Récits érotiques - Slygame
Bébé - Version imprimable

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RE: Bébé - KLO7514 - 22-02-2023

Ma foi, la grande amitié vaut bien toutes les médailles du monde : aimer quelqu'un ou quelques-uns, ne voilà-t-il pas le meilleur des programmes pour notre existence? Je souhaite à Bé de retrouver le "Grand Bonheur" bientôt.
P.S : je suis étonné que Fabien soit allé en classe avec la maman de Bé...il est donc si "vieux" que ça? Je ne me souviens pas des âges de Fabien et Jérémy que je pensais plutôt avoir aux environs de 22-25 printemps. Ce serait la "surprise du cheff"! (Ou...du Jeff!  Wink   )


RE: Bébé - gaetanbg - 22-02-2023

Coucou @KLO7514 ,
Jérémy est le petit fils de Michel et non son fils . il est un petit peu plus âgé que Bé


RE: Bébé - KLO7514 - 22-02-2023

Merci pour ta réponse,cher Gaétan. D'accord pour Jérem. Mais Fabien, le "contemporain" de la mère de Bé, quel âge a-t-il s'il est le "copain" de Jérem? C'est là que ça accroche pour moi.
Bise,
KLO.


RE: Bébé - gaetanbg - 24-02-2023

Je passais ma permission à manger, rire, manger, me faire engueuler parce que je faisais autant de bêtises que mes neveux et ça passa trop vite.
Je repartis le dimanche après-midi. Je dus faire un détour par chez ma sœur puis chez mon frère pour pouvoir redescendre tous les jouets des petits.
Et je regagnais la caserne. Steeve était allongé sur son lit et lisait en écoutant de la musique. On parla de notre permission et de l'appréhension qu'on avait pour le lendemain. Tom arriva en même temps qu’Armand. Ils s'étaient rencontrés dans le TGV.


   Ça y est, c'était le jour J.
Avec Tom on arriva un bon quart d'heure en avance dans la caserne où on avait été muté. On se présenta au chef de la caserne mais ici ce n'était pas si protocolaire. Pas de salut sauf grande exception. On était une dizaine de nouveaux. Après la cérémonie des couleurs, le chef de corps nous présenta au reste des marins pompiers de la caserne en donnant la spécialité de chacun.
Tom et moi, on était à part. On allait travailler en doublon avec un autre infirmier pendant un mois puis on serait dispatché dans deux équipes différentes. Mais on serait du même tour de garde. On fonctionnait sur trois jours. Le premier jour on était d'astreinte c'est à dire qu'on bossait de 7 à 17 heures. Et s'il y avait besoin de renfort en dehors de ces heures on devait retourner à la caserne. Le lendemain on était de garde, c'est à dire qu'on y était de 7 heures à 7 heures le lendemain et on partait à tous les appels. Et le troisième jour on était de repos. Et toutes les deux semaines on avait trois jours de repos.
Ça se passait plutôt bien. L'ambiance était bonne et ce qui me surprit le plus, c'est que tous avaient un surnom. Le toubib ‘’Doc’’, bien sûr, mais il y avait aussi ‘’Turf’’ parce qu'il passait tout son temps à parler courses hippiques, il y avait aussi ‘’Poney’’ parce qu'il en avait une aussi grosse qu'un âne, sans parler de ‘’Vroum-Vroum’’ qui conduisait les ambulances, il y avait aussi ‘’Papy’’ parce que c'était le plus ancien de la caserne. C'est Tom, le premier qui eut le sien. Lors d'une intervention, Tom par sa connaissance des rues de Marseille dont il avait appris le plan par cœur, fut surnommé ‘’Tom-Tom’’ en comparaison du GPS.
Le mien arriva lors d'un repas. Un des toubibs qui avait travaillé longtemps dans cette caserne, celui qui était intervenu lors de l'accident de Jérémy et de Fabien, passa faire un petit coucou.
Il fit le tour et serra la main à tout le monde. Et quand ce fut mon tour, il me regarda et ça dut faire tilt dans sa tête.

  • Mais je te reconnais toi. Alors tu es finalement devenu marin pompier.

  • C'est ça Doc.

  • Tu as toujours ton couteau suisse ?

  • Pourquoi tu lui poses cette question Doc ?

  • Parce que c'est lui qui a fait une trachéotomie avec un couteau suisse à la Mac Gyver.

  • Ah putain ! Doc, tu viens de lui trouver son surnom. Vous pensez quoi de Mac pour Jean-François.

  • Ça fait un peu maquereau comme surnom.

  • Avec sa belle gueule, il pourrait le faire aussi. Lol !

   À partir de ce jour-là Tom devint Tom-Tom et moi Mac. Notre premier mois passa et la vie à la caserne n'était pas toujours simple. De plus, cette fois c'était sûr, la copine de Tom serait mutée d'ici septembre sur la région. On se mit à la recherche de deux appartements ou de deux grands studios. Ça dépendrait du prix.
Finalement, c'est Turf qui nous parla d'un gars – ancien de la caserne - qu'il connaissait et qui aurait peut-être deux appartements à louer sous peu, sur un même palier, dans son immeuble et en dessous de chez lui. Il y avait aussi un garage au rez-de-chaussée. Et c'était à 10 minutes à pied de la caserne. On lui demanda de se renseigner plus.
Quelques jours après, il nous dit que le proprio voulait bien nous voir en premier et qu'on devait y passer ce soir, sinon il mettra les annonces de location. Il nous accompagnerait. On y alla à pied et c’était un quartier que l’on ne connaissais pas encore. On aurait dit une place de petit village mais en plein centre-ville.
Il y avait une placette avec un bistrot, un tabac, une petite épicerie et même une boulangerie. Turf sonna et l'homme qui vint nous ouvrir devait avoir la soixantaine, bien conservé et souriant. Il nous regarda de la tête aux pieds avant de nous inviter à le suivre.

  • Les deux appartements sont exactement les mêmes. Ils sont meublés.

On entra dans l'un d’eux. On pénétrait dans la pièce principale qui faisait cuisine, salon, et salle à manger. Puis trois portes au fond. La chambre avec un grand placard mural, les toilettes et la salle de bain. Ensuite, il nous questionna un grand moment.

  • Bon, les gars vous me plaisez. Si les appartements vous intéressent ils sont à vous.

Evidemment, il nous parla du loyer, des charges, etc. …

  • Pour moi ça me va et toi Tom ?

  • Pour moi aussi. On peut signer le bail quand ?

  • Si vous voulez, j'en ai des vierges chez moi. On peut monter les remplir.

On y alla et on les fit en deux exemplaires. Tom fit le chèque de caution, moi, en revanche, je n'avais pas de chéquier - n'en ayant jamais eu.

  • Vous avez un RIB, je n'ai pas de chéquier. Ça m'arrangerait de vous payer par virement, y compris la caution. Je vous fais le virement des trois mois.

  • Ça me va aussi.

Et c'est comme ça qu'on récupéra nos clefs. Et que le lendemain, comme on était de repos, on déménagea nos affaires de la caserne.
Le quartier était calme et peu passant. Et les premières nuits, sans vous mentir, le manque de bruit m'empêcha de dormir. On avait pris nos habitudes avec Tom. Quand on rentrait le matin de 24 h de garde, on passait par la boulangerie prendre de quoi se faire un bon petit-déjeuner, puis on dormait avant d'aller courir puis de manger.
On allait aussi au bar quand on rentrait le soir boire un verre, discuter avec les gens du quartier.
Et c'est là que j'ai vu pour la première fois Victoria. Elle avait la vingtaine, était blonde, assez grande, même plutôt grande pour une fille. Elle devait faire pas loin de 1,75 m. Son look sportif et ses jolis 'reliefs' m’attirèrent. Mais vu comme elle envoyait balader tous les mecs - jeunes ou vieux - qui la draguait, avec Tom, on en avait déduit qu'elle devait être lesbienne. Aussi je n'insistais pas avec elle.
Et puis je n'étais pas en manque de sexe car je continuais à aller ponctuellement au sauna. Je m'étais même inscrit sur une appli et un site et souvent j'allais passer quelques heures ou la nuit chez certains gars.
Le premier contact réel que j'ai eu avec elle ça a été un soir où elle glissa dans le bar. On peut dire que je l'ai rattrapé au vol. Elle me tomba littéralement dans les bras. Et heureusement que Tom était derrière moi sinon je me serais retrouvé sur le cul. Elle me remercia d'un bisou sur la joue.
On la voyait arriver le matin quand on partait bosser. Et souvent le soir je la regardais fermer le bar vers 21 h.
Le patron n'était là que pour les heures de pointe. Le reste du temps il était ailleurs … j'allais au bar assez souvent et je commençais à me lier d'amitié avec quelques personnes.
Victoria était un peu moins distante avec moi qu'avec les autres. Et un soir, alors que je rentrais assez tard du sauna, je la croisais alors que j'arrivais chez moi.

  • Bonsoir Jean-François, tu rentres bien tard.

  • J'étais allé faire un tour en ville et je suis tombé sur des amis et de fil en aiguille on s'est fait un resto.

On discuta encore un petit moment et sans savoir vraiment comment, nos lèvres se rapprochèrent, s’embrassèrent. Ses mains me caressaient et c'est elle qui me proposa d'aller chez moi.
On prit la douche ensemble, douche qui fut coquine et câline, et on fit l'amour avec calme et passion. J'avais un peu peur au début que ça ne fonctionne pas parce que depuis 4 ans au moins je n'avais plus touché à une fille mais à première vue le sexe c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas !
Et c'est ainsi que petit à petit on se rapprocha. Ce fut d'abord ponctuellement qu'on se rencontra. Et c'est toujours elle qui prenait l'initiative de me demander si ça me ferait plaisir qu'elle vienne.
Ce petit jeu dura presque 6 mois. Je m'étais attaché à elle. Je l'aimais à ma façon et elle se laissait aimer… à sa façon. Elle m'avait demandé de garder le secret sur nos rencontres et notre liaison et même Tom n'était pas au courant. Le seul à qui j'en avais parlé c'était Tim que je savais muet comme une tombe.
Le mois de juin débutait et les touristes affluaient. Les sorties redoublèrent. C'est fou ce que les gens pouvaient être cons. On venait d'emmener un petit jeune, qui avait eu un accident de moto, à l'hôpital quand l'ambulance où était Tom arriva toutes sirènes hurlantes. Le moteur fumait, le pare-chocs pendait la porte, côté conducteur, était enfoncé. Un gars leur était rentré dedans alors qu'ils amenaient une femme sur le point d’accoucher. Leur véhicule était HS et ils avaient eu la chance de parvenir jusqu’à destination, avant que le moteur rende l’âme. Aussi, Tom, son toubib et un autre pompier montèrent dans notre ambulance et Teuf-Teuf pris l'autoroute pour rentrer. Mais très vite on se retrouva coincé dans un bouchon.
Un appel radio nous apprit qu'il y avait un grave accident. Teufteuf mit la sirène en route et remonta la file par la bande d'arrêt d'urgence. Il stoppa, on descendit et on put constater l’étendue des dégâts. Il y avait un semi-remorque, couché en travers des trois voies et des voitures s'étaient encastrées dedans. On alla voir ce qu'il se passait. Dans les premières voitures il n’y avait plus personne à sauver. Et dans ce fatras de tôles écrasées et broyées on entendait des cris, des pleurs, des gémissements.
Teuf-Teuf faisait son rapport par radio et nous on avait entrepris de remonter la file de voitures accidentées. On donnait des soins aux personnes les plus gravement touchées. Bientôt le flux de voitures venant dans l'autre sens stoppa et des collègues de plusieurs casernes arrivèrent en renfort.
Des hélicoptères emportèrent les cas les plus urgents. Et ce n'est que tard dans la soirée qu'on put enfin regagner la caserne. Mon uniforme était pourri. Il y avait du sang de partout dessus sans compter des tâches de je ne sais pas trop quoi. Heureusement que la nuit fut plus calme. Je n'avais qu'une hâte, le lendemain matin, c'était de dormir. Quand je me réveillais, sur le coup des quatorze heures, j'avais faim et bien sûr, il n'y avait rien dans le frigo - pour pas changer. Et j'avais la flemme d'aller faire les courses. J'allais jusqu'à la boulangerie où je pris des pizzas. Le patron les faisait bonnes. Sa femme me les fit réchauffer au four. Et j'allais les manger sur la terrasse du bar. Il n'y avait quasi personne, alors Victoria vint s'asseoir avec moi et on discuta.
J'étais un des rares à réussir à la faire rire et sourire. Ce soir-là, elle passa à la maison et elle y resta la nuit. On fit l'amour avec passion comme on savait le faire tous les deux et un orage éclata. Le tonnerre était assourdissant. Elle se blottit contre moi. Et c'est ainsi qu'on finit la nuit.
Le lendemain elle se leva en même temps que moi. Elle me fit un petit bisou et fila à la salle de bain. Je fis passer du café pour deux, manque de bol, elle buvait du thé. Je n'en avais pas. Elle allait partir et me faisait un bisou quand la porte s'ouvrit sur Tom qui entra.

  • Oups, désolé ! Je t'attends en bas Jeff.

  • J'y vais aussi, Tom. On se voit ce soir, Jeff ?

Je lui refis un bisou pour répondre à sa demande. Victoria partit vers le bar et nous vers la caserne. Tom n'avait encore rien dit… Mais ça ne dura pas.

  • Tu caches bien ton jeu mon salop. Ça fait longtemps que ça dure, entre vous deux ?

  • Plus ou moins six mois, mais elle ne voulait pas que ça se sache et elle m'a fait promettre d'en parler à personne.

  • D’accord, je comprends. C'est du sérieux où c'est juste du sexe ?

  • Très bonne question. Pour ma part j'ai beaucoup d'affection pour elle. Mais on n'a vraiment jamais trop parlé. Je ne sais rien sur elle à part qu'elle bosse au café et qu'elle s'appelle Victoria. C'est peu, pas vrai ?

  • Tu crois qu'elle cache quelque chose ?

  • Je ne sais pas du tout.

La conversation dura tout le temps du trajet et on ne la reprit que le soir, sur d’autres sujets, parce qu'on ne se recroisa quasi pas de la journée.

   Durant ce mois de juin, mon passé se rappela à moi. Ce fut d'abord une lettre d'un avocat parisien qui me demandait de lui téléphoner pour affaire me concernant. Puis, deux jours plus tard, c'est ma mère catastrophée qui me téléphona pour me dire que j'avais reçu une lettre du tribunal de Montpellier. Je lui demandais de l'ouvrir et là, c'était une convocation pour aller témoigner au procès d’Éric et de Fred.
Je fis un aller-retour express jusqu'aux Fourches pour récupérer mes courriers. J'en profitais pour appeler l'avocat en présence de mes parents.

  • Bonjour monsieur. Je suis Jean-François Favre, des Fourches. Vous m'avez envoyé un courrier me demandant de vous appeler pour affaire me concernant. Je viens aux nouvelles.

  • Ah, oui ! Bonjour monsieur, j'attendais votre appel. Sa majesté, le cheikh Abdelaziz, est décédée. Et vous êtes l’un de ses légataires.

  • C'est à dire ?

  • Pour faire simple, elle vous a légué la SCI du champ clos et une somme plus que substantielle pour remettre en état la maison et les terrains. Au cas où vous refuseriez votre héritage, la SCI du champ clos serait vendue aux enchères et la somme de la vente plus l'argent serait reversé à diverses associations caritatives…

Je réussis à avoir un rendez-vous pour la semaine suivante.

  • Tu vas accepter l'héritage, Bé ?

  • Je crois que oui, Pa. Le champ clos, c'est mon rêve de gamin. Le mur qui l'entourait c'était pour Tim et moi comme les murailles d'un château et la maison le donjon.

  • Hé, hé ! Ça y est, ça te reprend comme quand tu étais gosse.

  • Bin quoi c'était y'a 20 ans à peine. Je suis encore un grand bébé rêveur.

  • Reste comme ça encore longtemps, Bébé. Et sois heureux le plus possible. Tu as déjà eu plus que ta part de malheurs.

   Je restais manger avec eux, j'allais aussi voir mes grands-parents pour les embrasser et je repartis. Pour l'instant seule ma famille était au courant de cet héritage.
Je réussis à m'arranger avec le gars qui me relèverais de ma garde ce jour-là. Il viendrait deux heures plus tôt pour que je puisse prendre le premier TGV pour Paris. On s'arrangeait souvent entre nous et tant qu'il y avait quelqu'un, on nous foutait la paix.
J'allais aussi voir le chef de corps avec ma convocation au tribunal. Je lui résumais rapidement le pourquoi et il en référa à René sur le champ. Je fus placé à disposition de la justice le temps du procès.
Victoria et moi, ça devenait de plus en plus sérieux. Elle passait pratiquement toutes ses nuits chez moi, maintenant. Et un après-midi où je ne bossais pas, je fis du rangement et lui fis de la place dans mes placards.
Ce soir-là, elle rentra épuisée du travail. J'avais fait le repas qu'elle goûta à peine. On alla prendre la douche et on se coucha. Elle se colla à moi. Je passais mon bras par-dessus elle et je lui fis un bisou sur la joue. Au réveil je fis passer mon café et je lui fis chauffer l'eau pour son thé. Eh oui j'avais du thé pour elle. Elle revenait de la douche enroulée dans une serviette de bain.

  • Merci pour hier Jeff.

  • Merci, pour quelle raison ?

  • Merci de m'avoir laissé dormir, j'étais épuisée.

  • Oui je m'en suis rendu compte. Vic, j'ai quelque chose pour toi.

Je lui tendis une clef que j’avais fait faire la veille.

  • C'est la clef de ton appartement ?

  • Oui, Vic et si tu le veux bien, j'aimerai que tu viennes vivre avec moi. Je t'aime, Vic.

  • Mais tu ne me connais pas, tu ne sais rien de moi. Je suis peut-être une tueuse en série, ou une voleuse de grand chemin.

  • Dans ce cas, tant pis pour moi. Je me serais lourdement trompé sur toi. Prends cette clef et fais-en ce que tu en veux. Je ne te demande pas une réponse de suite. Prends le temps qu'il faudra pour y réfléchir . Je t'ai fait un peu de place dans les placards… au cas où.

   Tom frappa et entra, juste à ce moment-là et on partit travailler. Ce fut une journée relativement calme. Les heures de garde passèrent et, quand le gars vint me remplacer, je pris une douche au centre et j'allais jusqu'à la gare pour prendre le premier TGV pour Paris. Je dormis tout le trajet. J'étais même un peu en avance pour mon rendez-vous. L'avocat me reçut. Il commença par me demander mes papiers d'identité puis me lut la partie du testament me concernant. On me léguait la SCI du champ clos et 350 000 $ pour en faire ce que je voulais. Enfin, pas exactement. Je devais les investir dans la SCI.

  • Au cas où vous n'accepteriez pas le legs, le bien mobilier serait vendu aux enchères et l'argent sera reversé à des associations caritatives de votre choix.

  • Finalement son altesse aura eu raison de mon refus. J'accepte le legs.

  • Dans ce cas je vais chercher le dossier. Je vous demande de patienter quelques secondes. Non ! Je vous demande de bien vouloir me suivre dans une autre pièce où je pourrais plus facilement étaler le plan de la propriété. Voilà, tout ce qui est en blanc vous appartient. Ça représente une soixantaine d'hectares d'un seul tenant plus une maison et une remise dans le village. Le bâtiment principal du champ clos a une surface de 12 par 20 mètres. Il se compose de quatre niveaux. Une cave voûtée qui fait la surface du bâtiment principal, d'un rez-de-chaussée de la même taille avec un portail sur la partie donnant sur la route et d'une porte opposée donnant sur l'arrière de la maison. Le premier étage est de la même surface que le reste de la maison idem pour le second étage . Si on regarde la maison de face sur la gauche il y a un bassin où une source captée coule toute l’année. Et sur la droite, en léger recul, une grange de 5 mètres de large sur 20 de long. Et à l'arrière, appuyé contre la maison d'une part et contre la grange d'autre part, il y a un cabanon en dur contenant un four à pain. Il y a aussi un bout de terrain dans la plaine mais je ne me souviens plus de la surface Je pense que vous allez pouvoir en faire quelque chose de bien.

  • Oui, moi aussi. Mais ça fait grand pour moi tout seul. Si seulement je pouvais trouver un architecte qui soit au top pour me faire un truc bien.

  • Si vous le désirez, je peux vous présenter mon petit frère qui est architecte. Pendant ses études il devait faire un projet de rénovation d'un bâtiment et, à l'époque, je lui avais donné les plans de votre bâtiment, simplement pour lui fournir une base de travail, sans lui dire où il se situait, ni à qui il appartenait. Ce qu'il avait fait m'avait bien plu… Mais je ne vous impose rien.

  • Après tout, pourquoi pas. Vous pouvez me donner ses coordonnées. Croyez-vous qu'il pourrait me voir aujourd’hui ?

  • Je l’appelle. Il vient d'ouvrir son cabinet d'architecture et pour le moment ses clients ne sont pas légion, je lui demande s’il est libre.

Il sortit de la pièce pour téléphoner et revint quelques minutes après.

  • Il sera là, d'ici une petite heure. Ça nous laisse le temps de finaliser votre affaire.

Il me fit signer plusieurs papiers et finalement me donna les clefs. On buvait le café ensemble quand un jeune mec entra. Il devait avoir dans les 25 ans. Il portait un tee-shirt, un jean et
des baskets. C'était pas du tout le cliché que je me faisais d'un architecte DPLG.

  • Silvio, je te présente Jean-François Favre, le nouveau propriétaire du bâtiment dont tu avais eu les plans et fait le projet de rénovation.

On se serra la main. Puis gentiment son frère nous dit :

  • Si ça ne vous ennuie pas d'aller continuer votre discussion dans la salle de réunion, vous y serez tranquille le temps qu’il vous plaira.

On y alla. Et Silvio sortit des plans d'un rouleau de carton qu'il portait en travers de son dos comme mon grand-père le faisait avec son fusil.

  • Ce n'est qu'un avant-projet sur le papier, après, le reste et les détails sont dans mon ordi. Alors voilà, je ne touche pas à la remise parce qu'elle va servir à y mettre la chaudière. Je n'ai pas touché au rez-de-chaussée sauf y couler une dalle. J'ai supprimé le portail en le remplaçant par une porte avec des vitres dépolies pour faire entrer le jour. Et sous l'escalier à gauche qui monte à l’étage, j'y avais mis des toilettes. La cuisine au fond.

  • Donc en bas tu ne fais qu'une grande pièce c'est ça ?

  • Oui et je me sers d'un trou dans le mur pour y faire passer la gaine pour un poêle à bois. Parce que je trouve qu'il en faut un. Cela étant, ce n'est pas obligatoire.

  • Non, ça me va bien aussi.

  • Pour l'étage on a plusieurs choix. L'escalier est une contrainte. Alors, j'ai plusieurs choix à te proposer. Celui-là est ce qui me plaît le plus. J'ai optimisé la place et j'ai pu y faire six chambres, plus une chambre parentale un peu plus grande. Je te montre ça.

Il déroula un autre plan. On arrivait sur un palier.
  • Ici, les quatre premières chambres, deux de chaque côté, sont séparées par une salle de bain commune coté des murs et d'un grand placard de l’autre. Les deux chambres qui suivent ont leur propre salle de bain et un dressing. Après j'avais le choix de faire une chambre parentale immense ou de faire une buanderie d'un côté et une salle de bain supplémentaire de l’autre. Comme ça restera un espace ouvert coté buanderie . On pourrait aménager le second étage aussi mais je ne crois pas que ça soit nécessaire, du moins pour le moment. Après, c'est toi qui vois. Il faudra juste y mettre des velux pour avoir de la lumière. De toute façon j'ai prévu les arrivées d'eau , du chauffage et des écoulements aussi . Et enfin la chambre parentale avec sa salle de bain privée avec douche, baignoire et lavabo double vasque, plus la possibilité d'y ajouter un bidet, même si ce n'est plus trop à la mode. Ça te convient comme plan ?

  • Oui, très bien même. Tu as su optimiser au mieux l'espace qu'il y avait. En revanche, qu’as-tu prévu comme type de chauffage, parce que ça doit coûter un bras, à chauffer tout ça.

  • Pas tant que ça, en fait. Déjà sur le toit côté sud j'avais prévu d'y mettre des panneaux solaires. Puis j'ai pensé aussi à y mettre une pompe à chaleur mais en fait, ce qui coûterait le moins cher, c'est une bonne vieille chaudière à mazout ou une chaudière à bois.

  • Et pour la clim ? Parce que l'été ça tape dur là-haut.

  • Alors, là, j'ai prévu simple. Comme j'ai opté pour un chauffage au sol, il suffit de creuser derrière le bassin, d'y installer une cuve. L'eau sort à cinq degrés toute l’année. Il suffirait d'y placer une pompe et d'envoyer l'eau fraîche dans la maison l'été et l'eau chaude en hivers. Ça ne nécessiterait que le placement d'une vanne et d'une pompe supplémentaire.

  • Ok, cool, et tu as déjà chiffré combien ça coûterait tout ça ?

  • Dans les 300 000 euros. Enfin, j'ai fait ça à la louche.

  • Et tu pourrais aussi y faire une piscine ?

  • Oui, bien sûr. Tu la voudrais où ?

  • Derrière la maison, sans vis-à-vis, je voudrais faire une terrasse couverte avec un barbecue et le four à pain. En laissant de la place pour pouvoir circuler autour.

  • Oui, bonne idée, et ainsi tu préserves l’aspect originel des bâtiments vu de la route.

On passa plus de deux heures à discuter des détails.

  • Tout ce que tu m'as proposé me convient. Je te laisse mettre les derniers détails au point et tu me chiffres ça ?

  • Oui, je fais ça au plus vite.

  • Si ça dépasse un peu, ne te fais pas de souci. J'ai un peu d'argent de côté. En revanche, tu ne lésines pas sur la qualité des matériaux. Je tiens à ce que ce soit solide et durable .
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RE: Bébé - KLO7514 - 24-02-2023

Bien des événements, dans cet épisode. Ce qui m'étonne un peu c'est que messieurs voire mesdames les pompiers célibataires ne logent pas en caserne. Il est vrai que pour se reposer, le "lieu de travail" n'est pas l'idéal et peu propice à l'intimité. Pour les "professionnels" de cette corporation, un logement extérieur est donc la norme : seuls ceux qui faisaient leur "service militaire" de trois années logeaient donc "en caserne". Mais ce temps est révolu et seuls les services de garde, toujours prêts à "décaler" restent sur-place. Est-ce que dans la caserne de Bé le fameux tube de descente glissée existe jusque dans le garage?(→ pour gagner du temps depuis la sonnerie de départ en évitant de se casser les pattes dans l'escalier).
Je crois que des études d'architecture auraient aussi intéressé le jeune homme : il est aussi doué pour cela. Ah, pendant que j'y pense, un détail "locatif" : le fait que le "bueno retiro" comme disent nos frères hispaniques, s'ouvre sur la salle à manger est...illégal et interdit la location des lieux : il faut un sas de séparation avec un lavabo si possible ou un lave-mains au minimum.


RE: Bébé - gaetanbg - 27-02-2023

On échangea nos mails, nos téléphones et je lui versais une belle somme pour qu'il puisse
établir ses devis et, dès mon accord, commencer les travaux le plus vite possible. Je rentrais à Marseille. Ce soir-là Victoria ne vint pas, ni le soir suivant. Je n'allais pas non plus au bar.
À Tom qui m'avait demandé pourquoi je devais partir, j'avais dit que je devais régler des histoires de famille. Il ne m'en demanda pas plus. Il était heureux et la tête ailleurs, parce que sa copine serait bientôt là.
La semaine suivante passa vite et je me rendis à Montpellier. Les séances avaient lieu à huis clos car il s'agissait de mineurs. Mon tour arriva de témoigner. Je racontais ce que j'avais vu et fait puis ce qu'il s'était passé ensuite avec Stan. Je témoignais une autre fois contre Fred en disant ce qu'il s'était passé l'année de nos 15 ans. Je fus rappelé pour donner certains détails. Et, enfin, le verdict tomba : quelques longues années derrière les barreaux ! Finalement, j'avais été absent durant deux semaines.
Quand je rentrais déposer mon bagage, je fus surpris de voir des fleurs dans un vase. Je passais par la caserne pour dire que j'étais de nouveau là. Je recommençais le lendemain. J'allais jusqu'au bar. Victoria arriva vers moi en souriant et m'embrassa sur la bouche devant les clients. Je fus surpris par son geste… mais j'en fus, aussi, très ravi.

  • C'est de ta part, les roses à la maison ?

  • Oui, j'ai pris ma décision et j'y habite depuis quelques jours. On se voit ce soir.
Je profitais du temps qu'il me restait pour me faire tout beau. C’est-à-dire, rasage corporel complet. Je savais qu'elle aimait ça, quand j'étais tout lisse. Quand elle rentra, on discuta beaucoup. Les seules choses que je sus d’elle sur son enfance, c'est qu'elle était d’origine anglaise et avait fui sa famille à l’âge de seize ans. Depuis elle avait vécu de petits boulots et changeait régulièrement d’emploi, ce n'est que depuis qu'elle m'avait connu qu'elle avait accepté de rester plus longtemps travailler au bar. Elle refusa de me parler de sa famille et de me dire pourquoi elle en était partie. Je n'insistais pas. On mangea un bout et on alla au lit après être passé par la douche. Et juste avant que je commence à la lutiner, elle me murmura à l’oreille :

  • Profite en, parce que dès demain, tu ne pourras plus.

Aussi on passa – presque – une nuit blanche. Et quand ce n'est pas moi qui était demandeur, c'est Vic qui faisait tout pour m'exciter afin qu'on remette ça. Le lendemain, quand Tom entra, la seule chose qu'il put dire avec un sourire mi goguenard, mi envieux c’est :

  • Ho putain ! La tronche que tu as ! Je ne te demande pas ce que tu as fait cette nuit. Y'a qu'à voir ta gueule.

  • Bin, on verra quand ta copine sera là, la tête que tu auras.

Je posais une permission pour pouvoir aller aux États Unis pour commémorer l'anniversaire de la mort de Liam. René me demanda de passer le voir. Et quand je lui expliquais pourquoi je tenais à y aller il fut surpris d'apprendre que j'avais été pacsé avec un garçon.
J'avais proposé à Victoria de venir avec moi mais elle refusa, estimant que c’était mon pèlerinage. Aussi, j'écourtais la durée de mon séjour, puisque je n’y allais pas pour visiter. Cependant, elle accepta de venir passer quelques jours avec moi aux Fourches. Tout le monde était heureux de la connaître et Cyprien, en aparté, me dit que j'avais aussi bon goût pour les filles que pour les garçons.
Silvio m'avait appelé pour me donner l'avancée des travaux. Et je m'étais décidé à dire à Tim, à ses parents et au père Mathieu la vérité. Ils en furent tous heureux pour moi.
Silvio profita du fait que je sois aux Fourches pour y venir et il me montra les quelques modifications qu'il avait fait sur le plan initial. Le gros œuvre était fini. Enfin presque. D'après lui je devrais avoir la maison pour, mars ou avril, l'an prochain. Ça me paraissait long comme délai mais pas le choix.
On arriva vite à la période des fêtes. Avec Tom et ceux qui n'avaient pas d'enfants, on fut désignés pour passer les fêtes de Noël à la caserne. Et on y passa les fêtes de Noël… en couple, comme nos collègues présents avec leurs moitiés. En effet, Caro, la copine de Tom, était là depuis le mois d’août - et moi aussi, je m'étais moqué de sa tête, quand il était venu me chercher, le lendemain de son arrivée. Elle et Victoria avaient vite sympathisé et elles étaient, maintenant, les meilleures amies du monde.
Les jours défilèrent et finalement la maison était finie. Il restait un peu d'argent du budget initial et Silvio en avait profité pour ajouter quelques détails tels un groupe électrogène branché directement sur la cuve à mazout ou une éolienne qui pompait l'eau et me permettait d'arroser tout le champ clos où, avec les conseils de Cyprien et ceux de mon grand-père, il avait fait planter des arbres fruitiers et un petit potager.
Depuis longtemps, avec Victoria, on avait fait des tests pour le HIV et les autres maladies sexuelles et, depuis, on faisait l'amour sans préservatif.
Tom m'avait dit que lui et Sandra avaient décidé d'avoir un enfant. Ça me faisait envie aussi. Mais je n'osais pas en parler à Vic. Sa tablette de pilule était dans sa table de nuit et tous les jours je la voyais en prendre une.
On alla passer quelques jours de vacances dans le Vercors, Victoria et moi. On visita, évidemment. On fit l'amour tous les soirs et parfois, même, en journée… et en plein air.
Ensuite, elle m'aida à meubler la maison. Le château, comme elle l’appelait. On venait de fêter notre ‘’un an ‘’ de vie commune.
Depuis quelques jours je la sentais soucieuse mais, quand je lui demandais ce qui n'allait pas, elle me répondait que ce n'était rien.
Un soir, peu après, quand elle rentra, elle me fit asseoir.

  • Jeff, je dois te dire quelque chose d’important.

  • Ce n’est rien de grave au moins ?

  • Ça risque de chambouler notre vie.

  • Mon dieu, c'est si grave que ça ? … Mais parle bordel !

  • Je suis enceinte !

  • Oh ! Tu en es sûre, Victoria ?

  • Oui !

  • Mais… c'est merveilleux, ça. Je vais être papa !

  • Alors, tu veux qu'on le garde ? Tu es sûr de ton choix ?

  • Mais oui, bien sûr. Pourquoi ? tu ne veux pas avoir d’enfants ? Tu veux avorter ?

Elle se mit à pleurer. Je la pris entre mes bras pour la consoler. Ça la calma et on put discuter plus tranquillement. Elle ne savait pas si elle serait une bonne mère, elle ne savait pas si … Elle énuméra tout un tas de (mauvaises) bonnes raisons que chaque fois je m'efforçais de contrecarrer.

  • C'est ce que je voulais t'entendre dire. Moi aussi je voulais le garder mais je n'étais pas sûre que toi tu en veuilles. Je ne voulais pas te l’imposer.

  • Mais tu ne m'imposes absolument rien, Vic, moi aussi je le veux ce bébé… Tu veux un garçon ou une fille ?

  • Un garçon et toi ?

  • Je prendrai ce qui viendra mais je préférerais une fille…elles préfèrent leurs papas.

  • Non, si c’est une fille, tu n'en feras pas une petite princesse.

  • Ho, mais dis donc et on en fera quoi, alors ?

  • Une sportive.

  • Ok, va pour une princesse sportive, alors.

  • Pfffff, tu veux toujours avoir le dernier mot. Embrasse-moi, idiot.

Je fis ce qu'elle me demandait. Même un peu plus. Mais maintenant que je savais qu'une petite vie était dans son ventre, je n'osais plus y aller comme avant.

  • Jeff, je suis enceinte pas mourante, alors, arrête tes bêtises et fais-moi l'amour correctement sinon je vais voir ailleurs si je trouve un meilleur étalon.

Je fis ce qu'elle me demandait – à mon corps défendant, pour sur - puisqu’on ne contrarie pas une femme enceinte, parait-il. Les deux premiers mois on ne remarqua rien de spécial puis son ventre commença à fort s’arrondir. Et quand on monta aux Fourches, il fallut bien l’annoncer, tous furent contents pour nous. Tom et Caro attendaient aussi un enfant. Je me débrouillais pour assister à la première échographie de Vic. Et là, ce fut le choc ! Vic et moi, on n'allait pas avoir un bébé mais deux. Il fallait qu'on s'organise et vite. Il nous restait entre quatre et cinq mois pour tout préparer.

Aujourd'hui, au boulot, c'était vraiment LA journée de merde. Notre première intervention fut dans un hôtel F1, où on ramassa deux ados qui s'étaient suicidés parce qu'ils étaient gays et que leurs parents – sinistres connards - les avaient jetés dehors avec pertes et fracas en le découvrant. Après ça, ça avait été un accident de scooter. Encore un ado mort, celui ci parce qu'il n'avait pas de casque. Puis, un appel pour une crise cardiaque sur la voie publique et là, on arriva juste pour constater le décès. Et sur le coup de 17 h on dut partir parce qu'on était la dernière équipe sur place. Une rixe dans les quartiers Nord avec de nombreux blessés.
Quand on arriva c'était la cohue. Ça hurlait de partout, l'air empestait le gaz lacrymogène. Un des gars de la cité avait fait un infarctus et je lui faisais un massage cardiaque pour le maintenir en vie… quand un choc dans la poitrine me fit basculer. Je portais ma main à l’endroit du choc et quand je la regardais, elle était couverte de sang. Je vis mes collègues courir vers moi, avant de tourner de l’œil.
J'entendais parler mais je ne comprenais ce que les gens disaient. Je voyais des lumières blanches je sentais qu'on me manipulait dans tous les sens, j'entendais crier mais je n'arrivais pas à réagir.
Puis ce fut le trou noir…

J'avais l'impression d’étouffer. J'essayais de respirer mais je n'y arrivais pas. Finalement j'ouvris les yeux. Je vis un docteur penché sur moi.

  • Calme toi Jean-François, on t'avait intubé pour que tu puisses respirer mieux. Je viens de te retirer le tube. C'est pour ça que tu as eu du mal à respirer pendant quelques secondes. Tu vas, aussi, avoir un peu de mal à parler, au début. Tu comprends ce que je te dis ?

Je fis non de la tête, parce qu'aucun son ne voulait sortir de ma bouche et que mon cerveau n’assimilait pas les paroles entendues.

  • Ce n'est pas grave. Je vais de donner un calmant pour que tu dormes et que tu ne souffres pas trop.

Je ne comprenais toujours pas ce qu'il me disait mais je le vis prendre une seringue sur le plateau à côté de lui et il injecta son contenu dans la perfusion qui coulait dans mon bras. Je m'endormis aussitôt.
Combien de temps c'était passé depuis que le médecin m'avait endormi ? Je n'en avais pas la moindre idée mais c'est l'impression d'une soif horrible qui me réveilla. Deux personnes parlaient doucement dans la chambre et je réussis à murmurer :

  • Soif, à boire.

Une forme me surplomba furtivement et quelques instants après, le son d’une porte qui s’ouvre.

  • Docteur, vite, il vient de se réveiller et il a soif.

L’arrivant prit des compresses qu'il alla passer sous l'eau et les posa sur mes lèvres. J'avalais toute l'eau qu'il y avait dedans.

  • Encore.

Il recommença l'opération trois fois. Je me rendais de plus en plus compte de qui et de ce qui m’entourait. Et je réalisais que c'était ma mère et Victoria qui étaient à côté de moi. Je leur fis un sourire. Enfin, je pense que c'était un sourire. Ma mère me caressa les cheveux comme quand j'étais petit et que j'étais malade. Victoria me prit la main et y fit un bisou, dessus.
Le docteur leur demanda de sortir, le temps de m’examiner. La brume que j'avais dans mon cerveau se dissipa, enfin.

  • Tu comprends ce que je te dis, Jean-François ?

  • Oui, je vous comprends.

  • C'est bien, alors. Tu te souviens de ce qu'il s'est passé ? Tu sais où tu es, là ?

Je dus fournir un gros effort de mémoire.

  • J’étais en intervention et j'ai eu mal à la poitrine. Ma main pleine de sang et… je sais plus.

  • Oui, c'est ça, tu étais en intervention et tu as reçu une balle dans la poitrine. Il a fallu qu'on t'opère en urgence et on a dû enlever un morceau de ton poumon droit qui était trop endommagé pour qu'on puisse le soigner.

  • Je vais mourir docteur ?

  • Oui, un jour, comme tout le monde, mais pas avant quelques décennies, si j’en crois mon diagnostic. On t'a retiré un petit quart du poumon droit. Tu es jeune et sportif et je pense que tu vas vite récupérer. En revanche, on a dû te scier deux côtes pour le faire et tu vas garder une belle balafre dans le dos et la cicatrice d’un trou devant.

  • Ça fait combien de temps que je suis là ?

  • Ça a fait trois semaines, hier. On t'a maintenu en coma artificiel pour que tu ne souffres pas inutilement. Bien, à présent, je vais appeler l’infirmière. On va refaire ton pansement.

  • Je veux voir.

  • Ok, on va essayer de te montrer ça.

Il appela une infirmière qui arriva avec un chariot. Il partit chercher deux petits miroirs. Il prit des ciseaux et coupa les bandes qui entouraient ma poitrine et qui passaient sur mon épaule. Il me tendit un miroir et je vis la cicatrice violacée du trou laissé par la balle. Il releva le dossier du lit et l'infirmière me décolla doucement du matelas. Je serais les dents. C'était douloureux mais supportable. Et par le jeu des miroirs je pus voir la cicatrice de mon dos au bas de ma cage thoracique. Il la palpa puis la désinfecta, fit de même avec celle de devant et ils me remirent des bandes.

  • Voilà, tu as un pansement tout propre. Tu as des questions ?

  • Je vais pouvoir sortir quand, docteur ?

  • Tout va dépendre de toi et des résultats de ta rééducation. Tu vas pouvoir vivre pratiquement normalement même si on t'a enlevé un bout de poumon. Pour toi, cependant, les pompiers, du moins le service sur le terrain c'est fini. Il va falloir penser à une reconversion. Mais bientôt tu vas pouvoir marcher, recommencer à courir. Si tu veux t'asseoir dans le fauteuil, c’est déjà possible et ça te changera de ta position allongée. Tu en as envie ?

  • Oui, je veux bien.

  • On va y mettre un drap. Je vais t'aider à t'asseoir au bord du lit.

  • Wow, ça tourne !

  • C'est normal, tu dois le savoir, non ? Tu ne bouges surtout pas. On va t'enfiler quelque chose. On ne va pas te laisser tout nu dans le fauteuil.

Il enfila un bas de pyjama que ma mère ou Vic avaient dû acheter parce que je n'en avais pas. Il me fit poser les pieds par terre, accrocher mes bras autour de son cou et il me fit me redresser. L'infirmière remonta mon pyjama. Puis elle aida le docteur à m'asseoir dans le fauteuil. Ça tournait un peu mais ça allait. L'infirmière posa la sonnette d'appel à côté de moi, au cas où … Ils sortirent et ma mère et Vic rentrèrent.
Elles pleuraient toutes les deux. Puis s'approchant de moi elles me couvrirent de bisous.

  • Arrêtez-vous, vous allez m'étouffer à m'embrasser comme ça. Hé, hé

Je vis Vic se raidir et faire une grimace.

  • Ça ne va pas, Vic ?

  • Si mon amour, ça va très bien. C'est juste que nos fils sont aussi heureux que ta mère et moi et qu'ils le manifestent en donnant des coups de pied. Tu veux toucher.

Sans attendre ma réponse, elle prit ma main et la posa sur son ventre. Presque aussitôt je sentis bouger sous ma main. Les larmes me montèrent aux yeux.

  • Tu as mal Bé ?

  • Non, Maman, c'est juste que c'est la première fois que je sens mes bébés bouger. C'est, c’est…

Je ne pus en dire plus tellement j'étais ému.

  • Vic, tu m'as dit que c’étaient des garçons. C'est sûr, vraiment sûr ?

  • Oui Jeff. Attends, j'ai la photo de l'échographie avec moi. Je te la montre. Tu vois on voit bien que ce sont des garçons. Tu n'es pas trop déçu toi qui voulait une fille ?

  • Non pas du tout. Tu as déjà réfléchi à leurs prénoms ?

  • Oui mais je voudrais avoir ton avis. J'aimerai qu'on en appelle un comme ton arrière-grand-père Cyprien et l'autre comme ton autre arrière-grand-père Augustin. Tu en penses quoi ?

  • Ça me plaît comme prénom. C'est d'accord, va pour Cyprien et Augustin. Mais avant je lui demanderai s'il veut bien qu'il y en ait un autre dans la famille. Mais je ne pense pas qu'il nous le refuse.

Vic et ma mère restèrent tout l'après-midi. Elles me mirent au courant de tout ce qui s'était passé pendant mes semaines de coma. Le soir, j'eus droit à un bouillon et un yaourt. Et le lendemain matin à un grand bol de café. Bon, c'était du café d'hôpital mais c'était déjà ça. J'en avais marre d'être allongé, je me levais et je fis les quelques pas qui me séparaient du fauteuil.
Bien sûr quand l'infirmière arriva je me fis engueuler.

  • Dis ma belle, je suis infirmier comme toi, alors tu calmes ta joie parce que ça ne m'impressionne pas un brin, tout ce que tu me racontes.

  • Non, je m’en doute, mais je te redis que tu n'étais pas prudent. Tu aurais pu tomber et te faire mal. D'ailleurs, tu n'as pas eu trop mal ?

  • Un peu si, mais la douleur et moi on est de vieilles connaissances et on se tolère assez bien. Des fois, c'est elle qui gagne et des fois, c'est moi.

  • Je vais t'aider à enfiler un tee-shirt. Il ne faudrait pas que tu prennes froid. Tes cotes ne sont pas complètement ressoudées. Et tousser serait un vrai calvaire pour toi.

  • Je pourrais prendre une douche ?

  • Demain, oui. On le fera avant de refaire ton pansement. On t'enlèvera aussi ta sonde urinaire. Au fait, cet après-midi tu commences ta rééducation. Le kiné va passer te prendre.

Et à partir de ce jour-là, les choses allèrent très vite. Déjà, le jour même, on m'enleva mes points. Puis je commençais seul ma rééducation, en faisant des allers retours entre le lit et le fauteuil pour commencer, puis le fauteuil et la salle de bain.
Les après-midis je n'étais jamais seul. Vic venait me voir tous les jours et je profitais d'un jour où elle, mes grands-parents et Cyprien soient là pour poser la fameuse question.

  • Papé, tu sais que Victoria et moi on attend des jumeaux.

  • Bé, je suis vieux mais pas sénile, alors, oui, je sais que vous attendez des jumeaux.

  • Papé, on voudrait en appeler un comme toi. On peut ?

  • Et pourquoi vous ne pourriez pas l'appeler comme moi ? Et l’autre, vous allez l'appeler comment ?

  • On veut l'appeler Augustin.

  • C'est un joli prénom aussi. C'est toi qui les as choisis ?

  • Non c'est Victoria. Au fait Papé, il t'en reste encore assez pour deux d'un coup ?

  • De quoi tu parles ?

  • Des cadeaux spéciaux que tu nous fais chaque fois qu'un enfant naît dans la famille.

  • Ne t'occupe pas de ça, andouille. Eh oui, j'en ai suffisamment encore. Le stock baisse mais vous pouvez encore en faire quelques-uns chacun avant que je n'en aie plus.

  • Oui, bon, on va commencer par élever les deux qui arrivent et on verra d'ici quelques années.

On continua à discuter tout l'après-midi. Ma grand-mère avait fait mon gâteau favori. Durant mon hospitalisation - qui dura encore trois semaines - tout le monde vint me voir plusieurs fois et tous les jours soit l’un, soit l’autre, prenaient de mes nouvelles par téléphone. C'est en ambulance que je rentrais à la maison.
Victoria avait cessé de travailler. Elle avait une grossesse à risque, attendant des jumeaux. Et on était ainsi tous les deux à la maison. Sandra et Tom attendaient aussi un bébé. Mais tout comme Tim et Mary ils n'avaient pas voulu savoir le sexe de leur enfant.
Je m'étais remis à courir. Bon, je n'avais plus la même endurance qu'avant mais quand je faisais des tours de stade, j'étais loin d'être ridicule.
Un après-midi alors que je courais, un groupe de jeune se mit à faire également des tours de stade. Ils devaient avoir dans les 16/18 ans. Et je réussis à toujours garder le demi-tour de stade entre nous. J'étais fatigué et je me dirigeais vers les vestiaires où j'allais me doucher. Je les entendis rentrer peu après et chahutaient en riant pendant qu’ils se déshabillaient puis ils vinrent dans les douches. En me voyant ils se turent.

  • Je suis si impressionnant que ça que vous en perdez la voix ?

  • Non, Monsieur, c'est juste qu'on s'attendait pas à trouver quelqu'un dans les douches. En général on est les seuls à y venir.

  • J'ai bientôt fini. Vous aurez la place pour vous tout seuls.

  • Non, non, vous pouvez rester. Ça ne nous dérange pas.

  • Vous faites partie d'un groupe ou d'une association ?

  • En fait, on est des jeunes pompiers volontaires et on s’entraîne pour devenir des professionnels. Certains veulent même devenir marins pompiers, plus tard.

  • Je peux savoir lesquels ?

Presque tous levèrent la main.

  • Félicitations les gars, les marins pompiers c'est les meilleurs des meilleurs, j’vous l’dis !

  • Pourquoi vous dites ça, m’sieur ?

  • Parce que j'en suis un, bien sûr.

  • Vous êtes sérieux ?

  • Eh oui. Je suis de la caserne du quartier nord.

  • Monsieur, c'est vous qui avez été blessé lors d'une intervention ?

  • Qu'est-ce-qui te fait dire ça ?

  • Votre cicatrice dans le dos et la petite qui est devant.

  • Oui, c'est bien moi.

  • Ça vous fait mal ?

  • Encore un peu. Pas trop quand je cours mais quand je fais des pompes et des tractions, ça tire encore, oui.

  • Monsieur, je peux vous serrer la main ?

  • Oui, mais en quel honneur ?

  • Vous êtes un héros monsieur.

  • Tu sais, prendre une balle pendant le service ne fait pas de moi un héros mais une victime de la bêtise des gens.

  • Monsieur, on vous a croisé régulièrement ces dernières semaines, et maintenant qu’on sait qui vous êtes… vous voudriez bien nous entraîner ? Parce que là, on le fait entre nous mais on n'a pas réellement de coach. En plus, vous vous connaissez les besoins du métier !

  • Vous vous entraîner quand ?

  • Le mercredi après-midi. Parce que le samedi on va dans les casernes.

  • Je ne vous promets rien. On va finir de se doucher et un de vous me donnera son téléphone et je vous donne ma réponse rapidement.

Fabrice, celui qui m’avait posé la question, me donna son numéro et je rentrais. Victoria m'avait laissé un petit mot me disant qu'elle était partie faire quelques courses avec Caro. J'envoyais un SMS à René sur son portable personnel lui demandant de m'appeler dès qu'il pourrait. Il me téléphona quelques minutes après.

  • Salut Jean-François, je suis heureux d'avoir de tes nouvelles. Alors comment tu te sens ?

  • Assez bien, René, merci. Ce n’est pas encore la grande forme mais ça revient, petit à petit. En fait, je t'appelle pour te demander une faveur. Cet après-midi je m'entraînais et je suis tombé sur une bande de jeunes pompiers, tu sais des ados entre 16 et 18 ans.

  • Oui, et en quoi je peux t'être utile ?

  • Ils veulent que je les entraîne mais il n'y a pas toutes les structures nécessaires, au stade où ils courent. Est-ce-que je pourrais utiliser le gymnase de la caserne, le mercredi après midi, de 14 à 17 heures.

  • Je ne suis pas contre, il faut juste que je me renseigne pour savoir s'il est libre. Je te rappelle le plus vite possible.

Moins de deux heures après, il me rappela pour me dire que c'était ok. Je le remerciais et j'avertis Fabrice que je les attendais le mercredi suivant à 13 h 45 devant la caserne. Il me répondit qu'il avertirait le reste du groupe.


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RE: Bébé - KLO7514 - 28-02-2023

Ahhh, sacré J-F! Toujours le cœur sur la main et prêt à rendre service Je ne sais s'il aurait apprécié le scoutisme ("Toujours prêt") mais la devise des «S-P», "sauver ou périr" lui va bien aussi.
Concernant ce qui vient de lui arriver en intervention, ce soir de "cata", aurait pu lui être fatal. Angry Peut-être les services de l'identité judiciaire ont soigneusement conservé le projectile s'ils ont pu le récupérer dans son corps ou au sol car chaque arme est particulière et les fines rayures peuvent  permettre de retrouver celle-ci.
Souhaitons, enfin, que l'accouchement se passe bien : péridurale? (Évitons la césarienne si possible!). Et vivat pour Cyprien et Augustin! Heart


RE: Bébé - stuka132 - 28-02-2023

(28-02-2023, 12:26 AM)KLO7514 a écrit : e des «S-P», "sauver ou périr" lui va bien aussi.

maintenant  on tient  plus  a " courage et devouement"! .... pour   d autre c est plus  se  sauver  pour ne pas perir !!!

mais c est  dans l idee..


RE: Bébé - gaetanbg - 01-03-2023

Victoria arriva avec Sandra. Elles étaient marrantes à voir avec leurs gros ventres. Et ce qui était le plus marrant c'est quand elle se mettaient ventre contre ventre ça remuait dans tous les sens.

  • Sandra, je pense que ça doit être une fille, les garçons se battent déjà pour lui faire la cour.

  • Tu as fini de dire n'importe quoi, Jeff !

  • Mais je ne dis pas n'importe quoi. Et je te signale que la demoiselle s'excite aussi beaucoup à l'approche des garçons.

  • Oui et bien tes garçons Jean-François, s'ils touchent à ma fille avant qu'elle ait au minimum 30 ans, et encore, c'est à grands coups de pieds dans le cul que je les mets dehors.

  • Tu es à peine rentré Tom que tu t’en prends déjà à mes fistons. Ça va au boulot ?

Ces dames partirent chez Tom tandis que lui et moi on parlait boutique.

  • Tu sais que tu es attendu quand tu veux à la caserne Jeff.

  • Oui je sais, mais je n'ai pas encore le courage d'y retourner. Enfin, c'est pas que je manque de courage de retourner vous voir, mais je crois que ça me ferait trop envie de recommencer à bosser.

  • Tu vas pouvoir recommencer quand ?

  • Je n'en sais rien et je ne sais même pas si je vais pouvoir reprendre un jour.

  • Tu plaisantes ? Qu'est-ce-qui te fait dire ça ?

  • Une réflexion que m'a fait le toubib quand j'étais à l’hôpital. Il m'a dit que le service actif c'était fini pour moi.

  • Ah merde, et tu en as parlé à Victoria ?

  • Non, pas encore. Et toi tu n'en parles pas à Sandra. Elles se disent tout.

  • Ha, ha, pour ça tu as raison. Il paraît qu'elles comparent même notre façon de leur faire l’amour.

  • Pardon ?

  • Oui, hier soir, on faisait l'amour et voilà pas Sandra qui me sort '’tu ne vas pas faire comme Jeff, je ne suis pas en sucre alors vas-y franchement’’. Jusqu’à ce qu’elle me foute une claque sur la fesse, je suis resté comme un con… dans son con !

On éclata de rire.
Le mercredi je me retrouvais devant l'entrée de la caserne. Une quinzaine de jeunes étaient là. Le planton avait été averti et il nous laissa entrer. On alla au gymnase et les gars se mirent en tenue.
On commença par faire des tours de stade puis on passa aux différentes activités. Ils ne s'attendaient pas à ça. Et c'est plein de courbatures qu'ils finirent la séance.

  • Bon les gars, aujourd'hui, je vous ai malmené. C'était pour voir votre motivation et vos possibilités, pas pour vous dégoûter. Je vous promets que mercredi prochain je serai plus cool avec vous. On commencera un entraînement progressif pour que vous puissiez raffermir vos muscles et gagner en résistance à la douleur et en endurance.

  • Et comment vous comptez nous faire gagner en résistance et en endurance ?

  • Comme on gagne en résistance et en endurance avec les filles, c'est à dire en pratiquant.

  • Ah ça m’sieur, il peut pas comprendre il est puceau.

  • Bah, pas grave ça, entre lui qui est puceau et toi éjaculateur précoce, je suis bien monté.

Tous éclatèrent de rire.

  • Allez mauvaise troupe, on va à la douche.

  • On est obligé monsieur ?

  • Je n'oblige personne à rien. Tu es pudique, c'est ça ?

  • Oui monsieur.

  • Mais je dois t'avertir que si tu es retenu comme élève marin pompier, tu vas rester trois mois sans te laver parce qu'il n'y a pas de douches individuelles à la caserne.

Je me douchais avec eux et seulement trois, dont le gars avec qui j'avais parlé, le faisait en boxer. Un boxer blanc… qui laissait tout voir, une fois mouillé. Et, à première vue, il n'avait rien à envier à ses amis.

Evidemment, chaque matin, je partais faire du sport. Et petit à petit ma blessure ne me fit plus mal. J'avais retrouvé mon souffle, ça me tirait encore quand je faisais des tractions ou des abdos et je n'arrivais pas à en faire autant qu’avant. Mais à part ça je pense que j'étais plus fort et en meilleure santé que certains des pompiers qui bossaient à la caserne.
Les jours défilaient. Le ventre de Victoria s'arrondissait de plus en plus. Elle commençait son huitième mois. Il fallait s'attendre d'un jour à l'autre à ce qu'elle accouche.
Ce week-end on devait monter aux Fourches pour fêter les 100 ans de Cyprien. Vu l'état de Victoria je ne voulais pas y aller mais elle insista tellement que je cédais.
Et comme on allait être nombreux on fit ça chez moi. Ce que Cyprien ne savait pas c'est que ma tante Chantale et mon oncle Joël mais aussi Mickaël et Méli, ainsi que Gaële et Toni, seraient là.
Ma grand-mère les avait discrètement installés chez moi la veille. Ma mère, ma grand-mère, ma tante Florence, Mary et Nadine cuisinaient depuis deux jours. Ma mère avait même fait les 13 desserts de Noël.
On partit de bonne heure et je roulais doucement pour ménager Victoria qui se moquait de ma conduite : de pépère ! Quand on arriva à la maison Victoria se rua sur les toilettes. Tim et Mary étaient chez mes parents. Et Mary aussi semblait sur le point d’éclater.
Tim la couvait pire qu’une mère poule et ça agaçait Mary.

  • C'est pour dans combien de temps Mary ?

  • Normalement, c'était pour hier. Si d'ici trois jours je n'ai pas accouché, ils me provoqueront l’accouchement. Et pour Victoria c'est prévu pour quand ?

  • Elle commence son neuvième mois, alors, avec des jumeaux, ça peut être n'importe quand.

On chargea le fourgon et on alla chez moi. La table était mise et je présentais Victoria à ma famille et mes amis américains. Ma mère arriva et se remit aux fourneaux. On avait installé l'apéro sur la terrasse. Tout le monde était là y compris le père Mathieu et son fils. Il ne manquait plus que mes grands-parents et Cyprien. Il avait 100 ans aujourd'hui même. Mes grands parents arrivèrent à 11heures précises et Cyprien fut surpris de voir autant de monde. Quand il vit ma tante Chantale et sa famille il eut un sourire narquois et il leur sortit une vacherie à sa façon.

  • Hé bé, vous êtes là, vous aussi ? Si vous ne venez me voir que quand j'ai un compte rond je ne sais pas si je vais pouvoir tenir encore 100 ans.

  • Papy, tu exagères, on vient tous les deux ans, en général.

  • Oui, et tu nous téléphones tous les dimanches à midi.

Ma mère, voyant que la conversation risquait de tourner à l’aigre, avertit que l'apéritif était servi. On servit les gamins d'abord - qui piquèrent au passage un plat de chips et allèrent se cacher dans le four à pain. Victoria et Mary, elles, s'étaient assises à l’ombre.

  • Eh, mais c'est mes champignons ça !

  • Hé, hé ! Bien évidemment, Bé, tu n'es pas venu les récupérer, alors, autant les manger avant qu'ils ne soient plus bons.

On passa à table. Je ne vous dis pas tout ce qu'on mangea mais ce fut la grande bouffe. Victoria me tira brusquement par la manche.

  • Bé, je viens de perdre les eaux.

Il me fallut quelques secondes pour que ça arrive de mes oreilles à mon cerveau.

  • Maman, appelle les pompiers, vite ! Victoria vient de faire les eaux. Tim, tu peux m'aider à la monter à l’étage ?

On y arriva, laborieusement. J'allongeais Victoria sur notre lit et je lui tenais la main. Les contractions se rapprochaient de plus en plus et finalement, le travail proprement dit commença. J'avais assisté deux fois à des accouchements comme ça, un en pleine rue et l’autre dans une voiture. Mais, chaque fois, il y avait Toubib. Et ce fut du rapide. Ma mère, mes tantes et Mary étaient là.

  • Mon dieu, on voit la tête qui arrive. Vas y pousse fort à la prochaine contraction.

Et c'est ainsi que Cyprien arriva au monde. Ma tante descendit en coup de vent récupérer des ciseaux et de la ficelle à saucisse qu'on désinfecta avec du parfum. J'attachais le cordon ombilical avant de le couper avec les ciseaux.
Victoria se remettait à peine quand de nouvelles contractions la reprirent. Je ne sais plus pourquoi je tournais la tête vers Mary… mais je vis qu'elle perdait les eaux.

  • Man, fais allonger Mary. Elle a commencé le travail. Que quelqu'un aille chercher Tim. Et rappelez les pompiers pour qu'ils montent avec une autre ambulance.

Ma tante Chantale descendit et Tim monta les escaliers quatre à quatre pour nous rejoindre.

  • Désolé Victoria.

  • Ce n'est pas grave Tim. Béééé, il arrive !

Elle poussa et la tête apparut. À la contraction suivante il sortait à moitié et je le tirais. J'attachais le cordon une nouvelle fois et je le coupais.

  • Man, dans le coffre du fourgon il y a une petite valise. Il y a tout ce qu'il faut dedans pour les bébés.

  • Dans mon coffre aussi. La voiture est ouverte.

  • Bé, je sens que ça vient chez moi, aussi.

  • Tu pousses quand tu as une contraction. Tu as vu comment faisait Victoria. Tu fais pareil.

Un quart d'heure plus tard, l'ambulance arriva juste après la naissance d’Adeline. Tim faillit tourner de l’œil en coupant le cordon, les pompiers prirent ma relève. Et les ambulances descendirent les mamans et les bébés à l'hôpital d’Arles.
En bas, c'était de la folie. Le champagne coulait à flot et il fallut que les pompiers insistent parce que tous voulaient voir et porter les bébés. Avec Tim on se serra dans nos bras en riant, pleurant et dansant comme des fous.

  • Tu vois je t'avais dit que c'était une fille.

  • Tu avais une chance sur deux, papa !

  • Exact… papa !

Vue l'heure avancée on ne descendit pas rejoindre nos moitiés, on resta tous ensemble pour manger les restes. Et on alla se coucher très, très tard. Des SMS étaient partis tous azimutes. Et les réponses de félicitations étaient revenues aussi. Le lendemain ce fut la panique complète. De bon matin Bernard vint chercher mon père et ils mirent la mairie à sac.
  • Mais Bordel, il est passé où, ce putain de registre d'état civil ?

  • Il ne serait pas à l'annexe, à la mairie du bas ?

  • Bouge pas, je vais téléphoner à la secrétaire de mairie. Si elle, elle ne sait pas, alors je ne vois pas qui saurait… Allô Françoise, c'est Bernard. Françoise, une question, vous savez où est le registre d'état civil de la mairie du haut ? … Aux archives départementales à Marseille. Mais qu'est-ce qu’il fout là-bas ? … Comment ça ? Il n'y avait plus personne qui était né ici et les archivistes ont dit que ça ne serait plus utile. D'accord, et vous pouvez m’expliquer comment je fais, moi, pour enregistrer les trois naissances qu'il y a eu hier aux Fourches. … Eh oui Françoise, trois d'un coup, oui, les petits fils d'Alain Favre et ma petite fille. … Merci Françoise. Je verrai ça avec le préfet demain.



Il y avait encore beaucoup de restes à la maison aussi tout le village du haut vint manger à la maison. Avec Tim, on descendit les premiers. Mary et Victoria étaient dans la même chambre et les bébés dormaient. Cyprien se réveilla et j'allais le prendre puis je le tendis à Vic qui lui donna le sein.

  • Tim, tu ne vas pas rougir parce que tu vois un de mes seins. Hier après-midi, tu en as vu bien plus. Et Bé en a vu aussi bien plus de Mary.

  • Oui, bon, après, il ne pouvait pas fermer les yeux pour l’accoucher. Tu es la copine de mon meilleur ami, alors, oui, ça me gêne un peu de voir ton sein.

  • Bin, tu n'as qu'à pas regarder !

  • Je ne peux pas faire autrement. C'est tellement beau une maman qui allaite son bébé.

  • Tim, Adeline pleure. Tu veux bien me l’emmener ?

  • Bé, tu me montres comment il faut la prendre, sans la casser ?

  • À cet âge-là tu peux les laisser tomber. Ils rebondissent sans se faire mal. Hé, hé !

  • Mais t'es con où quoi ?

  • Regarde, je te montre… Tu as compris ?

  • Oui, je crois que c'est bon. Tiens Mary.

Tout comme Victoria, Mary dénuda un de ses seins et Adeline le prit. Augustin se réveilla et Victoria lui donna son autre sein à téter. Je pris quelques photos.

  • Jeff, tu peux reprendre Cyprien, il ne tète plus.

Je le pris et je lui tapotais le dos pour qu'il fasse son rot. J'eus droit à une petite résurgence de lait mais pas grave. Il se rendormit. J'allais le coucher. Tim n'était pas rassuré quand il fit pareil avec Adeline. Puis ce fut au tour d’Augustin. Les mamans, encore fatiguées, s'endormirent et avec Tim on s’éclipsa un moment.

  • Je t'ai même pas dit merci !

  • Merci, pour quoi ?

  • Bin, pour avoir aidé Mary à mettre Adeline au monde.

  • Depuis quand on se dit merci entre nous Tim ? On ne l'a jamais fait. C'est pas maintenant qu'on va commencer non ?

  • Mais Bé, tu te rends pas compte, tu as mis ma fille au monde.

  • Et alors, c'est un service que j'ai rendu à mon copain.

  • Regarde, là ! Y'a la moitié des Fourches qui arrive.

On retourna à la chambre en cortège et tout le monde félicita les mamans. Ma grand-mère avait tricoté deux tenues identiques, bleu avec le nom des garçons brodé dessus. Elle avait fait la même tenue en jaune pour le bébé de Tim et de Mary.
Tout le matin, le père de Tim avait essayé de contacter le préfet et les archives départementales. Finalement, personne ne sut quoi lui répondre. Et ce fut dans l'après-midi que l’on eut la solution, le directeur des archives départementales se déplaça en personne avec le registre. On remonta et je déclarais Cyprien, Jean Favre et Augustin, Alain Favre nés de Jean-François, Marius Favre et de Victoria, Élisabeth Windsor. Puis Tim enregistra sa fille. Il rendit le registre au gars qui repartit avec.
Son père nous fit plusieurs certificats de naissance.
Un mois plus tard on se retrouva une nouvelle fois à la maison mais pour le baptême des trois minots. La famille de Mary se réduisait à son père, son frère et sa copine. Le curé resta manger avec nous. On resta quelques jours aux Fourches et tout le monde guettait Mary et Victoria et dès qu'elles sortaient avec les bébés tout le monde venait les voir.
J'avais reçu une convocation pour passer en commission. Mon avenir allait se jouer le lendemain. Malgré mes résultats aux tests, que j'avais dû passer, la commission me réforma par principe de précaution. Je fis appel mais la seconde commission statua de la même manière. J'essayais de faire intervenir René mais il avait les mains liées.
J'étais payé pour rester à la maison. Je continuais jusqu'à la fin de l'année scolaire à entraîner mes petits jeunes puis on déménagea définitivement aux Fourches. Je repris un boulot à mi-temps à la carrière pour pouvoir aider Victoria. Mais souvent ma mère, celle de Tim, ma grand-mère et ma tante se proposaient pour garder les bébés. Et pour qu'elles puissent le faire Mary et Vic préparaient d'avance des biberons de lait maternel.
Tom monta nous voir avec Sandra et leur petite Alice. Ils restèrent quelques jours chez nous.
Le matin j'aidais Vic et l'après-midi j'allais bosser à la carrière. On avait installé les berceaux dans notre chambre. Elle était suffisamment grande pour y mettre aussi la table à langer et bien d'autres choses.
Les mois défilèrent à une allure folle…
On était déjà à Noël. Les garçons marchaient à quatre pattes et faisaient déjà plein de bêtises. Il n'y a que quand ils étaient avec Adeline qu'ils étaient relativement calmes.
Tous les enfants furent gâtés comme des rois et reines qu'ils étaient. Ça criait de partout dans la maison et en plus cette année le père et le frère de Mary s'étaient joints à nous. Et pour la nouvelle année on la fêta entre jeunes chez Tim le 31 au soir mais le lendemain on se retrouva tous à la maison.
On était mi-mars quand un après-midi alors que ma mère gardait les enfants, Victoria lui dit qu'elle avait une course à faire en ville urgente. Elle emprunta la voiture de ma mère et partit.
Le soir en rentrant je trouvais une lettre posée sur notre lit. Dessus il y avait écrit seulement 'Pour Jean-François' Je l’ouvris. Elle était courte.




Mon amour,
Mon passé m'a finalement rattrapé. Je ne t'en ai jamais parlé parce qu'il ne mérite pas de l’être. C'est le cœur brisé que je vous abandonne toi et mes petits chéris. Ne cherche pas à me retrouver, tu perdrais ton temps. Je suis devenue une spécialiste pour disparaître. Je vous donnerai de mes nouvelles de temps en temps. Tu recevras des cartes signées Mary. Tu sauras que c'est moi. Je vous aime et je vous embrasse très fort tous les trois.
Vic.
PS : je vous laisse en souvenir la seule chose à laquelle je tiens. Ça me vient de ma grand-mère, la seule que j'ai vraiment aimée dans ma famille. Je vous le laisse en souvenir de moi.




Il s'agissait d'un pendentif en or qui représentait un lion et un cheval, face à face, debout sur les pattes arrières.
J'étais effondré. C'est en pleurant que je me rendis chez mes parents. Je montrais la lettre à ma mère qui la tendit à mon père.

  • Mais ça veut dire quoi, cette histoire, Bé ?

  • Je ne sais pas Man. Une seule fois elle m'en a parlé en disant que ça ne valait pas la peine d'en parler et elle m'a demandé de ne plus jamais lui poser de question sur sa jeunesse. Alors, je ne l'ai plus fait. J'ai téléphoné à la gendarmerie et ils m'ont dit qu'il fallait attendre 48 heures pour déclarer une disparition.

J'attendis, les gendarmes prirent ma déposition mais ils ne me laissèrent que peu d’espoir. Pendant quelques jours j'espérais qu'elle allait revenir mais, quelque part, je savais que je ne la reverrais plus.
La gendarmerie me téléphona pour me dire qu'on avait retrouvé sa voiture à Nîmes et on alla la chercher avec mon père.
Ma grand-mère me donna un grand coup de main dès le début. Elle et mon grand-père me gardaient les enfants l'après-midi. Cyprien senior avait rajeuni. Fatalement, j'avais averti tout le monde aux Fourches du départ de Victoria.


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RE: Bébé - KLO7514 - 01-03-2023

Décidément, il n'a pas de chance, ce pauvre Bé : un bon moment vient d'arriver et voilà qu'une nouvelle cata se produit! Déjà qu'il ne pourra plus participer aux sorties de la camionnette rouge au klaxon deux tons : "La-mi, la-mi..." voilà maintenant la disparition de dame Victoria, Elizabeth Windsor qui lui laisse les deux marmots. M'est avis que ces prénoms et nom ont un sérieux goût de royauté British. Au fait, la fameuse grand mère de la maman des jumeaux n'aurait-elle pas été quelque peu couronnée à Westminster en 52? Huh D'autant que le médaillon ressemble étrangement à certaines armoiries bien connues où l'on voit le lion des Normands et un "cheval" qui serait peut-être bien une licorne, non? Le grand père "maternel" des deux garçons serait de très noble lignée et de haute naissance que je n'en serais pas étonné...
Cher Gaétan, tu excites notre curiosité. Peux-tu faire part à Bé de ces hypothèses? Certes, ça ne fera sans doute pas revenir Vic mais au moins Bé sera peut-être plus tranquille. Sad


RE: Bébé - gaetanbg - 03-03-2023

Un soir, Tim et Mary, passèrent à la maison pour me parler.

  • Bébé, avec Mary, on voudrait te faire une proposition qui pourrait nous arranger tous les trois. On a pensé qu'on pourrait garder les enfants à tour de rôle. Je ne sais pas encore trop comment on pourrait s’organiser mais, par exemple, un jour toi et un jour nous ou le matin toi et l’après-midi, nous. Tu en penses quoi ?

  • Oui, c'est vrai que ça serait bien. Après, ce n'est pas juste non plus, j'ai des jumeaux et vous n'avez qu’Adeline.

  • Oui, bon, on va pas pinailler pour ça et puis, nous sommes deux, alors que tu es seul.

  • L’idée me plait mais, avant de te répondre, je veux en parler à mes grands-parents, je ne voudrais pas les fâcher, parce que depuis que Victoria nous a abandonnés, les gamins sont tous les jours chez eux et les petits aiment y être. En plus ma grandmère leur fait que des choses qu'ils aiment à manger.

  • D’accord, tu nous diras quel est ta décision et on fera en fonction.

Le lendemain matin, quand j'emmenais les garçons chez mes grands-parents, je leur parlais de la proposition que m'avaient fait Tim et Mary.

  • C'est une excellente idée ça, Bé. Mais je pense qu’il y a une solution plus simple, Tim et Mary habitent à deux pas de chez nous, pourquoi Adeline ne viendrait pas avec les garçons ? Si toi, Tim ou Mary, vous nous aidez, ça vous évitera de charrier les gamins à droite et à gauche, chaque jour. Il suffit de rajouter un lit pour la sieste. Tu en penses quoi ?

  • C'est vrai que ça serait l'idéal comme ça, mais ça va vous faire beaucoup de travail et bientôt ils vont commencer à courir de partout.

  • Tu nous prends vraiment pour des vieux cons impotents !

  • Papé, vieux tu commences à l'être, impotents, non. Si j'arrive à ton âge, j'espère avoir ta santé. Et con… C’est pas moi qui l’ai dit !

  • Bon, alors tu en parles à Tim et à Mary, tu t'arranges comme tu veux avec eux et demain on s'organise tous ensemble.

C'est ce qu'on fit. Mary préférait travailler le matin. Du coup, elle ou Tim, emmenait Adeline chez mes grands-parents et je venais m'occuper d’eux la matinée – laissant ainsi du temps libre aux anciens. Je mangeais tous les jours chez eux à midi et vaquais à mes obligations l’après-midi. Le samedi c'est ma mère qui venait à la maison les garder. Ils commençaient à parler, aussi. Souvent quand je venais récupérer les jumeaux c'était la tragédie. Ils ne voulaient pas quitter leur copine. Même pour faire la sieste, il fallait les mettre tous les trois dans le même lit et, invariablement, Adeline entre les garçons.
***
On venait de fêter leurs trois ans. Je n'avais plus eu de nouvelles de Victoria depuis le jour où elle était partie.
Une fin de journée, mon portable sonna. Un numéro caché En général, je ne répondais pas. Mais cette fois ci...

  • Allô !

  • Bonjour Monsieur Favre, je suis le lieutenant Colombo de la police nationale de Lille.

  • Ha, ha, ha. Marrant, ça. Vous n'avez rien d'autre à faire que d'emmerder les gens qui travaillent.

  • Monsieur, je sais que mon nom peut porter à confusion mais il ne s'agit pas du tout d'une blague. Je vous appelle au sujet d'une enquête policière. Hier, nous avons découvert le corps d'une femme et le seul indice qu'on a pour trouver son identité, c’est votre numéro de téléphone qu’elle avait sur elle.

  • Je ne connais pourtant personne à Lille.

  • D’accord. Si je vous dis une femme blonde, entre 25 et 30 ans, 1 m 75 et une cinquantaine de kilos. Le visage ovale les yeux bleus très clairs et elle devait être assez jolie. Ça vous parle ?

  • La mère de mes fils ressemblait à ça, elle a disparu il y a un peu plus de deux ans.

  • Vous auriez des photos d’elle ?

  • Bien sûr.

  • Vous pourriez nous en envoyer une de son visage.

  • Oui, sans souci.

  • Je vous envoie par SMS un numéro de portable. Pouvez-vous envoyer la ou les photos assez rapidement ?

  • Je vous fait ça, dès que je le reçois.

Il raccrocha et quelques secondes après je reçus son SMS. Je sélectionnais trois photos de Victoria et je les envoyais. Je venais de coucher les jumeaux quand mon portable sonna. C'était ce même numéro. Je répondis.

  • Bonsoir, lieutenant Colombo à l’appareil. Je suis désolé de vous appeler à cette heure tardive pour vous annoncer une mauvaise nouvelle. Les photos que vous nous avez envoyé correspondent bien à la personne que l'on a découverte. Vous serait-il possible de monter le plus rapidement possible sur Lille pour l’identifier.

  • Je dois m'organiser parce que j'ai deux enfants en bas âge dont je m'occupe seul. Je vous rappelle demain matin, pour vous dire cela.

  • Je vous remercie. Recevez toutes mes condoléances monsieur, à demain.

J'appelais mes parents.

  • Allô Man, dans l'après-midi j'ai reçu un coup de fil de la police de Lille ….

  • Attends Bé, j'appelle ton père. Il est déjà parti se coucher. Alain ! Viens vite. C'est Bé, il a un problème.

J'entendis la porte de la chambre s'ouvrir et mon père qui demandait ce qu'il se passait. Je leur racontais mes conversations de l'après midi et de la soirée.

  • Écoute Bé, le plus simple c'est que tu y ailles le plus tôt possible. Demain et après-demain j'irai m'occuper de la marmaille à ta place. S'il faut, n'hésite pas à téléphoner, si c'est plus long que prévu.

  • Merci Man. Je regarde les trains qu'il y a et je te au courant.

Je trouvais un train qui partait de Nîmes à 08.55 et qui arrivait à 11:46, Paris Gare de Lyon. De là j'avais deux heures pour changer de gare et j’arrivais à 14:48, Lille-Flandres. Je réservais et payais en ligne. Le lendemain matin tôt, j'envoyais un SMS à mon père qui me téléphona tout de suite.

  • Ta mère est levée aussi. Elle dit qu'elle va aller chez toi de suite et moi je t'emmène à Nîmes. Ça sera plus simple comme ça.

  • D’accord, je me prépare en l’attendant. Et je prévois un sac, au cas où.

À 15 heures, je sortais de la gare de Lille. Et, ça tombait bien, il y avait deux voitures de la police nationale, garée devant et des agents qui discutaient à côté. Je me dirigeais vers eux.

  • Bonjour messieurs, je pense que vous allez pouvoir m’aider.

  • Que peut-on faire pour vous.

  • Je voudrais savoir comment me rendre à la police nationale pour rencontrer le Lieutenant Colombo.

  • On va envoyer un appel radio. De la part de qui ?

  • Jean-François Favre. C'est au sujet d'une femme que vous avez découvert il y a quelques jours.

Ils allèrent à leur voiture et revinrent quelques instants après.

  • Il vient vous récupérer personnellement.

  • D’accord, je vais l’attendre.

Il arriva peu de temps après et me conduisit à la morgue. On descendit dans une pièce du sous-sol, il fit ouvrir un tiroir, souleva le drap qui couvrait le corps et je reconnus aussitôt Victoria.

  • Oui, c'est bien elle… De quoi elle est morte ?

  • Un AVC qui l'a foudroyée sur la voie publique. Elle était morte quand les secours sont arrivés, malgré l’appel rapide des témoins qui l’on vu s’effondrée. Ils ont essayé de la ranimer mais ils n'ont pas réussi. Je vais vous conduire jusqu'à mon bureau pour faire votre déposition.

  • Je pourrais récupérer le corps, quand ? Je voudrais qu'elle repose dans notre caveau familial.

  • Il faudra demander son accord au juge qui instruit l'affaire mais je pense que ça pourra se faire rapidement, maintenant qu’on peut lui attribuer une identité.

Je fis ma déposition, je donnais le nom complet de Vic, sa date et son lieu de naissance. Il lança une recherche sur un fichier quelconque et sa réponse me surprit.

  • Cette identité est complètement bidon.

  • Vous êtes sûr ?

  • Oui tout à fait.

  • Attendez, j'ai aussi la photocopie de son passeport avec moi. Je l'ai récupérée quand je suis allé déclarer les jumeaux. J'en avais fait plusieurs.

  • Je peux la voir ?

Il la scanna. Et il l'envoya à Interpol et à Scotland Yard.

  • On ne sait jamais. Eux auront peut-être sa véritable identité. Vous restez quelques jours ?

  • Je vais attendre la réponse du juge pour savoir quand je peux disposer du corps. J'ai trouvé un hôtel pas loin de la gare où vous pourrez me joindre. Sinon, j'ai toujours mon portable sur moi.

  • Je vous raccompagne jusqu'à votre hôtel.

  • Je vous remercie.

Je téléphonais à mes parents pour les tenir au courant et j'entendais les jumeaux qui faisaient les fous avec mon père. Quand ma mère voulut qu'ils me parlent au téléphone j'eus droit à un « allô papa, bisou et au revoir » de la part des deux chenapans, repartis aussi vite à l’attaque de papy Alain.
Je trouvais une pizzeria où manger et, pour être franc, j'avais choisi cet hôtel parce qu'autour il y avait des lieux gay.
Niveau baise, depuis deux ans, c'était la dèche complète. J'arrivais à baiser plus ou moins une fois par mois et encore pas tous les mois. Je niquais principalement qu'avec des mecs - à deux exceptions près, lors de mes virées. Et ce soir j'allais faire pareil. Et je vous promets que le mec allait ramasser grave. Je n’avais pas baisé depuis bientôt deux mois et mes branlettes quotidiennes n'arrivaient pas à me satisfaire pleinement,
Déjà, la pizzeria était gay friendly. Pendant que j'attendais le serveur, je jetais un œil sur les flyers des différents lieux gay. Le serveur arriva et me dit, en prenant un flyer et en me le tendant :

  • Si j'étais toi, j’irais là ce soir. Ils organisent une soirée de ouf. Je te donnerai un passe VIP comme ça tu pourras rentrer sans faire la queue.

  • Merci c'est gentil.

  • Pas la peine de m'attendre mon mec ne veut pas y aller.

  • Dommage tu es beau gosse. Tant pis pour moi. Je ne suis pas sûr de trouver plus mignon que toi.

Il m'installa et partit en tortillant des fesses. J'étais un putain de faux cul… Parce que, vraiment, ce mec n'avait pas grand-chose pour lui et encore moins, pour moi. Cependant, il faut reconnaître que le serveur était de parole – et que les pizzas étaient bonnes. Quand je partis le gars me donna le passe VIP et je lui laissais un bon pourboire qui me valut un sourire accompagné d'un clin d’œil. Je trouvais facilement ce nouveau bar/boite et le passe que m'avait donné le serveur fit merveille.
Nom de Dieu, sur quoi j'étais tombé ?
Il y avait une partie des gens, comme moi, habillés normalement, et une autre partie… en puppies. La porte s'ouvrit derrière moi et un monsieur, que j’estimais dans la cinquantaine, entra accompagné de quatre garçons magnifiques.
Le premier était grand, paraissant assez musclé, le deuxième était juste un petit peu plus petit mais très fin. Le troisième, mulâtre, avait de longs cheveux frisés et une coupe afro et le ‘’petit’’ dernier, très mignon pourtant, du haut de ses 1 m 60 avait trop l'air gamin pour me plaire.
Ils portaient tous un sac. Ils passèrent près de moi et entrèrent dans une pièce où ils restèrent un grand moment. Quand ils en sortirent, j'eus le souffle coupé. Le cinquantenaire était habillé en Monsieur Loyal, suivait – quasi à poils, malgré leurs déguisement reconnaissables - le grand balèze en doberman, le deuxième en lévrier, le troisième en caniche et le petit minou en bâtard. Eux marchaient à quatre pattes et quand le petit minou passa à côté de moi, il donna un coup de langue sur ma chaussure.
Ils avaient tous un plug en guise de queue, enfin, d'appendice caudal, parce que leurs bites étaient cachées par une coquille de cuir. Monsieur Loyal les tenait en laisse. Et chaque fois qu'ils croisaient un de leur congénère ils se reniflaient les fesses et le sexe. Je me demandais bien comment la soirée allait tourner. La réponse arriva vite. Les organisateurs firent dégager la piste de danse et ils y installèrent des accessoires comme on en voyait dans les concours canins. Des cônes pour le slalom, une planche à bascule, un cerceau …
Les premiers 'chiens' passèrent accompagnés de leurs maîtres. J'étais assis au bar sur un haut tabouret et je ne manquais rien
du spectacle. Monsieur Loyal arriva avec sa meute. Il lâcha trois des laisses pour ne garder que son bâtard. Les autres partirent à la recherche d'un maître et le doberman stoppa devant moi et fit le beau. Je le caressais comme on caresse un chien. Et pour me remercier il me donnait des coups de langue, me reniflait le paquet, jappait pour attirer mon attention … un vrai clebs, quoi. Devant l'intérêt que son chien me portait Monsieur Loyal se dirigea vers moi.

  • Je vois que Bobby s'est trouvé un maître pour la soirée. Il a bon goût. Mais Bobby n'a pas été sage alors il est puni. Aux pieds Bobby ! Oui brave chien, tu es en chaleur pas vrai, ton maître va se charger de te calmer.

Bobby alla vers son maître qui lui quitta sa coquille et je pus voir qu'il portait une cage de chasteté dessous. Son maître chercha quelque chose dans sa poche et en sortit une télécommande.

  • Je te laisse trouver tout seul comment ça fonctionne. Bobby en est très friand.

Et son maître partit voir un autre de ses chiens qui s'était trouvé un maître provisoire. Bobby était à quatre pattes au milieu du passage. Je fis claquer mes doigts et je lui montrais où s'asseoir à côté de moi. Puis je me mis à jouer avec les différents boutons de la télécommande. Parfois, Bobby gémissait. Je continuais à jouer avec la télécommande d’une main, je caressais Bobby de l'autre et je continuais à regarder le spectacle.
Bobby aboya. Il ramassa sa laisse avec ses dents et me la posa dans la main. Je la pris et il commença à aller dans une direction où d’autres chiens allaient. Je ne voulais pas bouger mais ses gémissements plaintifs me firent craquer. Je le suivis. On arriva ainsi jusqu'aux toilettes. Il commença à renifler de partout, leva la jambe et fit un petit pipi. Puis il recommença à renifler là où un autre chien venait d'uriner et envoya une giclée exactement au même endroit.
Il recommença plusieurs fois avant de se diriger vers la sortie des toilettes. Mais au lieu de retourner vers le bar, il me conduisit vers une partie moins éclairée de la boite.
Dans la pénombre je pouvais voir certains puppies qui léchaient goulûment le sexe mit à nu de leurs maîtres. Un fauteuil me tendait ses bras. Je m'y assis et Bobby vint renifler mon sexe à travers mon jean. Il y donnait des coups de langue aussi. Il gémissait. Je me demandais bien pourquoi, quand...

  • Tu veux le sexe de ton maître ? C'est ça Bobby ?

  • Wouf.

Je défis ma ceinture, j'ouvris mon pantalon et je sortis mon sexe qui ne bandait pas encore.

  • Wouf, wouf.

  • Tu veux mes couilles aussi c'est ça ?

  • Wouf.

  • Voilà, tu es content maintenant ?

  • Wouf.
  • Tu veux la queue de ton maître dans le cul Bobby ?

  • Wouf.

  • Monte sur le fauteuil à ma place. Je vais enlever ta queue et te mettre la mienne à la place.

  • RRRRRRRRRR !

  • Tu ne veux pas que je t'enlève ta queue ? … Oh ! Tu veux ta queue avec la mienne, dans tes fesses ?

  • Wouf.

  • Il fallait me le dire.

Je pris tout mon temps pour entrer ma queue entre ses fesses. Déjà parce qu'il était très serré et parce que ce n'était pas évident non plus avec son appendice caudal. J'y étais et son cul était bien dilaté maintenant. Je pris la télécommande et je jouais avec. Je pus ainsi sentir les sensations que Bobby avait quand j'appuyais sur telle ou telle touche.
Ça faisait déjà un bon moment que je le baisais et je le sentis se raidir. Je mis ma main sous sa cage et j'y récoltais son sperme qui en coulait. Je le lui fis laper. Mais ce n'est pas parce qu'il avait joui que j'arrêtais pour autant de le baiser. Je me retirais au tout dernier moment et je retirais vite la capote qui recouvrait mon sexe, j'éjaculais sur ses fesses et son dos.
Monsieur Loyal était derrière moi, attendant que je finisse. Et d'un claquement de doigt de sa part, le petit bâtard arriva et lécha les gouttes de sperme qui coulaient encore de ma queue. Et sur un autre claquement de doigts, les deux autres ‘’chiens’’ vinrent laper tout mon sperme que Bobby avait sur lui. Quand tout cela fut fait, il dit :

  • Bobby, aux pieds.

Bobby descendit du fauteuil et alla aux pieds de son maître. Il ramassa sa laisse avec sa bouche et la tendit à Monsieur Loyal qui la prit. Je lui rendis sa télécommande.

  • Je vous remercie. Bobby est un bon chien obéissant. Vous l'avez bien dressé.

  • Si ça vous intéresse, tous les samedis matin nous organisons avec d'autres maîtres des séances de dressage en pleine nature. On discute de nos différents points de vue sur le dressage. Et en ce moment il y a quelques chiots à adopter et à dresser. Un éleveur y est allé un peu fort avec sa meute qui s'en est prise à lui. Et ça nous laisse plusieurs chiens abandonnés sur les bras.

  • Votre proposition est alléchante mais je ne suis pas du tout d’ici. Et si j'adopte un de vos animaux, je ne pourrais pas m'en occuper correctement. Je vis à l'autre bout de la France.

  • Oui, j'avais remarqué votre accent méridional. Mais ce n'est pas un problème, votre chien vous suivra. Je vous laisse ma carte, si vous êtes encore ici samedi matin, passez-moi un coup de fil vers 8 heures. je vous expliquerai alors où nous retrouver.

Je pris sa carte et on se serra la main. Il repartit vers la pièce où ils s'étaient changés avec sa meute. Je lus sa carte. Monsieur Loyal Amedé, dresseur de puppies, et suivait un numéro de téléphone.
Le lendemain matin, c'est un coup de fil du Lieutenant Colombo qui me sortit du lit.

  • Bonjour Monsieur. J'ai reçu la réponse de Scotland yard ce matin. Le passeport de votre amie est vrai mais il n'est enregistré nulle part. Ils n'ont pas pu m'en dire plus et les recherches qu'ils ont fait sur la photographie n'ont rien données car elle est de mauvaise qualité et le tampon cache une partie du visage de la dame. Je viens aussi d'avoir le procureur de la république au téléphone et vous pourrez disposer du corps de votre amie, lundi matin.

  • Je vous remercie. Comment je dois faire pour le récupérer ?

  • Je vais faire parvenir au plus tôt tous les documents qu'il faut à la morgue et vous n'aurez qu'à les signer là-bas.

Je téléphonais à ma mère qui me dit qu'elle s'occupait de tout et qu'elle me rappellerait à midi pour me dire où ça en était.


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RE: Bébé - KLO7514 - 04-03-2023

Les hypothèses en rapport avec un "honorable membre" de la British Gentry semblent se confirmer. Il existe (sorry!) des choses que l'on ne dévoile pas tout de suite mais -et encore- au minimum un siècle plus tard. L'un des enfants de "Her Majesty" a laissé quelques casseroles derrière lui. Y aurait-il anguille sous roche? Bien évidemment tout cela n'est que conjecture, sans aucune trace d'absolue affirmation...
Bé, en bon époux, veut ramener leur maman vers ses enfants pour plus tard, histoire qu'ils puissent, quand leur intelligence se sera développée, se rendre compte que "maman est là", chose quasi essentielle pour former leur psychisme. Combien de gens sont "en déséquilibre" quand l'un des parents a totalement disparu de la circulation!


RE: Bébé - emmanolife - 05-03-2023

Toujours trépidante, la vie du jeune papa !


RE: Bébé - gaetanbg - 06-03-2023

Elle contacta les pompes funèbres locales et s'arrangea avec eux. Lundi, ils m'attendraient devant la morgue à neuf heures.
Du coup je retournais manger à la pizzeria où j'étais allé la veille et remerciais le serveur de ses bons conseils, j’en profitais pour lui demander l'adresse d'un bon sauna… qu'il se dépêcha de me communiquer. Et après un léger repas, je m'y rendis. En début d'après-midi, je galérais un peu pour me débarrasser d'un tas de petits vieux qui me collaient aux basques pour me mater. C'est sur le coup de 15 h que je me tapais mon premier gars. Il était très mignon mais il ne fallait surtout pas qu'il parle parce que sa voix ultra efféminée me faisait débander. Après lui je me suis tapé un couple. Le mec - la trentaine, sportif - était le passif du duo et son petit minou – vingt -cinq ans, à tout casser - était son maître. Plus on le baisait plus il aimait et quand on le prit en double il éjacula sans se toucher.
Ils m’offrirent un verre, on discuta un petit moment et on remit ça. Cette fois on lui éclata le cul. Et quand ils repartirent, le mec marchait de façon bizarre. Je profitais un peu des installations quand un beau blond se posa à côté de moi et commença à me caresser. Je le laissais faire. Et il me proposa d'aller prendre une douche et d'aller dans une cabine pour qu'il me montre ce qu'il savait faire.
Je le suivis d'abord sous la douche où on se lava l'un l'autre puis dans une cabine où l'on fit l’amour. On recommença même deux fois. Puis il partit. Je le suivis de peu. Je mangeais dans une chaîne de fast-food bien connue et je rentrais à mon hôtel. Et le samedi matin je téléphonais à Monsieur Loyal.

  • Je savais que vous ne pourriez pas résister à la tentation. Un de mes amis peut passer vous prendre d'ici quelques minutes. Il n'habite pas loin de votre hôtel. Il a un fourgon blanc.

  • D'accord je me change et je descends l’attendre.

Quelques minutes plus tard un fourgon blanc se gara à côté de moi. La vitre se baissa et le gars me dit :

  • C'est Monsieur Loyal qui m'a dit de passer vous prendre. Montez ! Bonjour, je m’appelle Entrenador.

Et tout le long du trajet il me parla dressage. Il avait récupéré une partie des puppies abandonnés et il avait du mal à tous les dresser, surtout l’un d'eux qui était rétif mais il l'avait équipé en conséquence. Je me demandais bien ce qu'il voulait dire par là.
On arriva dans une clairière, au milieu de nulle part. Il y avait déjà quelques voitures et, çà et là, on voyait des puppies satisfaire leurs besoins naturels contre les roues des voitures. On alla serrer la main des dresseurs.
Monsieur Loyal, après l'arrivée de trois autres participants, dit qu'on était tous là. Certains firent donc sortir leurs meutes des voitures, dont mon chauffeur. Six chiots descendirent du fourgon et ils firent leurs besoins. Entrenador rentra à l'arrière et on le vit forcer pour en sortir un gars qui n'avait pas du tout envie de participer. Il sortit une télécommande et on l'entendit dire :

  • Tu l'auras voulu, sale bâtard !

Le mec se tétanisa. Il le tira par la laisse et on pouvait voir la peau de son cou qui passait à travers la chaîne de son collier étrangleur. Il était le seul avec un bâillon-boule, le seul aussi à avoir des protections - aux mains, aux genoux et aux pieds - maintenues par des cadenas. Il portait aussi une sorte de harnais sur les reins qui maintenait sa 'queue' en place et qui l'empêchait de se déplacer autrement qu'à quatre pattes.
Monsieur Loyal lui dit :

  • Tu vas avoir du mal à le dresser celui-là, Entrenador.

  • Ce n'est pas l’un des miens, heureusement. Il est à l’adoption. Il est plutôt mignon et bien fait alors j'espère que quelqu'un en voudra parce que, s'il continue comme ça, je l'abandonne au bord d'une route, en l'attachant à un arbre où j'irai le faire piquer chez le veto.

  • C'est un peu radical comme solution mais quand il faut, il ne faut pas hésiter à le faire, si ça s'avère nécessaire.

J’en revenais pas de ce que j’avais entendu !!
La séance d'entraînement commença et le pauvre récalcitrant morfla grave. J'avais de la peine pour lui. Son maître avait fini par attacher sa chaîne à une branche d'arbre de telle façon que quoiqu'il fasse il s’étranglait, s’il bougeait trop. J'allais le voir et je commençais à lui caresser la tête.
Il me regardait avec des yeux effrayés.

  • N'aies pas peur, je ne te veux pas de mal. Je vais te détacher et tu vas faire tout ce que je te demande. Si tu fais des bêtises je devrai te frapper mais ça fera plus de bruit que ça ne te fera mal et à la fin de la séance je demanderai à t’adopter. Tu viendras avec moi et je te libérerai dès qu'on sera seuls. Je vais détacher ton bâillon. Si tu es d'accord aboie une fois.

  • Wouf !

  • C'est bien, le chien. Tu veux aller jouer avec les autres ?

  • Wouf !

Les deux heures qui suivirent, Corniaud prit quelques claques bruyantes pour le remettre dans le droit chemin et il se mit même sur le dos en signe de soumission.

  • On dirait que Corniaud s'est trouvé un maître, avec moi.

  • En effet, oui. Ça vous intéresse de l’adopter ?

  • Ça dépend, c'est une belle bête mais sexuellement, il vaut quoi ?

  • Son dresseur précédent l'avait récupéré en Hollande. J'ai ses papiers en règle à la maison. Il est aussi bon à la saillie que quand il l'est à son tour et si j'en crois les commentaires dans le carnet de l'éleveur, il est doué pour pas mal de chose, cependant, il est caractériel. Mais j'ai vu que vous saviez vous y prendre avec lui. Alors vous l’adoptez ?

  • J’hésite. Il monte aussi les femelles ? Parce que je ne voudrais pas d'un chien qui court de partout.

  • Si c'est le cas un de nos amis vétérinaire se fera un plaisir de le castrer, ça le calmera .

Je faisais semblant d’hésiter. À toutes mes remarques, il avait des contres arguments et finalement je cédais. Le gars me raccompagna jusque chez lui et me conduisit jusqu'à la niche du gars qu'il enferma. On rentra chez lui et on alla directement dans son bureau. Il alla jusqu'à une armoire forte qu'il ouvrit et en sortit une grosse enveloppe.
Il me fit signer un document officiel d'adoption où le chien s'appelait simplement Corniaud. Il me donna l'enveloppe qui contenait ses affaires. De là il me conduisit jusqu'à un appentis d'où il sortit un sac à dos. On retourna à la niche. Il fit sortir Corniaud et sortant un jeu de clefs de sa poche, déverrouilla les cadenas qui l'empêchaient de se tenir droit. Puis il lui enleva les protections qu'il avait aux mains et aux pieds. Enfin, il lui sortit la queue/plug du cul.
Je fouillais son sac et j'en sortis un pantalon, un pull, et des chaussures. Je lui balançais le tout.
  • Ne t'y habitues pas trop, ça ne durera pas. Allez dépêche-toi je n'ai pas que ça à faire.

Pendant qu'il s'habillait le gars me fit cadeau de ses accessoires. On partit à pied. Le gars avait mis son sac sur son dos et me suivait. On grimpa directement dans ma chambre sans passer par la réception.

  • Pose ton sac là, tu te refous à poil et tu vas te laver. Tu pues !

Il fit ce que je lui disais et je vis qu'une larme coulait sur sa joue. Je le conduisis à la salle de bain et je le regardais faire. Il se lava consciencieusement, deux fois même et il sortit après avoir entouré une serviette autour de sa taille fine. Je m'étais assis sur le lit en l’attendant.

  • Viens t'asseoir à côté de moi. Je m'appelle Jean-François et toi ?

  • Je m'appelle Hans et je suis Hollandais.

  • Tu as quel âge ?

  • 22 ans.

  • Bon, comme je te l'ai dit tout à l'heure tu es libre de faire ce que tu veux. Tu peux partir quand tu veux.

  • Mais tu es mon maître, maintenant.

  • Non, je ne suis rien du tout. Tu es un être humain et pas un chien. Tu n'es pas ma chose. Tu fais quoi dans la vie, comme boulot.

  • J'étais étudiant mais j'ai pris une année sabbatique.

  • Et tu faisais quoi comme étude.

  • C'était une sorte de BTS en alternance d'aide à la personne et je m'étais spécialisé dans la petite enfance et l’éducation des enfants .

  • C'est à dire ?

  • Trois semaines par mois je travaillais dans une crèche et une semaine, je suivais des cours.

  • Ça ne te plaisait pas ?

  • Si, bien sûr que si, que ça me plaisait mais mes parents ne voulaient pas que je fasse ce métier. Alors on s'est engueulé et ils m'ont donné un an pour réfléchir et me décider. Mais je sais que c'est ça que je veux faire.

  • Et si ce n'est pas indiscret, comment tu en es arrivé là ?

  • Je faisais du stop pour descendre dans le sud de la France et un gars m'a pris et je ne sais pas ce qu'il s'est passé, je me suis laissé embobiner et je me suis retrouvé comme tu m'as vu. Je suis resté trois semaines chez ce gars et ça fait deux semaines que j’étais là où on est allé tout à l’heure. Mais ça ne me plaît plus de faire le chien, surtout pour ce mec. Je veux aller dans le sud.

  • Si ça t’intéresse, j'habite le sud de la France et j'ai un boulot à te donner, aussi. Si ça t’intéresse.

  • C'est quoi comme boulot ?

  • J'ai des jumeaux qui ont trois ans et il y a aussi une petite fille du même âge. Tu te sens capable de t'en occuper ?

  • Je pense que oui mais je n'ai plus mes papiers, plus rien du tout.

  • Attends, le gars m'a donné une enveloppe. Je n'ai même pas regardé ce qu'il y avait dedans.

J'allais la chercher et je la vidais sur le lit. Il y avait son portefeuille où il ne manquait rien dedans. Il y avait aussi son passeport et son téléphone et une petite chaîne en or avec une médaille bizarre.
Il éclata en sanglots. Je le pris dans mes bras pour le consoler. Nos ventres gargouillèrent en même temps.

  • On va manger un bout ?

  • Oui, j'ai faim, moi aussi.

Il se dirigea vers son sac qu'il vida complètement par terre. Il prit de quoi s'habiller convenablement et maintenant que je le voyais vêtu, il était encore plus beau gosse. Bon j'avoue qu'à poil, il n'était pas mal du tout non plus. Il était même très, très, trèèèèèèèèèèèèèès, bien.
On trouva un petit resto sympa et on mangea moules frites. Il dévorait.

  • Ça me change de ce qu'il me faisait manger. En plus c'était dans une gamelle.

  • Mais les autres, ils sont comme toi, on les a obligés à le faire ?

  • Non, ils sont tous volontaires. Moi c'est parce que le gars qui m'a ‘’enlevé’’ me kiffait grave et qu'il voulait me transformer en bon puppy. Mais c'est pas mon truc du tout. Je suis pour le partage des rôles pour tout, même au lit.

  • Alors c'est que tu n'as jamais mangé ma cuisine parce que dans ce cas-là tu verras que le partage des taches à 50/50, tu vas y renoncer, vite.

  • Tu bosses dans quoi ?

  • Dans une carrière. Je fais des moellons ou je conduis des machines.

  • C'est marrant, je ne te voyais pas du tout dans ça. Tu as tout du jeune cadre dynamique, un trader, un homme d’affaire, un sportif vu ton gabarit.

  • Je te déçois ?

  • Non pas du tout mais… Oh, puis laisse tomber. Si c'est pas indiscret, tu es venu y faire quoi, à Lille ?

  • C'est une longue histoire. Il y a deux ans, la mère des jumeaux est partie du jour au lendemain. On n'a jamais su pourquoi. Les gamins allaient avoir 1 an. Et depuis plus aucune nouvelle d’elle. Et il y a trois jours, la police m'a appelé. Ils avaient retrouvé le corps d'une femme et la seule chose qu'elle avait sur elle était un numéro de téléphone, le mien. Ils m'ont appelé, décrit la femme et je leur ai envoyé une photo d’elle. Je suis venu la reconnaître et la ramener chez nous pour l’enterrer.

  • Mince ! Ça va, c'est pas trop dur pour toi ?

  • Un peu, si, mais je m'étais fait à l'idée de ne plus jamais la revoir.

  • Et… tu l’aimais ?

  • Oui, à ma façon. Mais c'était dans une autre vie.

  • Elle ne manque pas trop à tes jumeaux ?

  • Au début, si, elle leur a manqué un peu. Mais comme je te l'ai dit, il y a aussi une petite fille avec eux, qui est née le même jour qu'eux et dans le même lit en plus. Alors ils appellent Mary, la maman d’Adeline, Maman et mon copain Tim, le papa d’Adeline, Papa Tim. Et Adeline m'appelle aussi Papa.

  • Je serai curieux de voir la tête du prof qui leur demandera de faire un arbre généalogique !

  • Oui, on est une famille composite, à ramifications et à rallonges.

  • Tu pourrais m'en dire plus sur le travail que tu veux me proposer ?

  • Ça consisterait à garder les jumeaux et peut-être Adeline, aussi, du lundi au vendredi de 7 à 17 h. Ils sont propres, enfin, des fois il y a quelques petits oublis et de les faire manger à midi.

  • D'accord, et ça se ferait où ?

  • Chez moi, je pense. Ça serait le plus simple. Pour le moment, c'est ma grand-mère qui s'occupe d'eux, avec mon aide, ou celle de Tim ou de Mary.

  • D’accord. Et pour me loger, il y a la possibilité que quelqu'un me loue quelque chose où envisager une collocation ?

  • Si tu n'es pas trop exigeant je peux mettre une chambre à ta disposition chez moi. Après, je possède une grande maison, mais c'est de style rustique.

  • Ta proposition m’intéresse. Je vais descendre avec toi et voir si ça me convient. Et surtout, voir si je conviens aux gamins. Si c'est le cas, on en rediscutera.

  • Ok , ça me va. Tu veux faire quoi, maintenant ?

  • Je voudrais trouver un magasin où ils vendent des fringues parce que s’ils ne m'ont pas pris mon argent, ils ne m’ont pas laissé grand-chose ! Je n'ai plus de boxer, ni de chaussettes. Je n'ai plus que ce que je porte et ce qu’il y a dans mon petit sac.

  • Achètes y le strict minimum.

  • Ah bon, pourquoi ça ?

  • J'ai un tas d’affaires à la maison qui devraient être à ta taille et te convenir.

  • D’accord, au pire, si elles ne vont pas, j'irai en acheter plus tard.

On trouva ce qu'il cherchait et on visita la ville. Le soir on se contenta de sandwichs accompagnés d'un coca pour moi et d'une bière pour lui. Et on retourna à l’hôtel.
J'allais prendre la douche le premier et je revins nu. Je me couchais du côté droit, à mon habitude. Il y alla à son tour et revint avec une serviette nouée autour de sa taille. Il la quitta, avant de se mettre au lit.
On se souhaita bonne nuit et il éteignit la lumière. Je n'arrivais pas à m'endormir, tellement Hans tournait dans le lit.

  • Quelque chose qui ne va pas, Hans ?

  • Non, enfin, si ! Je voudrais te demander quelque chose.

  • Demande-moi.

  • Je peux me coller à toi. J'ai envie de me sentir protégé.

  • Je ne sais pas si c'est une bonne idée, ça.

  • Tu ne veux pas, tu crains pour ta vertu ?

  • Non, pas du tout. Mais comme tu l'auras remarqué, je suis nu, tu es nu, et si on se colle je ne suis pas sûr que mon sexe va rester tranquille.

  • Ha, ha, ce n'est que ça ? J'ai envie de sentir ton bras pardessus moi.

  • Ok, allez, approche et tant pis pour toi si tu sens une raideur dans ton dos ou entre tes fesses.

  • Pas grave ça, par derrière j'aime aussi.

Il s'approcha et se colla à moi. Je passais mon bras par-dessus son corps et ses cheveux chatouillant mon nez, je me mis à penser à Liam. Lui aussi adorait quand on dormait comme ça… on s'endormit comme des bébés.

Le soleil commençait à poindre et on était toujours collé l'un à l’autre. Je sentais ma queue raide appuyée contre ses fesses et ma main était descendue sur son pubis. Et son érection reposait sur le dessus de ma main. J'enlevais mon bras, je me décollais le plus délicatement possible, Hans murmura quelque chose en hollandais. Je sortis du lit et j'allais à la salle de bain dont je fermais la porte. Je dus m'asseoir pour pisser et comme mon érection ne passait pas, sous la douche, je me repassais les images de Hans nu et très vite plusieurs jets de sperme jaillirent maculant mon torse et le sperme redescendit en cascade sur mes abdos.
Je sortais de la douche quand Hans entra dans la salle de bain. Il était encore moins réveillé que moi le matin. Il marmonna un bonjour et alla s'asseoir sur les toilettes parce que lui aussi avait la queue raide. Et mine de rien, il n'avait rien à m'envier pour la taille. Il faudra que je regarde mais je crois bien qu'il avait une paire de couilles plus grosse que les miennes. Je sortis et je m’habillais. J'entendis l'eau de la douche couler et une dizaine de minutes après il ressortit et s'habilla à son tour.

  • J’ai besoin d'un seau de café.

  • Moi aussi, parce que le matin, avant mon café, je ne suis bon à rien.

  • Si tu acceptes mon offre de travail, le matin tu pourras en boire autant que tu veux. J'ai un super percolateur.

  • Tu es sérieux ?

  • Oui, toujours avec le café. On y va. J'ai rendez-vous à 8 h 30 à la morgue et je prends le TGV à 9 h 55. Tu prends le même que moi ?

  • Tu crois qu'il va rester des places ?

  • On va voir ça de suite.

Il trouva une place dans le même wagon que moi et il la paya moins chère que la mienne, en plus. Je me proposais de payer pour lui mais il me répondit sèchement qu'il n'était pas un clochard.
Je réussis quand même à lui offrir le petit déjeuner. Puis on alla en taxi jusqu'à la morgue. Il m’attendit dehors le temps que les gars des pompes funèbres mettent Victoria en bière. Je vous passe les détails. Hans m'offrit le café au bistrot en face de la gare et on prit le TGV. On ne traîna pas pour changer de gare. Et c'est la faim au ventre qu'on arriva à Nîmes.
J'eus la surprise de voir que c'était Mary qui était venue me récupérer. Je lui fis la bise et je lui présentais Hans.

  • Mary, je te présente Hans. On s'est rencontré à Lille et il cherche un job. Il a l'équivalent hollandais d'un BTS petite enfance et je lui ai proposé de garder les jumeaux et Adeline. Il n'a pas encore accepté, il veut d'abord voir si l'endroit lui convient et s’il convient aux enfants.

  • Oui, je vois. Justement on en a parlé avec Tim. C'est de plus en plus dur pour moi, parce que les ruches me bouffent pas mal de temps. Et ça ne fait que commencer. On y va ?

On grimpa dans la voiture et Mary démarra. J'étais assis à l’avant. Mary questionnait Hans et il était obligé de se pencher pour lui répondre. Je la fis s'arrêter et je changeais de place avec lui. Je finis par m'endormir un moment. Quand j'ouvris les yeux ce fut pour entendre Hans qui disait que la région était magnifique. À première vue le feeling passait bien entre eux. Elle vit que j'étais réveillé.

  • Bé, on a bien discuté avec Hans pendant que tu dormais. Tu savais que sa spécialité était d'apprendre les langues étrangères aux enfants dès leur plus jeune âge ?

  • Heu non, on n'en avait pas parlé. Ça sera un plus s'il décide de rester. Le coin te plaît Hans ?

  • Oui, je le trouve authentique. Il est magnifique.

  • Et encore tu n'as vu que la plaine. Le village du haut est juste une merveille. Par contre il paraît qu'il faut y être né pour y rester ou être fou. Et tu en auras vite fait le tour.

  • Ça ce n'est pas grave. J'aime les endroits calmes et isolés.
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RE: Bébé - emmanolife - 06-03-2023

Super la façon de recruter un nounou pour s'occuper des gosses !