Entre ombre et lumière (gay, ados, terminé) - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Gay (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=12) +--- Sujet : Entre ombre et lumière (gay, ados, terminé) (/showthread.php?tid=68) |
Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 19-03-2021 2 - David : Projets d'avenir Dans la cave confortablement aménagée de Laurent, je discute avec Pascale, - Tu tiens le coup ? - Ça pourrait être mieux... mais ça pourrait être pire. - Je voudrais tant pouvoir faire plus pour toi... - Tu en fais déjà tant... ça ira. Dans une semaine, je n'aurai plus autant à m'en faire. Pour certaines choses. - Pourquoi ? - J'aurai dix-huit ans, Dave, sourit-elle. - Je vois... Plein de choses me passent par la tête, mais Pascale ne veut rien dire de ses raisons, et ça ne sert à rien d'insister. Et je préfère ne pas y réfléchir... j'ai parfois des idées affreuses qui me viennent à l'esprit. J'ai trop d'imagination. - Je partirai d'ici... il le faut. Tant que je serai ici, je serai en danger. - Tu vas partir seule, comme ça ? Pour aller où ? - N'importe où... mais très loin d'ici. - Alors viens avec moi. - Avec toi ? - À deux, on s'en sortira mieux. - Et où est-ce qu'on irait ? - J'avais prévu d'aller étudier à Bordeaux. J'ai un oncle là-bas qui veut bien m'héberger... et je sais déjà qu'il ne verrait pas d'objection à ce que tu m'accompagnes. - David... merci pour tout ce que tu fais pour moi. - C'est normal, voyons. - Pour toi... mais tout le monde n'est pas comme toi. - Ce n'est pas une raison pour faire comme eux. Elle redresse la tête. - Tu as raison. Mais je ne suis pas sûre de mériter ton respect... - Ne dis pas ça, Pascale. Je t'accepte telle que tu es, n'en doute pas un instant. Je me suis toujours efforcé d'accepter ceux qui m'entourent avec leurs qualités et leurs défauts, tels qu'ils sont. Ce n'est pas forcément évident... mais c'est la seule façon possible de vivre en société. - Et quand les défauts sont trop grands ? - Tu n'es pas Steve. Ni Michel, ni Thierry... ni Annie. Tu es toi. Et je t'aime. - Moi aussi, David. Si... si ça n'avait pas été un tel chaos dans mes sentiments, s'il n'y avait pas eu Steve, nous serions ensemble depuis longtemps... - Il n'est pas trop tard pour rattraper le temps perdu. Pascale se réfugie contre moi, et je respire son parfum, tout en la serrant dans mes bras. Mais mes pensées tourbillonnent dans mon esprit... S'il n'y avait pas eu Steve ? Mais... et Annie, là-dedans ? C'était la femme que tu aimais, non ? Que vient faire ton frère dans tout ça ? Quel rôle a-t-il joué, à part de se montrer si possessif ? Que s'est-il donc passé ? À l'étage... - Je croyais que tu étais pressée, se plaint Stef devant la salle de bains. - Je suis prête ! - Ouf... - Ne t'en fais pas, va, on a encore le temps d'arriver au ciné. - En marchant vite, ouais, pas de problème. Très vite. - Dis donc, toi ! Répond Isa en faisant mine de le frapper, tandis qu'ils sortent de la maison. Au fait, de quoi vous parliez, tous les deux ? - Pfff... j'ai parfois du mal à comprendre mon petit frère, tu sais. Je peux concevoir qu'il nous ait fait une belle crise d'adolescence ces derniers mois, mais je digère mal son manque de confiance. - Ça peut être le signe d'une souffrance intérieure, tu sais. Il s'est replié sur lui-même. - Hum... oui, mais il a l'air de bien s'entendre avec ses amis. - Et ça va le déchirer de les perdre. - Je le regrette vraiment, tu sais. J'ai bien vu à quel point il a changé par le simple fait d'avoir des amis. Et puis, il a rencontré cette mystérieuse copine... qu'il m'a été impossible de rencontrer. Je ne sais même pas comment elle s'appelle ! Stef secoue la tête, tandis qu'Isa fait la moue. Elle sait tout... et doit le cacher à celui qu'elle aime. C'est à Yann, et à lui seul, de prendre cette décision. - Les crises passent, Stef. Au fond de lui, il t'adore. Le jour viendra où il s'ouvrira à toi. - Ça a failli arriver... quand tu es entré, il était sur le point de me le dire. - Oh... je suis désolée. - Ce n'est pas de ta faute. Mais du coup, j'ai fait à nouveau chou blanc. « C'est L... », je ne vais pas loin avec ça. - C'était « C'est loin d'être évident » qu'il voulait dire, non ? Comme il l'a dit quand je suis arrivée. - Tu dois avoir raison. Il va falloir que je parle à Laurent de tout ça, se dit Isa. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - KLO7514 - 19-03-2021 Hou-là-là, on a frôlé l'apoplexie de l'un des deux frangins! Heureusement qu'Isa est intervenue in extremis sinon c'était cuit! Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 20-03-2021 3 - Tous : Visite inopportune Laurent - Tu as failli tout lui dire ? - C'est pas évident, tu sais... mais j'ai réalisé au tout dernier moment que je n'étais pas prêt. Sans l'irruption d'Isa, il aurait appris que c'était toi la « copine » dont je parle. - Copine ? Nan mais tu m'as bien regardé ? Dis-je en riant. - Oh, tu sais... - Pardon ? J'ai dû mal entendre, là. Je t'ai donné assez de preuves, non ? À mon avis, je crains que tu ne saches pas quelle est la différence entre les filles et les garçons. - Hum... je crois surtout que je n'ai pas envie de savoir. - Ah ouais ? Je peux toujours te coller devant un porno pour faire ton éducation. - Erk.. Laurent, je pense que tu es un pervers. - Absolu. - Devant une telle menace, je préfère ne plus parler de copine. - Bien. - Tu... tu en as regardé, toi, des pornos ? - Quelques-uns... mais des gay. Et toi ? - Moi ? Tu me vois vraiment regarder un porno ? - Je te vois surtout couvert de mousse au chocolat... - Humm... - Ah, euh, salut Dave. - De la mousse au chocolat ? Je deviens instantanément écarlate. Je tourne mon regard vers Yann qui est cramoisi. - Faudra que j'essaie aussi, continue-t-il. - Pas de problème, déshabille-toi, on s'en occupe. - Euh, non, sans façon, je ne parlais pas avec vous. - Tut tut, je sais que tu en as envie. - Euh, Pascale peut remonter à tout moment. - Ah, oui, je vois, sans ça, ça ne te poserait pas de problème. - Si si ! - Je crois qu'il est juste un peu timide, on va l'aider. David se replie hors de la cuisine tandis que nous éclatons de rire. Il revient rapidement, très amusé lui aussi. - Comment va-t-elle ? - Mieux... elle m'a annoncé qu'elle fêtera ses dix-huit ans dans une semaine, après ça, je lui ai proposé de venir avec moi quand j'irai à la fac de Bordeaux. - Et elle a accepté ? - Oui, répond-il en souriant. - C'est super, ça ! Je suis content pour toi. - Moi aussi, Dave, c'est vraiment un tour inespéré du destin. - Oui... On sonne à la porte, et je m'éloigne en soupirant. Qui peut bien oser nous déranger alors qu'on est si bien ? J'ouvre la porte d'entrée, bien décidé, s'il s'agit d'un vendeur, de lui expliquer ma façon de penser. - Oui ? J'ai pour toute réponse un coup de poing en pleine figure qui m'envoie au tapis. Yann Le bruit nous fait réagir aussitôt, je fonce dans le couloir, suivi de près par David. - Steve ?! - Dégage. Où est Pascale ?! - Pas ici ! J'avise alors Laurent, étalé par terre, du... du sang sur son visage... - Laurent ! - Dégage de là ! Dit Steve en me repoussant. La fureur qui m'envahit alors est indescriptible. J'attaque aussitôt, lançant mon poing dans un rage aveugle, mais il s'y attendait, attrapant mon poignet et me lançant un vicieux coup que je ne peux éviter complètement. J'aurais été mal barré si David n'avait pas été là, le forçant à me lâcher pour se défendre. Je n'ai pas senti son coup, c'est comme si la seule chose que je pouvais ressentir en ce moment était la colère. Mais le couloir étroit et la présence de David ne me permettent pas d'esquiver aussi bien que je le voudrais, et je me prends un autre coup qui m'envoie valser dans le salon. Ce pauvre David frappe fort quand il s'y met, mais... - Recule vers moi, Dave ! David Je comprends ce que veut faire Yann, m'étant cogné contre lui dans le couloir. Mais si je vais dans le salon... non, il ne sait pas qu'elle est dans la cave, la seule chose que je ferais en restant ici, c'est lui dire de chercher derrière moi une fois que je serai KO. Je recule donc, mais Steve n'est pas né de la dernière pluie, il fonce dans le couloir. Mon cœur a un temps d'arrêt... et repart, en le voyant monter l'escalier quatre à quatre. Je me lance à sa poursuite, tandis que Yann se penche sur Laurent. J'entends un vacarme en haut qui ne me dit rien de bon. Il est dans la chambre de Laurent... Un souvenir me fait foncer vers celle de Philippe, qui par chance n'est pas verrouillée. La batte de base-ball est toujours dans son placard. Elle sera mieux dans mes mains que dans les siennes. Je me retourne pour voir Steve entrer. Il hésite en voyant mon arme - un changement bienvenu. - Où est-elle ! - Qu'est-ce que tu fous ici ? - Je sais qu'elle est allée te voir ! Mais si tu passes autant de temps ici, c'est qu'elle y est aussi ! - Qu'est-ce que ça peut te foutre ! Steve n'a pas le temps de répondre, car Yann déboule et lui envoie un furieux coup de pied. Bien contre mon gré, je m'avance pour l'aider. Je ne sais pas dans quel état est Laurent, mais Yann a un visage à faire peur. Il se déchaîne avec une telle violence sur Steve que je reste figé, n'osant porter un coup... à vrai dire, j'ai peur des dégâts que je pourrais causer avec la batte. Mais Steve semble reprendre l'ascendant, et je lève la batte pour le frapper sur le côté. Remarquant mon geste, il préfère s'enfuir hors de la chambre. Je le poursuis dans l'escalier. S'il approche de Pascale... je n'aurai aucune pitié. Je crois que je comprends la rage de Yann. Je réalise vraiment que Laurent est peut-être dans un sale état, à cause de Steve... je réalise vraiment ce qui se passe. Mais un Clong plutôt violent l'attend en bas... Laurent Je lève de nouveau la poêle, au cas où, mais Steve s'est mangé le mur après le coup que je lui ai balancé en pleine figure et n'a pas l'air en état de se relever immédiatement. Je vois David arriver avec la batte de mon frère, et Yann... qui saute les dernières marches pour atterrir directement sur le ventre de Steve. Ouille. - Arrête, Yann, il a son compte. Il semble se calmer - un peu - en me voyant debout. - Passe-moi la batte, Dave. - Calme-toi, c'est pas la chose à faire. - Oui, il a raison, dis-je. Ceci dit... il y a clairement quelque chose que je dois lui rendre depuis le mois de mai. David et Yann comprennent tout de suite, et n'ont visiblement aucune intention de s'y opposer. Steve, plutôt groggy, ne capte pas à temps, aussi ai-je le champ libre pour shooter de toutes mes forces dans son entrejambe. Il se recroqueville de douleur sur le sol, pour ma plus grande satisfaction. Œil pour œil. - Qu'est-ce qu'on fait de lui, maintenant ? - Pfff... j'en ai aucune idée. - C'est un malade, dit Yann. Il faut l'enfermer. - Ça risque d'être problématique, dit David. - Et merde, merde, merde... quand mes parents vont revenir, ça va être ma fête. - Dis pas ça, Lo, dit David. C'est lui qui va devoir payer pour... - Payer ? pour ? - Euh... il a été dans ta chambre... - Surveillez-le ! Je monte à toute vitesse. Julien - Allô, Ju ? C'est David. - Salut, ça va ? - Euh, non, justement... J'écoute, stupéfait, ce que me raconte Dave... des images de violence me remontent en mémoire... mon père... - Mince... écoute, je vais prévenir les autres, y a bien quelqu'un qui aura une idée. Fabien ne répond pas au téléphone, et j'ai de nouveau un pincement au cœur. Il me manque... Je compose un autre numéro, et obtiens cette fois une réponse. - Salut Franck ! C'est Julien. - Salut, ça va ? - Laurent a un problème... Une fois le récit fait, Franck réfléchit un moment. - Ok, j'arrive tout de suite. Je raccroche et enfile rapidement mes chaussures. Si Laurent a besoin d'aide, il peut compter sur moi. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 21-03-2021 4 - Julien : Réunion générale Je suis rapidement arrivé chez Laurent, et Dave m'a fait part des derniers évènements. Laurent a failli tuer Steve après avoir découvert son ordi et sa chaîne explosés dans sa chambre. Cet abruti s'est repris un coup de pied bien placé... et s'en serait repris d'autres si Yann ne l'avait pas arrêté. Yann et David l'ont attaché et collé dans la cave, tandis qu'une Pascale effrayée se réfugiait dans la chambre d'Isa. J'ai décidé de tenter de nouveau de contacter Fabien. Il est si débrouillard qu'il aura bien une idée. Mais pas de réponse. Dommage. Je monte rejoindre Laurent et le trouve dans sa chambre, assis sur son lit, compliment abattu. Yann est lové contre son dos, ses bras l'enlaçant comme pour lui offrir sa force. Je trouve ça très touchant. Je ressens, vraiment, l'amour qu'ils se portent tous les deux. Le spectacle de désolation qu'a semé Steve dans la pièce offre un contraste brutal. Je préfère reporter mon regard sur Laurent, qui garde les yeux fermés. Probablement pour ne pas voir sa chambre. Ça me fait... quelque chose de les voir ainsi. Ce n'est pas vraiment de la jalousie... je n'ai pas été amoureux de lui. Je regrette simplement ce qui aurait pu être. Finirai-je un jour par trouver l'amour ? Je me posais la même question il y a quelques mois. Je me rends compte que j'avais été bien naïf. Il ne suffit pas de trouver un autre gay pour que tout se passe bien. Encore faut-il que nous nous plaisions. Tous les deux. Ces deux-là font plus que se plaire, c'est l'évidence même. Ils s'aiment, totalement. J'aimerais beaucoup vivre cela... mais cela devra attendre. - Ça va, Lo ? - Pfff... pas vraiment, non. Mes parents vont me tuer. - C'est pas toi le responsable, c'est ce fou furieux. - J'ai pris mes responsabilités en leur demandant que Pascale soit hébergée chez nous. - Ju a raison, dit Yann. Ce n'est pas de ta faute. Celui que tes parents vont tuer, c'est Steve. - Hum... - Comment va Pascale ? Mieux vaut changer de sujet, j'ai l'impression... - Pas très fort. David fait le guet en bas pour surveiller Steve et... - Je vais le faire. La place de David est auprès d'elle ! Je ne comprends même pas qu'il soit encore en bas. - Il a peur qu'il ne sorte pour menacer de nouveau son amie. Il ne devrait pas, vu l'état dans lequel on l'a laissé. - J'y vais. Franck est en chemin, il devrait pouvoir nous aider à résoudre ce problème. - Super. Je les laisse et redescend pour rejoindre David. - Ta place est auprès de Pascale. Elle a besoin de toi. Je vais surveiller cette porte, dis-je en indiquant la cave. - Merci, Ju. - C'est fait pour ça, les amis. Allez, vas-y. Je me met en place tandis que David grimpe les marches quatre à quatre. Peu après, mû par la curiosité, je colle une oreille au battant, mais n'entends rien. La sonnerie de la porte me fait sursauter. Je vais ouvrir et souris en voyant qui est là. - Franck ! Merci d'être venu aussi vite. - Mais de rien, voyons, je ne suis pas du genre à laisser tomber mes amis. Je remarque que le sourire de mon ami semble forcé, et ses traits tirés lui donnent vraiment mauvaise mine. - Tout va bien ? - Non, mais j'ai pas trop envie d'en parler. - Hum... - Ah, excuse-moi. Julien, je te présente Kévin. Kévin, Julien. Ah, pas mal du tout le gars... mais je ne devrais pas me faire d'illusions. J'ai trop souffert ces derniers temps. Le souvenir de Fabien me revient soudainement, et ma gorge se serre. Avec tout ça, j'avais réussi à l'oublier. Mais je ne le chasserai pas aussi facilement de mon esprit. Je l'aime. Je ferais n'importe quoi pour l'oublier, tellement j'ai mal. Mais j'ai trop besoin de lui pour vouloir l'oublier. Je l'aime... Kévin me regarde avec compassion. J'ai la dérangeante impression qu'il lit en moi comme dans un livre ouvert. - Ce n'est pas facile, n'est-ce pas ? Il te manque... - Que... comment ? Qui te l'a dit ? - Ton visage... j'ai vu celui de Franck assez souvent pour reconnaître cette tristesse. - Oui... mais je préfère ne pas en parler... pas sur le palier en tout cas. Entrez. - Je vais aller voir Laurent tout de suite, dit Franck. - Il est à l'étage. - Vas-y, dit Kévin. Je vais rester ici. Nous restons seuls dans le couloir, et je regarde Kévin en me demandant ce qu'il me veut. - Je comprends tout à fait ce que tu ressens. Je suis passé par là. Ça te ferait du bien d'en parler. - À quoi bon... ça ne fera que raviver la douleur. - Il vaut mieux en passer par là une bonne fois. - Il est hétéro... je... il était si gentil avec moi. J'ai cru... - Je suis vraiment désolé, Ju. Parle-moi de lui... Tout sort. Mon chagrin éclate enfin, d'un coup, le chagrin d'avoir perdu Laurent, d'avoir frôlé la mort des mains de mon père, d'avoir perdu Fabien, mon chagrin d'être seul, mon besoin désespéré d'être aimé. Tout ça, je le pleure sur l'épaule de Kévin, qui m'était totalement inconnu quelques minutes plus tôt, et qui m'écoute et me murmure des paroles de réconfort. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 22-03-2021 Bonjour, J'ai lu les trois dernière suite, oups ça bouge. Il y en a un qui a été trop loin, vraiment trop loin, c'est Steve. Ce mec est une crapule finie. Il devrait être placé dans une cellule pour qu'il face le point et qu'il soit mis hors d'état de nuire. Pas évident pour les quatre amis. C'est le déchirement face cette violence gratuite à l'égard de Laurent. Pascale doit une fière chandelle à Laurent et ses amis. Il me tarde de lire la suite. Merci [member=201]inny-2[/member] Philou Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 22-03-2021 5 - Laurent : De mal en pis - Bon, dit Franck, je vois le tableau. La première chose à faire, c'est éloigner Pascale de là. Idéalement, lui faire quitter la ville. - Je vais l'emmener avec moi, dit David. Je... - Mieux vaut qu'on ne sache pas où. Tu peux partir maintenant ? - Euh, faut que je voie avec mes parents, mais à priori, oui. - Ok, préviens-les. David sort pour appeler avec son portable depuis la chambre de mon frère. - Quelle galère... - Tu l'as dit. On croirait que tu les attire, ces derniers temps. - Ouais... - Je vais aller voir ce connard, dit-il en se levant. Il sort de la chambre, me laissant seul avec Yann. Mon regard se porte à nouveau sur ma chambre dévastée... ce qui me déprime et m'enrage. - Je ne veux plus voir ce désastre, dis-je. - Je te comprends. Nous descendons donc pour rejoindre Julien, que nous trouvons en larmes dans les bras de Kévin. - Julien ? Qu'y a-t-il ? - Ça va, juste un coup de cafard. Après tout ce que j'ai traversé ces derniers temps... c'est sorti d'un coup. - Je suis désolé, Ju... - Ça va aller, ça m'a fait du bien, je crois... - Je m'occupe de lui, dit Kévin. Ce serait bien que quelqu'un s'occupe de notre pauvre Julien... il est trop seul, et il voit des couples se former tout autour de lui, ça doit être dur pour lui. - Merci Kévin. David descend avec Pascale. - C'est arrangé avec ma mère, nous partons maintenant, le temps de prendre des affaires... bah... voilà, quoi, reprend-il, gêné. Merci les gars. Merci pour tout. Je le serre dans mes bras. - Tu vas me manquer, Dave, sérieux. - Vous aussi, vous allez tous me manquer. Je salue aussi Pascale, et tout le monde leur dit au revoir. Ça me serre le cœur de le voir partir déjà... mais on se reverra, je me le promets. Franck les accompagne avec Kévin et Julien, au cas où des copains de Steve traîneraient sur le chemin, et nous restons seuls tous les deux. - Bon... qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? Demande Yann. - La question qui tue... je n'en ai aucune idée. Il va bien falloir que je dise ce qui s'est passé à mes parents... - Autant le faire sans attendre. Je téléphone donc à mon père, qui ne prend vraiment pas ça bien. Pas du tout. Il veut appeler tout de suite la police, et j'ai bien de la peine à le convaincre de ne rien en faire. Ce serait ruiner les chances de Pascale de tout quitter, de partir loin d'ici et de vivre enfin en paix. Je finis par raccrocher et pousse un soupir. - Bon, c'est fait... allons voir ce tordu. Nous descendons dans la cave, nous préparant à le voir nous assaillir d'insultes, ou je ne sais quoi... Mais pas préparés à voir ses liens par terre et le soupirail de la cave ouvert. Il est décidément plus robuste que je ne l'imaginais. - Et merde... - Pascale, dit Yann. Nous remontons en courant et sortons. Je téléphone à David pour le prévenir, et nous nous ruons pour les rattraper. Nous ne serons pas de trop contre ce bulldozer. - Manquait plus que ça ! Grogne Yann. - Ouais... oh, merde, j'ai oublié de verrouiller la porte, j'y vais ! Sinon je vais me faire tuer par papa. Je te rejoins vite ! Je fais donc demi-tour, courant encore plus vite, laissant Yann tourner seul au coin de la rue. Je n'en ai pas pour longtemps... Mais Yann est un champion de course. Je ne le rattraperai pas. Et zut ! J'arrive devant ma porte, sors mes clés et la verrouille. Je ne me souvenais pas l'avoir laissée entrebâillée, on est vraiment sortis en catastrophe... Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - KLO7514 - 23-03-2021 Il y a des jours où les événements se précipitent et les décisions s'enchaînent sans laisser trop de temps à la réflexion. Pourvu que l'abruti ne se mette pas à la poursuite des deux fugitifs... Sont-ce déjà les prémices du dédoublement de personnalité chez Yannick? Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 23-03-2021 Pour le dédoublement de personnalité de Yannick, ça dépendra s'il rattrape Steeve et comment il s'en sortira dans ce cas là. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 23-03-2021 Bonjour, les événements se bousculent. Les réactions doivent être rapides. Puis le désastre dans la chambre de Laurent peut attendre. Merde Steve a quitté la cave via le soupirail. Ca risque de barder s'il retrouve Pascale! Merci [member=201]inny-2[/member] Philou Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 23-03-2021 6 - Yann : Pas seul Où ont-ils bien pu passer ? Voyons voir... si j'avais été à leur place, j'aurais emprunté les chemins les moins en vue. Du genre de ceux qui passent derrière les lotissements, dans ce quartier. J'emprunte donc l'un des accès et commence à courir le long du chemin. Dommage que Steve ait eu la même idée... il se retourne en m'entendant arriver et se rue sur moi. Décidément, c'est pas mon jour. J'esquive son premier coup mais me rends compte au dernier moment que c'était une feinte. Son autre poing me cueille en plein ventre et me plie en deux. Je ne l'ai pas vu venir. Il ne me laisse pas une seconde de répit et fait pleuvoir un déluge de coups sur moi. Je me retrouve à terre en moins de deux. Je me recroqueville pour tenter de me protéger mais les coups cessent sur un cri poussé, suivi d'une charge. On se bat à côté de moi, et je relève la tête... pour découvrir que Michel s'est lancé à ma rescousse. Je ne sais pas d'où il sort mais je suis content de le voir. Enfin, jusqu'à ce que Steve lui allonge une droite qui le fait tomber sur moi. Il se relève rapidement alors que le reste de sa bande lui tombe dessus. Steve ne craint qu'une personne au lycée : Thierry, le chef de la bande, qui est plus costaud que lui. Et il n'est pas tout seul, là. Steve a beau être solide, sa dernière raclée l'a affaibli, et Thierry n'y va pas avec le dos de la cuillère, il l'envoie bientôt au tapis. Michel se penche sur moi. - Ça va, Yann ? - Moyen, dis-je en grimaçant. Merci. Vous sortez d'où ? - On se baladait. Coup de bol pour toi. - L'est rancunier, le Steve, on dirait, dit Thierry. - C'est pire que ça, dis-je sans réfléchir. Trop tard. Je ne veux pas les impliquer là-dedans, mais j'ai attisé leur intérêt. Mais ils peuvent tout à fait tenir Steve à distance de Pascale suffisamment longtemps. J'ignore totalement quel est le secret de Steve, mais je peux inventer une histoire qui saura faire réagir Michel. - C'est parce que je connais son secret. Je sais qu'il couche avec sa sœur. - Hein ? - Mais il est dégueu ! Michel serre les poings. Ayant été violé par son père, il hait jusqu'à l'idée même de l'inceste. À la place de Steve, c'est son père honni qu'il voit soudain. - Sale pervers ! - Je vous le laisse, je dois protéger Pascale. Il la forçait... Tout est dit, avec ça, Michel va le tuer. - Non ! Crie Steve. C'est lui le pervers ! Vous défendez un pédé ? - Traite pas mon copain de pédé, toi ! Crie Michel. Je pars en courant, entendant des coups et des cris dans mon dos. - Annie les a vu tous les deux, lui et Laurent ! Et c'est moi que vous traitez de... Aie ! Je tourne le coin et disparais de leur vue. Je cours aussi vite que je peux, serrant les dents à cause des coups que j'ai reçu. Si jamais Steve arrive à les convaincre, je suis mal. Je me donne à fond, bénissant tout ce temps passé à courir, effort qui se révèle aujourd'hui payant, avec intérêts. J'ai rejoint mes amis. - Yann ?! - Courez ! Dépêchez-vous ! Ils se mettent à courir devant moi tandis que je reprends mon souffle en regardant derrière. Si on nous poursuit, je partirai dans une autre direction. J'attends, massant mon ventre douloureux, mais personne ne vient. Je finis par m'éloigner du sentier et regagne la rue principale. Rien d'inquiétant en vue. Je retourne chez moi, perclus de douleurs, et referme enfin la porte derrière moi. Sauvé. J'ai vraiment peur, maintenant, peur de sortir, peur de découvrir que Michel a cru l'histoire de Steve. Peur de la vengeance de Steve après tout ce qui vient de se passer. J'avance en grimaçant, maintenant que l'adrénaline ne coule plus dans mes veines, je ressens douloureusement chaque coup que j'ai reçu, et j'en ai eu un paquet aujourd'hui. J'ouvre la porte de la salle de bains et tombe sur ma mère, qui me regarde d'un air effrayé. - Yann ? Mais que t'est-il arrivé ? Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 23-03-2021 Bonsoir, quelle course pour Yann. Il est surpris par Steve qui s'occupe de lui. Yann reçoit de coups et se retrouve au sol. Michel s'occupe de l'importun. Yann raconte à Michel que Steve s'en prend à sa sœur. Michel voit rouge car il a une horreur phénoménale de l’insecte. Yann en profite pour rejoindre David et Pascale et il leur conseille de vite trouver refuge quelque part. Yann rentre chez lui et ressent alors des douleurs suite aux coups reçus. Il tombe nez à nez avec sa maman qui est dans la salle de bain. Elle découvre alors l'état de son fils! Steve pourra-t-il expliquer à Michel ce qui se passe réellement? Yann osera-t-il sortir dans la rue après ce qui s'est passé? Que va-t-il dire à sa mère? Merci [member=201]inny-2[/member] Philou Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 24-03-2021 7 - Yann : Dans l'œil du cyclone - Je me suis fait attaquer, mais c'est plus impressionnant que ça en a l'air. - Tu ne t'es pas regardé ? Mais qui t'a attaqué ? - Steve, un gars du lycée aussi fou que costaud, a déboulé chez Laurent pendant qu'on y était, et il s'est mis à tout casser et à taper sur tout le monde. Je me suis retrouvé sur son chemin. - Mais... pourquoi a-t-il fait ça ? - C'est une affaire qui regarde la famille de Laurent, pas nous. Laisse tomber... Ma mère soupire en secouant la tête. Elle me sait très têtu et décide de laisser tomber, à mon grand soulagement. - Bon, viens dans la salle de bains, que je te soigne ça. - Merci, maman, mais je peux le faire moi-même. - Yann... - Je suis grand, maman, plus que tu ne le voudrais. - Mais qu'est-ce que tu dis là ? - Juste... non, rien, dis-je en entrant dans la salle de bains et en verrouillant la porte. Je me déshabille et contemple dans le miroir l'étendue des dégâts. J'ai pris de méchants coups, et je vais avoir des bleus impressionnants. Et c'est douloureux... Je cherche un bon moment dans la pharmacie et finis par mettre la main sur une pommade qui me soulage un peu. Bon, je sais qu'il faudra du temps pour guérir, et vu que je n'y peux rien, autant faire avec. Je ressors et monte dans ma chambre pour m'allonger un peu. Mais la vision de mon écran éteint me déprime. Malédiction ! Pas de mobile, pas d'ordinateur, plus moyen de recevoir des nouvelles ou d'en donner, à part descendre dans le couloir pour utiliser le téléphone. Je devrais alors faire attention à ce que je dis. Mais pour le moment, je me repose, j'ai trop été sur les nerfs aujourd'hui. Il faut que je me calme ou je vais faire des erreurs, et ce serait extrêmement regrettable. Je me connais quand je suis en colère. Je peux dire des choses très blessantes, et je n'ai vraiment pas besoin d'être en froid avec mes parents en ce moment. Je pourrais même leur sortir que je suis gay, et alors là, ce serait la catastrophe assurée. Je prends donc ce temps, malgré mon envie de faire quelque chose, appeler, mais de toute façon, ma mère est déjà au téléphone. Je l'entends d'ici, et je n'ai pas besoin de comprendre les paroles pour savoir qu'elle est en train de prévenir mon père, et que mon frère va bientôt suivre. Super... Je finis par allumer ma chaîne pour ne plus y penser, et la musique me détend petit à petit. Au bout d'un moment, je finis par redescendre et m'empare du téléphone. Je sors mon carnet de ma poche et cherche le numéro de David. Il décroche rapidement. - Allô ? - Salut, c'est Yann. Ça a été ? - Oui, on a pu rejoindre la maison, ma mère avait déjà préparé une valise après mon coup de fil, on est directement partis en voiture, tous ensemble. Et toi, ça a été ? - Oui, je suis chez moi. Bon courage, Dave. Tu vas me manquer. - Toi aussi. On se reverra quand toute cette affaire se sera calmée. - J'y compte bien ! Allez, bonne route, où que tu ailles. - Salut, Yann. Je suis triste de voir ainsi partir mon ami. Ce n'est pas comme ça qu'on aurait dû faire nos adieux. On aurait dû faire une grande fête - avec un barbecue, bien sûr - et s'amuser une dernière fois ensemble. Au lieu de ça... Heureusement, j'ai encore Laurent. C'est alors que je réalise pleinement que notre séparation sera beaucoup plus déchirante. Je ressens le besoin de lui parler. Je compose fébrilement son numéro. - Oui, Yann ? Tu vas bien ? - Oui, je suis chez moi, avec ma mère. - Bon... je suis de retour à la maison, avec mes parents, ils ne sont pas contents du tout, là... - J'imagine... - Ils vont porter plainte, ça a été trop loin à leur goût. - Je peux comprendre leur réaction. - Bah, en plus de ça, s'ils veulent que l'assurance rembourse les dégâts, je crois qu'ils n'ont pas le choix. - Oui, c'est vrai. J'ai appelé David, il est bien arrivé. - Tant mieux ! Ils n'ont pas eu de soucis en chemin ? - Non, je... je suis retombé sur Steve dans une allée, il m'a mis à terre. - Quel abruti celui-là ! J'espère qu'il ira en taule ! - Mouais, mais en attendant... Je jette un regard autour de moi, me demandant où peut bien être ma mère. Je peux presque l'imaginer en train d'écouter derrière une porte. Je fais la grimace avant de reprendre. - Michel et sa bande sont arrivés à ce moment-là et lui sont tombés dessus. J'ai pu en profiter pour m'enfuir. - Alors, ça... - Oui, mais je l'entendais raconter ce que savait Annie, si tu vois ce que je veux dire. - Ah, oui, je vois tout à fait... c'est mauvais, ça. - Tu peux le dire. - Mieux vaut qu'on joue la sécurité et qu'on cesse de se voir, Yann. - Laurent... - On se reverra plus tard, mais en ce moment, ça chauffe de tous les côtés, on est trop exposés. - Laurent... - Excuse-moi, mon père m'appelle, dit-il en soupirant. Je sais, Yann, je le sais très bien, mais on doit être prudents. Je t'embrasse. Il raccroche, me laissant seul au monde. - Laurent.... Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - KLO7514 - 25-03-2021 Aïe aïe aïe...cette séparation ne va pas du tout arranger le moral de ce pauvre Yannick qui aime tant SON Laurent et doit garder pour lui cet amour déjà bien ancré. Maintenant, que va faire "le"Michel et ses potes, les Tontons tapeurs? Et s'ils ajoutaient foi aux dires de ce cher Steve? Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 25-03-2021 Bonjour, le moral de Yann en prend un sérieux coup. Il y a David a qui il fait ses adieux. David est parti avec Pascale et se maman. C'est déjà dur comme façon de partir. Puis il y a l'appel à Laurent. Laurent souhaite que Yann et lui ne se voient plus pendant un certain temps, mais combien de temps! Yann est tout seul, il reste Julien, mais est-ce une bonne idée de le contacter avec ce qui s'est passé? Merci [member=201]inny-2[/member] Philou Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 25-03-2021 8 - Laurent : Un doux adieu La soirée d'hier a été difficile avec mes parents après ce qui s'est passé. On a dû attendre que la police fasse ses constatations avant de pouvoir ranger, enfin, plus ou moins. J'ai toujours des envies de meurtre à chaque fois que je pense à mon ordi et à ma chaîne. Steve me le paiera... David s'en est allé avec Pascale, j'ai encore du mal à réaliser qu'on ne le reverra plus avant un bon moment. Ça fait un vide... j'espère avoir bientôt de ses nouvelles. Et pour ce qui est de Yann... énervé par tous ces évènements, j'ai été trop brusque avec lui, il faut que je lui parle. La porte de ma chambre s'ouvre, et je m'apprête à protester qu'on entre pas comme ça sans frapper, mais c'est justement mon homme qui se rue sur moi et m'étouffe dans ses bras. - Yann, c'est pas prudent ! Dis-je, tout en appréciant follement de le sentir dans mes bras. Jamais je n'avais autant eu besoin de lui, et savoir tout ce qu'il risque à venir ainsi pour moi me fait chaud au cœur. - Laurent, je ne peux pas vivre sans toi ! - Nous devons être patients, sinon, nous serons séparés, ou pire encore. Nous avons trop d'ennemis, Yann, et même tes parents... - Je m'en fous de mes parents, je veux rester avec toi. - Moi aussi, mais on doit être raisonnables. - J'ai trop besoin de toi, Lo. - Tu ne mets pas que toi en danger, Yann, moi aussi. J'ai assez à faire avec Steve sans avoir à gérer en plus la bande de Thierry. Julien aussi risque gros. Ne vas pas croire que je n'ai pas envie de te revoir, bien au contraire, mais on doit être raisonnables si on ne veut pas ruiner toutes nos chances d'avoir un avenir ensemble. - Tu as raison, dit Yann en soupirant. - Je suis quand même heureux que tu sois venu, dis-je sincèrement. - Ça ne se fait pas, un adieu par téléphone, sourit-il tristement. - Oui, je suis désolé mon amour, je n'étais pas vraiment moi-même hier. - J'imagine... mais il va falloir que tu te fasses pardonner, répond-il avec un petit sourire en coin qui ne me laisse aucun doute sur ce qu'il acceptera comme « excuses ». Aucun souci, enfin, j'espère juste qu'on ne sera pas dérangés, avec tout ce qui s'est passé ici, il risque d'y avoir du passage. Je verrouille ma porte, ce sera toujours ça, puis je reviens vers mon homme. - Je voudrais te faire l'amour toute la journée, et même toute la nuit, mais on risque d'être dérangés à tout moment. - Qu'ils viennent... Ils ne passeront pas. Et de toute façon, j'ai encore mal un peu partout après tous les coups que j'ai reçu. - Et moi donc ! - Faisons-le tout en douceur alors... - Ça me va. Nous nous déshabillons, et je me mets à le caresser lentement, prenant mon temps pour pouvoir pleinement le déguster, sachant que ce sera là notre dernière fois avant longtemps. Mes lèvres se posent sur sa peau, remontant dans son cou, descendant sur son torse, je commence à m'exciter sérieusement à parcourir ce corps adoré. Je passe dans son dos, mes lèvres s'emparant de sa nuque, descendant ensuite, je l'entends respirer fortement, j'atteins ses jolies fesses que je caresse de mes mains avant de revenir devant lui, admirant son sexe dressé par le désir, qui me fait très envie, mais je le laisse de côté pour remonter sur son torse, mes mains parcourant son corps à l'instar de mes lèvres, de ma langue qui joue avec un téton durci, je me relève enfin, l'allonge sur le lit et viens contre son corps, je colle ma peau à la sienne, appréciant de sentir tout le long de mon corps, sa chaleur, son désir, son contact. Lui. Nos bouches fusionnent, nos langues jouent l'une avec l'autre, tandis que ses mains parcourent mon dos, l'une venant se loger sur ma nuque pour approfondir notre baiser. Finissant par avoir envie de plus que son simple contact, je descends vers son membre que je lèche avec application, jouant avec ses testicules, avant de le gober et de le sucer, levant les yeux vers lui pour voir sur son visage le plaisir que je lui donne. Il me sourit, fermant les yeux parfois, puis, tandis que s'accentuent mes va-et-viens, il bascule sa tête en arrière, la bouche ouverte, je le sens sur le point de jouir, je m'arrête alors, laisse la pression retomber, l'embrasse et le laisse prendre la relève. À son tour il m'offre le doux refuge de sa bouche, refermant une main sur mon sexe pour accompagner le mouvement de sa tête, à mon tour je gémis de bonheur, manquant terminer prématurément tant c'est agréable. Nous nous serrons l'un contre l'autre, enlacés, embrassés, caressés, rêvant que ce moment puisse durer à jamais. Yann finit par me repousser sur le dos, et s'installe sur moi, me chevauchant, si excité qu'il ne prends même pas la peine d'une préparation qui en fin de compte n'est pas nécessaire. Je le sens tout autour de mon sexe, ressentant de nouveau ce bonheur d'être en lui. Je ne peux me satisfaire de cette position et redresse mon torse pour être tout contre lui tandis qu'il monte et descend en soupirant, grappillant un baiser au passage. Le plaisir revient bientôt, nous emportant tous les deux vers un même orgasme, dans lequel je me vide en lui, et lui contre moi. Nous restons un bon moment immobiles, nous embrassant tendrement. Il finit par se relever et regarde son sperme qui a jailli contre mon ventre. Il pose un doigt dessus et, joueur, fait un trait sur mon ventre. - Ne joue pas avec la nourriture, dis-je en souriant. Riant, il recueille un peu de sa semence pour l'amener à ma bouche, je suce son doigt longuement, le laissant reprendre ce jeu un petit moment. La bouche emplie du goût âcre du sperme, je songe à faire un saut dans la salle de bains pour me rincer mais mon excitation revient alors que Yann s'empare de mon sexe. Laissant à plus tard l'opération douche, je m'empare du sien pour vérifier si lui aussi a rechargé ses batteries. C'est le cas. Après avoir longuement fait l'amour, chacun ayant reçu un peu de l'autre en lui, comme un dernier échange, comme une dernière promesse, nous nous douchons ensemble avant de revenir dans nos chambres. Nous restons nus, nous rallongeant sur des draps propres pour un long câlin pendant lequel nous tentons de graver en nous l'essence même de l'autre, pour le garder dans notre cœur tout au long de ces mois solitaires. Une chanson me revient en tête - A kiss to build a dream on - et je soupire car tant ma chaîne que mon ordinateur sont en miettes, mais elle est suffisamment présente dans mon esprit pour que j'entende même la trompette qui l'accompagne. Elle est si appropriée, cette chanson de Louis Armstrong. Je la chante pour Yann, qui l'écoute avec attention. Gimme a kiss to build a dream on And my imagination Will thrive upon that kiss Sweetheart, I ask no more than this A Kiss to build a dream on Give me a kiss before you leave me and my imagination will feed my hungry heart Leave me one thing before we part A kiss to build a dream on When I'm alone with my fancies I'll be with you Weaving romances Making believe they're true Oh, gimme your lips for just a moment and my imagination will make that moment live Give me what you alone can give A kiss to build a dream on |