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Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Version imprimable

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Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 27-03-2021

Encore une semaine pour m'envoyer vos récit de Pâques !  Smile Smile Smile


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 27-03-2021

Voici ma photo (en espérant que le lien fonctionnera et que cela vous inspirera) :

[Image: 1876177lpw-1876226-article-gentleman-jpg...60x281.jpg]


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 28-03-2021

Premier décor,

[Image: 1876177lpw-1876226-article-gentleman-jpg...60x281.jpg]

So british,


Dans un bel et vénérable immeuble londonien, le marbre blanc du hall mène à des portes matelassées qui s'ouvrent sur une grande salle richement décorée du sol au plafond. Des tapis de pure laine vierge aux cristaux des lustres, c'est une profusion de meubles dignes des plus grands antiquaires. Sur la tapisserie murale sont accroché des portraits d'illustres anciens dans leurs dorures. Et entre les bustes d’empire, des fauteuils profonds aux cuirs vieillis jouxtent, marqueteries, guéridons et tables de style, cette douce quiétude sens l’encaustique et la crème pour le cuir. Salle à manger, réception, salle de jeux et autres pièces, sont de même composition.

Le tout offre l'apparence de l'Angleterre victorienne, immuable face aux turpitude du monde extérieur. Ce célèbre clubs pour gentlemans accueille, de vingt-cinq ans à leur mort, le gratin mâle de la société - sorti souvent d'Oxford ou de Cambridge. Ici, prennent un verre, déjeunent ou dînent en discutant politique, finances ou actualités, une gent exclusivement masculine. En effet, et ce dès l'ouverture, l'endroit refuse obstinément de s'ouvrir aux femmes. Depuis 1869, date inaugurale, pas une n'en a franchi le seuil, même la poste n'envoie que du personnel masculin à cause des recommandés.

Vitrine honorable de l'establishment du royaume, cher à ses membres fortunés – la cotisation annuelle de base coute un bras.

Le premier et deuxième étage abrite des chambres et suites dignes du Savoy – services clients compris – que peuvent louer les membres, tous n’étant pas proche de la région londonienne. (Ceci sans épouse, ni compagne, évidemment)

L’accès au troisième étage demande une carte Black et l’appui de deux parrains y aillant leur entrée. Seul les initiés connaissent les lourds secret échangés dans cet espace mieux sécurisé que Buckingham Palace. Il se raconte que l’on y brasse des milliards et que la géopolitique de certains pays dépend d’un éternuement de l’un de ces messieurs…

La réalité est bien plus simple, c’est le lupanar gay le plus luxueux et secret sur terre.

De l’orgie endiablée au duo romantique, du SM vigoureux au doux massage tantrique, en passant par les jeux de rôles et autres fantasmes, tout ce que des adultes mâles consentant peuvent faire y est possible !
Mais vu la moyenne d’âge, c’est surtout le seul endroit au monde où, une mini clinique dernier cris, permet de sauver les vieux matous qui abusent des queues de jeunes minet…


God save the Queen! 



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - bech - 28-03-2021

Lange ?


Re : Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 29-03-2021

(28-03-2021, 11:09 PM)bech link a écrit :Lange ?

Non, ce n’est pas Lange, je ne veux pas tout le temps avoir l’honneur de choisir une nouvelle photo. J’hésite entre plusieurs auteurs pour ce premier décor, je ne vais pas donner de noms, mais c’est bien dans l’esprit de ce texte que j’ai choisi cette photo. Au-delà du décor se cachent bien des secrets dans un club réservé uniquement aux hommes…


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 30-03-2021

Deuxième décors,

[Image: 1876177lpw-1876226-article-gentleman-jpg...60x281.jpg]


Mon nom est St. John, Pierce St. John, fils du directeur de John&John, célèbre fabricant de condoms (on parle plutôt d’articles d’hygiène). Je venais de débuter mes études d’ingénieur à l’Imperial College de Londres. On m’avait attribué un mentor en la personne de Sir Dorian Withycombe, Kt. Je m’entendais bien avec ce beau chevalier âgé d’une année de plus que moi. Après quelques jours, il me demanda :

— Aimerais-tu faire partie d’un club ?
— Moi ? Un provincial sans relations à Londres ? Quel club m’accepterait ?
— Les traditions se perdent, les jeunes ne s’intéressent plus à ces lieux désuets. Je fais partie de l’Uranian Club et nous cherchons de nouveaux membres.
— Vous vous intéressez à Uranus ?
— Oui, c’est le célèbre astronome Gordon Fleshlight qui l’a fondé au 19ème siècle. Il n’est pas aussi prestigieux que d’autres, mais c’est un bon moyen d’établir des contacts. Il ne faut pas connaître les planètes pour y entrer. C’est un club très discret, tu ne trouveras pas d’informations sur internet.
— Et je suis sûr d’être accepté ?
— Non, la première réunion sera pour faire connaissance, tu devras ensuite quitter le club et on te donnera la réponse dans quelques jours.

J’avais confiance en Dorian, mais je me méfiais, serait-ce un bizutage traditionnel ? Je lui demandai où se situait ce club, il me donna l’adresse. Je lui promis une réponse le lendemain. Le soir, je pris le tube et me rendis sur place. C’était un très beau bâtiment classique, une plaque dorée sur laquelle était gravés les mots « Uranian Club, established 1881 » était fixée à côté de la porte d’entrée. Dorian ne m’avait pas menti, ce club existait vraiment. Il me donna rendez-vous le samedi à quatre heures.

J’avais mis un costume trois pièces et un masque noir comme me l’avait demandé mon mentor. Il sonna et le majordome nous ouvrit. Nous montâmes au premier étage, magnifique pièce, lumineuse, avec des petites tables, des fauteuils et canapés de cuir.

Nous étions les premiers, Dorian me présenta les tableaux qui ornaient les murs, des portraits de Francis Bacon, William Shakespeare, Christopher Marlowe, Oscar Wilde, Rudyard Kipling.

— Pas beaucoup d’astronautes, dis-je en riant.
— Gordon Fleshlight était un homme très cultivé, me répondit Dorian.

Les membres du club arrivèrent, mon mentor me les présenta : le duc de Kynnersley, le comte de Doley, Sir Charles Burberry, Bart., Dan Cooper, et d’autres dont j’ai oublié le nom. Je regrettais qu’ils n’enlevassent pas leurs masques, mais les consignes anticovidiennes étaient strictes. On ne pouvait pas non plus m’offrir de boissons. Les membres du club étaient d’âges différents, certains avaient les cheveux blancs. Nous nous assîmes, le duc de Kynnersley prit la parole :

— Bienvenue, Mr St. John, je vais vous poser quelques questions.

Il me demanda de me parler de ma famille, de ma carrière scolaire (j’étais fier d’avoir fréquenté le collège d’Eton), de mes goûts culturels (j’aimais bien le théâtre).

— Très bien, pas d’autres questions ? dit le duc en se tournant vers les autres membres.

Personne n’en avait, il me demanda ensuite :

— Pourriez-vous vous déshabiller, Mr St. John ?
— Me déshabiller ? Vous plaisantez ?

Je regardai Dorian qui souriait.

— Pas du tout. C’est le règlement pour entrer à l’Uranian Club.
— Je… je ne savais pas.
— Comment ? Sir Dorian ne vous l’a pas dit ?
— Non.
— Quel malheureux oubli, je suis désolé. Nous devons nous assurer que vous êtes bien un homme et un uranien.
— Je ne vois pas le rapport avec la planète Uranus.
— Il n’y en a pas. C’est une ancienne dénomination pour les homosexuels.

Je compris alors que j’étais tombé dans un piège, il était trop tard pour reculer car j’étais gay, Dorian ne s’était pas trompé. J’enlevai mon costume et le posai sur une chaise en le pliant soigneusement, laissant mon boxer blanc. Le duc fit un signe à mon mentor qui se leva et baissa mon sous-vêtement. Il écarta mes mains que j’avais placées devant mon pénis.

— Parfait, dit le duc, vous êtes un homme. Sir Dorian, pourriez-vous le sucer ?
— Bien sûr, Votre Grâce.

Dorian était fort habile, je bandai et éjaculai sur son visage malgré la situation très gênante. Je m’étais beaucoup entraîné à l’internat d’Eton.

— Excellent, Mr St. John, vous pouvez vous rhabiller, Sir Dorian vous raccompagnera après s’être rincé le visage.

Nous sortîmes du club, j’étais sonné.

— Tu es un… dis-je à Dorian.
— Allons, pas de gros mots. Tu n’as pas aimé ?
— Si, j’ai aimé.
— Regarde la plaque.

Elle avait changé, il était écrit « Gay Student Club ». Le lundi matin, je regardai attentivement les étudiants qui ricanaient sur mon passage, je reconnus les membres du club sans leurs grimages.

Ma candidature fut acceptée à l’unanimité.



Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - bech - 30-03-2021

Comme pour l'histoire précédente, l'épilogue est pas mal.


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 30-03-2021

J'ai beaucoup apprécié cette excursion londonienne. Et la plaque de cuivre me fait penser aux plaques d'immatriculations de la voiture du Commander Bond : elles peuvent pivoter sur un axe et présenter un autre numéro. Ce doit être le cas pour cet ingénieux système.
Et Monsieur Louklouk ne serait-il pas à la peine pour ce délicieux petit récit? C'est mon "intime conviction", comme on dit au délibéré d'un procès d'Assises.
Bien à vous tous,
KLO.


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 31-03-2021

J’ai relevé une petite incohérence : l’auteur a écrit « Je regardai Dorian qui souriait » alors que tous portaient un masque. Le narrateur n'aurait pas vu ce sourire. Il faudra faire attention à ce genre de détails lorsqu’on écrit un texte post-Covid. Ou alors Dorian l’avait déjà enlevé car il savait qu’il devrait fellationner le nouveau membre ? C’est en effet plus pratique de le faire sans masque.


Re : Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 31-03-2021

(31-03-2021, 06:26 AM)Lange128 link a écrit :J’ai relevé une petite incohérence : l’auteur a écrit « Je regardai Dorian qui souriait » alors que tous portaient un masque. Le narrateur n'aurait pas vu ce sourire. Il faudra faire attention à ce genre de détails lorsqu’on écrit un texte post-Covid. Ou alors Dorian l’avait déjà enlevé car il savait qu’il devrait fellationner le nouveau membre ? C’est en effet plus pratique de le faire sans masque.

:o Hors du retrait possible en prévision du "turlutage", certains sourient avec les yeux et il existe aussi des masques transparents, donc personnellement je n'ai pas tiqué à la lecture du récit  Wink Fort plaisant au demeurant !  :-*


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 31-03-2021

Amusant comme l'ambiance du décor de la photo influe sur le style des textes  ;D ce qui se passe derrière les portes du vénérable club reste dans l'implicite (No sex, please, we're British), le filtre d'hypocrisie bourgeoise de 'gentlemen' assez machistes pour refuser l'accès aux femmes mais soumis au moment de se faire latter le Q par de jeunes mecs  Tongue 
Délicieusement décadent  :Smile


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 03-04-2021

Coucou les gourmands,

Je vous souhaite un week-end Pascal bien chocolaté  Big Grin
C'est excellent pour le moral et donc, particulièrement en cette période difficile, fort appréciable ! 

Attention au abus !  Tongue

[Image: easter-bunny-3201433_1920-620x330.jpg]

Premier défi :

La baronne de Vergniaud-Tolbiac avait convoqué son fils Enguerrand et l’attendait dans son boudoir.

— Mes hommages, madame ma mère, me fîtes-vous mander ?
— Oui, monsieur mon fils, je vous fis bander, pardon mander, lapsus linguae. Vous pourriez me faire la bise, comme quand vous étiez petit.
— Bien sûr, madame.

Enguerrand s’assit, la gouvernante lui servit une tasse de thé et des petits fours avant de s’éclipser pour suivre la conversation dans la pièce adjacente, l’oreille collée contre le mur.

— Mon cher fils Enguerrand, je dois vous parler. Je m’inquiète un peu à votre sujet, oh, rien de grave, rassurez-vous.
— Je vous écoute, madame.
— Voici. À votre âge, les jeunes hommes commencent à s’intéresser aux damoiselles et à les courtiser, vous voyez ce que je veux dire.
— Je vois. Vous savez que je consacre beaucoup de temps à mes études.
— Je sais, le précepteur m’en dit le plus grand bien, je vous félicite.

Enguerrand était pourtant fort peu studieux, il aimait mieux se branler devant le précepteur et le sucer pour que celui-ci fît des rapports élogieux à sa mère.

— Il n’y a pas que les choses sérieuses dans la vie, continua-t-elle, vous devriez aussi vous détendre. Puis-je vous poser une question très indiscrète, mon fils ?
— Bien sûr, madame.
— Je vous ai parlé une fois des petites graines que l’homme offre à sa femme pour avoir des enfants. Auriez-vous, comment dire, un souci pour les produire, un bout de peau trop étroit ? Si c’est le cas, vous pouvez en parler sans crainte au docteur Falguière. Il a l’habitude d’examiner monsieur votre père qui a malheureusement quelques défaillances.

Enguerrand fut surpris, ce n’était pas ce que disaient les jeunes palefreniers, ils prétendaient même que son père avait un plus gros vit que lui. Il en était très vexé. Le baron devait avoir pris cette excuse pour ne plus honorer la baronne.

— C’est donc pour cela que vous avez des amants, madame ma mère.
— Oui, mais ne l’ébruitez point.
— Je vous le promets, madame ma mère, cela restera entre nous. Quant à mon… je vous assure qu’il fonctionne parfaitement et que le docteur Falguière n’a nul besoin de me tripoter pour s’en assurer.
— À la bonne heure !

La baronne but une gorgée de thé.

— Mon fils, nous sommes invités le lundi de Pâques chez la marquise de Censier-Daubenton pour la chasse aux œufs.
— Tout va très bien.
— Vous connaissez sa fille, Aliénor.

C’était donc elle que sa mère lui promettait, se dit Enguerrand, une pimbêche inculte qui n’était pourtant pas trop mal foutue, pour autant qu’il pût en juger. Le frère jumeau d’Aliénor, Mayeul, était lui très bien foutu, la journée ne serait pas perdue.

— Une jeune fille charmante, dit Enguerrand.
— Oh, elle n’a pas inventé la poudre, mais ce n’est pas pour cela qu’on se marie. Je suis sûre qu’elle me fera de superbes petits-enfants.
— Je n’en doute pas une seconde, madame ma mère.
— Je vous prie donc d’être très poli avec elle et de lui faire la conversation. C’est important, nous pourrons rénover l’aile du château où vous habiterez, le marquis contribuera aux frais.
— Je comprends.
— La marquise m’a assuré qu’elle était vierge. Je vais vous donner des conseils pour la nuit de noces.

Enguerrand écouta distraitement, ce ne devait pas être plus difficile que d’enculer un palefrenier, pensa-t-il.

Enguerrand quitta sa mère et retourna dans ses appartements pour se branler en pensant à Mayeul, cela faisait bien longtemps qu’il ne l’avait plus vu à poil, sa queue devait avoir grossi. Ils pourraient peut-être se baigner dans l’étang du château s’il ne faisait pas trop froid.

Le lundi de Pâques, vers 11 heures, la chasse aux œufs commença dans les jardins du château de Censier-Daubenton. Enguerrand fit semblant de s’y intéresser tout en matant la braguette de Mayeul, soit il avait une grosse queue, soit son tailleur était habile. Heureusement, Aliénor avait trop chaud et elle s’assit à l’ombre d’un arbre. Son frère et son promis la rejoignirent. Un domestique étendit une nappe blanche sur l’herbe et la couvrit de porcelaine de Sèvres, d’argenterie, de cristal de Bohème et de victuailles pour accompagner les œufs, il sabra une bouteille de champagne.

Jeannot, un lapin blanc, vint se servir de carottes sur la nappe en laissant une crotte.

— Mademoiselle Aliénor, dit Enguerrand, comme il est mutin votre lapinou.
— N’est-ce pas, monsieur Enguerrand ? Je l’adore.
— C’est la nouvelle lubie de ma sœur, dit Mayeul, elle a déjà eu des chats, des chiens, des hamsters, un anaconda, un raton laveur et j’en passe. Elle les abandonne au bout d’un mois.
— Ne faites pas attention à mon frère, dit Aliénor, il est parfois un peu rustre.
— Au moins on pourra recycler Jeannot en civet.
— Tu es un monstre. Avez-vous aimé la chasse aux œufs, monsieur Enguerrand ?
— C’était passionnant, mademoiselle Aliénor.
— Tu veux dire que c’était chiant, fit Mayeul. Aliénor, tu ne voulais pas voir les œufs d’Enguerrand ?
— Vous les avez vus, dit celui-ci, et je les ai mangés.
— Pas ceux-ci, ceux que tu as dans ta culotte. Tes couilles.
— Mayeul, dit Aliénor, tu es insortable. Tu n’as pas à répéter nos conversations privées à mon invité.
— C’est pourtant ce que tu m’as dit.
— Excusez-moi, monsieur Enguerrand, je vais tout vous expliquer. J’ai une très bonne amie, mademoiselle Sixtine de Faidherbe-Chaligny, vous la voyez là-bas avec son fiancé, monsieur Hugues de La Tour-Maubourg. Elle m’a dit qu’il ne voulait pas se déshabiller devant elle avant la nuit de noces. Elle sera verte de jalousie si je lui dis que vous l’avez fait lors de notre première rencontre.
— Je comprends, dit Enguerrand en riant. N’avez-vous pas peur que j’abuse de la situation ?
— Mon frère nous accompagnera pour me chaperonner.

Les jeunes gens terminèrent le repas et se dirigèrent vers l’étang. Jeannot les suivit. Ils entrèrent dans une maisonnette où se cachaient les amants adultères. Après avoir regardé par la fenêtre que personne ne les avaient suivis, Enguerrand baissa sa culotte.

— Oh, monsieur Enguerrand, que votre vit est gros !
— Il bande, dit Mayeul, il faut bien pour qu’il dépose la petite graine.
— Je peux toucher ?
— Vous pouvez, mademoiselle Aliénor.

Elle approcha prudemment sa main, effleura le membre dressé et les œufs de Pâques.

— Je suis confuse, dit-elle, je vais arrêter, j’aurais peur qu’il y ait une émission incontrôlée de semence, je n’aimerais pas que vous soyez dans le péché par ma faute.
— Ne vous faites pas de souci pour cela, mademoiselle Aliénor.
— Je vous laisse, il faut que j’aille immédiatement tout raconter à Sixte.

Aliénor sortit de la maisonnette, suivie par Jeannot.

— Quelle calamité, une sœur, dit Mayeul. Et dire que tu vas devoir la marier…
— Rien ne presse, je n’ai pas dit à ma mère que je vais faire un long voyage avant, un très long voyage pour découvrir le monde. Aliénor se lassera avant que je revienne et en trouvera un autre.
— Excellente idée. Dis, c’est à cause d’elle que tu bandes ?
— Euh… non, c’est à cause de… de toi.
— C’est bien ce que je pensais, j’ai surpris une conversation de ta mère avec la mienne, elles pensent que tu es un…
— C’est exact, je suis un…
— Tu veux voir mes œufs ?
— Je n’osais pas te le demander.
— Tu pourras toucher, je ne crains pas les émissions incontrôlées de semence. On le fera ensemble ce voyage ? Ma mère veut que j’épouse mademoiselle Faustine de Faidherbe-Chaligny, la sœur de Sixte. Elle est aussi bête qu’Aliénor, en plus moche.

Mayeul baissa sa culotte.

— Oh, monsieur Mayeul, que votre vit est gros !
— C’est pour mieux te baiser, mon enfant !




Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 04-04-2021

[Image: 8068a538e22c46f5274c6de534d566c7--urban-...graphy.jpg]

Deuxième défi,


Vu la tête des voyageurs de la rame, pas vraiment réveillés, il doit être tôt, vers 6h10 je dirais, je n’ai pas regardé l’affichage à l’entrée de la station de Canal Street, et le métro de New York, tout sécurisé qu’on le dise, n’est pas l’endroit pour sortir un smartphone qui vaut le quart du salaire de mes indolents compagnons de voyage. Le mec s’est lentement tourné dans ma direction et m’a fixé des trous sombres qui lui servent d’yeux, en une invitation muette à… A quoi ? Le suivre, évidemment, et même si dans d’autres circonstances, ce serait tout sauf un bon plan, là, sans connaitre ses intentions, ni son visage, ni même sa voix, la situation recèle une étrange part de mystère, sinon d’aventure, et je dois bien dire, d’excitation. Après tout, qu’est-ce que je risque ? Cette fois, il est assez proche pour que je puisse le détailler, plus petit que moi, mince sinon maigre, je pourrais me défendre, mais voilà, il a gagné le minimum de confiance lors de ses trois apparitions précédentes.

(***)

Et surtout, je ne suis pas le moins du monde dans un état second, je n’ai rien pris, enfin, presque rien, déjà je n’avais accepté le buvard du grand Black que pour m’intégrer dans l’ambiance du bar, mais rien qu’à l’idée de finir au centre d’un gang-bang au sous-sol, je l’avais discrètement recraché sans vraiment de regrets, j’aurai bien d’autres occasions de coller une peau saturée de mélamine, et de vérifier le cliché de l’Afro-Américain, mais avec l’esprit parfaitement clair, cette fois. Par contre, Jonah…

Look de ‘preppy boy’ bcbg, tout en lui puait l’école privée, un petit bourge de bonne famille, l’arrogance de sa classe, mais zéro consistance… La preuve avec le comprimé d’exta qu’il m’a refilé d’un air de conspirateur, de la dope de merde trop recoupée, et sans effet au final. C’est la première fois où j’ai remarqué Mr Rabbit, adossé au mur du fond du club, qui me fixait en secouant lentement, presque imperceptiblement la tête. ‘T’inquiète, mec, je gère’ avais-je pensé ‘ce genre de loser, je le séduis de mon apparente candeur, puis je le retourne’. J’ai suivi Jonah à son appartement proche, dans le quartier branché de TriBeCa où, le temps que je me prépare dans sa salle de bains, il m’avait servi un gin-hibiscus. Il s’est effacé quelques minutes à son tour, que j’ai passées à la fenêtre, pour repérer, sur le trottoir d’en face, ce mec à masque de lapin qui me fixait en retour, avant de tendre la main vers une poubelle, d’y récupérer un gobelet Starbucks, l’agiter, et le laisser tomber au sol. Un message ? Ne pas boire le verre… J’en ai versé le contenu dans le pot du ficus famélique dont le liquide précipiterait peut-être la fin d’une lente agonie.

De là, le scénario a lentement confirmé la pertinence de mes doutes, le sourire assuré de Jonah découvrant le verre vide, sa remarque sur la composition personnelle du cocktail, puis celle sur le fait qu’il n’y ait pas d’urgence à conclure, le quart d’heure de caresses de nos doigts et de nos bouches sur le corps de l’autre… le temps que la substance qu’il y avait clairement ajoutée – kéta ? GHB ? – fasse effet… Il voulait jouer ? Je pouvais bien voir jusqu’où il irait. J’ai puisé dans les souvenirs d’une époque plus insouciante, sinon naïve, le comportement que j’aurais eu en l’ingérant, je me suis calé à genoux, une joue collée au matelas, le cul offert au passage de sa langue sur mon intimité, en grognant d’une voix endormie "Latex, toujours". Dans mon dos, Jonah a confirmé, avant d’enfoncer son gland entre mes fesses.

J’ai porté le regard sur la fenêtre pour y découvrir, à l’extérieur, une pochette plastifiée familière appliquée d’un doigt qui l’a ensuite laissé tomber. Un nouveau signal… Je me suis retourné vers le garçon, étonné, qui tenait d’une main son sexe dressé et nu de toute protection ! "Du bareback non-consenti, on ne me l’avait pas encore fait, ça". Il a eu le temps de murmurer "Mais j’allais l’enfi…" avant que je lui mette un coup de boule. Je me suis rhabillé, et après un regard sur le balcon et l’escalier de secours déserts, j’ai claqué la porte sur Jonah, gémissant de douleur dans un coin de la pièce, les doigts rougis serrés sur son nez.

En descendant les marches de la station de métro de Canal Street, je commençais à me demander si le plomb qu’il m’avait filé au bar était aussi sous-dosé que je l’avais supposé, vu que bon, un ange gardien à tête de lapin, sérieux…

(***)

Ce n’est qu’en pénétrant dans la rame, l’esprit désormais éclairci par la dizaine de minutes de marche, que je l’ai à nouveau vu, à trois rangées de sièges de moi, seul autre passager clairement bien éveillé. A l’approche de la station de la 14è Rue – Union Square, il a légèrement penché la tête vers la porte. Sur le quai, je l’ai suivi sur quelques mètres avant de réaliser qu’il ne se dirigeait pas vers la sortie, mais vers le fond du sous-terrain, avant de s’arrêter devant une porte de service.
- Merci de m’avoir sorti d’une histoire qui n’aurait pas fini très…" ai-je murmuré.
- Tout le monde préfère une happy ending" a-t-il soufflé.
- Juste ! Tu es le lapin du conte de Lewis Carroll ? Moi, c’est Alex.
- Alex… Alice… Il y a une certaine logique dans cette histoire-ci, et elle peut se terminer mieux, si tu me fais confiance… Es-tu prêt à me suivre au fond du terrier ?" a-t-il dit en ouvrant la porte sur une volée de marches qui s’enfonçait dans le ventre de la ville.
Au prix de quelques rencontres improbables, et peut-être d’une conversation absurde avec une chenille qui fume la chicha, j’ai suivi Mr Rabbit.




Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 04-04-2021

Pour le deuxième défi, c’était une bonne idée d’en faire une fantasy urbaine, lueur d’espoir après une rencontre assez glauque.

Le style et les thèmes abordés me font penser à [member=168]lelivredejeremie[/member].


Re : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - stuka132 - 04-04-2021

superbes  le premier est tres LOUKLOUKIESte...  le deuxieme serait pres de mon pti renardeau...(LelivredeJeremie)