Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Gay (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=12) +--- Sujet : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (/showthread.php?tid=50) |
Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 16-05-2021 Chapitre 7 - Week-end japonais (4) Samedi 8 août 1964, Ambassade du Japon, Berne À la suite du concierge qui s’occupait de leurs bagages, les quatre amis entrèrent dans la partie de l’ambassade réservée aux invités officiels, un couloir ressemblant à celui d’un hôtel. Hirsohi ouvrit une porte en expliquant que c’était la chambre de l’empereur Hirohito. — Il y a une chambre pour lui dans toutes les ambassades du monde. — Il est déjà venu en Suisse ? — Non, mais on change les draps tous les jours au cas où il arriverait inopinément. La chambre était aménagée simplement, deux lits surmontés d’un dessin de fleurs de cerisier. — Chic, dit Koen, on dort ici ? — Ce serait un crime de lèse-majesté. Vous devriez être déjà satisfaits d’être reçus dans cette aile. — Comment as-tu fait pour convaincre ton père ? demanda Frédéric. — Relations publiques : un fils de premier ministre, un d’un industriel et un d’un commerçant, on peut toujours espérer des retombées une fois ou l’autre. Mon père vous recevra en audience demain après-midi, je mettrai une muselière à Koen. — Je sais tenir ma langue dans les moments importants, fit celui-ci, vexé. — Continuons, je vais vous montrer vos chambres. La première est justement la tienne, Koen-kun. Il y avait deux caractères calligraphiés sur un papier à côté de la porte : 大 陰茎. Koen demanda ce qu’ils signifiaient. — Gros pénis, fit Hiroshi, la traduction de ton nom. — Ça me convient bien. Devrais-je dormir seul cette nuit ? — Il y a des parois mobiles entre les chambres, je les ferai ouvrir, comme cela tu ne risqueras pas de t’ennuyer, j’espère que tu ne ronfles pas. La chambre suivante est celle de Frédéric, 平和の力, pouvoir de la paix, signification de ton prénom. La dernière est celle de Laertes, ユリシーズの父, père d’Ulysse. — Pourquoi n’as-tu pas choisi « petit pénis » ? demanda Koen. — 失礼な少年, je ne traduirai pas. Allons au sentō. — Qu’est-ce que cela signifie ? demanda Frédéric. — Ce sont les bains. — J’aurais dû m’en douter, je suis plus souvent à poil qu’habillé depuis le début des vacances. — Déshabillez-vous tout de suite et laissez vos habits dans vos chambres, ce sera plus simple. Mettez les zōri, ce sont les sandales. — On doit laisser un slip ? demanda Koen. — Non, on se baigne nu pour qu’on voie ton 大 陰茎. — Faut-il prendre un slip de rechange ? demanda Frédéric. — Ce serait mieux, fit Koen, il doit être plein de taches suspectes depuis que tu as mouillé en regardant les danseurs. — Non, dit le Japonais, on vous prêtera des habits. Koen, Frédéric et Laertes firent ce qu’on leur avait demandé. Au bout du couloir, le responsable du sentō les attendait. Il était vêtu d’un kimono blanc avec une ceinture noire. Il fit quelques courbettes à Hiroshi en disant : — あなたはあなたのゲストをうまく選んだ. — はい、彼らは私たちの同胞よりも大きなペニスを持っています. — あなたの友達はよくセックスしますか? — 彼らはすぐに貞操ケージでデトックスが必要になります。. — Pourrais-tu nous traduire ? demanda Laertes à Hiroshi. — Ce ne sont que des politesses sans intérêt. Ils entrèrent dans le sentō, celui-ci était plus petit que les bains publics, mais l’architecture était plus soignée, la pierre et le bois dominaient, avec des plantes vertes. — Je peux pisser avant ? demanda le Néerlandais. — Oui, fit Hiroshi, ici on ne pisse pas dans le bassin, c’est impoli. Les toilettes sont là. Koen s’étonna, c’étaient des toilettes traditionnelles japonaises comme celles à la turque. — Euh… vous n’en avez pas d’autres ? — Pour pisser ça doit aller, essaie de bien viser. On sait bien que les Européens n’aiment pas trop s’accroupir pour… Tu en trouveras d’autres avec un siège dans ta chambre. Les jeunes hommes se succédèrent pour pisser, Koen resta afin d’observer s’ils visaient bien, c’était la première fois qu’il voyait Hiroshi et Laertes le faire. — Tu aimes bien voir les hommes pisser ? demanda Laertes à Koen. — C’est une simple curiosité scientifique. — Menteur ! dit Frédéric. Arrête de prendre des vessies pour des lanternes. — Je commence à le connaître, dit Laertes, je ne m’étonne plus. Il n’y avait pas de douche, ils se lavèrent assis sur un siège très bas, avec un savon noir au cyprès, à la tourbe et au charbon. Ils se plongèrent ensuite dans le bassin les quatre ensemble, l’eau était très chaude et ils ne restèrent pas longtemps. Ils se séchèrent, Atsushi leur donna de la crème hydratante au Sakura. — Vous n’oublierez pas d’en mettre partout, fit Hiroshi en riant. — Je peux t’aider ? demanda Koen à Laertes, cela ne t’étonnera pas de ma part. — Hiroshi pourrait être jaloux, objecta Frédéric. — Vous êtes amoureux ? questionna le Néerlandais. — To be or not to be in love, that is the question, fit Laertes en regardant son compagnon de chambre. — À vrai dire nous n’en avons pas encore parlé sérieusement, fit celui-ci. Je laisse Koen t’hydrater la bite pour faire plaisir à Atsushi qui n’attend que ça, mais nous n’aurons pas le temps de nous branler, on nous attend pour le thé. NDA La chute n’est pas très heureuse, j’aurais dû laisser planer le suspense, mais s’ils étaient branlés au début de l’épisode suivant nous aurions frisé l’overdose. Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Philou0033 - 17-05-2021 Bonjour [member=28]Lange128[/member] ! Très belle suite, toujours aussi agréable à lire. Bien entendu j'ai dû sourire plus d'une fois par les traits d'humour qui jalonnent cette suite. Le "cérémonial" japonais est toujours particulier, il suffit de voir l'un ou l'autre film japonais pour en avoir un aperçu. Koen est toujours fidèle à lui-même mais Frédéric et Laertes se rendent compte qu'il profite de son soit-disant intérêt pour la science pour reluquer les garçons et leur pénis, même quand ils urinent! Merci Daniel pour ce bon moment de lecture! Je t'embrasse! Philou Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 17-05-2021 (17-05-2021, 09:54 AM)Philou0033 link a écrit :Bonjour [member=28]Lange128[/member] ! Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour ton commentaire. Les autres ont maintenant l’habitude des fantaisies de Koen, mais ils se plient volontiers à ses désirs, aucun n’a fermé la porte des toilettes pour uriner, ils sont aussi contents de s’exhiber. Il est vrai qu’un personnage de roman peut difficilement refuser ce que l’auteur lui dit de faire, et j’imagine difficilement un récit érotique où les personnages resteraient habillés. Ils vont encore découvrir quelques coutumes du Japon dont je garantis pas l’authenticité. Je t’embrasse. Daniel Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 18-05-2021 J’ai repris quelques éléments de la première version de la rencontre avec Hiroshi que j’avais publiée fin mars 2020 sur Docti, c’était le dernier épisode avant que j’interrompe ce récit pendant quelques mois à cause de la pandémie. Chapitre 7 - Week-end japonais (5) Samedi 8 août 1964, Ambassade du Japon, Berne Koen prit de la crème hydratante et frictionna délicatement la bite de Laertes, particulièrement la couronne du gland et le frein. L’Anglais le regardait faire, l’air amusé de constater que cela le faisait bander. Le futur médecin badigeonna ensuite les couilles et le pli de l’aine. — Voilà, Mr Gilliam, fit le Néerlandais, tu es prêt pour ce soir, ton zizi sera doux comme du velours. Tu as déjà enculé Hiroshi ? — Si on te demande tu diras que tu ne sais pas. — Compris, je n’insiste pas. — Passe-moi plutôt le pot de crème que je me venge sur ta queue. Laertes décalotta le pénis de Koen et l’enduisit de crème. Atsushi regardait avec intérêt, il n’avait jamais eu des invités si décontractés dans ses bains, d’habitude ils osaient à peine se déshabiller lorsque ce n’étaient pas des Japonais. Il tendit un autre pot de crème à Frédéric et Hiroshi qui s’empressèrent de l’utiliser. Hana, la geisha, entra à ce moment-là et fit quelques courbettes. Son visage poudré de blanc resta impassible en voyant les jeunes gens qui soignaient leur pénis. — お茶は何時に出せばいいですか ? demanda-t-elle à Hiroshi. — 10分で、私は彼らが自慰行為をすることを禁じました。 — 彼らは美しいペニスを持っています。私はそれらをファックできますか? — いいえ、それらはすべてクィアです。 — Pourrais-tu nous traduire ? demanda Laertes à Hiroshi. — Hana vous prie de l’excuser pour son arrivée inopportune. — Elle voulait nous voir à poil, dit Koen, elle est tout excusée. On n’a vraiment pas le temps de se branler ? — Apprends à te retenir, dit Frédéric, et cette crème ferait un mauvais lubrifiant. Atsushi et Hana aidèrent les Européens à passer des fundoshi, ce qui fut assez compliqué à cause des bites bandées. Ils leurs donnèrent ensuite des yukata, kimonos noirs avec des dragons rouges brodés dans le dos. — Comme cela nous aurons le feu au cul, dit Frédéric. Il se rendirent à la chashitsu, maisonnette dans le jardin de l’ambassade réservée à la cérémonie du thé. Les quatre garçons s’agenouillèrent sur le tatami et regardèrent en silence la geisha préparer la boisson. Après la dégustation, Frédéric dit à Laertes : — C’est comme les Anglais, les Japonais boivent du thé. — Il manque les scones et la crème. — Tu nous inviteras aussi pour le thé chez toi ? demanda Koen. — Quand tu voudras, notre petit cottage de 22 pièces se situe près de Porthmouth, dans le Hampshire, mais, pour le moment, j’étudie en Suisse comme tu le sais. — Pourquoi ? Les écoles anglaises ne sont pas bien avec leurs châtiments corporels ? — Je pense qu’il te faudrait un peu plus de discipline, dit Frédéric à son ami, une petite fessée ne te ferait pas de mal chaque fois que tu es impertinent. — Les écoles anglaises sont très bien, expliqua Laertes. J’ai appris l’allemand pour connaître la littérature germanophone car je désirerais devenir metteur en scène de théâtre. — Bonne idée, dit Frédéric, tu ne t’intéresses pas au français ? — Je l’ai aussi appris. — Et le néerlandais ? demanda Koen. — Et le japonais ? ajouta Hiroshi. — Du calme, je ne pas une aussi grosse tête que Koen. La geisha servit un nouveau bol de thé aux invités. — On pourrait aussi visiter ton école ? demanda Koen, j’aimerais bien comparer avec la nôtre, par exemple les douches. — J’étais à Charterhouse School, dans le Surrey. Je ne sais pas si cela sera possible, je me renseignerai. — C’est dans cette école que tu as découvert que tu étais homosexuel ? questionna Frédéric. — Oui, mais ce n’était pas aussi simple qu’à Grindelwald, il ne fallait mieux pas en parler. Un professeur m’a surpris en train de me branler avec un camarade, nous avons été convoqués chez le directeur pour la correction réglementaire. — Des coups de canne sur les fesses ? — Euh, non, on a passé un deal, mais c’est secret. — Je pense que vous avez dû vous branler devant lui, fit Koen. — Pense ce que tu voudras. — Tu l’as dit à tes parents ? demanda Hiroshi. — Je m’entends bien avec mes parents, je leur ai parlé de cet incident. — Comment ont-ils réagi ? — Cela a rappelé des bons souvenirs à mon père, il avait été surpris dans la même situation dans la même école. Et il m’a dit que les homosexuels sont de bons clients pour nos préservatifs. Les quatre amis sortirent de la maisonnette après avoir remercié la geisha pour son hospitalité. Ils restèrent à l’extérieur, près du petit jardin zen qui se trouvait dans l’angle des murs qui entouraient l’ambassade. Des arbustes et des plantes entouraient du gravier. — Et toi, Hiroshi-kun, demanda Koen, comment as-tu découvert ton homosexualité ? — Je ne sais plus exactement, j’aimerais te parler de la première fois que je l’ai fait avec un autre. J’étais chez ma grand-mère qui habite dans une ancienne maison sans salle de bain, j’allais souvent en vacances chez elle. Lorsque j’étais petit, je me lavais dans une baignoire traditionnelle en chêne, au milieu de la cuisine. L’année dernière, elle me trouvait trop grand, elle était gênée de me voir nu et elle m’a envoyé aux bains publics. — On s’y baigne nu comme ici ? demanda Frédéric. — Oui, même en présence d’inconnus. Il y avait un jeune homme de mon âge qui venait aussi chaque jour, il s’appelait Aiichirō, j’essayais de m’asseoir à ses côtés et on discutait en se lavant. Je matais sa queue. Un matin, nous étions seuls car c’était un jour férié et les autres hommes faisaient la grasse matinée. Sans rien me dire, il s’est caressé et a bandé. Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - KLO7514 - 19-05-2021 Il existe de petits katanas servant à rétrécir les queues vraiment trop longues dans tout bon sentö. Il est déposé dans une encoignure de bois précieux, à portée de main, derrière le banc servant aux ablutions. Cf la fin de ce film culte "l'empire des sens*". ------------------- *Le traducteur nippo-francophone des dialogues est l'un des fils du principal propriétaire des raffineries de produits pétroliers à proximité de Kobé. Son ascendance l'a très certainement influencé dans le choix des vocables. Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 19-05-2021 (19-05-2021, 01:33 AM)KLO7514 link a écrit :Il existe de petits katanas servant à rétrécir les queues vraiment trop longues dans tout bon sentö. Il est déposé dans une encoignure de bois précieux, à portée de main, derrière le banc servant aux ablutions. Cf la fin de ce film culte "l'empire des sens*". Merci [member=156]KLO7514[/member] pour ton commentaire. Je n’aime pas faire souffrir mes personnages, je n’utiliserai donc pas le katana. Et, si j’avais vraiment envie d’écrire un récit gore, je ne pense pas que Slygame serait l’endroit idéal pour le publier. Je n’ai pas l’impression que c’est cela qu’attendent mes lecteurs, mais je peux me tromper… Déjà l’évocation d’un châtiment corporel qu’aurait pu recevoir Laertes dans son école anglaise me pose problème. Un abus sexuel de la part du directeur n’est pas mieux, surtout à cette époque où ils sont dénoncés, à juste titre, dans la vie réelle. La différence se situe dans la manière dont on parle de ceci, seulement une évocation plus ou moins discrète ou alors une description très précise. Pour les traductions nippo-francophones et l'inverse j'utilise Google, ce n'est pas toujours exact mais compréhensible. Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Philou0033 - 19-05-2021 Bonjour [member=28]Lange128[/member] ! Belle suite. La cérémonie du thé. C'est également une tradition japonaise, mais différente que l'anglaise. J'ai toujours admiré ça dans les films et c'est à chaque fois une geisha qui officiait lors de cette cérémonie. Les discussions vont bon train entre les jeunes. Ils discutent du moment où ils ont chacun découvert leur homosexualité! Chacun a vécu "une première fois" et cela reste souvent gavé dans son esprit. Il y a des souvenirs qu'on n'oublie pas. Merci Daniel pour cette belle suite et ses traits d'humour! Je t'embrasse! Philou Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 19-05-2021 (19-05-2021, 09:26 AM)Philou0033 link a écrit :Bonjour [member=28]Lange128[/member] ! Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour ton commentaire. Je ne voulais pas raconter la cérémonie du thé en détail, les personnes intéressées trouveront facilement des informations et des vidéos. Je n’ai d’ailleurs jamais eu l’occasion d’en vivre une. J’aurais eu l’occasion de faire un voyage au Japon avec mon frère il y a de nombreuses années avec une nuit dans une auberge traditionnelle, bain inclus, mais j’avais renoncé. Je trouve plus intéressant de laisser mes personnages discuter, comme d’habitude ils ne parlent que de sexe, c’est plus facile que de les faire disserter sur L’Être et le Néant. Je t’embrasse. Daniel Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Tonton Tim - 20-05-2021 Je poursuis ma lecture sur le forum, j’en suis seulement à la page 10 et je retrouve le plaisir de lire le récit mais aussi les commentaires de Emmanolife qui m’amusent tout autant que les réponses de l’auteur... Je me retrouve aussi dans certains fantasmes de l’auteur sur une vie idéale à l’adolescence où j’aurais eu la même chance que les héros de découvrir les joies du naturisme, le plaisir des masturbation collectives ou tout simplement la possibilité de voir tout simplement un autre penis en érection que le mien... ( j’ai du attendre 23 ans pour cela) et et 26 ans pour le deuxième qui fut le début d’une série bien plus longue... J’aime aussi les récits avec des romances comme ceux de Philou , Jérémie ou Inny pour citer les plus récents .... Tonton Tim Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 20-05-2021 (20-05-2021, 12:31 PM)Tonton Tim link a écrit :Je poursuis ma lecture sur le forum, j’en suis seulement à la page 10 et je retrouve le plaisir de lire le récit mais aussi les commentaires de Emmanolife qui m’amusent tout autant que les réponses de l’auteur... Merci Tonton Tim. Je suis content tu apprécies mon récit et aussi les commentaires qui font l’intérêt de le publier sur ce site. Si beaucoup de personnes ont découvert le sexe à deux ou à plusieurs sans aide, d’autres, dont je fais partie, auraient eu besoin d’un coup de main, d’une initiation. Dans ce récit c’est peut-être un peu extrême par le nombre et la diversité des expériences, mais je comprime l’action dans une période courte, quelques mois au lieu de quelques années. L’écriture et/ou la lecture sont-elles un moyen de rattraper le temps perdu ? Je laisse chacun répondre à cette question. Daniel Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 20-05-2021 Chapitre 7 - Week-end japonais (6) Samedi 8 août 1964, Ambassade du Japon, Berne Hiroshi continua son récit : — Cela m’a aussi fait bander de le voir se branler, j’ai pris mon pénis dans ma main. J’avais peur qu’on nous surprenne et ça a été assez rapide. — Vous l’avez fait plusieurs fois ? demanda Koen. — Non, c’était le dernier jour de mes vacances. Nous sommes rentrés ensemble, il n’habitait pas loin de la maison de ma grand-mère. Je n’ai pas osé lui demander s’il était homosexuel et nous n’avons pas reparlé de cette branlette. Ma grand-mère nous a vus par la fenêtre, elle m’a dit qu’elle connaissait bien la mère d’Aiichirō qui lui avait confié que son fils préférait les garçons aux filles, et elle m’a évidemment demandé si c’était aussi le cas pour moi. J’étais assez gêné, je ne savais pas que répondre, surtout j’ignorais ce que ma grand-mère pensait de l’amour entre deux hommes. J’ai donc hésité et j’ai finalement dit que c’était une simple amitié. Ma grand-mère m’a alors révélé que la gardienne des bains nous avait vu nous branler grâce à un miroir de surveillance et qu’elle lui avait téléphoné. J’étais catastrophé. — La gardienne des bains connaissait ta grand-mère ? s’étonna Frédéric. — C’est un petit village, tout le monde se connaît. Ma grand-mère m’a tout de suite dit de ne pas m’inquiéter, qu’elle savait bien que les jeunes se masturbaient, mon père le faisait aussi. Elle pensait cependant que j’étais homosexuel et elle m’a demandé si je voulais le découvrir. J’ai été intrigué et je lui ai demandé des précisions. — Comment avait-elle découvert ton homosexualité ? demanda Koen. — Je ne sais pas, peut-être des discussions avec ma mère car j’ai appris plus tard qu’elle s’en doutait aussi. Ma grand-mère est bouddhiste, comme le reste de ma famille. Elle m’a alors expliqué que des pratiques d’initiation homosexuelle se déroulaient au monastère du Mont Kōya, sans que cela soit public. Elle m’a proposé d’y passer quelques semaines dans le camp dont je vous ai déjà parlé. — Et comment ta grand-mère savait que de telles pratiques s’y déroulaient ? questionna Laertes. — Elle habite à Hashimoto, tout près du Mont Kōya, mon oncle travaille au musée Kōyasan Reihokan et le lui a dit. Il y a une belle collection d’estampes érotiques avec des hommes dans ce musée, j’ai pu les voir lors de mon séjour, elles ne sont normalement pas accessibles au public. — Ça m’intéresse, on devrait y aller, dit Koen à Frédéric. Ton père pourrait-il nous payer le voyage ? — Je suis sûr que ma grand-mère serait ravie de vous héberger chez elle quelques jours, fit Hiroshi, si vous allez au sentō. — Avec plaisir, on pourra se branler avec ton Aiichirō. Il a une belle queue ? — Tous les Japonais ont une belle queue ! Frédéric soupira : — Il n’y aura pas assez de jours dans l’année, apprends d’abord le japonais pour que tu puisses communiquer avec ce jeune homme. — Pas de problème, je m’y mets dès lundi. J’aurais encore une question, Hiroshi-kun, as-tu déjà enculé Laertes avec l’expérience que tu as acquise lors ce séjour ? — Si on te demande tu diras que tu ne sais pas. Hiroshi se tourna vers son compagnon : — On peut le lui dire ? Qu’en penses-tu, Laertes-kun ? — Oui, tu peux. — Non, on voulait le faire pour la première fois ce soir, dans une ambiance japonaise zen plus propice à l’amour que les lits de l’école. — Je pourrais vous donner des conseils, fit Koen. — Je ne sais pas si c’était une bonne idée d’ouvrir les cloisons entre les chambres, dit Frédéric, on pourra les refermer si Koen vous importune. — On en reparlera plus tard, dit Hiroshi, c’est l’heure du souper. Le cuisinier de l’ambassade leur servit des steaks qu’il grilla devant eux. Hiroshi s’excusa car ce n’était pas du bœuf de Kobe, le budget ne permettant pas d’en servir trop souvent. Et, si le vin rouge était aussi suisse, un Pinot Noir des Grisons, le saké était authentiquement japonais. Après le repas, le Japonais leur présenta des films dans une salle de conférences, dont l’un montrait les essais sur la nouvelle ligne de trains à grande vitesse appelée Shinkansen Tōkaidō, ligne qui serait inaugurée juste avant les Jeux olympiques. Les amis décidèrent de se coucher tôt car ils commençaient à bâiller en regardant les cerisiers en fleurs. Les chambres n’avaient pas de fenêtres mais une paroi translucide blanche avec des silhouettes d’arbres. On pouvait varier l’intensité de l’éclairage. Le sol était couvert de tatamis et le lit était un futon sur lequel avait été déposé un pyjama. — On ne dort pas nu ? s’étonna Koen. — Le pyjama est un cadeau offert par la chambre de commerce Suisse-Japon, tout comme les fundoshi offerts par l’office du tourisme, par contre pas les kimonos, toujours une question de budget. — Pas de souci, fit Frédéric, merci pour ces cadeaux. Je vais dormir avec Koen dans la chambre du milieu. Voulez-vous qu’on referme la cloison ? Laertes et Hiroshi se consultèrent, les chambres étant petites et pouvant donner de la claustrophobie sans fenêtres, ils dirent que ce n’était pas nécessaire si Koen se taisait. — Je lui donnerai une sucette, dit Frédéric en riant, comme cela il aura la bouche pleine. Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Philou0033 - 21-05-2021 Bonjour [member=28]Lange128[/member] ! Belle suite! C'est toujours aussi agréable de lire ton récit. La découverte de l'homosexualité par de la parenté est toujours un moment des plus stressant, car on ne sait pas si cette parenté a connaissance de tous les éléments! Dans la région rurale où je vis, les nouvelles se propagent à la vitesse grand V. Il est donc difficile de cacher son homosexualité et il faut donc être d'une vigilance extrême. D'autres s'affichent ouvertement. La découverte de la sodomie est une question de bon timing, il faut aussi être en accord avec soi-même, être dans un endroit propice et surtout être en confiance avec son partenaire. Laissons donc à Laertes et Hiroshi s'aimer selon leurs désirs et découvrir la sodomie. Koen parviendra-t-il à se taire? Merci Daniel pour cette suite et ce super récit! Je t'embrasse! Philou Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 21-05-2021 (21-05-2021, 09:29 AM)Philou0033 link a écrit :Bonjour [member=28]Lange128[/member] ! Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci de ton commentaire à chaque suite. Je ne sais pas quelle pouvait être l’attitude des Japonais face à l’homosexualité dans un petit village, mais j’imagine que les ragots circulaient tout aussi vite qu’en Europe. Si je connaissais mieux leur culture, j’aurais pu écrire une histoire complète consacrée à Hiroshi. Comme dans la plupart de mes récits qui sont plutôt idéalistes ou même utopiques, le coming out ne pose pas de problème avec la famille. On verra si Koen peut se taire, il va sûrement jeter un coup d’oeil de temps en temps dans l’autre pièce, c’est pour cela que la paroi mobile est ouverte… Je t’embrasse. Daniel Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 22-05-2021 De nouveau une scène de sexe en perspective. J’ai réfléchi à la traiter autrement. C’est une expérimentation, je n’avais jamais osé la poésie. Chapitre 7 - Week-end japonais (7) Samedi 8 août 1964, Ambassade du Japon, Berne Hiroshi sortit un objet d’une armoire en disant : — C’est un pot de chambre en bronze de l’époque où l’empereur Meiji régnait. Je vous demanderais de l’utiliser si vous ne voulez pas sortir de la chambre pendant la nuit, les toilettes étant de l’autre côté du couloir. Ça vous évitera de vous rhabiller. — On ne peut pas se promener à poil dehors ? s’étonna Koen. — Si l’empereur couchait ici cette nuit il serait choqué de voir ta bite, fit Frédéric. — Pas l’empereur, mais il peut y avoir des invités imprévus ou des gardes de sécurité qui patrouillent, dit le Japonais. — Il est beau ce pot de chambre, qu’est-ce que le dessin représente ? demanda Laertes. — Un poulpe qui enlace une femme, regarde. — Drôle d’idée. C’est un original ? — Non, une copie. Nous sommes les champions de la copie bon marché. Je suis sûr que beaucoup de souvenirs vendus en Suisse sont fabriqués au Japon. — Je peux l’essayer ? demanda Koen Une fois les vessies vidées, Hiroshi baissa l’intensité de la lumière au minimum en disant : Chaleur de l’été Les pommes de pin murissent Cycle de la vie — C’est un poème ? demanda Laertes. — Oui, un haïku. — Tu as des dons cachés. Le temps est venu Les mystères de la grotte Seront dévoilés — Mais c’est presque à l’encontre de ma conscience, fit Laertes. Tout en déclamant ses poèmes, Hiroshi s’était rapproché de Laertes et avait détaché la ceinture du kimono. Koen les regardait évoluer comme des ombres chinoises devant la paroi blanche. Les kimonos tombent Les fundoshi s’évaporent Début du bonheur Laertes dénoua à son tour la ceinture d’Hiroshi, les deux amis continuèrent leur effeuillage. Douceur de la nuit Nos appendices se frôlent Hissons les couleurs La plante a poussé Le gland sort de sa cupule Luisant et offert Hiroshi et Laertes étaient maintenant nus, leurs sexes dressés l’un face à l’autre. Koen était fasciné par le spectacle lorsque Frédéric le fit sortit de sa rêverie : Le gars hollandais Son ami doit baisouiller L’homme est insatiable — Je n’ai rien compris, dit Koen. Amour pour toujours Le sperme te nourrira Divine ambroisie — Je n’ai toujours rien compris. — Suce-moi au lieu de les mater. Frédéric se coucha sur le futon, Koen ouvrit les pans du kimono, dénoua le fundoshi, se positionna de manière à observer Hiroshi et Laertes, puis prit le pénis de Frédéric dans sa bouche. Langue polissonne Sous le prépuce se glisse Ô divin supplice ! Membres juvéniles Érigés et engorgés Éveil du printemps Rondelle percée Deux sphincters écartelés Pureté perdue Jouissance exquise Cris, râles, gémissements Élixir de vie Le sang se retire Abandon voluptueux La jeunesse passe Nuit tue le jour Dernière libération Cocon du futon Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Philou0033 - 23-05-2021 Bonjour [member=28]Lange128[/member] ! Très, très belle suite. Quel délice de lire cette suite. Je n'ai pu m'empêcher d'imaginer, de presque sentir et presque entrer dans la peau des personnages. J'aime bien cette "poésie" ainsi amenée et qui donne de l’ampleur au texte. Merci Daniel pour ce délicieux moment de lecture. Bon dimanche! Je t'embrasse! Philou |