Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Gay (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=12) +--- Sujet : Deux cousins - Deuxième partie : Peace and Love (/showthread.php?tid=50) |
Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 20-04-2021 (19-04-2021, 11:36 PM)KLO7514 link a écrit :Je ne monte à bord de "ton train" que ce lundi soir. Mon cher Lange, j'espère que te voilà maintenant bien «défibrillé» et que messire ton palpitant pourra... palpiter gaillardement dans les années à venir sans se poser de questions pour effectuer son office "pompeur-expulseur".* Merci [member=156]KLO7514[/member] pour ton message. J’aurais eu une semaine d’arrêt de travail si je n’étais pas à la retraite. Je ne sais pas si c’est aussi valable pour mes activités d’écrivain. Plus ennuyeux, trois jours sans activité sexuelle, je n’ai pas osé demander au médecin s'il y avait des pratiques quand même autorisées sans mettre les jambes en l'air, seulement le pénis. On verra si mon cœur arrête de fibriller. Il faut attendre trois mois pour que cela se cicatrise, on ne peut pas juger définitivement avant. Pour le moment il est sage. J’ai toujours eu des crises paroxystiques qui s’arrêtaient spontanément, pour l’anecdote cela m’est arrivé plusieurs fois qu’un orgasme fasse cesser une crise. Depuis j'ai une ordonnance pour prendre un orgasme le matin et un le soir, après les repas. À bientôt. Daniel Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Philou0033 - 20-04-2021 Bonjour [member=28]Lange128[/member] ! J'espère que tu vas bien. Il est clair qu'il va falloir du temps avant d'être complètement rétabli. Je te souhaite de retrouver une vie plus stable sans fibrillation cardiaque. J'ai pensé à toi hier durant toute la journée. Prend bien soin de toi. Je t'embrasse! Philou Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 20-04-2021 (20-04-2021, 11:35 AM)Philou0033 link a écrit :Bonjour [member=28]Lange128[/member] ! Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci de ton message. Je vais bien, je suis fatigué car j’ai mal dormi la veille de l’intervention et la nuit dernière à la clinique. Il faudra un peu de temps pour me reposer. J’aurais préféré entrer un jour avant et sortir un jour après, mais ce n’est plus possible car les hôpitaux reçoivent un forfait pour une opération, il ne faut donc pas que les chambres soient occupées trop longtemps… Merci d’avoir pensé à moi. Je t’embrasse. Daniel Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 23-04-2021 Bonsoir, Tout va toujours bien du côté de mon cœur qui a retrouvé un rythme plus compatible avec la tradition horlogère suisse. Toujours de la fatigue, je vais prendre encore quelques jours d’arrêt de travail (pratique lorsqu’on est son propre employeur/éditeur). J’en profite pour relire le début du récit et faire l’inventaire des rapports entre les personnages afin d’éviter les incohérences et de planifier la suite. Je vais aussi profiter de la vie post-Covid et retourner au théâtre, au restaurant, voir des expositions, aller au centre de vaccination… Pour vous donner envie de continuer à me lire, je prévois les chapitres suivants (sans garantie) : — Soirée et nuit chez l’apprenti cuisinier Stefan — Week-end avec le Japonais Hiroshi — Retour de Koen aux Pays-Bas chez ses parents au milieu d’août, Frédéric l’accompagnera quelques jours — Séjour de Daniel et Dominique dans un camp hippie — Week-end de Frédéric seul avec son père — Rentrée début septembre avec l’arrivée de nouveaux élèves — Intronisations dans la Confrérie de Vincelard — Voyage en Allemagne pour rencontrer le Dr. Latte — Week-end avec Hyacinthe et Adso En attendant, si vous en avez assez de mes histoires gentillettes et vous désirez quelque chose de très hard, je vous conseille les Œuvres I de Guillaume Dustan, parues aux éditions P.O.L., vous aurez un aperçu de ce qu’était la vraie vie d’un homosexuel à la fin du siècle dernier et pas une version édulcorée comme chez moi. Je vous embrasse. Daniel Mon nouvel avatar, Portrait du jeune B. (Franz), peinture d'Eugène Burnand : https://drive.google.com/file/d/1ouok3TD9a8xc6ihyKBwrCUhR9Ez1wLAf/view?usp=sharing Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - fablelionsilencieux - 25-04-2021 Tout mignon le "zavat'art" mais il n'est pas roux ! ;D ;D ;D Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 25-04-2021 (25-04-2021, 04:16 PM)fablelionsilencieux link a écrit :Tout mignon le "zavat'art" mais il n'est pas roux ! ;D ;D ;D Personne n’est parfait… Au moins il avait une âme, les roux n’en ont pas. Ce n’est pas une excuse pour ne pas recommencer à écrire, je me remets au travail. Je ne sais pas si ma muse sera au rendez-vous, je ne vous promets pas de suite ce soir. Il y a un rouquin dans mon histoire, c’est l’Anglais Laertes qui n’a qu’un rôle très secondaire. Cela me rappelle le récit d’un autre auteur où un Laertes s’était fait inspecter le pénis par la reine, peut-être une réminiscence d’un épisode de Mr Bean : https://www.youtube.com/watch?v=JizFAhEpiEc Et je vous mets aussi le lien sur le récit dont j'ai parlé pour vous faire patienter : http://www.gai-eros.org/w/index.php/Minley_Manor_(01) Bisous Daniel Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - KLO7514 - 27-04-2021 Ahooo, very fine, Laërtes's story! What a pleasure! Some English men are wonderful lovers of that ! Et il n'y a pas qu'eux... Big bisous, KLO. Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 27-04-2021 (27-04-2021, 05:41 PM)KLO7514 link a écrit :Ahooo, very fine, Laërtes's story! What a pleasure! Some English men are wonderful lovers of that ! Et il n'y a pas qu'eux... Thanks [member=156]KLO7514[/member] for your comment about Laërtes's story, the author Candide is my dear alter ego. Je vais revenir au français pour ceux qui ne comprennent pas la langue de Shakespeare, langue que je parle comme une vache espagnole. À l’école j’ai toujours préféré l’allemand à l’anglais. Ce soir j’écris, après une dose de Comirnaty® hier et surtout le retour au théâtre avec un classique : Les mains sales, de Sartre, pièce que j’avais découverte à l’école. La réplique "Moi j'ai les mains sales. Jusqu'aux coudes. Je les ai plongées dans la merde et dans le sang." m’avait frappé. Je n’aime pas le sang dans mes récits, je préfère le sperme, et le fist n’est pas my cup of tea. Bisous. Daniel Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 27-04-2021 Chapitre 5 - Week-end de la Fête nationale suisse (10) Dimanche 2 août 1964, chalet de Frédéric, Verbier Frédéric passa à la salle de bain. Pendant ce temps, Daniel se coucha sur l’un des lits contigus, sous le drap et la couverture, rejetant le duvet à ses pieds. Il avait mis un pyjama bleu ciel, son cousin s’en étonna lorsqu’il revint dans la chambre avec des capotes et du gel : — Tu as mis un pyjama ce soir ? — Il ne fait pas très chaud. — Tu es très élégant. Modèle classique avec veste boutonnée. — C’est ma grand-mère qui m’en envoie un chaque année pour Noël. — Tu as de la chance, fit Frédéric, la mienne me tricote des pulls de laine trop chauds et bariolés. Tu as mis un slip dessous ? — Devine ! Tu avais aussi mis un pyjama la première fois que nous avons couché ensemble, si je me souviens bien. — Je te corrige, la première fois que nous avons dormi ensemble, pas couché. C’était parce qu’il y avait mes sœurs avec nous, elles sont très curieuses. Je ne l’ai d’ailleurs pas gardé longtemps… — Dis plutôt que tu avais peur de bander devant elles, elles sont plus que curieuses, elles sont vicieuses, ce doit être de famille. — Oui, nous devons avoir des gènes prédisposants. Frédéric se déshabilla, éteignit le plafonnier, ne laissant allumées que les lampes de chevet, et se coucha, nu. — Nous voici de nouveau ensemble pour dormir, dit-il, un mois après ton retour. — Je me demande si nous n’avons pas raté une occasion la première fois, dit Daniel. — Laquelle ? — Nous aurions pu faire l’amour au lieu d’en rester au touche-pipi. — Je te rappelle que tu prétendais ne pas être homosexuel, même si tu m’as sucé. En plus, tu ne m’avais pas encore raconté ton dépucelage à ton camp au Colorado avec d’autres garçons. — Tu as raison, mais je ne sais pas si je suis vraiment homosexuel puisque Dom est une femme. — Elle a une bite. Laissons de côté cette question philosophique pour ce soir. Tu regrettes ? — Quoi ? — Nous aurions pu découvrir que notre attirance était aussi sexuelle, et pas seulement… comment dire, fraternelle ? Avant que nous fassions la connaissance d’autres personnes. Daniel réfléchit longuement avant de répondre : — C’est déjà assez compliqué comme ça, si en plus nous avions dû dire que nous étions amoureux l’un de l’autre, deux cousins… Tu imagines ma mère, elle aurait fait une syncope. — C’est mieux ainsi, en effet. Nous avons heureusement des partenaires très compréhensifs. Dom est-elle passive ? — Pas seulement, nous partageons les rôles. Et toi ? — Moi, je laisse faire Koen. — Tu m’as dit que tu as eu un cours de Kāmasūtra avec un guru indien le week-end dernier. — Oui, Krishna, un type bizarre. Ce n’était pas le seul, il y avait beaucoup de types bizarres à cette soirée. Il faudra que je propose aux architectes de vous inviter la prochaine fois. — Avec Dom cela fera une femme bizarre… Une femme à barbe. — Ce n’est pas ce que je voulais dire. — Je plaisantais, fit Daniel. Les deux cousins restèrent silencieux quelques instants. Daniel ferma les yeux. — Tu es fatigué ? demanda Frédéric, tu veux dormir ? — À moins que tu ne veuilles voir si j’ai mis un slip sous mon pyjama. — Je suis très curieux, comme mes sœurs. Frédéric écarta le drap et la couverture, exposant le corps offert de son cousin. Il déboutonna lentement la veste du pyjama, glissant ses doigts sur la poitrine, puis la langue. Il dégagea ensuite le nombril, il mit son doigt à l’intérieur. — Tu mère a raison, tu as grossi, ton amie est une bonne cuisinière. — C’est vrai, elle me fait des gâteries. — Et ta queue, elle a aussi grossi depuis que tu l’utilises intensivement ? Ta mère n’en a pas parlé. — Demande à Koen, c’est lui qui fait l’inventaire. — Il est occupé si j’en crois les bruits dans la chambre d’à côté. Frédéric défit les boutons de la braguette du pyjama, il contempla la bite de son cousin qui reposait encore sagement sur les couilles. — Bon point, dit-il, tu n’as pas mis de slip. — Je n’ai pas suivi les conseils de ma grand-mère, dit Daniel en riant. Frédéric prit délicatement le pénis dans sa main et le caressa, Daniel banda. — Tu me permets d’être actif ce soir comme c’est toi qui m’a enculé dans la forêt ? demanda Frédéric. — Je ne peux rien refuser à mon cousin préféré. Frédéric finit d’enlever le pyjama, ils se caressèrent et s’embrassèrent pour faire monter l’excitation. Daniel était toujours couché sur le dos, Frédéric lui dit de se mettre sur le côté, il enduisit son doigt de gel et prépara la rosette, tout en le branlant de l’autre main. Le pénis très dur de Frédéric n’eut aucune peine à pénétrer dans les entrailles de son cousin qui était très détendu. Il fit quelques va-et-vient prudents pour trouver ses marques. Daniel gémissait doucement. Frédéric chuchota : — Ça va ? Je le fais aussi bien que Dom ? — Je ne réponds pas à cette question. Frédéric caressait son cousin tout en gardant un rythme assez lent, enfonçant à chaque fois son pénis le plus profondément possible. Les deux cousins jouirent presque en même temps. Frédéric se retira, enleva sa capote, Daniel se retourna pour être en face de lui, leurs sexes étaient encore légèrement dressés et luisants de sperme et de précum. Ils se regardèrent en souriant. — Voilà, dit Frédéric, 1-1, nous sommes à égalité maintenant. — Oui, chacun son tour. — Il y aura une prochaine fois ? — Je ne sais pas, mais je pense que nos voisins auront envie de se revoir. — On finira peut-être par vivre ensemble en communauté. — Oui, mais si l’on compte sur Koen et toi, je doute que nous aurons des enfants. — Koen est un génie, il trouvera sûrement un truc pour en avoir. Frédéric nettoya le sexe de Daniel avec un mouchoir en étoffe, remit le pyjama, le borda et lui offrit un dernier bisou. Frédéric resta nu. Ils s’endormirent rapidement. Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Philou0033 - 28-04-2021 Bonjour [member=28]Lange128[/member] ! Belle suite. Discussion entre les deux cousins. J'imagine bien une invitation émanant des architectes pour que Daniel et Dominique participe eux aussi à un week-end. Petit trait d'humour, c'est l'occasion d'avoir une "femme à barbe" parmi les invités ! Nous sommes à égalité, 1 - 1. Les deux cousins on fait l'amour chacun une fois l'un et l'autre. Auront-ils encore l'occasion de se revoir et de pouvoir poursuivre leurs galipettes et faire monter le score? Peut-être si Koen et Dom souhaitent eux aussi se revoir! Et pourquoi ne pas vivre en "communauté"? Merci Daniel pour ce bon moment de lecture. Je t'embrasse! Philou Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 28-04-2021 (28-04-2021, 09:56 AM)Philou0033 link a écrit :Bonjour [member=28]Lange128[/member] ! Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour ton commentaire. C’est possible que Dominique et Daniel aient plus de contacts avec Koen et Frédéric et qu’ils fassent des activités communes. Je vais en tenir compte, au moins pour justifier le titre du récit. « Femme à barbe », comme Conchita Wurst (saucisse en français) qui ne s’identifie cependant pas comme transgenre. Cela choquerait les patients à la clinique, mais dans d’autres occasions une barbe lui donnerait une apparence plus masculine et pourrait lui éviter des problèmes, je pense par exemple au passage d’une douane, car sur son passeport elle est toujours un homme. Je pense aussi qu’ils finiront pas vivre en communauté, en tout cas Dom et Daniel. Les deux autres ont encore de longues années d’études devant eux et ils s’orienteront plutôt vers la partie alémanique de la Suisse, Koen ne sachant pas le français. Ce n’est pas très vraisemblable qu’ils parlent allemand ou anglais lorsqu’ils sont en Suisse romande, si j’avais su que Koen prenne une telle importance dans mon récit, je lui aurait inventé une mère francophone. Je t’embrasse. Daniel Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - KLO7514 - 28-04-2021 Ah, cher Lange, Dom me rappelle cette chanson que j'entendis chanter à la radio durant mon enfance. C'était une dame qui s'exprimait, rappelant un phénomène de foire : «C'est moi que j'suis la femme à baaaarbe!». En effet, il y en eut une assez célèbre vers 1890-1900 et on la montrait dans une petite baraque moyennant quelque menue monnaie en compagnie d'autres curiosités tout aussi peu communes. J'ignore si cette dame un peu spéciale fricotait avec le tenancier de ce "métier"*. Si c'était le cas, ce devait être assez cocasse! -------------------------------- *Chez nos frères forains, leurs petits stands voire certains manèges s'appellent des "métiers" comme me l'expliquait une petite élève. Re : Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 29-04-2021 (28-04-2021, 11:12 PM)KLO7514 link a écrit :Ah, cher Lange, Dom me rappelle cette chanson que j'entendis chanter à la radio durant mon enfance. C'était une dame qui s'exprimait, rappelant un phénomène de foire : «C'est moi que j'suis la femme à baaaarbe!». En effet, il y en eut une assez célèbre vers 1890-1900 et on la montrait dans une petite baraque moyennant quelque menue monnaie en compagnie d'autres curiosités tout aussi peu communes. J'ignore si cette dame un peu spéciale fricotait avec le tenancier de ce "métier"*. Si c'était le cas, ce devait être assez cocasse! Merci [member=156]KLO7514[/member] pour ton commentaire. J’ai souvent pensé à écrire un récit dans l'univers des fêtes foraines ou parcs d'attractions, où un narrateur serait transporté pour quelques heures dans un autre monde, confronté physiquement et pas seulement comme spectateur à une galerie de personnages bizarres. J’avais lu un roman qui m’avait troublé avec une scène de ce genre (je ne sais plus son titre, il faisait partie du Rêve du démiurge, de Francis Berthelot). La meilleure comparaison avec ce que j’imagine serait un « Fort Boyard », avec des épreuves érotiques plutôt que sportives. Je pourrais peut-être intégrer ceci dans ce roman qui est un véritable fourre-tout. Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - Lange128 - 30-04-2021 Chapitre 6 - Soirée chez Stefan (1) Jeudi 6 août 1964, Zweilütschinen Le lendemain, après une branlette matinale et le petit déjeuner, les quatre amis avaient fait une randonnée jusqu’à la Croix de Cœur et Savoleyres où ils avaient dîné. Le temps était plus clément que la veille, mais pas trop chaud, la température idéale pour marcher. Dominique avait ensuite déposé Koen et Frédéric à la gare de Montreux et ils étaient rentrés à Grindelwald en train. Quelques jours plus tard, Frédéric et Koen étaient invités chez Stefan pour le souper. Ils passeraient la nuit dans la ferme pour profiter plus longtemps de la soirée, sans être dépendants du dernier train. Ils avaient emprunté des sacs de couchage à l’école pour dormir sur la paille. Stefan travaillait ce jour-là. Ils prirent le train vers 17 heures, Frédéric avait acheté une boîte de fondants pour la mère et Koen des tulipes importées des Pays-Bas. Ils attendirent Peter à la gare de Zweilütschinen, celui-ci fit une accolade virile à Stefan plutôt qu’un doux baiser. Il ne fallait pas attirer l’attention car il y avait beaucoup de villageois qui rentraient du travail avec le même train. Ils marchèrent jusqu’à la ferme. Stefan présenta Peter à ses parents, il y avait aussi son frère, Klaus, avec sa fiancée Dagmar. Ils firent le tour de la ferme, ce fut surtout Peter qui discuta avec le père d’agriculture, Frédéric s’intéressa à l’architecture, la maison était ancienne, elle avait été bâtie en 1821, Koen se demandait s’il pourrait voir Klaus à poil, c’était plutôt mal parti s’il dormait avec sa fiancée. Ils prirent ensuite l’apéritif dehors, un Schafiser blanc des bords du lac de Bienne, accompagné de croissants au jambon. Ils passèrent ensuite à table assez tôt, comme c’est l’habitude en Suisse. Ils mangèrent à la cuisine, une grande pièce avec un poêle en faïence et un potager à bois. La maison n’avait pas de chauffage central. (NDA Potager : helvétisme pour fourneau de cuisine) Le repas commença par un potage au cerfeuil, recette vaudoise en l’honneur de Frédéric, puis la mère avait préparé des röstis à la bernoise, au lard, accompagnés de boudin et de compote de pommes. Peter avait apporté du fromage et le dessert était un soufflé aux poires. Ils ne s’étaient pas beaucoup parlé pendant le repas. Le père avait ouvert plusieurs bouteilles de vin rouge, de la même région que le blanc. Les langues se délièrent en buvant le café pomme. Frédéric dit : — Merci Madame Kaiser, c’était excellent. — J’espère que vous avez eu assez, sinon j’ai encore des meringues. — C’était parfait, fit Koen. — Je peux vous demander quelque chose ? dit la mère. — Bien sûr. — Excusez ma curiosité, mais il y a des bruits qui courent dans la région au sujet de l’école que vous fréquentez. Il paraîtrait que… Je n’ai pas osé demander à mon fils pour ne pas le mettre dans l’embarras, il n’a pas beaucoup de contact avec les élèves et c’est son employeur. La mère hésita. Frédéric lui dit de continuer, il n’y avait rien à cacher. — On dit que l’école serait réservée… aux garçons qui aiment les garçons, si vous voyez ce que je veux dire. — C’est faux, répondit Frédéric, elle est ouverte à tous, d’ailleurs la sœur de Peter, Vreni, est amoureuse d’un garçon de l’école, Laurent. — Je confirme, dit Peter, Laurent n’est pas homosexuel. — Dans ce cas ce ne sont que des ragots, dit la mère. — Il n’y a pas de fumée sans feu, dit Klaus. Y a-t-il aussi des homosexuels ? — Oui, dit Koen, Frédéric et moi par exemple. Frédéric soupira, se dit que cela aurait pu être pire, Koen aurait pu expliquer que Stefan et Peter l’étaient. — Vous êtes homosexuels ? fit la mère, étonnée. — Oui, dit Koen, mais tout le monde peut l’être d’une manière ou d’une autre. Connaissez-vous l’échelle de Kinsey ? Personne ne connaissait, Koen se lança dans une explication alambiquée, finissant pas dire qu’il y avait plus d’homosexuels dans l’école que dans le reste de la population. Frédéric expliqua ensuite : — Les personnes qui ont une sexualité différente sont souvent stigmatisées, dans cette école on fait tout pour les accueillir et leur proposer un environnement sûr où elles n’auront aucun souci à avoir, sans qu’elles soient pour autant dans un ghetto. Mon père a une fondation qui lutte contre l’homophobie et c’est pour cela qu’il soutient cette école. — Très bien, dit le père en allumant un cigare puant, j’approuve. D’ailleurs tout le monde sait que Franz, le fils de la directrice et roi de la lutte, est aussi homosexuel, même s’il ne l’a jamais avoué publiquement. — Ce n’est pas parce qu’il est connu qu’il doit étaler sa vie privée, dit Peter. — Une personne publique peut montrer l’exemple et inciter les autres à sortir du bois, dit Dagmar. — Et l’avez-vous dit à vos parents ? demanda la mère. Comment ont-ils réagi ? — Mes parents ont bien réagi, dit Frédéric, c’est normal puisque mon père a cette fondation. — Oui, dit la mère, mais c’est parfois différent pour ses propres enfants que pour ceux des autres. Et les vôtres, Monsieur Grotelul ? — Je ne leur ai pas encore dit, mais je pense qu’ils l’ont deviné depuis longtemps. — Comment l’auraient-ils deviné ? — Je me suis toujours intéressé aux sexes masculins, ils m’ont même offert des livres de médecine à ce sujet. Koen se lança dans de nouvelles explications, parlant de sa future carrière de médecin. La mère alla ouvrir la fenêtre pour évacuer la fumée du cigare et remplit la cafetière. Stefan hésitait, allait-il dire à sa famille qu’il était homosexuel ou était-ce encore trop tôt ? Il aurait aimé en parler d’abord avec Peter. Koen mit une nouvelle fois les pieds dans le plat : — Et vous, Madame Kaiser, comment réagiriez-vous si l’un de vos fils vous annonçait qu’il était homosexuel ? Re : Deux cousins - Deuxième partie (gay) - KLO7514 - 30-04-2021 Ohhh, non seulement dans le plat mais encore ...dans le "potager" si Kœn continue comme ça. Il va finir rôti, le gaillard, pis que grillé! J'en connais un qui va sentir le rouge de la honte l'investir pour un sacré bout de temps à ce train-là! Vite, un trou de souris pour s'y cacher... ou sous la table de bon bois bien épais! |