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Entre ombre et lumière (gay, ados, terminé) - Version imprimable

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Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 03-03-2021

Bonjour,

aller chez Michel, je ne pense pas que ce soit la meilleure idée de la soirée!
Parler de filles, ça change et ça ne ramène pas la discussion sur autre chose!
Thierry est en voiture et ils veulent dégotter des filles. Si le Thierry a déjà bu l'un ou l'autre canette de bière, ça sent l'accident à plein nez ! Je peux me tromper.
Puis je ne sais pas si le fait d'aller chercher des filles ne va être compliqué pour Yann. Sera-t-il dévoilé?

Merci [member=201]inny-2[/member]

Philou


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - KLO7514 - 04-03-2021

Oui, le p'tit loulou s'est flanqué dans un sacré pétrin. Comment va-t-il donc s'en tirer? Peut-être vont-ils dans un bar à prostituées? Hem hem...Il est "mal barré" le Yannou!


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 04-03-2021

C'est effectivement l'option de KLO7514 qui est la bonne. Mais pas si mal barré que ça en fait, il suffit d'avoir des idées.


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 04-03-2021

23 - Yann : Virée nocturne

La gorge serrée, je monte dans la voiture, à l'arrière, Michel s'installant à la place du mort, je me mets derrière lui et réfléchis furieusement à un moyen de me sortir de là. Je n'en vois malheureusement aucun...
Moi et ma grande gueule...
Plusieurs idées me viennent à l'esprit, mais je dois les rejeter à regret, les unes après les autres.
Las, je n'ai pas d'idée géniale, c'est à mon enterrement que je vais... ou pas ?
Je m'interroge. Serais-je capable de faire semblant ? Je ne me suis jamais intéressé aux filles. Pourrais-je faire ce qu'il faut, pourrais-je me montrer à la hauteur ? Je n'en ai aucune idée.
- Où comptez-vous trouver des filles ? Au supermarché ?
- Très drôle... où veux-tu qu'elles soient, un vendredi soir ?
- En boîte ? Ils ne nous laisseront pas entrer...
- Héhé... y a pas que les boîtes, Yann, tu verras, tu vas apprendre des choses...

- T'es puceau ? Demande Thierry à brûle-pourpoint.
- Euh... en fait...
- C'est oui, conclut-il. Eh bien, demain matin, ce sera réglé, alors souris, grand !
Ouais, mon sort sera bel et bien réglé, demain...
- Pas sans capote !
Bonne idée... sauvé ?
- Qu'est-ce que tu crois, on en a tout un stock ! File-lui en, Michel.
Ce dernier fouille dans ses poches et me tend une petite boîte que je prend avec fatalisme.
Raté.
Je la range dans la poche de mon jean et regarde défiler les lampadaires. Me mettent-ils à l'épreuve, ou est-ce là encore ma parano qui me souffle des idées inquiétantes ? Peut-être pensent-ils faire un bon cadeau à un pote, faire de moi un homme... auquel cas, je me dois de répondre...
- Merci les gars... c'est vraiment sympa de votre part.

Ils rient.
- Ouais, on voit bien que t'as jamais touché à une fille... t'es trop timide, c'est ça ? Dit Thierry.
- Oui. J'ai vraiment du mal...
- Tu manques de confiance en toi, c'est tout. Mais tu verras, une fois que tu y auras goûté, plus rien ne sera comme avant.
Je me concentre sur l'image de Laurent. Tout ceci n'est qu'un cauchemar, je vais me réveiller...
Laurent... tu m'as apporté plus qu'un sentiment de confiance en moi, tu m'as apporté plus que le bonheur... comme je voudrais être dans tes bras en ce moment.
Je me déconnecte de la réalité en plongeant dans une rêverie dans laquelle tout va bien, Laurent est là, pour moi, et rien ne peut m'atteindre. Je comprends que je me suis endormi lorsque la voiture s'arrête, me tirant d'un beau rêve.
- Terminus ! On est arrivés.

Un peu embrumé, je descends et regarde avec curiosité les environs, mais ne reconnais rien, un immeuble se dresse devant moi, mais l'éclairage est étrangement absent dans la rue.
- Dis donc, dit Michel en sortant de la voiture, t'as l'air d'apprécier l'idée !
- Hein ?
Il fait un geste vers mon pantalon, éclairé par la lumière de l'habitacle qui met en relief le résultat de mon rêve précédent...
- Ah, mince, je m'en étais même pas rendu compte.
- T'en fais pas, tu vas bientôt pouvoir t'en servir... par là, dit-il en m'indiquant l'entrée de l'immeuble.
- C'est pas une boîte...
- Non, c'est juste un squat où on se retrouve pour faire la fête. Ça fait des années que l'immeuble aurait dû être démoli, mais ils ne l'ont jamais fait.

Je m'avance à sa suite, et commence à entendre des battements rythmiques, nous grimpons l'escalier, guidés par la lampe torche que manie Thierry, nous atteignons le deuxième étage.
- Tout l'immeuble est occupé, mais ici c'est le bar.
Nous entrons dans un appartement et mes oreilles, déjà agressées par la musique à mi-couloir, me font aussitôt souffrir. Je n'ai pas l'habitude d'un volume aussi agressif, ce n'est plus de la musique, c'est du bruit pur et simple !
- Y a pas foule ce soir ! Crie Michel.
- Tant mieux, dit Thierry, allons au bar !
Ouais... là, je sens que je vais avoir besoin de beaucoup d'alcool. Je vois bien quelques filles dans la pièce mais elles ne sont pas seules, ce qui me soulage grandement.
Je prends un whisky-coca tout en me demandant d'où vient l'argent pour payer tout ça, mais, aussi près des enceintes, ce n'est même pas la peine de poser la question. L'alcool me monte très vite à la tête, sensation familière mais nettement plus rapide qu'avec la bière. Chouette. J'en reprends un.

À moitié anesthésié, je me laisse entraîner dans une autre partie du bâtiment, l'endroit est plus tranquille, mes oreilles peuvent enfin récupérer de l'ambiance du bar.
- Installe-toi ici, tu seras peinard.
Je constate que c'est une petite pièce dans laquelle un vieux matelas a été posé à même le sol.
- Hein ?
- Timide comme tu es, tu ramèneras pas de filles mon pauvre, mais on s'occupe de tout. Ce sera ta chambre pour la nuit bonhomme. Et demain, y aura interro sur tes exploits, alors t'as intérêt à assurer !
- T'en fais pas pour ça, dis-je, pensant tout le contraire.
Je suis dégrisé lorsque la porte se referme derrière moi. Que faire ? Partir ? Je ne sais même pas où je suis. Et pour le coup, je serai grillé. Merde... mais c'est une blague, ils ne vont pas ramener de filles, elles ne sont pas aussi faciles qu'ils ne le pensent, ces deux crétins...
Ainsi rassuré, je plonge mes mains dans mes poches, et touche la boîte de capotes.
Ils ont l'habitude de venir ici...

L'attente est la pire que j'aie pu vivre, je pense. Pour faire passer le temps plus vite, je décide d'ouvrir l'autre porte, et constate qu'elle donne sur des toilettes... qui n'ont plus d'eau depuis longtemps. Je referme en frissonnant.
Les bougies qui éclairent faiblement la pièce voient leur flamme trembler sous l'effet de l'air déplacé par la porte, et une nouvelle fois lorsque s'ouvre la principale, sur un Michel tout souriant.
- Dis bonsoir à ta nouvelle copine... il s'écarte pour laisser passer une petite brune qui rit en me voyant.
- Dis donc, t'es mignon comme tout toi, il se fout de moi ton copain, t'es pas puceau toi !
- Euh...
C'est tout ce que je trouve à dire.
- Tu vois comme il est timide ? Tu comprends maintenant ?
- Ouais, je vois, dit-elle, un peu refroidie.
J'ai déjà pu constater l'effet que ma timidité a sur certaines personnes, qui ont l'air de prendre mes hésitations comme une attaque personnelle.

Michel a l'air de s'en rendre compte, et il lui murmure quelque chose à l'oreille. Je parviens à percevoir la fin : « ...pas me décevoir, hein ? »
- Bien sûr que non, répond-elle en secouant la tête.
- Visiblement, elle ne m'aime pas du tout, je...
- T'occupe, c'est juste qu'elle a eu une mauvaise journée, mais tu vas la lui faire oublier, pas vrai ?
- Ouais, dis-je, faussement réjoui.
Il se retire en me jetant un dernier regard égrillard, puis ferme la porte.
Bon... que faire, maintenant ?
- T'es pas obligée, si tu veux pas, dis-je à la fille.
Moi, en tout cas, je ne veux pas !
- T'occupe, allonge-toi, et qu'on en finisse.
Je suis plus intrigué qu'autre chose.
- Il te force à faire ça ?
- C'est pas tes oignons.
- Dans la mesure où je suis concerné, oui, plutôt.

- Ferme-là et qu'on en finisse.
- Dis-moi ce qui se passe.
- Encore un mot et je vais dire à Michel que tu veux pas. Et vu que tu m'emmerdes, là, je me ferai une joie de le faire.
- Comme tu veux, j'abandonne.
Je suis dégouté. Il est évident qu'elle fait ça d'aussi mauvaise grâce que moi, et pourquoi ? Mais je n'ai plus le choix... ça se confirme donc, Michel m'a bel et bien tendu un piège, en forme de cadeau.
Cherchant toujours une échappatoire, je rejoins le lit, avant de décider qu'il n'y en a aucune. Je vais devoir faire de mon mieux...
J'ôte mon t-shirt, et m'assieds sur le lit pour enlever mes chaussures. Si je ne parviens pas à mes fins, je mourrai demain, c'est une certitude.

Non loin de là, la fille se déshabille en silence. Je déglutis. Je ne parviens pas à me forcer à ôter mon pantalon, c'est plus fort que moi, je n'ai pas ma place ici... Je m'allonge donc tel quel, de plus en plus désespéré, fermant les yeux à la recherche d'une idée de dernière minute.
Si seulement je n'étais pas aussi fatigué...
Lorsque la fille s'approche du lit, elle est accueillie par mes ronflements.
- Super, dit-elle... avant de me faire les poches.


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 05-03-2021

Bonjour,

Yann est dans la voiture avec Michel et son copain Thierry.
Arrivés dans un squat, les trois garçons vont au bar. Yann est au whisky-coca, il a besoin d'alcool pour se désinhiber.
Placé dans une chambre, Michel lui apporte une fille. Le contact est très mauvais, ni la fille ni Yann ne sont dans les bonnes conditions!
Finalement Yann mord sur sa chique et commence à se déshabiller. Coucher sur le matelas, attendant que la fille soit prête, Yann s'endort et ronfle.

Comme cela va-t-il se terminer, il me tarde de le savoir!

Merci [member=201]inny-2[/member]

Philou


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - KLO7514 - 05-03-2021

Y'a pas de petit bénéfice, dans ce métier...Le champagne de basse qualité n'est même pas là. Qu'y a-t-il donc dans les poches du jeune loulou? Son portable? Une carte d'identité? un billet de 20 francs? Un canif? l'adresse de Laurent?
Avec ça, la "cocotte "n'ira pas loin!


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 05-03-2021

Par rapport aux 20 F (français), un peu plus, mais on est déjà en 2002. Et on sait que dans le quatuor, c'est Yann qui n'a pas de téléphone portable.

Pour savoir comment ça se termine, c'est directement dans le chapitre d'aujourd'hui.


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 05-03-2021

24 - Yann : Réveil facile

Samedi 8 juin

Ouh là... punaise, on ne peut pas dire que la nuit a été bonne, sur ce matelas pourri... et je ne sais pas si je peux être fier de m'être laissé dépouiller par cette fille. Qui a dû être déçue, car je n'avais pas amené grand-chose, et je n'ai pas de téléphone portable. Ma montre est tellement pourrie qu'elle me l'a laissé. J'ai dû perdre cinq ou six euros, en avait-elle autant besoin pour les avoir quand même embarqué ? Si oui, elle peut bien les garder...
Ce n'est pas cher payé pour avoir bluffé Michel, car m'est avis qu'elle a dû lui raconter des salades pour avoir la paix.
J'ai ressorti la boîte de capotes, et décide de finir de faire semblant, je déchire les emballages, m'apprête à les jeter dans les toilettes quand me vient une idée... c'est osé mais ça pourrait marcher.
J'en garde un, jette le reste, balance les emballages par terre, me déshabille et pense à Laurent, enfilant le préservatif, je m'offre un plaisir matinal qui m'aurait empli de culpabilité à une époque... mais j'ai dépassé ça. Grâce à Laurent. Le souvenir des moments chauds que nous avons vécus m'amène bientôt au plaisir, et je me laisse aller avant de replonger tel quel dans un sommeil factice.

Bon, je ne suis pas vraiment fier de moi... même si j'ai fait hier une belle imitation de sommeil d'ivrogne, faisant partir la fille et me tirant d'une situation délicate. Je me rends compte que je n'aurais plus été capable de regarder Laurent en face si j'avais tenté quoi que ce soit avec elle.
Et maintenant, je continue à mentir, mais je me sens confiant, comme ivre, j'ai passé l'épreuve, et je serai tranquille un bon moment maintenant, je pense.
Et en septembre, je vivrai loin de ces connards. De toute façon, le lycée se termine bientôt, très bientôt. Aussitôt le bac terminé, je ne reverrai plus Michel, c'est terminé, je me rends bien compte - un peu tard - que je me suis fourvoyé en lui offrant mon amitié.
J'entends la porte s'ouvrir. J'espère que ce n'est pas une fille... voire, la fille avec qui j'étais censé coucher. Mais la voix que j'entends est celle de Michel.

- Eh ben dis donc, tu t'es bien amusé !
Je reste sans réaction.
Pris tous deux d'un fou rire, Michel et Thierry s'approchent chacun d'un côté, je sens que je vais avoir droit à une blague de leur part. Je m'étonne moi-même de m'être livré à une telle mise en scène, allant jusqu'à m'exhiber nu devant eux, mais je ne suis plus le Yann d'autrefois. Ça, c'est certain.
Je reçois de l'eau sur le corps, et ouvre les yeux en protestant.
- Hé !
Ils se plient de rire.
- C'est pas drôle, putain, je... merde, je suis à poil !
Là, ils sont pliés en quatre, d'autant que je me rends bien compte que je dois me nettoyer un peu avant de remettre mon boxer. Michel me tend généreusement la bouteille et une serviette douteuse.
Je m'habille rapidement et secoue la tête, comme dégouté de ce qui vient de m'arriver.

- Bon, ça va... on y va ? J'ai la dalle moi.
- Ouais, ça creuse, hein ?
- Tu peux le dire.
- Alors, c'était bien, dit Michel.
- Ah oui ! C'est même super !
Là, je ne mens pas.
- C'est trop bien, je te jure, je vais voir ma copine et je vais lui faire découvrir des trucs, à cette coincée !
J'espère que je n'en fais pas de trop... mais ils se contentent de rire de plus belle.
- Dommage qu'on ait pas eu un appareil photo, on aurait pu en rire pendant des années, dit Thierry.
- Hum... je préfère pas...
- Allez, on va fêter ce dépucelage, bonhomme.
- Faut que je rentre... y a des limites qu'il faut pas que je dépasse, quand même.
- Ok, grand, je te ramène.
Je soupire intérieurement. Je vais avoir l'air fin, moi, à la maison...
- Merde... je peux pas me présenter comme ça, ni lavé ni coiffé... je vais me faire incendier.
- Tu les emmerde, tes parents, dit Michel.
- Je tiens à garder le respect de mon frère.
- Ouais... on va faire un détour par chez moi, propose-t-il, tu pourras prendre une douche.
- Super, merci.

La matinée est bien entamée lorsque je rentre, mais au moins suis-je présentable. Je salue vite fait mes parents tout en filant vers l'escalier. Je m'enferme dans ma chambre, ôtant tous mes vêtements pour en changer. Je veux... ne plus rien avoir à faire avec cette soirée. Mes vêtements empestent le tabac, ce qui explique pourquoi j'ai foncé droit vers ma chambre sans embrasser personne.
Il va falloir que je jette tout ça directement dans le lave-linge, que je m'explique avec mes parents, et que cette journée s'écoule afin que dimanche arrive.
Je l'ai échappé belle.


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 05-03-2021

Bonjour,

Pas bête le Yann, faire une mise en scène évoquant le fait d'avoir coucher avec la fille en laissant un préservatif rempli de sperme après s'être branlé dedans, fallait y penser!
Il a été volé part la fille, mais qu'est-ce cinq ou six euros, il a été tranquille et il peut toujours se regarder devant le miroir.
Bonne décision de ne plus fréquenter Michel, ce mec est toxique!

Merci [member=201]inny-2[/member]

Philou


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - KLO7514 - 06-03-2021

Hé bé, il l'a échappée belle le p'tit Yannou! Ce soir, je me sens mieux en repensant à lui...
Alors, attendons la suite l'arme au pied mais pas...la larme à l'œil ni l'alarme non plus!


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 06-03-2021

25 - David : Visite surprise

- Tu veux en parler ?
- Ça va, maman.
- Oui, eh bien, ça n'en a pas l'air. Ça fait trois jours que tu manges à peine, je te rappelle que le bac commence bientôt. Tu auras besoin de toutes tes forces.
- J'en ai rien à fou... euh, rien à faire. J'en ai marre...
- C'est bien ce que je disais, ça ne va absolument pas.
- Un chagrin d'amour, à tous les coups, dit mon père.
- Lâchez-moi.
- Qu'est-ce qui se passe avec Pascale ?
- Si seulement je le savais !
- Tu ne lui as pas parlé ? Rester tous les deux dans votre coin n'arrangera pas les choses, qu'est-ce qui s'est passé ?
- C'est compliqué... et j'ai pas envie d'en parler.
Je me lève de table et sors. J'entends ma mère soupirer, puis lancer :
- Nous sommes là, David, si tu ressens l'envie de parler de quoi que ce soit, tu le sais.
- Je le sais, maman. Merci.

Je retourne dans ma chambre, me met un peu de musique et recommence à déprimer tranquillement.
Je n'avais pas réalisé à quel point je tenais à Pascale avant qu'elle ne cesse de me voir, m'évitant même dans la cour du lycée. Ce n'est pas un autre mec, non, je l'ai assez surveillé pour le savoir, alors quoi ?
D'ailleurs, je ne vois pas non plus très souvent Laurent ou Yann. Ils sont toujours fourrés l'un chez l'autre... voire, peut-être, l'un dans l'autre.
Je ris un peu, amusé et heureux de leur bonheur... ou... oui, pour être honnête, un peu jaloux aussi. Je les envie. Mince, pourquoi les femmes sont-elles aussi compliquées ? Hum... c'est ma frustration qui me fait dire de telles bêtises ? On ne peut pas généraliser, je me le suis pourtant suffisamment dit. Chaque personne est un cas particulier. Et il a fallu que je tombe sur un problème que je ne parviens pas à résoudre, et pourquoi ?
Parce que je me suis replié sur ma misère, renfermé et que je n'ai plus cherché à comprendre, juste à me laisser mourir de désespoir. Ça ne peut pas continuer comme ça. Il faut que je tourne la page...

Sauf que ça me semble impossible. Je suis toujours aussi amoureux. Quand nous étions ensemble, j'ai bien ressenti ses propres sentiments... ou me suis-je fait des illusions ? L'amour est aveugle, dit-on, me suis-je vraiment berné à ce point ? Je ne le pense pas. Ma mère a raison, il faut que je lui parle une bonne fois pour toutes.
J'entends qu'on sonne à la porte, peut-être, en fin de compte, mes amis sont venus me voir. Ça pourrait même être Julien... Je me décide à sortir et dévale l'escalier. Ma mère m'entend arriver et décide de me laisser ouvrir, s'esquivant dans la cuisine.
J'ouvre donc la porte... et découvre Pascale sur le seuil. Mon cœur bondit dans ma poitrine, mais mon sourire s'efface en voyant son air triste.
- Pascale ?
- Bonsoir, David. J'ai besoin de te parler.
- Bien sûr, entre !

Eh bien, moi qui voulais des explications... j'en ai peur, maintenant. Je comprends, maintenant - mais trop tard - pourquoi je ne suis pas allé la voir pour lui demander pourquoi elle ne voulait plus me voir. C'est parce que je savais que ce qu'elle me dirait mettrait un terme à mes espoirs. Je ne pourrai pas supporter d'entendre que tout est fini.
Après un rapide salut à mes parents, elle me suit dans ma chambre. J'ai la gorge serrée.
- Je suis désolée, Dave, je n'aurais pas dû laisser les choses traîner comme ça, je me rends compte que je t'ai fait souffrir, et je ne voulais pas, crois-moi. Mieux vaut mettre les choses au clair, pour tout le monde...
C'est bien ce que je craignais... je suis incapable de dire quoi que ce soit.
- Il faut qu'on arrête là, Dave, ça ne peut pas aller entre nous.
- Mais pourquoi ?
- Je... j'ai rencontré quelqu'un, qui...
- Ce n'est pas vrai, ne me raconte pas de salades, je n'ai pas vu le moindre mec avec toi depuis que tu t'es mise à m'éviter. Alors qu'est-ce que c'est ? Je suis trop gentil pour toi ?
- Ça... non, Laurent n'a pas compris ce que je voulais dire par là. Simplement, ça me faisait mal de faire souffrir un gars comme toi... tu... tu es une perle rare, David, tu...

- Mais... tu pleures ? Qu'y a-t-il, Pascale, je t'en prie, dis-le moi !
- Oh, David, c'est si dur !
- Dis-le moi...
- Quand je... je t'ai dit que j'avais rencontré quelqu'un, je n'ai jamais dit que c'était un mec, Dave.
Elle soupire.
- Voilà, c'est dit, reprend-elle. Je... je suis bien avec elle, Dave, je suis vraiment désolée...
Je reste bouche bée, tentant désespérément d'assimiler ce que je viens d'entendre. Je suis figé, en état de choc, tandis qu'elle prend un air plus triste encore.
- Pardonne-moi, Dave... c'est fini...
Mais je t'aime !
Je voudrais les crier, ces mots, mais je ne parviens pas à réagir... du moins, jusqu'à ce que choc se dissipe. Je me mets alors à pleurer sur tout ce que j'ai perdu.
- Oh, non...

Pascale ne semble plus savoir quoi faire ou dire, et elle finit par s'approcher de moi.
- Dave...
Je la serre dans mes bras, la serre contre moi, pleurant encore plus fort, car, alors que je la sens tout contre moi, le sentiment de perte devient encore plus fort, pourquoi, pourquoi, ce n'est pas possible... Je cherche en vain des mots qui pourraient tout arranger, mais je ne trouve rien, absolument rien, qu'est-ce qui a bien pu se passer pour que tout dérape ainsi ?
Il se passe un bon moment avant que je ne sois en état de me reprendre... un petit peu... La colère vient embraser mon esprit, me donnant enfin la force de réagir.
- Pa... Pascale... ce n'est pas possible...
- Si, Dave.
- Et tout ce qu'on a vécu ensemble ?
Je prends son visage entre mes mains, l'amenant face au mien.
- Regarde-moi dans les yeux, et ose prétendre que tu n'as rien éprouvé pour moi !
- Dave, je t'en prie...
- Dis-moi... dis-moi si tu m'as menti tout ce temps, si tu m'as fait espérer pour rien.

Elle reste silencieuse un moment, hésitante. Je relâche son visage, j'ai encore plus mal qu'avant.
- J'ai... je... je ne sais plus où j'en suis, David...
Ce n'est pas vraiment la réponse que je m'attendais à entendre... un regain d'espoir jaillit en moi, je m'efforce de ne pas me faire d'illusions, mais...
- Je t'aime, Pascale. Rien ne pourra changer cela. Et je sais que tu as éprouvé le même genre de sentiments pour moi, je les ai ressentis ! Tu ne peux pas tirer un trait sur tout ça comme ça !
- Assez ! Je ne sais plus... il faut que je réfléchisse à tout ça...
- Pascale, dis-je tout doucement...
Je la serre dans mes bras, la serre contre moi, sentant renaître l'espoir, la chaleur, la vie, en moi... c'est passé si près... et rien n'est encore réglé. Je peux encore la perdre.
Je dépose alors un baiser sur sa joue, et ai la surprise d'obtenir un sanglot de sa part.
- Pascale ?

Elle me regarde alors dans les yeux.
- La vérité, dit-elle d'une voix altérée par le chagrin, c'est que je n'ai jamais cessé de t'aimer, même quand j'étais avec Annie...
- C'est elle qui t'a poussé à me quitter, dis-je, comprenant enfin tout ce qui s'est passé. Elle savait que tu m'aimais toujours, et elle ne pouvait pas le supporter. Mais c'est à toi de décider, et à personne d'autre. Tu es libre, ne laisse personne choisir ton avenir à ta place. Tu le regretterais toute ta vie.
- J'ai... j'ai besoin de temps, Dave. Tu as raison, il faut que je fasse mon choix par moi-même.
- Prends tout le temps qu'il te faudra.
Elle a un pauvre sourire.
- Tu es trop gentil...
- Je vais le prendre pour un compliment, cette fois...
Elle rit. Brièvement.
Je me penche pour déposer un autre baiser, et ai l'heureuse surprise de la voir relever la tête pour le recevoir sur ses lèvres, nous restons un long moment enlacés, avant de nous séparer.
- Au revoir, Dave...
- Au revoir... j'attendrai ta décision.


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - KLO7514 - 07-03-2021

Les pauvres! Je dis bien "LES...¨Pas facile de venir pour stopper les machines et ne plus savoir où l'on en est en retrouvant l'être aimé. Au fait, la petite Pascale ne serait-elle pas un tout petit peu "bi"? Ça existe bien chez les garçons mais  plus rare chez les filles, en apparence du moins. Alors peut-être...Si oui, cet état n'est pas plus simple à manœuvrer!
Alors, courage à tous les deux.


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 07-03-2021

Bonjour,

quelle suite, quel rebondissement!

Comme le dit si bien [member=156]KLO7514[/member] : ""  Les pauvres! Je dis bien "LES...  "". Oui les pauvres. Tant Pascale et tant David souffrent de ce qui se passe!
L'amour n'a point de raison!
Pascale est peut-être un peu "Bi" dû moins elle semble l'être. Elle a aimé David mais elle aime aussi Annie.
Elle va devoir faire le point, chose qui ne sera pas facile.
David, c'est le gars "si gentil" qui ne mérite pas ce qui lui arrive!

Merci [member=201]inny-2[/member]

Philou


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 07-03-2021

26 - Tous : Espoirs interdits

Dimanche 9 juin

Laurent

Le petit déjeuner s'est prolongé par une longue explication avec mes parents.
- Donc, voilà, vous savez tout, leur dis-je. C'est bien moi, avec Yann, qui avons tout révélé au journaliste, et déclenché toute cette histoire. Ce qui n'est pas sans conséquences... Et ce policier qui enquête sur cette affaire nous a vu chez Julien et a pris nos coordonnées, il veut nous interroger...
Je suis particulièrement gêné, mais mieux vaut que ce soit moi qui le leur dise que le flic en venant sonner à la porte...
- Tu t'es mis dans une situation vraiment délicate, Laurent... Vous auriez pu réfléchir aux conséquences avant de tout déballer.
- Oui... mais on ne peut pas revenir en arrière. Reste à gérer ce policier...
- C'est par pure routine qu'il veut vous interroger, il veut en savoir plus sur Julien, mais il ne faudrait pas que vous lâchiez quelque chose qui lui fasse penser que vous en savez plus que vous ne devriez.
- Les Laugier ont fait appel à un avocat de leurs amis pour aider Julien, je crains d'en avoir bientôt besoin...
- Pas si tu tiens ta langue. Montrer maintenant un avocat serait le meilleur moyen de montrer à cet inspecteur que tu as quelque chose à te reprocher...
- J'espère qu'il ne viendra pas maintenant, ça gâcherait toute notre fête.
- Je te prie de croire qu'il ne passera pas la porte. S'il veut vous parler, il devra repasser ce soir.
- Merci, papa.
- Mais de rien. Allez, va te préparer.

Yann

- Bonjour, Philippe, tu vas bien ?
- Oui, et toi ?
- Super, merci.
- Le bruit de cavalcade dans l'escalier, c'est Laurent... Oh, Lo, tu ne rendras pas Yann heureux en te brisant en mille morceaux dans l'escalier...
- T'inquiète, dit-il en m'enlaçant pour un tendre baiser.
Philippe s'éloigne en sifflotant, nous faisant rire tous deux.
- T'en fais pas, le taquine Laurent, toi aussi tu te trouveras un gentil petit gars qui te rendra heureux.
- Euh, non, sans façon, merci, répond son frère en riant.
On sonne, Laurent va ouvrir, ça doit être...

David

- Salut David !
- Salut vous deux ! Vous allez bien ?
- Oui, super, et toi ?
- Eh bien, ça peut aller... j'ai eu la visite de Pascale, c'était... particulier.
- Ah oui ?
- On monte ?
- Oui, pas de problème, dit Laurent, comprenant mon désir de ne parler qu'à mes amis.
Une fois dans sa chambre, je leur raconte la visite de Pascale. Ils sont très étonnés.
- Alors ça... je ne m'y attendais vraiment pas, à ce coup-là...
- Sacré retournement de situation, dit Yann, même si rien n'est encore joué...
- Ça me rend dingue, je peux vous le dire.
- Je te comprends Dave... il a fallu, entre toutes les filles, que tu tombes amoureux de celle-là et que tu le restes, envers et contre tout...
- Je ne perds pas espoir, mais c'est dur...
- Courage, Dave, tu sais qu'on est là pour te soutenir.
- Oui, merci les gars.

Julien

Je quitte la maison avec soulagement. Je suis heureux de pouvoir passer un peu de temps avec mes amis, loin de l'ambiance pesante qui règne chez moi.
Je marche d'un pas vif pour atteindre le carrefour, remonte et tourne pour m'engager dans la rue de Laurent et Yann. Souffrir un peu d'un pincement de jalousie est préférable à tourner en rond dans ma chambre.
Je sais que Laurent ne sera jamais pour moi. Pas tant que Yann sera là, auprès de lui. J'ai bien vu à quel point ils s'aiment, tous les deux.
L'arrivée, en face de moi, d'Adeline me tire de mes noires pensées.
- Salut ! Ça va ? Me demande-t-elle.
- Je fais aller, et toi ?
- Moi aussi... mais bon, on va passer un bon moment ensemble, ce sera le dernier avant le bac, alors autant profiter un max !
- Tu as raison.
Nous sonnons et sommes accueillis par Philippe.
- Salut ! Entrez, les autres sont déjà en haut.

Adeline

Je remercie Philippe et monte à la suite de Julien jusqu'à la chambre de Laurent. Lorsque la porte s'ouvre et que je le revois, j'ai un serrement de cœur, et un petit pincement de jalousie envers Yann, mais je m'efforce de chasser ce sentiment... Laurent ne sera jamais à moi, c'est sans espoir. Autant me faire une raison, même si c'est dur...
J'ai longuement discuté avec David quand il est venu m'inviter à la petite fête, pour en apprendre plus sur Laurent, ce qu'il aime, ce que... ah, je n'ai pas pu m'en empêcher, il fallait que j'entende parler de lui. Décidément ma pauvre, tu es mal barrée... peut-être aurait-il mieux valu ne pas venir...
Mais bon, non, je n'aurais pas pu rester chez moi, ça aurait été au-dessus de mes forces. Pas quand je pouvais le voir... et le faire sourire, à moi.
- Salut tout le monde !
- Salut vous deux !

Une fois que tout le monde s'est salué, je détaille la chambre de Laurent, que je vois pour la première fois. Je remarque la collection de figurines de cristal qu'il a commencé, exactement comme David me l'avait dit. Je souris...
- J'ai apporté un petit cadeau pour toi Laurent, pour te remercier de cette invitation qui me change agréablement les idées, et j'en avais bien besoin en ce moment.
- Il ne fallait pas, voyons...
- Tut tut. Tiens, dis-je en sortant un petit paquet de mon sac.
Laurent, ravi, le déballe... et je vois son regard s'illuminer en voyant le contenu du paquet. Si seulement il pouvait avoir ce regard pour moi...
Il relève la tête pour me parler, émerveillé.
- Adeline, il est magnifique, je ne peux pas accepter ça, c'est trop...
- Nan nan, dis-je en mettant mes mains dans mon dos, il est à toi maintenant.
Il a un sourire magnifique, et m'enlace un - trop - court instant pour me faire la bise.
- Merci, ça me touche beaucoup, dit-il en élevant la statuette de cristal à la lumière.
Le dragon étincelle de mille feux.

Fin du livre V


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 08-03-2021

Bonjour,

Laurent a très bien fait d'avertir ses parents de son implication dans les infos communiquées au journaliste!
Yann arrive chez Laurent. Lo le taquine un tantinet.
David lui de son côté arrive à die ce qui se passe avec Pascales à ses deux amis.
Julien arrive en même temps qu'Adeline. Adeline est toujours amoureuse de Laurent et elle sait pertinemment bien que Laurent aime Yann. Adeline apporte quand un cadeau à Laurent pour le remercier de son invitation, c'est une figurine en cristal pour compléter sa collection!

Il me tarde de lire la suite suit le livre VI;

Merci [member=201]inny-2[/member]

Philou