Les Veilleurs (suite de « Kepler-16 b », SF) - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Gay (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=12) +--- Sujet : Les Veilleurs (suite de « Kepler-16 b », SF) (/showthread.php?tid=253) |
RE: Les Veilleurs (suite de « Kepler-16 b », SF) - lelivredejeremie - 21-09-2023 Comme j’ai l’habitude de le dire, tu es chez toi, tu décores comme tu les sens, mais réécrire le début en modifiant les rapports entre les personnages serait-il vraiment utile ? Je veux dire, le pitch de départ est bon, et l’évolution des protagonistes se tient… La participation de Natacha, relativement discrète jusque-là, pourrait être développée, comme partenaire de Ludivien, plus ‘aïné’, potentiellement plus expérimenté, et qui sait, bisexuel. Une part plus sombre de moi (entretenue par une pote curieuse, pas trop nette, même selon mes standards) pourrait même l’imaginer voyeuse (et pas avare de remarques) autant qu’exhib’, mais si on dit trop souvent qu'il faut sortir de sa zone de confort, je ne sais pas si tu voudrais vraiment développer ce genre de personnage… RE: Les Veilleurs (suite de « Kepler-16 b », SF) - Lange128 - 21-09-2023 (21-09-2023, 12:16 AM)lelivredejeremie a écrit : Comme j’ai l’habitude de le dire, tu es chez toi, tu décores comme tu les sens, mais réécrire le début en modifiant les rapports entre les personnages serait-il vraiment utile ? Je veux dire, le pitch de départ est bon, et l’évolution des protagonistes se tient… Merci @lelivredejeremie pour ton commentaire. Oui, je suis chez moi, mais Slygame restant le seul endroit où je peux encore publier mes récits, je ne dois pas faire fuir mes derniers lecteurs fidèles (pour ceux qui ne le sauraient pas, le site Gai-Éros est fermé et j’ai renoncé à l’Atelier des Auteurs, les conditions de publications concernant les contenus obscènes ou pornographiques étant ambigües). Je dois donc expliquer mes intentions et tenir compte des remarques. Je renonce à cette réécriture du début et je vais me concentrer sur la suite, cela évitera toute confusion. J’ai rarement une idée précise concernant mes personnages au départ, c’est en cours d’écriture que cela se dessine, toutes les options restent ouvertes. Qu’une femme hétérosexuelle soit « voyeuse » et prenne du plaisir en observant des hommes homosexuels est tout à fait vraisemblable, on dit que l’inverse est aussi vrai. Il y a d’ailleurs aussi des femmes qui écrivent des récits avec des hommes homosexuels, cela m’avait étonné lorsque j’en avais lu sur Doctissimo. Ce qui me semble évident pour le moment est que les quatre vont partager leurs découvertes sexuelles et ne pas former deux couples séparés. RE: Les Veilleurs (suite de « Kepler-16 b », SF) - bech - 22-09-2023 (21-09-2023, 06:26 AM)Lange128 a écrit : Oui, je suis chez moi, mais Slygame restant le seul endroit où je peux encore publier mes récits, je ne dois pas faire fuir mes derniers lecteurs fidèles (pour ceux qui ne le sauraient pas, le site Gai-Éros est fermé et j’ai renoncé à l’Atelier des Auteurs, les conditions de publications concernant les contenus obscènes ou pornographiques étant ambigües). Un lecteur d'un récit que j'ai quelquefois mentionné ici a mentionné le site https://www.histoires-de-sexe.net/ Par contre, pour m'y inscrire, 2 adresses email avec mon pseudo dans leur libellé ont été refusées. Mais j'ai pu envoyer une question dans leur page contact. RE: Les Veilleurs (suite de « Kepler-16 b », SF) - Lange128 - 22-09-2023 (22-09-2023, 04:30 PM)bech a écrit :(21-09-2023, 06:26 AM)Lange128 a écrit : Oui, je suis chez moi, mais Slygame restant le seul endroit où je peux encore publier mes récits, je ne dois pas faire fuir mes derniers lecteurs fidèles (pour ceux qui ne le sauraient pas, le site Gai-Éros est fermé et j’ai renoncé à l’Atelier des Auteurs, les conditions de publications concernant les contenus obscènes ou pornographiques étant ambigües). Merci pour l'information, je vasi faire un essai. RE: Les Veilleurs (suite de « Kepler-16 b », SF) - lelivredejeremie - 23-09-2023 (22-09-2023, 04:30 PM)bech a écrit : Un lecteur d'un récit que j'ai quelquefois mentionné ici a mentionné le site https://www.histoires-de-sexe.net/ Merci pour le lien, je viens de tester, inscription et publication réussies du premier coup, utilisation simple. Après, il y a le meilleur et le pire, j'ai lu un récit de 1500 mots pas mal du tout, et un 'truc' nullissime de dix lignes avec ortho-grammaire de préado du 9-3 Ô.o Je n'ai pas vu beaucoup de retours de lecteurs jusque-là, voilà. RE: Les Veilleurs (suite de « Kepler-16 b », SF) - Lange128 - 23-09-2023 440 Ce fut très rapide, le robot nettoya la zone avec un liquide désinfectant et anesthésiant, fit une incision, farfouilla dans les fesses de Maël puis sutura la plaie avec un pansement. — Tu as ta nouvelle puce, on ne verra plus la cicatrice dans quelques jours, dit Ludivien. Maël se sentit à ce moment-là définitivement lié à la planète d’origine de sa mère, sa vie avait basculé. Avait-il eu le choix ? Pas vraiment, « on » avait tout fait pour qu’il fût là au bon moment et qu’il acceptât, les mystérieuses IA l’avaient sélectionné, ses parents avaient certainement aussi eu leur mot à dire. Il ne savait pas quel serait son destin, un simple Veilleur comme il y en avait des centaines ? des milliers ? ou aurait-il un autre rôle à jouer ? L’avenir le dirait, il avait encore tant à apprendre. Natacha et Mehdi reçurent aussi une puce. Ludivien leur remit ensuite une petite plaquette en titane bleu sur laquelle étaient gravés un sigle et leur nom dans les deux alphabets, celui de leur pays d’origine sur la Terre, cyrillique, latin ou arabe, et celui de la planète extraterrestre. — L’insigne des Veilleurs, dit-il. — On doit le porter en permanence ? demanda Natacha. — Non, ce n’est qu’un souvenir de ce passage, c’est la puce qui vous ouvrira les portes, au propre comme au figuré. — Y aura-t-il un uniforme à porter ? demanda Mehdi. — Pas ici. Sur notre planète, ce sera nécessaire à certains endroits, comme ce l’était lors de votre formation sur la Terre, mais ce sera plutôt un vêtement de travail. Vous pouvez vous rhabiller, les vacances sont finies, nous avons du travail. — Et c’est bien payé ce métier ? demanda Natacha. Ce point n’était pas précisé sur le contrat. — Nous n’avons pas d’argent, répondit Ludivien, la preuve que notre civilisation a atteint un haut niveau. Les nouveaux Veilleurs remirent les habits qu’ils avaient reçu, ils pourraient en faire confectionner d’autres selon leurs désirs plus tard. Maël accrocha la plaquette sur sa poitrine. Ils sortirent de la chambre et se rendirent dans la salle de conférences. Ludivien leur projeta des dias en leur donnant des explications : — Je vais commencer par vous expliquer la classification des planètes que nous avons colonisées. Au début, elles sont de niveau A, c’est-à-dire que la surveillance est passive, les interventions sont rarissimes. Cela peut durer des siècles, certaines planètes ne dépassent jamais ce niveau. Ça se complique lorsque les habitants ont atteint un niveau technologique qui leur permet de mettre en danger la survie même de leur espèce. — Comme l’armement atomique ou le dérèglement climatique, fit Maël. — Exactement, la planète passe au niveau B, une surveillance active et des interventions plus fréquentes. Tout en prenant des mesures pour éviter la destruction, nous offrons de nouvelles technologies aux habitants en espérant les détourner de leur envie de s’autodétruire. Sur votre planète, ce but a été atteint et nous sommes passés à la phase C. — Celle des contacts ? proposa Natacha. — Vous devinez tout, je n’aurai bientôt plus rien à vous dire. Oui, nous avons d’abord eu des contacts par l’intermédiaire du père de Maël, le Capitaine Bacha. Le moment est maintenant venu de faire connaître notre existence à tous les habitants et c’est pour cela que nous allons transférer notre base sur la Terre et que je vais devenir Ambassadeur. — Y a-t-il eu parfois des revers, un retour en arrière ? — Bien sûr, mais c’est rare. Dans le pire des cas, nous abandonnons définitivement une planète si nous constatons qu’elle est irrécupérable et nous laissons les habitants s’exterminer. Nous n’avons pas d’armée d’occupation. — Les Veilleurs sont-ils en quelque sorte votre armée ? demanda Maël. Une armée pacifique. — Oui, on pourrait le dire, même si nous avons des moyens de défendre notre planète contre un éventuel agresseur. On ne peut pas exclure l’existence d’autre formes de vie intelligente dans l’univers. — Y a-t-il d’autres phases ensuite ? — La phase D, comme tu l’auras deviné. Après une période plus ou moins longue, la planète peut être admise dans la Fédération, c’est-à dire connaître les autres planètes de phase D, établir des contacts et des relations commerciales ou même touristiques. Je crains cependant que tu ne pourras pas voir cela de ton vivant pour la Terre, mais, comme Veilleur, rien ne t’empêchera de visiter ces planètes, pour autant qu’elles acceptent les touristes, toutes ne le désirent pas. — Et la phase E ? fit Mehdi. — La phase E serait qu’une civilisation puisse nous égaler, ce qui n’arrivera jamais, nous ne le voulons pas. Nous n’acceptons aucun visiteur sur notre planète, à part les visites officielles et les représentants diplomatiques. — Et également les Veilleurs. — Oui, vous êtes des privilégiés, c’est pour cela que nous comptons sur votre loyauté. — Y a-t-il des Veilleurs d’autres planètes de niveau C et D ? demanda Natacha. — Il y en a en a, c’est aussi pour une raison… génétique. Je vous ai dit que nous ne faisions pas de manipulations génétiques, mais mélanger de temps en temps des gènes d’habitants d’autres planètes peut être bénéfique. C’est pour cela que, sans l’encourager ni la demander, nous n’avons pas eu d’objection à ta conception, Maël. — Devrais-je aussi faire des enfants pour transmettre mes gènes hybrides ? s’inquiéta Maël. — Ce sera ton choix, tu pourras ne donner que ton sperme. — Et moi, dit Natacha, devrais-je aussi porter ton enfant ? Tu m’as pourtant dit avoir été vasectomisé. — Ce sera également ton choix et pas obligatoirement avec moi, dit Ludivien en riant, je ne suis pas le seul dans cette base à avoir un pénis. — Je pourrais parler de tout cela avec mon père ? questionna Maël. Ce transfert sur la Terre arrange finalement tout le monde, mes parents pourront vivre ensemble et je pourrai les voir. — Au moins pendant 10 ans, dit Mehdi, après l’appel de la découverte l’univers pourrait être plus fort et t’éloigner d’eux. — Ou eux pourraient avoir aussi envie de partir ailleurs, dit Ludivien, ou ne pas désirer vivre ensemble. Tu peux tout dire à ton père, il le sait déjà, il l’a su bien avant moi. — Je pense que mon père est aussi un Veilleur, fit Maël. — Tu as raison. Il l’est depuis sa première visite sur cette base, où il n’est d’ailleurs pas resté tout le temps, il est allé quelque temps sur notre planète. — Il a aussi une puce implantée dans le cul ? — Oui, nous l’avons changée pour une version plus récente, comme pour toi. — Pour moi ? J’avais déjà une puce ? — Depuis ta naissance, mais elle était programmée différemment. — On devait la voir sur les examens d’imagerie qui ont été faits lors de ma sélection pour l’Académie des Explorateurs. Cela aurait pu intriguer un médecin — On aurait pu la voir, mais les IA l’effaçaient. RE: Les Veilleurs (suite de « Kepler-16 b », SF) - lelivredejeremie - 24-09-2023 "La phase E serait qu’une civilisation puisse nous égaler, ce qui n’arrivera jamais, nous ne le voulons pas." C'est tout de même légèrement dérangeant, ils gèrent les civilisations des autres planètes comme des colonies au premier sens du terme, qui doivent être assez paisibles et fonctionner selon leurs critères... Avec des privilégiés sur chacune, dont ils comptent sur la loyauté... Au fond, ça pourrait ressembler à un cocktail de régime totalitaire et d'agence d'état style CIA... Ô.o RE: Les Veilleurs (suite de « Kepler-16 b », SF) - Lange128 - 24-09-2023 (24-09-2023, 02:02 AM)lelivredejeremie a écrit : "La phase E serait qu’une civilisation puisse nous égaler, ce qui n’arrivera jamais, nous ne le voulons pas." C'est tout de même légèrement dérangeant, ils gèrent les civilisations des autres planètes comme des colonies au premier sens du terme, qui doivent être assez paisibles et fonctionner selon leurs critères... Avec des privilégiés sur chacune, dont ils comptent sur la loyauté... Au fond, ça pourrait ressembler à un cocktail de régime totalitaire et d'agence d'état style CIA... Ô.o Merci @lelivredejeremie pour ton commentaire. Je suis influencé, consciemment ou inconsciemment, par ce qui se passe sur la Terre plus que par une hypothétique civilisation extraterrestre. Il y a suffisamment de régimes totalitaires et/ou colonialistes sur notre planète qui pourraient servir d’exemple, mais je ne me suis pas inspiré spécialement de l’un ou de l’autre. On pourrait aussi penser à des « sociétés secrètes » réservées à des personnes spécialement sélectionnés et initiées, avec des pouvoirs supérieurs au commun des mortels. Il y aussi des exemples sur la Terre et ce n’est pas la première fois que ce thème revient dans l’un de mes récits. Je me suis posé une question : pourquoi les Terriens n’auraient-ils pas au début du 22ème siècle, eux aussi, une puce implantée pour les suivre à la trace ? Il me semble que ce serait une évolution logique avec ce qui se passe à l’époque actuelle, avec, par exemple, la reconnaissance faciale pour repérer les gens dans une foule ou le traçage fait par nos téléphones. Si je continue ce récit jusqu’au bout, mes personnages reviendront sur la Terre et il y aura certainement des différences avec la planète extraterrestre, mais je ne sais pas encore lesquelles car la plupart des idées me viennent seulement au moment où j’écris. Je n’avais pas prévu à l’avance que le père de Maël était aussi un veilleur ou que les extraterrestres seraient intéressés au sperme de Maël (ce dernier point était cependant prévisible). RE: Les Veilleurs (suite de « Kepler-16 b », SF) - Lange128 - 11-10-2023 441 C’était l’heure du repas, ils retrouvèrent les parents de Maël à la salle à manger, celui-ci leur dit immédiatement : — Vous saviez tout… — Oui, répondit le Capitaine, nous savions dès le début que les extraterrestres envisageaient de retourner sur la Terre, cela a facilité le choix d’avoir un enfant car nous savions que nous nous reverrions tous un jour. — Mais il fallait attendre 20 ans. — Le temps est relatif, ce qui est fait est fait, ils n’ont pas encore trouvé de machine qui inverse sa flèche malgré leur technologie. — N’en parlons plus, fit Maël, et considérons l’avenir puisque c’est la seule direction possible. — Vous rentrez quand ? demanda Natacha au Capitaine. — Après le dessert. J’espère que vous viendrez me dire au revoir. Ils prirent le temps de découvrir de nouveaux mets et de boire la dernière bouteille de vin conservée dans la capsule temporelle. — Attention, fit Mehdi au Capitaine, vous devez boire avec modération, il pourrait y avoir un contrôle de la police képlérienne. — Bah, je mettrai le pilotage automatique. Et toi, ta religion ne t’interdit pas de boire de l’alcool ? — Je n’y prends plus garde, elle m’interdirait aussi des relations sexuelles avec des hommes. — Heureusement que les mentalités ont évolué depuis le siècle passé et que plus aucun pays ne considère l’homosexualité comme un crime. — Nous avons facilité cette transition par de discrètes interventions, dit Ludivien, c’était indispensable pour passer à la phase C. Ils commandèrent les desserts en choisissant les plus colorés. — J’aurais une question, fit Maël, vous n’avez pas d’autre nom pour votre planète que le numéro d’ordre 1.1.1 ? — Oui, répondit sa mère, elle a un autre nom que l’on pourrait traduire par Uppruna dans l’alphabet latin. — Et quand partons-nous pour Uppruna ? — Quand vous voudrez, dit Ludivien, mes bagages sont déjà à bord du vaisseau, et vous, vous n’avez rien. — C’est une sensation un peu bizarre de partir pour un si long voyage sans aucun effet personnel, dit Natacha. — Et nue comme au jour de ta naissance. Si vous voulez, on peut d’abord aller baiser au bord du bassin pour décompresser. — J’ai eu ma dose pour aujourd’hui, fit Maël. Dommage qu’on ne puisse pas le faire dans le vaisseau. — Pourquoi ne pourrait-on pas le faire ? — Parce que nous serons en stase. — C’est une ancienne technologie pour les planètes de type B, nos vaisseaux sont bien plus confortables, plus de stase pour les voyages supra-luminiques. — Mais il doit y avoir une pesanteur artificielle. — On peut la désactiver temporairement. Vous verrez tout cela, le voyage va durer l’équivalent de quelques jours terrestres et nous ferons même une escale. — Dans une autre base ? — Non, sur une planète de type D ouverte au tourisme, on l’appelle Sodoma. J’ai pensé qu’elle pourrait vous intéresser, elle est sur notre route et le détour est minime, quelques dizaines de millions d’ua. (ua : unité astronomique). Nous devons de toute façon nous ravitailler. — Elle a de beaux paysages ? demanda Mehdi. — Non, que des déserts, mais ses habitants sont très accueillants et ouverts, grands et beaux, une évolution intéressante. — Ce n’est finalement pas très astreignant d’être Veilleur. — Nous sommes une civilisation hédoniste, ne l’oublie pas, les machines travaillent à notre place. Après avoir bu un café, Ludivien salua les quelques personnes présentes dans la salle, puis ils suivirent des couloirs et arrivèrent devant la porte d’un sas. — C’est là que nous sommes entrés, dit Mehdi. — Exact, dit l’Upprunien, vous pouvez mettre tous vos habits dans ce bac de recyclage. Les jeunes gens se déshabillèrent tandis que les parents de Maël échangeaient un long baiser. Il y avait moins d’émotion que si la séparation avait été définitive, elle ne durerait que l’équivalent de quelques mois terrestres. Le Capitaine finit par se déshabiller aussi, Maël était troublé de le voir nu, comme le supérieur qu’il avait été et comme le père qu’il serait. Il avait un corps plutôt banal, poilu, et même sa bite n’était pas si grosse que Maël l’aurait imaginée. Il serra son fils dans ses bras, puis entra dans le sas, fit un signe de la main ; la porte se referma. — Nous n’entrons pas avec lui ? demanda Mehdi. — Non, nous passerons dans un tube pressurisé pour aller à notre vaisseau. — Pourquoi avons-nous dû enlever nos habits ? — On nous en donnera d’autres, et nous devons faire quelques contrôles sanitaires avant de monter. — Une analyse de sperme pour les hommes ? questionna Natacha. — Désolé, ce n’est pas cette fois que tu verras tes compagnons se faire branler par un robot. Ça te plairait ? — Mon petit côté voyeuse… Ils regardèrent sur un écran le Capitaine qui revêtait sa combinaison avec l’aide de robots, celles de Natacha et de Mehdi étaient déjà dans la jeep. Le vide se fit et il sortit de l’autre côté du sas après un dernier signe de la main. La mère de Maël embrassa son fils, lui souhaita un bon voyage et s’en alla. — Je n’ai pas encore vraiment réalisé que j’ai des parents, dit celui-ci. — Il te faudra du temps, dit Ludivien, tout a été beaucoup trop rapide, mais ton père doit ramener le vaisseau sur la Terre, il ne peut pas rester plus longtemps. Ils entrèrent ensuite dans un autre local, passèrent dans une cabine de douche puis furent soumis, l’un après l’autre, aux mêmes examens que Maël avait eus à son arrivée. Aucun ne présentait de signes de maladie et ils furent autorisés à poursuivre leur chemin dans un tube qui montait. Par des fenêtres, ils pouvaient voir qu’ils se trouvaient dans un immense hangar avec plusieurs vaisseaux de forme ovoïde, de différentes grandeurs, posés sur des structures métalliques. — Ils servent à la fois au transport de voyageurs et de marchandises, expliqua Ludivien. Le nôtre sera petit, une capacité maximale de 10 personnes plus l’équipage. — Il y aura un équipage ? demanda Mehdi. — Six personnes : deux pilotes, deux stewards et deux techniciens. — Il n’y a pas de Capitaine ? — Non, c’est l’IA du vaisseau qui l’est. Ils entrèrent dans le vaisseau, accueillis par l’équipage au complet, trois femmes et trois hommes qui avaient un uniforme composé d’un pantalon bleu foncé et d’un tee-shirt bleu clair, une plaquette sur leur poitrine indiquait leur nom et leur fonction. L’un d’eux prit la parole, Ludivien traduisit : — Vous avez de la chance, le vaisseau a la meilleure IA de tout l’univers et le meilleur pilote, sans fausse modestie, il s’appelle Galaxor. Je vais faire les présentations. Maël eut l’impression que Galaxor était plus intéressé par leurs bites que par leurs noms. Il regarda longuement celle de Mehdi. — Nous sommes prêts, ajouta-t-il, les sorties de secours sont indiquées en vert. — Elles sortent où ? demanda Mehdi. Dans le vide ? — Non, dans une chaloupe, il suffit d’entrer, les femmes et les enfants d’abord, et de prier, si vous croyez à un dieu. Le reste est automatique. On viendra vous chercher dans un délai raisonnable. — Ça arrive souvent ? — Jamais, à ma connaissance. Vous devez prendre place dans les sièges pour le départ, c’est obligatoire. À moins que nous ne préfériez faire pipi et passer un habit avant. — Ce serait préférable, dit Ludivien, mais pas de branlettes devant le pissoir, le compte à rebours a commencé. RE: Les Veilleurs (suite de « Kepler-16 b », SF) - Philou0033 - 14-10-2023 Bonjour mon cher Daniel, je suis désolé, j'avais zappé la suite 440! Maël évolue dans cette nouvelle civilisation. Il est veilleur et il peut de se fait voyager durant une dizaine d'années et visiter d'autres planètes classées selon un tas de composantes, allant de A à E. C'est le moment du départ du Capitaine, soit le père de Maël, qui va revenir sur Terre. Maël, Mehdi, Natasha et Ludivien sont en partance pour une autre destination. Ils vont aussi faire une étape sur la planète Sodoma. Après avoir passé tous les tests, ils peuvent donc prendre place dans le vaisseau spatial. Merci Daniel pour ce deux suites. Bon week-end. Je t'embrasse! Philou RE: Les Veilleurs (suite de « Kepler-16 b », SF) - Lange128 - 14-10-2023 (14-10-2023, 10:59 AM)Philou0033 a écrit : Bonjour mon cher Daniel, Bonjour mon cher @Philou0033 et merci pour ton commentaire. Pas de souci si tu zappes une suite. Ce sera une partie du récit moins basée sur l’érotisme et plus sur le voyage dans l’espace, mais le nom de planète Sodoma laisse supposer ce qui va s’y passer. Comme dans d’autres de mes récits les personnages principaux ne vont pas rester uniquement entre eux. Ce sera un décalage avec le début qui était essentiellement basé sur la relation entre Ludivien et Maël, mais le côté « space opera » m’attire aussi et pourquoi ne pas en profiter lorsque j’ai un univers entier à disposition ? Je te souhaite un bon week-end et t’embrasse. Daniel RE: Les Veilleurs (suite de « Kepler-16 b », SF) - lelivredejeremie - 14-10-2023 Dooooonc… l’agenda caché de la phase C, est de forcer l’acceptation de l’homosexualité pour diminuer la natalité à terme et faciliter la colonisation, je vois, je vois... Salauds d’aliens :o Ludivien n’aurait-il pas dû dire que la pesanteur artificielle peut être *activée*, plutôt ? Son absence ne crée pas les conditions optimales pour le sexe, déjà dans l’eau, c’est pas topitop… RE: Les Veilleurs (suite de « Kepler-16 b », SF) - Lange128 - 14-10-2023 (14-10-2023, 12:07 PM)lelivredejeremie a écrit : Dooooonc… l’agenda caché de la phase C, est de forcer l’acceptation de l’homosexualité pour diminuer la natalité à terme et faciliter la colonisation, je vois, je vois... Salauds d’aliens :o Merci @lelivredejeremie pour ton commentaire. Je ne pense pas qu’une décriminalisation de l’homosexualité aurait une influence significative sur la natalité car il resterait des interdits religieux, à moins que les aliens n’aient aussi éliminé toutes les religions. Cela ne semble pas être le cas si l’on pense au personnage de Mehdi qui s’est prononcé au sujet de ces interdits dans le dernier épisode et qui a été circoncis. Ils respectent à la fois la liberté de l’orientation sexuelle et la liberté des convictions religieuses, ce qui est parfois contradictoire. Les aliens auraient-ils un agenda caché ? Je n’en sais rien, cela dépendra de mes nouvelles idées au cours de l’écriture. J’ai eu une idée pour faciliter les relations sexuelles en apesanteur, je la dévoilerai le moment venu. RE: Les Veilleurs (suite de « Kepler-16 b », SF) - bech - 16-10-2023 Ça faisait un bout de temps que je n'avais pas commenté ce récit, bien que je lise assez rapidement les nouveaux chapitres. Chapitre 440 Natacha et Mehdi se font implanter une puce d'identification. C'est aussi le cas de Maël. Mais pour ce dernier, on apprend qu'il en avait déjà une depuis sa naissance mais que sur les examens d'imagerie lors de sa sélection pour l'Académie des Explorateurs, mais les IA ont effacé son image. Donc, pour Maël comme pour son père, on change la puce pour une version plus récente. Si on compare à ce qui se fait à notre époque sur Terre où lorsqu'on achète un équipement, il est quelquefois demandé d'en mettre à jour le firmware, avoir besoin de changer la puce plutôt que de la reprogrammer, ça fait pas mal bricolage pour une civilisation que serait arrivée depuis longtemps au sommet. Si je compare avec l'Odyssée cosmique de 2 ados de Julmer pas besoin de puce d'identification. Un scan corporel et un enregistrement de la voix a suffit pour enregistrer Kevin. Et auparavant, alors que des pléiadiens le soupçonnaient d'être le fils de l'un d'entre eux venu sur terre il y a 17 ans, il a suffit de lui faire toucher un joystick pour qu'une analyse ADN trouve en quelques secondes son vrai père et affiche son portrait. Il apprennent la classification des planètes.
Certaines planètes de type D et la planète de type E n'acceptent pas les touristes. Mais, en plus des diplomates, il peut y avoir des veilleurs. lelivredejeremie voit un esprit colonialiste dans la manière dont la civilisation de Ludivien gère l'évolution des planètes. Je n'irai pas jusque là (au niveau des intentions), mais ça me fait encore une fois comparer à l'odyssée cosmique. Dans ce récit, pléiade fait partie des Civilisations Hautement Évoluées (en première position avec 9989 points sur 10000 sur une note basée sur 1000 critères) alors que de son coté, la civilisation de Gaïa vient d'être déclassée de civilisation primitive à civilisation régressive à cause du comportement des humains entre eux et de la façon dont ils traitent les autres espèces vivantes et la planète ... notamment. Gaïa, la Déesse qui gouverne la planète Terre veut s'en débarrasser, notamment dans des cataclysmes très meurtriers. Elle est maître sur sa planète et d'autres civilisations n'ont pas le droit d'intervenir. Par contre, les Stullucks, une civilisation guerrière qui voit dans les humains des objets sexuels et une source de bonne nourriture sont en route vers la Terre et lorsqu'une civilisation risque d'être exterminée par une autre, une civilisation hautement évoluée a le droit de lui porter secours. Mais dans ce cas précis, comme Gaïa ne veut plus d'humains sur son sol, les quelques 2 milliards de survivants aux diverses catastrophes devront émigrer pour être répartis sur 8 planètes. Ils ont calculé que 97 % des survivants s'intégreront bien à leurs civilisations dès les premiers jours. Mais ils faudra en surveiller certains à l'esprit conquérant pour les empêcher de prendre le pouvoir, sachant que s'ils réussissaient, (probabilité infime), avec l'accès à la technologie de leur nouvelle civilisation, ça pourrait aboutir à une guerre spatiale de conquête hyper dévastatrice. Pour revenir à ton histoire, le fait que la planète de type E et certaines de type D n'acceptent pas les touristes, ça me fait penser à la protection par l'obscurité. En matière de logiciels, il y a les logiciels propriétaires dont seuls les membres d'une entreprise accèdent au code source et sont donc susceptibles d'en connaitre facilement les défauts et de les corriger s'ils le veulent. Il y a aussi le logiciels libres dont toute personne compétente dans le monde peut étudier le fonctionnement et proposer des améliorations s'il y a des choses à corriger. Les planètes de civilisations évoluées qui refusent les touristes peuvent certes conserver pour elles mêmes certains savoirs ou savoir faire, mais comment être assuré que finalement, elles ne régressent pas ? Chapitre 441 J'avais envisagé que, compte tenu de la durée du trajet, il valait mieux que le vaisseau qui les a emmené sur Kepler rester sur place jusqu'à 1 mois pour éventuellement en ramener après la période d'essai. Mais le capitaine repart après un dernier repas commun et vers la fin du chapitre, Ludivien dit qu'il ne devait pas rester. Quelques plaisanteries par rapport à l'alcoolémie et il est question de la religion musulmane et de la position de Mehdi par rapport à celle-ci. On apprend que le fait que plus aucun pays ne considère l'homosexualité comme un crime est le résultat d'interventions de la civilisation de Ludivien. Sa planète s'appelant Uppruna. Le groupe de veilleurs stagiaires va justement y aller dès que possible. En chemin, une escale est prévue sur la planète Sodoma dont on peut deviner une possibilité récréative qu'elle offre. Le détour ne sera que de quelques dizaines de millions d'ua, ou après calcul quelques centaines d'années lumière, ce qui est effectivement très peu par rapport à la taille de l'univers. Pour rejoindre les vaisseaux spatiaux, ils passent par le sas qui a servi à Maël à l'entrée. Déshabillage de tout le monde. Maël peut voir son père/capitaine nu. Les stagiaires et Ludivien rejoignent le vaisseau qui va les emmener sur Uppruna. Un membre de l'équipage leur demande s'ils veulent s'habiller ou faire pipi avant de rejoindre leur siège. Ludivien répond qu'un pipi sans branlette serait utile. Pour l'histoire d'une pesanteur artificielle, c'est plus facile d'en créer une (centrifugeuse) que de l'enlever (orbite ou vol 0g avec les technologies terriennes). RE: Les Veilleurs (suite de « Kepler-16 b », SF) - Lange128 - 16-10-2023 Merci @bech pour ton commentaire et le résumé très détaillés. Je vais répondre à quelques remarques. Chapitre 440 L’implantation ou le remplacement de la puce avait un caractère symbolique, un objet dans le corps qui leur rappellera leur nouvelle appartenance à la caste des veilleurs. Elle passera inaperçue, il aurait peut-être fallu quelque chose de plus visible, un piercing intime par exemple (ça me plairait d’en avoir un au frein, mais je n’ai jamais osé). Je n’ai pas lu le récit de Julmer, les ressemblances ne sont que des coïncidences, mais je pense qu’il a beaucoup plus réfléchi que moi à son histoire puisque, à ma connaissance, c’est le seul récit qu’il écrit depuis des années alors que je me disperse. Dans cet univers, contrairement aux pays sur la Terre, il n’y a pas d’émigration/immigration et de transfert de population d’une planète à l’autre, à part les touristes sur certaines. C’est le choix de départ qui fait que les relations sexuelles entre habitants de différentes planètes est l’exception plutôt que la règle. C’est le rôle des veilleurs de surveiller les planètes de type D, même si elle n’acceptent pas les touristes. On pourrait se poser la question du rôles des humains dans cette histoire, ils pourraient aussi se fier entièrement aux IA et consacrer leur vie uniquement au plaisirs. Je suis certainement influencé par la situation actuelle sur la Terre mais je ne cherche pas à faire passer un message politique. Chapitre 441 Je compresse toujours l’action, je pourrais écrire des épisodes cinq fois plus longs en donnant plus de détails si j’étais un écrivain professionnel. Il était inévitable qu’ils se déshabillent pour passer le sas, c’est une constante dans mes récits. |