L'Etudiant des montagnes - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Gay (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=12) +--- Sujet : L'Etudiant des montagnes (/showthread.php?tid=60) |
Re : L'Etudiant des montagnes - emmanolife - 01-10-2020 Très beau passage, bravo ! On ressent bien l'angoisse et l'appréhension de Benjamin face à l'attitude ambigüe de Florentin : il ne montre rien, ce qui est probablement normal parce qu'il ne veut pas qu'ils s'affichent ensemble, mais entretient la détresse de Benjamin. L'attitude du confesseur semble plutôt ouverte, puisqu'il laisse Florentin libre de sa décision. Au moins, il ne condamne pas catégoriquement, et il dit qu'il le soutiendra quelle que soit la voie choisie. Quel est l'effet de la cure de solitude, sur Florentin tout seul dans une cellule de moine ? On peut avoir bon espoir, mais ce que Florentin doit dire à Benjamin ne semble pas si facile : le doute subsiste. Attendons donc la suite. Merci, Nostalgique. Re : L'Etudiant des montagnes - Colb4435 - 01-10-2020 Et? Re : L'Etudiant des montagnes - Nostalgique - 05-10-2020 Voici une nouvelle suite, j'espère qu'elle vous plaira mais n'hésitez pas à faire des commentaires, positifs ou critiques. Merci à ceux qui le font déjà, cela m'encourage. A ce stade du récit de Florentin, il fit un long arrêt durant lequel je comprenais que des tas d'idées entraient en collision les unes avec les autres, qu'il était en plein désarrois : il ne fallait surtout pas que je dise quoique ce soit, je devais le laisser réfléchir et que son silence était en quelque sorte la prolongation de sa cure de solitude. Je comprenais également qu'il allait y avoir de profondes modifications dans notre relation mais que Florentin ne me rejetterait pas comme si j'étais une personne malfaisante. Je le sentais très malheureux. Flo/ Lorsque je suis sorti, j'étais comme paralysé de tout ce que j'avais avoué au Père B. et, soudain, je réalisais la portée pour moi, pour toi Benjamin et également pour le Père B. qui a tant fait pour moi, qui a cru et espéré en moi. Je pensais à toi que j'aimais comme jamais je n'avais aimé quelqu'un, et je savais que jamais je ne serais aussi heureux qu'avec toi. Je ne vais pas te raconter tout le cheminement incohérent et contradictoire de mes pensées, de mes sentiments qui passaient de la tendresse pour toi en même temps que de la colère contre toi qui m'avait entraîné sur cette voie de l'amour ; je regrettais mon innocence et j'étais content d'avoir découvert la réalité de la vie, de ce que j'appelais par moment la vraie vie par opposition à celle que je vivais à D. J'envisageais, au cour des heures de solitude que m'avait imposé le Père B., même si j'étais libre de partir, trente-six solutions : entrer dans les ordres ou accéder à la prêtrise, changer de ville et de collège et donc mettre de la distance entre nous en partant loin, très loin. Je pouvais également balayer tout ce qui avait contribué à faire ce que j'étais devenu et poursuivre et construire cette vie que nous avions déjà commencé à vivre. J'ai même envisagé, un très bref moment, la solution du suicide : ce n'aurait pas été une solution mais de la lâcheté pure et simple, cela aurait été un coup de poignard pour les deux seules personnes que j'aimais par-dessus tout, toi Benjamin et le Père B. Aucune de ces solutions n'emportait mon adhésion et finalement je décidais de ne rien décider, de m'en remettre simplement à ce que mon conducteur de conscience jugerait être le mieux pour moi et pour nous deux. Voilà, Benjamin, ce n'est pas très glorieux je te l'accorde, mais c'est comme ça… Cela faisait plus de deux heures que Florentin parlait et que je l'écoutais pratiquement sans rien dire et nous avons décidé de faire une pose et de boire quelque chose. Les quelques quinze minutes que durèrent cette interruption furent pour le moins curieuses, aucun de nous deux n'osant vraiment regarder l'autre, je sentais bien que mon ami était nerveux, comme incertain de ce qu'il allait encore me dire alors que curieusement j'étais moi-même étonnement calme, non de résignation mais de la certitude que la décision qui avait été arrêtée était mûrement réfléchie. Alors que j'ouvrais la bouche pour tenter d'en savoir plus - Non, Benjamin, n'essaie pas de me tirer les vers du nez, il faut que tu entendes dans l'ordre la suite de nos réflexions sinon tu risquerais d'en tirer de fausses conclusions Nos verres de coca sont vides, je reprends ma place sur le canapé alors que Florentin prend place, cette fois, dans le fauteuil qui me fait face ce qui me laisse perplexe et il le remarque - Pour cette suite, je veux que tu me voies, que tu puisses suivre la trace de mes sentiments et de mes émotions et moi, que je puisse lire sur ton visage l'acceptation ou le refus de ce que tu vas entendre. Mais s'il te plaît, laisse-moi parler sans m'interrompre, quelque difficile cela puisse être pour toi mais sache que pour moi cela est encore plus pénible car cette décision, c'est vraiment moi qui ait dû la prendre, seul avec le Père B. en face de moi qui, lui également, attendait de savoir comment je voyais tout ce qu'il m'avait exposé. - Ben/ D'accord, je comprends, mais… non, il n'y a pas de mais, je t'écoute - Durant ces 36 heures de solitude, je suis allé une première fois à la messe du soir mais j'étais intérieurement révolté de sorte que ce moment ne m'a rien apporté. Au cours de la deuxième nuit, j'ai ressenti le besoin impérieux d'aller dans la petite chapelle où l'on accède depuis la nef principale. Il y régnait une pénombre relativement claire vu les quelques petites lampes, très discrètes, qui répandaient une lumière indirecte. Je me suis agenouillé sur un prie-Dieu, la tête dans mes mains et, contrairement à la fois précédente, j'étais parfaitement calme et détendu, il faut dire que cette petite chapelle était beaucoup plus intime et accueillante que la grande nef. J'étais calme mais en même temps mon esprit était comme bloqué, j'étais incapable de réfléchir et je ne le souhaitais même pas, je me laissais juste imprégner par l'atmosphère, comme hors du monde, de l'endroit où je me trouvais et où, il y avait que quelques mois seulement, je venais fréquemment et avec beaucoup de plaisir ! Oui, Benjamin, j'ai toujours apprécié cet endroit où je venais lorsque j'avais, par exemple, besoin de penser à mes parents, j'avais comme l'impression de les retrouver, de rétablir un contact alors même que je n'étais pas, et de loin, d'une religiosité exemplaire. Cela faisait un bon moment déjà que j'étais tranquille, agenouillé, ne pensant à rien de précis sinon à toi et à ce que tu représentais pour moi, pour nous. Soudain, j'ai réalisé que quelqu'un était dans la chapelle car un raclement de chaise se fit entendre : A quelques mètres de moi, deux-trois rangs en arrière, le Père B. était en prière, cela se voyait au très léger mouvement de ses lèvres, je le sentais très loin, je pressentais qu'il cherchait une solution pour mon problème, j'en fus profondément ému et mon émotion fut à son comble lorsque je constatais qu'il avait pleuré… J'avais failli me lever et me jeter dans ses bras mais je n'en fis rien, je sentais qu'il était en relation avec Dieu et que je n'avais pas le droit d'interrompre ce moment sacré. - Flo/ La nuit avait été courte et je finissais mon petit-déjeuner lorsque le Père B. est entré dans ma cellule, l'air grave et fatigué mais en même temps serein, je pensais immédiatement que sa méditation lui avait apporté une solution - Père B./ Je te remercie de ne pas avoir troublé le silence de l'obscurité de la chapelle et tu sais, quelque soit la raison de ta présence, j'ai été heureux de te voir dans ce lieu lorsque je suis arrivé. Tu le sais, tu as été mon élève préféré ce qui n'est pas étonnant puisque tu as passé une quinzaine d'années dans cet établissement. Je t'ai aimé comme un père aime un fils et tu me l'as bien rendu. J'ai peut-être péché par orgueil, mais j'aspirais pour toi à un bel avenir et c'est la raison pour laquelle je t'ai suggéré de partir dans un grand collège pour terminer tes études. Aujourd'hui, je me pose la question de savoir si c'était une bonne décision quand je vois le dilemme dans lequel tu te trouves et dans lequel tu m'as mis. Mon garçon, depuis que tu es là, je me torture l'esprit pour savoir quelle doit être ma réaction qui ne saurait être qu'une solution purement ecclésiastique selon le dogme de notre Eglise car vois-tu, Florentin, ce que je veux c'est avant tout ton bonheur et, cas échéant, votre bonheur - Ben/ Oh ! Il a dit votre bonheur, alors cela veut… - Flo/ Du calme Benjamin, je t'ai dit qu'il fallait que tu suives le raisonnement jusqu'au bout - Père B./ Fondamentalement, je dois admettre que l'homosexualité est contraire à la morale de l'Eglise mais que, malheureusement, dans nos propres rangs, celle-ci est pratiquée jusque dans les plus hautes sphères de la hiérarchie, que cela se sait et qu'on le tolère. Je n'ai jamais été d'accord avec la condamnation absolue de l'homosexualité par l'Eglise , et aujourd'hui moins que jamais, je pense qu'il faut relativiser ce péché, si s'en est véritablement un, en fonction des circonstances, des personnes et de ce qu'on place dans une telle relation. Il y a deux jours, quand tu m'as longuement exposé le comment et le pourquoi de vos actes, et je te connais tellement bien que je sais que tu m'as non seulement tout dit mais aussi que tu es totalement sincère sur ce que tu es et ce que tu ressens, j'en suis arrivé à la conclusion ou plus tôt à la conviction que Benjamin et toi, vous vous aimez d'un véritable amour, qu'il n'y a rien de dégradant dans ce que vous faites ensemble, qu'au contraire il s'agit d'une action très édifiante et très belle. Alors voici ce que j'ai décidé, non, excuse-moi pas ce que je décide mais ce que je te propose, ce que je vous suggère : Je vous demande une année, douze mois, d'abstinence totale l'un envers l'autre, de ne vous voir que dans le stricte cadre scolaire et donc de ne plus aller l'un chez l'autre, d'éviter absolument de vous retrouver seul les deux afin de ne pas succomber à la tentation. C'est à cette condition absolue que je vous donnerai alors ma bénédiction et je sais que tu seras honnête lorsqu'avec Benjamin vous viendrez me trouver pour me dire que vous avez traverser cette épreuve, qui sera très dure je m'en doute, sans faillir et pour moi cela sera la preuve dont j'ai besoin pour me justifier et être fier de ma décision, de votre décision. Je ne veux pas que tu me répondes maintenant, tu dois prendre le temps de la réflexion car c'est un engagement très sérieux et tu dois absolument en débattre avec ton Benjamin. Cela ne doit pas être qu'un engagement de ta part, mais de vous deux car ce n'est qu'ensemble que vous pourrez tenir votre promesse. Rappelez-vous que vous êtes réellement libres de votre choix, un choix que dans deux jours vous me confirmerez tous les deux dans ce que j'appellerai, un peu pompeusement, une déclaration solennelle. Voilà mon enfant, quoi qu'il en soit, je t'aimerai toujours et, pendant ces deux jours à venir, je prierai dans la petite chapelle, pour Benjamin et Florentin. Dépêche-toi maintenant, tu as un train dans une demi-heure, n'oublie pas que je suis là pour vous deux si vous en éprouvez le besoin, je vous aime comme vous êtes. En partant du Collège, nous étions tous les deux très émus, j'avais les yeux humides, le Père B. m'a embrassé et je lui ai simplement dit - Ayez confiance en nous mon Père J'étais abasourdi par tout ce que venait de me raconter Florentin, je ne savais pas vraiment qu'en penser mais dans l'immédiat je retenais que le Père B. ne nous avait pas condamnés, bien au contraire, et que nous avions la perspective de nous retrouver. Je saisis également, sans en avoir encore discuter avec lui, que si je refusais cette solution, je perdrais mon Florentin car, après avoir vécu ces derniers jours, je le voyais mal s'engager durablement sans avoir la bénédiction de celui qu'il considérait à la fois comme son père terrestre et spirituel, cela équivaudrait pour lui à se renier dans tout son être, dans toute sa conscience et cela, je ne le voulais en aucun cas pour lui. Nous avons alors décidé de nous voir le lendemain afin de prendre notre décision et de la communiquer au Père B. Pour moi, c'était clair même si terriblement exigeant, mais pour Florentin, qu'en était-il, il n'avait rien laisser transparaître. A la pause de dix heures, le lendemain, Florentin me dit juste - Ca te vas si on discute à midi, on ira déjeuner ensemble une dernière fois - Ben/ Tu as dis une dernière fois, ta décision est donc prise ? - Flo/ Je pense que oui, mais il faut que nous en parlions ensemble - Ben/ D'accord, à tout à l'heure Je suis retourné en classe mais l'esprit totalement absent, je n'entendais plus rien, ni le professeur ni mes camarades, la tête commença à tourner, je sentis que j'allais tomber et je perdis conscience. Il parait qu'une ambulance est venue pour me transporter à l'hôpital Re : L'Etudiant des montagnes - bech - 05-10-2020 Florentin a fait un compte rendu détaille de son séjour dans son collège d'origine. l y a notamment le Père B qui ne doute pas d'un amour sincère et réciproque entre les deux garçons, mais propose une mise à l'épreuve d'un an pendant lequel ils devront ne se voir que dans le cadre scolaire et éviter de se retrouvet seuls tous les deux. Il veut que les deux garçons lui donne leur accord. Ça risque d'être dur notamment pour Benjamin. Un an sans le moindre geste de tendressse... Ils doivent en rediscuter le lendemain à midi, mais Benjamin est perturbé par le fait que ça risque d'être la dernière fois avant longtemps au pint de faire un sérieux malaise. Je me doute que Florentin ne voudra pas l'abandonner dans cet état. Une histoire insolite, bien plus originale que beaucoup d'autres récits gay ado. Re : L'Etudiant des montagnes - emmanolife - 05-10-2020 Merci, Nostalgique ! Encore une très belle suite, qui nous change un peu des récits où les deux garçons tombent la culotte dès qu'il ressentent du désir l'un pour l'autre. Florentin est un peu coincé, mais à l'époque c'était sûrement plus normal que maintenant. Le curé est finalement assez ouvert. L'épreuve qu'il leur propose, attendre une année, est cruelle mais leur permettra certainement de tester la profondeur de leur amour. S'ils ressentent la même attirance l'un pour l'autre après un an, c'est vraiment qu'ils s'aiment. Ce sera surtout pour Benjamin que l'épreuve sera la plus difficile, car il est plus âgé et il a un peu plus, sinon de pratique, au moins de familiarité et de facilité à accepter sa propre homosexualité... et il sera probablement soumis à des tentations dangereuses... Re : L'Etudiant des montagnes - Nostalgique - 10-10-2020 Voici une nouvelle suite, prélude à de grands changements Il parait qu'une ambulance est venue pour me transporter à l'hôpital où en arrivant j'avais déjà repris connaissance. Un rapide examen confirma que je n'avais rien mais le médecin chercha à connaître les raisons de mon malaise. Il était jeune, semblait ouvert, il m'inspirait confiance et je ressentais le besoin de me confier à quelqu'un - Ben/ J'aime les garçons ou, plus tôt, j'aime un garçon et les circonstances veulent que nous devons décider de ne plus nous voir pendant douze mois. Par amour pour lui, j'étais décidé à faire ce qui nous était demandé mais lorsque j'ai compris que Florentin, c'est son prénom, avait déjà accepté alors qu'au fond de moi-même j'espérais qu'il passerait outre, j'ai réalisé ce que concrètement cela signifiait et je me suis trouvé mal - Doc/ Oui, je comprends que tu souffres, que cette séparation va être très difficile mais en même temps je pense que c'est une vraie chance pour vous car tu sais, la vie pour deux garçons n'est pas facile, il faut beaucoup de force, beaucoup d'amour, d'un véritable amour ancré dans ton corps, dans ton esprit. Et la personne qui vous a infligé cette attente fait preuve, à mon avis, d'une très grande sagesse et elle doit avoir une grande largesse d'esprit ; alors si j'ai un conseil à te donner, acceptez et vos retrouvailles seront un moment magique, pour toute votre vie, comme moi et mon ami. - Ben/ Alors si je comprends bien, tu es gay ? Tu as vécu cette découverte et cela a été difficile ? - Doc/ Oui, très difficile, nous avons été non pas rejetés par nos familles et beaucoup de nos amis mais méprisés, ce qui est presque pire car quand tu es rejeté, tu pars, tu tires un trait et tu te consacres à ton avenir. Mais méprisé, tu es quotidiennement confronté à des sourires ambivalents, à des allusions voilées mais qui font mal, tous les jours tu sais que tu es juste toléré. Bon, c'est l'heure que tu rentres chez toi mais si tu as besoin de parler sans retenue, voici mon numéro de portable, n'hésite pas à faire appel à nous. Moi c'est Julien - Ben/ Et ton ami ? - Doc/ Juju, il s'appelle également Julien alors cela nous distingue l'un de l'autre ! - Ben/ Merci Julien, cette discussion m'a fait beaucoup de bien Rentré chez moi, il n'y avait toujours personne, j'ai contacté Florentin pour lui proposer de venir chez moi pour que nous prenions notre décision, même si je savais maintenant que nous n'avions plus vraiment le choix. Mais il déclina ma proposition en préférant le repas de midi, demain, comme nous l'avions décidé avant mon malaise. A midi, nous quittions ensemble le collège et nous sommes allés dans un petit restaurant où nous savions que nous serions tranquilles. - Flo/ Excuse-moi pour hier soir, mais cela m'a semblé un peu dangereux. Je pense que tu as compris qu'effectivement ma décision était arrêtée, que c'était la seule qui me permettait de continuer à me regarder et qui nous laissait la perspective de nous retrouver pour envisager un avenir commun - Ben/ Je l'ai bien compris et je l'accepte mais que veux tu dire lorsque tu dis envisager un avenir commun ? Pour moi, il n'y a rien à envisager, il est évident que notre avenir est d'être ensemble, est-ce que tu sous-entends que tu remets en question tout ce qui nous lie, tous les projets que nous avions commencés à mettre en place. Est-ce que tu me rejettes tout simplement ? Si c'est ça, aie au moins le courage de me le dire en face et en me regardant dans les yeux. Je sentais la colère qui montait en moi, dans quelques instants je ne pourrais plus me contrôler et je partirais en claquant la porte ; c'est alors que Florentin mis tous simplement sa main sur la mienne ce qui eut le don de me calmer immédiatement, Dieu que sa peau était douce. Les larmes aux yeux - Flo/ Benjamin, je t'en supplie, calme-toi, je me suis mal exprimé, je t'aime, aujourd'hui comme demain ou dans une année mais nous devons, tous les deux, être réalistes : nous sommes jeunes, douze mois c'est très long et nul ne sait ce qui peut survenir entre-temps. Nous devons jouer le jeu qui nous est proposé ce que, oui, j'accepte pleinement sinon nous serions hypocrites et alors ce temps d'attente serait parfaitement inutile; moi, ce que je veux c'est que nous sortions plus forts de cette période, que peut-être, je souffre de ce que tu feras, que toi tu pleureras éventuellement de mes fréquentations mais grâce à cela, nous sortirons renforcés de l'amour qui nous lie, nous pourrons dire à ceux que nous aimons oui, notre amour est plus fort que tout, nous l'avons testé. Benjamin, c'est cela que je veux pour nous deux, c'est cela que tu dois accepter pour moi. - Ben/ Tu as raison, je le sais, mais c'est si difficile, je ne sais pas si je tiendrais le coup, tu sais, j'ai peur pendant ces douze mois, de vivre comme un reclus, de me sortir en quelque sorte du monde et que lorsque tu me retrouveras tu ne me reconnaîtras plus et qu'alors tu ne veuilles plus de moi. Je veux penser à toi tous les jours, organiser ma vie en fonction de toi absent, j'ai peur de céder à la tentation, que tu ne sois plus au premier plan de mes pensées. Je te sens très fort dans cette épreuve alors que je me sens tellement vulnérable, je doute de moi alors que je ne doute pas de toi. Tu vois mes larmes, ce sont des larmes du désespoir de risquer de te perdre… - Flo/ Benjamin, j'ai promis au Père B. non pas de t'oublier ce que je ne pourrais jamais mais de te mettre en quelque sorte entre parenthèses, afin de vivre une vie dite normale, même si je ne vois pas ce que la nôtre peut avoir d'anormale. Je te supplie d'essayer, il y va de notre avenir à tous les deux pour qu'il soit heureux et qu'il puisse durer. Mais j'ai peur pour toi après t'avoir écouté, oui, j'ai peur que tu commettes je ne sais quoi d'irréparable et ça, je ne pourrais jamais le supporter, tu m'entends, jamais. Ce serait un acte fatal, définitif qui anéantirait à jamais ce que nous avons commencé à construire ensemble et ce que, j'en ai la certitude, nous achèverons ensemble. Alors, promet-moi que dans douze mois, tu seras là, présent - Ben/ …. - Flo/ Benjamin, je t'en supplie, promet-moi de m'attendre, sinon je renonce à cette attente, mais je sais qu'alors je serais malheureux et que notre avenir ne sera jamais ce qu'il aurait pu, ce qu'il aurait dû être, que cet avenir sera tout simplement compromis - Ben/ Oui, je te le promets, fait moi confiance et maintenant laisse-moi seul, va-t'en s'il te plaît, va-t'en ! Le Père B. avait repris sa vie normale d'enseignant et de prêtre sans parler de l'administration de son établissement qui lui prenait trop de son temps ce qui le privait de ce qu'il estimait être sa principale tâche. Trois jours après le départ de Florentin, le Père B. se réveilla en sursaut, il eut soudain peur que ce qu'il imposait, moralement en tout cas, à ces deux adolescents soit trop difficile à tenir, qu'ils plongent dans le désespoir, qu'ils attentent à leur vie, préférant mourir ensemble plutôt que d'être séparés. Cette idée le fit frissonner, c'est alors que le téléphone sonna, c'était Florentin qui ressentait soudain, en pleine nuit, le besoin impérieux de lui faire part de leur décision et des craintes qu'il avait éprouvé pour Benjamin. Ils parlèrent longuement, avec cette confiance qui faisait leur force et le Père B. promit à Florentin de lui téléphoner très régulièrement pour prendre la température de ce qu'il vivait. Pendant ces douze mois… POV Benjamin Benjamin savait très bien qu'il ne tiendrait jamais le coup de la séparation alors que les deux garçons se verraient quotidiennement au lycée aussi décida-t-il de changer de collège et même, si son père était d'accord, de partir pour une année à l'étranger, si possible en Espagne qui était le pays où sa mère avait passé une partie de son enfance. Son père se montra d'abord surpris mais ne sembla pas opposé à cette idée, mais il voulut connaître la motivation profonde de son fils pour un changement aussi brutal qu'inattendu. - Je dois te dire quelque chose, papa, il y a quelques mois un nouvel élève est arrivé dans notre classe et j'ai été chargé de m'occuper de lui car c'était la première fois qu'il vivait dans une grande ville, il était orphelin et vivait donc seul. Il était très intelligent, venait d'un excellent institut de montagne et si je me suis effectivement beaucoup occupé de lui, il m'a de son côté énormément aidé et tu as certainement remarqué que mes notes se sont considérablement améliorées, c'est à lui que je le dois. - Père / Oui, je te félicite et j'aimerais bien faire la connaissance de ce garçon. Mais au fait, pourquoi n'es-tu pas en classe ? - Ben / Papa, son père spirituel a insisté pour que nous fassions une pause de douze mois dans notre relation, ce que Florentin, oui, c'est son prénom, a facilement accepté car il est fortement influencé par toutes les années qu'il a passé dans ce collège catholique - Père / Excuse-moi Benjamin, je ne comprends pas très bien de quoi il s'agit, de quelle relation il est question, explique-toi clairement, tu n'as rien à craindre - Ben / C'est simple, j'aime Florentin, nous voulons faire notre vie ensemble si nous surmontons cette séparation, comme nous avions commencé à le faire. Papa, ton fils aime un garçon, il est gay, je n'y peux rien - Père / Et alors, où est le problème ? Moi aussi, il fut un temps où j'ai aimé un garçon, je pensais également que c'était pour la vie, cela n'a pas été le cas mais malgré tout, pendant 3-4 années, nous avons vécu ensemble. Puis un beau jour j'ai rencontré ta mère, cela a été le coup de foudre, et nous avons alors changé notre relation, il est resté mon meilleur ami - Ben / Je le connais cet ami ? - Père / … [pas de réponse] Tu sais, j'ai de bonnes relations dans une université privée au pied des Pyrénées espagnoles, une très belle région qui devrait te plaire, et en plus l'enseignement y est assez réputé. Je pense que je devrais rapidement te donner satisfaction Lorsque mon père s'occupe de quelque chose, cela ne traîne pas : le lendemain il m'informait que j'étais attendu dans trois jours mais que je devrais partager une chambre avec un autre étudiant. J'occupais le peu de temps qu'il me restait à préparer mes bagages, j'ai fait un saut au Collège pour informer mes camarades de mon départ mais que je serais de retour pour les examens finaux. J'avisais également Florentin en lui disant simplement que je partais vivre ma vie dans une institution en Espagne. Je le vis pâlir à cette annonce - Flo / [la voix enrouée] Tu n'oublies pas notre rendez-vous car… Mais je ne sus pas ce qu'il voulait ajouter car je m'étais déjà éloigné, je n'avais pas beaucoup de temps à disposition avant mon départ et, au fond, je n'étais pas vraiment mécontent de le voir souffrir après ce qu'il m'avait infligé. Je dois dire que dès l'instant où j'avais pris la décision de m'éloigner, j'avais considérablement évolué, je me réjouissais de découvrir un autre environnement, d'autres personnes, de vivre ma vie comme disait le Père B. mais je savais également que dans un coin de mon cerveau, je conservais l'image de Florentin que j'avais aimé et que je souhaitais continuer à aimer. Mais le Père B. et Florentin avaient raison, nous étions trop jeunes pour prendre un engagement à vie, il nous fallait d'abord découvrir ce qu'était réellement cette vie. J'avais le pressentiment que Florentin était lui aussi mûr pour cette expérience, expérience qui n'était peut-être pas sans risques pour notre jeune amour. POV Florentin Jamais je n'avais imaginé que mon Benjamin puisse prendre une décision aussi radicale, quitter le lycée et sa ville qu'il aimait, mais surtout me quitter, moi, et de cette manière froide et indifférente. Je ne le reconnaissais plus ou, tout simplement, est-ce que je ne le connaissais que superficiellement, il m'avait certes donné son corps mais non son "lui" véritable, nous avions partagé des sensations physiques très fortes mais rien de véritablement profond. Et moi qui m'était promis de veiller sur lui, de le protéger discrètement, d'être là s'il avait besoin de moi, tout s'effondrait, je ne lui étais plus nécessaire, mais l'avais-je jamais été ? J'en arrivais à me demander si Benjamin n'avait pas tout simplement profité de ma naïveté, si je n'avais pas finalement été qu'un objet entre ses mains qu'on pouvait rejeter à la première occasion J'étais dans le désarroi le plus complet, moi qui vis-à-vis de lui faisait le malin en vantant les bienfaits de la séparation, je me retrouvais dans le doute le plus complet, non que je mette en question mon amour pour lui mais que lui ait tourné la page, non pour douze mois mais définitivement… Re : L'Etudiant des montagnes - emmanolife - 11-10-2020 Belle suite, merci Nostalgique ! Benjamin est un peu en colère, parce qu’il a l’impression que Florentin a pris tout seul, de son côté, la décision d'accepter la proposition du père B., alors qu’il estime qu’ils auraient dû la prendre ensemble. D’où un froid dans leur relation, même s’ils continuent d’affirmer, l’un comme l’autre, leur amour réciproque, et leurs projets d’avenir commun, après leur période d’abstinence. Du coup, Benjamin se dit qu’il ne supportera pas de passer une année complète auprès de Florentin : s’ils restent proches la tentation risque de devenir douloureuse, ou même de les pousser à la faute, avec des conséquences imprévisibles, et s’ils s’éloignent tout en restant dans le même lycée, ils souffriront tous les deux. Il choisit donc de changer d’établissement pour un an et d’en profiter pour partir à l’étranger. Il reçoit dans ce projet l’aide de son père, auquel il fait en passant son coming-out. Non seulement celui-ci se passe bien, mais son père accepte l’homosexualité de son fils et lui avoue même qu’il a lui-même eu une relation homosexuelle avant de connaître sa mère : révélation mitigée, une façon de déculpabiliser Benjamin, mais aussi de lui dire, ton amour pour ce garçon n’est peut-être pas éternel, tu pourras rentrer dans le rang par la suite. J’attends avec impatience la suite des aventures de Florentin et Benjamin ! ;D Re : L'Etudiant des montagnes - gaetanbg - 11-10-2020 merci pour ce superbe récit que je viens de découvrir Re : L'Etudiant des montagnes - bech - 11-10-2020 Arrivé à l'hôpital, un médecin demande à Benjamin la raison de sa perte de connaissance. Benjamin en explique la cause, et ce médecin, qui précise être gay lui aussi, approuve cette année de mise à l'épreuve disant que leurs retrouvailles seront un moment magique. Lui même dit avoir été méprisé, ce qu'il estime pire d'être rejeté et de partir. Florentin accepte pleinement cette séparation et pense que leur amour en ressortira renforcé. Benjamin, lui, craint de vivre comme un reclus pendant les 12 mois. Il ne doute pas que Florentin réussira cette attente, mais n'est pas sûr d'y arriver lui-même. Florentin a près l'avoir écouté dit qu'il a peur que Benjamin commette quelque-chose d'irréparable. Il lui demande de promettre de l'attendre, ce que Benjamin finit par faire en demandant par contre à Florentin de le laisser. Benjamin a l'idée de s'absenter pendant l'année d'attente estimant que ce sera plus facile que s'il voit Florentin tous les jours. Ça l'intéresserait de partir en Espagne. Il en parle à son père et explique qu'il est gay; qu'il aime Florentin, et qu'il y a cette épreuve. Le père prend ça très bien et dit avoir passé 3 à 4 ans avec un garçon qu'il aimait avant de trouver sa mère. Il lui trouve une place dans une université privée espagnole proche des pyrénées. Mais là bas, il partagera une chambre avec un autre étudiant. Benjamin retourne au lycée pour annoncer son départ en précisant qu'il sera de retour pour les examens finaux. Florentin est surpris de ce départ précipité et craint qu'il s'agisse d'un départ définitif. Re : L'Etudiant des montagnes - Nostalgique - 15-10-2020 Ce soir, je téléphonerai au Père B. - Père B. / Florentin, comment vas-tu ? Merci de votre réponse positive à ma suggestion, vous verrez… - Flo / Il est parti… [et j'éclatais en sanglots] - Père B. / Calme-toi mon petit, qu'est-ce qui se passe ? - Flo / … Il a quitté le lycée et est parti en Espagne, il m'a à peine dit au revoir ; des copains m'ont dit qu'il avait l'air heureux de ce changement. Je lui racontais tout, sans rien lui cacher Le Père B. prit tout son temps pour me redonner courage, me disant qu'il trouvait la réaction de Benjamin un peu brutale mais qu'au fond c'était la meilleure solution pour nous deux et que pour moi, pour nous, ce serait beaucoup plus facile de tenir notre engagement. Il fit tant et si bien que je retrouvais une certaine sérénité, que je cessais de douter de la bonne décision qu'il avait prise et que, finalement, Benjamin était peut-être plus réaliste que moi en mettant de la distance entre nous deux. Par contre, je lui en voulais toujours de la manière avec laquelle il m'avait annoncé son départ, comme si j'étais n'importe quelle personne. Il fallait que je me ressaisisse, que j'accepte pleinement son départ et donc notre séparation, que je me mette à vivre par moi-même et non plus sous sa dépendance. Dès le lendemain, je cherchais à me rapprocher de mes camarades d'étude, j'allais boire un pot avec eux, j'ai organisé un petit repas avec ceux pour qui je ressentais le plus d'affinités ; ce ne fut pas toujours facile car certains m'en voulaient un peu de les avoir négligés mais fort heureusement, ils ne m'en tinrent pas longtemps rigueur et je me sentis rapidement intégré dans leur groupe. POV Benjamin A l'aéroport, un homme d'une bonne quarantaine d'années m'attendait avec une pancarte sur laquelle on pouvait lire "Benjamin", il se présenta comme étant le recteur-adjoint de l'université dans laquelle j'allais passer les douze prochains mois et il me salua chaleureusement et à ce moment-là je bénis ma mère de m'avoir souvent parlé en espagnol car je constatais que je n'avais pas de problèmes majeurs dans cette langue ce qui sembla soulager ce responsable. - Bravo, tu te débrouilles très bien et dans quelques semaines tu parleras comme un Espagnol, il te faudra seulement accélérer le rythme ! Et j'en connais un qui sera soulagé, c'est ton colocataire qui était très inquiet. Du reste, tu verras, c'est un garçon de ton âge qui est très agréable à vivre et je suis certain que vous vous entendrez bien tous les deux - Ben / Merci de votre accueil et je suis très soulagé de savoir que mon partenaire de chambre est quelqu'un de sympathique Après une bonne heure de route, nous avons traversé une petite localité et, à dix minutes nous arrivâmes au campus dont le corps principal était installé dans une ancienne demeure, au milieu d'un vaste parc. A proximité, des bâtiments plus récents complétaient le centre et où se trouvaient les classes, les habitations et toutes les installations nécessaires à la vie des étudiants. L'ensemble, assez petit me semble-t-il, avait une allure très cossue, un peu à la manière des petites universités anglaises. D'emblée, je me sentis à l'aise et je sus que je me plairais, d'autant qu'on apercevait non loin les sommets enneigés des Pyrénées. Les formalités administratives rapidement liquidées, un employé me conduisit dans ce qui allait être ma chambre pendant cette année. Devant la porte, l'employé me laissa seul pour que je fasse plus simplement connaissance avec mon copain de chambre. J'étais malgré tout un peu intimidé, j'attendis quelques secondes avant de frapper - Entre seulement, je suis occupé et je peux difficilement me déranger J'ouvrais la porte et là, un garçon était nu sur son lit, en train d'achever une masturbation qui avait dû être généreuse - Garçon / Excuse-moi pour cet accueil peu conventionnel mais je ne voulais pas que tu attendes derrière la porte et tu admettras que je pouvais difficilement me lever alors que les derniers jets n'étaient pas terminés Il éclata de rire et me tendit la main pour me souhaiter la bienvenue, une main que je sentis plus qu'humide suite à l'exercice auquel il venait de se livrer ! Son pubis et son bas-ventre étaient pleins de traces de sperme ce qui ne l'empêcha pas d'enfiler rapidement un boxer et - J'imagine que tu es Benjamin, je suis Jose-Maria [et il me fit un abrazo tout ce qu'il y a de chaleureux] Je suis soulagé de voir que tu n'as pas l'air coincé devant mon accueil un peu spécial et direct je l'admets. Allez, met-toi à l'aise, installe-toi il y a largement assez de place et pendant ce temps je vais prendre une douche, après je t'expliquerai les usages de la maison. Il disparut et j'en étais soulagé car je dois dire que sa nudité avait créé un certain remu ménage dans mon slip et je me posais la question de savoir si c'était volontaire ou non mais je penchais pour la négative car il avait pratiquement terminé ses petites affaires, j'étais seulement arrivé un peu plus tôt que prévu ! Je n'avais pas encore complètement vidé mes bagages que Jose-Maria sorti de la salle de bain, complètement nu à nouveau - JM / Excuse-moi, j'ai oublié que j'avais un partenaire et je n'ai pas pris mes vêtements avec moi et puis, franchement, j'ai l'habitude d'être nu dans ma chambre, enfin maintenant notre chambre et au fond j'aimerais bien que je puisse continuer, et cela ne me dérange pas du tout si toi tu as envie d'en faire autant. Ah, et puis je dors toujours nu, donc cela simplifierait les choses entre nous. - B / T'inquiète pas, cela ne me dérange absolument pas, j'en ferai autant et moi également j'ai l'habitude de dormir sans rien sur la peau - JM / Voilà qui est parfait et réglé, je crois qu'on va bien s'entendre et tu m'as l'air d'être un gars tout simple et sans préjugés Le campus, l'ambiance, les professeurs et les cours étaient vraiment de première qualité, même la nourriture était excellente et variée, à l'espagnol bien sûr mais cela ne me dérangeait absolument pas, bien au contraire. Je m'étais inscrit à la section athlétisme dans laquelle je m'intégrais très bien, l'entraînement était vraiment sérieux mais on rigolait bien, surtout après les séances : bière, vin rouge, sangria pour ne citer que les plus consommés coulaient facilement à flot de sorte que c'est Jose-Maria qui dû parfois m'aider à retrouver notre chambre après nos exercices car il fréquentait la même section sportive que moi. Nous étions devenus les meilleurs amis du monde, j'avais rapidement adopté sa liberté vestimentaire ce qui ne m'empêchait pas de jeter de temps à autre un regard gourmand sur son équipement trois pièces : il faut dire qu'il avait été bien doté par Dame Nature avec un sexe de bien 18 cm, donc allongé mais d'une finesse étonnante avec un prépuce qui recouvrait et même dépassait son gland. L'effet était assez excitant lorsque nous avions nos petites séances de branlette car, lorsqu'il se retroussait, José-Maria réussissait à prolonger, de manière presque provocante, cet exercice qui laissait alors voir un gland assez gros mais d'un rose qui, au début, provoquait chez moi une certaine excitation. Notre section sportive avait un triple anniversaire à fêter, aussi vous pouvez imaginer que l'alcool coula à flot et que je n'ai aucun souvenir du comment j'avais regagné notre chambre. Par contre, j'ai eu vaguement conscience que quelqu'un m'aidait à me déshabiller, en m'enlevant d'abord le haut puis qu'une main ouvrait ma braguette et restait un peu plus longtemps que nécessaire sur mon slip, que cette main entreprit de me dépouiller de mon slip et qu'elle s'intéressait activement à mon membre qui, de flasque en raison de l'alcool, prit rapidement de l'ampleur. A ce moment, je me suis entendu dire - Et, c'est pas… à toi, ma… bite… elle appartient… elle appartient … à Flo… Florentin Le lendemain matin lorsque je commençais à sortir du sommeil, assez tôt il est vrai, José-Maria était dans mon lit avec une jambe par-dessus mon corps, nos deux sexes l'un contre l'autre, et une main dans ma raie, sur ma petite rondelle. Je restais immobile, les yeux à peine ouverts mais suffisamment pour voir la bouche de mon copain très proche de la mienne. Le moment était spécial d'autant que je sentais son membre durcir rapidement ce qui provoquait comme un léger massage sur mon propre organe. Un mouvement laissa plus de liberté à nos corps, ma main se déplaça sur son sexe et lui imprima un lent mouvement que favorisait un liquide séminal abondant. Un long gémissement de mon partenaire troublait le silence de la pièce, je sentais chez lui les prémices d'un orgasme alors que sa main cherchait fébrilement à me pénétrer, pénétration là également facilitée par mes sécrétions. Des spasmes chez lui comme chez moi devenaient de plus en plus forts, le point de non-retour était atteint depuis longtemps, nos râles s'accentuaient, nos fesses quittaient les draps du lit tellement les contractions devenaient violentes, - JM / Ben // Ah, ça vient, oui ça vient, c'est là, ah, ah, ah, et deux flots de sperme giclèrent de nos gland en de nombreux et puissants jets qui aboutirent sur nos ventres, collés l'un contre l'autre. Jamais je n'aurais imaginé que José-Maria puisse être gay et à ce moment précis, je pensais plutôt que c'était les effets de l'alcool qui annihilaient ses réflexes homosexuels mais ces trois mots, à peine compréhensibles - JM / Que c'était bon ! et le fait que je sentis sur mon ventre une langue qui nettoyait consciencieusement les traces de nos deux spermes, aidé par des doigts qui récoltaient nos semences mélangées pour aboutir dans sa bouche et qu'il partageait ce butin équitablement avec moi, me convainquit que oui, mon ami José-Maria était bien gay. Exténués et encore sous l'influence de l'alcool, nous nous sommes rendormis, dans les bras l'un de l'autre, collant et avec cette odeur caractéristique de deux mâles repus. Le réveil, assez tard, se fit très progressivement, nous évitions de nous regarder et je sentais un malaise certain entre nous, José-Maria avait rejoint son lit à je ne sais quel moment - JM / Je suis désolé pour ce qui c'est passé cette nuit, je n'ai aucune idée de qui a commencé et ce n'est pas vraiment important. Mais il faut que tu saches que je pense vraiment ne pas être gay même si, je reconnais, je garde un souvenir agréable même si très confus de ce qui s'est passé. Je me sens réellement hétéro, je n'ai pas envie de renouveler cette expérience. Mais c'est également vrai que je suis attiré par toi, non pas sexuellement, mais par une certaine beauté qui se dégage de toute ta personne ; et j'aime tout ce qui est beau, que ce soit un paysage, une œuvre artistique, un beau livre et donc je ne vois pas de raison de ne pas aimer ton corps, même si c'est celui d'un garçon; Le David de Michel-Ange est d'une impudence folle mais d'une réelle beauté, on ne peut que l'admirer ce que font des millions de visiteurs, qu'ils soient hétéros ou gays, ces derniers ne feront peut-être pas qu'admirer, ils rêveront également… En ce qui te concerne, Benjamin, il est certain que je t'admire, est-ce que je rêve, je ne sais pas et même si tel était le cas cela ne serait qu'un rêve. - Ben / … [aucune réponse] - JM / Eh Ben ! Tu dors ? Ben ne répond toujours pas, il pleure, silencieusement, le visage enfouit dans son oreiller. José-Maria prend conscience que les pleurs de son ami cachent quelque chose, il se lève et vient s'asseoir sur le lit voisin, il ne dit pas un mot mais, très doucement, presque tendrement, il passe sa main dans la chevelure de Benjamin - JM / Calme toi, Benja, je sais que nous n'aurions pas dû faire ce que nous avons fait, je m'en veux terriblement de t'avoir contraint, de t'avoir excité car oui c'est moi qui t'ai provoqué, tu étais tellement beau quand je t'ai déshabillé pour te coucher que, l'alcool aidant, je n'ai pas voulu résister - Ben / [tout en pleurant avec désespoir] Je ne suis qu'un traître qui l'a trompé, il avait confiance en moi et je l'ai trompé, je n'ai pas su résister, il va me maudire, il ne voudra plus me voir, il va me rejeter… oh, c'est affreux, mais qu'ai-je fait ? - JM / Je ne comprends rien à ce que tu dis, tellement tu parles doucement, par saccade, mais je te sens désespéré. Tu sais, ce n'est pas si grave, tous les garçons, une fois ou l'autre, font cette expérience, alors… - Ben / Oui, mais moi, je l'ai trahi, j'ai trahi notre serment. Attends, José-Maria, je vais tout te raconter et tu comprendras mon désespoir. En venant ici, je pensais que cela m'aiderait à tenir le coup, que je n'aurais pas les tentations de céder au désir car oui, tu dois le savoir, je suis gay, cela veut dire que j'aime les garçons, j'aime le sexe, j'ai aimé ce que nous avons fait cette nuit, cela me manquait depuis que je me suis fâché avec lui parce qu'il avait pris la bonne décision sans m'en parler avant. Plus jamais je n'oserai le regarder en face car je penserai à toi et à ton beau corps au lieu de ne penser qu'à lui. Oh, José-Maria, je ne t'en veux pas du tout, au contraire, j'ai même envie de recommencer, de te prendre en bouche pour te faire jouir, de jouer avec tes deux petites boules, de regarder palpiter ta rondelle et en même temps, je sais que je n'ai pas le droit de le faire, que nous nous sommes promis de ne rien faire d'irréparable… - JM / Comment s'appelle ton ami ? - Ben / Florentin - JM / Et bien tu sais, tu n'as rien commis d'irréparable, nous avons seulement joué ensemble, l'irréparable aurait été de me pénétrer, et surtout de te laisser pénétrer. Et dans dix mois, lorsque tu retourneras le trouver, tu lui avoueras ce moment de faiblesse et, comme tu me parles de lui, j'ai la conviction qu'il te pardonnera, même si, c'est certain, cela lui fera mal d'apprendre ce que tu as fait. Et maintenant que je connais ton histoire, je vais tout faire pour te protéger, à commencer d'abord de toi-même et de ta faiblesse de manière, à ce que tu reprennes confiance en toi. Vois-tu, tu as réussi l'impossible avec moi, de me faire aimer un petit PD que je respecte et que je me réjouisse de connaître son petit copain de PD. Re : L'Etudiant des montagnes - emmanolife - 16-10-2020 Le personnage de Jose-Maria me semble assez peu crédible, malheureusement. Pour accueillir son nouveau colocataire, ils commence par se mettre nu sur son lit et il se branle, comme si c'était un comportement très ordinaire : Benjamin (ou n'importe qui d'autre) aurait facilement pu être effrayé et s'enfuir. Ensuite il dit qu'il n'est pas gay, mais il dort nu dans les bras de Benjamin, il le branle et lui met le doit dans le trou du cul (si j'ai bien compris). Je n'ai jamais vu de mec hétéro se comporter de cette façon... Quant à Benjamin, il se laisse faire et il a des remords... un peu tardifs. Bof bof bof... Je suis un peu déçu par cette suite. J'espère que Benjamin va remonter la pente dans les prochains épisodes. Merci Nostalgique. Re : L'Etudiant des montagnes - bech - 17-10-2020 Florentin est effondré par le départ de Benjamin pour l'Espagne, mais le père B considère que c'était un bon choix pour supporter la période d'abstinence. Bon accueil à la fac. Pour la chambre, son collocataire est occupé au moment précis où il arrive. D'où le fait que Benjamin participe direct à l'éjac. Les espagnols me semble moins coincés que beaucoup de français (et plus particulièrement les jeunes) par rapport à la nudité. Donc, l'attitude décontracté de Jose-Maria ne m'a pas trop surpris. Un soir, après une soirée arrosée (surtout par Benjamin), Jose-Maria le ramène à la chambre, le déshabille et ils dorment ensemble l'un contre l'autre. Jose-Maria cherche à lui faire une branlette, mais Benjamin est capable de dire que c'est réservé à Florentin. Tout de même plus tard dans la nuit, Jose-Maria l'embrasse amoureusement alors qu'ils sont très rapprochés et ils jouissent tous les deux. Jose-Maria s'en excusera plus tard mettant sa désinhibition sur la compte de l'alcool et lui promettant de ne plus recommencer. Il précise d'ailleurs qu'il est hétéro. Benjamin, lui est effondré d'avoir ppris du plaisir avec quelqu'un d'autre que Florentin, mais Jose-Maria le rassure, même s'il a aimé, Benjamin n'était pas vraiment acteur. Encore un chapitre intéressant. Re : L'Etudiant des montagnes - Nostalgique - 17-10-2020 Bonsoir Emmanolife ! Je suis désolé que tu sois déçu de cette dernière suite, mais je peux te rassurer, je n'en était moi-même pas satisfait et au fond, j'aurais dû la retravailler mais une manipulation trop hâtive a envoyé mon texte dans les ondes ! La prochaine suite s'intéressera essentiellement à Florentin, ce sage garçon qui va beaucoup s'émanciper... Merci de ton intérêt et de me suivre, n'hésite pas à critiquer ce qui te déplaît. Nostalgique Merci également Bech pour son appréciation Re : L'Etudiant des montagnes - fablelionsilencieux - 18-10-2020 Comme [member=67]emmanolife[/member], j’ai une sensation de trop ‘cousu de fil blanc’ pour José-Maria. Ça donne l’impression d’une suite précipitée, avec un personnage aux antipodes de Florentin et, ‘hétéro’ basique, en parole mais très, très, ‘gay-friendly’ en actes ! Sinon j’aime bien la trame… donc, à suivre. Re : Re : L'Etudiant des montagnes - emmanolife - 18-10-2020 (17-10-2020, 09:19 PM)Nostalgique link a écrit :Bonsoir Emmanolife ! Bonjour Nostalgique ! Je suis heureux que tu aies bien pris mon commentaire un peu critique. En fait, d'habitude, quand je n'aime pas une suite, je me garde bien de dire ce que je pense, je passe mon tour, et j'attends la suivante. Mais j'avais vraiment aimé le début de ton histoire, je trouvais ça dommage, et je me dis que, si tout les commentaires disent que le texte est réussi bien même si ce n'est pas vrai, cela n'incite pas l'auteur à faire des efforts. Et, même si ça n'a rien à voir, j'ai l'impression que c'est ce qui se passe sur Scribay, où, d'après ce que j'ai vu, tout le monde fait des commentaires systématiquement élogieux même quand le texte est loupé... et du coup, les auteurs ne font pas d'efforts, ils ne soignent par leurs textes. Paradoxalement, l'intérêt des textes que je lis sur Scribay me semble bien moindre que les meilleurs de Docti. Actuellement, sur Scribay, je n'ai guère trouvé que Valdomar qui relève un peu le niveau avec "une histoire de famille". Fermons la parenthèse, j'attends avec intérêt la suite des aventures de Florentin et Benjamin. Merci Nostalgique. |