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Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 08-03-2021 Livre VI : Juillet 2002 - Comme neige au soleil Introduction 4 octobre 2010 Salut Yann, Ça va toujours bien pour vous deux ? Pour nous oui, tout va bien, à part Julien qui s'est tordu la cheville, mais rien de grave. Son petit ami en profite pour le couver et le câliner outrageusement, je trouve. ^^ Quant à David, il a retrouvé le moral, c'est comme avant, on est tous là pour se serrer les coudes, ça au moins ça n'a pas changé. Ceci posé, eh bien : joyeux anniversaire Alex ! Bon, je te laisse, je vais au ciné, j'espère que de votre côté vous trouvez le temps - et la possibilité - de vous détendre, ailleurs qu'au lit en tout cas. Bises, Laurent. Eh, Yann ! Ça va ? Tu sais que je pense toujours à toi, ça m'avait beaucoup peiné que tu nous aie lâchés comme ça, même si j'avais cru comprendre pourquoi – comme j'étais loin du compte, en fait ! Mais ça me fait plaisir de te retrouver, même si tu es au bout du monde, j'ai un peu le sentiment que tu es avec nous, en pensée. Transmet mes vœux à ton homme, joyeux anniversaire à lui, et bon courage à vous deux ! Amitiés, Julien. Je lis le reste de mes emails avec le sourire, touché qu'ils se soient passés le mot pour m'envoyer tous ces messages le même jour. Je vais retrouver Alex pour lui apporter de manière appropriée les vœux de mes amis. En commençant par de doux baisers... qui me feront oublier un moment ce qui hante mon esprit. Je ferais bien de prendre une décision rapidement. Dois-je vraiment écrire la vérité ? Il serait si simple d'arranger les faits... personne ne peut me contredire, nous étions seuls, Michel et moi, quand je l'ai tué. J'ai peur de ce qu'ils pourraient penser s'ils savaient la vérité. J'ai surtout peur de ce qu'Alex pourrait penser s'il savait, j'en suis terrifié... Il me suffirait de changer un détail, un simple détail... après tout... je me suis suffisamment menti à propos de ce détail pour le faire paraître véridique, non ? Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - KLO7514 - 09-03-2021 Figurine de cristal que nous devrions retrouver, non? Il me semble en avoir déjà lu quelques lignes dans le précédent récit qui se situe bien après ce livre V. Réunis chez Laurent, le sympathique David va-t-il éprouver un "je ne sais quoi" pour Adeline? Souhaitons-le-lui! Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 09-03-2021 Bonjour, Yann vit donc à l'autre bout du monde avec Alex. C'est d’ailleurs l'anniversaire d'Alex. Très bonne idée de la part des autres d'adresser un message à Yann à cette occasion pour son chéri! Julien a aussi son petit ami. Il s'est tordu la cheville! David lui aussi semble aller bien! Yann aurait donc tué Michel !!! Il n'en a pas parlé à Alex. Yann va-t-il rester dans le mensonge ? Merci [member=201]inny-2[/member] Philou Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 09-03-2021 Si, dans Noirs secret, ils sont allé à une bibliothèque pour consulter des journaux de l'époque afin d'en savoir plus sur la disparition de Michel. Mais n'oublions pas que par rapport à ça, Yann a perdu la mémoire pendant plusieurs années. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 09-03-2021 1 - Tous : Dernier été Laurent Les jours se sont écoulés à toute vitesse, étonnamment. Il ne s'est rien passé d'exceptionnel - l'interrogatoire de l'inspecteur s'est déroulé sans accroc, et les épreuves du bac ont été un moment pénible à passer mais il est enfin derrière nous - même pour Julien. Il n'avait pas vraiment la tête à ça, mais poussé et soutenu aussi bien par ses frères que par nous, il a donné le meilleur de lui-même, aussi bien qu'il pouvait le faire, et tous les efforts qu'il avait fait en cours d'année se sont révélés payants. On a fêté notre réussite, et le moment est venu pour nous de nous préparer aux vacances. Apprenant que les parents de Yann restaient sur place, les miens leur ont proposé d'emmener leur deux fils avec eux à la mer. Ils n'étaient pas très chauds pour Yann, après les difficultés qu'il leur avait causé, mais Isa a su convaincre Stéphane de faire pression sur eux, et ils ont fini par céder, pour notre plus grande joie. Ce pauvre Yann avait bien besoin de prendre l'air, je le sentais bien, et nous avons passé des moments merveilleux pendant de trop courtes semaines. Il avait bien meilleure mine en revenant qu'à l'aller. Nous avons cependant retrouvé certains de nos problèmes au retour, David avec Pascale, Julien avec l'affaire de la mort de son père, qui n'avait pas cessé, Yann et moi avec l'inspecteur qui n'en avait pas fini avec nous, j'ignore pourquoi. Je commence à comprendre ce que peut ressentir le criminel dans Colombo... Après avoir échangé un dernier baiser avec Yann, je le laisse rentrer chez lui, bien loin de me douter de ce qui l'attend... Yann La tête encore pleine des meilleures vacances que j'aie jamais passées, je franchis le seuil de ma maison et tombe sur mon père. Je dépose mon sac et l'embrasse. - Salut papa. - Salut, ça a été ? - Oui, super ! Stéphane reste encore avec Isa, il rentrera ce soir. Où est maman ? - Elle fait des courses. - D'accord. Je vais ranger mes... On sonne à la porte. Mon père va ouvrir et je fais la grimace en entendant la voix de son interlocuteur. C'est pas vrai... - Inspecteur Peltier, mais qu'est-ce que vous faites encore ici ? Mon père a l'air excédé, il commence à en avoir assez de le voir tourner autour de moi. - Juste mon travail, monsieur. Il y a des détails que je dois encore éclaircir. - Si vous avez quelque chose à lui reprocher, dites-le maintenant, qu'on règle ça. - Rien du tout... pour le moment. - Alors rentrez chez vous. - Vous voulez vraiment que je vous arrête pour obstruction, monsieur Laugier ? J'ai juste quelques questions à poser à votre fils, mais si vous voulez que je revienne avec des collègues pour... - Pfff... allez-y, mais je vous garantis que... - Je sais, ça ne vous plaît pas, et je ne le fais pas par plaisir. Mon travail est d'établir la vérité, monsieur, y voyez-vous une quelconque objection ? - Je n'ai pas dit ça, simplement que vous cherchez dans la mauvaise direction. - Qui sait, monsieur, qui sait... Il entre et me fait signe de monter dans ma chambre. Je commence à vraiment le détester, cet homme. Il alterne menaces et suggestions avec une grande efficacité pour obtenir ce qu'il veut. Je sais que papa va appeler l'avocat qui s'occupe de cette affaire pour nous, mais le temps qu'il arrive... Il referme la porte derrière moi et je m'assois sur ma chaise, sans lui proposer de faire de même. Mais il s'installe sur mon lit, à mon grand énervement. - Passé de bonnes vacances ? - Jusqu'à ce que vous arriviez, oui. - Vous étiez avec la famille de votre ami Laurent. Vous êtes très proches tous les deux. - Tous les quatre. On est de très bons amis. - Oui, bien sûr... Que sait-il ? Il m'énerve encore plus avec sa manière de parler et d'insinuer qu'il en sait plus qu'il ne le dit. Je dois rester calme. - Mais vous n'avez pas que ces amis-là, pas vrai ? - J'ai quelques potes, oui. - Pas du même genre. J'ai pas mal discuté avec Thierry, vu que son père est gendarme, et la petite bande qu'il forme avec Michel et ses deux autres copains n'est pas du même genre, pourtant on vous a souvent vu avec eux, ce qu'il n'a pas nié d'ailleurs. Je m'interroge sur cette différence, ces deux mondes séparés. - Qu'y a-t-il de mal à ça ? Ils ne s'entendraient pas avec mes autres amis, c'est clair, mais je les vois de temps en temps. - Vous avez peut-être un intérêt à cela... - Mais de quoi vous parlez ? Votre enquête concerne Julien, non ? - Oh, on a déterré tant de choses louches dans cette affaire que nous avons élargi considérablement notre champ d'action. Les gendarmes locaux vont avoir du souci à se faire, vu le nombre de choses sur lesquelles ils ont fermé les yeux. Mais pour revenir à vous... vous connaissez ce bâtiment abandonné, dans le sud de la ville, où se retrouvent tous les paumés du coin ? J'ai une certaine Mireille qui m'a parlé d'une soirée un peu particulière qu'elle a passé avec toi. - Ah, euh... Je rougis furieusement, le cœur battant follement. Il est au courant de ça ?! - Oui ? - Ce sont les autres qui m'ont emmené, ils voulaient me faire, euh, une surprise. - Je vois, je vois... je crains que tu ne te sois embarqué dans un engrenage dangereux, jeune homme. - Que voulez-vous dire ? - C'est le repaire de tout un tas de drogués, voilà ce que je veux dire. Qu'est-ce que tu prends, toi ? - Mais rien du tout ! Vous voulez voir mes bras ? - Allons, ce n'est pas à ça que je vais me fier, vois-tu. Je crains fort de devoir t'emmener faire quelques analyses. Je vais prévenir ton père de tout ça, dit-il en se levant. - Non ! Crie-je en me levant. Il s'arrête, la main sur la porte, et se tourne vers moi. - À moins que tu aies quelque chose à me dire ? Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 09-03-2021 Bonjour, Pour Laurent, les vacances ont été agréable avec Yann. C'est au retour que tout revient en mémoire. Pour Yann, c'est une nouvelle les questions de l'inspecteur Peltier. Il a des questions à poser. Il parle même de cette nuit que Yann a passé avec "Mireille". Yann est mal embarqué, l'inspecteur veut lui faire faire des analyses. Yann va-t-il parler? Y-a-t-il des choses que l'inspecteur connait et dont il n'a pas parlé à Yann? Merci [member=201]inny-2[/member] Philou Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 10-03-2021 2 - Yann : Étranges méthodes - Comment avez-vous fait pour en apprendre autant ? - Allons, ça a été facile. Plutôt que d'aller directement à l'essentiel, j'ai préféré commencer en interrogeant des élèves sur ceux qui leur semblaient être les plus proches amis de Julien. Une fois identifiés les trois personnes les plus proches de lui, je me suis renseigné et j'y ai ajouté un zeste de filatures. - Pourquoi vous donner cette peine ? - J'aime savoir à qui j'ai affaire avant de passer aux choses sérieuses. Ça se révèle souvent payant. N'est-ce pas ? - Que voulez-vous savoir ? - Je suis persuadé que tu sais qui a tout révélé au journal. Je me trompe ? - C'est moi. - Bien. Une bonne chose de faite. Maintenant... as-tu la moindre preuve de ce que tu as raconté ? - Non... - Tu te rends compte, j'espère, de la gravité de ta situation ? Je me rends surtout compte qu'il ne faut pas qu'il sache que Laurent était dans le coup. Mieux vaut que ça ne tombe que sur moi... Mais il va falloir que je le prévienne, et je me doute de sa réaction... - Oui, je m'en rends compte. À l'époque j'étais persuadé que c'était la vérité, vous savez. - Je vois... c'est Julien qui vous a raconté ça, n'est-ce pas ? Ça ne peut d'ailleurs venir que de lui. - C'est... c'était ce que lui disait son père. Je n'ai fait que le répéter. - Bon, dit-il. Pour le moment nous en resterons là, mais tu auras à répondre d'une accusation de diffamation venant de la gendarmerie, et je ne pense pas qu'il vont te louper. - Je comprends. - Bien, il me reste à voir ton petit ami, Laurent. - Quoi ?! Qu'est-ce que vous racontez ? Ce n'est pas mon petit ami ! - J'ai au moins trois personnes qui l'affirment. - Mais qui peut donc affirmer une bêtise pareille ? Il consulte ses notes. - Hum... Annie, Steve, et... Sébastien. - Quoi ?! - Pour moi, autant de témoignages concordants, c'est plus que suffisant. - Et quand bien même ? Ce n'est pas un crime ! - Non... mais visiblement, ça te gêne beaucoup que ces personnes soient au courant. - Annie nous a surpris, et Seb... passons. Mais Steve... c'est mauvais ça ! Je suis sûr que c'est Annie qui le lui a dit. Oh, merde, ça va pas du tout ça. - De quoi tu t'inquiètes ? De toute façon, tu ne retournes plus au lycée, non ? - Oui... Il me reste tout de même l'été à passer, et certains ici n'aiment vraiment pas les gay. - Quel dommage... je vois déjà ça en première page des journaux. - Hein ? Ah, non, pas question ! - Ça figurera dans mon dossier d'enquête, nécessairement, et les gendarmes se feront une joie de se venger de ce que tu leur a fait... j'en suis persuadé, vu leur profil, certains sauteront sur l'occasion. - Non ! - Bien sûr... il y a une autre possibilité. - Laquelle ? - Tu vas venir avec moi et signer une déposition. - Pourquoi tout ça pour une simple déposition ? Ce que je vous ai dit ne vous suffit pas ? - Ce que je veux, c'est que tu signes la déposition que je te dicterai... pas la tienne. - Quoi ? Dans quoi êtes-vous en train de m'embarquer ? - Tu le sauras bien assez tôt. En attendant, si tu veux sauver ta tête, et celle de Laurent... suis-moi. Il me tient. Dans quel camp joue-t-il ? Ce ne sont pas des méthodes approuvées par la police. Que cherche-t-il à faire ? Je ne parviens à lui poser la question que dans sa voiture. - Je veux savoir. Je suis coincé de toute façon. - Tu penses que je joue un jeu personnel, que je ne fais pas ça pour l'enquête ? Tu te trompes. Bien sûr, ce ne serait pas approuvé du tout par ma hiérarchie, mais je n'ai pas le choix. Si je ne frappe pas un grand coup dès maintenant... le dossier sera clos. Je ne sais pas qui - même si je soupçonne le père de Thierry - mais quelqu'un a des relations haut placées... et nous sommes à deux doigts de nous faire renvoyer à la capitale avec ordre d'oublier toute cette affaire. C'est tout simplement hors de question qu'ils s'en tirent ainsi. C'est pourquoi je compte me servir de toi pour... mais peu importe. C'est ici. Ce ne sera pas long. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 10-03-2021 Bonjour, Yann est mal embarqué. Le policier connait beaucoup de choses sur les trois jeunes, Yann, Laurent et David. Nous sommes maintenant dans une sorte de guerre des polices, d'une part les gendarmes, connaissances du père de Julien et d'autre part les policiers qui ont ont l'enquête et qui sont dans le collimateur des gendarmes! Laurent risque lui aussi de subir le même sort que Yann. Il me tarde de lire la suite! Merci [member=201]inny-2[/member] Philou Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 11-03-2021 3 - Julien : Question indiscrète - Salut, Fabien ! Ça va ? - Oui, super, et toi ? - Bah... - Entre. Je suis content de te revoir, ça faisait un moment. - J'ai pas mal déprimé... je suis perdu. Il m'invite à m'assoir sur le canapé, et s'installe à côté de moi, ses yeux m'étudiant doucement. - Qu'y a-t-il ? C'est... ton père ? - Toute ma vie a été chamboulée, et pas seulement par sa mort, mais déjà avant. Ça fait beaucoup pour moi, j'ai eu du mal à encaisser tout ça. - Tu veux en parler ? - Euh... je ne sais pas. - Pas de souci, si tu n'es pas prêt à le faire, tu sais où me trouver si besoin est. - Merci. En fait, je... Je prend une grande inspiration, rassemblant mon courage. - Je venais un peu pour ça... pour avoir quelqu'un à qui parler, qui ne soit pas impliquée dans tout ça... mais c'est dur. Je ne sais pas comment tu vas le prendre. - Je ne te juge pas, Julien. Je suis ton ami. J'ai assez fait pour toi pour te le prouver, non ? - Oui, et je n'en reviens pas. C'est dingue ce que tu as fait, je m'inquiétais pour toi. - C'est gentil, mais je suis du genre débrouillard. Ça m'a plus amusé qu'autre chose... enfin, pas tant que ça, car moi aussi je m'en faisais pour toi. Je sens mon cœur battre un peu plus fort. Je m'interroge encore sur mes sentiments pour lui, mais je pense maintenant savoir. J'éprouve bel et bien quelque chose de fort pour ce garçon si gentil. Je voudrais tellement... Je le regarde dans les yeux, étudiant franchement son visage, et il semble prendre ça pour une hésitation, une pause destinée à rassembler mon courage. Il est très beau, certes, et plus encore, c'est... c'est un ange. Je veux être à lui. Mais je crains de le perdre. C'est toujours la même histoire. Mais il me semble être aussi intelligent que beau, a-t-il seulement un seul défaut ? La perfection serait-elle de ce monde, finalement ? J'en doute. Mais autant me lancer, car ne pas savoir, et avoir ce masque entre nous deux, me torture. - Je... comment te dire ? - Prends ton temps. - Je suis gay, Fab. - Tu es sûr ? Je le regarde, stupéfait. - Bah oui j'en suis sûr, quelle question. - Euh, désolé, j'étais surpris, ça m'a échappé. - Y a pas de mal. Euh... et toi ? - Non. - Ah... Ma gorge se serre, je me rends compte alors à quel point j'étais aveugle à la force de mes sentiments. La sensation de perte me poignarde cruellement. J'étais amoureux, mais je refusais de le voir, par peur d'être déçu... comme avec Laurent. Mais rien ne pouvait me protéger de cette douleur... Je tente de retenir mes larmes, mais j'ai trop mal, beaucoup trop mal, encore une fois, je suis rejeté par celui que j'aime, combien de fois encore devrais-je subir pareil calvaire ? - Julien ? S'étonne Fabien tandis que je fonds en larmes. - Excuse-moi... je... - Tu... tu étais amoureux de moi ? - J'ai... j'ai cru que... - Que tout ce que j'ai fait, je l'ai fait parce que je l'étais ? Je suis vraiment désolé, Ju. Je suis vraiment désolé. Il me serre alors contre lui, tentant de me procurer un quelconque réconfort, mais la douleur redouble par ce seul contact, qui me fait mesurer plus fort encore ce que j'ai perdu. Mais il ne me lâche pas, et mes larmes finissent par se tarir. Il m'approvisionne en mouchoirs à mesure que j'en ai besoin, toujours aussi prévenant, toujours aussi... est-ce vraiment possible, peut-il être si attentionné envers moi et être hétéro ? Je finis par reprendre contenance, et le remercie. - Je t'en prie. Je suis vraiment désolé, répète-t-il, je m'en veux d'être la cause de ta douleur. - Ce n'est pas de ta faute. Mais je reçois choc après choc, ces derniers temps, je n'en peux plus. - Que t'es-t-il arrivé d'autre ? - Je ne suis pas en état de parler, dis-je, au bord d'une nouvelle crise de larmes à la pensée de Laurent. Je serre plus fort Fabien dans mes bras, jusqu'à ce que ça passe. Mais les regrets donnent un goût amer à l'étreinte de ses bras... Je suis passé par tant de choses, depuis quelques mois, depuis le jour où j'ai posé à Laurent une question indiscrète. Je n'imaginais alors pas ce que j'allais déclencher. Tout ça pour une question qui m'avait beaucoup fait rire... rire qui me reprend, plus nerveux qu'autre chose, alors que je revois la réaction de Laurent. - Qu'est-ce qui te fait rire comme ça ? - Un souvenir... mais peu importe. Je... je te remercie pour tout, Fab, mais j'ai besoin d'être seul un moment. Je vais rentrer chez moi. - Je comprends. Ma porte te sera toujours ouverte. - Je sais. Merci. - Je t'en prie. Et... ne fais pas de bêtise, compris ? La roue tourne. Elle finit toujours par le faire. - Je l'espère, dis-je en me levant. Fabien se lève à son tour et me raccompagne. Je ressens sa peine et son impuissance. La roue tourne... Peut-être, en effet. Qui sait ce que peut apporter l'avenir ? Mais en ce moment, je n'ai pas la force de l'affronter. - Au revoir, Ju. Je compte bien te revoir, avoir de tes nouvelles, tu m'entends ? On est amis, et on le restera. - Oui, ne t'en fais pas, je te remercie vraiment pour tout. - Ce n'est rien. - Au revoir. Je commence à partir, mais m'arrête au bout de quelques pas, repensant à la dernière fois que j'ai changé mon destin, d'une simple question. La roue tourne... Je me retourne vers Fabien, qui est resté sur le seuil. Un léger sourire me vient aux lèvres, je ne sais comment. - Fabien... - Oui ? - Tu n'as jamais eu envie d'essayer ? Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 11-03-2021 Bonsoir, Pas évident pour Julien. Il est mal, il cherche du réconfort et aussi une oreille attentive pour l'écouter. Bien sûr qu'il songe à préciser, avant de rentrer dans le vif du sujet, de dire à Fabien, qu'il est gay. Fabien est étonné, il est hétéro et comprend alors que Julien semblait l'aimer sans s'être encore déclaré! Julien reçoit un nouveau choc comme si ça ne suffisait pas. Fabien souhaite que Julien reste son ami malgré tout. En quittant Fabien, Julien a un sursaut, il demande à Fabien s'il n'a envie d'essayer!!! Quelle sera la réaction de Fabien? "La roue tourne", alors sait-on jamais! Merci [member=201]inny-2[/member] Philou Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - KLO7514 - 12-03-2021 Pauvre Juju! il n'a vraiment pas de chance avec ceux qu'il "espère". Voilà encore une belle occasion qui disparaît : sa vie ne va plus être "tenable" dans ces conditions. Il va lui falloir un sacré courage pour tenir, avec ...la roue qui tourne! Quant à Yann et son inspecteur qui, en définitive, lui explique les ressorts le poussant à mettre un grand coup de pied dans la fourmilière : tous pourris! Et la maison squattée fait partie des choses que les "honnêtes représentants de la Loi" tolèrent voire dont ils bénéficient avec certaines royalties. On a l'impression que l'inspecteur Peltier a découvert des choses peu avouables dans cette brigade. On dirait presque un polar avec Bébel, "le Blanchiseur" ou "le Marginal"...un peu la même intrigue avec des "ripoux" à éliminer ou des "empêcheurs d'arrêter en rond" membres de la Grande Maison, ici des militaires. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 13-03-2021 Reste à savoir ce que l'inspecteur pourra faire ... Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 13-03-2021 4 - Laurent : Le meilleur, c'est le dessert La chaleur de ce mois de Juillet est pesante, et Yann et moi nous nous sommes installés devant un ventilateur qui nous soulage grandement. - Va vraiment falloir que tu te procures un mobile, toi, c'est horrible de ne pas pouvoir te joindre. Yann secoue la tête. - C'est clair... d'autant que mon pc vient de griller, il est mort de chez mort... plus de msn, plus rien. - Aaargh ! - Et je vais pouvoir me brosser pour en avoir un autre, avec tout ce qui s'est passé ces derniers temps, mes parents ne vont pas me faire de cadeau. - Pfff... - Ouais... mais t'en fais pas, je bosserai quand je serai à la fac, je l'aurai mon téléphone, tu peux y compter. Je lui souris et lui fais un tendre baiser, mais il a l'air préoccupé. - Qu'y a-t-il ? - Je... c'est l'inspecteur Peltier. Il est passé me voir, et, bordel, je... - Quoi ? - Ça va mal, je ne sais pas comment te le dire. Une avalanche de mauvaises nouvelles... - Il a deviné ? - Tu n'imagines même pas... il a questionné tout le monde pour connaître les amis de Julien, puis a enquêté sur nous... et Annie, Steve... plusieurs lui ont dit qu'on était gay, qu'on était ensemble ! - Pfff... ça devait bien arriver un jour, on a pas été spécialement discret... attends... Steve est au courant ? - Annie, à coup sûr. - Elle va le regretter. - Laisse tomber... il a sorti plein d'autres trucs, puis m'a expliqué qu'il allait devoir parler de tout ça à mon père... à moins que j'avais quelque chose à lui dire. - Le salaud... - Il fait son boulot... je n'avais pas le choix. - Je te comprends. - J'ai dit que c'était moi. - Yann ! On était tous dans le coup. - Mes parents ont un avocat parmi leurs amis, je me suis dit que j'avais plus de chances de m'en sortir si je prenais tout sur moi. - Yann... je ne suis pas dupe. - Laisse tomber... je te passe les détails, mais il m'a littéralement fait chanter pour que je signe une déposition trafiquée qu'il avait écrite lui-même. - Quoi ?! - Il m'a emmené au poste pour la signer devant témoins... mais une fois arrivé là-bas, on lui a dit qu'il était dessaisi de l'affaire... il était fou de rage. - Tu l'as échappé belle ! - Il n'y aura plus d'enquête, Laurent. Les gendarmes ne seront pas inquiétés... et Julien non plus. - Quoi ? - Peltier a dit qu'il y avait des gens en haut lieu qui avaient agi, et je ne vois pas ce que ça pourrait être d'autre. - La vache... c'est abject, mais d'un autre côté... - Oui, on a eu chaud. Et je suis content pour Ju, il en a assez bavé. - Tout à fait d'accord. Nous déjeunons avec mon frère, mes parents étant sortis. Yann se fait gentiment taquiner par lui pendant tout le repas, nous distrayant de nos soucis. - Bon, je vais me faire un ciné, je vous laisse entre amoureux. - Phil... dis-je en me levant. - La vie est courte, Laurent... je veux que tu puisse profiter de chaque moment de bonheur que je pourrai te trouver. C'est dur de s'aimer quand tout est contre vous, mais ici, vous avez un petit havre de paix. Laurent, tu ne peux pas savoir à quel point nous sommes heureux de te voir nager dans le bonheur. Alors profites-en un maximum. - Je... je ne sais pas quoi dire... - Je file, ou ma copine va croire que je lui ai posé un lapin. À plus, les jeunes ! - Bon film ! Je le regarde partir et me tourne vers Yann, que je devine aussi ému que moi. - Il est super, ton frère, me dit-il. - Oui ! Je l'adore. - Bon... pas de dessert ? - Tu veux dire, à part toi ? - Mmm... oui. - Je ne sais pas... un dessert, c'est tentant, mais toi aussi... - J'ai encore un petit creux. - Tu es un estomac sur pattes, toi ! J'ouvre le frigo et découvre avec joie une jatte de mousse au chocolat. - Tout ça rien que pour nous ! Se réjouit Yann. Je sors la jatte et la pose sur la table, puis plonge un doigt dedans pour en ramener une généreuse portion. - Tu connais les cuillères, me demande Yann, un peu choqué. Je lui souris et approche mon doigt de sa bouche. Il comprend enfin et l'accueille avec délectation. - N'avale pas... Je le serre contre moi et plonge ma langue dans sa bouche, et nous partageons le chocolat dessert de façon délectable... l'excitation monte en nous, et je vois briller les yeux de Yann en même temps qu'une idée germe dans mon esprit... pas possible, nous avons eu la même idée ? Pour le vérifier, je m'empare de la jatte et fais un léger signe de tête vers le couloir. Ses yeux brillent plus fort, et un sourire apparaît sur ses lèvres. Bingo ! Nous fonçons vers ma chambre, mais je m'arrête en secouant la tête. - La salle de bains, ce serait mieux. - D'accord. - Tu as eu la même idée que moi, pas vrai ? - Je crois bien, dit-il en rougissant. - Tu te dévergondes, on dirait. - Euh, je crois. - Pas besoin de faire le timide... si tu veux de ce chocolat, il va falloir me montrer à quel point tu te laisses aller, maintenant. - C'est cruel ! - Non, c'est juste... excitant. - Que veux-tu que je te dise ? Je me délecte à faire durer le plaisir ainsi. Je pose la jatte dans le lavabo avant de répondre. - Met le verrou... tu as des fantasmes, dis-moi ? - Euh... - Tu peux tout me dire... peut-être qu'on en réalisera, lui dis-je en souriant. - D'accord, mais, ils ne sont pas, enfin, c'est juste que... - Je te dirai aussi les miens, alors, ne soit pas timide. Pour lui laisser le temps de rassembler son courage et l'exciter assez pour qu'il réponde, je commence à le déshabiller, prenant mon temps, le caressant au passage, sentant son souffle s'accélérer. Il finit par se lancer une fois nu, alors que je me relève après avoir mis ses vêtements dans un coin de la pièce. - J'aimerais... faire l'amour avec toi au soleil, je veux dire, dans un jardin par exemple, sans avoir à m'inquiéter qu'on nous voie. - Une plage naturiste gay, ça te conviendrait aussi ? - Ouah... je n'avais pas pensé à ça. - L'été prochain, on partira tous les deux, je t'en fais la promesse. Il me sourit. - C'est un beau fantasme, pas compliqué. - Je ne m'accepte que depuis peu, tu sais. - Moi aussi. En fait, je n'avais rien eu de bien particulier depuis, jusqu'à ce que... Je désigne la jatte de chocolat. Il rougit. - Je crois qu'on va bien s'amuser, me dit-il en me déshabillant à mon tour. - Toi aussi, ça t'excite ? - Je me suis mis à bander dès que tu as mis ton doigt dans ma bouche. J'ai deviné où ça pouvait nous mener... mais je n'avais pas osé le proposer. - N'hésite pas, dis-je en prenant un peu de mousse, n'hésite surtout pas, d'accord ? - D'accord. Pareil pour toi. Je commence à étaler le chocolat sur sa poitrine, en une couche pas trop fine, descendant jusqu'à son sexe tendu, puis remontant dans son cou. Il fait de même avec moi, et je l'enlace, me frottant à lui, glissant mes mains dans son dos, descendant dans son cou et commençant à le lécher, alors qu'il fait de même. Mon sexe est tendu à mort, je descend le premier sur sa poitrine, ne laissant aucun centimètre sans attention, l'entendant soupirer de plaisir et de désir. Je m'interrompt toutefois rapidement pour qu'il puisse s'occuper de moi, sensation délectable, excitante, je prends sa main droite et la nettoie tandis qu'il atteint mon téton, j'ai une envie folle de me branler tant je suis excité, mais je dois faire durer le plaisir au maximum. Nous nous occupons l'un de l'autre, vidant la jarre, nous enlaçant, nous suçant, remontant, recommençant, nous attaquant à une nouvelle partie encore intouchée, le dos, les fesses, jusqu'à ce que nous n'en puissions plus de désir. - Prends-moi, halete Yann. Je ne me fais pas prier, et racle la jatte pour en tartiner son intimité et commencer un travail de préparation qui le met dans tous ses états. Je viens alors en lui, le faisant soupirer et gémir, tandis qu'il s'appuie sur le lavabo, face au miroir, dans lequel je le regarde, le menton posé sur son épaule, tandis que je vais et viens en lui. - Dis-moi des trucs, Yann. - Quoi ? - Tu aimes ? - Oh oui, dit-il, comprenant où je veux en venir. Laurent, j'aime t'avoir en moi, j'aime être en toi, je t'aime, je t'aime à la folie... aahhh... c'est bon... À voir son visage, ça lui plaît effectivement beaucoup. J'accélère la cadence, jusqu'à l'explosion, si forte que je pousse un cri, me vidant en lui. - Oh, Laurent... waouh... - Ouais... Nous reprenons nos esprits, nous embrassant, nous caressant, puis je nettoie le lavabo tandis que Yann prépare la douche. Après une telle entrée en matière, l'après-midi promet d'être chaud... Très chaud. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 13-03-2021 Bonjour, belle et longue suite: super ! Discussion entre Laurent et Yann. Finalement l'inspecteur est dessaisi de l'enquête qui semble être stoppée suite à l'intervention d'une haute personnalité qui a le bras très long! Les jeunes sont maintenant tranquilles mais aussi Julien qui va pouvoir enfin faire son deuil! Oh là, le dessert. Superbe moment très bien décrit, ça fait rêver!!! Merci [member=201]inny-2[/member] Bon week-end ! Philou Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 13-03-2021 5 - Franck : Revoir Martin Je raccroche, désespéré. J'ai fait tout l'annuaire, recherché partout, sans succès. Martin, mon amour, mon ange, que j'ai perdu il y a deux ans maintenant, est introuvable. Je n'arrive pas à y croire. Où est-il ? À l'étranger ? Je commence à croire que je ne le reverrai jamais... mais cette pensée est inacceptable. Intolérable. Je dois... je dois le revoir ! Lui demander pardon. Car tout est de ma faute. Si je n'avais pas dit à ma mère, maudite soit-elle, que je t'aimais, nous serions encore ensemble aujourd'hui, et ma souffrance ne serait pas. Et la tienne non plus, car je sais que tu m'aimais autant que moi. L'enfer que tu as traversé, je ne le connais que trop bien. Un ange tel que toi ne devrait jamais vivre une chose pareille. Tu étais si gentil, si innocent, si amoureux... Je voulais passer toute ma vie à tes côtés. Quel gâchis j'ai fait... Deux ans que je le cherche, sans succès. Je n'en peux plus. Kévin m'a soutenu, sans lui je ne sais pas où j'en serais. Et toi, mon ange, qui t'a soutenu ? Qui t'a réconforté, qui a veillé sur toi ? J'ai la gorge serrée, à l'idée de ce que tu as vécu. Je n'ai plus de larmes, je les ai toutes versées il y a deux ans... mais j'aimerais pleurer pourtant, pleurer ta perte une fois pour toutes. Kevin entre dans ma chambre, il était parti plusieurs jours, et secoue la tête en me voyant. - Franck, quand te feras-tu une raison ? - Je ne peux pas, Kev, je ne peux pas. Je dois le retrouver. Il me regarde un moment. - Ça finira mal, si tu continues. C'est une véritable obsession ! - Si c'est tout ce que tu as à me dire, tu peux sortir de ma chambre. - Bon, très bien. Je venais te dire que je l'avais trouvé, ton Martin, mais... - Quoi ?! Pourquoi tu ne me l'as pas dit tout de suite ?! - Parce qu'il faut que tu comprennes que les choses ont changé, en deux ans. - Non... ne me dit pas que... - Il est perdu pour toi, Franck. Mieux vaudrait ne pas réveiller de vieilles douleurs. - Il faut que je lui parle. - C'est une mauvaise idée. - Ce n'est pas à toi d'en décider ! Je dois lui parler. Kévin soupire. - Tu l'auras voulu... je te conduis. Je le suis, stupéfait. Je vais le revoir. Incroyable. Comment a-t-il pu le trouver alors que je le cherche depuis deux ans ? Mais ce n'est pas important. Je vais pouvoir lui reparler, et peut-être... Kévin conduit la voiture de son père, je ne vois pas le paysage, le trajet, je ne vois que Martin, j'imagine plein de scénarios, je cherche mes mots, je dois lui dire à quel point je suis désolé. À quel point il m'a manqué. Le voyage est long, mais Kev finit par couper le contact. - Tu es toujours décidé ? Ça va te faire du mal, tu sais. - Moins que si je fais demi-tour maintenant. - Tu as peut-être raison... Nous sortons et je le suis sur le trottoir, marchant le long d'un mur, attendant de voir enfin où il vit. Il tourne alors, passant un portail et je m'arrête brusquement, comprenant soudain ce qu'était ce mur. - Mais... non... non ! - Je suis désolé, Franck. Vraiment désolé. - C'est un cimetière... c'est pas possible, tu t'es trompé, c'est pas possible... - J'ai rencontré ses parents. C'est bien lui. Je suis sous le choc, hébété, refusant encore de croire que... refusant même d'y penser. Mais Kev reprend sa marche, me faisant signe de le suivre. - J'ai cherché là où tu t'es refusé de chercher, et je l'ai trouvé. Je suis incapable de répondre. - C'est là, dit-il au bout d'un moment, après plusieurs détours parmi les allées. Il me laisse seul, s'éloignant pour me laisser avec Martin. Je tombe à genoux devant sa tombe, ne pouvant nier plus longtemps l'évidence. Il y a une photo... Je ne sais combien de temps je reste là à le pleurer. J'ai retrouvé mes larmes... hélas... - Martin... je suis... je suis désolé ! Tout est de ma faute... j'aurais tant... voulu revenir en arrière... ne rien dire... continuer à nous... nous... aimer en secret... j'ai été con... pardonne-moi... pardonne-moi... parce que moi... je ne pourrai jamais me le pardonner ! Le soir tombe lorsque je retrouve la force de me relever. - Je reviendrai, Martin... tu ne seras plus seul... je viendrai te voir. Maintenant je t'ai retrouvé. Et... et je t'ai perdu. |