Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Gay (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=12) +--- Sujet : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) (/showthread.php?tid=74) |
Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Bouffondelalune - 03-06-2021 Bonjour [member=19]Philou0033[/member] Le chantier se déroule sans incident. Il fait chaud et la fermière apporte de quoi se désaltérer. Une fois le travail terminé, une bonne douche est proposée aux scouts. C'est alors l'occasion pour certain de zieuter les attributs de leurs copains. Une très belle veillée est organisée avec les six équipes sous le chapiteau. C'est l'occasion de mieux se connaître. Gaby va devoir prendre sur lui car le lendemain les pionniers partent en montagne pour deux jours. Il sera aidé par Phil et Ben et probablement les autres pionniers. Merci Philou pour cette suite. Je t'embrasse Philippe Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 03-06-2021 (03-06-2021, 04:46 PM)Bouffondelalune link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member] Bonjour [member=197]Bouffondelalune[/member] ! Merci pour ton com ! Très bien résumé. Le travail est assez pénible sous la chaleur de l'été. Bien heureusement les scouts ont droit à une bonne douche. C'est comme tu les dis l'occasion de comparer les pénis des uns et des autres! (Oh les coquins) C'est normal d'avoir une veille commune aux six postes pionniers, c'est l'occasion de mieux se connaître. Oui, c'est une randonnée en montagne qui attend nos amis scouts. Gaby va de voir positiver et il sera aidé par les pionniers. Merci Philippe de suivre le récit et de laisser un commentaire si régulièrement. Je t'embrasse! Philou Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 05-06-2021 Nous nous étions rassemblés à l’entrée du camp. Le car qui devait nous conduire au pied du massif montagneux, que nous allions explorer, devait arriver dans les minutes qui suivaient. Le voilà qui arrivait. Nous étions tous pressés de pourvoir monter dans le car pour nous enfin commencer cette journée de découverte de la montagne. Seul Gaby avait l’air renfrogné. Je m’étais assis à côté de lui et je l’avais rassuré. Ben avait fait la même chose. Finalement Gaby avait un peu souri, mais on pouvait voir toute l’anxiété qui émanait de son visage. Jean-Pierre avait aussi remarqué que notre ami n’était pas très bien, il s’était alors approché de nous et avait dit : J-P : « Tu sais Gaby, je suis au courant que tu as le mal de l’altitude. As-tu pris ta boîte de médocs avec toi ? Gab : Oui, j’ai tout ce qu’il faut ! J-P : C’est bien. Tu sais que tu pourras compter sur tes deux acolytes pour te soutenir et je suis certain que les autres pionniers vont aussi t’épauler. Gab : Oui, je m’en doute, merci J-P ! Moi : Tu vois Gaby, je te l’avais dit, nous serons tous auprès de toi et au moindre problème tu auras toute l’aide qu’il te faudra ! J-P : C’est vrai tu sais, Phil a raison. Bon, comme on dit, il n’y a plus qu’à se laisser guider par ses amis mais aussi par les deux guides qui nous accompagnent. Gab : Merci à vous, ça me fait plaisir de savoir que je serai aidé en cas de besoin. Ben : Voilà qui est bien parlé. Allez Gab, ça va aller ! J-P : Je vous laisse et je sais que je peux avoir confiance en vous les gars ! Moi : Bien sûr J-P, c’est ça l’esprit de camaraderie et de soutien chez les scouts ! » Jean-Pierre nous avait fait un clin d’œil. Il était certain comme pour nous, que Gaby aurait surement besoin d’un coup de main. Nous serions auprès de lui comme nous lui en avions fait la promesse et que nous la tiendrons cette fameuse promesse. Le car allait sur la route déjà assez pentue. On sentait qu’il avait du mal à gravir la côte, mais nous savions que le chauffeur était un habitué des routes de montagnes, d’ailleurs les deux guides ne tarissaient pas d’éloges à son égard. Puis enfin nous étions arrivés au bout d’une heure de trajet au parking d’où le chemin de randonnée partait vers les sommets enneigés. Nous avions retiré nos sacs des coffres à bagages du car. Les guides nous expliquaient que la première partie était assez simple, il suffisait de suivre le sentier. L’un des guides serait devant pour mener tout le groupe tandis que l’autre guide fermerait la marche. Gaby avait pris place au milieu de la colonne, j’étais derrière lui et Ben marchait devant lui. Nous avions pris un rythme lent pour monter, car il était inutile de se mettre dans le rouge en progressant trop rapidement. C’est le guide qui menait l’escalade et qui imposait donc son tempo. Nous suivions donc le chemin. Gaby semblait bien aller. Il avait pris son médicament juste avant de commencer à marcher. Je voyais que Jean-Pierre se retournait de temps à autre pour voir comment Gaby progressait. Au bout d’une heure trente de montée, nous nous étions arrêtés pour boire un coup d’eau. La température était déjà plus élevée grâce au soleil qui inondait le coteau que nous prenions. Certains pionniers avaient une petite faim, c’était donc le moment de sortir le « dextro-énergen » que nous avions presque tous. Bref après dix minutes de repos nous avions repris l’ascension. Tout se passait pour le mieux. Ben se retournait et il pouvait voir que Gaby souriait car il était bien. Ben me faisait signe, avec le pousse « relevé », pour indiquer que tout allait bien. Vers midi trente nous avions fait une halte pour nous restaurer. Le pique-nique avait été préparé par l’intendance du poste. Il y avait même un fruit en guise de dessert. Une fois repus, nous avions repris notre courage pour affronter la montée qui devenait de plus en plus ardue. Gaby semblait en forme pour quelqu’un qui a le mal de l’altitude, il avait repris un cachet lors de la pause repas. Le soleil avait tourné, nous étions maintenant côté ombre sur le versant. Il faisait déjà un peu plus froid. Nous allions encore attendre avant de mettre notre veste. Ce n’est que vers seize heures que nous enfilâmes soit un pull, soit une veste, pour ne pas trop nous refroidir. Nous avions bien fait car un petit vent plus frais venait de se lever. Nous marchions encore allégrement, la fatigue commençait à se faire sentir. Mais cela n’enlevait rien aux superbes paysages qui s’étalaient devant notre regard. Tout était merveilleux. Nous approchions des neiges éternelles, du moins c’était ce que nous pensions, mais elles étaient encore à quelques centaines de mètres plus haut. Le guide nous avait alors dit qu’au niveau du refuge, qu’il n’y avait pas de neige. Il avait ajouté qu’il nous restait environ trois quarts d’heure avant l’arrivée au refuge. Effectivement, au détour d’un virage sur ce chemin de « mulet » et à l’entrée d’un col, nous vîmes le refuge se détacher sur une espèce de corniche. On pouvait voir que de la fumée s’échappait de la cheminée, ce qui indiquait qu’il y avait déjà du monde dans cette bâtisse assez large mais assez trapue, comme ancrée au rocher. Nous étions tous soulagés d’arriver enfin à destination. Nous étions donc entrés dans le refuge par la porte d’accès. Cette porte n’était pas très haute. Les personnes de grande taille devaient certainement baisser la tête pour passer au-dessous du linteau. Nous arrivions directement dans une grande pièce. Elle était meublée de longues tables en bois brut avec des bancs. Sur un des côtés, il y avait sur une petite table, le gardien du refuge prenait les renseignements concernant le groupe qui arrivait, ainsi que le nombre de participants, l’endroit où il comptait se rendre le lendemain. Puis juste à côté, une porte donnait accès à la cuisine. Celle-ci n’était pas très grande, mais il s’en dégageait une très bonne odeur de soupe. Nous étions attendus. Les deux guides avaient confirmé auprès du gardien le nombre que nous étions et la destination de notre « course » en montagne. Nous avions droit à deux « chambres » l’une pour presque tout le monde et la plus petite et souvent destinée aux guides ; c’est dans cette chambre là que Jean-Pierre et Fabrice allaient dormir avec les deux guides de notre groupe ainsi qu’un autre guide qui accompagnait une famille de quatre personnes, les parents et leurs deux enfants. Nous avions installé nos effets dans la chambre équipée de bat-flancs. Nous avions aussi ôté nos pulls et nos vestes car il faisait assez chaud. Le poêle était installé au centre de la grande pièce. Les fenêtres donnaient vers la vallée. Nous ne pouvions apercevoir les cimes car il n’y avait pas de fenêtres sur l’arrière de la bâtisse. Le refuge était en bois et certaines parties extérieures étaient en zinc. Nous avions pu voir en arrivant que des paratonnerres étaient placés à chaque extrémité de la toiture. Des grilles bordaient la toiture pour retenir la neige en hiver. Des bacs de grande capacité étaient placés à chaque angle de cette bâtisse pour récolter l’eau de pluie ou celle résultant de la fonte de la neige. C’est cette eau qui servait à la toilette en été. Nous avions fait sommairement notre toilette. Nous avions transpiré et il fallait bien nous rafraîchir quelque peu. Puis nous avions regardé le coucher du soleil. Quel spectacle, c’était grandiose. Nous ne disions plus un mot ; on aurait pu entendre une mouche voler. Nous n’étions pas les seuls, la famille avec les deux enfants était près de nous et elle contemplait aussi ce beau coucher de soleil. Après ce moment, qui restera gravé dans la mémoire de mes amis scouts, nous nous étions installés dans la grande salle pour le souper. Il y avait de la soupe ainsi qu’une omelette au jambon avec du pain. Comme boisson, il y avait de l’eau ou de la limonade mais payante. Le repas avait été pris en charge par notre unité bien avant notre arrivée. Tout avait été planifié par les responsable du camp international, ainsi que l’approvisionnement. Nous avions eu droit à une pomme et un yaourt comme dessert. Avant de rejoindre la chambre, la majeure partie des scouts était allée voir une dernière fois le panorama devant le refuge. Nous pouvions apercevoir, dans le lointain, des lueurs scintillantes venant des hameaux de la vallée. Il faisait de plus en plus froid. Nous allions arriver au zéro degré sous peu. Nous étions rentrés au chaud dans cette grande pièce. J’avais alors remarqué qu’un panneau demandait aux personnes présentes dans le refuge de ne plus faire de bruit après vingt et une heures. Effectivement certains groupes partaient très tôt, soit vers les trois heures trente ou quatre heures du matin pour poursuivre leurs courses et débuter l’ascension de bonne heure en vue d’arriver au sommet sans trop de retard. Il ne fallait pas oublier qu’ils devaient penser au trajet de retour avant la tombée de la nuit. Nous avions chanté durant trois quarts d’heure pour la plus grande satisfaction des logeurs. Même les deux enfants de la famille avaient chanté avec nous ; nous avions appris qu’ils étaient eux aussi aux scouts. C’est donc à vingt et une heures que nous avions rejoint nos pénates. Je m’étais placé à côté de Ben tandis que Gaby s’était placé de l’autre côté. Alex étant quant à lui juste à côté de Ben. Il faisait assez froid dans cette chambre. Les bat-flancs étaient durs, cela n’était pas étonnant ! C’étaient en fin de compte des « sommiers » constitués de planches de bois, style lits de caserne. Bref nous devions de toute manière dormir comme cela, à la dure. Pour la nuit, nous avions enfilé un pull pour ne pas nous refroidir. En effet, la température ambiante n'était pas très clémente dans cette pièce non chauffée si bien que nous n’avions peut-être pas envie de dormir nus. Nos animateurs étaient passés pour voir si tout allait bien. Ensuite ils avaient rejoint les deux guides de notre groupe ainsi que celui de la famille, famille ô combien sympathique. Le calme régnait. Nous étions assez fatigués par cette première journée en montagne. Puis c’est Jérémie qui avait dit tout haut : Jér : « Flûte alors, je bande depuis plus de dix minutes, et vous les gars, vous bandez ? Il y eut des éclats de rire. Puis des murmures et des messes basses entre les pionniers. Puis c’est Alex qui avait alors dit : Ale : Tu sais Jérem, tu fais ce que tu veux, tu peux te palucher, nous en s’en fout, car je suis certain que d’autres ont envie de se branler aussi. Gab : Tu sais Alex, tu as raison, j’ai une de ces gaules, je crois que je vais me soulager ! Ale : Tu fais comme tu veux. N’oubliez pas que nous devons être en forme pour demain. Moi : Tu sais Alex, une petite branlette au soir permet de bien dormir, alors vous faites ce que vous voulez mais moi je me branle ! » On pouvait entendre des « moi aussi ». Puis plus de bruit de voix mais bien des bruits de froissement de tissu. J’étais pratiquement certain que nous étions tous occupés à nous donner du plaisir. Il n’avait pas fallu longtemps avant d’entendre les soupirs caractéristiques de la jouissance. Il faut dire que dix minutes après, nous nous étions tous endormis. Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Lange128 - 05-06-2021 Merci [member=19]Philou0033[/member]. Une excursion en montagne assez ardue pour les scouts qui se retrouvent dans une cabane d’altitude. Le confort est assez sommaire, ce n’est pas un cinq étoiles, mais ils ont l’habitude et la beauté du paysage ainsi que l’ambiance chaleureuse compensent les désagréments. Ils sont infatigables puisqu’ils ont tous envie de se branler avant de dormir. J’espère que cela n’est pas interdit dans le règlement de la cabane. Je te souhaite un très bon week-end et t’embrasse. Daniel Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 05-06-2021 (05-06-2021, 06:38 PM)Lange128 link a écrit :Merci [member=19]Philou0033[/member]. Bonjour [member=28]Lange128[/member] ! Merci pour ton com ! Tu te rends bien compte que cette escapade en montagne a été vécue. Je m'en souviens comme si c'était hier. Que de très bon souvenirs! Pour des scouts, c'est une véritable découverte. Ils découvrent la montagne, des paysages fabuleux et surtout "un refuge" (une cabane). Il y a les bats-flancs, l'austérité des lieux, le manque de confort, mais qu'est-ce que c'est bon de vivre ensemble cette aventure et de partager un repas sous ses latitudes! Oui tous les ados ont les hormones qui bouillonnent et ils ne se prive pas d'un branlette qui est la bienvenue pour passer une très bonne nuit sur ces bats-flancs un peu durs! Merci mon cher Daniel de suivre le récit et de laisser un commentaire si régulièrement! Très bon week-end à toi aussi! Je t'embrasse! Philou Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 08-06-2021 Le réveil s’était passé tout en douceur. C’était Jean-Pierre qui était venu nous réveiller, en chantonnant. Il avait ouvert la fenêtre pour apporter un peu d’air frais. La chambre devait surement sentir le bouc ! Bref nous avions pu voir qu’il était déjà sept heures et que le soleil éclairait la vallée. Jean-Pierre nous avait dit que nous étions le dernier groupe, tous les autres étaient en route depuis longtemps. Après une toilette sommaire, nous nous étions bien habillés car le fond de l’air était assez frais. Il gelait encore à l’extérieur du refuge. Nous avions pris notre déjeuner en silence. Il y avait du pain avec de la confiture et du beurre, des œufs sur le plat et comme boissons, du chocolat chaud et du café. Après avoir terminé ce premier repas, nous avions rangé la chambre et puis bouclé nos sacs. Les deux guides nous avaient une nouvelle fois donné les consignes à suivre et les groupes avaient été composés de façon à être équilibrés. Gaby était avec nous, Ben et moi, dans le deuxième groupe. Un responsable par groupe avait été désigné. Nous avions Jean-Pierre comme guide. J’étais un peu rassuré car je savais qu’il avait fait du rocher et de la spéléo, il savait donc comment s’y prendre avec une corde et des mousquetons. Gaby lui aussi était rassuré de se trouver en notre compagnie et avec J-P. Une fois que nous étions équipés, soit déjà encordés, nous avions quitté le refuge pour monter vers le glacier. Celui-ci était assez plat bien qu’il montât un peu. Nous n’allions pas faire de l’alpinisme, nous n’étions ni formés ni même équipés pour cette activité. Le sol était encore gelé et nous devions éviter de marcher sur les plaques de glace. La montée s’effectuait comme la veille, au rythme imposé par le guide qui ouvrait la voie. Il faisait encore assez froid, mais nous nous réchauffions en montant. Gaby semblait bien, il montait à la même allure que nous. Une quinzaine de mètres séparaient les groupes. Entre chacun des membres de la cordée, il y avait entre quatre à cinq mètres. Nous disposions de deux piolets par groupe. Il nous avait fallu environ une heure trente pour arriver au bord du glacier. Tout était blanc, tant la glace que la neige qui entourait le glacier. Les guides nous avaient expliqué avant de quitter le refuge, que le glacier avait en fait deux parties. La première, étant la plus petite, débutait par une montée en pente douce pour arriver à un creux. Une fois passé le creux, c’était la seconde partie du glacier que nous allions parcourir. Les guides nous avaient demandé de bien faire attention et de poser les pieds dans les traces de pas laissées par celui qui nous précédait, de maintenir la corde tendue, mais pas trop et de respecter l’intervalle entre les groupes de façon à pouvoir réagir au moindre incident. Gaby semblait toujours bien en forme. Jean-Pierre était devant, suivi de Ben, puis de Gaby et c’était moi qui fermait la cordée. Jean-Pierre avait un piolet ainsi que moi. Nous connaissions les consignes et les gestes à faire en cas d’incident. La marche avait donc repris. La toute première partie avait été parcourue sans encombre jusqu’à l’arrivée au bord du creux. Nous devions maintenant redescendre dans le creux en suivant bien entendu la première cordée. Nous étions descendus d’environ une bonne dizaine de mètres dans ce creux. Il ressemblait à une cuvette glacée et enneigée tout entourée d’un mur de glace et de neige mêlée. Puis, nous nous étions arrêtés à la demande du premier groupe. D’un coup, plus un bruit, nous ne ressentions plus la moindre sensation seulement à peine le léger souffle que la petite brise d’altitude nous apportait. Rien, la seule chose que nous pouvions entendre, c’était le bruit des battements de notre cœur ! C’était comme irréel, nous étions comme suspendus en dehors du temps, nous étions dans un autre monde ! Je regardais devant moi et je voyais que Gaby commençait à chanceler, il devait avoir les jambes en coton. Voyant ça j’avais crié à Jean-Pierre que Gaby n’allait pas bien. J-P avait planté le piolet en entourant la corde. Je m’étais avancé vers Gaby et à mon tour j’avais planté mon piolet dans un nœud qui avait été fait au niveau de la corde, juste derrière Gaby. Puis j’avais pris Gaby par-dessous les bras pour l’allonger sur le sol. Gaby était blanc comme neige. J’avais pris mes dispositions pour lui frotter le visage de mes mains chaudes, après avoir ôté mes gants. Quelques instants plus tard, le visage de mon camarade reprenait peu à peu des couleurs. J’avais pris dans sa poche le médicament destiné à l’aider en cas de malaise. Trois minutes après, Gaby semblait aller un peu mieux. Personne n’osait rien dire. Seul le guide du dernier groupe nous avait rejoints après avoir fixé sa cordée avec les piolets. Il était aussi secouriste. Il avait pu voir que Gaby revenait bien à lui. Il m’avait dit que j’avais très bien réagi. Je m’étais alors assis à côté de Gaby et l’avais pris dans mes bras pour le réchauffer. Voyant que Gaby pouvait reprendre la marche, le guide nous avait laissé poursuivre cette aventure. Une fois sorti de cette cuvette, Gaby s’était nettement senti mieux. Il m’avait alors expliqué qu’il avait éprouvé brusquement ce début de malaise car il avait perdu ses repères. Puis il avait dit : Gab : « Merci Phil. Je suis désolé de t’avoir fait peur. Je crois que tu as très bien réagi et je te dois une fière chandelle ! Moi : Tu sais Gaby, je t’ai dit que tu pouvais compter sur nous, qu’on ferait attention à toi. C’est ça faire confiance à ses amis. Gab : Oui, j’ai entièrement confiance et je sais que je pourrai toujours compter sur vous. » Je voyais que Gaby avait les larmes aux yeux. Il avait repris le contrôle et il avait séché les deux larmes qui étaient accrochées au niveau de ses paupières inférieures. Personne ne l’avait vu, sauf moi. Puis Gaby avait crié à tous qu’il allait mieux et qu’il voulait terminer debout, sur ses pieds, la traversée du glacier. Nous avions repris notre marche en direction du sommet du glacier. Enfin, nous étions arrivés au sommet du glacier. Nous nous étions arrêtés pour profiter de la vue grandiose qui s’offrait à notre regard ; quelle superbe vue. Nous pouvions visualiser tout le chemin parcouru. Les guides avaient pris chacun une partie du groupe pour nous montrer exactement les pics et autres cols à admirer. Nous étions fascinés par ce décor dantesque, nous avions l’occasion de voir quelque chose de merveilleux sous un angle particulier. Puis nous avions à nos pieds cette très longue langue de glace qui descendait sur près de trois kilomètres. Elle s’arrêtait à la crête que nous avions passée en fin de matinée, avant de descendre dans la cuvette. Gaby regardait d’où nous venions. Il était très heureux d’être avec nous et surtout d’avoir pu nous suivre dans cette aventure. Jean-Pierre demandait à Gaby : J-P : « Alors Gaby, heureux d’être là ? Gab : Oh oui J-P, c’est extraordinaire ! Je ne m’attendais pas à voir ce si beau paysage. J-P : Heureux de voir que ça te plaît. Et ton état général, ça va ? Gab : Oui J-P, ça va. Je suis certain que pour le retour ça devrait aller. Au fait, on redescend par où ? J-P : Je pense que nous allons redescendre par l’autre vallée, celle qui se trouve juste là, à environ nonante degrés vers la droite. Gab : Ah, là où il y a les trois personnes qui passent entre les deux éperons rocheux ? J-P : Exactement Gaby, c’est à cet endroit que nous allons passer pour ensuite descendre le long d’un torrent vers la vallée. Gab : Ça a l’air super. Ah, au fait, merci de m’avoir laissé venir avec vous. Je ne regrette rien, même si j’ai été un fardeau pour mes amis. » Je me trouvais avec Ben à côté de Gaby et nous avions entendu ce que J-P et Gaby se disaient. Je ne pouvais pas croire que Gaby se considérait comme un poids pour nous, il fallait que je lui dise : Moi : « Je viens d’entendre ce que vous disiez, non Gaby tu n’es pas un poids mort pour nous. Je suis très heureux que tu sois monté avec nous jusqu’ici et je suis sûr que c’est la même chose pour Ben. Tu es notre ami et tu le sais, je ne laisse jamais tomber un ami ! Ben : Oui Gaby, Phil a raison. Tu es incroyable, tu as surmonté ta peur et tu as mordu sur ta chique, alors ne va pas croire que tu es un boulet. J-P : Ecoute tes deux amis. Vous êtes dans la même équipe et c’est pour moi une très bonne équipe. Vous êtes soudés comme les doigts d’une seule main. Vous vous complétez tous les trois. Puis j’ajoute que vous êtes des exemples pour les autres pionniers ! Gab : Merci J-P, ce que tu me dis me touche beaucoup. Et puis, merci les mecs, merci de m’avoir aidé à venir jusqu’ici. Moi : Mais de rien mon pote ! Ben : Tu n’as pas fini de nous avoir sur le dos, ça tu peux me croire ! » Nous nous étions mis à rire tous les trois. Les autres pionniers se demandaient ce qui se passait. Jean-Pierre avait alors dit : J-P : « Ce n’est rien, c’est juste un délire entre vos trois camarades ! Bon je crois qu’il va être temps de manger un bout avant de reprendre notre randonnée pour revenir dans la vallée. » Nous avions ouvert nos sacs pour prendre le casse-croûte. Puis j’avais encore des fruits secs pour grignoter durant la descente au cas où nous aurions un coup de fringale. Le repas a été vite avalé. Nous avions bu un peu d’eau. Il me restait encore une gourde pleine pour si jamais. Ben lui avait sa gourde à moitié pleine. Gaby, quant à lui, avait repris un comprimé juste avant de reprendre notre marche. Nous venions de quitter le glacier pour nous retrouver dans des éboulis. Le sol était couvert de rocs et de pierres. Nous suivions, toujours encordés, nos guides. Les quatre cordées avaient repris leur place. Chacun savait ce qu’il devait faire et ne pas faire bien entendu. Le début de la descente, juste après les deux éperons rocheux, était très raide. Nous devions faire attention pour ne pas faire rouler des pierres vers le bas au risque de blesser ceux qui se trouvaient devant nous. A un moment nous avions pu voir un filet d’eau ressortir entre deux roches. Puis d’autres ruisselets venaient le rejoindre venant soit de la gauche ou soit de la droite dans le sens de la descente. Finalement nous suivions un torrent. Nous pouvions voir aussi la végétation devenir de plus en plus abondante au fur et à mesure que nous perdions de l’altitude. Enfin, la pente s’étant radoucie, nous pûmes ôter les cordes qui nous sécurisaient par groupes de quatre ou cinq. Nous étions alors nettement plus libres de nos mouvements. Les guides nous avaient félicités pour notre attitude tout au long des deux journées. Nous allions arriver au bas de cette descente, heureux de ce que nous avions vu, de ce que nous avions fait ensemble. Nos deux guides nous ont alors quittés en nous souhaitant une bonne fin de camp. Nous devions attendre encore une bonne heure car nous avions pris un peu d’avance sur l’horaire. Nous étions au bord de ce torrent qui avait perdu de son intensité, il devenait un ruisseau de montagne tout simplement. Le soleil était généreux et il faisait nettement moins froid que sur le sommet du glacier. Nous étions tous en tee-shirt. Gaby avait retrouvé de belles couleurs. Nous avions même un peu chaud. Certains d’entre nous avaient retiré leurs chaussures de marche pour tremper leurs pieds dans l’eau. C’est Alex qui avait dit : Ale : « J’ai vraiment envie de me baigner. Qui veut se baigner ? Certains : Oh oui, c’est une bonne idée ! J-P : Pour moi, cela ne pose aucun problème. Faites comme bon vous semble. Moi : Dis Ben, on y va ? Et toi Gab, tu nous suis ? Ben et Gab : Oui. » Nous étions une dizaine au bord du ruisseau tumultueux. Nous avions ôté nos tee-shirts, nos shorts et nous avions retirés également nos slips. C’est donc à poil que nous nous étions plongés dans l’eau un peu froide. Nous n’avions plus aucune appréhension à nous montrer nus, déjà à la troupe il nous arrivait de nous baigner in naturalibus. Même Fabrice nous accompagnait. Finalement les derniers pionniers avaient pris la même décision que nous et nous avaient rejoints ainsi que Jean-Pierre. Nous nous éclaboussions en rigolant. C’était un très bon moment de détente entre nous. Après un bon quart d’heure nous étions ressortis de l’eau pour nous sécher au soleil avant de remettre nos habits. Ben et moi nous faisions attention que nos regards ne s’accrochent pas aux zizis de nos camarades, je pensais que c’était nettement plus prudent. Nos amis savaient que nous étions gays, mais je me doutais qu’ils n’auraient pas apprécié d’être ainsi détaillés par deux homos. Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Lange128 - 08-06-2021 Merci [member=19]Philou0033[/member]. Gaby a eu un malaise lors de l’ascension, mais il s’en est remis et il a pu continuer avec les autres. Je dois avouer que je n’ai jamais traversé un glacier et que je me contente du téléphérique lorsque je désire en voir. J’ai quand même envie de marcher en montagne cet été. Je ne me suis jamais baigné nu non plus dans un ruisseau de montagne, même si j’aime bien cette idée. L’eau froide ne doit cependant pas mettre en valeur les zizis, il faudra les réchauffer le soir. Je t’embrasse. Daniel Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Bouffondelalune - 08-06-2021 Bonjour [member=19]Philou0033[/member] Gaby a eu un souci lors de la première partie du glacier. Bien heureusement Phil était présent pour lui venir en aide de même que certains autres moniteurs ou scouts. Cette partie où les jeunes entendent leur cœur battre doit être quelque chose de très spécial. Je suis certain que les scouts ont eu froid lorsqu'ils se sont baignés dans ce ruisseau de montagne. Comme le dit [member=28]Lange128[/member] , ils devaient avoir de tout petits zizis. Merci Philou de nous faire découvrir cette sortie en montagne. On a envie de se rendre sur place et de faire le même trajet que les scouts pionniers. Je t'embrasse Philippe Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 09-06-2021 (08-06-2021, 06:50 PM)Lange128 link a écrit :Merci [member=19]Philou0033[/member]. Bonjour [member=28]Lange128[/member] ! Merci pour ton com ! Comme il fallait s'en douter Gaby a eu un malaise lors de cette randonnée en montagne. Bien heureusement Phil était là pour l'aider. Cette traversée du glacier reste pour moi un très bon souvenir. C'est le moment où on entend plus de bruit, seulement les battements de son cœur et sa respiration! C'est comme une impression d'être hors du temps! Je peux te dire que l'eau des ruisseaux de montagne sont très très froids! Mais je garde un très bon souvenir également de cette baignade à poil ! Comme tu le dis si bien, question grandeur des zizis, c'était tout riquiqui! Merci Daniel de suivre le récit et de laisser un commentaire si régulièrement! Je t'embrasse! Philou Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 09-06-2021 (08-06-2021, 08:23 PM)Bouffondelalune link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member] Bonjour [member=197]Bouffondelalune[/member] ! Merci pour ton com ! Très beau résumé de cette suite. Gaby a eu le mal de la montagne et il a été aidé par Phil et les autres. Comme tu le soulignes la partie qui se passe dans cette espèce de cuvette est assez impressionnant. En effet j'ai connu ce moment comme suspendu. Tu n'entends plus que les battements de ton cœur et ta respiration, c'est très très particulier comme impression! Oui la baignade dans un ruisseau de montagne c'est très très frais et bien entendu les zizis ont tristes mines! Je comprends que tu sois désireux de faire ce genre de balade en montagne et plus particulièrement un glacier, ou plutôt une langue de glace, c'est d'une splendeur incroyable ! Merci Philippe de suivre le récit et de laisser un commentaire à chaque fois! je t'embrasse! Philou Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 10-06-2021 Chapitre 3. Attaque ! Nous étions montés dans le bus qui devait nous reconduire au camp. Une fois installés, nous étions restés calmes, presque personne ne parlait. Sur la banquette arrière Gaby s’était placé à côté de moi et Ben de l’autre côté, nous étions fourbus. Il n’avait pas fallu cinq minutes pour que Ben s’endorme, la tête posée sur mon épaule gauche. Je m’efforçais de ne pas trop bouger pour ne pas le réveiller. A peine dix minutes plus tard, j’avais senti la tête de Gaby se poser sur mon épaule droite : il s’était, lui aussi, assoupi. A un moment Jean-Pierre, qui occupait la place avant, s’était retourné. Il avait pu voir que mes deux compagnons s’étaient endormis en mettant leur tête sur mes épaules. C’est avec un sourire complice ainsi qu’avec un clin d’œil que J-P m’avait fait signe. Il avait pu voir que pratiquement tous les scouts-pionniers s’étaient assoupis et même Fabrice s’endormait. Finalement nous étions arrivés devant l’entrée du camp après une bonne heures de route. J’avais réveillé mes deux amis. Gaby le premier avait ouvert les yeux, ayant vu sa position, la tête posée sur mon épaule, il m’avait dit : Gab : « Oh pardon, excuse-moi ! Moi : Pas de souci Gaby, cela ne m’a pas dérangé. Et puis tu dormais si bien ! Gab : Merci Phil, tu un véritable ami ! » Ben lui aussi venait d’ouvrir les yeux, découvrant lui aussi sa position, la tête déposée sur mon épaule. Il m’avait regardé dans les yeux et comme à son habitude, j’avais pu découvrir dans son regard tout l’amour qu’il éprouvait pour moi. Pas besoin de mot, un seul regard suffisait, je savais qu’il me remerciait de l’avoir laissé se reposer, la tête délicatement appuyée presque au creux de mon cou. Je savais qu’il m’aimait, la lueur électrique de son regard me le confirmait. Nous avions repris nos sacs pour rentrer dans le camp et rejoindre notre emplacement. Nous avions directement remis nos effets personnels dans nos tentes respectives. J’avais accompagné Fabrice et Alex pour reprendre la nourriture destinée à préparer notre souper. Nous avions utilisé les sacs vides destinés à remonter ce qu’il fallait. Une fois arrivé près de la tente d’accueil où se trouvaient les réfrigérateurs, nous avions croisé Christian, Raphaël et une pionnière qui venaient juste de reprendre de quoi préparer à manger. Raphaël avait sa lèvre inférieure tuméfiée, un œil au « beurre noir » ; Christian avait le nez caché sous un pansement et des traces noires sous les yeux. Je m’étais arrêté net, le sac vide avait glissé sur le sol, m’ayant échappé des mains. J’avais tout de suite compris que mes deux amis suisses avaient été attaqués. Mes yeux s’étaient remplis de larmes qui ensuite s’écoulaient sur mes joues. J’étais sans voix. Raphaël m’ayant vu s’était lui aussi arrêté. Il avait déposé ce qu’il portait pour venir vers moi. Fabrice ayant vu ce qui se passait m’avait pris, par l’arrière, sous les bras, pour me faire asseoir. Raphaël et Christian s’étaient assis près de moi. Alex, quant à lui, avait pris place à mes côtés. Puis Raphaël avait pris la parole : Rap : « Oh Phil, ne t’inquiète pas, ça va. Le plus dur est passé. Ale : Qu’est-il arrivé ? Rap : On a été attaqué hier soir par quatre pionniers germanophones lorsque nous revenions d’être allés prendre notre douche. Ils nous cherchaient parce que nous sommes homos ! Moi : Ce n’est pas possible, même ici, entre scouts ! » Mes larmes redoublaient et coulaient sur mes joues. Alex tentait de me consoler. Fabrice avait alors demandé à Alex de rester auprès de moi ; il était remonté vers notre emplacement. Directement il avait été trouver Jean-Pierre pour lui expliquer ce qui venait de se passer. Jean-Pierre avait été trouver Benoît pour qu’il l’accompagne en vue de me rejoindre. J’étais prostré, un tas d’images me revenaient à l’esprit, l’attaque près de la plage lorsque je remettais ma chaîne de vélo, le décès d’Henri, les propos de Roland lorsque j’étais revenu à la réunion à la troupe, ma tentative de suicide, etc. Alex savait que j’avais été attaqué moi aussi part des homophobes, que j’avais souffert et que c’est à l’hôpital que j’avais connu Benoît. Alex faisait ce qu’il pouvait pour me rassurer. Raphaël et Christian se demandaient pourquoi j’étais dans un tel état. A un moment j’avais entendu Ben crier, il m’appelait, j’entendais : « Phil, Phil ! », il devait courir comme un dératé. Ben est arrivé près de moi, en me voyant il était devenu rouge de rage, me voyant assis par terre, des larmes coulant sur mes joues. Puis Ben vit Raphaël et Christian qui étaient éberlués. Il voyait leurs visages tuméfiés ! Ben disait : Ben : « Merde, merde qui vous a fait ça ? Chr : Ils ont été éjectés du camp ! Ben : Mais ce n’est pas possible, on ne sera jamais tranquille ! » D’autres pionniers s’étaient groupés près de la tente accueil en entendant tout le remue-ménage. Ils parlaient tout bas mais Ben se doutait qu’ils parlaient de Raphaël et Christian, mais aussi de nous deux. Jean-Pierre avait alors demandé à Ben de s’occuper de moi et de rentrer au camp. Ben m’avait pris par dessous les aisselles pour me soulever et ensuite il m’avait pris par les épaules pour remonter vers les tentes. Jean-Pierre avait demandé ce qui s’était passé pour qu’ils soient dans cet état, la figure marquée par des coups. C’est Raphaël qui lui avait expliqué les circonstances de l’attaque. Jean-Pierre était outré de voir que cela puisse se passer dans un camp scout. Ensuite c’est Raphaël qui voulait savoir pourquoi j’avais réagi de la sorte. Jean-Pierre et Alex avaient expliqué dans les grandes lignes ce qui m’était arrivé : l’attaque homophobe et ses implications, ma tentative de suicide et ma venue à la troupe avec Benoît. Les deux amis suisses comprirent alors l’impact de leur attaque sur mon moral. Raphaël et Christian avaient souhaité passer après le souper pour prendre de me nouvelles. En reprenant la nourriture avec Alex, Jean-Pierre était repassé par le camp des pionniers valaisans pour les inviter à venir passer la veillée chez nous, à notre campement. Le rendez-vous avait été fixé vers vingt-heures. Nous venions de terminer le souper. Pour ma part, je n’avais pas mangé grand-chose, je n’avais pas faim. J’étais toujours perturbé par la vision des visages tuméfiés de Raphaël et de Christian. J’avais aidé à la vaisselle, ne voulant pas être un poids mort pour les autres pionniers. Tous savaient que j’avais été agressé, sans pour autant connaître tous les détails, et que j’avais aussi fait une tentative de suicide, alors que j’étais dans une autre troupe scoute. J’étais comme dans une bulle, un peu comme hors du temps. Je ne percevais pas tout ce qui se passait autour de moi. Ben avait vu que je n’étais toujours pas dans mon assiette. Il restait près de moi, sans rien dire. Il savait très bien que les mots qu’il aurait prononcés, n’auraient rien changé. A un moment j’avais vu arriver vers moi Raphaël et Christian ; ils n’étaient qu’eux deux. Je pensais qu’ils voulaient me voir en aparté. Effectivement ils s’étaient approchés de moi. Ils m’avaient chacun donné un bisou sur la joue. J’avais déjà les larmes qui me montaient aux yeux, mais je me retenais. Puis nous nous étions mis un peu à l’écart du reste de la troupe. Benoît avait demandé s’il pouvait venir avec moi. J’avais fait signe que oui, nos deux amis suisses n’y voyant rien à redire. Je voyais aussi Gaby, qui se tenait lui aussi à l’écart. J’étais certain qu’il voulait voir de loin, si tout allait bien. Notre Gaby avait été très impressionné de me voir revenir avec Fabrice. Il avait mal au cœur de me voir dans cet état. Il ne savait que faire. Il était resté près de moi jusqu’au souper sans dire un mot, l’air grave, son esprit en alerte, se demandant ce qu’il m’était arrivé. Il savait que mon état avait été causé par la vue des deux pionniers valaisans qui avaient été attaqués par quatre germanophones. Bref, Gaby restait aux aguets, prêt à intervenir pour m’aider ! Nous nous étions assis en cercle. C’est Christian qui a pris la parole. Il avait été en contact avec moi lors de la veillée durant laquelle nous avions fait plus amplement connaissance. Chr : « Phil, comment vas-tu ? Moi : Ça va un peu mieux, mais il me faudra un peu de temps pour pouvoir aller de l’avant ! Chr : Quand nous nous sommes vus devant la tente d’accueil, et que tu t’es effondré, je m’étais demandé ce qu’il se passait. C’est Alex qui m’a dit que tu avais été victime d’une agression homophobe et que tu avais ..., euh que …, enfin je… Moi : Tu peux dire le mot, tenté de me suicider ! Chr : Oui Phil. Moi : Ce n’est pas facile Christian, fin août, ça fera un an que mon ami Henri est décédé. Il a été renversé par une voiture. Nous étions dans la même patrouille lors de notre camp scout. A cette époque j’étais dans une autre troupe, d’une autre unité. Puis nous nous sommes aimés, à la fin du camp et après. Mes parents avaient accepté que mon ami Henri soit de la partie pour passer des vacances en Vendée. » Un moment de pause. J’avais la gorge sèche. Ben avait remarqué que le ton de ma voix avait changé. Il savait que j’allais avoir difficile de poursuivre le récit sans verser une larme ou même de m’effondrer. Ben avait fait signe à Gaby, qui était toujours aux aguets, de s’approcher. Il lui demanda d’aller chercher un verre d’eau. Pendant ce laps de temps, nos deux amis Raphaël et Christian ne disaient rien. Ils savaient qu’il fallait me laisser un peu de temps pour que je reprenne mes esprits. J’avais remercié Gaby de m’avoir apporté le verre d’eau. Puis il s’était éloigné, pour me laisser avec les autres. Moi : « Désolé. Puis lors de ces vacances, j’ai été attaqué par trois jeunes homophobes. Le plus méchant s’en est pris à moi et il a tenté de me …, de me… violer. » Des larmes coulaient sur mes joues. J’étais devenu rouge, je commençais à trembler. Ben m’avait pris dans ses bras. Lui aussi, qui pourtant savait ce qui m’était arrivé, pleurait. J’avais vu la tête de mes amis suisses blêmir. Puis reprenant le dessus, j’avais poursuivi : Moi : « Il avait commencé à m’enfoncer un bout de bois dans l’anus ! Chr : Merde, merde alors. » Raphaël avait des larmes qui lui coulaient sur les joues. Il venait de se rendre compte de la méchanceté et de la bêtise humaine. Où j’en étais, il fallait que je poursuive, coûte que coûte ! Moi : « Henri a pu s’échapper pour appeler du secours. Finalement je me suis évanoui tellement j’avais mal et que je croyais mourir. Raph : C’est incroyable. Je n’en reviens pas, c’est monstrueux ! Moi : Oui Raphaël, c’est monstrueux. Puis c’est Henri qui est « parti », renversé par une voiture alors qu’on devait se rejoindre. Vous ne pouvez pas vous imaginer ce que c’est que de perdre un être aimé, son ami, son amant ! Le pire, après ça, c’est le retour à la première réunion chez les scouts. A peine arrivé, un des scouts, Roland, s’en est pris à moi en me disant qu’il ne voulait plus voir de « PD » à la troupe. Ce jour-là je me suis enfui et je suis rentré à la maison. Chr : Mais il est complètement malade ce Roland. Mais c’est indigne d’un scout ! Moi : Quand tu penses que Roland était dans ma patrouille lors du camp et qu’il savait très bien ce qui se passait. Bref, j’étais monté dans ma chambre avec une bouteille de whisky et des médicaments pour me… me suicider ! » Des larmes coulaient à nouveau sur mes joues. J’étais comme dans un état second. Christian et Raphaël ne disaient rien, ils avaient les larmes aux yeux. Ils comprenaient ce que le poids des mots pouvait avoir comme conséquences. J’avais une nouvelle fois surmonté mon angoisse et j’avais repris. Moi : « C’est mon petit frère Jean qui m’a découvert à temps. Puis je me suis retrouvé dans le coma, hospitalisé durant des semaines. Heureusement que j’ai pu rencontrer Benoît. C’est un peu grâce à lui que j’ai su remonter la pente. C’est là, dans la même chambre que nous sommes tombés amoureux. Ben : Voilà les amis. Il y a encore quelques péripéties, mais bon. Vous savez que de vous voir comme ça la figure tuméfiée par les coups que vous avez reçus, que Phil a été confronté, indirectement, à votre propre agression. Il a revécu en une fraction de seconde ses propres souffrances. Moi : Faites très attention quand vous êtes ensemble, de ne pas vous afficher comme vous l’avez fait assez souvent dans ce camp. Se tenir par la main, oui c’est très beau, mais c’est un signal envers ceux qui n’acceptent pas les gays. Je vous en supplie, faites attention à vous. Chr : Oui Phil, on a très bien compris. Merci à toi d’avoir expliqué ce qui t’était arrivé. J’en suis toujours abasourdi. » Je m’étais une nouvelle fois effondré, des larmes coulaient et coulaient sur mon tee-shirt. Ben tentait de me consoler. Christian et Raphaël pleuraient eux aussi. Puis ils s’étaient mis à m’enlacer. Nous étions restés un bon moment, unis tous les quatre. Nous avions fini par nous reprendre. Nous avions essuyé nos larmes. Gaby n’avait rien manqué de ce qui venait de se passer, ni même Jean-Pierre qui avait suivi la fin de notre rencontre. Finalement les pionniers valaisans étaient tous arrivés pour la veillée. Ils s’étaient placés autour du feu de camp, se mêlant à mes amis pionniers. Raphaël, Christian, Ben et moi nous étions restés ensemble pour cette veillée. Nous avions été rejoints par Gaby. La pression s’était atténuée, laissant place aux chants et aux rires. Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Bouffondelalune - 10-06-2021 Bonjour [member=19]Philou0033[/member] Phil aperçoit les deux pionniers Valaisans avec le visage tuméfié, il sait déjà qu'ils ont été victime d'une attaque homophobe. Phil s'écroule, hors de lui face aux deux garçons. Des explications sont données par Alex. C'est le moment de la veillée, juste avant que les scouts valaisans n'arrivent, Phil raconte en bref ce qu'il a vécu à Christian et Raphaël. Gaby n'est pas loin et comprend ce que Phil a vécu et ressenti. C'est toujours présent dans l'esprit de Phil, cette attaque qui s'est passée il y a presque un an. Il va avoir besoin de soutien de la part de ses amis scouts. Merci Philou pour cette suite très prenante. Je t'embrasse Philippe Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Lange128 - 10-06-2021 Merci [member=19]Philou0033[/member]. C’est Gaby qui avait besoin d’aide lors de la randonnée et Phil l’avait aidé, maintenant c’est l’inverse, c’est Gaby qui pourrait aider Phil qui a été bouleversé par une nouvelle attaque homophobe. Deux aspects des êtres humains : la haine et l’amitié. L’amitié devrait triompher, surtout chez des scouts. Je t’embrasse. Daniel Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 10-06-2021 (10-06-2021, 11:14 AM)Bouffondelalune link a écrit :Bonjour [member=19]Philou0033[/member] Bonjour [member=197]Bouffondelalune[/member] ! Merci pour ton com ! Oui Phil est troublé par ce qu'il vient de voir, conséquence de l'attaque homophobe envers Christian et Raphaël. C'est Gaby qui se trouve près d'eux qui comprend lui aussi tout ce que Phil a vécu. Il va pouvoir l'aider de même que Ben. Merci Philippe de suivre le récit et de laisser un commentaire à chaque fois! Je t'embrasse! Philou Re : Re : Au camp scout (Ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 10-06-2021 (10-06-2021, 06:44 PM)Lange128 link a écrit :Merci [member=19]Philou0033[/member]. Bonjour [member=28]Lange128[/member] ! Merci pour ton com ! Merci pour ta belle analyse. Comme tu le dis, Gaby a été aidé par Phil lors de la balade en montagne et maintenant c'est Gaby qui va aider Phil a digérer cette attaque homophobe dont les deux scouts valaisans ont été victimes! Oui l'amitié devrait triompher face à la haine! Merci Daniel de suivre le récit et de laisser un commentaire à chaque fois! Je t'embrasse! Philou |