonter le moral. - (Sylvain fortement intéressé par la proposition) Hum !!! Je crois qu’en effet j’en ai bien besoin. - (Carole en riant) Alors là !!! Je ne veux rien savoir moi !! Aller !! Oust !! C’est que je suis encore une jeune fille moi !! 1ere ANNEE vacances de Pâques : (8/20) (Chez les De Bierne) Ils sont tous au lit ce soir-là, le trajet et les retrouvailles avec en prime un bon repas pris tous ensemble sur la terrasse les ont achevés aussi ont-ils décidé d’aller coucher afin d’être frais et dispos pour le lendemain. Au lit oui mais quand à ce qui est d’arriver à trouver le sommeil, c’est une autre paire de manches. Du moins pour les plus jeunes car Maryse et Michel dorment du sommeil du juste sitôt la tête posée sur l’oreiller. Aurélien ne pense qu’à ce baiser d’accueil que lui a donné Chloé ainsi que la soirée passée près d’elle où il a osé lui prendre la main et qu’elle la lui a laissée toute la soirée. Ils se sont donné rendez-vous demain matin pour une promenade dans les environs sous le prétexte fallacieux de lui montrer une certaine ruine magnifique qu’il ne faut pas manquer de visiter. Guillaume commence à trouver le temps long, pas d’être ici bien sûr car il s’y plaît trop mais d’être sans copine et le plus grave sans même connaître une fille qui l’intéresserait. La branlette c’est très bien pense-t-il mais bon !! À un moment il faut bien passer aux choses sérieuses et à bientôt dix-sept ans il estime qu’il est grand temps d’y penser. Damien est excité comme jamais, ça fait déjà deux fois depuis qu’il est arrivé qu’il s’est enfermé dans les toilettes pour se branler. Il n’ose pas trop insister auprès de Florian pour qu’il lui présente le cousin de Thomas de peur d’être pris pour un dépravé mais il cherche un moyen pour y amener la conversation le plus tôt possible. Chloé est dans sa chambre elle aussi avec dans la tête le visage d’Aurélien qui vraiment commence à l’obnubiler de plus en plus, ce beau garçon aux cheveux clairs en brosse lui donne des envies qu’elle n’avait eues jusqu’à présent qu’en pensant à Florian. Elle sourit en voyant son ami heureux avec Thomas et lui souhaite tout le bonheur possible, autant qu’elle se souhaite le même avec « Aurél ». Éric souffre de la solitude, il a passé la soirée à rire avec ses amis et apprécie de plus en plus les Rémois également mais depuis qu’ils ont arrêté lui et « Thom » de se faire plaisir entre eux il broie du noir n’ayant trouvé personne qui lui plaise autant sachant très bien qu’il lui sera difficile de remplacer un garçon aussi beau et gentil que son copain. Lui-même n’est pas mal non plus et certaines qui lui tournent autour disent même à qui veut l’entendre qu’il est super-mignon mais voilà !! Lui les filles ce n’est pas son truc et parmi les garçons qu’il côtoie il n’y en a pas un qui arrive à la cheville de « Thom » ou de « Flo ». Florian sourit au plafond depuis qu’il est couché, bien sûr sa seule pensée va vers le beau blond qui doit dormir à quelques pas d’ici et il crève d’envie d’être contre lui et de dormir dans ses bras. Une idée jaillie soudainement dans sa tête et en retenant une envie de rire, il se lève doucement croyant que Damien et les autres dorment. Bien sûr comme ce n’est pas le cas il voit bientôt trois têtes curieuses se lever vers lui. - (Damien) Où tu vas ? - J’ai envie d’un câlin alors devine ? - (Aurélien amusé) Tu abuses « Flo » on est déjà serré avec Guillaume. - (Guillaume qui commence à rire) Tu n’as qu’à le faire à « Dami » je suis sûr qu’il dira rien, je sais que je te manque mais quand même « Aurél » a raison on risque d’être un peu serré, mais bon !!! Si tu insistes on te fera une petite place - (Mais qu’ils sont con hi ! hi !) Méfiez-vous que je vous prenne au mot les louzeurs !! Vous feriez une drôle de tronche. - (Damien en riant) faites gaffe les gars il en est capable et vous le savez bien - (Aurélien mort de rire) Casse toi vite pervers Thomas lui aussi est énervé, il aurait bien aimé passer ses nuits avec Florian rien que pour sentir son odeur et sa chaleur, et puis ses baisers et aussi ses mains sur son dos et.... Il rit tout seul car il est vraiment en manque et il sent bien que ce n’est pas gagné d’avance pour qu’il s’endorme ce soir malgré que ses yeux soient lourds et qu’il ressente la fatigue lui aussi. Un grattement pas loin de sa fenêtre lui fait dresser l’oreille, il écoute attentivement car il est sûr d’avoir entendu quelque chose. Un nouveau grattement encore plus près lui fait dresser la tête cette fois-ci, il entend un petit miaulement et sourit en pensant à « miquette » sa chatte qui doit être resté dehors et qui gratte à sa fenêtre sachant qu’il va la faire rentrer. Il fait nuit noir aussi il se dirige à tâtons vers celle-ci en entendant toujours les miaous et les grattements de plus en plus fort sur le montant en bois ; il l’ouvre et passe la tête à l’extérieur quand il aperçoit ce qui lui semble être le poil roux d’un chat et comme le sien est blanc il pense tout de suite à un chat de gouttière qui vient chasser par chez lui. Il va pour l’expulser manu militari quand d’un bond celui-ci lui saute dessus et se retrouve sur lui avec un miaou coquin qui lui fou une trouille bleue avant de reconnaître l’ignoble individu qui se marre en restant accrocher à lui comme une sangsue. - Miaou !! Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020 1ere ANNEE vacances de pâques : (12 / 20) (Chez les Louvain) Evelyne revient dans le salon ou son mari prend son café tranquillement après le repas devant le journal téléviser, son grand fils près de lui la tête sur son épaule. - C’était Mathis !! Ils seront là avec Léa en début d’après-midi et ils sont tout contents que tu les aies invités Thomas !! - (Thomas sans bouger sa tête de sûr son père en souriant) Cool !! On va bien s’amuser avec toute la bande et les Rémois. - (Alain qui passe sa main dans les cheveux bouclés de son fils) N’allez pas fatiguer inutilement Maryse et Michel compris ? - Mais non p’pa !! Ne t’inquiète pas pour eux et en plus ils adorent ça d’être entouré par nous tous, tu les verrais !! Pire que nous des fois. - (Alain fait ronronner son fils en lui grattant la tête à l’endroit qu’il sait qu’il apprécie le plus) C’est vrai que pour avoir la santé ils ont la santé mais faites attention quand même. - Promis !! (Thomas sent que son père va enlever sa main) Non p’pa !! Encore s’t’eu plaît !! - (Alain continue en riant) D’accord mais n’en abuse pas et puis tu pourrais demander à Florian maintenant, je suis sûr qu’il te ferait ça très bien. - (Une voix derrière eux les fait sursauter) Mais je lui fais très bien t’inquiète pas sauf que ce n’est pas à cet endroit-là. - (Alain machinalement cherche un autre endroit pour gratter son fils) Ah oui !! C’est par ici ? - Heu non !! Je dirais plus bas, beaucoup plus bas, hi !Hi ! - (Alain comprend d’un coup et se redresse, regarde un Florian tout souriant et fier de lui qui fixe un Thomas rouge tomate et éclate de rire) Décidément tu ne changeras jamais, c’est quoi ce truc que tu trimballes ? - (Amuser je lui tends un paquet somme toute assez lourd emballer dans du papier journal) C’est pour vous, je me suis rappelé un truc d’hier soir alors j’ai pensé que ça devrait vous être utile car c’est sûr avec plus petit ce n’est même pas la peine. Pendant que je donne le paquet à Alain, j’attrape Thomas et commence à repartir avec lui sous le regard déjà amuser d’Evelyne qui s’attend à une grosse connerie de ma part. - (Alain en déballant le paquet découvre un énorme sécateur pour élaguer les arbres) C’est pourquoi faire ? - (Je commence à prendre mes jambes à mon cou tenant toujours fermement « Thom » par la main) C’est pour châtrer le matou d’hier mais faudra déjà l’attraper, hein ? Beau papi !! (Et je termine par un énorme) MIAOU !!! (Puis nous détalons en courant morts de rires). - (Evelyne les larmes aux yeux et entre deux hoquets) Là !! Il t’a bien eu !! Une fois dans la rue et après quelques dizaines de mètres voyant qu’il ne me court pas après, je ralentis et m’arrête laissant à Thomas le temps de s’en remettre. - (Thomas avec encore quelques sursauts de rires) Tu vas finir par les faire mourir à force. - Mais non, je suis sûr qu’ils aiment ça d’ailleurs ta mère se marrait déjà avant même de savoir pourquoi. - Tu vas devoir te méfier pendant quelque temps derrière ça, je suis sûr le connaissant que mon père va te réserver un truc pas chiadé tu verras. - Je sais mais bon !! Ce sera de bonne guerre. - (Il rit une nouvelle fois) T’es con quand même quand tu t’y mets, ou t’as trouvé un engin pareil ? - A la maison !! Grand père l’avait dans sa remise et ne s’en servait plus, si ton père lui ramène je lui conseillerai de s’entraîner sur les pommiers qui en ont bien besoin avant de tenter le diable. - T’es vraiment un cas y a pas à dire mais ne change pas je t’adore trop comme tu es ; on fait quoi maintenant ? - Je n’en sais rien !! (Grand sourire malicieux) Tu n’as pas envie d’un câlin pour que je puisse te gratter derrière la tête même si ce n’est pas la même que ton père ? - Pffftttt !!! Couillon va !!! - Non ? Ne t’as pas envies ? - (Ses yeux s’allument d’excitation) Peut être ce soir si tu es sage. - (M’attendant à tout sauf à sa réponse) C’est vrai ? Je pourrai ? - (Il rosit légèrement et me dit d’une voix timide) Oui !! - (Je saute de joie) Youpi !!! - (Il m’attrape, me soulève et rapidement m’embrasse puis me repose à terre les yeux étincelant) Ce soir !! Mais arrête s’il te plaît (Changeant de sujet) Tient au fait !! J’ai eu Mathis au téléphone, ils arrivent dans l’après-midi et ils sont d’accord pour rester avec nous. - Ça c’est cool !! J’ai hâte de les revoir ses deux là, je sens qu’on va bien s’amuser. - Je n’en doute pas. Tien !! Voilà les frangins qui s’amènent !! - Surtout tu ne dis rien Ok ? - Ok !! Damien les voit lui aussi et reste un moment à les regarder arriver vers eux, il est toujours aussi troublé par la beauté de Thomas et de Florian mais se rappelle très bien de la conversation qu’il a eue avec « Flo » concernant leurs relations et il en a pris le parti, heureux d’être considéré comme un frère par ce garçon dont il sait déjà qu’il ne pourra plus jamais le sortir de sa vie. 1ere ANNEE vacances de pâques : (13 / 20) (Rencontre) Mathis et Léa arrivent à fond la caisse devant chez leur oncle, ils sont passés de l’autre côté de la rue et n’ont donc pas vu les garçons à l’autre bout. Une fois les vélos rangés soigneusement dans le garage, ils entrent et trouvent Alain et Evelyne encore les yeux humides du fou rire qu’ils viennent d’avoir. Mathis amusé se demande ce qu’il se passe et voit l’énorme sécateur que tient encore son oncle dans la main. - Bonjour tonton !! Bonjour tata !! Mais c’est quoi ce truc ? - (Alain qui repart de plus bel) C’est un petit outil que Florian m’a offert pour châtrer un gros matou qui rôde dans la chambre de Thomas. - (Léa amusée) Mais qu’est-ce que c’est encore que cette histoire ? Evelyne leur raconte alors la soirée d’hier en essayant de ne rien oublier malgré les éclats de rire qui entrecoupent ses paroles régulièrement. Elle arrive enfin aux minutes qui précédent leurs arrivées en terminant par : - Il est trop je vous jure !!! - (Léa en pleur) C’est bien du Florian grand cru ça !! - (Mathis dans le même état que sa sœur) Bah !! Tonton !! Il doit se vanter ou alors il a une sacrée paire de coucougnette ce greffier. - (Evelyne faisant semblant d’être choquée) Mathis !! Voyons !!! - (Mathis les yeux larmoyant attrape le sécateur des mains d’Alain et l’ouvre en grand) Eh bien quoi ? Tu as vu l’engin ? - (Léa en suffoquant essayant de parler) C’est …sûr que… pour toi une …. Pince à épiler… suffirait…Hi ! Hi! - (Evelyne) Léa !!! Vous n’allez pas vous y mettre aussi non ? Aller filez !!! Il y en a bien assez d’un comme Florian dans le quartier !! Oust !! +++ Aurélien marche main dans la main avec Chloé qui lui montre les endroits magnifiques qu’elle voulait lui faire visiter, le garçon est sur son nuage et n’entend pas vraiment toutes les explications que la jeune fille met sur chaque monument ou paysage qu’ils ont sous les yeux. Elle finit par s’en rendre compte et sourit gentiment en détaillant le profil du garçon, malgré son âge Aurélien ne fait déjà plus gamin du tout et d’autres jeunes hommes qu’elle connaît bien qu’ils soient plus âgés que lui non pas cette apparence virile qui auréole le visage de son (elle rit en y pensant) futur petit copain. - (Aurélien surprit) Qu’est-ce qu’il y a de drôle ? - Je pensais juste à mon futur petit copain. - (Il sourit) Et ça t’arrive souvent de penser à moi comme ça ? Et d’abord qu’est-ce que j’ai de drôle ? - (Souffler par les paroles du garçon) J’ai bien entendu là « Aurél » ? - (Il la fixe tranquillement sans se démonter) Je crois oui !! À moins que tu aies quelqu’un d’autre en vue mais ça m’étonnerait et puis moi aussi je te vois bien en future petite copine (Il s’approche d’elle nonchalamment et lui enserre gentiment la taille) Et pas si loin dans le futur que ça si tu es d’accord. - (Elle voit en frissonnant à l’avance les lèvres du garçon s’approcher des siennes) Tu entends quoi par-là ? - (Un léger sourire ourle ses lèvres quand elles entrent en contact avec celles de la jeune fille frémissante) Pourquoi pas maintenant ? - (La douceur du souffle du jeune homme sur son visage fait cogner le cœur de Chloé très fort) Pourquoi pas oui !! Leurs lèvres se scellent alors dans un long, très long baiser passionné qui leur font oublier le monde extérieur et le regard amusé ou envieux des promeneurs passant près d’eux. +++ Guillaume voit approcher Mathis et Léa, son regard d’abord juste curieux devient vite ébahi quand il constate avec effarement qu’il voit approcher la copie conforme quelques années plus jeune de Thomas et fait tout de suite le rapprochement avec le fameux Mathis dont leur avait parlé Florian. La jeune fille qui l’accompagne a incontestablement elle aussi un air de famille avec Thomas et tout de suite Guillaume la trouve à son goût mais son extrême timidité envers les filles l’empêche de réfléchir plus loin et lui fait baisser le nez sentant déjà l’appréhension du premier contact. Damien lui ne voit même pas la jeune fille tant il est obnubilé par le garçon qui s’avance avec un grand sourire vers eux, lui aussi pense aussitôt au fameux Mathis que lui a décrit Florian et il ne peut que constater maintenant qu’il est presque à ses côtés l’extrême ressemblance des deux garçons. Les mêmes cheveux blonds bouclés passant par-dessus les oreilles, les yeux bleu ciel très clairs, le sourire aux lèvres charnues et aux dents blanches régulières, le corps fin mais musclé montrant la sportivité des deux garçons, la même peau très claire et le même visage arrondis au nez bien dessiné, et enfin l’allure générale identique pour les deux garçons s’il n’y avait cette différence d’âge et de tailles incontournables, ils passeraient sans aucun doute pour des jumeaux monozygotes. 1ere ANNEE vacances de Pâques : (14 / 20) (Rencontre) Florian et Thomas qui ne les avaient pas vus venir, sont surpris quand ils leur sautent sur le dos ; Léa la plus légère enserre gentiment Florian pendant que Mathis passe sa tête souriante sur l’épaule de son cousin et surprend tout le monde encore une fois pour l’exacte réplique qu’il fait avec lui passant presque pour une hydre bicéphale. Les présentations faites et une fois passée la surprise des ressemblances, toute la bande fait connaissance pour certains ou se raconte les dernières nouvelles pour les autres. Mathis scrute les deux garçons en douce, il les trouve plutôt cool et surtout pas mal du tout. Guillaume avec ses cheveux jusqu’aux épaules donne une impression bohème qui lui plaît bien et le plus jeune aurait plutôt l’air sympa s’il ne le dévisageait pas aussi effrontément ce qui ne lui plaît pas trop. Il comprend l’effet de surprise des gens à chaque fois qu’il est à côté de Thomas, mais il ne faut pas non plus que ça dure une éternité et le garçon en face de lui commence à lui mettre les nerfs sérieusement. Déjà qu’il n’aime pas trop les nouvelles têtes et qu’il n’est pas d’un naturel sociable quand c’est en dehors du contexte familial ou comme Florian, Éric et Chloé des personnes qu’il connaît depuis toujours. Damien est surpris des regards noirs qu’il reçoit maintenant de la part de Mathis car il essaie d’être le plus avenant possible voulant s’en faire un copain et ne comprend absolument pas qu’il en fait trop pour ce garçon très réservé avec les étrangers. Léa s’en rend compte car elle connaît bien son petit frère et trouverait dommage que sur un quiproquo ils n’arrivent pas à s’entendre, et puis le jeune Guillaume attire irrésistiblement son regard et ce ne serait pas le moment d’une dispute entre leurs deux frères pour faire connaissance. Elle profite de toujours être contre son meilleur ami pour lui en parler à l’oreille et mettre un stratagème en place pour vite fait éloigner les deux gamins afin que Florian puisse parler avec Damien. - (J’attrape Mathis mais leur parle à eux deux) Et le petit bonjour aux grands-parents ? - (Léa) Mais c’est vrai !!! Aller vient « Mat » !! En plus ça fait une éternité qu’on n’est pas venu !! Dès qu’ils sont assez loin, j’attrape Damien et je l’entraîne à l’écart des autres pour lui parler. Il est surpris de mon geste mais se laisse emmener sans protester se demandant ce que je lui veux. - Tu t’y prends très mal avec Mathis, je t’avais prévenu qu’il ne se liait pas facilement avec les nouveaux venus. - Mais !! Qu’est-ce que j’ai fait ? - Arrête de le dévisager avec ton sourire d’apprenti dragueur. - Mais !! J’étais juste estomaqué par sa ressemblance avec Thomas c’est tout. - En tous les cas il était prêt à t’envoyer dans tes quinze mètres alors si tu veux un conseil pour avoir une chance qu’il s’intéresse à toi c’est justement de ne pas t’intéresser à lui tu comprends ? - Heu !! Oui mais pourquoi ? - Parce qu’il se protège et il n’a trouvé que cette façon-là. - Putain « Flo » explique-toi, !! Je comprends rien !! - Tu crois quoi toi ? Qu’il n’y a que toi qui le trouves mignon ? Excuse-moi mais si c’est le cas tu te mets le doigt dans l’œil jusqu’au coude garçon. Non il est distant envers les étrangers justement pour éviter qu’on le saoule pour son physique, il est un peu comme nous, tu sais sauf que nous avons d’autres façons instinctives d’éloigner les gêneurs ; lui, c’est de les envoyer directement paître et crois-moi tu as bien failli y passer. - Qu’est-ce que je dois faire alors ? - Tu fais au maximum comme s’il n’existait pas et tu verras que c’est lui qui viendra à toi petit à petit, j’ai bien vu que tu le kiffes (Je souris) Et c’est normal. Je serais mal placé pour te dire le contraire mais il va te falloir être très patient et si tu éprouves quelque chose pour lui crois-moi tu ne seras pas déçu. - (Damien réfléchi) Pas évident ton histoire mais je te promets d’essayer, merci « Flo ». +++ Aurélien aurait fumé une dizaine de pétards qu’il n’aurait pas l’air plus à l’ouest qu’en ce moment à marcher avec Chloé main dans la main sans penser à autre chose qu’à la chance qu’il a d’avoir maintenant cette magnifique jeune fille comme petite amie. Chloé n’arrête pas de le dévisager en souriant car elle se rend bien compte dans quel état leur début de liaison le met et s’en trouve extrêmement flattée venant d’un si beau garçon. Les deux ans passés qu’ils ont d’écart ne se voient quasiment pas et elle en est au même point que lui niveau relation s’étant jusque-là très peu intéressé aux garçons étant obnubilé qu’elle l’était par Florian. +++ Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020 1ere ANNEE vacances de Pâques : (15 / 20) (Chez les Dufour) Mélanie pour la première fois depuis bien longtemps monte dans la voiture avec deux cannes remplaçant l’encombrant fauteuil. Elle est radieuse depuis l’opération car elle est maintenant certaine qu’il n’y a plus beaucoup d’efforts à faire de sa part, quelques semaines tout au plus avant qu’elle puisse reprendre une vie normale. +++ Sébastien et Sylvain profitent de la belle journée de printemps pour passer un bon moment à la piscine, ils barbotent un quart d’heure puis se mettent au soleil et jouent à ce petit jeu pendant une bonne partie de l’après-midi quand ils voient plonger du haut du cinq mètres un gars qui attire forcément leurs regards étant donné la plastique impeccable du garçon. Un plongeon tout en finesse se terminant par une entrée dans l’eau toute en douceur et une réapparition quelques longues secondes plus tard du jeune homme. Il sort de l’eau et se dirige d’un pas souple vers eux, s’arrête quelques mètres avant et s’allonge à même le sol laissant son dos aux muscles saillants à la vue des deux garçons qui ne l’ont pas lâché des yeux depuis son fameux saut. - (Sébastien) Il me semble que je l’ai déjà vu quelque part. - (Sylvain) Pas moi sinon je m’en rappellerais t’as vu la bête ? - (Sébastien) Oh !! Tu me fais quoi là ? - (Sylvain amusé) Je dis juste qu’il est beau mec c’est tout, fais pas ta jalouse non plus. - (Sébastien en souriant) c’est vrai et maintenant que j’y repense, je me rappelle où je l’ai vu. Il est à la fac lui aussi mais en troisième année je crois, en fait je l’avais déjà repéré mais c’est sûr qu’en slip il en jette un max le loulou. - (Sylvain en le regardant à nouveau) Dis ? T’es partant pour qu’on aille le voir ? Il me paraît bien seul et je le sens bien. - (Sébastien fixant son ami) Et après ? - Comment ça après ? - On va le voir pour faire connaissance et admettant qu’il soit réactif et qu’il ait lui aussi envie de nous connaître, je te pose la question. Et après ? - Mais j’en sais rien moi !! Je n’ai pas tant que ça d’amis et quand je vois que quelqu’un me plaît j’essaie de m’en faire un ; après c’est suivant comment les choses évoluent. Ah !! Ok !! Je vois, tu crois que c’est pour le cul ? Mais non !! Il n’y a aucun risque. (Sylvain sourit devant le visage rassuré de son ami) Sauf si !! - (Sébastien redresse les oreilles) Sauf si quoi ? - (Sylvain en riant) Si on en a envie tous les deux. - (Sébastien narquois) Ouah !! Bon !! Déjà faudrait qu’on se décide à aller le voir avant qu’il se barre tu ne crois pas ? - Tu as raison, alors ? On y va ? +++ Jordan n'en revient pas des progrès que réalise chaque jour la jeune fille, il suit méticuleusement le programme indiqué sur le carnet que lui a remis le jeune Florian. Ses recommandations suivent point par point les besoins réels de Mélanie et ce avec une parfaite anticipation n'étant pas là pour les adapter au fur et à mesure qu'elle progresse dans sa thérapie. Son père quand ils ne sont que tous les deux ne tarit pas d'éloge sur les bienfaits que lui ont apporté les massages du petit rouquin qui (Jordan sourit) lui rappelle d'une certaine façon son "Nath" pendant leurs jeunesses. Il sait que son père tiendra sa promesse et ne parlera jamais à d'autres qu'à lui de tout ça. - (Revenant à l'instant présent) C'est très bien mais ça suffit pour aujourd'hui Mélanie, mieux vaut ne pas trop forcer on ne sait jamais. - (Grand sourire de la fillette) Je me sens bien vous savez et ça me fait tellement plaisir de pouvoir enfin tenir debout presque toute seule. - Je te comprends mais ça suffit maintenant et promets-moi de te reposer une fois à la maison. - (Elle fait une petite moue qui le fait sourire) Promis "Dan". - (Il lui fait un bisou sur la joue) Alors à demain pour ta prochaine séance. +++ Julien est allongé seul près de la piscine et regrette que ses amis de fac comme à toutes les vacances soient tous parti(e)s dans leurs familles, lui n'a pas d'ami(e)s sur Reims car ses parents n'ont emménagé ici que depuis deux ans et n'étant pas d'un naturel très liant, il n'a encore rencontré personne avec qui nouer des liens d'amitié. Il aimerait bien pourtant mais il se sait très difficile et les seules personnes l'intéressant suffisamment sont déjà dans un groupe suffisamment étoffé pense-t-il pour qu'il puisse l'intégrer. C'est sûrement sa forte timidité qui lui fait penser ça car en vérité rien ne l'empêcherait au moins d'essayer de nouer un contact avec eux. Le grand blond à la musculature impressionnante et son copain inséparable ont pourtant l'air cool ainsi que les jumeaux et surtout le petit rouquin si marrant que tous au campus aimeraient mieux connaître mais qui les bloque et les intimide tous par ses prouesses et son intelligence hors du commun. Il en est là dans ses pensées quand deux ombres s'interposent entre son corps et le chaud soleil de cet après-midi de printemps, il se retourne pour voir qui cela peut bien être et reconnaît surpris un des deux garçons souriants arrêter près de lui. 1ere ANNEE vacances de Pâques : (16 / 20) (Chez les Lemont) Marc attend avec impatience Aléxie qu'il n'a pas vu depuis plus d'une semaine, celui-ci ne voulant plus lui faire endurer ce qui pour lui aura été la pire des calamités de sa vie. Ils ont profité de cette longue, très longue semaine aux yeux de Marc pour sortir le petit Ludovic qui n'a jamais été aussi heureux que ses derniers jours où il a été dorloté comme jamais par les deux grands. Flavien voulant s'assurer que son cousin respecterait bien sa parole d'y aller progressivement afin de rester crédible sur sa guérison et surtout de respecter la promesse qu'ils ont faite à Florian est passé le voir chaque jour, heureux de retrouver enfin le jeune et beau garçon de ses souvenirs. Il est avec lui ce jour-là quand enfin et après ses deux années de galère plus aucune trace même aussi infime soit elle n'affecte plus son visage et qu'il le voit rayonnant de joie s'admirant dans le miroir. - (Flavien) Mais oui !!! Tu es beau !!! - (Aléxie souriant à son cousin) Tu trouves ? - (Flavien) Je ne suis pas habitué à regarder les mecs mais je sais reconnaître quand même quand j’en vois un beau. - C’est sympa « Flav », depuis le temps que je n’osais plus me regarder tu sais ça fait du bien d’être à nouveau comme tout le monde (Il sourit) Ou presque. - Comment ça presque ? - (En riant) Peut être un peu mieux foutu que la moyenne et d’ailleurs je vais pouvoir en profiter maintenant et j’ai un petit mec en vue qui ne va pas résister bien longtemps. - (Flavien en se raidissant) Ah oui !! - Oh oui !!! En plus il est à croquer (Il termine de s’habiller et enfile une veste foncée qui fait magnifiquement ressortir ses cheveux clairs en brosse et ses yeux gris sur une bouille d’ado très craquant) Bon j’y vais !! J’espère que je vais lui plaire. À plus « Flav » !!! Il sort de chez lui en laissant un Flavien sidéré par ses dernières paroles qui entre dans la cuisine et se retrouve devant sa tante Anne Marie le regard dans le vague. - (Anne Marie) Eh bien Flavien qu’est ce qui se passe donc tu me parais tout bizarre. - C’est Aléxie qui m’a pris de court, il est tellement content d’être guéri qu’il a filé comme un malade sans plus faire attention à moi. - C’est bizarre ça ? Ce n’est pourtant pas dans ses habitudes. Au fait !! Merci pour le produit que vous lui avez ramené, je ne sais pas ce qu’il y a dedans mais dans tous les cas c’est efficace. - Je sais ma tante juste qu’il faut te rappeler de n’en parler à personne parce que c’est encore expérimental. - J’ai bien compris la leçon ne t’inquiète pas. - Dis-moi ? Tu connais ce fameux copain qu’Aléxie est parti voir ? - Un copain ? Non je ne vois pas, pourtant il n’en a plus des masses depuis ses dernières années. - Bah !! Il nous le présentera bien va !! Aller !! Je me sauve rejoindre Marc. À plus tard, bisous. Une fois dans la rue, Flavien rumine. Il pense à Aléxie et son « petit mec en vue » et la colère le gagne jusqu’à exploser en pleine rue, faisant se retourner sur lui les passants alentours. - Putain !!! Le fumier !!! On se casse le cul pour lui redonner une apparence humaine et aussitôt que c’est fait voilà monsieur qui part draguer en nous laissant en plan. Plusieurs personnes s’arrêtent surprises de cet éclat de fureur de la part de ce grand costaud, celui-ci continuant à vociférer de plus bel sans s’occuper du qu’en-dira-t-on. - Enfoiré !! Qu’est-ce que je vais dire à Marc moi ? Excuse-moi « Marco » mais celui que tu croyais être ton ami est parti se draguer un mec parce qu’il s’est vu complètement guéri dans la glace et qu’il s’est trouvé beau mec. Je vais avoir à le ramasser à la petite cuillère c’est sûr. Le connard s’il lui fait ça, je lui éclate la tronche. C’est dans cette humeur de chien qu’il arrive près de chez lui furieux comme pas possible contre son cousin mais surtout appréhendant la conversation qu’il va avoir avec Marc ainsi que les conséquences sur son meilleur ami. Il grimpe les escaliers en bousculant un voisin sans même le voir et s’excuser, devant le palier il s’arrête et respire pour essayer de se calmer. Il préfère attendre avant d’entrer et va s’asseoir sur les marches en espérant de calmer ses nerfs mais sa colère est trop forte et ses yeux s’humidifient de larmes de haine, la haine envers le coup de couteau que vient d’asséner son cousin à l’estime qu’il lui portait. Et eux pauvres couillons qui lui ont amené le remède pour qu’il puisse aller courir tous les minets du coin avec sa gueule d’ange et son corps sans défaut sans plus se préoccuper de ceux qui se croyaient ses amis. Il se relève trouvant qu’il est temps maintenant d’aller annoncer la « bonne » nouvelle à son ami, ouvre la porte d’entrée et pénètre dans le couloir. Il entend des bruits dans la chambre de Ludovic se doutant bien que Marc doit être à jouer avec lui comme à son habitude. Il n’arrive pas à se décider d’entrer et trouve prétexte d’aller se changer avant d’affronter la réalité et voir le visage de Marc à l’annonce qu’il va lui faire. Il entre alors dans sa chambre et stoppe net devant le spectacle sous ses yeux, deux garçons enlacés s’embrassant à pleine bouche qui entendant la porte s’ouvrir se tournent vers lui et sourient pour accueillir le nouvel arrivant. - (Flavien reconnaissant Aléxie comprend d’un coup qu’il s’est monté tout un film) Putain !!! Fumier !!! Tu aurais pu me dire que ton « petit mec » c’était Marc ? - (Aléxie surpris) Mais !! Qui voulais-tu que ce soit d’autre ? 1ere ANNEE vacances de Pâques : (17 / 20) (CHU) Robert laisse sortir en souriant la jeune femme qui avait pris rendez-vous avec lui et referme derrière elle en devenant plus sérieux d’un seul coup et retourne s’asseoir à son bureau en s’essuyant le front. C’est déjà le cinquième entretien du même genre qu’il a avec du personnel de l’hôpital depuis presque deux semaines et toujours pour le même motif, des soins à apporter à des personnes proches en demandant que ce soit l’équipe spéciale à savoir celle de Florian qui s’en occupe. Difficile de refuser pour cet homme intègre qui reconnaît volontiers que si un tel besoin se faisait sentir pour un de ses proches il agirait de la même façon. Cela ne lui pose pas de problèmes en soi, simplement ce bouche-à-oreille lui fait peur car il risque de finir par faire exploser la vérité au grand jour si personne n’y prend garde. Il décroche son téléphone et après quelques secondes d’attentes réussit enfin à avoir son correspondant à l’autre bout du fil. - René, c’est Robert, tu peux venir me voir dans mon bureau - C’est urgent ? Parce que j’ai pas mal à faire ici. - (Robert sourit car il sait que ce qu’il va dire va le faire venir à lui tel une fusée) C‘est au sujet de Florian !!! - J’arrive !! Et voilà !! Il était certain que rien qu’à prononcer le nom du garçon le ferait venir au plus vite, il répète le même scénario plusieurs fois avant de poser le combiné et d’attendre que tout le monde arrive. Une fois que ce fut le cas, il leur demande de s’asseoir et commence à leur résumer son souci. - Messieurs si je vous ai demandé de venir c’est pour prendre conseil auprès de vous car depuis quelque temps des demandes me sont faites, demandes que je trouve fondées mais qui je vous l’avoue risquent d’être de plus en plus nombreuses si nous n’y mettons pas tout de suite des règles. - (René sachant que Florian est concerné comprend très bien la raison de cette réunion) Des demandes de soins sur des proches par l’équipe de « Flo »? J’ai eu moi aussi une de ses demandes de la part d’un infirmier de mon service. Les autres acquiescent eux aussi ayant eu au moins une demande de ce genre également venant d’une personne de leur entourage. - (Denis) Qu’attendez-vous de nous ? - (Robert) Que nous nous mettions d’accord sur une règle simple pour donner ou pas notre accord. - (René) Tu proposes quoi ? - (Robert y ayant suffisamment pensé) Disons en premier que ce soit la famille proche sauf réelle exception et que ce soit également pour une raison valable, pas le bobo ou un soin ne demandant aucune connaissance particulière ou encore qui ne nécessite qu’une pratique bénigne. - (Denis) Tu sais bien que dès que ça touche un proche c’est toujours quelque chose qui fait peur et tu auras du mal à convaincre qui que ce soit que ce n’est pas grave. - (Robert convaincu lui aussi) C’est clair et en plus il faut craindre l’effet boule de neige et « Flo » même s’il est d’une efficacité effarante n’a que deux bras. - (Denis) Je propose que nous retenions en premier les enfants par priorité d’âge et que nous voyions avec Florian de combien de cas il se sent capable de s’occuper chaque semaine, ensuite il ne restera plus qu’à leur faire des recommandations particulières de confidentialité en espérant que ça marche. - (André qui prend la parole pour la première fois) Comment jugerons-nous des cas les plus graves ? Je prends mon service par exemple, en neurologie dès qu’une intervention chirurgicale est nécessaire et bien c’est toujours à très haut risque. - (Robert) Il va de soi que nos priorités iront toujours vers des cas mettant leur processus vital en péril et que ton service fait partie des priorités. Mais il ne faut pas non plus que nous lui demandions de nous remplacer tous vous comprenez ? Et d’ailleurs je tiens !! Non j’exige que vous soyez présent à chaque intervention vous concernant. - (Paul le chef de service cardiologie) Nous ne voulons pas être remplacé mais quand il s’agira de quelqu’un de très proche vous conviendrez comme moi qu’étant donné que le risque zéro n’existe pas il sera quand même plus rassurant pour le patient d’être pris en main par le plus compétant d’entre nous. - (Robert) Vous vous rendez bien compte messieurs que celui que vous jugez le plus compétant d’entre vous n’est non seulement âgé que de dix-sept ans et demi mais en plus reconnu ainsi dans tous nos services ce qui est quand même incroyable. - (René amusé) Et pourtant le fait est que nous parlons bien de lui et que personne ici n’oserait mettre en doute son efficacité et son savoir-faire. Moi-même je mettrais ma vie entre les mains de ce petit gars sans me poser de questions et je crois même que sachant que c’est lui qui interviendra sur ma personne, et bien que j’aurais même le sourire aux lèvres en descendant au bloc. Éclats de rire général dans le bureau. Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020 1ere ANNEE vacances de Pâques : (18 / 20) (Aix en Provence) Alain regarde sa femme et son fils un grand sourire aux lèvres car le jour de la vengeance à sonner et il leur a bien expliqué ce qu’il convenait de faire. Depuis qu’il est arrivé Florian a pris l’habitude chaque soir de rejoindre Thomas « en douce » dans sa chambre en passant par la fenêtre en s’aidant de l’échelle qui traîne en permanence sur le terrain. Alain a donc retiré cette échelle pour la ranger dans l’atelier qu’il a ensuite fermé à clé, maintenant il est plus de vingt-deux heures trente et la fenêtre de la chambre ainsi que toutes celles du rez-de-chaussée et la porte d’entrée sont fermées à double tour et les volets mis. Ils sont tous les trois à attendre les réactions du petit rouquin quand il va se retrouver portes closes sans aucune possibilité de pénétrer dans la maison. Toute la famille est cachée dans le salon à regarder dans le noir par les ouvertures du store de la porte-fenêtre. Thomas grimace car l’idée même si elle peut sembler drôle ne lui plaît pas du tout mais comme son père a insisté lourdement en riant d’avance à la farce qu’il compte faire à son amoureux, il ne dit rien et serre les dents en espérant que tout se passe comme ses parents le souhaitent. Florian arrive en courant comme chaque soir vêtu de son pyjama et d’un bond souple saute au-dessus des troènes pour rejoindre l’échelle qui va le mener auprès de son chéri contre lequel il compte bien se pelotonner toute la nuit. Il est surpris dans un premier temps de ne pas la trouver à sa place habituelle et il fait le tour de la maison s’attendant à la découvrir à un autre endroit quelqu’un l’ayant sans doute utilisée sans la remettre en place dans la journée. Ne la voyant pas, il décide d’essayer une des ouvertures du bas mais bernique !! Elles sont toutes fermées. Il arrive donc au niveau de la porte d’entrée et se décide d’abord timidement de frapper à celle-ci, aucune réponse alors qu’il sait qu’ils sont tous là ne les ayant quittés qu’il y a peu de temps. Il retourne alors au-dessous de la chambre de Thomas et l’appelle tout doucement en y jetant quelques petits cailloux dans les volets. Toujours rien ? Il se redirige, en commençant à se poser un tas de questions, vers la porte d’entrée. +++ La scène vu coté famille Louvain : Ils voient tout ce que tente Florian pour entrer chez eux et ont du mal à rire silencieusement tellement ils le trouvent comique, quand Florian arrive devant la porte d’entrée, il commence timidement à appeler. - Il y a quelqu’un ? Houhou !!! C’est moi Florian !! Quelqu’un peut m’ouvrir s’il vous plaît ? Thomas !! Tu es là ? Ouvre c’est moi !!! (Ils le voient attendre et devenir plus nerveux ce qui déclenche encore plus leur crise de fou rire) Thom !!! C’est « Flo » ouvre moi !! Mais qu’est-ce que j’ai fait enfin ? (Leurs rires commencent à s’arrêter voyant le visage du petit rouquin devenir triste et Thomas se retient de foncer vers lui pour arrêter ce qui commence à ne plus être aussi drôle) C’est….moi….Florian !!! Thomas s’il… te... plaît …ouvre !!! (Ils le voient éclater en sanglots son visage mouillé de larmes dirigé vers eux, Evelyne attrape le bras de son mari le visage devenu tout pâle en le regardant dans les yeux lui signifiant sans aucune parole qu’il est temps d’arrêter mais ils entendent Florian en pleurs les supplier) Vous ne voulez plus de moi c’est ça ?……….. (Ils l’entendent sangloter ce qui leur remue l’estomac) Thomas !!! (Ils l’entendent à nouveau et Thomas devient blanc comme un linge au son de la voix si misérable de son ami) Qu’est-ce que je vous ai faits !!! (Nouveaux sanglots qui les raidissent de honte de jouer un tour aussi pendable au petit garçon en pyjama seul dans la nuit) M’enfin !!!! (Ils le voient baisser la tête et se retourner tristement en larmes et se diriger d’un pas lent et misérable vers le portail et une fois dans la rue, ils le voient s’asseoir et se mettre à pleurer toutes les larmes de son corps, ses épaules tressautant sous les sanglots. D’un commun accord honteux de leur amusement ridicule, ils se précipitent vers l’entrée, ouvrent la porte en grand et courent vers sa silhouette frêle pour le réconforter et lui dire que c’était une farce et qu’ils l’aimaient toujours autant. Quand ils arrivent tout près de lui, ils voient son visage se tourner vers eux !!! +++ La scène vue côté Florian : En passant près du salon il croit entendre un petit rire retenu et il comprend alors qu’il est en train de se faire mettre en boîte par quelqu’un de la famille, voire même par tous. Se doutant bien qui en est l’instigateur, il décide alors de les prendre à leur propre jeu et commence alors à réfléchir quand une idée lui vient qui manque de le faire rire ce qui assurément n’irait pas avec ce qu’il se prépare à faire. Il sait que ça va être très dur pour lui de garder son sérieux mais le fait de leur retourner leur piège l’amuse trop pour qu’il gâche tout en n’arrivant pas à se contenir. Il arrive donc devant la porte d’entrée et commence son cinéma. - Il y a quelqu’un ? Houhou !!! C’est moi Florian !! Quelqu’un peut m’ouvrir s’il vous plaît ? Thomas !! Tu es là ? Ouvre c’est moi !!! (Il attend un peu et recommence en prenant une voix plus stressée) Thom !!! C’est « Flo » ouvre moi !! Mais qu’est-ce que je t’ai fait enfin ? (Il commence à prendre l’air terriblement malheureux) C’est….moi….Florian !!! Thomas !!! S’il…te…plaît…ouvre !!! (Il imite d’une façon fort réaliste trouve-t-il un début de sanglot et pour que tous le voient bien c’est le visage vers le salon qu’il fait son sketch) Vous ne voulez plus de moi c’est ça ?…….. (Sanglots) Thomas !!! (Sanglots) Qu’est-ce que je t’ai fait (Sanglots) m’enfin !!!! (Il baisse la tête et se retourne tristement en larmes puis d’un pas lent repart vers le portail et une fois dans la rue s’assoit en se mettant à rire silencieusement sûr que les soubresauts de ses épaules vue de dos doivent leur donner l’air d’un petit garçon pleurant toutes les larmes de son corps. Il entend alors la porte derrière lui s’ouvrir brusquement et plusieurs personnes se diriger vers lui en courant, quand il les sent assez près de lui il se retourne brusquement mort de rire et se lève d’un bond pour courir vers la porte d’entrée restée ouverte et s’enferme à l’intérieur les laissant dehors en tenue de nuit. Il allume alors la lumière extérieure et enclenche l’alarme qui va, il en est sûr, attirer d’ici peu tout le voisinage. 1ere ANNEE vacances de Pâques : (19 / 20) (Aix en Provence) Florian est blotti tout contre Thomas qui le regarde les yeux embués par la forte émotion qu’il ressent de l’avoir près de lui, il sourit du bon coup qu’il leur a fait tout à l’heure. Une demi-heure à se les geler dehors sous les rires moqueurs de tout le quartier, lui en pyjama à rayure son père en short de nuit et tee-shirt Marsupilami et sa mère en nuisette à petits pois. Heureusement pour elle qu’elle n’avait pas un de ses vêtements de nuit sexy comme elle en porte quelquefois. Le sourire de Thomas ravit Florian qui ne voudrait pas que cette nuit s’arrête tellement il se sent bien dans les bras à la fois doux et rassurant du garçon qui représente la chose la plus importante qu’il ait eue jusqu’à maintenant. Sa main caresse doucement son menton et descend très doucement vers son cou et défait un à un les boutons de sa veste profitant entre chaques pour toucher du bout des doigts sa peau douce et chaude. Thomas frémit à chaque avancée de cette main sur son corps et ses yeux se ferment pour que son esprit soit en entier dans les sensations qu’il ressent. La bouche de Florian suit le même chemin, sa langue humectant sa peau suivie de son souffle lui donnant des picotements de plaisirs et de bien être tel qu’il n’en a jamais connu jusqu’à ce jour. La main est maintenant à la ceinture du pantalon et doucement en appuyant légèrement sur son ventre s’insère à l’intérieur jusqu’à sa toison aussi blonde que sa chevelure et joue avec en dessinant des courbes sur tout le pubis déclenchant une érection phénoménale de Thomas qui vient faire claquer la hampe de son sexe sur le dos de cette main cajoleuse. Les lèvres de Florian arrivent elles aussi à l’échancrure du pantalon et couvrent de baisers le bas du ventre de son ami qui commence à souffler très fort tant l’excitation le gagne. D’habitude le jeune rouquin s’arrête et remonte aussi doucement qu’il en est descendu vers les lèvres charnues et gorgées de sang de son blondinet entièrement en son pouvoir. Cette fois-ci pourtant elles continuent leur descente et en emmenant avec elles le pantalon viennent maintenant et pour la première fois depuis qu’ils sont ensemble embrasser la touffe de poils si doux jusqu’à la base du pénis tendu que sa main soulève en levant celui-ci toujours plaqué contre le dos de celle-ci. C’en est trop pour Thomas qui sent monter dans son corps les pulsations libératrices qu’il tente par tous les moyens de retenir en contractant son sexe ce dont bien entendu se rend compte Florian en le contrant malicieusement par une caresse lente du plat du dos de sa main. Sa bouche descend encore et embrasse et mordille l’entrecuisse imberbe de Thomas faisant le tour de l’objet si dur et si tentant mais n’osant pas encore aller plus loin ne sachant pas les réactions de son ami. Ses lèvres caressent maintenant le petit sac dans lequel deux magnifiques choses ovales remontent et se collent au-dessous du sexe tendu à l’extrême et palpitant de l’envie devenant quasiment irrépressible de lâcher sa semence tellement l’orgasme que Thomas sent monter en lui devient incontrôlable. La langue de Florian donne des petits coups coquins sur les bourses tendues et va aussi laper le point le plus sensible de Thomas commençant à la naissance de celles-ci jusqu’au début du sillon fessier. Un râle rauque accompagné des soubresauts de sa verge turgescente indique à Florian le déclenchement du puissant orgasme qui libère son ami. Les pulsations qu’il ressent sur le dos de sa main qui soulève toujours la hampe à la douceur incomparable lui font un effet tel qu’il sent son sexe s’humidifier également et mouiller son pyjama. La main de Thomas part, quelques instants plus tard, caresser ses cheveux et sa respiration reprend petit à petit un rythme normal jusqu’à ce qu’enfin il commence à bouger et amener son visage près du sien. Le sourire qui illumine son visage donne des frissons à Florian et quand son ami commence sur son corps qu’il avait réussi à calmer pendant cette petite séance de caresses le même petit manège langoureux que lui quelques minutes plus tôt, sa respiration devient haletante et sa peau frémissante en attente des caresses plus poussées qui vont l’emmener lui aussi dans un délire des sens. Thomas est tout aussi doux et caressant que son ami, quand sa main entre dans l’échancrure du pantalon de Florian, elle rencontre elle aussi une petite touffe de poils, roux cette fois-ci et la gratouille doucement recevant aussitôt la visite de la chose tant convoitée qui s’épanouit à nouveau dans une magnifique érection qui laisse comme à chaque fois Thomas pantois par son ampleur. En effet son petit copain est peut-être petit pour l’instant de par la taille mais il en ferait soupirer plus d’un de jalousie quant à son sexe qui doit bien dépasser les dix-neuf centimètres quand il est excité comme ça par son amant adoré. Thomas ne peut résister lui à le prendre en main en le soupesant et en apprécier sa grosseur. Constatant sa raideur sans faille, il tire doucement sur la peau si blanche pour décalotter le magnifique gland d’un rose très clair qui surmonte ce mât de cocagne d’un gros bourgeon turgescent et luisant qu’il s’empresse pour la première fois d’embrasser, sa libido prenant le dessus sur son cerveau. Florian au contact de cette bouche qui couvre son sexe de baisers tremble d’excitation et il a de plus en plus de mal lui aussi à contrôler cette douce chaleur qui lui monte dans les reins et qui le fait grogner sentant bien arriver l’instant ultime où il va se libérer dans un plaisir unique qui déferlera sur tout son corps comme un tsunami de plaisir. Thomas ne se retient plus, tous ses tabous tombent un à un quand il voit le corps magnifique de son ami s’arc-bouter et le gland devenir encore plus énorme. Sa bouche le prend alors doucement et il frissonne du plaisir de sentir cette chair chaude et d’une douceur extraordinaire l’emplir et s’épancher en lui inondant son palais d’une liqueur tiède et crémeuse qu’il avale goulûment trouvant son goût particulièrement divin. 1ere ANNEE vacances de Pâques : (20 / 20) (Orléans) Flavien les attrape tous les deux par la taille en poussant un énorme « ouf » de soulagement, il les soulève comme une plume et les fait tourner jusqu’à ce qu’ils lui demandent d’arrêter commençant à avoir le tournis et à se sentir mal. Il les repose d’un seul coup et s’éloigne d’eux en riant de les voir vaciller comme deux mecs bourrés. - Putain Aléxie qu’est-ce que tu peux être con !!! - (Aléxie amusé) Je me doutais bien quand je t’ai quitté tout à l’heure que quelque chose te turlupinait mais je ne pensais vraiment pas que tu aies pu penser ça de moi. - Bah écoute !! À la façon dont tu as lancé ton « j’ai un petit mec en vue qui ne va pas résister bien longtemps » et bien j’ai vraiment cru que tu nous laissais tomber comme de vieilles chaussettes et j’ai eu mal au ventre pour Marc encore plus que pour moi. - (Marc regardant son grand copain avec une étincelle fraternelle dans le regard) Je ne pensais pas que je comptais autant pour toi, enfin si mais pas à ce point. - (Flavien) Eh bien si comme tu vois tu comptes beaucoup pour moi et l’autre tâche a tout intérêt à ne plus me la refaire celle-là sinon son petit minois d’apollon se transformera vite en bouillie. - (Aléxie en lui tirant la langue) Même pas peur !!! - (Flavien le toisant de haut) Ah non ? Alors attends un peu mon gaillard !! Suis une course-poursuite dans la chambre dont Aléxie ne peut bien sûr pas être le vainqueur et sous les yeux rieurs de Marc, Flavien l’attrape et le ceinture puis le jette comme une minuscule brindille sur le lit et commence à le chatouiller tant et tant qu’Aléxie en perd la respiration. - (Flavien s’arrêtant enfin et riant aux éclats devant le visage rouge vif de son cousin) Alors ? - (Aléxie les yeux luisant de larmes d’avoir trop ri) D’accord !! Pitié !! - (Flavien en se relevant d’un mouvement souple) Au fait « Marco » ? Tu ne m’as pas dit comment tu le trouves maintenant qu’il est vraiment lui-même ? - (Marc rougissant car peu habitué à dévoiler ses sentiments) Mieux que tu me l’avais décrit, c’est moi maintenant qui ne vais plus oser me montrer devant lui. Il est trop top pour moi ton cousin tu sais ? - (Aléxie à ses paroles se relève d’un bond et enlace Marc dans un geste possessif) Si je t’ai choisi, ce n’est pas parce que je me trouvais trop moche pour espérer quelqu’un d’autre mais parce que j’ai craqué sur toi et arrête de te dénigrer !! Même si tu trouves qu’il te manque quelques kilos, tu es super-bien foutu toi aussi et puis si c’est ton poids qui te gêne ou plutôt ton manque de poids et bien je vais te gaver jusqu’à ce que tu aies pris quelques centimètres de muscles, tu verras. - (Flavien convaincu maintenant des réels sentiments d’Aléxie même s’il n’en avait jamais douté avant cet après-midi) Eh bien, c’est pas gagné tu sais ? Il bouffe déjà comme un ogre et ne prend pas un gramme à croire qu’il a un ver solitaire. - (Aléxie sérieux) Votre pote qui fait des miracles n’aurait pas une potion pour ça ? - (Flavien sursaute car il n’y avait pas pensé jusqu’à maintenant) Tiens !! C’est vrai ça !! - (Marc amusé) C’est qu’il serait capable d’y arriver !! Avec lui il faut s’attendre à tout. - (Aléxie curieux) Dites les gars ? Vous ne pourriez pas me le présenter ce Florian ? Déjà pour que je puisse le remercier et puis après tout ce que vous m’en dites je vous avoue qu’il pique ma curiosité. - (Flavien en souriant) Tu ne serais pas déçu du voyage crois-moi. - (Marc en riant) Oh oui !! Tu verrais ton cousin quand il est avec lui il est tout en sucre, un vrai bonbon. Flavien ne répond pas car il sait très bien qu’il y a du vrai dans les dires de Marc, il ne saurait définir ce qui le rend comme ça en présence du gnome mais ce gamin fait ressortir de sa grande carcasse tout en muscle ce qu’il a de plus enfantin et il est toujours en admiration devant ce petit rouquin toujours souriant et à faire le pitre. La porte s’ouvre et Ludovic entre tout pâle en se tenant la tête à deux mains son visage exprimant l’extrême souffrance qu’il ressent en ce moment. - « Flav » ? J’ai trop mal à la tête !! Je ne me sens pas bien !! À peine ses paroles prononcées qu’il s’écroule au sol devant eux et reste sans bouger, Flavien vif comme l’éclair s’agenouille près de lui et le prend dans ses bras et va l’allonger sur le lit lui mettant une main sur son front. - Ludovic tu m’entends ? Le petit bonhomme ne bouge pas mettant aussitôt les trois garçons en panique, Marc court chercher un verre d’eau qu’il tend à Flavien qui aussitôt mouille le front de son petit frère tentant par son geste de le faire revenir à lui. Celui-ci n’ayant aucun mouvement commence à leur faire peur et Flavien ne voulant prendre aucun risque téléphone au SAMU et explique très vite la cause de son appel puis une fois avoir donner tous les renseignements nécessaires à l’autorisation de raccrocher et retourne aussitôt au chevet de son petit frère qui respire mais n’a aucune autre réaction physique. Cinq minutes plus tard les deux frères se retrouvent dans l’ambulance en direction de l’hôpital pendant que Marc tremblant appelle les parents de son ami pour leur demander d’y rejoindre leurs enfants en essayant quand même de ne pas être trop alarmiste. Le médecin qui prend en charge le petit Ludovic ne veut prendre aucun risque et décide immédiatement de lui faire un scanner car l’enfant ne s’est toujours pas réveillé de ce qui ressemble de plus en plus à un coma et il craint une lésion au cerveau. Une heure plus tard il accueille dans son bureau la famille Lemont qui se ronge les sangs en attendant de savoir à quoi s’en tenir. - (Bastien d’une voix tremblante) Alors docteur ? - Votre garçon s’est-il déjà plaint de douleurs à la tête ? - (Bastien) Quelques fois oui !! Nous lui donnions de l’aspirine et cela allait mieux après. - Jamais d’évanouissement comme aujourd’hui ? - Non jamais !! Qu’a-t-il docteur ? - Eh bien le scanner indique une tumeur au cerveau déjà très importante et il va nous falloir l’opérer rapidement car elle appuie maintenant très fortement sur une zone très sensible, nous avons préféré mettre Ludovic dans un coma médicalisé en attendant d’avoir les résultats des autres examens. - (Bastien atterré) C’est si grave que ça ? - (Le médecin avec douceur) Oui c’est très grave et les chances sont très faibles pour que l’opération réussisse, il va vous falloir beaucoup de courage à tous. Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020 1re ANNEE dernier trimestre : (1/ 30) (Thillois) Sébastien prépare ses dossiers pour la reprise des cours profitant d’être seul car Sylvain, Carole et Mélanie sont partis faire un tour dans la campagne pour que la petite fille s’aère, un peu trop prise qu’elle l’est par tous les soins qu’on lui administre et sa rééducation intensive. Sylvain est un garçon heureux comme jamais il ne l’a été, il a le petit ami qu’il souhaitait depuis toujours et leur couple s’accorde on ne peut mieux. Le caractère actif macho de Sylvain et celui passif soumis de Sébastien leur permettent de s’éclater au lit ou ailleurs de façon quasiment idéale. Le reste du temps c’est aussi le bonheur car ils sont raccords sur presque tout ce qui fait le quotidien d’un couple, leurs loisirs, leurs besoins de conversations, leurs goûts communs et partagent également de grands moments de tendresses. En pensant à son homme Sébastien se masse les fesses et sourit car il sait qu’à peine rentrer il va pouvoir assouvir cette démangeaison qu’il a au bas des reins depuis qu’il est seul, apparemment ce n’est pas suffisant pour sa libido car le devant se dresse sans pudeur et l’envie de se masturber que lui envoie son cerveau devient de plus en plus impérieux. Il arrête ce qu’il faisait en soupirant sachant bien qu’il n’arrivera plus à rien tant qu’il ne se sera pas soulagé. Une fois dans la salle de bains, il se déshabille très vite et avant d’attaquer ce pour quoi il est venu, il profite de cet état d’extrême tension pour s’admirer dans le miroir. Le reflet de la glace lui envoie l’image d’un garçon souriant de dix-huit ans blond aux cheveux court presque en brosse et aux yeux bleu le visage fin et légèrement ovale avec les petites oreilles au lobe magnifiquement dessiné et un nez arrondi sur le bout lui donnant un air à la Tom Cruise. Après le visage son regard part le long de son corps, ses un mètre soixante-quinze lui vont bien et ses cinquante-cinq kilos lui donnent juste ce qu’il faut de muscle pour être des plus appétissants. Le corps entièrement imberbe de nature à part aux aisselles et au pubis qui en ce moment est surmonté d’une érection qu’il ne contrôle pas et qui amène ses dix-sept centimètres plutôt fin devant son nombril le gland ne demandant qu’à sortir de sa gaine de chair rose qu’il prend en main avec un soupir de satisfaction. Pendant qu’il se fait sa petite affaire, ses pensées vont bien sûr vers son chéri et il se masturbe les yeux fermés en ayant devant lui l’image de son homme nu. Penser à ce grand brun qui a le même âge que lui d’un mètre quatre-vingt aux cheveux coupés court tout en arrière et aux yeux d’un vert si profond qui lui donne un frisson qui lui traverse la colonne vertébrale du bas vers le haut. Il continue mentalement et toujours en s’astiquant de plus en plus vigoureusement le sexe décalotté d’où perlent les gouttes d’excitation qui s’échappent de son méat gonflé au maximum, les soixante-cinq kilos de Sylvain lui donnent une apparence mince et sa peau mate ornée d’une fine ligne de poils partant de son sexe et remontant vers sa poitrine sans s’étaler sur son ventre ou son torse qui reste imberbe lui plaît au plus haut point. Les sensations du plaisir dont il s’adonne commencent à lui donner chaud partout et pour se terminer dans un orgasme fort il met l’image du sexe trapu et épais qui avec l'aide des dix-huit centimètres dont il est pourvu le font grimper au ciel à chaque fois qu’il se fait prendre bien à fond et qu’il se sent "chienne" entre les bras de son "maître". Cette pensée lui déclenche l’orgasme et ce sont les jambes tremblantes de plaisir qu’il envoie sa gourme dans le lavabo en giclées brèves mais d’une pression tel qu’il en atteint sans problème le mitigeur et le carrelage derrière celui-ci. Il essuie toutes traces de son petit plaisir solitaire et s’en retourne terminer ce pourquoi il était resté à la maison avant qu’ils ne reviennent, que son envie jamais satisfaite ne le reprenne et qu’il n’aille exciter son compagnon pour rassasier cette fois-ci l’autre côté de sa personne tout aussi gourmande que la partie face qui déjà rien qu’à cette pensée recommence à donner des signes de redressement. Le bruit de voix à l’extérieur active encore plus son envie de se faire prendre et quand la porte d’entrée s’ouvre il ne peut s’empêcher en les regardant entrer de se mordiller avidement les lèvres en fixant dans les yeux son compagnon qui en reconnaît les signes et sourit à la pensée de l’envie toujours présente de son ami dès qu’ils se retrouvent après s’être quitté même simplement quelques heures comme c’est le cas en ce moment. Un signe impérieux de la tête lui montrant l’étage et les yeux de Sébastien se baissent serviles pour exécuter au plus vite les instructions de celui qui à ce moment-là n’est plus que le maître à satisfaire au mieux. Il ne demande donc pas son reste et monte à l’étage, entre dans la chambre se déshabille entièrement et se positionne à quatre pattes sur le lit les reins cambrés le ventre touchant presque le matelas et les deux mains écartant au maximum ses fesses dans l’attente de la saillie qui va le faire monter comme à chaque fois au septième ciel. Sylvain lui laisse le temps en montant lentement les escaliers, sa matraque épaisse gonflant déjà son slip rien qu’à la pensée de son soumis l’attendant pour se faire investir. Il entre dans la chambre sans une parole la tête pleine de la vue des plus excitante qu’il a en face de lui, se déshabille entièrement et sans plus de préliminaire entre à fond d’un coup sec presque violent dans le fondement de Sébastien qui en pousse un énorme « Han !! » de bonheur. 1ere ANNEE dernier trimestre : (2/ 30) (Dernier jour à Aix) Les valises et les sacs à dos sont prêts, il ne reste plus que quelques heures pour tous d’être ensemble jusqu’aux prochaines vacances qu’ils ont chargé Chloé, Éric et Thomas d’organiser. Ils en ont pas mal discuté et aimeraient tous se retrouver dans un camping du côté d’Arcachon et de la dune du Pilat, les cousins de Thomas promettant de faire tous leurs possibles pour convaincre leurs parents pour qu'ils donnent leurs accords afin de pouvoir les y rejoindre. Florian est dans le salon seul avec ses grands-parents, assis dans le canapé entre eux deux et profite un maximum de la dernière occasion avant longtemps de leur faire un « super câlin » comme il dit, câlin qui consiste à les gaver de baisers jusqu’à ce que même eux qui en sont pourtant très friands lui disent en riant d’arrêter. - (Michel) Je vous ai entendus parler des vacances d’été, ça te plairait beaucoup à ce que je vois ? - Oh !! Oui grand père !! Mais je ne sais pas si c’est très raisonnable. - (Maryse surprise) Comment ça ? - Eh bien oui quoi !! Vous me payez déjà tout et je ne veux pas que vous vous priviez pour moi. - (Michel sentant que c’est le moment de mettre certaines choses au point, ne s'en étant pas senti le courage aux dernières vacances) Ecoute « Flo » je ne sais pas qui a pu te mettre dans la tête que nous n’avions pas les moyens de subvenir à tes besoins mais je te rassure nous le pouvons parfaitement et sans nous priver alors arrête de te faire du mauvais sang et profite de ta jeunesse sans penser à toutes ses histoires d’argent. - (Maryse) Nous avons une très bonne retraite et tu n’as pas à t’en faire, en plus avec tout l’argent que nous avons mis de côté pour toi il y a largement pour te payer tout ce que tu as envie alors n’hésite surtout pas à nous en parler si tu as besoin de quelque chose dont nous ne pensons pas. - (Je ris et me lève amusé) Alors faudra peut-être penser à me rhabiller parce que je n’ai plus que des pantacourts maintenant, on dirait bien que j’ai grandi ses derniers mois. - (Maryse regardant le pantalon de son petit-fils lui arrivant au-dessus des chevilles ne peut s’empêcher de rire) C’est vrai maintenant que tu nous le dis Hi ! Hi ! - (Michel amusé lui aussi mais surtout ému de savoir que s’il n’avait pas abordé le sujet Florian serait resté il en est sûr comme ça jusqu’à l’automne) Sers toi de ta carte bancaire et n’oublie pas qu’il n’y a aucun souci d’argent dans notre famille. - (Je reste quand même sceptique craignant qu’ils disent ça pour me faire plaisir) Vous êtes sûr hein ? - (Maryse sérieuse) Mais oui mon chéri sinon nous te l’aurions dit, tu sais bien que nous ne sommes pas comme ça. - Entendu alors !! J’irais me racheter un ou deux pantalons quand je serais rentré à Reims. - (Maryse amusée) Et profite en pour des sous-vêtements et des pulls, enfin tout ce qu’il te faut et je vais téléphoner à Annie pour qu’elle s’occupe de ça avec toi parce que je te connais. - (Michel) Quant aux vacances d’été ne te fais aucun souci nous sommes d’accord pour que tu y ailles avec tes amis. - (Je saute de joie) Merci !! Vous êtes trop super avec moi, toujours !! - (Maryse émue) Nous t’aimons Florian, tu es notre seule famille. - (En riant) Il y a Thomas maintenant (Je me reprends) En fait non, il y a toujours eu Thomas. - (Michel souriant) En parlant de lui j’espère que tu as pris le temps de lui parler de toi ? - (Etonné) Comment ça ? - (Michel stupéfait) Où as-tu la tête mon garçon, presque tous tes amis connaissent ce don que tu as sauf celui avec qui tu veux passer ta vie, tu trouves ça normal ? - Je sais mais c’est ce que je me dis quand il n’est pas là mais dès qu’il est près de moi j’oublie à chaque fois, sans doute parce que je trouve trop d’autres sujets de conversations avec lui. Mais je vous jure que ce n’est pas volontaire, vous me croyez j’espère ? - (Maryse) Bien sûr mon chéri mais puisque nous en parlons je t’en prie, dis-lui avant de partir. Tu ne sais pas comment il le prendrait s’il l’apprenait par quelqu’un d’autre ou même par hasard. - (Michel) Moi à sa place je ne le prendrais pas très bien je pense, alors ta grand-mère a raison, parle-lui en avant de partir. - (Je me rends bien compte qu’ils ont raison et que ce ne serait pas cool qu’il apprenne ça par quelqu’un d’autre) Entendu !! J’y vais, bisous. Je fonce alors comme un dératé chez mon grand « petit ami » et entre en trombe dans la cuisine où ils sont tous là en pleine discussion familiale. Ils sursautent en me voyant arriver et leurs yeux deviennent interrogatifs, curieux devant mon empressement. - J’ai quelque chose à vous dire. - (Alain s’attendant au pire) Aïe !! - Non !! Sérieux !! C’est un truc sur moi que j’ai complètement zappé malgré les nombreuses fois où je devais vous en parler. - (Evelyne surprise) Ah bon ? Comment ça ? - (Je regarde Thomas en souriant) Juste que quand je suis près du grand gugusse je pense à autre chose et après quand ça me revient et bien c’est trop tard, je suis à des kilomètres et je me dis que ce sera pour la prochaine fois. - (Alain toujours pas convaincu de mon sérieux) Comment ça, tu penses à autre chose (Il voit mon sourire) C'est rien!!! Je n'ai rien dit !!! Laisse tomber, il y a des enfants ici alors je ne préfère pas savoir. - (Mathis en riant) Tu pousses un peu tonton !! On est plus des gosses. - (Léa regardant son petit frère) Pour moi je suis d’accord mais toi ? Parfois je me le demande. - (Thomas préfèrent calmer le jeu) Alors c’est quoi ton secret ? - J’ai un « don » - (Alain mort de rire) Mais ça Florian on le savait déjà !! 1ere ANNEE dernier trimestre : (3/ 30) (Dernier jour à Aix) - (Etonné) Ah oui ? Vraiment ? - (Alain devant mon étonnement se déchaîne encore plus et fini par en faire rire les autres tellement le sien est communicatif) Nous le savions tous que tu avais un « don », celui de faire des farces pendables à tout le monde sans que jamais cela ne te retombe dessus, crois-moi ça, c’est un sacré « don ». - (Amusé car en y réfléchissant bien je me dis qu’il a raison aussi la dessus) Alors j’ai deux « dons » dont un que vous connaissez pour l’avoir subi tant de fois. - (Evelyne amusée) J’espère que tu continueras sinon on va s’ennuyer. - (Thomas plus pragmatique car il voit bien mon sérieux) Et l’autre alors ? C’est quoi ? - Celui de guérir !!! - (Alain redevenant soudainement sérieux) Explique toi s’il te plaît. - En fait il est en plusieurs parties, la plus crédible aux yeux de tout le monde ce sont mes facultés d’opérer et de soigner les gens avec mes mains et mon cerveau (Je leur explique pendant un bon quart d’heure les deux derniers trimestres en fac et mes interventions chirurgicales au CHU. - (Evelyne n’en croyant pas ses oreilles) Je sais que tu n’es pas un menteur « Flo » mais ce que tu viens de nous raconter est très difficile à croire tu t’en rends compte ? - Je m’en doute bien mais je vous assure que c’est la vérité, si vous avez du mal à me croire qu’est-ce que ça va être pour la suite !! - (Thomas qui me croit sur parole) Je n’ai jamais douté de toi tu sais alors continue, quelles sont les autres parties de ce « don » ? - J’ai également la faculté de me guérir tout seul (Je leur raconte l’histoire de l’accident et voyant que mon récit passe encore plus mal que le précédent) Mais là je peux vous le prouver facilement. Devant leurs airs incrédules, je fais comme avec la famille Viala. J’ouvre un tiroir et en sors un couteau très aiguisé et sans leur laisser le temps d’intervenir je m’entaille une nouvelle fois le bras au-dessus de l’évier et devant leurs têtes horrifiées par mon geste. - Approchez et regardez bien !! Comme l’autre fois à l’hôpital, mon sang s‘arrête très vite de couler. Je passe mon bras à l’eau pour bien montrer l’entaille profonde et je les laisse assister les yeux ébahis, à la fermeture rapide de la plaie qui au bout de quelques minutes ne laisse plus rien paraître de mon geste de tout à l’heure. - (Evelyne stupéfaite comme les autres d’ailleurs) Mon Dieu !! Comment est-ce possible ? - (Léa les yeux ronds) C’est de la science-fiction !! - (Alain qui doit bien reconnaître ce que ses yeux ont vu) Comment tu fais ? - Je n’en sais absolument rien, c’est Philippe en septembre qui m’a ouvert les yeux sur ce truc. Il se demandait pourquoi mes grands-parents étaient aussi alertes à leurs âges alors qu’avant mon arrivée chez eux ils étaient très affaiblis. - (Evelyne qui se rappelle) C’est vrai je m’en souviens, ta grand-mère avait de graves problèmes de hanche et marchait difficilement et ton grand-père était très usé par son ancien métier. Mais alors si je comprends bien ce que tu dis, ce serait grâce à toi s’ils sont comme ça maintenant ? - Oui et vous aussi ainsi que d’autres dans le quartier. C’est la dernière partie de ce que je voulais vous dire. - (Alain stupéfait) Nous aussi ? - (Thomas repense aux questions que lui a posées Annie la première fois qu’il l’a rencontrée) C’est pour ça que nous ne sommes jamais malades ? - Et oui !!! Et aussi grâce à ça que toi ou Mathis avez une peau de pêche sans boutons ou autres trucs du genre. - (Mathis surpris qu’on parle de lui) Qu’est-ce que j’ai à voir dans tout ça moi ? C’est vrai que je ne me rappelle pas avoir été malade ni Léa d’ailleurs !! Comment tu as fait ça ? - En vous faisant la bise à chaque fois que je vous voyais tout simplement, et c’est pareil pour Éric ses parents ainsi que Chloé et les siens plus quelques voisins qui ont été toujours sympas avec moi. - (Evelyne incrédule) La bise ? Juste le fait de nous embrasser ? - En fait c’est plutôt ma salive et sans doute un de ses composants qui a fait tout le travail, vous voulez que je vous montre ? (Devant la tête qu’ils font je ne doute pas un instant qu’ils en ont plus qu’envie) Très bien !! Lequel d’entre vous a une cicatrice ou un truc qui le gêne ? (Voyant que personne ne dit rien) Je m’en doutais !! (Je reprends le couteau) Mathis !! Donne-moi ta main !! - (La peur se lit sur son visage) Hé !! Pourquoi moi ? - C’était au hasard !! Quelqu’un d’autre alors ? Faites-moi confiance si je vous dis que vous ne risquez rien. - (Thomas en remontant sa manche) Vas-y « Flo » je sais très bien que tu ne me ferais rien de mal. - (J’hésite car faire du mal même si c’est juste pour une démonstration à mon chéri ne me dit pas vraiment) Tu es sûr ? - (Comprenant mon dilemme, Thomas me sourit et me prend le couteau des mains puis d’un geste sûr sans hésiter un seul instant, il s’entaille légèrement l’avant-bras se faisant une coupure qui aussitôt fait sortir son sang) Aller !! Un bisou maintenant !! Comme je l’ai fait pour moi juste avant, je nettoie son bras sous le jet d’eau de l’évier et y laisse tomber une grosse goutte de salive. Le même phénomène recommence et ils observent tous la petite cicatrice qui se referme en très peu de temps laissant son bras sans aucune trace quelques minutes plus tard. - Là !! Vous voyez !! Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020 1ere ANNEE dernier trimestre : (4/ 30) (retour à Reims) Nous sommes assis deux par deux les uns en face des autres dans le compartiment du train qui nous ramène à la maison, en pleine conversation sur nos projets de vacances. - (Aurélien) Vivement juillet les gars, j’ai hâte de faire la crêpe sur la plage. - (Guillaume amusé) Dis plutôt que c’est l’envie d’avoir ta Chloé à côté de toi. - (Aurélien en lui faisant un clin d’œil) Tu peux parler beau merle. - (Damien) Il n’y aurait pas une certaine Léa qui t’inspirerait également « Guigui » ? - (Guillaume en souriant de toutes ses dents) Je pense oui, elle est trop mignonne et puis je crois qu’elle m’aime bien elle aussi - (Damien un peu triste sur ce coup-là et oubliant complètement que son grand frère est avec eux) J’ai vu oui, c’est sûr qu’elle en pince pour toi aussi. Tu as de la chance parce que moi avec Mathis c’est pas gagné, c’est juste s’il m’adresse la parole pourtant je fais comme tu m’as dit « Flo », j’essaie de faire comme s’il n’existait pas mais c’est trop dur tu sais. - (Je vois le regard en bille de loto que fait « Aurel » en écoutant son petit frère) Hum !! - (Damien qui ne comprend pas) En tous cas tu avais raison « Flo », c’est tout le portrait craché de « Thom » à croire qu’ils sont frangins ses deux là. Il est super-craquant et j’ai trop envie qu’on soit ensemble un jour, tu crois que j’ai vraiment une chance ? - (Je lui fais des gros yeux en donnant des coups de tête vers son frère) Hum !!! - (Damien comprend enfin et devient tout pâle) Oh non !!! (Il cache son visage dans ses mains et ne dit plus rien) - (Aurélien regarde son petit frère en souriant, lentement il se lève et s’approche de lui puis d’une voix posée en lui soulevant la tête avec douceur pour le fixer dans les yeux) Alors petit frère ? Tu croyais que je ne m’étais aperçu de rien ? J’ai juste été surpris de la façon dont tu as abordé le sujet tout à l’heure mais ton petit manège avec Mathis n’a échappé à personne ou tout au moins pas à moi, (Il regarde Guillaume et Florian) je suis quand même un peu triste d’avoir été mis sur la touche comme si je n’étais rien pour vous. (Il sort du compartiment et reste debout dans le couloir le nez à la vitre) - (Je n’aime pas ça du tout, j’aurais et de loin préféré qu’il nous fasse un scandale plutôt que de nous tourner le dos comme ça après juste quelques paroles de reproches) « Dami » !! Va lui parler, ne le laisse pas comme ça, tu vois bien qu’il se sent exclu de notre groupe et je n’aime pas ça du tout. Damien regarde son frère un moment avant de se décider enfin à aller le rejoindre dans le couloir, il arrive doucement derrière lui et l’enlace puis pose sa tête contre son dos et lui parle tout bas. Cinq bonnes minutes se passent avant qu’il ne se détache de lui et qu’Aurélien se retourne en passant rapidement sa manche sous ses yeux pour y essuyer les larmes qui en coulaient. Nous nous regardons avec Guillaume le cœur serré comprenant l’état de tristesse que ressent Aurélien par notre faute et quand sans oser nous regarder il revient s’asseoir à sa place, nous lui prenons la main en la lui serrant amicalement. - (Guillaume la voix rauque) Pardon « Aurel » nous ne voulions pas t’exclure tu sais ? Juste que pour nous c’était des trucs de gosses qui ne t’auraient pas intéressé. - (Je vois qu’il n’est pas convaincu) Nous essayons de copier sur toi tu sais, pour nous tu es notre modèle alors c’est clair qu’on te cache des trucs pour ne pas passer pour des blaireaux devant toi mais ce n’est sûrement pas dans le but de t’exclure de quoi que ce soit. Bien au contraire. - (Aurélien relève la tête et nous scrute un moment, voyant nos visages anxieux attendant qu’il parle il finit par nous accorder un sourire timide) C’est vrai ? - (Je lui rends son sourire) Bien sûr que c’est vrai !! - (Guillaume en soupirant de soulagement) Alors tu ne nous en veux plus ? - (Aurélien) Si quand même mais ça devrait passer, promettez-moi de ne plus recommencer et ça devrait aller. - (Guillaume amusé) Tu veux vraiment participer à tous nos trucs ? - (Aurélien en souriant) Hé !! Je ne suis pas si vieux que ça non plus alors oui ce serait cool de votre part de ne plus me laisser à la ramasse quand vous êtes ensemble. - (Damien l’air de rien) Ce soir tu vas nous rejoindre dans la chambre de Guillaume et Florian alors ? - (Aurélien voit mon sourire) Pourquoi pas mais vous y faites quoi ? - (Guillaume attendant la réponse de son petit frère) Oui « Dami » comment tu vas lui expliquer ça ? Je suis curieux d’entendre ta version. - (Damien en riant soulagé de voir que tout baigne à nouveau entre eux) Je vais te dire ça à la méthode Florian !! On se branle tous les soirs ensemble !! Et voilà !! C’est dit. - (Je vois la tête d’« Aurel » et je ne peux m’empêcher de rire) Faudrait savoir ce que tu veux aussi ? Et puis Damien abuse un peu quand il se met dans le lot, ça ne lui est juste arrivé que quelques fois de participer. - (Guillaume en se moquant de son plus jeune frère) Tu connaîtras « coquillette man » comme ça. - (Aurélien amusé mais légèrement choqué quand même) Bon !! Eh bien on verra !! Mais c’est plutôt spécial votre truc non ? - (Guillaume étonné) Pourquoi ça ne t’arrive jamais de le faire toi ? - (Aurélien) Si bien sûr mais je le fais dans ma chambre moi - (Guillaume en me regardant) Nous aussi hein « Flo » ? - Oui nous aussi c’est comme toi - (Aurélien amusé) Et l’autre nain ? Il est arrivé comment ? - (Guillaume en riant) Par le trou de la serrure (Il lui raconte en deux mots) Et je ne serais pas étonné qu’il en est fait autant avec toi. - (Aurélien voyant Damien rougir jusqu’aux oreilles) Eh bien c’est du propre !!! J’espère que tu t’es bien rincé l’œil ? Le prochain coup si tu vois mal il suffira de gratter à la porte et je me rapprocherais pour que tu puisses mieux te rincer l'œil d’accord ? - (Damien ne comprenant pas la boutade répond sans réfléchir) D’accord !!! Merci « Aurel » 1ere ANNEE dernier trimestre : (5/ 30) (Chez les Viala) Annie est au téléphone l’air grave quand Frédéric rentre à la maison, il s’approche d’elle et essaie de suivre la conversation. - (Annie) Bien sûr dès qu’il rentre je lui demande d’appeler, je vais également en parler avec mon mari qui vient de rentrer et nous vous donnerons des nouvelles au plus vite - ……………… - Oui j’ai bien noté !! Allons calmez-vous !! Florian ne devrait plus tarder et il rappellera, ne laissez pas vos parents tout seuls ils ont besoin de vous. - ……………….. - Entendu à tout à l’heure. Elle raccroche et soupir un grand coup. - Il ne manquait plus que ça !! - Qu’est-ce qu’il se passe chérie ? - Il se passe que c’est la cata !!! Flavien l’ami de Florian vient d’appeler et c’est pas joyeux chez eux c’est le moins qu’on puisse dire. Son petit frère est dans le coma et apparemment il n’a que très peu de chances de s’en sortir, une tumeur au cerveau si j’ai bien tout compris. - Aïe !!! Tu as le nom de l’hôpital où il est ? Et celui du médecin qui s’occupe de lui ? - Oui tiens !!! Justement je venais de tout noter !! Tu crois que….. - On va voir ça !! Si Florian arrive je suis dans mon bureau, j’ai quelques coups de fil à passer. Frédéric referme la porte de son bureau et va s’asseoir à son fauteuil, il réfléchit quelques minutes puis en soupirant se décide à passer plusieurs coups de fil. Le premier à son patron, le second à Maxime un des infirmiers de l’équipe à Florian pour qu’il prévienne les autres, André son collègue chef du service neurologie et enfin au patron de l’établissement où est hospitalisé le petit garçon. Rendez-vous est donné pour le lendemain matin au CHU de Reims où l’enfant devrait être redirigé le soir même par hélicoptère. Le responsable du CHU d’Orléans trop content de renvoyer la patate chaude à ses collègues de Reims, et ceux-ci satisfait que cela se passe chez eux car ils ne voyaient pas trop comment procéder dans le cas contraire. André vient de recevoir le dossier médical de l’enfant et soupire car pour lui le cas est désespéré, la tumeur est beaucoup trop importante et les dégâts collatéraux à l’opération risquent d’être encore plus graves que la tumeur par elle-même. La trépanation lui paraît inévitable connaissant bien le pourcentage de réussite sur ce genre d’intervention il est curieux de voir ce qui va se passer le lendemain avec Florian, ne doutant pas un instant qu’il soit le plus apte à la réussite de l’opération il a hâte de voir ça et se sent fébrile comme à ses débuts. *** Flavien et Marc sont en route pour Reims accompagnés des parents, le véhicule file sur l’autoroute à bonne allure et ils pensent arriver suffisamment tôt en cette fin d’après-midi pour discuter avec le chirurgien qu’ils ont eu au téléphone et qui avec maestria a tout organisé en un temps record. *** Les garçons entrent dans l’appartement et sont surpris de l’accueil des parents loin d’être comme ils s’y attendaient. La mine sérieuse voir attristée qu’ils affichent en remplacement du sourire habituel les stoppe nets dans leurs élans de joies de les revoir. Malgré tout ils affichent un léger sourire et après les embrassades de rigueur, ils leur demandent de venir au salon afin de leur parler des appels qu’ils ont eus pour Florian dans la journée. - (Frédéric) Florian ! C’est au sujet de ton ami Flavien, il est complètement affolé suite à l’hospitalisation de son jeune frère - C’est grave ? - Pour qu’il t’appelle je pense que tu te doutes bien que oui, en fait l’enfant a fait un coma presque dans les bras de son frère et les examens ne sont pas très rassurants pour ne pas dire catastrophique. - Tu as prévu quoi ? (J’arrive à sourire) Te connaissant je ne pense pas que tu es resté sans rien faire depuis tout ce temps. - Exact !! J’ai tout organisé pour demain matin, il faut juste qu’on passe ce soir voir Denis et le gosse qui ne devrait plus tarder à arriver. - Tu as eu « Max » ? - Oui il doit rappeler dès qu’il a prévenu les autres. - (Guillaume qui comme ses frères écoute la conversation) Flavien c’est l’armoire à glace qui est avec toi en fac ? - Oui c’est bien lui et le connaissant j’imagine dans l’état où il doit être mais c’est normal aussi ce serait un d’entre nous tu imagines un peu ? - (Guillaume sérieux) Je n’ose même pas y penser. - (Frédéric en regardant l’heure) On y va « Flo » ? Si tu ne veux pas rentrer trop tard, tu dois être déjà assez crevé de ta journée non ? - Bah !!! Ça va, allons-y !! 1ere ANNEE dernier trimestre : (6/ 30) (CHU) L’hélicoptère arrive les brancardiers attendant au pied de la piste, l’enfant inconscient est transporté rapidement en chambre où il est aussitôt connecté aux moniteurs de surveillance. André arrive rapidement et ausculte l’enfant puis donne ses instructions pour des examens approfondis que son équipe s’empresse d’en exécuter les consignes sachant déjà par le téléphone arabe que le petit garçon a quelque chose à voir avec Florian. Celui-ci arrive avec Frédéric dans le grand hall principal aussitôt accueillit par de grands sourires dès qu’il croise un employé de l’établissement. Des murmures un peu partout vont bon train, tous sur le même thème, la chance du petit bonhomme d’être pris en charge par le jeune garçon. Arrivé dans le bureau d’André, ils ne perdent pas de temps et préparent l’intervention de Ludovic en se servant du dossier médical qui l’a suivi depuis Orléans et des résultats d’examens qui arrivent petit à petit amener avec diligence par l’équipe de neurologie. - (Bouleversé par l’examen du dossier) Quel est l’imbécile qui l’a traité jusque-là ? Ludovic était déjà en coma avancé, il n’était pas nécessaire de lui injecter tous ses produits pour l’y maintenir !!! - (André) Ils n’ont sûrement pas voulu prendre de risques - (J’écris vite fait sur une feuille du calepin qui ne me quitte jamais et la donne à un des assistants d’André) Tiens !!! Il faut lui mettre une poche en goutte à goutte avec ses produits afin de le débarrasser de tout ça. Le garçon ne demande même pas l’accord de son responsable et quitte aussitôt le bureau, Frédéric est toujours dans la lecture des résultats d’examens et tique sur le diagramme de l’électroencéphalogramme. - (D’une voix attristée) Je ne crois pas qu’on puisse y faire grand-chose, son « encéphalo » est presque plat ce qui indique clairement qu’il est entré en phase de mort cérébrale. - (Inquiet, je lui prends le papier des mains) Fais voir ? Merde !!! Il date de quand ? Trois heures ? Plus le temps d’attendre, il faut opérer dès maintenant. - (André comprenant tout de suite les intentions de « Flo ») Les chances sont quasi inexistantes mais nous devons essayer, je fais préparer un bloc immédiatement. - (Frédéric inquiet) Ton équipe ne sera jamais là à temps !! - Je sais aussi tu m’aideras avec André, à nous trois cela devrait aller. Tu veux bien t’occuper de tout préparer avec lui ? Je vais voir Ludovic. En chemin je croise Julien un des infirmiers qui m’assiste, une fois mis au courant il fonce donner un coup de main. Nous sommes quatre maintenant et c’est suffisant aussi je continue ma route jusqu’à la chambre où le petit garçon inconscient se trouve aux portes de la mort. Quel n’est pas ma surprise de voir Flavien en pleurs à ses côtés ainsi qu’un couple d’adulte dans le même état dont je présume qu’ils sont ses parents. En me voyant entrer, Flavien pousse un énorme « ouf » de soulagement et se lève pour venir me serrer dans ses bras sous l’œil étonné de ses parents. - « Flo » !!! Merci d’être là !!! Tu vas le sauver dis ? - Tu sais bien que je ferais tout mon possible mon grand, nous préparons un bloc pour le prendre en charge immédiatement car nous n’avons plus beaucoup de temps. Nous aurions attendu comme prévu jusqu’à demain il aurait été sans doute trop tard. - (Bastien ahuri) Mais qui êtes-vous jeune homme ? - (Flavien comprenant qu’il a oublié d’avertir son père) C’est Florian p’pa !! - (Henriette en me dévisageant) Le Florian d’Aléxie ? - (Flavien tentant un sourire) Oui m’man c’est lui et il va s’occuper de « Ludo » - (Bastien n’en croyant pas ses oreilles) Quoi !!! Comment ça, il va s’occuper de ton frère ? - (Flavien voyant que je ne m’intéresse plus à la conversation mais que j’ausculte maintenant Ludovic) Sortons !! Je vais tout t’expliquer mais laissons « Flo » faire son travail. Pendant qu’avec réticence ses parents le suivent dans le couloir, je grimace face aux constatations que je fais de visu sur l’état de l’enfant. Je profite qu’il n’y a personne dans la pièce pour décrocher la poche en perfusion et en l’ouvrant y envoie le plus de salive que je peux car je me suis rendu compte que sans l’aide miraculeuse de celle-ci il n’a aucune chance de sortir vivant du bloc car son cerveau ne répond déjà quasiment plus et je doute même qu’il soit encore temps pour quoi que ce soit. Julien arrive avec Frédéric et une infirmière réquisitionnée pour placer avec précaution Ludovic sur un lit roulant et sans aucunes paroles à part le numéro du bloc où je dois les rejoindre, ils emmènent le petit garçon devant l’air atterré de ses parents en pleurs. Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020 1ere ANNEE dernier trimestre : (7/ 30) (CHU) Frédéric et André assistent alors à l’opération de la dernière chance, sans un mot ils passent à Florian ce dont il a besoin pendant les quatre heures où ils sont enfermés dans le bloc. Une tumeur grosse comme un œuf de poule est emmené pour analyse pendant que Florian s’évertue à réparer les dommages sur le lobe cervical qu’elle a occasionnés. La partie compressée du cerveau reprend petit à petit sa place reprenant une couleur plus conventionnelle, Frédéric comprend le regard que lui lance Florian ainsi que la bulle de salive sortant de ses lèvres qu’il lui montre en soulevant légèrement son masque. Il s’arrange alors pour faire paravent entre lui et les deux autres personnes dans la pièce pendant que le petit rouquin envoie une grosse quantité de salive à même sur le lobe endommagé du petit garçon. Après avoir observé quelques secondes en faisant semblant de s’activer encore à réparer quelque chose, Florian constate avec un sourire que cela agit comme il le souhaite et après un énorme soupir de soulagement commence à refermer l’ouverture faite sur la boite crânienne, y appose une plaque qu’il faudra ôter dans quelques semaines quand l’os se sera ressoudé et commence à suturer les chairs de façon à ce que cela n’apparaisse pas plus tard comme une affreuse cicatrice. Une fois les bandages et le harnais de maintien mis en place, Florian se retourne et soupire une dernière fois en regardant l’équipe qui l’a aidé et découvre pour la première fois de cette longue nuit les visages sérieux et respectueux qu’ils posent tous en ce moment sur lui. La nuit n’est pas terminée pour Florian qui après s’être changé et nettoyé, enfile une blouse propre et s’en retourne d’un bon pas vers la chambre de soins intensifs où a été emmené le petit patient. Il évite de passer devant la salle où se trouve la famille Lemont tant qu’il ne saura pas exactement quoi leur annoncer en espérant de tout son cœur que ce soit une bonne nouvelle. Une fois dans la pièce il actionne le voyant rouge indiquant que personne n’est autorisé à entrer et s’assoie près des moniteurs, ses yeux restant fixer sur les courbes de l’encéphalogramme. Muni d’une petite aiguille il prend la main de l’enfant alternant sur celle-ci caresses et petites piqûres le regard toujours fixé sur l’appareil surveillant un éventuel changement suivant si oui ou non le cerveau perçoit celles-ci. Deux longues heures passent ainsi avant qu’enfin les oscillations de l’appareil commencent à montrer des signes encourageants qui lui amènent un sourire triomphal aux lèvres. Dans le couloir assis chacun sur une chaise, André et Frédéric anxieux attendent eux aussi. - (André admiratif) Si je racontais ce que je viens de vivre cette nuit, c’est sûr qu’on m’enfermerait chez les fous. Et pourtant je n’ai pas rêvé, tout ça, c’est bien produit devant nos yeux n’est-ce pas ? - (Frédéric) Je sais ce que tu ressens pour en avoir fait les frais il n’y a pas si longtemps, mon f… heu !! Florian est un jeune garçon qui surprend par beaucoup de points. Tu le connaîtrais comme nous avons appris dans ma famille à le connaître, tu saurais que c’est un garçon à part et qu’il ne sert à rien d’essayer de le comparer à ce que nous connaissons. Aussi bien de la médecine comme de beaucoup de choses. - Tu sais Frédéric, j’opère dans cet hôpital depuis que j’ai vingt-cinq ans et maintenant j’en ai le double mais jamais, tu m’entends jamais je n’ai vu une chose pareille. Je n’aurais pas donné cher de la vie du petit Ludovic si c’était moi ou d’autres que je connais qui s’étaient occupés de lui mais là j’ai l’intime conviction qu’il va s’en tirer. - (Frédéric regarde sa montre, déjà deux heures que Florian est enfermé avec lui dans la pièce et il espère sincèrement que son ami ait raison. Florian se lève enfin un grand sourire aux lèvres, les moniteurs indiquent maintenant tous des courbes encourageantes et après avoir réglé une dernière fois les différents gouttes à gouttes des poches branchées en perfusions sur l’enfant, il sort de la chambre et se retrouve surpris nez à nez avec les deux hommes discutant assis dans le couloir. Le regard qu’ils ont sur lui en s’apercevant de sa sortie est tellement explicite de toutes leurs interrogations qu’il ne peut que laisser échapper un rire d’amusement. - (Frédéric en l’entendant rire reprend espoir) Alors ? - Il devrait s’en remettre !! Il faut le maintenir en état de coma pendant trois jours et ensuite programmer un réveil progressif mais normalement il devrait reprendre connaissance d’ici quatre ou cinq jours, après nous verrons s’il y a des séquelles ou pas. C’est encore un peu tôt pour se prononcer mais j’ai bon espoir et de toute façon sa vie n’est plus en danger. - (André devant l’assurance du gamin en face de lui) Tu m’en bouches un coin, je ne sais pas quoi dire (Il rit) même ma femme n’a jamais réussi à me faire taire alors rends-toi, compte !! - (Amusé) Va falloir que je lui donne la recette alors ? (Redevenant sérieux) Flavien et ses parents sont toujours là ? - (Frédéric) Ce serait étonnant du contraire tu ne penses pas ? Ils doivent être en salle de repos et d’ailleurs si nous y allions j’ai besoin d’un bon café après toutes ses émotions, et tu pourras leur annoncer la bonne nouvelle. - (Je pense soudainement à un truc) Il faudrait aussi voir à les loger, à cette heure-ci ce ne sera pas évident pour eux - (Frédéric en souriant) Ne t’inquiète pas pour ça j’y ai déjà pensé, cours plutôt rassurer ton ami et ses parents. 1ere ANNEE dernier trimestre : (8/30) (CHU) (suite) Quand nous arrivons dans la salle, toute la famille se lève d’un bond attendant de savoir ce qu’il en est. Flavien voit de suite le grand sourire sur mes lèvres et éclate en sanglots en se dirigeant vers moi pour m’enlacer et m’embrasser en tremblant comme une feuille devant ses parents qui comprennent enfin que leur enfant chéri vivra et qui s’effondrent en larmes après toutes ses heures de tensions extrêmes qu’ils viennent de subir. - (Flavien en m’embrassant) Merci Florian de nous avoir rendu Ludovic, tu étais déjà mon ami et maintenant tu es comme mon frère. *** (CHU cinq jours plus tard) Flavien est assis près du lit de son petit frère à lui tenir doucement la main, ils alternent leurs visites lui et ses parents pour qu’il y ait toujours quelqu’un auprès de lui à lui parler comme leur a conseillé Florian afin que son cerveau soit toujours un maximum sollicité. Ses parents ont été gentiment invités à utiliser la chambre d’ami des Viala pendant leur séjour « forcé » à Reims et une forte amitié est en train de naître entre les deux familles. Lui pour ne pas rester seul et rester près d’eux, partage la chambre avec Aurélien utilisant le matelas prévu à cet effet. Il sourit en pensant à ses cinq jours passés ensemble, il voit bien l’exceptionnelle entente entre les trois frères, Florian et les parents de ceux-ci remarquant même que cela va plus loin que de l’amitié, Florian étant manifestement intégré comme un membre à part entière de cette famille. Il raconte à son petit frère inconscient les soirées qu’il passe chez ses nouveaux amis et rit souvent en même temps qu’il monologue de toutes les bourdes et farces de « Flo » que ne se privent pas de lui raconter Guillaume et Damien, Aurélien étant plus secret se contentant le plus souvent d’écouter en riant avec lui. Marc passe beaucoup de temps également au chevet de Ludovic profitant de ses instants pour amener les cours que son ami manque afin que celui-ci ne soit pas trop dépassé quand il les reprendra. Son amitié avec Marc devient de plus en plus forte au fur et à mesure du temps qu’ils passent ensemble, le jeune homme préférant et de loin sa compagnie et celle de sa famille à la sienne dont il ne parle pour ainsi dire jamais et qui ne cherche pas non plus à avoir des nouvelles sur la vie de leur fils et ses études se contentant de lui envoyer chaque mois un chèque pour subvenir à ses besoins. La porte s’ouvre doucement et la tête en pétard qui le fait tant rire apparaît à l’encoignure de la porte, Florian lui envoie un grand sourire et entre pour s’occuper du réveil bientôt imminent de Ludovic. Après avoir changé une poche presque vide, il lit le rapport des moniteurs toujours branchés sur le petit garçon et se tourne enfin vers son ami. - Comment tu vas aujourd’hui ? - Le mieux que je peux vu les circonstances, tu crois qu’il va se réveiller bientôt ? - Normalement il ne devrait plus tarder, il revient de loin tu sais alors laisse le temps à son cerveau de reprendre doucement ses fonctions. Nous lui donnons ce qu’il faut pour qu’il reprenne lentement conscience, il va bien crois-moi. - Je ne saurais jamais assez te remercier pour ce que tu as fait Florian, je me pose la question depuis cette semaine à savoir que si je n’avais pas eu la chance de te rencontrer mon petit Ludovic ne serait plus là aujourd’hui. - Ça ne sert à rien de te biler pour ça, je suis là, tu es là et ton petit frère est en vie alors dis-toi que ce devait être comme ça un point c’est tout. - (Flavien les yeux brillant) J’ai de la chance de vous avoir tous, Carole et Sébastien, toi et Marc et maintenant Aurélien et ses frangins. J’espère que nous serons tous toujours amis tu sais. - (Ému devant ce grand machin pris dans ses émotions) Et il y en aura d’autres tu verras - Tiens au fait en parlant de ça !! « Séb » est venu avec son petit copain et Mélanie, elle te doit aussi une fière chandelle la petite. - (Je ris de bon cœur) Qu’est-ce que tu veux !! J’ai une réputation à me faire si je veux avoir des clients plus tard quand je serais à mon compte. Tu en as pensé quoi de Sylvain ? Plutôt cool non ? - (Amusé) Le seul hic avec tous mes nouveaux amis c’est qu’il n’y a pas beaucoup d’hétéros, on dirait qu’il te plaît le beau brun ? - C’est vrai qu’il est pas mal mais tu ne connais pas mon copain Thomas !! Attends de le voir et surtout de le connaître et tu comprendras pourquoi je ne regarde personne d’autre. Mais c’est vrai qu’à part « Aurel » et Guillaume, tu es plutôt cerné par les gays. Heureusement qu’il te reste Carole. - (Surpris) Attends !!! Ne me dis pas que Damien ? (Voyant mon sourire amusé) Si ? Eh bien d’accord !! - Sûr qu’on respecte pas les statistiques nationales Hi ! Hi ! Flavien sent la petite main dans la sienne bouger et son cœur rate un battement, son regard devient grave et il fixe attentivement le visage de Ludovic. Les yeux de celui-ci tremblotent légèrement puis finissent enfin par s’ouvrir, le petit garçon regarde surpris autour de lui cherchant sans doute à reconnaître les lieux, son visage reste indéchiffrable faisant retenir d’appréhension la respiration des deux garçons près de lui quand un petit sourire apparaît sur ses lèvres. - « Flav » ? On est où ? 1ere ANNEE dernier trimestre : (9/ 30) (Fin du cauchemar) Pendant que les femmes préparent le repas dans la cuisine en papotant comme de vieilles copines, les hommes s’octroient un petit remontant dans le salon, installés confortablement chacun dans un fauteuil. Frédéric voit très bien dans quel état l’attente du réveil de leur fils le met et il fait ce qu’il peut pour remonter le moral de cet homme humble et sympathique qu’il apprend doucement à connaître. - (Bastien après avoir bu une gorgée) Hum !!! Très bon !!! Alors comme ça Florian n’est chez vous que depuis la rentrée de septembre ? - (Frédéric souriant tendrement en pensant au garçon) Et oui !!! Mais nous avons tous l’impression qu’il a toujours été là. - (Bastien voyant bien l’expression de l’homme assis en face de lui) Je comprends et d’ailleurs ça nous a fait un peu pareil avec Marc l’ami de Flavien, j’ai quand même du mal à comprendre comment un jeune homme de l’âge de Florian a pu réaliser toutes ses choses que je ne cesse d’entendre sur lui depuis que je suis ici. - (Frédéric le regardant dans les yeux) Il ne faut surtout pas chercher à comprendre, Florian est comme il est un point c’est tout sinon nous allons devenir chèvre devant toutes ses prouesses. D’ailleurs mes enfants ne s’y trompent pas et prennent tout ce qui vient de lui comme quelque chose qui va de soi et ils le vivent très bien. - (Bastien acquiesce de la tête) Comme je l’ai déjà dit, je comprends maintenant mais mettez-vous à ma place cinq minutes, votre plus jeune fils est à l’article de la mort et votre aîné vous persuade qu’il connaît la meilleure personne qui soit pour s’occuper de lui. Vous arrivez ici en pleine nuit et vous constatez que la fameuse personne dans les mains de laquelle vous allez laisser la vie de votre garçon est un gamin de dix-huit ans à peine et (Il sourit) qui plus est avec une bouille de comique, vous en penseriez quoi je vous le demande ? - (Frédéric amusé) Comme toi sûrement, mais alors !! Pourquoi as-tu laissé faire ? - (Bastien qui réfléchit) Parce qu’on ne m’avait laissé que peu d’espoir et que mon fils ainsi que ma femme avaient l’air de lui faire confiance malgré que pour ma femme je ne comprenne toujours pas pourquoi. - (Henriette qui suit de la cuisine la conversation des deux hommes) Pourquoi ? Mais à cause d’Aléxie !! Tu te rappelles du produit que Flavien et Marc ont ramené pour le soigner et qui a fait un tel miracle ? Eh bien c’est un certain « Flo » qui l’aurait préparé spécialement pour lui, si tu n’as pas vu le rapprochement avec le Florian qui a opéré ton fils, et bien moi j’ai tilté tout de suite quand Flavien nous a demandé de quitter la chambre et que « Flo » devait faire son travail, et ça bien avant qu’il ne nous raconte tout ce que nous savons maintenant sur ce garçon. - (Bastien) Maintenant il ne nous reste plus qu’à attendre pour voir si Ludovic s’en sortira sans trop de séquelles. - (Annie cherchant à le réconforter) Florian a dit qu’il était très optimiste alors continuez à lui faire confiance, jusque-là vous n’avez pas été déçu non ? - (Bastien ne peut qu’approuver ses paroles) C’est vrai !! Excusez-moi d’avoir douté (Il éclate en larmes d’un seul coup sans que personne ne s’y attende) Mon petit !!! Mon Dieu mon pauvre petit !! Faites qu’il ne lui arrive rien !! Je ne le supporterais pas !!! Ils viennent tous les trois autour de lui pour tenter de le réconforter, Henriette a elle aussi les larmes aux yeux mais paraît plus forte. Sans doute a-t-elle plus de raison de croire en la guérison de son cadet ayant assisté aux changements spectaculaires du visage d’Aléxie. DRING !! DRING !! Annie décroche et tombe sur une voix en pleurs n’arrivant pas à placer correctement deux mots pour se faire comprendre. Elle lâche effrayer le combiné qui vient dans un bruit sec heurter le sol, son cœur se serre pensant immédiatement au pire. Frédéric la prend dans ses bras et voyant son extrême détresse pense aussitôt lui aussi qu’elle vient de recevoir une terrible nouvelle et comme ils n’attendaient que celles venant de l’hôpital il conclut donc au pire également. Il ramasse et raccroche le combiné mais reste devant l’appareil en surveillant ses invités du coin de l’œil. Ceux-ci devant la mine effrayée de leur hôtesse en conclu également qu’elle vient de recevoir des nouvelles terribles et pensent bien sûr aux pires des scénarios possibles concernant leur enfant malade. DRING !! DRING !! Cette fois-ci c’est Frédéric qui décroche et place avec appréhension l’appareil à son oreille. - Allô !!! - ………….. - Oui c’est moi !! Alors ? - ………… - Ah !! C’était Flavien !! - ………… - Je comprends c’est bien naturel de sa part, c’est son petit frère. Mais !! Tu es sûr « Flo » ? - ………… - Oui ils sont là tous les deux, il veut leur parler ? Je ne sais pas si c’est une bonne chose derrière tout ça ? - ………… - Comme tu veux (Il se tourne vers Bastien) Il veut vous parler (Il lui tend l’appareil que Bastien prend d’une main tremblante) Respirez calmement d’accord ? - (Bastien tétanisé place le combiné à son oreille et d’une voix que personne ne reconnaîtrait tellement elle est sans chaleur) Allô !! Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020 1ere ANNEE dernier trimestre : (10/30) (Fin du cauchemar) - (A l’autre bout du fil Ludovic d’une voix timide ne reconnaissant pas cette voix blanche) Papa ? C’est moi « Ludo » !! Le petit bonhomme entend alors un grand « crac » quand le téléphone chute à l’autre bout, il tend l’appareil à son frère avec une expression d’incompréhension totale. - Je ne comprends pas ? Ça a fait un grand bruit et puis plus rien !! Flavien surpris lui prend l’appareil des mains et le pose à son oreille n’entendant plus que le bip ! bip ! de la communication interrompue, il appuie donc sur la touche bis pour la deuxième fois se demandant bien ce qu’il peut bien se passer chez les Viala et se sachant bien encore dans l’impossibilité de mettre plusieurs mots l’un devant l’autre, il le passe à Florian qui lui est parfaitement maître de lui. *** Justement chez Frédéric et Annie c’est la panique, Bastien venant de s’évanouir devant leurs yeux ils se précipitent pour aller l’étendre sur le canapé devant une Henriette blanche comme un linge ne sachant plus que penser. Dring ! Dring ! Pour la troisième fois en moins de cinq minutes le téléphone sonne, Frédéric étant occupé avec Bastien, c’est Annie qui répond de nouveau d’une voix voilée par l’émotion. - Allô oui !! - …… - Ah !! C’est toi Florian ? Qu’est-ce qu’il se passe enfin ? - ……. - (Elle sourit devant Henriette qui en a le cœur qui s’emballe à son tour) Je comprends mieux pourquoi son père vient de s’évanouir. - ……. - Non je crois que ça va aller mais vous êtes fous d’annoncer la nouvelle comme ça !! Vous ne vous rendez pas compte de l’état dans lequel nous sommes depuis ce matin ? - ……. - Non !! Dis-lui que nous arrivons !! Ça suffit pour aujourd’hui des émotions pareilles, je vais leur annoncer moi-même au moins je serais sûr qu’il n’y aura pas de quiproquo cette fois. - ……. - Oui !! Dès que Bastien sera remis nous arrivons, merci « Flo » à tout à l’heure. Elle raccroche et avec un sourire rassurant elle s’approche d’Henriette et la fait asseoir, puis d’une main lui tapote doucement l’épaule. - Ludovic s’est réveillé et il va très bien, il se souvient de tout et c’est lui que son père a eu au bout du fil tout à l’heure. Ils n’ont pas pensé au choc que ça lui ferait et sont tous désolés. - (Henriette en pleurs, ses nerfs durement mis à l’épreuve depuis une semaine lâchant d’un seul coup sous le coup de la nouvelle) Excusez-moi mais je suis tellement heureuse. - (Annie en lui serrant plus fort encore son épaule) C’est tout naturel, ne te retiens pas, cela ira mieux après tu verras. La première fois c’était Flavien et il était tellement content qu’il en pleurait de joie et n’arrivait plus à dire un mot aussi j’ai cru qu’il était arrivé quelque chose de grave. - (Frédéric voyant Bastien revenir à lui) Après c’était « Flo » qui m’expliquait un peu mieux et qui me disait que Ludovic voulait vous parler, quand il a eu son père (Il sourit gentiment à l’homme qui vient de rouvrir les yeux) Eh bien le choc a été trop fort pour lui. - (Henriette n’a retenu qu’une chose) Mon petit Ludovic va bien !! Merci mon Dieu !! Annie est émue au plus haut point elle aussi et ses larmes coulent également sur ses joues, Frédéric se rappelle la promesse faite à Florian de venir le plus rapidement possible. - Eh bien !! C’est que du bonheur non ? Si nous allions voir notre petit bout de chou qui demande après ses parents ? Bien sûr il ne faut pas le leur dire deux fois et les voilà quelques minutes plus tard en route pour Maison blanche où se trouve le CHU et où ils vont pouvoir retrouver les garçons et pour les Viala voir pour la première fois le petit bout d’homme autrement qu’allonger sur un lit inconscient à l’article de la mort. *** André et son équipe entrent dans la chambre pour constater de visu ce qu’ils entendent en rumeurs joyeuses depuis plus d’un quart d’heure et constatent eux aussi que ce qui semblait impensable s’est bien réalisé. L’enfant assis souriant sur le lit les accueille avec un « bonjour » jovial ne semblant plus affecté le moins du monde par ce qu’il vient de subir. 1ere ANNEE dernier trimestre : (11/ 30) (Thillois deux semaines plus tard) L’ambulance qui ramène Mélanie de sa séance de kiné s’arrête près de chez elle et le chauffeur sort pour lui ouvrir la porte, il sourit à la petite fille qu’il connaît bien à présent car chaque jour depuis plusieurs mois il l’emmène et la ramène pour ses soins et constate chaque fois un peu plus avec plaisir l’amélioration de son état physique. - Te voilà arrivée « Mél » et je te souhaite bonne chance car je crois que c’était ta dernière séance. - Merci « Max » tu es gentil, je vais faire la surprise à tout le monde chez moi ce soir. - Petite cachottière va !! Il y a un moment que tu aurais dû te débarrasser de ces cannes. - Hi ! Hi ! Oui c’est vrai mais j’attendais d’être complètement remise pour qu’ils me voient comme avant. - Crois-tu réellement que ton père soit dupe à ce point alors qu’il travaille au CHU ? - Bah !! J’en sais rien mais si c’est le cas il cache bien son jeu. - (Maxime s’approche d’elle et lui tend sa joue) aller !! Un bisou et peut être à bientôt. - (Mélanie regarde amicalement le grand et beau jeune homme dont elle a appris à apprécier la gentillesse depuis tout ce temps et l’embrasse très fort) J’espère bien qu’on se reverra tu sais, au revoir « Max ». - (Grand sourire amical du beau brun ténébreux) Au revoir ma puce. Elle prend ses cannes et après un dernier clin d’œil à son ami qui démarre et s’éloigne rapidement, elle traverse la cour toujours en s’appuyant sur ses béquilles attendant ce soir pour arriver vers eux en marchant normalement comme elle le fait avec « Dan » depuis plusieurs semaines déjà. Une fois rentrée, elle se dirige tranquillement vers la cuisine. En passant devant les escaliers qui mènent à l’étage, elle entend de drôles de bruits qui lui amènent le sourire en se disant que son grand frère et son petit ami n’en ont décidément jamais assez. Dans la chambre des garçons en effet l’ambiance est très chaude, Sylvain et Sébastien s’en donnant à cœur joie dans une partie de sexe qu’ils ont appris à apprécier au plus haut point et qui les mènent dans vers un plaisir toujours plus intense. Sébastien est nu sur le tapis les épaules et la tête contre le sol et les deux pieds posés de chaque côté de ses épaules dans une posture pour le moins acrobatique demandant une extrême souplesse de sa part et amenant ses fesses bien ouvertes au regard de Sylvain qui debout dos à lui les jambes écartées et légèrement pliées le sodomise puissamment. Le sexe de Sébastien au gland décalotté et luisant et si près de ses lèvres qu’il pourrait se sucer sans problème si son cerveau n’était pas entièrement possédé par toutes les sensations qu’il éprouve à se sentir merveilleusement rempli et besogné par son ami en pleine forme qui le taraude vigoureusement prêt à éclater à l’intérieur de ses intestins. L’immense chaleur qui lui prend les reins le fait s’accrocher nerveusement de ses deux mains à la moquette et dans un grognement qui excite encore plus son homme il atteint l’orgasme qui lui envoie tout le fruit de son plaisir sur le visage et dans sa bouche grande ouverte par l’énorme sensation de plénitude qu’il ressent à ce moment-là. Ses sphincters se serrent et enserrent le sexe bandé au maximum de son compagnon qui sous ce traitement jouit lui aussi en harmonie parfaite avec son partenaire. Une fois rassasié par tant de plaisirs, Sylvain doucement sort de l’antre soyeux de son compagnon qui s’étale alors au sol complètement vidé, la respiration haletante et s’allonge près de lui laissant à leurs cœurs le temps de reprendre un rythme normal après cette folle chevauchée. Après ce long moment de sexe pur, ils éprouvent comme à chaque fois le besoin d’être langoureusement l’un contre l’autre à se bécoter avec une tendresse que seul l’amour qu’ils ont l’un pour l’autre leur permet d’exprimer à ce point. - (Sylvain d’une voix devenue douce maintenant qu’il n’est plus dans son trip de dominant) Je t’aime trop « Séb » j’ai l’impression de vivre un rêve éveillé avec toi. - (Sébastien ressentant la même chose) Moi aussi je t’aime Sylvain et je regrette trop d’avoir attendu si longtemps avant de m’en rendre compte. Un long moment de silence où les deux garçons pensent à leurs chances de s’être trouvé et de s’apprécier un peu plus chaque jour, leurs mains se cherchent et se referment l’une dans l’autre, leurs doigts se croisant avec tendresse. Leurs pensées dérivent vers d’autres sujets et bientôt les amènent tout naturellement vers Flavien et son petit frère hospitalisé. - (Sébastien entend le petit soupir que pousse son ami) A quoi tu penses ? - A « Mél » et au petit « Ludo », ils ont de la chance que nous ayons Florian comme ami. Enfin que toi et Flavien l’ayez comme ami je veux dire. - (Sébastien en souriant) Pourquoi ? Ce n’est pas le tien ? - Bien sûr que si mais si tu ne l’avais pas connu ce ne serait pas le cas et puis merci à toi aussi d’avoir pensé à ma petite sœur. - Normal non ? Quand je me suis rendu compte de ce que pouvait faire « Flo », ça m’a tout de suite fait penser qu’il pourrait tenter quelque chose pour elle - Il est formidable ce mec !! J’espère que nous resterons très proches de lui. 1ere ANNEE dernier trimestre : (12/30) (Retour à Orléans) La guérison de Ludovic à fait le tour de tous les services et depuis bientôt deux semaines reste toujours le principal thème de discussion à la salle de repos avec celui de la petite paraplégique. C’est d’ailleurs le seul endroit de l’établissement où les personnels parlent de Florian car ils sont tous absolument d’accord pour préserver le jeune garçon de la curiosité populaire. Chaque jour qui passe renforce leur envie de le protéger et depuis qu’il s’occupe avec son équipe chaque après-midi d’un cas privé concernant un des leurs, il ne serait pas bon pour quiconque d’étranger à l’un des services de venir l’ennuyer pour quelque raison que ce soit. Florian occupe actuellement un des blocs opératoires et termine de soigner le petit garçon de deux ans d’une femme de salle qui quelques heures plus tôt est arrivée en pleurs le tenant dans ses bras, celui-ci ayant visiblement de gros problèmes respiratoires. René la voyant arriver dans cet état de panique l’a tout de suite prise en charge en la rassurant, lui disant que l’équipe « spéciale » allait s’en occuper sans attendre. Quand elle aperçoit le petit rouquin souriant arriver vers elle dans sa blouse blanche immaculée, elle lui a tendu son enfant en pleurant de soulagement montrant par ce geste toute la confiance qu’elle lui porte. L’enfant sur la table d’opération est maintenant en bonne voie de guérison Florian terminant les derniers points de suture sur sa poitrine ayant pu extraire l’objet minuscule que le garçonnet a aspiré et qui l’empêchait de respirer normalement bloquant un poumon à un endroit impossible d’accès autrement qu’en opérant. - « Max » ? Tu peux prévenir sa mère que tout va bien maintenant ? Nous sommes assez pour ce qu’il reste à faire. - Bien sûr !! Après ça on va se prendre un pot si tu veux ? - (Je souris à celui qui est devenu un ami très proche) D’accord !! Rendez-vous à la « chaise » d’ici une petite heure. - (Maxime en regardant Julien et Émilie) Bien sûr l’invitation va aussi pour vous deux. Un signe d’acquiescement des deux infirmiers et le voilà parti annoncer la bonne nouvelle comme à chaque fois pense-t-il en souriant car depuis qu’ils ont monté cette équipe, il n’y en a jamais eu de mauvaises. Il retrouve la jeune femme avec ses collègues aux vestiaires des aides-soignantes qui le voyant arriver le sourire aux lèvres s’assoie en tremblant se libérant de la pression de ses dernières heures. C’est en quittant le bar après avoir passé un petit moment avec ses amis que Florian repense que c’est aujourd’hui que Ludovic doit sortir et c’est d’un pas rapide qu’il retourne jusqu’à sa chambre ne voulant pas manquer de lui dire au revoir. Ludovic est dans la salle de bains et se prépare pour son retour, il rit en se regardant dans la glace avec son énorme pansement sur la tête le faisant ressembler à un fakir ou à un sultan arabe. Depuis qu’il s’est réveillé de son coma il se sent beaucoup mieux que ses derniers mois où ses maux de tête très fréquents le perturbaient beaucoup même s’il n’osait pas trop se plaindre de peur de passer pour un bébé aux yeux de ses parents. Il entend la porte de sa chambre s’ouvrir et il sort aussitôt de la salle d’eau souriant jusqu’aux oreilles quand il reconnaît son visiteur. En effet depuis qu’il a appris ce qui lui est arrivé, il apprécie beaucoup celui grâce à qui il est toujours de ce monde et qu’il a pris en amitié depuis. En plus il aime trop sa dégaine et cet air malicieux qu’il a quand ils sont ensemble. - (Je le trouve trop drôle, avec son turban il ressemble à un arabe) « Salade et loukoum » son altesse - (Ludovic mort de rire) « Loukoum et salade » Florian. - (Amusé par sa repartie) Prêt pour retourner au bled ? - (Toujours en riant) La Fatma ne devrait plus tarder je crois, tu viendras me voir hein ? On te fera un couscous. - Promis !! Tu n’auras qu’à dire au grand « yaka » qu’il m’invite, mais promets-moi une chose « Ludo » ? - (Curieux) Oui quoi ? - (En riant) Ne met pas Marc dans le couscoussier sinon il n’y aurait que des os à grignoter. Ludovic part alors dans un rire énorme qui entraîne le mien et nous voilà plié en deux même si pour le petit ce n’est pas encore vraiment conseillé. La porte s’ouvre devant la famille Lemont au complet qui voit leur petit dernier en pleine crise de fou rire avec un Florian dans le même état que lui ; se rendant compte qu’il est temps pour eux de partir, Florian prend le petit bonhomme dans ses bras et l’embrasse puis en fait autant avec ses parents et se retrouve soulevé du sol quand Flavien le prend à son tour dans ses bras. - Encore merci pour tout ce que tu as fait pour nous « Flo » et à demain au campus. - (Je m’écarte de lui et en me penchant vers l’avant en signe de respect mais en riant aux éclats en regardant Ludovic) « Salade et loukoum » « Ludo » Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020 1ere ANNEE dernier trimestre : (13/30) (FAC) L’homme marche fièrement traversant la cour de l’université sans regarder personne, du haut de ses deux mètres il en impose certainement et sachant qu’il fait partie de ceux que nomme avec ironie le doyen une « sommité », il se la pète un maximum devant les étudiants qui le regardent se diriger vers l’hémicycle où il doit y donner un exposé de mathématiques appliquées devant les dernières années et ce jeune homme pour qui on lui a ordonné de venir. Il n’apprécie pas plus que ça les ordres de sa hiérarchie surtout quand on lui impose comme aujourd’hui de se déplacer aussi loin de chez lui pour soi-disant faire profiter de ses connaissances un gamin aux capacités sûrement surévaluées. Il est quand même extrêmement flatté il doit le reconnaître quand il s’aperçoit en entrant dans la salle que celle-ci est bondée, croyant que c’est grâce à sa grande réputation de scientifique, alors qu’en fait c’est pour savoir comment Florian va s’y prendre pour que, comme pour les autres avant lui, il reparte la queue entre les jambes en se demandant si sa notoriété est réelle ou juste le fait d’une énorme tromperie. Le silence se fait pendant lequel quand il prend place sur l’estrade et commence sa première demi-heure de cours en inscrivant au fur et à mesure tout en haut du tableau les algorithmes concernant son exposé. Il est tellement pris dans sa formulation qu’il ne se rend aucunement compte que quasiment la totalité des étudiants ont déjà déconnecté de ce cours beaucoup trop complexe pour eux de la façon dont il est mené. Aussi quand enfin il se retourne quel n’est pas sa surprise de voir les groupes chuchoter et ricaner sans plus s’occuper de lui. Il toussote et tente de reprendre ses élèves en mains, voyant que rien n’y fait, il commence à s’énerver et hurle. - Messieurs !!! Mesdemoiselles !!! Allons !!! Faites silence s’il vous plaît !!! Florian ricane bêtement en voyant ce grand escogriffe tenter par tous les moyens de faire s’intéresser désespérément tous ses jeunes à ses explications soporifiques, car il n’a n’ayant vraiment pas l’aptitude nécessaire pour à l’enseignement. En plus ce qu’il a noté précédemment au tableau aurait pu se résumer plus simplement pour le même résultat et cela pour une meilleure compréhension de tous. L’homme est maintenant visiblement dépassé par les événements, n’étant pas enseignant de formation mais plutôt spécialisé dans la recherche scientifique, il commence à comprendre la difficulté d’exercer le métier de professeur et essaie de revenir tant bien que mal au but de sa présence ici. - Vous avez devant vous une formule algorithmique complexe, qui parmi vous pourrait en calculer la valeur finale ? Je précise que j’ai volontairement inclus une fausse donnée erronée qu’il est de votre niveau de rectifier. Allons !!! Y a-t-il des volontaires ? Un murmure d’expectative dans la salle lui fait comprendre que ce ne sera pas le cas, aussi cherchant du regard le jeune homme qui devait être au début (avant qu’il ne décide malencontreusement à en faire profiter le plus grand nombre) l’objet de sa visite. Ne le trouvant pas, il prend son carnet afin de s’en rappeler le nom. - Y a-t-il un Florian De Bierne parmi vous ? Tous les visages se tournent vers un étudiant baraqué qui se voyant l’objet de l’attention générale commence à piquer un fard maison. Sa main faisant de grands gestes de dénigrement dénégation pour indiquer au professeur qu’il n’est pas la personne qu’il recherche, geste qui bien sûr fait rire tout le monde car le gamin aux cheveux hirsutes que tous regardent fait si minus derrière lui que l’homme ne peut pas le voir. - Alors si ce n’est pas vous où est donc Monsieur De Bierne ? Florian penche la tête sur le côté pour se dévoiler à ses yeux et lève la main en hurlant pour bien se faire entendre. - J’suis là M’sieur !!! Les rires dans la salle commencent à s’amplifier devant la tête que fait le professeur en découvrant celui dont on lui a tant vanté les mérites et qui de par sa dégaine et sa façon de se présenter ressemble plus à un gamin qui se serait trouvé là par hasard. - Approchez jeune homme !! J’aimerais constater de visu si votre réputation d’élève doué est fondée. Florian se lève et d’un pas tranquille va rejoindre celui qu’il nomme déjà dans sa tête le grand « échalas », quand il monte sur l’estrade et se retrouve près de l’homme un rire tonitruant envahit la salle. En effet de voir la différence de taille, Florian arrivant à peine à la poitrine du professeur est d’un comique plutôt irrésistible. - Silence !!! Ce n’est pas un cirque ici !! Alors mon garçon puisque vous êtes censés avoir un niveau supérieur aux autres vous allez sans aucun doute pouvoir reprendre cette formule où je me suis arrêté et aussi en trouver la donnée inexacte ? - Heu !! Non Monsieur !! - (Surpris) Comment ça non ? Vous ? Le petit génie !! Vous auriez donc des lacunes en mathématiques ? - C’est pas ça M’sieur !! - Et c’est quoi alors ? - (Je prends une craie et je commence à sauter en l’air) C’est écrit trop haut !!! 1ere ANNEE dernier trimestre : (14/30) (FAC) L’énorme éclat de rire qui fait suite à ses paroles s’entend jusque dans le bureau du doyen, qui lève la tête, intrigué par ce remue-ménage inhabituel, il se lève et va à la fenêtre constater que toutes les personnes se trouvant à l’extérieur ont la tête tournée vers l’hémicycle et se posent les mêmes questions que lui. Beaucoup commencent à courir vers celui-ci afin d’assouvir leurs curiosités, curiosité partagée d’ailleurs par Alain qui sort de son bureau tout autant intrigué que ceux de l’extérieur et se dirige d’un bon pas vers la salle. Une fois sur place il remarque aussitôt la pièce pleine à craquer où essaient encore d’y entrer un bon nombre d’étudiants et de professeurs alertés eux aussi par ce déchaînement d’hilarité. Comme tous il assiste alors à une scène qui lui amène inexorablement le sourire aux lèvres, Florian pour atteindre le haut du tableau est monté sur un escabeau laisser là par la maintenance et corrige puis termine un problème d’algorithmes mathématiques en développant à voix haute sa façon de faire pour que ceux qui suivent le cours puissent prendre des notes. Pour ce faire il est obligé de descendre plusieurs fois pour déplacer l’escabeau et c’est à chaque remontée quand il tortille des fesses que l’explosion de rires reprend de plus belle. Une fois qu’il a terminé et que le résultat final inscrit en gros apparaît aux yeux de tous, il se plante devant le professeur la tête levée vers lui et d’une voix où perce une certaine moquerie lui dit : - Voilà monsieur, la prochaine fois vous pourriez écrire encore plus haut ? J’ai jamais fait de dirigeable ça m’aurait donné l’occasion !! (J’attends que les rires se calment) J’aurais quand même une question si ça ne vous dérange pas ? Un silence s’abat alors dans la salle, Alain entend à ce moment-là un étudiant dire à un autre : - Nous y voilà !! Il va encore lui faire bouffer son diplôme comme aux autres à celui-là. Alain sourit car il a entendu parler des revers que se prenaient les si distinguées « sommités » dès qu’ils titillaient d’un peu trop près l’intelligence du gamin voulant ainsi lui démontrer leurs niveaux supérieurs à la sienne. Le grand escogriffe toise de haut le jeune rouquin qui malgré tout vient de résoudre en quelques minutes, et ça sans préparation, un problème où lui a planché des heures pour ne pas dire plus afin d’en venir à bout. - Bien sûr je vous écoute ? Si je suis venu ici c’est pour tenter de vous faire acquérir quelques bribes de mon savoir. - Pourquoi avez-vous compliqué à ce point cette formule alors qu’il aurait suffi d’utiliser une méthode de compression algorithmique des données de façon à poser le problème en quelques calculs de base qui n’auraient pas eu besoin d’utiliser la moitié du tableau pour en arriver au même résultat. - Plus simple, vous dites ? Vous vous moquez de moi jeune homme !! Cette méthode dont j’avoue avoir été surpris de vous en avoir vu donner le résultat exact. Cette méthode disais-je est la plus simple et la plus efficace pour en obtenir la solution. - Si vous le dites monsieur, mais moi j’affirme le contraire et je suis prêt à vous le démontrer. Cela ne me prendra qu’une minute. - Impossible !! Mais puisque vous insistez allez-y !! Vautrez-vous lamentablement devant vos camarades. Florian, sans se démonter, reprend une craie neuve et en reprenant les données de base du calcul démontre en un temps record qu’une méthode plus simple pour arriver au même résultat est possible. En un peu plus d’une minute et en une seule ligne du tableau, tout en bas duquel il inscrit d’une main sûre le cheminement de sa pensée jusqu’au résultat final qu’il entoure d’un grand cercle avant de reposer la craie et de se retourner vers l’homme qui commence à perdre de sa superbe en se rendant compte que le garçon vient de lui démontrer en très peu de temps une autre méthode de calcul qui maintenant qu’elle est inscrite noir sur blanc devant ses yeux lui paraît si « simple » et « évidente ». Il tient à vérifier de plus près que toutes les formules sont exactes et pour cela il doit se pencher presque à l’équerre et découvre ainsi devant l'immense majorité des personnes présentes une bonne partie de ses fesses malingres, blanches et poilues. Florian le constatant également se place derrière lui et fait mine d’y approcher son visage en reniflant dans tous les sens semblant chercher quelque chose de bien particulier puis se relève vivement d’un air dégoûté en se pinçant le nez avec deux doigts. L’énorme rire qui s’échappe alors de toutes les personnes ayant vu son geste est si fort qu’il en fait sursauter l’homme toujours penché qui du coup se cogne la tête au tableau déclenchant cette fois-ci un hurlement d’hilarité générale que même Alain les yeux remplis de larmes ne peut juguler. Le Doyen regarde fièrement le jeune garçon paraissant si frêle dans cette immense salle, il s’essuie les yeux du revers de sa manche et en riant toujours nerveusement de sa dernière pitrerie retourne à son bureau en se disant que décidément l’administration devrait revoir rapidement sa copie sur les « sommités » qu’ils envoient à ce garçon si brillant. 1ere ANNEE dernier trimestre : (15/30) (FAC quelque temps plus tard) Toute la bande est réunie comme d’habitude pendant le repas de midi à la cantine, chacun racontant sa matinée en essayant d’avaler ce qui était noté de façon appétissante « aiguillette de poulet et sa ratatouille maison » et se trouvant être une fois dans l’assiette une mélasse de légumes trop cuits assortie d’un blanc de volaille insipide. Julien vient juste d’arriver et cherche des yeux une place pour s'asseoir, il passe devant la table où se trouve le groupe d’amis toujours souriants quand il croise le regard de Sébastien qui le reconnaissant lui sourit gentiment. - Salut Julien !! Tu veux te joindre à nous ? Allez viens !! On ne mord pas. La joie du garçon doit se lire sur son visage car un énorme sourire apparaît sur celui des quatre autres personnes formant le groupe. - Heu !! Bonjour « Séb » !! Vous êtes sûr que ça ne vous dérange pas ? - (Carole) Pas de soucis, tu peux te joindre à nous si tu es prêt à supporter nos bêtises. - (Marc une fois le jeune homme assis) Salut !! Moi c’est Marc !! Le grand costaud c’est Flavien et voici Carole la jumelle de « Séb » que je ne te le présente pas car apparemment vous vous connaissez et le petit comique là c’est « Flo » mais bon !! Lui, tu en as certainement déjà entendu parler. - (En souriant au petit rouquin à la bouille d’enfer) Oui en effet !! Enchanter, moi c’est Julien mais vous pouvez m’appeler « Ju ». Commence alors une conversation des plus sympathique pour le garçon qui s’intègre très vite et se décoince rapidement se demandant pourquoi il a attendu aussi longtemps pour se décider à s’approcher d’eux, sans doute à cause du fait que ce ne soit que des premières années et surtout à cause du petit rouquin qui fait la une de l’établissement depuis le début de l’année. Sébastien raconte à ses amis comment ils se sont rencontrés à la piscine pendant les dernières vacances, ne précisant pas bien sûr la raison principale qui les a fait lui et Sylvain se lever de leurs coins pour venir lui parler. Marc comme Florian ne peuvent s’empêcher d’apprécier le physique avantageux du garçon et se l’imaginent bien en maillot de bain à la piscine. - (Marc) Tu n’as pas peur de te faire charrier par tes potes d’être avec des premières années ? - (Julien) Je ne pense pas non !! Je dirais même le contraire. - (Carole) Ah oui !! (Elle voit son regard se porter sur Florian) Ah !! Je comprends !! Vu comme ça je dirais même qu’ils risquent de t’envier Julien en se retournant et constatant qu’en effet ses amis le regardent tous une lueur à la fois envieuse et respectueuse du fait que lui a osé ce qu’eux ont toujours rêvé de faire, s’inviter à la table de Florian. - (Julien) On dirait bien oui !! Au fait « Flo » ? Tu sais que chez moi tu es un des principaux sujets de discussion à table ? - (Amusé) Tu dois saouler tes parents non ? - (Julien souriant) En fait c’est surtout mon père qui parle beaucoup de toi, moi je ne peux raconter que ce que j’entends par ouï-dire. - (Étonné) Ton père ? - (Julien se tapant le front) Ah oui c’est vrai !! J’ai oublié de me présenter complètement, je m’appelle Julien Malvile. - (Je percute tout de suite) T’es le fils à Denis ? Non !! Décidément le monde est petit. Il ne m’avait pas dit qu’il avait un fils en fac le cachottier, alors comme ça, vous parlez de moi ? - (Julien) Pour être plus exact je dirais parlions car depuis quelque temps mon père ne dit plus grand-chose et quand nous essayons me mère et moi d’en savoir un peu plus, il détourne systématiquement la conversation. Je me demande bien pourquoi ? - (Flavien qui s’en doute un peu) Tu sais dans les hôpitaux il y a la loi du silence et trop en dire même à ses proches peut être préjudiciable. - (Julien) Ouaih !! Si tu le dis !! Mais quand même je ne comprends pas tout car Florian ne fait que regarder non ? Il voit alors cinq paires d’yeux regarder le plafond, l’air innocent qu’ils se donnent fait exactement l’effet contraire que celui escompter. Du coup Julien se demande s’il n’y a pas anguille sous roche et comprenant qu’il n’est pas au fait des secrets qu’ils ont apparemment ensemble, se lève pour ne pas les gêner plus longtemps en leur imposant sa présence. - (Julien tristement) Excusez-moi d’avoir été si curieux, je vais vous laisser maintenant. Sans rancune j’espère ? - (Je le regarde surpris) Hé !! Tu nous fais quoi là !! Tu veux bien te rasseoir s’il te plaît et arrêter ton cinéma. - (Julien étonné) Mais !! Florian 18 ans Ou Le don de guérir (livre 1) - laurentdu51100 - 07-08-2020 1ere ANNEE dernier trimestre : (13/30) (FAC) L’homme marche fièrement traversant la cour de l’université sans regarder personne, du haut de ses deux mètres il en impose certainement et sachant qu’il fait partie de ceux que nomme avec ironie le doyen une « sommité », il se la pète un maximum devant les étudiants qui le regardent se diriger vers l’hémicycle où il doit y donner un exposé de mathématiques appliquées devant les dernières années et ce jeune homme pour qui on lui a ordonné de venir. Il n’apprécie pas plus que ça les ordres de sa hiérarchie surtout quand on lui impose comme aujourd’hui de se déplacer aussi loin de chez lui pour soi-disant faire profiter de ses connaissances un gamin aux capacités sûrement surévaluées. Il est quand même extrêmement flatté il doit le reconnaître quand il s’aperçoit en entrant dans la salle que celle-ci est bondée, croyant que c’est grâce à sa grande réputation de scientifique, alors qu’en fait c’est pour savoir comment Florian va s’y prendre pour que, comme pour les autres avant lui, il reparte la queue entre les jambes en se demandant si sa notoriété est réelle ou juste le fait d’une énorme tromperie. Le silence se fait pendant lequel quand il prend place sur l’estrade et commence sa première demi-heure de cours en inscrivant au fur et à mesure tout en haut du tableau les algorithmes concernant son exposé. Il est tellement pris dans sa formulation qu’il ne se rend aucunement compte que quasiment la totalité des étudiants ont déjà déconnecté de ce cours beaucoup trop complexe pour eux de la façon dont il est mené. Aussi quand enfin il se retourne quel n’est pas sa surprise de voir les groupes chuchoter et ricaner sans plus s’occuper de lui. Il toussote et tente de reprendre ses élèves en mains, voyant que rien n’y fait, il commence à s’énerver et hurle. - Messieurs !!! Mesdemoiselles !!! Allons !!! Faites silence s’il vous plaît !!! Florian ricane bêtement en voyant ce grand escogriffe tenter par tous les moyens de faire s’intéresser désespérément tous ses jeunes à ses explications soporifiques, car il n’a n’ayant vraiment pas l’aptitude nécessaire pour à l’enseignement. En plus ce qu’il a noté précédemment au tableau aurait pu se résumer plus simplement pour le même résultat et cela pour une meilleure compréhension de tous. L’homme est maintenant visiblement dépassé par les événements, n’étant pas enseignant de formation mais plutôt spécialisé dans la recherche scientifique, il commence à comprendre la difficulté d’exercer le métier de professeur et essaie de revenir tant bien que mal au but de sa présence ici. - Vous avez devant vous une formule algorithmique complexe, qui parmi vous pourrait en calculer la valeur finale ? Je précise que j’ai volontairement inclus une fausse donnée erronée qu’il est de votre niveau de rectifier. Allons !!! Y a-t-il des volontaires ? Un murmure d’expectative dans la salle lui fait comprendre que ce ne sera pas le cas, aussi cherchant du regard le jeune homme qui devait être au début (avant qu’il ne décide malencontreusement à en faire profiter le plus grand nombre) l’objet de sa visite. Ne le trouvant pas, il prend son carnet afin de s’en rappeler le nom. - Y a-t-il un Florian De Bierne parmi vous ? Tous les visages se tournent vers un étudiant baraqué qui se voyant l’objet de l’attention générale commence à piquer un fard maison. Sa main faisant de grands gestes de dénigrement dénégation pour indiquer au professeur qu’il n’est pas la personne qu’il recherche, geste qui bien sûr fait rire tout le monde car le gamin aux cheveux hirsutes que tous regardent fait si minus derrière lui que l’homme ne peut pas le voir. - Alors si ce n’est pas vous où est donc Monsieur De Bierne ? Florian penche la tête sur le côté pour se dévoiler à ses yeux et lève la main en hurlant pour bien se faire entendre. - J’suis là M’sieur !!! Les rires dans la salle commencent à s’amplifier devant la tête que fait le professeur en découvrant celui dont on lui a tant vanté les mérites et qui de par sa dégaine et sa façon de se présenter ressemble plus à un gamin qui se serait trouvé là par hasard. - Approchez jeune homme !! J’aimerais constater de visu si votre réputation d’élève doué est fondée. Florian se lève et d’un pas tranquille va rejoindre celui qu’il nomme déjà dans sa tête le grand « échalas », quand il monte sur l’estrade et se retrouve près de l’homme un rire tonitruant envahit la salle. En effet de voir la différence de taille, Florian arrivant à peine à la poitrine du professeur est d’un comique plutôt irrésistible. - Silence !!! Ce n’est pas un cirque ici !! Alors mon garçon puisque vous êtes censés avoir un niveau supérieur aux autres vous allez sans aucun doute pouvoir reprendre cette formule où je me suis arrêté et aussi en trouver la donnée inexacte ? - Heu !! Non Monsieur !! - (Surpris) Comment ça non ? Vous ? Le petit génie !! Vous auriez donc des lacunes en mathématiques ? - C’est pas ça M’sieur !! - Et c’est quoi alors ? - (Je prends une craie et je commence à sauter en l’air) C’est écrit trop haut !!! 1ere ANNEE dernier trimestre : (14/30) (FAC) L’énorme éclat de rire qui fait suite à ses paroles s’entend jusque dans le bureau du doyen, qui lève la tête, intrigué par ce remue-ménage inhabituel, il se lève et va à la fenêtre constater que toutes les personnes se trouvant à l’extérieur ont la tête tournée vers l’hémicycle et se posent les mêmes questions que lui. Beaucoup commencent à courir vers celui-ci afin d’assouvir leurs curiosités, curiosité partagée d’ailleurs par Alain qui sort de son bureau tout autant intrigué que ceux de l’extérieur et se dirige d’un bon pas vers la salle. Une fois sur place il remarque aussitôt la pièce pleine à craquer où essaient encore d’y entrer un bon nombre d’étudiants et de professeurs alertés eux aussi par ce déchaînement d’hilarité. Comme tous il assiste alors à une scène qui lui amène inexorablement le sourire aux lèvres, Florian pour atteindre le haut du tableau est monté sur un escabeau laisser là par la maintenance et corrige puis termine un problème d’algorithmes mathématiques en développant à voix haute sa façon de faire pour que ceux qui suivent le cours puissent prendre des notes. Pour ce faire il est obligé de descendre plusieurs fois pour déplacer l’escabeau et c’est à chaque remontée quand il tortille des fesses que l’explosion de rires reprend de plus belle. Une fois qu’il a terminé et que le résultat final inscrit en gros apparaît aux yeux de tous, il se plante devant le professeur la tête levée vers lui et d’une voix où perce une certaine moquerie lui dit : - Voilà monsieur, la prochaine fois vous pourriez écrire encore plus haut ? J’ai jamais fait de dirigeable ça m’aurait donné l’occasion !! (J’attends que les rires se calment) J’aurais quand même une question si ça ne vous dérange pas ? Un silence s’abat alors dans la salle, Alain entend à ce moment-là un étudiant dire à un autre : - Nous y voilà !! Il va encore lui faire bouffer son diplôme comme aux autres à celui-là. Alain sourit car il a entendu parler des revers que se prenaient les si distinguées « sommités » dès qu’ils titillaient d’un peu trop près l’intelligence du gamin voulant ainsi lui démontrer leurs niveaux supérieurs à la sienne. Le grand escogriffe toise de haut le jeune rouquin qui malgré tout vient de résoudre en quelques minutes, et ça sans préparation, un problème où lui a planché des heures pour ne pas dire plus afin d’en venir à bout. - Bien sûr je vous écoute ? Si je suis venu ici c’est pour tenter de vous faire acquérir quelques bribes de mon savoir. - Pourquoi avez-vous compliqué à ce point cette formule alors qu’il aurait suffi d’utiliser une méthode de compression algorithmique des données de façon à poser le problème en quelques calculs de base qui n’auraient pas eu besoin d’utiliser la moitié du tableau pour en arriver au même résultat. - Plus simple, vous dites ? Vous vous moquez de moi jeune homme !! Cette méthode dont j’avoue avoir été surpris de vous en avoir vu donner le résultat exact. Cette méthode disais-je est la plus simple et la plus efficace pour en obtenir la solution. - Si vous le dites monsieur, mais moi j’affirme le contraire et je suis prêt à vous le démontrer. Cela ne me prendra qu’une minute. - Impossible !! Mais puisque vous insistez allez-y !! Vautrez-vous lamentablement devant vos camarades. Florian, sans se démonter, reprend une craie neuve et en reprenant les données de base du calcul démontre en un temps record qu’une méthode plus simple pour arriver au même résultat est possible. En un peu plus d’une minute et en une seule ligne du tableau, tout en bas duquel il inscrit d’une main sûre le cheminement de sa pensée jusqu’au résultat final qu’il entoure d’un grand cercle avant de reposer la craie et de se retourner vers l’homme qui commence à perdre de sa superbe en se rendant compte que le garçon vient de lui démontrer en très peu de temps une autre méthode de calcul qui maintenant qu’elle est inscrite noir sur blanc devant ses yeux lui paraît si « simple » et « évidente ». Il tient à vérifier de plus près que toutes les formules sont exactes et pour cela il doit se pencher presque à l’équerre et découvre ainsi devant l'immense majorité des personnes présentes une bonne partie de ses fesses malingres, blanches et poilues. Florian le constatant également se place derrière lui et fait mine d’y approcher son visage en reniflant dans tous les sens semblant chercher quelque chose de bien particulier puis se relève vivement d’un air dégoûté en se pinçant le nez avec deux doigts. L’énorme rire qui s’échappe alors de toutes les personnes ayant vu son geste est si fort qu’il en fait sursauter l’homme toujours penché qui du coup se cogne la tête au tableau déclenchant cette fois-ci un hurlement d’hilarité générale que même Alain les yeux remplis de larmes ne peut juguler. Le Doyen regarde fièrement le jeune garçon paraissant si frêle dans cette immense salle, il s’essuie les yeux du revers de sa manche et en riant toujours nerveusement de sa dernière pitrerie retourne à son bureau en se disant que décidément l’administration devrait revoir rapidement sa copie sur les « sommités » qu’ils envoient à ce garçon si brillant. 1ere ANNEE dernier trimestre : (15/30) (FAC quelque temps plus tard) Toute la bande est réunie comme d’habitude pendant le repas de midi à la cantine, chacun racontant sa matinée en essayant d’avaler ce qui était noté de façon appétissante « aiguillette de poulet et sa ratatouille maison » et se trouvant être une fois dans l’assiette une mélasse de légumes trop cuits assortie d’un blanc de volaille insipide. Julien vient juste d’arriver et cherche des yeux une place pour s'asseoir, il passe devant la table où se trouve le groupe d’amis toujours souriants quand il croise le regard de Sébastien qui le reconnaissant lui sourit gentiment. - Salut Julien !! Tu veux te joindre à nous ? Allez viens !! On ne mord pas. La joie du garçon doit se lire sur son visage car un énorme sourire apparaît sur celui des quatre autres personnes formant le groupe. - Heu !! Bonjour « Séb » !! Vous êtes sûr que ça ne vous dérange pas ? - (Carole) Pas de soucis, tu peux te joindre à nous si tu es prêt à supporter nos bêtises. - (Marc une fois le jeune homme assis) Salut !! Moi c’est Marc !! Le grand costaud c’est Flavien et voici Carole la jumelle de « Séb » que je ne te le présente pas car apparemment vous vous connaissez et le petit comique là c’est « Flo » mais bon !! Lui, tu en as certainement déjà entendu parler. - (En souriant au petit rouquin à la bouille d’enfer) Oui en effet !! Enchanter, moi c’est Julien mais vous pouvez m’appeler « Ju ». Commence alors une conversation des plus sympathique pour le garçon qui s’intègre très vite et se décoince rapidement se demandant pourquoi il a attendu aussi longtemps pour se décider à s’approcher d’eux, sans doute à cause du fait que ce ne soit que des premières années et surtout à cause du petit rouquin qui fait la une de l’établissement depuis le début de l’année. Sébastien raconte à ses amis comment ils se sont rencontrés à la piscine pendant les dernières vacances, ne précisant pas bien sûr la raison principale qui les a fait lui et Sylvain se lever de leurs coins pour venir lui parler. Marc comme Florian ne peuvent s’empêcher d’apprécier le physique avantageux du garçon et se l’imaginent bien en maillot de bain à la piscine. - (Marc) Tu n’as pas peur de te faire charrier par tes potes d’être avec des premières années ? - (Julien) Je ne pense pas non !! Je dirais même le contraire. - (Carole) Ah oui !! (Elle voit son regard se porter sur Florian) Ah !! Je comprends !! Vu comme ça je dirais même qu’ils risquent de t’envier Julien en se retournant et constatant qu’en effet ses amis le regardent tous une lueur à la fois envieuse et respectueuse du fait que lui a osé ce qu’eux ont toujours rêvé de faire, s’inviter à la table de Florian. - (Julien) On dirait bien oui !! Au fait « Flo » ? Tu sais que chez moi tu es un des principaux sujets de discussion à table ? - (Amusé) Tu dois saouler tes parents non ? - (Julien souriant) En fait c’est surtout mon père qui parle beaucoup de toi, moi je ne peux raconter que ce que j’entends par ouï-dire. - (Étonné) Ton père ? - (Julien se tapant le front) Ah oui c’est vrai !! J’ai oublié de me présenter complètement, je m’appelle Julien Malvile. - (Je percute tout de suite) T’es le fils à Denis ? Non !! Décidément le monde est petit. Il ne m’avait pas dit qu’il avait un fils en fac le cachottier, alors comme ça, vous parlez de moi ? - (Julien) Pour être plus exact je dirais parlions car depuis quelque temps mon père ne dit plus grand-chose et quand nous essayons me mère et moi d’en savoir un peu plus, il détourne systématiquement la conversation. Je me demande bien pourquoi ? - (Flavien qui s’en doute un peu) Tu sais dans les hôpitaux il y a la loi du silence et trop en dire même à ses proches peut être préjudiciable. - (Julien) Ouaih !! Si tu le dis !! Mais quand même je ne comprends pas tout car Florian ne fait que regarder non ? Il voit alors cinq paires d’yeux regarder le plafond, l’air innocent qu’ils se donnent fait exactement l’effet contraire que celui escompter. Du coup Julien se demande s’il n’y a pas anguille sous roche et comprenant qu’il n’est pas au fait des secrets qu’ils ont apparemment ensemble, se lève pour ne pas les gêner plus longtemps en leur imposant sa présence. - (Julien tristement) Excusez-moi d’avoir été si curieux, je vais vous laisser maintenant. Sans rancune j’espère ? - (Je le regarde surpris) Hé !! Tu nous fais quoi là !! Tu veux bien te rasseoir s’il te plaît et arrêter ton cinéma. - (Julien étonné) Mais !! |