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Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (tome 5) - Version imprimable

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Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (59/150) (Paris) (Maxence)


« Cellule de détention préventive, commissariat du dixième »

Maxence reste prostré sur le banc de la cellule où il est assis depuis que sa mise en examen lui a été annoncée suite à l’interrogatoire de cette femme de l’IGS qui l’a obligé preuves à l’appui, à avouer qu’il était impliqué dans cette sombre histoire de meurtre et d’espionnage.

Il sait très bien que maintenant sa vie ne tient qu’à un fil, conscient qu’un jour ou l’autre quelqu’un viendra pour régler les comptes et que sa trahison envers son pays ne restera pas sans réaction de leur part.

Maintenant il est jeune, la mort le terrifie à un point qu’il n’aurait pu jusque-là imaginer et son passé lui remonte alors comme le pire des cauchemars.

Étrangement pourtant, son plus gros souci va vers Abdel qui se retrouve seul et sans protection, même si la femme lui a promis de veiller sur lui s’il disait tout ce qu’il savait.

Pourquoi l’a-t-il cru ? Il ne saurait le dire, juste qu’il lui a alors tout déballé sans chercher à occulter quoi que ce soit depuis son recrutement alors qu’il n’était encore qu’un enfant, jusqu’à ce jour où il se retrouve derrière les barreaux.

***/***

Louise et Maurice l’observent attentivement depuis l’écran de contrôle, qui renvoie les images venant de la petite caméra judicieusement placée dans le couloir des cellules et qui montre par quelles affres passe ce jeune homme, visiblement étonné d’une telle affliction.

- Il me semble sincère tu sais !!

Maurice se tourne vers son amie.

- Je t’avouerai que je ne sais qu’en penser !!
- Son histoire se tient pourtant, j’ai déjà eu vent de cette école qui embrigade de jeunes primo délinquants et qui les transforment en monstre à la solde des services spéciaux Russes.
- Il pourrait très bien jouer un double jeu ?
- Quel avantage trouverait-il à avoir trahi son ami ? Désolé Maurice, mais je pense sincèrement qu’il y a eu un déclic quelconque qui l’a fait réfléchir et se retourner contre ceux qui l’emploient.
- Ce jeune Abdel dont tu m’as parlé ?
- Ça se pourrait bien oui, j’ai surpris une conversation entre les deux garçons et crois-moi, ils tiennent réellement l’un à l’autre. La peur de le perdre a été la plus forte sur son embrigadement et il s’est mis en danger en nous envoyant ces mails.

Maurice regarde une nouvelle fois Maxence toujours prostré sur son banc, il ne peut s’empêcher d’avoir un pincement au cœur en pensant à cette jeunesse gâchée et sa décision se prend alors sans qu’il ne comprenne vraiment les motifs qui le poussent dans ce sens.

Louise le regarde à son tour en soupirant.

- Que vas-tu faire de lui ?
- Tu connais aussi bien que moi les options possibles !!
- Si nous l’envoyons en prison, je ne donne pas cher de sa peau.
- C’est pourtant ce qu’il mérite !!
- Il est encore si jeune !!

Maurice se lève en faisant signe à son ami de le suivre.

- (Louise) Où allons-nous ?
- Je voudrais avoir une conversation avec ce jeune Abdel avant de prendre ma décision.
- (Louise sourit) Avoue que d’apprendre sa mort te déplairait beaucoup ?

Maurice préfère ne pas répondre, pourtant le dernier regard qu’il jette vers l’écran n’est certainement pas celui d’une personne souhaitant du mal à quelqu’un et le jeune Maxence l’apitoie plus qu’il ne voudrait l’avouer.

***/***

« Très tard dans la nuit »

Maxence sursaute en entendant des pas venir dans sa direction, ses yeux sont rougis par le manque de sommeil et l’inquiétude qu’il a de savoir son ami seul et sans défense.

La lumière s’allume, ses yeux papillotent le temps de s’en accommoder et qu’elle n’est pas sa stupeur de voir Abdel en compagnie d’un homme d’âge mur à la forte carrure aller droit vers lui.

Abdel pousse un cri et lâche les deux valises qu’il tenait en arrivant pour se jeter contre les barreaux et tendre les mains vers celui qu’il aime toujours malgré ce qu’il vient d’apprendre sur lui.

- Maxence !!
- Abdel ??


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (60/150) (Paris) (Pardon)


Maurice ouvre la porte de la cellule, il pousse doucement le jeune arabe à l’intérieur et sort de sa poche une enveloppe épaisse qu’il tend à Maxence en le regardant droit dans les yeux.

- Vous avez vingt-quatre heures pour quitter le pays et ne plus jamais faire parler de vous !! Tu as été formé pour te sortir des pires situations alors je ne me fais pas trop de bile pour vous deux, maintenant ne venez pas à me faire regretter mon geste. Il y a dans cette enveloppe de quoi tenir le temps de vous retourner et ton copain est passé chez toi prendre ce qu’il a pu, filez d’ici maintenant avant que je ne change d’avis !! Vingt-quatre heures !! Pas une minute de plus alors ne perdez pas de temps !!

Maxence n’en croit pas ses oreilles, cet homme qu’il n’a jamais vu lui donne une chance de refaire sa vie avec son compagnon.

- Merci !!
- Remercie plutôt ta bonne étoile mon garçon !! Peut-être aussi une brave femme qui a vu en toi autre chose qu’un voyou de la pire espèce !! Prends cette chance que je te donne et faites de votre vie quelque chose de bien.

Maxence la voix prise dans l’émotion la plus pure.

- Je vous le promets monsieur !!

***/***

Louise les voit quitter le commissariat en se tenant par la main, chacun sa valise fermement tenue dans l’autre et sourit satisfaite d’avoir pu apporter son aide à ce jeune couple que la vie a fait se rencontrer d’une façon des moins conventionnelles qu’il soit.

Elle rejoint ensuite son ami en lui déposant une bise sur la joue et en le prenant ensuite par le bras.

- Bon !! Il ne nous reste plus qu’à trouver le méchant maintenant, celui-là, je te promets de ne pas m’interposer en sa faveur.

Maurice sourit, son regard chargé d’émotion part une dernière fois vers le jeune couple qui s’éloigne dans la nuit.

- Je ne pense pas qu’avec celui-là tu y arriveras, il ne nous reste plus qu’à nous remettre sur sa piste et je te prédis que ce n’est pas gagné d’avance.
- Surtout si comme je le pense, il se sait découvert !!
- Comment ça ?
- Tu ne trouves pas bizarre qu’il ne se soit pas présenté à son service ce matin ?
- (Maurice troublé) Comment aurait-il pu se douter ?
- Il a dû nous espionner pendant l’interrogatoire de Maxence, il m’a bien semblé entendre quelqu’un derrière la porte à un moment.
- (Maurice sursaute) Mais alors !! Il sait qui l’a trahi ? Tu te rends compte que j’ai laissé sortir ce garçon sans protection ?
- J’y ai pensé, j’ai ressassé les paroles qu’il aurait pu surprendre dans ma tête pendant toute la journée et je me suis rappelé que ce n’est qu’après qu’il soit parti que nous avons reçu les aveux de Maxence, il n’avait fait que nier jusque-là être au courant que son équipier n’était pas celui qu’il prétendait être.

Maurice hésite puis soupire.

- J’espère que tu ne te trompes pas, ce serait une catastrophe pour ces deux jeunes !! Bon !! Il est temps d’aller nous coucher !! Demain sera une longue journée et nous aurons besoin d’être en forme.

Les deux amis se séparent, chacun prenant son véhicule pour rentrer et ce n’est qu’une fois que Maurice a pris place dans sa voiture, qu’il attrape son téléphone avec un sourire malicieux.

- Allô Patrice ?
-…
- Bien !! Vous ne les quittez surtout pas des yeux tant qu’ils n’ont pas quitté la capitale, ensuite tu passes le relais aux collègues de province.
-…
- Je ne crois pas, non !! Maintenant je préfère être sûr qu’ils quitteront le pays sans qu’ils leur arrivent quelque chose.
-…
- Je ne pense pas avoir pris la mauvaise décision, laissons-leur une chance d’être heureux ensemble.
-…
- Tu as raison !! Depuis que je connais « Flo » il a dû déteindre sur moi et je me sens plein de compassion envers mon prochain !


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (61/150) (Kyoto) (Huitième jour)


« Quatre heures du matin, hôpital pour enfants »

Les couloirs commencent à se libérer depuis que l’afflux de nouvelles victimes s’est nettement ralenti après minuit, les salles d’opération tournant jusque-là à plein rendement commencent elles aussi à respirer quelque peu et les enfants qui y sont amenés, sont bien moins touchés qu’aux premières heures.

Masako et Thomas dorment dans une chambre qui leur a été mise à disposition, Victor et Joseph restent debout l’œil étrangement alerte à surveiller tous ceux qui s’approchent de trop près du jeune rouquin, cette surveillance ne manque pas d’exciter la curiosité du personnel de l’hôpital qui ne comprend pas l’utilité d’une telle garde rapprochée.

Florian lui ne semble s’apercevoir de rien, trop pris par un travail qui l’épanouit et lui donne une pêche d’enfer, bien loin des yeux rougis par la fatigue des autres médecins.

Dans le bloc où il opère, les rires des enfants se démarquent du silence presque religieux des autres blocs et les infirmières transportant les bambins après leurs soins en rient encore dans les couloirs tout comme les petites victimes qui ne sont plus mises sous anesthésies totales, maintenant que les blessures restent limitées aux membres.

***/***

« Bureau du directeur de l’établissement hospitalier »

Yamamoto Kiichi le directeur est en communication avec les instances d’états, ceux-ci faisant la comptabilité des victimes pour l’annonce que doit faire le Premier ministre aux médias internationaux aux premières heures du jour.

Il apprend le nombre impressionnant des touristes ou membres d’équipages des deux navires qui se sont retrouvés pour une raison ou une autre dans un des hôpitaux de l’archipel.

Le décompte des morts est lui aussi saisissant, prouvant plus que tout le reste l’importance de la catastrophe tout comme l’énorme élan populaire à l’aide que beaucoup de bénévoles apportent aux divers services complètement débordés par tous ces cadavres qu’il faut identifier avant de les envoyer dans les différentes morgues du pays.

- Et chez vous mon cher Yamamoto ? Combien avez-vous perdu d’enfants ? Vous savez que les populations seront particulièrement touchées de l’apprendre et c’est tout à fait compréhensible !!
- Nous ne déplorons quasiment aucune perte parmi ceux qui nous ont été amenés monsieur, les quelques enfants qui sont décédés l’étaient déjà pour la plupart avant d’être pris en charge par nos services d’assistance !
- Comment est-ce possible ? Nous avons perdu un adulte sur cinq environ dans les autres centres et j’avais cru comprendre qu’il y avait des enfants particulièrement touchés lors de leurs extractions des deux navires.
- Une organisation a été rapidement mise en place pour traiter les cas les plus critiques.
- Félicitations docteur Kiichi !!

Yamamoto va pour répondre humblement qu’il n’y est pas pour grand-chose et que le mérite en revient à un jeune étranger, quand son interlocuteur le coupe.

- Un instant s’il vous plaît, j’ai le Premier ministre sur une autre ligne.

Le directeur reste donc en attente quelques minutes avant qu’une voix l’interpelle à nouveau.

- Vous êtes toujours là Yamamoto ?
- Bien sûr monsieur !
- Très bien !! Je vous passe Ichiro, il désire vous entretenir sur vos résultats étonnants.

Un déclic suivi d’une brève coupure, puis une voix grave se fait entendre.

- Directeur ?
- Oui excellence !
- Ce que je viens d’apprendre sur vos réussites me réchauffe le cœur !! Nous déplorons pourtant déjà plus de cinq cent morts suite à ce déplorable naufrage et vous nous amenez un souffle d’espoir, l’annonce que je vais devoir faire au grand public sera moins horrible que nous le pensions même si la perte de tous ces gens marquera beaucoup les esprits. Maintenant vous savez combien la mort d’un enfant est particulièrement douloureuse et grâce à vos services cette annonce sera limitée et je m’en vois fortement soulager, j’en remercierai personnellement et officiellement votre personnel soignant, soyez en assuré.
- Nous n’y serions certainement pas arrivés sans l’aide du jeune homme que les services de police nous ont amené, mais peut-être connaissez-vous déjà cette information excellence ?
- Bien sûr puisque j’ai donné mon accord à la demande de Florian pour qu’il soit conduit séance tenante chez vous.
- Vous le connaissez donc excellence ? Ça expliquerait alors la présence de la princesse Masako et du jeune européen qui l’accompagne.
- Vous me l’apprenez !! Mais je ne devrais pas en être surpris pourtant !! Revenons plutôt à notre jeune chirurgien Français, il vous a été utile et compétent dites-vous ?
- Compétant n’est pas le mot que j’aurai employé excellence !! Ce garçon est exceptionnel !! Il s’est occupé des cas les plus préoccupants avec à chaque fois une maîtrise qui a laissé sans voix nos meilleurs chefs de service. C’est à croire qu’il connaît toutes les spécialités de notre métier encore mieux que nos meilleurs spécialistes.
- Et pour cause !! Puisqu’il les a toutes obtenues avec mention dans son pays !!
- (Yamamoto éberlué) Toutes excellence ?
- J’étais comme vous quand je l’ai entendu dire rassurez-vous, vos paroles me confortent donc dans l’exactitude de mes sources.

***/***

« Salle d’opération »

La petite fille a les yeux pleins de larmes, depuis qu’elle est entrée en tremblant dans le bloc pour remettre en place sa jambe étrangement tordue.

Elle se retrouve alors nez à nez avec un étranger aux cheveux roux hirsutes qui tout de suite l’a mise en confiance avec un sourire amusé irrésistible.

***/***

- よく王女ですか?悲しいことはありません !両方のゲームを作るしたいですか?はいですか?よく見るし、! (Eh bien princesse ? Il ne faut pas être triste ! Veux-tu qu’on fasse un jeu tous les deux ? Oui ? Alors regarde bien !!)

Je sors ma langue et amène le bout jusque sur mon nez.

- あなたは今すぐ ! (À toi maintenant !!)

Sa petite langue sort à son tour et tente vainement de faire comme je lui ai montré, nos grimaces amènent vite le sourire puis les rires de la fillette qui en oublie un instant ce pour quoi elle est là et j’en profite pour lui prendre doucement la jambe et la remettre en place d’une brève traction qui lui fait crisper ses traits un bref instant avant de reporter sur moi son visage maintenant soulagé et reconnaissant.

- そして今姫 !今、女性かかりますのでうそあなたとここに一日か二つを覚えて  あなたにこの悪い瞬間の詳細。 (Et voilà princesse !! Maintenant la dame va t’emmener pour que tu te reposes et d’ici un jour ou deux tu ne te souviendras plus de ce mauvais moment.)


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (62/150) (Reims) (Visite surprise) (fin)


Mathis regarde son copain le visage rouge de honte, Damien ne perd pas le nord et contre son grand frère en entrant dans son jeu, il lui prend « l’écran » des mains en souriant.

- En attendant j’ai des lingettes, ça devrait faire l’affaire !! Merci « Aurél ».

Il se lève alors en prenant Mathis par le bras pour qu’il en fasse autant, se dirige vers la porte et se retourne une dernière fois en tirant la langue.

- Excusez-nous les coincés !! Nous, on va se faire un petit plan en quatre « D » Hi ! Hi !

Ce n’est qu’une fois dans leur chambre que Mathis prend la parole.

- Pourquoi tu leur as raconté ce que nous faisions ?
- Tu n’y es pas mon gars !! C’est Aurélien qui nous a pris en flag, je ne pensais pas qu’il rentrerait aussi tôt ce jour-là.
- Ah d’accord !! La honte !!
- Pourquoi la honte ? Il n’y a rien de mal à se faire du bien et je suis sûr que s’il y avait pensé lui-même, il l’aurait fait aussi avec Chloé.
- Il est trop coincé pour ça Hi ! Hi !
- Détrompe-toi !! Il lui arrive de se branler avec nous maintenant !!
- Qu’est-ce que tu racontes ? Qui se branle avec qui ?
- Eh bien nous quatre quand on a trop envie, la bonne blague !
- Florian aussi ?
- Bien sûr et ce n’est pas le dernier crois-moi !! C’est Guillaume qui lui a montré comment on faisait au début, tu te rappelles quand il ne connaissait rien sur tout ça ?

Damien voit bien le changement d’expression de son copain et s’en inquiète.

- On ne fait rien de mal tu sais !! En plus Thomas est au courant, alors je ne vois pas pourquoi tu tires une tronche pareille !! Ce n’est pas comme si nous faisions autres chose que nous branler, tu sais bien que je n’aime que toi et qu’il n’y a jamais eu personne d’autre.
- Même pas Florian ?
- Pourquoi tu dis ça ? « Flo » c’est comme mon frère, au début j’ai eu un coup de cœur pour lui et c’est normal, mais maintenant c’est juste mon meilleur pote.

Damien surprend la petite grimace au coin des lèvres de Mathis.

- C’est pareil pour toi pas vrai ?

Mathis hésite quelques secondes, il décide quand même d’être franc envers son chéri.

- Avant de te connaître, j’étais amoureux de Florian tout comme Léa et Chloé, Éric aussi je crois mais Florian ne voyait déjà que Thomas et ça nous a fait un choc quand ils se sont mis ensemble, les filles sont passées à autre chose avec leurs amoureux et Éric a eu la chance de pouvoir avoir un peu Florian pour lui.
- (Damien la gorge sèche) Mais toi tu l’aimes toujours ?
- C’est toi que j’aime « Dami » !! Juste que je n’arrive pas à m’ôter Florian de la tête, tu ne peux pas savoir comme j’envie Raphaël et Éric et comme j’aimerais que ce soit nous deux à leurs places.
- Tu sais bien que ce n’est pas possible, « Flo » ne fera rien sans Thomas et je ne t’imagine pas avec ton cousin, toi non plus j’en suis certain.
- (Mathis grimace) C’est comme si toi tu faisais un truc avec un de tes frères.
- Beurk !!
- Pourtant vous vous branlez ensemble pas vrai ? Tu crois que si j’étais avec vous…
- (Damien lui prend la main) Tu te fais mal là, tu ferais mieux de faire comme ta sœur et Chloé.

Mathis sent les larmes perler sur ses joues.

- Je n’y arrive pas !!
- Pense à moi et à Thomas

Mathis devient subitement blanc comme un linge, ses paroles s’échappent alors hors de tout contrôle.

- Je t’aime Damien, je ne supporte juste pas que Florian soit avec mon cousin.

Damien pâlit à son tour, il ne met pas en doute leur couple car il a eu trop souvent la preuve que son copain dit la vérité à leur sujet.

Maintenant il se rend bien compte que quelque chose ne va pas avec Thomas, que Mathis lui en veut de lui avoir pris celui qui a été son premier coup de foudre.

- Ils s’aiment et tu n’y peux rien « Mat », accepte-le et soit heureux pour eux, tu ne voudrais pas faire de la peine à Florian quand même ?

Mathis a les yeux qui s’adoucissent.

- Bien sûr que non !!
- Ni à Thomas ?

Les yeux de Mathis deviennent durs, Damien en a un frisson tellement il ne s’attendait pas à une telle réaction de sa part alors que pour lui ils étaient comme deux frères.

Mathis d’une voix froide et coupante.

- Lui, je le hais, tu comprends !!



Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (63/150) (Paris) (Tout commence par une farce)


« Sortie de classe, première rencontre »

- Tu as bien compris ?
- T’inquiète !! On a l’habitude de ce genre de farce Hi ! Hi !

Les deux garçons sont arrivés devant la fac juste au moment où les étudiants en sortent.

- Tiens !! Là-bas !! Les deux rouquines !! Ce sont elles !!

Johan en a les yeux qui brillent soudainement à la vue des deux magnifiques jeunes filles que lui montre son tout nouveau copain, ou plutôt le tout nouveau copain de son frère avec qui ils ont monté cette farce.

- Waouh !!! C’est du lourd ma parole !! Comment elles sont canon tes frangines !!

Benjamin sourit, Jonas avait vu juste quant à l’intérêt que ses frères porteraient sur Anne et Cindy et la farce puisque farce il y a est tout autant portée sur les filles que sur les garçons, au plus grand amusement du troisième et de son copain.

- Rappelle-toi pourquoi tu es là Hi ! Hi ! Ce n’est pas pour draguer mes frangines, enfin pas pour du vrai !!
- (Johan amusé) Hum !! Ça va être coton de rester zen avec des beautés pareilles, surtout celle de droite Hi ! Hi !
- Elle, c’est Anne et l’autre c’est Cindy, n’oublie pas qu’elles ont toutes les deux craquées sur « Jo »

Johan dévore des yeux la plus jeune des deux sœurs, son cœur bat déjà un cran au-dessus de l’habitude et son assurance s’en trouve perturbée à un point tel qu’il sent ses mains devenir moites.

Benjamin décide que c’est le moment de se montrer et fait de grands signes depuis l’autre côté de la rue en les appelant d’une voix forte.

- Anne !! Cindy !! Houhou !! On est là !!

Les deux filles lèvent la tête et sourient en reconnaissant ceux qui les appellent, elles discutent quelques secondes avec deux autres copines qui à leurs tours jettent un œil visiblement intéressé vers les deux garçons.

- (Cindy à ses copines) Pas la peine de rêver les filles, ils sont gay tous les deux.
- C’est le rouquin ton frère ?
- (Anne amusée) Non c’est l’autre Hi ! Hi ! Il est à croquer vous ne trouvez pas ? Dommage que les filles ne l’attirent pas !!
- Ton frère est craquant aussi !!
- (Cindy) Oui mais pas d’espoir qu’il change de bord, bon !! On vous laisse, à demain les filles !!
- À demain et demandez-leur s’ils ont des copains hétéros aussi mignons !!
- (Anne) Si c’est le cas, on s’en réserve déjà deux pour nous Hi ! Hi !

Les deux sœurs se frayent un passage dans la foule d’étudiants vers les deux garçons, Anne ne peut s’empêcher de fixer avec envie celui qu’elle prend pour Jonas.

- Y a pas !! Il est trop beau gosse Jonas !!
- C’est rageant quand même que ce soit un mec qui lui a mis le grappin dessus !!
- On a été vache avec "Ben’j"
- Tu voulais que ses croqueuses de mecs s’intéressent à notre petit frère ?
- Non !! Mais de là à le faire passer pour un homo !!
- Bah !! Il ne le saura pas, alors c’est cool !!
- Si tu le dis Hi ! Hi !

Elles finissent par se taire, trop près des garçons maintenant pour continuer cette conversation purement féminine et c’est avec un grand sourire qu’elles arrivent à leurs côtés, leur donnant la bise avec un réel plaisir.

- (Benjamin) Vos copines ont craqué sur nous ou quoi ? Elles n’arrêtent pas de se retourner pour nous mater !
- (Cindy) Tu vois ce que tu perds "Jo" ?
- Tu dis ça parce que « Jo » t’intéresse et que tu es jalouse de son mec !

Johan a les yeux rivés dans ceux d’Anne qui en éprouve un énorme trouble, ne comprenant pas ce qui lui arrive alors qu’elle sait très bien pourtant que ce garçon lui est inaccessible.

Elle sent ses joues prendre feu, le regard perçant du jeune rouquin ne la quitte pas et elle se demande bien à quel jeu il joue.

- (Johan) Ça vous dit de prendre un pot ?
- (Cindy) Pourquoi pas !!

Johan en les prenant par la taille.

- Allons-y alors !

Cindy remarque l’amusement de son petit frère, elle se laisse tout comme sa sœur emmener toujours tenue par la taille par ce garçon au comportement étrange vis-à-vis d’elles, un regard sur sa cadette lui amène le sourire quand elle comprend son trouble de sentir cette main douce et chaude les entraîner virilement vers le bar à quelques mètres de là.


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (64/150) (Paris) (Tout commence par une farce) (suite)


« Entrée dans le bar, deuxième rencontre »

Jonas les voit arriver et se tourne vers Jordan qui pour le jeu s’est habillé exactement comme son jumeau Johan.

- Planque-toi !! Les voilà !!
- Pousse-toi que je mate les deux frangines !!
- Pas le temps et en plus tu risques de te faire repérer, file dans l’autre salle !! Tu n’auras qu’à te trouver quelqu’un pour faire un baby ou sinon j’ai vu qu’il y avait aussi des flippers.
- Cool !!
- Allez magne-toi bordel !!

Pendant que Jordan file dans l’autre pièce sous le regard curieux du patron et des quelques clients qui les observent depuis leurs entrées dans le bar, estomaqués d’une telle ressemblance.

La porte s’ouvre, le patron va pour leur donner le bonjour comme il le fait pour chaque client quand ses yeux s’arrondissent et se reportent sur Jonas qui lui fait un clin d’œil en mettant son index sur sa bouche pour qu’il se taise.

Le patron ne peut s’empêcher de reporter ses yeux vers l’autre pièce où il peut apercevoir le troisième rouquin à la ressemblance invraisemblable avec celui qui vient d’entrer tout comme celui qui est déjà assis à table.

Anne et Cindy n’aperçoivent pas immédiatement Jonas, trop prises dans leurs pensées à cause de celui qu’elles prennent pour l’ami de leur frère et qui se comporte avec elles comme n’importe quel hétéro devant deux filles appétissantes.

Johan en effet ne se prive pas de les complimenter sur leurs allures, enchaînant coup sur coup les petites allusions coquines comme le ferait tout jeune homme pas trop timide à sa place et c’est justement cette façon de faire qui perturbe suffisamment les deux sœurs pour qu’elles entrent dans le bar sans vraiment faire attention à qui s’y trouve déjà.

C’est Benjamin en se dirigeant vers son ami qui enfin amène le regard des filles sur Jonas, celui-ci éclate de rire en voyant la tête qu’elles font et accueille son copain les yeux brillants d’amusement.

Anne sent son cœur s’affoler quand elle comprend que le garçon qui la tient toujours par la taille et resserre même cette étreinte depuis quelques secondes, n’est pas celui qu’elle croyait.

Cindy après plusieurs allers-retours des yeux d’un garçon à l’autre, comprend à son tour qu’elles se sont faites avoir par Benjamin et les jumeaux.

- Oh !! Toi !! Tu ne perds rien pour attendre !!

Benjamin faisant l’innocent.

- Qu’est-ce que j’ai fait encore Hi ! Hi !

Cindy se tourne vers Johan tenant toujours sa sœur par la taille et souriant à pleines dents de la surprise évidente des deux filles, elle n’est pas stupide au point de ne pas remarquer le rapprochement entre eux deux aussi éprouve-t-elle un pincement au cœur que ce ne soit pas elle qui soit dans ses bras.

- Tu aurais pu nous dire que Jonas avait un frère jumeau !!
- C’était pour vous faire la surprise Hi ! Hi !
- (Cindy) C’est réussi !!

Elle s’adresse alors à Johan.

- Ce n’est pas pensable une ressemblance pareille !!

Johan détache un instant ses yeux de ceux d’Anne en souriant.

- Pourtant c’est le cas Hi ! Hi ! Au fait, moi c’est Johan ou « Jo » pour les intimes.

Pendant tout ce temps Anne reste pensive, l’étreinte virile de Johan la fait vibrer et sa tête vient naturellement se poser sur son épaule, signifiant ainsi au jeune rouquin si craquant qu’il ne lui est pas indifférent.

Le comportement du jeune couple ne laisse aucun doute sur le rapprochement qui va en résulter, il est évident pour n’importe quelle personne les voyant ainsi serré l’un contre l’autre que la magie de l’amour vient encore de faire son œuvre.

Tous prennent place autour de la table, Johan se pose comme de bien entendu à côté d’Anne et Cindy fait contre mauvaise fortune bon cœur en restant souriante malgré la déception évidente que ce ne soit pas vers elle que l’attention de ce magnifique garçon se soit portée.

Pourtant c’est tout à fait le genre de garçon qui peuple ses fantasmes depuis son plus jeune âge, déjà qu’à la vue de Jonas son cœur avait fait un bond dans sa poitrine et seul le fait d’apprendre qu’il préfère les garçons l’avait quelque peu refroidie, l’image du jeune rouquin restant néanmoins présente depuis lors dans ses pensées.

De lui découvrir un frère jumeau qui de toute évidence est un hétéro pur et dur, ramène dans la poitrine de Cindy ce petit pincement qu’il ne lui est pas difficile d’analyser comme étant un énorme coup de cœur envers Johan.

Hélas c’est vers Anne que les sentiments du garçon se portent, Cindy voit bien que sa cadette est dans un nuage au visage épanoui qui ne la quitte plus depuis son entrée dans le bar.

Le patron amène la commande en fixant avec insistance les deux rouquins, il sait qu’il y en a un troisième tout aussi semblable dans la salle de jeu et n’en revient toujours pas d’une ressemblance aussi invraisemblable.

Il se doute bien que l’absence du dernier triplé n’a pour but que de faire une farce aux deux jeunes filles qui les accompagnent et n’attend plus qu’avec impatience de voir la surprise qu’elles ne vont pas manquer d’avoir en s’en rendant compte.


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (65/150) (Paris) (Tout commence par une farce) (suite)


« L’échange, troisième rencontre »

« Une demi-heure plus tard »

Johan approche lentement sa main de celle d’Anne posée sur la table non loin de la sienne, ils en sont à leur deuxième consommation en discutant de tout et de rien depuis qu’ils se sont tous installés à la table et l’entente entre les deux fratries ne laisse plus place au doute tellement les sourires ornant leurs visages prouvent combien ils s’apprécient déjà beaucoup.

Cindy est comme hypnotisée par la main de Johan qui s’approche subrepticement de celle de sa sœur et malgré la petite pointe de jalousie qu’elle éprouve, elle ne peut s’empêcher de sourire intérieurement devant le manège du jeune rouquin.

Benjamin et Jonas ne ratent rien eux non plus du rapprochement rapide qui se déroule sous leurs yeux, Jonas n’en est pas aussi surpris que son copain puisque lui aussi a connu il y a peu la même situation.

Les mimiques de Cindy l’amusent également car il comprend bien qu’elle aussi avait flashé sur son frère après en avoir déjà fait autant pour lui.

Il attend donc le moment de l’échange qui ne devrait plus tarder et connaissant les goûts communs qu’ils ont tous les trois pour les mêmes choses, il ne doute pas que Jordan éprouve lui aussi un coup de foudre sur une des sœurs.

Maintenant l’idéal serait qu’il se tourne vers Cindy, mais là rien n’est moins sûr car le risque existe que son choix se porte comme celui de Johan sur Anne, ou encore qu’il n’éprouve rien du tout.

Pourtant Jonas trouve les deux sœurs étonnement semblables, elles ne sont pas jumelles certes ! Mais elles ont toutes deux une magnifique chevelure rousse qu’il sait pertinemment et pour cause être un des gros kifs de ses frères, alors que pour lui ce sont plutôt les yeux qui l’ont toujours attiré chez les garçons.

D’où son coup de cœur immédiat pour Florian et ensuite sur Antoine pour finir par comprendre que c’est avec ce dernier qu’il voulait faire sa vie, Florian restant quand même bien caché au plus profond de son cœur.

Anne sent un doux frôlement au bout de son index, son regard capte celui de Johan et un sourire d’abord timide puis resplendissant encourage le jeune garçon à poursuivre et lui recouvrir la main de la sienne pour venir ensuite emmêler ses doigts dans les siens.

- (Benjamin d’un air moqueur) Ah !! Quand même !! J’ai bien cru qu’on allait y passer la nuit Hi ! Hi !
- (Anne devient toute rouge) De quoi je me mêle !! Trouve-toi plutôt quelqu’un au lieu de nous surveiller !!
- (Benjamin lui tire la langue) Pour l’instant c’est plutôt toi qui viens de te trouver un petit copain on dirait bien !!
- (Anne) Tu es jaloux ma parole !! Si tu veux toi aussi un beau rouquin, tu n’as qu’à t’occuper de celui qui est à côté de toi Hi ! Hi !
- (Jonas) merci pour le compliment, mais j’ai déjà quelqu’un !!
- (Benjamin) Je ne suis pas vraiment branché sur les tas de rouille hi ! hi ! J’en ai déjà assez à la maison !!

Johan se lève pour aller aux toilettes, les deux bières ont eu raison de sa vessie peu habituée à ce genre de boisson.

- Excusez-moi mais je ne tiens plus !!

Cindy le regarde s’éloigner avec toujours en elle cette envie de le serrer elle aussi dans ses bras, une pensée lui vient soudainement tellement amusante pour elle, qu’elle en éclate de rire.

- Bon !! Vous le sortez quand le troisième ?? Je me sens un peu seule sur le coup Hi ! Hi !

Jonas avec un grand sourire, car la demande quoique bizarre arrive au bon moment alors que justement il cherchait une excuse pour faire intervenir Jordan.

- Faut juste demander ma grande !!

D’une voix forte pour être entendu de l’autre salle.

- Hé !! « Jo » !! Tu peux venir s’il te plaît ? Il y a quelqu’un qui te demande !!

Cindy bien sûr, pense qu’il se moque d’elle et éclate une nouvelle fois de rire, pourtant une voix étrangement semblable à celle des deux jumeaux résonne bientôt derrière elle.

- Eh bien, me voilà !! C’est pourquoi ?


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (66/150) (Paris) (Tout commence par une farce) (fin)


Cindy se retourne vivement en remarquant quand même le sourire amusé de sa cadette, elle reconnaît aussitôt Johan qui la regarde d’une drôle de façon.

- Très drôle !! Vraiment !! Par où tu es passé pour arriver derrière mon dos ? Tu n’avais pas une envie urgente de pisser ?

Jordan sourit bêtement, trop surpris par la rencontre avec cette belle rousse pour pouvoir sortir un son. Il préfère s’asseoir le temps de reprendre ses esprits et c’est tout naturellement qu’il attrape une chaise pour se poser à côté d’elle, la fixant dans les yeux d’une manière des plus explicites.

Anne s’aperçoit du changement de comportement de celui qu’elle prend toujours pour Johan, son visage se crispe de déception d’un tel revirement de sa part car il lui paraît évident qu’il est en plein rentre-dedans avec sa sœur.

Ses poings se serrent sous la table et Anne retient in extremis les paroles méchantes qu’elle s’apprêtait à lui balancer au visage, préférant attendre pour voir jusqu’où il osera aller avec Cindy en la sachant à côté d’elle.

Jordan se racle la gorge pour tenter de décrocher au moins une parole, il se rend bien compte que son mutisme surprend les deux jeunes filles même s’il ne comprend pas pourquoi la plus jeune le fusille du regard.

Benjamin et Jonas se retiennent avec peine d’exploser de rire, ils se mordent les lèvres tout en ne ratant rien du spectacle devant eux et suivent également de près tout mouvement venant des toilettes qui annoncerait le retour de Johan.

Benjamin a beau avoir rencontré les triplés, il ne peut s’empêcher de rester sur le cul devant Jordan vêtu comme son frère et d’une ressemblance tellement frappante que son esprit émet un doute que ce ne soit pas Johan qui soit revenu en faisant le tour du bar.

Jonas jubile intérieurement, il voit bien que Jordan est lui aussi accroché à l’une des sœurs de Benjamin et que son frère ne regarde que l’aîné lui va très bien, évitant ainsi des problèmes qui n’auraient certainement pas manqué d’arriver.

Pendant ce temps, Jordan se décoince et commence lui aussi tout comme Johan précédemment, son petit manège de séduction.

Cindy s’y laisse prendre alors que pourtant elle l’a vu faire la même chose ou presque avec sa sœur quelques minutes plus tôt, l’étonnement peut se lire sur son visage devenant petit à petit rouge vif devant les yeux du garçon étrangement fixés sur elle.

Anne ronge son frein avec de plus en plus de difficultés, elle bout intérieurement du culot de ce mec qui de toute évidence se moque ouvertement d’elle car elle ne doute pas un instant qu’il en sera de même pour sa sœur dès qu’il sentira avoir gagné encore une fois à son jeu de séduction.

Benjamin grimace en suivant toujours des yeux ce qu’il se passe près de lui, il connaît suffisamment sa sœur pour savoir qu’il ne manque pas grand-chose pour qu’elle pète un câble et il est bien placé pour connaître la finalité de tout ça pour avoir subi plus d’une fois la vindicte d’Anne.

Sa propension à toujours vouloir leur jouer des tours en les poussant souvent hors d’elles, lui a valu plus d’une fois la claque magistrale de la cadette alors que l’aînée les regardait avec effroi en arriver jusque-là pour ensuite venir le prendre dans ses bras pour le consoler alors qu’Anne restait blanche, honteuse de son geste qu’elle n’a pu retenir.

Benjamin en est là dans ses pensées quand ce qu’il attendait depuis quelques secondes arriva sans prévenir.

« Clac !!! »

Jordan surpris se tient la joue qui le brûle soudainement, son regard marque l’étonnement d’un tel geste que bien sûr il ne comprend pas n’ayant eu jusqu’à maintenant aucunes paroles vers l’autre fille qui auraient pu occasionner cette gifle.

- Aïe !! Ça ne va pas non !!!

Anne les larmes aux yeux le regarde avec colère, furieuse d’un sourire de trop du jeune rouquin à sa sœur.

- C’est tout ce que tu mérites petit con !!

Johan sort des toilettes, la première chose qu’il voit et entend, c’est l’énorme baffe que se prend son frère ainsi que le début d’altercation.

Il presse le pas pour venir vers eux, Cindy n’en croit pas ses yeux quand elle l’aperçoit et sa tête vaut son pesant d’or devant l’ahurissement soudain qui marque ses traits.

Johan s’assoit à sa place et prend sa toute nouvelle copine par la taille, la sentant tressaillir d’étonnement à son contact alors que sa fureur n’est encore pas passée.

- Qu’est-ce qu’il se passe ici ?? Pourquoi as-tu frappé mon frère ?



Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (67/150) (Kyoto) (Huitième jour)


« Dans la suite du président Russe, au petit-déjeuner »

Vladimir termine sa tasse de café, satisfait des décisions qu’il a prises après les menaces à peine cachées de ce jeune rouquin présomptueux et il attend avec impatience un rapport lui donnant l’avancement de cette affaire par ses services en place.

Quelle n’est pas sa surprise quand trois Asiatiques entrent sans se faire annoncer dans son salon.

« Paroles traduites »

- Qui vous a permis de pénétrer dans cette pièce sans y être invités ? Veuillez sortir immédiatement ou je fais prévenir mon service d’ordre !!

Un des trois hommes s’avance et dépose une boîte devant Vladimir.

- Un cadeau de notre Oyabun !!

Les tatouages recouvrant la partie visible du corps de l’homme indiquent sans conteste ce qu’ils sont, Vladimir s’adoucit alors et sourit avant d’attraper la boîte.

- Il m’avait semblé pourtant que vous aviez refusé notre proposition de contrat ?

L’homme se contente de lui montrer la boîte qu’il tient dans sa main.

- Ouvrez !!

Le ton sec de l’homme surprend Vladimir, il préfère tempérer son humeur se sachant pour l’instant à la merci de ses tueurs et c’est avec des gestes nerveux qu’il ouvre la boîte, ce qu’il découvre à l’intérieur lui donne la nausée.

Il repose la boîte avec dégoût tout en regardant dans les yeux celui qui semble le chef.

- Que signifie ceci ??

Le Yakusa sourit cruellement en reprenant la boîte et en sortant un des huit doigts coupés qu’elle contient.

- Chacun de ses doigts appartenait à un de vos hommes implantés dans notre pays, le reste des corps faisant actuellement le régal des requins.

Vladimir devient livide.

- Je ne comprends pas !!
- Notre Oyabun vous donne cet avertissement, vous devriez en tenir compte et cesser vos agissements envers ce garçon.

Vladimir fait l’ignorant, cherchant à comprendre pourquoi tout ce cirque.

- Quel garçon ?
- Allons !! Pas de ça avec moi !! Vous savez pertinemment de qui il s’agit !! Mon Oyabun ne vous le redira pas, cessez immédiatement de chercher à nuire à ce garçon ou il vous en coûterait la vie où que vous soyez et ne vous croyez pas protégé plus qu’ailleurs une fois dans votre pays.
- Savez-vous à qui vous parlez ?
- Je parle à un homme dont la vie ne tient plus qu’aux prochaines décisions qu’il prendra.
- Quelles sont les motivations de votre maître ?
- Peut-être voudriez-vous qu’ils vous les expliquent lui-même ?

Le Wakajashira envoie un signe à ses hommes qui aussitôt quittent la pièce, pour réapparaître très vite accompagnés d’un homme au charisme exceptionnel.

Les deux hommes s’approchent de Vladimir et le font quitter son siège avec rudesse pour que leur chef s’y installe, Vladimir sent la sueur inondée soudainement son visage en comprenant que pour eux il ne représente absolument rien.

- Vous semblez comprendre enfin qu’ici vous n’êtes rien et que votre fonction ne vous protège aucunement de ma « famille ». Je pourrais donner l’ordre de vous faire disparaître, j’ai préféré vous donner un avertissement alors ayez l’intelligence de suivre les recommandations de mon Wakajashira car elles ne vous seront pas répétées deux fois.

Vladimir reprend quelques couleurs, cet homme qui le prend de haut n’est de toute évidence pas vraiment au fait de ce qu’il représente et de sa puissance, croyant certainement qu’il peut amener la même terreur sur son identité partout ailleurs que dans son pays.

Pour l’instant Vladimir reconnaît que c’est cet homme qui a les atouts en mains, personne de ses services n’arrivant pour le détromper et lui venir en aide, ce qui l’interpelle suffisamment pour qu’il n’en rajoute pas et le laisse s’exprimer sur les raisons de cette décision qui le fait menacer l’une des personnes les plus puissantes au monde.

- Pourquoi cet intérêt soudain pour ce garçon ?
- J’ai un petit-fils auquel je tiens beaucoup !!

Vladimir ne voit absolument pas où il veut en venir.

- Mais encore ?
- Il faisait une croisière comme il adore en faire avec ses parents, vous avez sans doute entendu parler de cette collision en mer de deux paquebots ?
- Comme tout le monde je pense !! J’avoue ne pas comprendre où vous voulez en venir !!
- Mon petit-fils a été gravement blessé et conduit à l’hôpital dans un état tel que personne dans ma famille n’osait venir m’en avertir.
- Je ne comprends toujours pas le rapport avec l’affaire qui nous concerne ?
- Cette nuit avant de prendre cette décision (Il montre la boîte) mon fils est quand même venu m’avertir et je suis parti sur le champ visiter mon petit-fils, craignant qu’il ne soit trop tard pour lui dire combien il compte pour moi. Quand je suis arrivé dans sa chambre il dormait le visage reposé, les médecins m’ont affirmé qu’il était sorti d’affaire et que nous pourrions le ramener chez nous dans quelques jours.

Vladimir croit enfin comprendre.

- Ne me dites pas que…
- Justement si !! Cet enfant ne devait pas s’en sortir vous comprenez ? Il a fallu qu’un jeune chirurgien étranger soit là cette nuit pour qu’un nouveau miracle survienne.
- Un nouveau miracle ???

L’homme regarde son lieutenant qui sourit en s’inclinant humblement devant son chef.

- Je ne vous en révélerais pas plus !! Retenez juste que le bien-être de ce jeune homme est maintenant une de mes priorités.

L’Oyabun se lève, un signe presque imperceptible signifie à ses hommes qu’il est temps pour eux de quitter cet endroit.

- Aujourd’hui vous avez perdu des hommes précieux, prenez ça pour un avertissement !! Ce sera le seul !! Il n’y aura qu’un doigt dans la prochaine boîte sachez-le, ce doigt sera le vôtre !!


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (68/150) (Paris) (Retrouvailles)


« Au petit matin, un hôtel minable dans Paris »

Sacha se réveille et s’étire comme un chat, il revient ensuite à la réalité et son visage marque la colère, comment les flics ont-ils pu remonter aussi vite sur ses traces ? Il se doute bien qu’il est inutile de chercher à recontacter Maxence car celui-ci semble plus que griller et bien qu’il ait l’air de plutôt bien jouer l’étonnement, Sacha ne se fait pas d’illusion à son sujet.

La DST aura vite fait de trouver les failles de son identité maintenant qu’ils se posent des questions sur lui, Sacha reste confiant envers son ami qui n’avouera jamais sa participation à ses agissements de ces derniers jours.

De toute façon ce n’est pas dans son intérêt s’il ne veut pas passer sa jeunesse en tôle, deux meurtres ce n’est pas rien même pour ce pays qui est toujours prêt à être conciliant lors de ses jugements.

Sacha reste encore un long moment à réfléchir avant de prendre une douche et quitter ce lieu qui pourrait rapidement devenir dangereux.

Décidément il a beau tourner et retourner maintes fois ses dernières actions dans sa tête, il ne voit rien à part l’idée d’Igor qu’Antoine soit toujours vivant et ait été tout raconté de ce qu’il sait sur lui aux autorités Françaises, pour l’avoir aussi rapidement fait fliquer.

Son collègue en Afghanistan n’a toujours pas rendu son rapport, pourtant ça ne devrait pas être aussi difficile que ça de mener cette enquête et il y a tellement de méthodes convaincantes pour faire parler un homme, même le plus récalcitrant.

Il aimerait tellement tenir Youssef en ce moment, il paierait cher sa trahison et d’une façon si cruelle qu’il mettrait un temps fou à mourir entre ses mains, le suppliant d’en finir.

Cette seule pensée fait du bien à Sacha qui sort enfin de l’hôtel, trouver un endroit plus sur où pouvoir se poser devient maintenant sa préoccupation première et c’est à pied qu’il parcourt le trajet le menant à un endroit que très peu de gens connaissent, même au sein de son organisation.

La ruelle où il arrive enfin le fait stopper un instant pour prendre ses repères, il y a tellement longtemps qu’il n’est pas venu par ici qu’il a du mal à s’orienter.

Sa dernière visite à son oncle date d’avant qu’il soit condamné pour le meurtre de ses parents, il n’avait alors qu’une douzaine d’années et se rappelle cet homme qui avait toujours pour lui des caresses qui lui faisaient tout drôle.

Il a compris depuis que ce qu’il prenait pour des câlins n’était en fait que purement sexuel et que son oncle s’il devenait tout rouge, c’était à cause de l’excitation qu’il éprouvait au contact de ce neveu si mignon et si naïf.

Pourtant Sacha garde un bon souvenir de lui, il a toujours été gentil et au contraire de ses parents ne l’a jamais frappé, lui offrant tout ce qu’il voulait en contrepartie de ses attouchements pour le moins spéciaux.

Les souvenirs lui reviennent, un sourire illumine alors ses traits le rendant si craquant au regard des autres et il repart en direction d’une maison soigneusement entretenue qui maintenant qu’il arrive devant, lui revient en mémoire.

Le porche est fermé, Sacha s’approche pour lire le nom de l’habitant et soupire de soulagement en constatant que c’est toujours son oncle qui y réside.

Il appuie sur le bouton à trois reprises et attend qu’on lui réponde si quelqu’un est à l’intérieur, l’attente n’est pas longue quand une voix grave sort de l’interphone.

- Oui ? Qui est-ce ?
- C’est Sacha mon oncle !! Ouvre !!
- Sacha ?? Mon petit Sacha ?? Comment est-ce possible ??
- C’est bien moi tonton, laisse-moi entrer s’il te plaît !
- Bien sûr mon petit ! Entre !

La joie et l’émotion dans la voix de l’homme font sourire Sacha qui bizarrement se sent soudainement bien, retrouvant enfin un lien avec sa vraie famille et c’est avec une certaine émotion qu’il passe le porche venant de s’ouvrir devant lui.

Il reconnaît immédiatement la grande cour où il aimait jouer avec son vélo, un homme encore bien fait de sa personne apparaît alors à la porte d’entrée de la grande maison et se précipite vers lui après un bref instant passer à le dévisager.

- Sacha ? Comme tu as changé mon grand !! Ils t’ont laissé sortir alors ? Ça fait plus de six ans que je n’ai plus eu de nouvelles !!
- Désolé mon oncle, j’étais à l’étranger et je n’ai pas vu le temps passé !! Mais me voilà maintenant et je suis heureux de te revoir !

L’homme le prend dans ses bras et Sacha frissonne de plaisir en sentant sa grosse main lui caresser à nouveau le bas du dos comme quand il était petit, une émotion dont il ne serait plus cru capable lui étreint alors la poitrine.

Son oncle se détache enfin de lui pour le regarder avec le sourire, Sacha sourit à son tour et revient dans ses bras quémander une nouvelle caresse.

- Tu ne peux pas savoir comme je suis heureux de te revoir !
- Moi aussi mon petit ! Mais rentrons, nous serons mieux à l’intérieur et il y a tellement de choses que j’aimerais savoir sur ce que tu es devenu depuis toutes ses années !! Tu restes longtemps à Paris ?
- J’avais l’intention d’y rester quelque temps, en fait je cherche un endroit où habiter !!
- La maison est grande Sacha, elle n’attendait que toi pour égayer le cœur d’un homme seul.

Sacha lui prend la main et la presse doucement dans la sienne, il n’en attendait pas moins de cet homme qui l’a toujours accueilli les bras ouverts et qui est sans doute le seul aujourd’hui à lui amener un élan de tendresse.

- Merci mon oncle ! C’est avec joie que j’accepte ton invitation, nous avons tellement de temps à rattraper tous les deux.


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (69/150) (Kyoto) (Huitième jour)


« Dans la chambre de Florian et Thomas »

Thomas se réveille le premier, son premier réflexe est de regarder l’heure et il pousse un profond soupir en se disant que décidément il va avoir du mal à suivre son planning de visite s’il continue à faire la grasse matinée.

Maintenant il était déjà presque six heures du matin quand ils ont quitté Masako pour rentrer à leur hôtel où Florian s’est écroulé comme une masse sitôt dans les draps.

Thomas tourne la tête vers son ami qui dort encore comme un bienheureux, il compatit à sa fatigue car la nuit pour lui n’a pas dû être aussi reposante que la sienne.

Thomas décide donc de le laisser dormir et se tourne de son côté pour le serrer contre lui, s’enivrant encore une fois de son odeur si particulière et sa main posée sur sa poitrine ne peut s’empêcher de virevolter sur sa peau aussi douce que celle d’un bébé.

***/***

Émile assiste à la séance du matin, le fauteuil près du sien étant comme de bien entendu vacant sans que personne ni trouve à redire.

Bien sûr les prouesses de Florian sont connues de tous, les médias du pays en faisant encore une fois la une et montrant des images prises lors de la nuit où le jeune rouquin a accompli ses performances chirurgicales.

Pourtant cette journée était celle que Florian attendait depuis son arrivée au Japon, c’est celle où la délégation Française développe ses arguments et amène ses propositions qu’elle va tenter de défendre tout au long de la journée.

Les débats sont animés, car la charte de bonne conduite écologique que proposent la France et ses alliés n’est pas de celle qu’accepteront facilement les grands pays émergeant, ainsi que ceux qui privilégient le mondialisme et le capitalisme à outrance.

Les intérêts financiers de ces grands pays n’étant pas et de loin en adéquation avec les quotas maxima de pollutions acceptables pour stabiliser le réchauffement climatique et la protection de la couche d’ozone dont les « trous » sont de plus en plus perceptibles et dangereux pour la pérennité de la vie sur terre.

C’est donc à cette ambiance surchauffée qu’assiste pour la première fois le brave député écologique, la défense des intérêts de certains les menant loin dans la dénégation des chiffres pourtant amenés par des spécialistes réputés en la matière.

Émile soupire devant la mauvaise foi évidente de tous ces dénigreurs, tentant d’acheter des droits à polluer aux pays sous-développés contre des promesses d’aides industrielles et monétaires à leurs développements.

Il en est tellement affecté qu’il doute maintenant que Florian puisse y changer quelque chose, le comparant à don Quichotte combattant seul contre des moulins à vent.

***/***

« Quelques minutes avant midi »

Une main lui caressant la cuisse enserrant le bassin de son ami, réveille une nouvelle fois Thomas et lui fait comprendre que celui-ci s’est enfin réveillé, il apprécie tellement la caresse qu’il laisse croire à Florian qu’il est encore dans le sommeil.

Son corps pourtant n’entre pas dans la combine et son sexe se déploie jusqu’à atteindre une raideur que son ami ne peut ignorer vu l’entrelacement des plus intimes de leurs corps.

Un petit rire ironique prouve qu’en effet Florian ne s’y laisse pas prendre, Thomas ouvre alors les yeux et dépose un bisou sur le cou gracile offert à sa bouche.

- Bonjour toi !! Bien dormi ?
- Hum !!! Oui je suis trop bien quand tu es avec moi.
- Il va pourtant falloir se lever, il est presque midi.

Le petit rouquin se love encore plus contre Thomas qui sent son excitation monter soudainement de plusieurs crans.

- Ce soir « Flo », nous sommes vraiment à la bourre là !

Un son sans équivoque venant de son ami le fait rire.

- Et bien !! En voilà des façons Hi ! Hi !
- Je crois qu’il va falloir que je me lève finalement, il faut que j’aille aux toilettes.

Une deuxième série encore plus forte se fait entendre, Florian se lève alors et file direct vers la salle de bains sous le regard de Thomas amusé.

Le grand blond en profite pour se lever également, il poursuit la discussion en attendant patiemment son tour.

- Tu en as encore étonné plus d’un hier soir, « Koko » m’a dit que Yamamoto Kiichi le directeur de l’hôpital n’a pas arrêté de vanter tes capacités.
- Qui ça ??

Thomas hausse le ton.

- Yamamoto Kiichi !!
- Il n’y a pas qu’elle Hi ! Hi ! Pouah !! Ne rentre pas dans la salle de bains si tu veux rester en vie Hi ! Hi !





Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (70/150) (Afrique) (Transformation)


Taha passe le plus clair de son temps libre au dispensaire en compagnie de Naomé, il arrive en fin d’après-midi et repart tôt le matin après avoir pris un copieux petit-déjeuner que lui sert habituellement la sœur supérieure.

Ses nuits avec son ami sont de plus en plus torrides, Naomé lui devient indispensable au point que Taha se demande s’il ne devra pas bientôt quitter sa tribu pour pouvoir vivre avec lui comme un vrai couple.

Il repense à tous ses nouveaux amis qu’il a connus lors de son voyage, leur plénitude de pouvoir vivre leur vie sans être jugé par leurs pairs comme lui le serait s’il se montrait au grand jour.

Ce soir encore, il se dirige au pas de chasse sur la piste qui mène au dispensaire avec en tête l’image de Naomé qu’il va bientôt rejoindre et prendre dans ses bras, son étui comme à chaque fois se redresse fièrement en lui amenant le sourire aux lèvres.

Depuis qu’ils se sont mis ensemble, Taha a remarqué que « Nao » laissait de plus en plus fréquemment sa véritable nature ressortir et qu’il ne se forçait plus à paraître masculin aux yeux des autres personnes qu’il côtoie quotidiennement en dehors du village.

Sa féminité qui jusqu’alors n’apparaissait que quand il était seul avec Taha, laisse parfois celui-ci pensif en se demandant si son esprit était dans le bon corps car nul doute que Naomé est une fille dans son âme et d’ailleurs il ne s’en est jamais caché en lui en faisant souvent la remarque.

Taha ralentit sa course, ses pensées prennent alors une autre voie et une question se pose alors à lui, serait-il toujours amoureux si « Nao » était une fille ?

La réponse est évidente pour lui car comme il l’a toujours dit, il n’est pas attiré par les garçons et seul « Nao » fait vibrer son cœur, pas parce qu’il est du même sexe que lui mais simplement parce qu’il est Naomé, son ami de toujours, son confident, son alter ego mais aussi un esprit vif, sensuel, doux et émotif, une peau exquise, un corps fin et une démarche féline qui l’attire irrésistiblement.

Taha arrive au dispensaire avec le sexe en ébullition d’avoir eu toutes ses pensées sur son ami, Naomé qui surveillait son arrivée ne peut que remarquer son état et son corps est alors parcouru d’un énorme frisson de plaisir anticipé, ses yeux s’émerveillant comme toujours du corps viril et souple de celui à qui son cœur appartient depuis son plus jeune âge.

Taha aperçoit lui aussi son ami, encore dans ses pensées du trajet il l’observe attentivement et sourit quand il le voit venir vers lui de sa démarche toute féminine qui décuple encore plus sa libido qui n’en demandait pas tant.

L’idée lui vient alors comme un flash, se pourrait-il que ce soit si simple ! Pourtant ce serait la solution à tous leurs problèmes et le dieu ne lui a-t-il pas dit un jour qu’il n’aurait qu’à venir le voir si quelque chose n’allait pas pour lui ou sa famille, qu’il aurait alors l’écoute de son peuple.

C’est Naomé en le prenant par la taille et en lui parlant de sa voix aiguë au timbre musical qui lui fait prendre sa décision, une décision qui lui semble folle mais qu’il est prêt à mener jusqu’au bout si son ami lui donne son accord.

Il entraîne Naomé dans la hutte devenue leur coin secret, il le fait asseoir et l’embrasse longuement avant de se détacher de lui pour le regarder intensément.

- Tout serait si simple si tu étais une fille « Nao » !! Nous pourrions vivre ensemble dans la tribu, avoir des enfants et ne plus cacher notre amour.
- Crois-tu que je l’ai pas souhaité moi aussi ?
- Vraiment ??
- Vraiment, oui !!

Naomé prend son sexe en mains.

- À quoi me sert-il ? Crois-tu que je n’ai pas remarqué que tu l’évitais le plus possible ? Que tes mains câlinent avec envies tout mon corps et que tu te forces à le caresser pour me donner du plaisir ?
- Mais…
- Je t’aime Taha ! Moi aussi j’aimerais que notre couple ne se cache plus, être une fille tu dis ? Si seulement c’était possible je serai enfin moi-même !! Te rends-tu compte que depuis notre adolescence, je ne fais que vous imiter pour ne pas être rejeté. C’est un rêve que j’ai presque chaque nuit, être ta femme, m’occuper de ta hutte, élever nos enfants et être enfin dans ma vraie nature.
- Tu es sûr que tu ne changerais pas d’avis ?
- Tes paroles sont étranges Taha, si tu me disais plutôt pourquoi nous avons cette conversation ?

Taha voit bien les larmes qui s’écoulent lentement sur le visage de son ami, il comprend combien ses paroles lui font mal et qu’il lui a ouvert l’endroit le plus caché de son cœur, lui révélant enfin ce qui le ronge depuis qu’il en a pris conscience.

- As-tu confiance en moi « Nao » ? Me suivras-tu sans poser de questions là où je voudrais t’emmener ?
- Bien sûr, tu le sais très bien !
- Alors vient !!


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (71/150) (Afrique) (Transformation) (suite)


Taha se lève en lui prenant la main, ils sortent de l’enceinte du dispensaire et prennent la piste d’une foulée souple, bientôt ils arrivent à un embranchement où habituellement ils continuent sur leur gauche pour aller jusqu’au village.

Seulement là c’est sur la piste de droite que Taha entraîne Naomé, le garçon comprend alors où il veut le conduire et un sourire épanoui illumine alors son visage, leurs foulées se font plus rapides malgré la pénombre ambiante.

***/***

La clairière des arbres torturés est paisible, quand des rires joyeux commencent à se faire entendre et se rapprocher rapidement, jusqu’à voir apparaître deux jeunes garçons heureux avec le cœur rempli d’espoir.

Taha s’arrête à l’orée de la trouée, il fait signe à Naomé de l’attendre sans bouger et entre seul dans la clairière, cherchant du regard le gardien qui ne doit pas être bien loin.

La nuit est maintenant trop profonde pour qu’il distingue quoi que ce soit à plus de quelques pas d'où il se trouve, il finit par apercevoir la souche où sa famille a pris l’habitude d’attendre depuis que son père à son âge en est revenu en sentant l’appel.

Taha s’assoit en tremblant, il vient à l’instant de se rendre compte de ce qu’il a l’intention de demander à ceux qu’il considère comme des dieux et sa détermination fond comme neige au soleil, pourquoi de telles puissances viendraient elles en aide à un jeune Massaï et à son idée débile.

Un bruit de pas derrière son dos le fait se tendre d’appréhension, une masse velue vient prendre place à côté de lui et deux petits yeux d’une extrême intelligence le fixent intensément.

- Bonjour !!
- Ouh !!
- Tu sais pourquoi je suis venu ! J’ai besoin de votre aide, je suis trop malheureux.

Les yeux ne le quittent pas, Taha maintient fièrement les siens ouverts et attend maintenant un signe, le cœur battant à tout rompre d’espoir que ce ne sera pas un refus.

***/***

« Conversation entre les entités »

- Devons-nous l’aider ?
- Il voudrait que son ami change de sexe !
- Il y a beaucoup d’amour entre eux !
- Avons-nous le droit de changer la nature des choses ?
- Ne l’avons-nous pas déjà fait à maintes reprises ?
- Regardez les conséquences !!
- La situation est tout autre !
- Son cœur est pur !!
- Celui de son compagnon aussi !!
- Il attend notre réponse !!
- C’est un ami fidèle de Florian, acceptons de l’aider
- Ce sera un grand changement pour son compagnon !!
- Pas vraiment, non !! Son esprit est déjà dans le mauvais corps !!
- Nous le lui devons bien, après tout c’est grâce à lui si Florian a pu être sauvé rappelez-vous !
- Son cœur est pur !!
-… Tu as notre accord !!


***/***

Taha commence à perdre espoir, ses yeux brillent mais se retiennent fièrement de verser les larmes qui pourtant ne demandent qu’à perler.

Le grand singe cesse de le fixer, il se lève et dirige son bras velu vers l’endroit où se trouve Naomé.

- Ouh ! Ouh !

Taha interprète mal son geste, il se lève la tête basse et s’apprête à quitter la clairière quand une main énorme le retient doucement et le force à se rasseoir, l’autre main faisant signe de venir vers lui.

Taha sent son cœur vibrer, il n’ose encore comprendre et c’est d’une voix manquant d’assurance, qu’il demande.

- Naomé doit venir ?
- Ouh !!
- Ça veut dire oui ?
- Ouh ! Ouh !
- (Taha se lève) Je préfère aller le chercher tu comprends ? Il aurait trop peur sinon !!
- Ouh !!

Taha traverse alors la clairière, le cœur battant la chamade et arrive près de son ami qu’il reprend par la main.

- Suis-moi !!


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (72/150) (Afrique) (Transformation) (suite)


Naomé la gorge serrée.

- Il est d’accord ?
- Tu verras bien !! Ne crains rien, je suis là !!

Les deux garçons pénètrent dans ce lieu devenu sacré, Naomé a un mouvement de recul quand il aperçoit la masse imposante du grand singe.

- Ne t’inquiète pas, le dieu est dans son esprit !!

Malgré les paroles rassurantes de son ami, Naomé n’en mène pas large et il se laisse traîner jusqu’à la souche où le grand bleu les attend.

- Voici mon ami, que doit-il faire ?

Le singe montre le bas-ventre de Naomé.

- Ouh !
- Je ne comprends pas !!

Une voix entre alors dans sa tête.

- Il doit ôter ce parement autour de sa taille, ensuite il ne devra pas avoir peur de ce que je vais lui faire et il faudra qu’il s’en souvienne.
- Qu’allez-vous lui faire.
- Nous allons tester sa vraie nature, si le plaisir qu’il éprouve dans son corps masculin est le plus fort, nous le lui rendrons sans qu’il y ait à revenir sur notre décision. Tu ne dois rien dire à ton ami, ça fausserait forcément son jugement.

- Je comprends !!
- (Naomé curieux) Tu parles tout seul maintenant ?
- Je réponds au dieu qui parle dans ma tête !
- Ah !! Et il te dit quoi ?
- Que tu dois te mettre nu et le laisser te toucher.

Naomé n’hésite pas un instant, il enlève le lien tenant l’étui pénien et reste debout, nu face au grand singe en fixant son regard dans le sien.

La main énorme s’approche alors doucement du sexe du jeune Massaï, elle le prend délicatement et une lueur étrange la recouvre alors, nimbant le bas-ventre de Naomé qui commence à ressentir une énorme excitation lui redressant le sexe violemment.

L’onde d’orgasme lui noue les reins et lui fait pousser un cri d’extase alors que son sexe dégorge son jus en jet puissant, tapissant d’un liquide blanc et épais une partie du pelage recouvrant le bras du gorille.

- Arhhh !!!!

Naomé flageole sur ses jambes tellement la jouissance a été puissante, il regarde son ami ahuri.

- Pourquoi a-t-il fait ça ?
- Il a sans doute ses raisons, tu comprendras tout à l’heure mais sache que tu devais en passer par là avant le changement de ton corps.

Naomé pas vraiment convaincu.

- Si tu le dis !! On fait quoi maintenant ?
- Attendre !!

L’attente n’est pas longue avant que le grand singe prenne Taha par le bras et l’emmène sur le lit de pierre où toutes les entités sont rassemblées.

- Ouh ! Ouh !
- (Taha surpris) De quoi ?

Son esprit reçoit une nouvelle fois les paroles de son dieu.

- Dis à ton ami de s’allonger sur les pierres !
- Tu dois t’allonger sur le tas de pierre « Nao », n’aie crainte, nos dieux les habitent !

Naomé fait comme on le lui demande, pas très rassuré malgré les signes d’encouragement de Taha. Il est à peine allongé qu’il ressent la puissance des dieux s’emparer de son corps.

Un brouillard dense le cache à la vue de Taha qui décide alors de retourner s’asseoir, sachant très bien qu’il ne lui reste plus qu’à attendre.

Le temps passe sans réel changement, Taha fini par s’assoupir et le grand singe le prend dans ses bras pour l’allonger dans l’herbe épaisse.

***/***

C’est la lumière du jour qui réveille le jeune Massaï, ses yeux s’ouvrent alors et il lui faut un certain temps pour se rappeler où il est, mais surtout ce qu’il était venu y faire.

Il se lève d’un bond en poussant un cri d’angoisse.

- « Nao » !!!


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (73/150) (Afrique) (Transformation) (fin)


Son cri résonne étrangement dans la clairière, une ombre le recouvre en partie quand une voix qu’il connaît trop bien lui parle.

- Je suis là mon amour !

Taha se retourne alors le cœur serré d’appréhension, ce qu’il voit lui amène les larmes aux yeux.

- « Nao » !

« Naomée » lui sourit tendrement, « elle » a eu le temps depuis son réveil de découvrir son nouveau corps, pas si éloigné que ça de l’ancien ne serait-ce l’absence de ce qui pendait les trois quarts du temps de son bas-ventre et les petits seins ronds, petit mais ferme et sensible qui lui orne magnifiquement la poitrine.

Il tend les bras à son homme visiblement troublé et heureux de sa nouvelle apparence, Taha va pour le ou plutôt « la » serrer contre lui quand une voix maintenant connue de lui le stoppe.

- Attends jeune humain !!! Nous devons tester ta jeune compagne, seule une réaction positive de sa part permettra que nous vous laissions repartir. S’il s’avérait qu’elle éprouve moins de plaisir dans son nouveau corps, nous lui rendrions l’ancien. Tu dois comprendre nos motivations, elles ne sont là que pour son épanouissement futur, sa transformation doit être acceptée par son esprit.
- Je comprends !!

Il voit la main du grand singe comme la veille s’approcher de l’entre jambe de celui qui est devenu maintenant "sa compagne", un étrange malaise le prend de savoir que quelqu’un d’autre avant lui portera la main intimement sur elle et que ce soit un gorille habité d’un dieu ni change rien.

- On ne peut pas faire autrement ?

Taha sent la présence attentive dans son esprit, la voix plus douce lui semble-t-il reprend alors le contact.

- Je comprends ton ressentiment, viens !! Nous testerons la jeune humaine ensemble.

Taha s’approche alors de Naomée qui le dévore des yeux, déjà frémissante de sentir ses mains sur son corps, le gorille prend les deux mains de Taha et en porte une sur la poitrine aux tétons érigés, laissant sa main velue sur le dos de celle du jeune homme.

Naomée trésaille au contact doux et chaud de cette paume sur son sein, l’excitation commence à lui donner le tournis et quand l’autre main de son chéri vient couvrir son sexe en caressant doucement ses lèvres extérieures, un maelstrom de sensation la prend alors comme elle n’aurait jamais pensé qu’il pouvait exister un plaisir si puissant.

Naomée sent son corps vibré, quelque chose en elle s’érige et déverse une liqueur qui humidifie la main de son homme, étonné de la voir prendre un plaisir aussi intense à ce simple contact.

La jeune Massaï écarte les jambes pour lui laisser plus de loisir à caresser son sexe, un râle montant crescendo s’échappe de ses lèvres alors que les tremblements de son corps montrent à son compagnon l’orgasme dévastateur de la magnifique jeune fille qu’est devenue maintenant son ami.

Un orgasme sans commune mesure avec ceux que Naomée a connue quand elle était encore un garçon, plus long dans la durée et plus puissant dans le ressenti, ses deux mains se raccrochent à Taha qui se sent libéré du contact du grand singe et peut s’occuper d’elle comme il le souhaite.

La voix revient, satisfaite du constat probant que c’était là vraiment la vraie nature de la jeune humaine et que tout ira pour le mieux pour elle par la suite.

- Soyez heureux maintenant, sache que notre intervention doit rester dans le cercle de ceux qui connaissent notre existence. Notre présence parmi vous n’a qu’un but et nous devrons tous mettre nos forces en commun le jour venu, ce jour-là vous ressentirez l’appel et devrez venir ici pour nous soutenir dans nos efforts. Je connais ta curiosité mais hélas il est trop tôt pour te donner des réponses, sache juste que l’avenir de ton ami Florian sera alors en jeu.

Taha comprend qu’il n’est nul besoin de réponse, que le dieu a lu dans son esprit qu’il donnerait sa vie s’il le fallait, s’ils le lui demandaient.

Ses lèvres se soudent sur celles de Naomée dans un long baiser passionné, il sent les doigts fins de son amie délier la liane qui maintient son étui pénien.

Son couteau de chasse tombe au sol pendant que la main ôte l’étui et libère son sexe convulsé par l’envie de la prendre, Naomée allonge Taha dans l’herbe et s’empale sur son sexe avec un râle de pur plaisir, sentant son hymen céder pour lui permettre d’entrer entièrement dans son intimité toute neuve.

Le bonheur du jeune Massaï atteint alors sa plénitude quand il comprend que désormais son ami devenu son amie ne lui fera plus se poser les incessantes questions existentielles qui hantaient sa conscience et que leur couple atteindra sa plénitude, maintenant que chacun d’eux se sentira bien dans son corps et dans ses convictions d’appartenances.

***/***

« Quelques heures plus tard, au village Massaï »

Okoumé est dans sa hutte, il termine le repas avec sa famille réunit quand Taha apparaît à la porte rayonnant comme jamais il ne l’a vu et le brave père craint qu’il vienne leur annoncer son départ de la tribu pour vivre avec Naomé, signant ainsi son exil.

- Nous t’attendions pour le repas fils !!
- Excuse-moi père, j’avais une décision à prendre.
- (Okoumé se fige) As-tu bien réfléchi aux conséquences fils ?
- J’ai suivi tes conseils père, j’aimerais présenter officiellement à la famille ma compagne pour la vie.
- (Okoumé sidéré) "Ta" compagne ??

Taha sourit, conscient de ce que ses paroles peuvent le troubler.

- Oui père !! J’aimerais la prendre pour femme et construire la hutte pour y fonder notre famille.

Okoumé se lève, il quitte la hutte en emmenant son fils avec lui jusqu’à un endroit où ils pourront discuter tranquillement.

- As-tu bien réfléchi ? Que fais-tu de Naomé ? Ta future épouse connaît-elle son existence ?
- Bien sûr père !! Je ne saurais lui mentir d’un tel secret.
- De quelle tribu est-elle ?
- De la nôtre père !! Puis je te la présenter ?
- Bien sûr quoique je ne voie pas de qui il s’agit !
- Tu vas être surpris père, sache avant que c’est grâce aux dieux des pierres que ça a pu être possible !! Suis moi jusqu’à l’arbre des anciens, elle nous y attend là-bas !

Akim curieux comme tout jeune de son âge, est sorti pour les espionner et entendre la conversation, il les suit donc jusqu’au lieu où il aperçoit à son tour ahuri, celle qui attend son frère visiblement nerveuse.

Okoumé lui aussi l’aperçoit, ses yeux se plissent de stupeur quand il reconnaît les traits de Naomé dans cette jeune fille magnifique au corps ne prêtant à aucune erreur sur sa féminité.

- Par nos dieux !! Comment est-ce possible ??
- (Taha amusé) Nos dieux m’ont écouté père, j’aimais Naomé plus que tout et seul le fait qu’il soit un garçon m’empêchait d’être vraiment heureux, maintenant je le suis père !! Comme jamais je ne l’ai été !!



Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (74/150) (Kyoto) (Huitième jour)


« Dix-huit heures, fin de la session »

Un brouhaha d’applaudissements retentit dans l’immense salle, saluant la fin de l’exposé tant attendu du jeune De Bierne qui depuis presque deux heures les a tenus en haleine sur l’avenir de la planète.

Planète mal en point suite à l’expansion incontrôlée de l’homme qui utilise les ressources en faisant fi des générations futures et ce pour pérenniser un modèle économique capitaliste, qui va à plus ou moins longs termes les amener dans une impasse dont aucune nation ne sortira indemne.

Il termine enfin par des propositions simples, d’une logique telle que personne dans la salle ne peut contredire sans dévoiler d’autres raisons moins nobles qui pourraient les motiver.

De plus ses propositions n’entraînent quasiment aucune contrainte économique supplémentaire, mais simplement donnent à réfléchir aux points essentiels que sont le gaspillage, le non-renouvellement des ressources naturelles, de l’expansion horizontale de l’homme alors qu’il pourrait exploiter le sous-sol pour y implanter ses usines et ses parkings qui détruisent des millions d’hectares de forêts et enlaidissent les cités urbaines.

L’obligation de laisser un pourcentage important de chaque territoires nationaux à la nature sauvage de façon à préserver la vie des espèces tant végétales qu’animales et du fait de préserver la vie de l’homme sur la planète, démontrant encore une fois par des explications simples à quel point celle-ci était dépendante des autres espèces.

Le développement des énergies propres avec un court magistral sur des possibilités encore méconnues, comme la géothermie depuis le noyau même de la planète ou l’exploitation de l’énergie solaire depuis l’espace cette fois-ci et en profitant pour donner quelques pistes de recherches que les savants assistant au congrès, recopient fébrilement en poussant des exclamations de surprise non feintes qui interpellent alors leurs dirigeants incrédules…

Florian quitte enfin l’estrade en laissant derrière lui les deux immenses tableaux noirs couverts des formules qui ont étayé ses paroles pendant la durée de son exposé, ceux-ci sont mitraillés par les flashs des appareils photos des journalistes assistants à la session avant d’être emporté avec précautions dans les coulisses du palais.

Émile a le visage ravagé par l’émotion que son jeune ami lui a fait vivre tout au long de son cours magistral, il enlève sa veste du siège de Florian quand celui-ci arrive pour s’y asseoir en poussant un « ouf » de soulagement.

- Pff !! J’espère que j’ai été assez explicite !!
- Tu m’en diras tant mon garçon !! Plus clair que toi tu meurs !
- C’est demain que les différentes propositions seront mises aux voix, j’espère que quelques-unes de mes idées seront retenues et prises en compte mais de toute façon je pense avoir suffisamment heurté les esprits pour qu’elles fassent leurs petits bonshommes de chemin très rapidement.
- À voir leurs têtes, j’en suis certain !! Je ne m’attendais vraiment pas à ce que tu ailles aussi loin dans tes paroles, de plus les pistes que tu leur as données même si je n’en ai compris que le sens général, avaient l’air de passionner les différents groupes scientifiques. Crois-tu vraiment que nous pourrons changer aussi radicalement notre façon de vivre ? Tout tourne actuellement ou presque sur les énergies fossiles, tu le sais aussi bien que moi !
- Justement !! Elles ne sont pas inépuisables et les coûts d’extractions seront de plus en plus élevés, quoique j’ai quelques petites idées que je glisserai un de ses quatre à Hassan pour qu’il puisse exploiter plus que les vingt pour cent de ses nappes pétrolifères et ce à moindres coûts.

***/***

« Sur la toile internet »

Venant de tous les pays du globe les internautes ayant suivi l’intervention de Florian, laissent des messages destinés à leurs gouvernements pour faire pression sur eux et la toile commence à se développer de façon exponentielle jusqu’à finir par saturer tous les réseaux, au point que les serveurs mondiaux commencent à donner des signes inquiétants de faiblesse.

L’information est vite reprise par les médias qui prennent alors le relais auprès des non connectés, diverses manifestations commencent à se former en prenant rapidement une ampleur telle que des embouteillages monstres bloquent rapidement les plus grandes villes.

Les associations écologiques ou humanitaires prennent ensuite le relais pour obliger les instances décisionnelles à prendre en compte la vindicte populaire, les services de police se retrouvent vite débordés et un vent de panique commence à prendre certains pays plus préoccupés que d’autres sur leurs qualités de vies.

Des missives partent alors vers leurs dirigeants absents pour cause de congrès, le but étant de les avertir de l’énorme mouvement de foule qui manifeste pour que des résolutions immédiates soient prises et qu’ils ne tergiversent pas comme lors des précédentes sessions.


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (75/150) (Kyoto) (Neuvième jour)



« Kyoto, neuf heures du matin »

La salle pleine à craquer reste silencieuse, chaque membre prenant connaissance des diverses manifestations venant de leurs pays respectifs et les visages marquent l’extrême étonnement de ce qu’ils apprennent, visiblement dépassés pour la plupart par les événements.

Chacun se renseigne ensuite de ce qu’il se passe chez ses homologues des autres nations, l’ahurissement est à son comble quand ils comprennent la portée des paroles du jeune Français sur leurs populations et eux-mêmes doivent bien reconnaître avoir passé une nuit blanche à analyser avec leurs collaborateurs qualifiés la véracité de ses paroles ainsi que la portée de ses schémas de recherches appliqués sur une éventuelle possibilité d’exploitation à moyen terme.

C’est le président Français qui monte sur l’estrade le premier.

- Messieurs !! Mesdames !! Au vu des derniers événements survenus dans nos différents pays, je propose un allongement de quelques jours de ce congrès afin d’amener à nos populations une réponse commune à leurs demandes qui saura je n’en doute pas un instant, aller dans le sens de la raison afin de leur ôter toutes inquiétudes. Je propose donc de nous revoir dès demain après avoir pris cette journée à faire le point, une résolution commune vous vous en rendez bien compte doit être prise avec beaucoup de calme et de sérénité. Nous sommes trop bouleversés pour que cette journée soit productive, profitons-en pour régler nos problèmes internes et ne laissons pas s’envenimer ce qui pour l’instant ne sont que des manifestations pour la plupart pacifistes. Que ceux qui sont en accord avec ma proposition lèvent la main !!

Le temps nécessaire à la traduction de ces paroles, ensuite à une discussion rapide avec leurs collaborateurs et les premières mains se lèvent, bientôt suivies par d’autres pour qu’il devienne très vite évident que la proposition Française est acceptée.

Le président Chirac satisfait reprend alors la parole.

- Je propose donc de clore cette journée pour nous occuper à rassurer nos concitoyens, j’espère mesdames et messieurs que nous ne les décevrons pas et que nous saurons prendre des décisions dignes de nous.

Le président Xi-Jinping se lève.

- 我看不到我 们年轻的朋友吗?可能会很惊讶他简报昨天的媒体影响 ! (Je ne vois pas notre jeune ami ? Sans doute serait-il stupéfait de l’impact médiatique de son exposé d’hier !!)

Le président écoute la traduction et sourit à son interlocuteur.

- Ne croyez pas ça !! Je pense qu’au contraire il savait très bien quelles seraient les retombées suite à ses paroles et s’il n’est pas là ce matin, c’est tout simplement parce qu’il profite que son ami soit avec lui pour rester en sa compagnie. Chez nous on appelle ça le câlin du matin Hi ! Hi !

Une fois la traduction faite, plusieurs rires se font entendre dans la salle. Une à une, les délégations quittent les lieux visiblement préoccupées par les manifestations qui affectent leurs pays et qui restent mobilisées aujourd’hui encore plus nombreuses, prouvant bien qu’il ne suffira pas de simples paroles rassurantes pour les faire cesser.

***/***

« Chambre de Florian et Thomas »

Le président ne croyait pas si bien dire en parlant du câlin du matin car c’est en effet ce que les deux garçons ne se privent pas de faire depuis qu’ils sont réveillés.

Enlacés depuis un long moment à s’embrasser jusqu’à plus soif avec une tendresse que beaucoup de couples leur envieraient.

Le plus petit allongé de tout son long sur le plus grand, les mains caressant avec passion pour l’un les boucles blondes et pour l’autre les petites fesses nerveuses, chacun prenant un immense plaisir à sentir et toucher le corps de l’autre.

Leurs sexes étonnamment restent au repos, ils n’éprouvent pas l’envie de faire l’amour mais simplement d’être au contact à s’embrasser tendrement.

Leurs regards parlent à leur place pour se dire tout l’amour qu’ils se portent, Thomas frémit quand il sent son esprit ne faire qu’un avec celui de Florian et l’impression qu’il en retire le rend merveilleusement bien, ne sachant plus quelle caresse est sur son corps ou celui de son chéri tellement il ressent avec le même plaisir les quatre mains qui s’affolent, diriger par un seul esprit commun.

Florian et Thomas et réciproquement, appréciant les sensations d’un corps qui n’est pas le sien ; fluet et nerveux pour l’un, robuste et tout en muscle pour l’autre mais tellement désirable quel qu’il soit.


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (76/150) (Reims) (Inquiétude)


« Chez les Viala »

Les invités sont repartis depuis le dimanche soir, le week-end aurait été merveilleux pour tous si Damien n’avait reçu cet aveu de Mathis. Aveu qu’il n’a pas voulu développer ce jour-là, préférant attendre une meilleure opportunité pour y revenir et surtout ne croyant pas réellement que les paroles de son copain reflètent ses pensées profondes, mais simplement dites sur le coup de la jalousie.

Damien reste néanmoins perturbé, pourtant Mathis après ses paroles acerbes est redevenu lui-même et leurs retrouvailles ont été à la hauteur de sa surprise de leurs visites imprévues, les trois couples ayant passé deux jours inoubliables d’amitiés de passions et d’amours.

Annie l’observe depuis déjà un bon moment, elle comprend que quelque chose perturbe son fils qui d’habitude est d’une humeur enjouée, voire turbulente et de le voir aussi sérieux ne peut que l’alerter sur ce qu’elle pressent n’être pas qu’un simple nuage passager.

- Il fut une époque où tu te confiais à moi quand quelque chose n’allait pas « Dami » !!
- Pourquoi tu me dis ça maman ?
- Parce que je sens bien que quelque chose te perturbe, veux-tu qu’on en parle ? Tu t’es disputé avec un de tes amis ?

Damien vient rejoindre sa mère sur le canapé où elle lisait tranquillement, il se serre contre elle en posant sa tête sur son épaule comme quelques années plus tôt quand il avait besoin de réconfort.

Annie n’est pas dupe, elle préfère attendre que les paroles viennent de lui plutôt que de le harceler et se contente de lui donner tendrement une bise sur le front en attendant qu’il se décide.

- C’est Mathis maman !! Il m’a dit qu’il haïssait son cousin !!
- Tu as dû mal interpréter ses paroles, tu sais bien qu’ils s’adorent !!
- C’est ce que je croyais jusque-là maman !! Je t’assure pourtant qu’il était sérieux quand il m’en a parlé !!
- T’a-t-il dit pourquoi ?
- Je pense qu’il est jaloux et qu’il n’a pas supporté que Thomas se mette avec « Flo ».
- Mathis t’aime Damien, ça ne fait aucun doute.
- Bien sûr qu’il m’aime !! Seulement il a aussi été amoureux de Florian, il voudrait le partager comme le font Éric et Raphaël tu comprends ?
- Hum !! Et toi dans tout ça ?
- Quoi moi ?
- Tu serais d’accord ?
- Bien sûr que non !! Florian est comme un frère !
- Tu le lui as dit ?
- Bien sûr qu’est-ce que tu crois !! Il l’a très bien compris d’ailleurs, mais il en veut quand même à Thomas parce qu’il sait que son cousin pense à lui comme moi je pense à « Flo ».
- Ça me paraît normal !! Le mieux c’est que tu en discutes avec Florian quand il reviendra du Japon, il saura trouver les mots j’en suis certaine !! Mathis est un garçon intelligent, il comprendra qu’il fait erreur et que s’il persiste dans ses pensées, il va faire du mal à son cousin qui l’adore.

Les yeux de Damien se remplissent soudainement de larmes.

- C’est ce que je pense aussi maman, j’espère que tu as raison parce que je ne supporterais pas de perdre « Mat » tu comprends !!

Annie le prend dans ses bras.

- Calme-toi voyons !! Tu connais très bien les sentiments de Mathis envers toi, ça ne sert à rien de se rendre malheureux alors que tout voudrait le contraire. Il y a toujours à un moment ou un autre des passages difficiles dans un couple, j’en ai eu plusieurs fois l’expérience avec ton père et ça nous a aidés à avancer, la vie vous apprendra à faire des concessions.

Damien s’essuie les yeux, il regarde sa mère avec un sourire encore timide. Heureux d’avoir pu en fin de compte parler de ce qui le chagrinait avec elle, c’est dans cette position que Frédéric sortant de son bureau les découvre et Annie lui fait un signe discret de ne pas se montrer, il retourne alors d’où il était sorti en se demandant bien ce qu’il se passe.

Annie reste encore un moment à câliner son fils, puis rejoint son mari pour le mettre au courant. Plus inquiète que ce qu’elle a laissé croire à Damien de cette histoire dont elle ne se serait certainement pas attendue.

Frédéric l’écoute attentivement sans prononcer une parole, ce n’est qu’une fois qu’elle a terminé qu’il prend la décision d’appeler Philippe pour tout lui raconter ; Le sachant le plus apte à avoir une conversation avec Mathis et lui faire entendre raison.

***/***

« Aix en Provence »

Philippe raccroche, ce que vient de lui apprendre Frédéric ne l’étonne pas vraiment ayant été maintes fois confronté à des situations similaires.

Il comprend parfaitement l’inquiétude de ses amis mais ne peut s’empêcher de sourire à cette petite crise qui arrive beaucoup plus tard qu’il ne s’y attendait.

L’attirance innée émanant de Florian devait bien un jour ou l’autre marquer durement un de ses proches, que ce soit Mathis ne l’étonne pas plus que ça car il l’avait placé parmi ceux les plus susceptibles de développer ce genre de pathologie mentale quoique ce soit surtout vers Chloé qu’il aurait parié, connaissant depuis toujours l’attirance amoureuse de la jeune fille pour son ami d’enfance.


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (77/150) (Moscou)


« Kremlin »

Dans les bureaux du FSB, c’est l’agitation qui marque une période de crise et le personnel mobilisé depuis le matin à la mine sombre des mauvais jours, à l’image de son chef qui n’arrête pas de pester depuis qu’il est arrivé.

Il faut dire aussi qu’il y a de quoi mettre à mal les meilleurs tempéraments avec tout ce qui leur arrive depuis la veille, le meurtre de leurs agents implantés au Japon et c’est sans compter les manifestations pour un meilleur respect de la planète avec comme cerise sur le gâteau pour encore bien appuyer là où ça fait mal, la couverture de leur agent infiltré à Paris qui a fondu subitement comme neige au soleil.

Igor tempête comme un diable, traitant ses subordonnés d’incapables en les menaçant même du goulag s’ils ne trouvaient pas immédiatement des solutions efficaces afin de reprendre en main tout ce bordel.

La police commençant à se regrouper pour tenter de juguler les mouvements de foule, tandis qu’il attend une visioconférence avec Vladimir et que Sacha a disparu dans la nature sans plus donner de nouvelles, voilà en gros ce qui rend Igor aussi agressif envers toutes les personnes qu’il croise.

En attendant l’appel de son président, il prend connaissance du rapport concernant sa demande de renseignement sur la mort du jeune militaire devenu bien malgré lui le confident de Sacha en Afghanistan.

C’est en lisant les premières lignes qu’il comprend qu’il s’est fait avoir comme un débutant, l’ex premier lieutenant Tchétchène de Sacha n’ayant pas résisté bien longtemps à l’interrogatoire efficace mais hélas mortel pour lui du remplaçant qu’il avait envoyé après le départ de Sacha.

Igor apprend donc que le jeune GI est non seulement toujours vivant mais que c’est sûrement lui qui a révélé la présence de Sacha ainsi que les grandes lignes de la nouvelle mission qui lui avait valu d’être affecté en France, il en est là dans ses pensées quand l’appel du Japon lui est signifié.

L’écran s’allume et la vision de son chef le visage rouge de colère trouble encore plus Igor.

- Tu connais les nouvelles je présume ??
- Ça va de soi monsieur !
- Arrange-toi pour remplacer de façon plus discrète les agents que nous venons de perdre.
- Ce sera fait monsieur !! Quels ordres dois-je leur donner au sujet de qui vous savez ?
- Aucun !! Ce garçon est trop bien protégé, j’ai même reçu des menaces que je prends très au sérieux venant de ceux qui se sont débarrassés de nos hommes !!

Igor n’en revient pas de ce que lui révèle Vladimir, lui l’homme sans doute l’un des plus craint au monde qui reçoit des menaces que lui-même reconnaît comme sérieuses ?

- Ai-je bien entendu monsieur ?
- Bien sûr que tu as bien entendu !! Il faut arrêter de suite toute action tant que je ne serai pas rentré au pays, c’est bien compris ?
- Cinq sur cinq, monsieur !
- Et vous ? Où en êtes-vous sur cette affaire ? J’espère avoir un rapport sur mon bureau dès mon retour !!

Igor sent la sueur ruisseler soudainement sur ses tempes.

- C’est encore trop tôt monsieur !! Nos agents commencent seulement à se mettre en place et il serait prématuré pour eux d’agir alors que la DST est toujours sur les dents, ils ont appris l’envoi de notre nouvel agent et celui-ci doit faire très attention à ne pas se faire repérer.

Vladimir ne se contrôle plus et éclate de rage.

- Je veux tout savoir sur ce morveux !! Suis-je bien clair ?? Quelque chose n’est pas naturel autour de toute cette affaire et je veux savoir quoi !! Rends-toi compte que ce petit con fait ami-ami avec tous ceux qu’il croise !!
- Pourquoi n’en feriez-vous pas autant ? Après tout c’est peut-être la bonne solution pour découvrir ce qu’il est !!
- Je n’en ai rien à foutre !! Il en est venu lui aussi jusqu’à me menacer de je ne sais pas trop quoi d’ailleurs, si je continuais à vouloir mettre la main sur lui ou si je touchais à un de ses amis !! Tu te rends compte !! Me menacer, moi !! J’écraserai ses amis un par un s’il le faut mais je saurai ce que ce jeune trou du cul a dans le ventre !!

La communication se coupe brusquement, laissant Igor dans le plus parfait ahurissement de ce qu’il vient d’entendre et il n’est pas loin de penser que son patron est devenu un pur paranoïaque, que cette histoire est en train de le rendre fou.

Il lui faut déjà remettre de l’ordre dans ses services ce qui n’est déjà pas une mince affaire, retrouver Sacha et lui adjoindre quelques autres éléments qu’il gardait précieusement en réserve.

- Oui mais voilà !! Où est-il passé ?



Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (78/150) (Paris) (Les origines du mal)


Sacha sort de sous la douche avec le sourire qui ne le quitte plus depuis la veille, il passe des vêtements propres appartenant à son oncle pour descendre ensuite jusqu’à la cuisine où une bonne odeur lui réveille l’appétit.

Tout est prêt pour qu’il puisse prendre son petit-déjeuner tranquillement alors que son oncle est très certainement parti à son travail, Sacha soupire en s’asseyant et après quelques minutes à se remplir l’estomac, il commence à réfléchir sur la suite qu’il va donner à sa mission.

Il va déjà falloir qu’il se cherche une autre identité, qu’il change son aspect physique et qu’il trouve le moyen d’avoir accès aux données sur ce Florian De Bierne qui est jusqu’à preuve du contraire, la raison essentielle de sa venue à Paris.

Pourquoi Paris ? Sa pensée lui revient dans la tête comme un boomerang, pourquoi n’irait-il pas plutôt chercher ses réponses ailleurs qu’à Paris ? Après tout aux dernières nouvelles, le garçon vit le plus souvent en province et passe ses vacances dans sa famille dans le sud de la France.

L’idée fait son chemin dans l’esprit de Sacha, il se dit qu’en plus il sera sûrement plus en sécurité là-bas qu’ici et que sa nouvelle identité y sera beaucoup plus facile à tenir.

Son choix est vite fait, ce sera là où il exerce son travail qu’il ira à sa rencontre et il lui suffira d’interroger sans en avoir l’air les personnes qui le côtoient régulièrement pour se faire une idée plus précise de ce qui de toute évidence attire l’attention de ses chefs.

Le hic, c’est qu’il ne peut retourner dans son appartement pour y récupérer son argent et ses armes, ne lui reste juste que son portefeuille avec ses faux papiers maintenant trop dangereux pour lui et les quelques centaines d’euros, qu’il y avait dedans.

Il va lui falloir trouver le moyen de se procurer beaucoup d’argent et très vite, le temps par ici lui est compté et il ne tient pas à se faire arrêter bêtement au coin d’une rue, ni mettre son oncle dans une mauvaise posture s’ils venaient à le découvrir chez lui.

Son petit-déjeuner étant terminé, Sacha débarrasse la table en réfléchissant toujours à la façon de mettre son plan en œuvre et après avoir tout rangé, il décide de passer le temps en refaisant connaissance avec cette grande bâtisse qui l’a vu si heureux pendant sa jeunesse quand le frère de sa mère le prenait chez lui pendant les vacances.

Sacha se souvient surtout de la cave où il aimait courir se cacher dans le noir, attendant que son oncle y descende pour assister à ce qui à l’époque lui amenait déjà d’énormes frissons dans tout le corps.

Depuis lors, il a toujours aimé le noir et du plus lointain de ses souvenirs, c’est toujours la nuit qu’il se sentait le plus dominer par ses instincts

Son oncle a toujours vécu seul et cette maison appartenait à ses parents, donc quelque part elle appartient aussi à Sacha qui aurait dû hériter de sa mère si les circonstances de sa mort n’avaient pas été celles qui l’ont conduit tout droit dans cette école.

Il se rappelle ce moment de folie meurtrière quand il les a égorgés tous les deux, pourquoi ? Sacha ne s’en souvient plus, mais par contre la lame du couteau entrant dans leurs cous alors qu’ils dormaient si bien, il s’en rappelle comme si c’était hier et en a encore les yeux brillants du plaisir qu’il y a pris.

Depuis il a dû apprendre à refréner ses instincts ou du moins à mieux les dissimuler, il est devenu expert avec ses amis d’alors pour faire disparaître un cadavre jusqu’au jour où ses missions lui ont permis de ne plus se cacher et de les assouvir au grand jour en prenant un plaisir supplémentaire à voir les visages horrifiés de ceux qui assistaient à ses séances d’interrogatoires.

Il arrive enfin en bas des marches, actionne l’interrupteur et son regard plonge alors dans la pièce à la recherche de ses souvenirs, rien n’a changé ou presque.

Aussi c’est en tremblant d’excitation qu’il observe les chaînes toujours fixées solidement au mur en se rappelant les moments intenses qu’il a vécu ces nuits-là alors que son oncle ignorait sa présence et le croyait sagement endormi dans sa chambre.

Il entre plus avant dans la cave qui a toujours cette odeur spéciale, mêlant une senteur indéfinissable à l’humidité ambiante et sourit en constatant l’état impeccable des chaînes, sans aucune trace de rouille comme si elles étaient entretenues avec soins.

Un doute lui vient subitement à l’esprit, Sacha se dirige alors jusqu’au milieu de la cave où il s’agenouille et soulève la lourde plaque métallique, l’odeur forte venant du mélange de chaux vive et de soufre qui lui arrive en pleines narines, la lui fait refermer aussitôt en poussant un cri dégoûté.

- Pouah !!!

Il attend quelques secondes, prend un grand bol d’air et ouvre à nouveau la trappe pour regarder à l’intérieur et ce qu’il y voit alors que ses yeux s’habituent à la faible clarté à l’intérieur du puits, lui envoie un grand frisson dans tout le corps et une fois à court d’air, il relâche le couvercle qui reprend sa place dans un grand bruit de ferraille.

Un rire le prend alors qui lui amène les larmes aux yeux tellement il est puissant, un rire que beaucoup en attraperaient la chair de poule s’ils l’entendaient en se disant que c’est certainement celui d’un démon.

Sacha après un long moment sans pouvoir se refréner, retrouve enfin son calme et s’essuie les yeux, son regard va alors vers la porte de la cave.

- Eh bien mon oncle !! Je vois qu’on n’a pas perdu ses bonnes vieilles habitudes !! Je crois que je vais rester quelques jours de plus Hé ! Hé ! Histoire de te montrer ce dont moi aussi je suis capable.


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (79/150) (Paris) (Antoine & Jonas)


« Huit heures du matin à l’entrée de l’hôpital militaire »

Antoine écoute avec amusement Jonas qui est passé lui faire un petit coucou et lui raconter la farce qu’il a jouée avec Benjamin, aussi bien aux sœurs de celui-ci qu’au reste de la fratrie et bien sûr n’a été que moyennement surpris de la baffe que s’est prise Johan alors qu’il ne s’y attendait pas.

- Eh bien dis donc !! Nerveuse la sœurette !!
- Comme tu dis, oui !! Qui aurait cru qu’elle soit déjà jalouse à ce point Hi ! Hi !
- (Antoine) Bah !! Le principal c’est qu’au final tout aille pour le mieux.
- (Jonas) Nous voilà tous casés maintenant !!
- Tu vas vite là !! Attends un peu que ça décante avant d’être aussi sûr de toi.
- Hum !! Tu les aurais vus, j’imagine que tu penserais comme moi et je connais suffisamment bien mes frères pour te dire qu’ils sont ferrés à la gorge.
- C’est pas comme toi qui m’as eu au raccroc Hi ! Hi !
- Monsieur s’essaie à l’humour de son cousin je vois ! Tu finis à quelle heure ?
- Dix-sept heures trente et toi ?
- Kiffe ! Kiffe ! On se retrouve vers dix-neuf heures alors ? Chez toi ou chez moi ?
- (Antoine) Je suis consigné à la caserne jusqu’à nouvel ordre, à cause de Sacha tu comprends ?
- J’espère qu’ils vont vite lui mettre le grappin dessus à celui-là !! Pour ce soir pas de soucis !! Ce sera donc chez toi, Tu penses que je pourrai rester avec toi cette nuit ?
- Bien sûr !! Je vais voir s’il m’est possible de récupérer un deuxième lit, ce sera plus confortable pour nous deux.
- (Jonas grimace) J’aimais bien dormir contre toi.
- Je n’avais pas l’intention de le mettre à l’autre bout de la pièce non plus !!

Jonas regarde sa montre.

- Bon !! Il faut que je me grouille si je ne veux pas être à la bourre au bahut, à ce soir l’amerloque !!
- (Antoine sourit) À ce soir tas de rouille !!

Il regarde son copain s’éloigner, son regard ne le lâche pas tant que sa silhouette reste visible puis il s’en retourne lui aussi à son travail.

Antoine attend toujours la réponse à sa demande de démission et également celle d’entrée dans l’armée Française pour y poursuivre son apprentissage, il commence à trouver le temps long même s’il est conscient des lenteurs administratives que ce soit d’un côté ou de l’autre de l’océan.

Il a intégré l’équipe de chirurgie où se trouve Stephan qui l’a pris sous son aile, aussi bien pour sa sécurité que comme maintenant pour l’aider à se perfectionner pendant ses heures de travail et il apprécie de plus en plus le capitaine qui malgré sa carrure hors norme, n’en est pas moins un garçon amical non dénué d’humour.

***/***

« Après le service, dans la chambre d’Antoine »

- Merci du coup de mains les gars, je vous revaudrais ça !!
- (Antoine Mathéi) Il n’y a plus de place pour circuler dans cette piaule !! Si tu veux, j’en glisse deux mots au paternel pour qu’il t’affecte une autre chambre plus grande.
- Ça serait sympa, j’espère ne pas être bloqué des années ici mais c’est vrai que le deuxième lit prend quasiment toute la place.
- (Erwan amusé) Bah !! De toute façon vous n’avez sûrement pas l’intention de passer la nuit debout, pas vrai ?
- (Antoine moqueur) Certes mon ami, certes ! Mais je ne voudrais pas que « Jo » se sente mal à l’aise et pense qu’il ne vient que pour se mettre en position horizontale Hi ! Hi !
- (Antoine M) Ah oui vraiment !!! Et pourquoi vient-il alors ?

Les deux amis voient bien Antoine rougir jusqu’aux oreilles mais ils préfèrent ne pas en rajouter une couche, sachant pertinemment qu’il ne s’est encore pas passé grand-chose entre les deux amoureux et qu’une certaine pudeur les retient à aller trop vite dans leur relation.

***/***

« Dans le métro »

Jonas le sac à dos en bandoulière, a juste eu le temps de prendre des affaires de rechange pour attraper le métro et se retrouve assis près d’un groupe de filles d’à peu près son âge et qui l’énervent en n’arrêtant pas de glousser en le regardant.

Il en a pourtant l’habitude depuis quelques années et jusqu’à maintenant il n’en avait cure, c’est simplement qu’aujourd’hui il ne pense plus qu’à rejoindre son copain avec des intentions qui feraient certainement rougir ces demoiselles si elles les connaissaient.

Retenu jusque-là par une promesse faite à sa mère, il s’est arrangé ce matin pour pouvoir la prendre à part et lui parler avec bien sûr une appréhension bien compréhensible qui l’a fait longuement hésiter avant de se décider.


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (80/150) (Paris) (Antoine & Jonas) (suite)


***/***

« Retour au matin tôt chez les Novak »

Profitant que sa mère soit seule dans la cuisine à préparer les tartines pour tout le monde et que ses frères ne soient pas près de lui, Jonas s’approche timidement d’elle en la prenant par la taille pour l’embrasser affectueusement.

- Jonas ?
- Oui m’man !

Catherine reste un moment sous l’effet de surprise, c’est bien la première fois qu’un de ses fils ne cherche pas à la mettre sur une fausse piste quand elle pense en avoir reconnu un.

- Oh toi !! Tu as quelque chose à me demander ?
- Qu’est ce qui te fait dire ça m’man ?
- Mon petit doigt figure-toi, !!
- (Jonas amusé) Pas besoin de te poser la question alors ? Tu n’as juste qu’à me donner ta réponse !!

Catherine met son doigt à son oreille et semble écouter quelque chose, elle sourit en l’enlevant et reporte son attention vers son fils en voyant bien combien il semble gêner, ne lui connaissant actuellement qu’un seul sujet suffisamment important pour le mettre dans un tel état, elle sourit en reprenant la parole.

- Y aurait-il un quelconque rapport avec un beau garçon brun aux yeux vert si prenant, qui vient depuis quelque temps à la maison ?
- Tu brûles m’man !
- Tu veux l’inviter à passer la nuit chez nous, c’est ça ?
- J’aurais bien voulu mais il n’a pas le droit de quitter la caserne pour l’instant.
- C’est donc toi qui voudrais aller le rejoindre si j’ai tout compris.
- C’est vrai m’man !!
- Tu connais les instructions de Maurice ? Tu dois juste l’avertir pour qu’il te donne le feu vert.

Catherine voit bien qu’il n’y a pas que ça à la façon qu’a Jonas à se trémousser près d’elle, cherchant visiblement comment lui dire ce qu’il a à lui demander.

- Il y a autre chose ?
- Heu, oui !! Mais je ne sais pas comment te le dire.
- D’habitude tu n’as pas ce genre de gêne envers moi, c’est encore au sujet d’Antoine ?

Jonas hoche la tête sans prononcer une parole.

- C’est donc ça !! Mais parle voyons !! Comment veux-tu que je te réponde si tu ne me dis pas ce que tu veux enfin !!
- J’aimerais que tu me libères de la promesse que je t’ai faite, tu te rappelles ?

Sa mère comprend enfin où il veut en venir, elle sourit tendrement à son garçon et la fierté peut se lire sur son visage d’avoir « un », non, « des » enfants aussi attachants et respectueux de leurs paroles.

- Parce que vous n’avez encore rien fait ensemble ?

Jonas la regarde dans les yeux, des yeux qu’elle voit brillants des sentiments qu’il éprouve pour Antoine.

- Un peu quand même, mais…
- Tu voudrais aller plus loin, c’est ça ?

Jonas sans quitter sa mère des yeux.

- Oui m’man !! Nous en avons trop envie.
- Vous avez ce qu’il faut j’espère ?

Jonas d’abord surpris, se met à rire.

- M’man !! Nous ne sommes plus des gosses quand même Hi ! Hi !

Il voit sa mère rougir et comprend qu’ils ne parlaient certainement pas de la même chose.

- Je ne parlais pas de ça voyons !! Je me doute bien que vous n’avez plus cinq ans !!
- Antoine a fait le test si c’est ça qui t’inquiète.
- C’est très bien mais et toi ?
- Comment ça moi ? Je n’ai jamais rien fait avec personne !!
- Et tu crois qu’il y a que comme ça que les maladies s’attrapent ?
- Celles-là, oui !! Et puis il ne faut pas devenir parano non plus, Antoine voulait faire le test parce qu’il avait connu quelqu’un d’autre avant moi et d’ailleurs tu es parfaitement au courant.
- Je sais bien que ce pauvre garçon a été trompé par un être ignoble, qu’il ait voulu te protéger prouve qu’il tient beaucoup à toi et d’ailleurs je m’en étais déjà rendue compte.

Les yeux de Jonas sont toujours fixés dans les siens, devenant suppliants et Catherine comprend qu’il ne pourra jamais dire les mots qu’il pense aussi fort, elle soupire en l’embrassant sur la joue.

- Je sais que celui-là est le bon pour toi mon fils, cette promesse n’était que pour que toi tu en sois certain et que tu ne regrettes pas un jour d’avoir perdu ton innocence avec la mauvaise personne. Soit heureux avec Antoine et vis ta jeunesse à fond, elle passe très vite tu t’en rendras compte un jour.

Jonas en est resté à « perdre son innocence », il se retient avec difficulté d’éclater de rire devant des paroles lui semblant d’une époque éculée, même pour ses parents et ne doute pas que si sa mère l’a employée, c’est très certainement parce qu’elle s’est sentie aussi gêner que lui à en prononcer d’autres, plus d’actualités celles-là.

- Merci m’man !! (Il l’embrasse à son tour) T’es la meilleure tu sais ?


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (81/150) (Kyoto) (Neuvième jour)


Chaque délégation s’est vue mettre à sa disposition une salle de conférence avec tous les moyens de communications derniers cris pour se mettre en relation avec leurs différents gouvernements, le but étant de gérer au mieux et dans les délais les plus courts, la crise causée par la retransmission des paroles du jeune Français étayées par des démonstrations qui quoique simplistes, avaient pour ultime motivation une prise de conscience internationale des dérèglements en cours ou à venir de la planète.

Le résultat obtenu dépassant et de loin ce que n’importe lequel des dirigeants assistant au congrès n’aurait pu imaginer après sa prise de paroles.

La seule personne absente dans la délégation Française étant justement celui qui a mis le feu aux poudres, Florian ne trouvant pas nécessaire sa présence et jugeant qu’au contraire elle n’aiderait en rien aux prises de décisions, si ce n’est qu’à les empêcher de s’exprimer en toute quiétude et perdre ainsi un temps précieux.

***/***

« Centre hospitalier pour enfants, Kyoto »

- Vous pouvez m’attendre ici les gars ? Ne vous inquiétez pas pour moi je ne risque rien ici !!
- (Victor ironique) Comment peux-tu en être aussi sûr ?
- Parce qu’il y a suffisamment de monde pour que rien ne puisse m’arriver et en plus je suis assez grand pour me défendre.

Victor se tourne vers son collègue avec un sourire moqueur.

- Notre ninja blanc est bien sûr de lui !! Bon !! D’accord !!

Victor prend un petit boîtier qu’il sort de la boîte à gants, il le règle et le tend à Florian.

- Seulement tu mets ça dans ta poche !! En cas de pépins, tu n’auras qu’à appuyer sur le bouton et nous viendrons aussitôt.
- D’accord !! Si ça peut vous rassurer !!
- C’est le cas en effet !!

Florian leur décoche un de ses sourires ingénus en quittant le véhicule, il se dirige alors tout droit vers la porte principale de l’hôpital et y entre pour bientôt disparaître à leurs vues.

- Qu’est-ce qu’on fait ? On le suit quand même ?

Victor ne répond pas immédiatement, son regard acéré fixant tour à tour plusieurs points aux alentours du centre et se tourne ensuite vers son collègue pour répondre à sa question.

- Pas la peine !! Nous allons même le laisser pour rejoindre Joseph qui surveille Thomas.
- ????? Nos ordres disent bien pourtant que nous ne devons pas perdre Florian de vue !!
- Parce que tu le vois en ce moment ? Regarde plutôt autour de toi et tu comprendras qu’il ne nous sert à rien de perdre notre temps ici.

Son collègue fait un tour d’horizon rapide et son regard se plisse en apercevant plusieurs groupes d’hommes sortant de leurs voitures pour se mettre pour une partie en faction autour de l’établissement et pour l’autre partie prendre la même direction que Florian quelques secondes plus tôt.

- Le Naisho ??

Victor montre du doigt plusieurs hommes se démarquant des autres par leurs allures souples et félines, visiblement aguerris dans les sports ultimes.

- En grande partie, oui !! Mais pas ceux-là, ils font partie d’un service spécial rattaché à la protection de la famille impériale.
- Qu’est-ce qu’ils foutent ici alors ?
- S’ils sont là, c’est qu’ils y ont été envoyés !!
- Par l’empereur tu crois ?
- Qui veux-tu d’autre ? Notre Florian sait se faire des amis puissants

***/***

« À l’intérieur du centre »

Ne serait-ce le teint mat et les yeux bridés des personnes qui l’entourent, Florian se croirait au CHU de Reims quand il y fait sa réapparition après une longue absence.

Le bouche-à-oreille à son arrivée se propage comme un effet de poudre, les personnels du centre venant tous le saluer avec un plaisir évident et forme très vite un attroupement autour du jeune rouquin qui se retrouve de ce fait, rapidement englouti dans cette marée humaine mais pour une fois à sa taille.



Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (82/150) (Kyoto) (Neuvième jour)


Ce n’est qu’au son de la voix du directeur accouru rapidement à son secours, qui libère quelque peu la pression et permet enfin à Florian de pouvoir circuler plus librement.

Il passe un long moment à visiter ses patients avec toujours la petite grimace ou le mot pour rire qui rend un moment de gaieté aux petits encore sous le coup du naufrage terrible qu’ils ont vécu.

Tout au long de sa visite et suivant l’état de santé que présentent les enfants, il rectifie quelques dosages augmentant ou diminuant suivant le cas la posologie qu’il avait prescrite après chaque acte chirurgical.

Il en profite également pour ausculter ceux des enfants partageant les mêmes chambres mais que d’autres que lui ont opérés pendant cette nuit de folie.

C’est ainsi qu’il se retrouve devant un jeune garçon d’une quinzaine d’années occupant le deuxième lit de la chambre d’un de ses patients, un énorme pansement sanguinolent lui recouvrant toute la partie droite de l’abdomen et souffrant de toute évidence malgré les anti-douleurs qui lui sont délivrés au goutte-à-goutte d’une poche reliée en intraveineuse à son avant-bras.

Il s’adresse alors aux quelques personnes le suivant depuis le début de ses visites, notant ses recommandations sur les tablettes fixées au pied du lit des malades.

***/***

- 汚れた包帯で少年にことができますなぜですか? (Pourquoi laisse-t-on ce garçon avec un pansement sale ?)
- 我々 はすでに数回をやり直しが、それは思われるそれは通常治癒し、予  想される日再の我々 は彼に既に歩んだ人外科医を期待します。 (Nous lui avons déjà refait plusieurs fois, il semblerait qu’il ne cicatrise pas normalement et il est prévu de le réopérer dans la journée nous attendons le chirurgien qui est déjà intervenu sur lui.)
- ガウンおよび手袋より準備ができて見ることを得ることができるか  がこの男の子苦しむ通常傷、単純 (Pouvez-vous me procurer une blouse et des gants pour que je regarde de plus près ? Ce garçon souffre anormalement pour une simple plaie.)
- もちろん医師 ! (Bien entendu docteur !)

***/***

Une des infirmières s’empresse alors de quitter la chambre pour revenir quelques minutes plus tard avec ce qui lui a été demandé, Florian ôte son manteau et enfile la blouse, il met ensuite les gants chirurgicaux puis s’approche du garçon qui au même moment s’agite de façon inquiétante.

Deux infirmiers s’approchent alors pour le maintenir, mais sont aussitôt arrêtés par Florian.

***/***

- 静かな、聞かせてそれ身もだえさせるし、我々 はそれを停止するを待つ必要があります !これは正常ではない !ブロックをすぐに準備を行う (Laissez le tranquille, il convulse et nous devons attendre que ça s’arrête !! Ce n’est pas normal !! Faites préparer un bloc immédiatement)

Les deux infirmiers sortent aussitôt, la crise du garçon passe brusquement en le laissant inerte couvert de sueur. Je lui prends son pouls qui est très faible, je lui soulève ensuite une paupière pour constater que son œil est révulsé et que le garçon est entré dans le coma.

- それは彼を取る !すぐに ! (On l’emmène !! Vite !!)

L’arrivée au bloc se fait avec une rapidité démontrant que chacun est conscient qu’il n’y a pas de temps à perdre, sitôt installé sur la table d’opération je lui enlève son pansement pour ensuite palper autour de la plaie.

Mon diagnostic est immédiat, ce garçon souffre d’une hémorragie interne et son ventre gonflé a pris une couleur qui n’est pas bon signe.

- 人工呼吸器を接続してください !我々 しっかりと不可能、麻酔の下の彼の状態で、テーブルに固定する必  要があります !あまりにも危険なことです。彼は血を欠場、出血を止めるに開く前に即時の注入彼がかかります !行きましょう!時間を失うことはありません、この少年の人生だ  ! (Branchez-le sur respirateur !! Il faut le sangler fermement à la table, impossible dans son état de l’anesthésier !! Ce serait trop dangereux !! Il va manquer de sang, il lui faut une perfusion immédiate avant que je l’ouvre pour arrêter l’hémorragie !! Allons !! Ne perdons pas de temps, il y va de la vie de ce garçon !!)

***/***

« Une heure plus tard »

Je jette dans la coupelle le morceau de métal rester dans son abdomen et qui a occasionné l’hémorragie, je nettoie la plaie après avoir remis la veine sectionnée en état et je referme les chairs par des sutures qui s’enlèveront toutes seules dans quelques jours.

Je refais un nouveau pansement qui cette fois-ci ne suppurera plus, un dernier examen pour constater que son rythme cardiaque est redevenu normal et c’est d’un pas rassuré que je quitte le bloc après avoir regardé une dernière fois l’adolescent en me disant que décidément la vie ne tient parfois pas à grand-chose.

C’est en sortant dans le couloir pour me rendre aux vestiaires et me débarrasser des vêtements couverts de sang tout en profitant également d’être là pour prendre une bonne douche, que je croise un homme imposant qui me fixe étrangement avec un sourire qui me semble pourtant amical quoique mélangé à une autre expression que je ne saurais définir mais qui me fait froid dans le dos.

Je croise son regard et je sens mes pupilles s’étrécir me donnant une vision acérée qui lui transperce l’âme, l’homme frémit sans baisser les yeux visiblement perturbé et je poursuis mon chemin, troublé à mon tour par cette rencontre étrange.

L’Oyabun attend que le jeune rouquin soit hors de sa vue pour s’en retourner là où il se trouvait, avant d’être prévenu par un de ses hommes où il pourrait trouver celui qui a sauvé son petit-fils au cas où il voudrait le rencontrer.

L’enfant le voit revenir dans sa chambre avec les yeux brillants de joie.

- あなたの左またはグランドお父さんですか? (Tu étais parti où grand père ?)
- 私が言ったこと私の少し場合はあなたの祖父が精神を失ったことと  思うだろう確かに ! (Si je te le disais mon petit, tu penserais certainement que ton grand-père a perdu l’esprit !)


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (83/150) (Paris) (Antoine & Jonas) (suite)


« Dix-neuf heures, Begin »

Jonas arrive en courant pour ne pas se mettre en retard, il se présente au planton de l’entrée en montrant son badge qu’il a obtenu grâce à Maurice pour pouvoir circuler librement dans l’enceinte de la caserne.

Une fois chose faite, il reprend sa course pour traverser la cour principale et prend ensuite la direction du casernement où se trouve la chambre de son ami.

Jonas a les yeux qui brillent à l’avance à la pensée de la nuit qui vient, il sait très bien qu’elle marquera à jamais sa vie et sera la transition tant attendue entre l’adolescence et l’âge adulte.

Le grand rouquin s’arrête brusquement, son visage subitement marqué par l’anxiété qu’une pensée lui amène soudainement.

Il n’a jamais vraiment discuté avec Antoine de leurs positions respectives qu’ils prendront dans leur couple, se sachant incapable d’envisager ne serait-ce qu’une seconde de se faire prendre comme une fille alors que dans toutes ses pensées les plus libidineuses, Antoine le reçoit en lui avec un plaisir particulièrement bruyant et démonstratif.

Jonas reprend son chemin plus lentement, tournant en boucle la question qu’il se pose maintenant en se demandant honnêtement s’il serait capable de lui donner sa virginité anale si Antoine en éprouvait l’envie irrésistible au point de mettre en péril leur liaison.

Il s’avoue franchement qu’il n’en a pas la réponse, quitter Antoine lui paraissant impossible tellement il l’a maintenant dans la peau et sans doute serait-il prêt à se « sacrifier » de temps en temps afin que son ami s’épanouisse autant que lui dans leur couple.

***/***

Antoine attend dans sa chambre en regardant fréquemment sa montre, la pièce maintenant qu’il y a adjoint un deuxième lit lui paraît bien petite et il n’est pas sûr de pouvoir y vivre longtemps sans que cela ne joue sur son moral.

Il faudra qu’il en parle à Maurice, il pourrait le laisser habiter avec ses parents en attendant que tout se décante pour qu’il puisse prendre en main sa nouvelle vie.

En attendant il doit faire avec ce qu’il a et c’est déjà bien qu’autant de monde s’intéresse à lui, pour qu’il ne vienne pas se plaindre simplement pour une histoire de logement.

Il repousse les deux lits en les faisant s’accoler l’un contre l’autre et réussit de cette façon à dégager une petite zone qui rend l’atmosphère de la chambre moins étouffante.

***/***

Jonas traverse le couloir en retrouvant tout son entrain rien qu’à l’idée d’être près d’Antoine, ses pensées prennent une tout autre tournure et une légère bosse commence à apparaître sur le devant de son pantalon.

Un geste naturel de la main qui entre par la ceinture pour positionner plus confortablement le monstre en développement et Jonas frappe deux petits coups discrets à la porte de son ami.

« Toc ! Toc ! »

La porte s’ouvre immédiatement comme si la personne à l’intérieur était à l’affût de ce signal pour l’ouvrir, ce qui fait sourire Jonas en lui sautant au cou pour l’embrasser.

- Pressé de me voir Hi ! Hi !
- Oh que oui !!

La porte claque derrière eux, les laissant dans l’intimité de la chambre où les baisers deviennent très rapidement de plus en plus passionnés au point que les deux garçons s’affalent sur le lit sans même se détacher l’un de l’autre.

Ils finissent par s’asseoir pour reprendre leurs souffles et calmer aussi le jeu par la même occasion, sentant bien l’un comme l’autre que sinon cela se terminerait bien trop vite à leurs goûts.

Antoine s’allonge alors que Jonas assis près de lui ne le quitte pas des yeux, il voit bien l’excroissance révélatrice de son entrejambe qui est au même point que la sienne et sourit en plaçant la main dessus, Antoine sursautant de son geste inattendu.


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (84/150) (Paris) (Antoine & Jonas) (suite)


- Hé !! Ne te gêne pas !!!

Jonas sourit en continuant sa manipulation sur le devant du pantalon d’Antoine.

- Tu sais quoi ?
- (Antoine curieux) Non ?
- J’ai demandé à ma mère qu’elle me libère de ma promesse !
- Ta promesse ?
- Tu sais bien enfin !! Celle de ne rien faire de trop poussée avec toi.

Antoine soudainement intéressé se redresse, la main de Jonas posée sur son sexe suivant le mouvement en le serrant au niveau du gland pour bien lui montrer son envie.

- Elle t’a répondu quoi ?
- Que c’était cool parce qu’elle est certaine maintenant de nos sentiments l’un envers l’autre !

Le sexe d’Antoine fait un bond dans son pantalon qui fait sourire Jonas, le caressant maintenant sur toute sa longueur en n’oubliant pas les deux belles boules qu’il presse avec envie.

- Je vois que tu n’es pas contre Hi ! Hi !
- Tu voudrais quand ? Ce soir ?
- Tu as envie d’attendre plus longtemps toi ? Pas moi en tous les cas !!

La main d’Antoine se pose à son tour sur le devant du pantalon de son ami et constate qu’il est déjà bien excité, tout comme lui d’ailleurs depuis qu’il se fait manipuler sans vergogne par le beau rouquin.

- Moi non plus !!

Antoine voit bien quand même que quelque chose turlupine son ami.

- Quelque chose qui ne va pas ? J’ai eu le résultat du test et c’est bon !!
- Tu m’en as déjà parlé, ce n’est pas ça !! En fait je me suis posé la question en arrivant que nous n’avions jamais parlé de nos envies respectives.

Antoine ne comprend pas très bien.

- Si ça peut te rassurer, je ne suis ni sadomaso ni crade !!
- Moi non plus t’inquiète, ce n’est pas à ce genre d’envies que je pensais mais plutôt qui sera quoi dans notre couple.
- Eh bien nous serons deux garçons qui font l’amour, pourquoi ?
- Tu ne m’aides pas beaucoup là !! Je faisais allusion au fait d’être actif ou passif.
- Si ça peut te rassurer, je me sens plutôt passif mais je peux aussi être actif si c’est ce que tu souhaites !! En fait ce n’est pas le plus important pour moi, je t’aime « Jo » alors il n’y a pas de soucis et en plus il nous suffira de tester pour savoir ce qui nous fait grimper aux rideaux Hi ! Hi !

Jonas sourit, visiblement rassuré et sa main repart de plus belle sur la hampe raide de son ami qui soupire de satisfaction à cette caresse virile de son homme.

- Tu as raison, après tout je n’ai aucune pratique et je suis prêt avec toi à essayer beaucoup de choses sans préjuger à l’avance si ça me plaira ou non.
- Tu veux qu’on aille manger quelque chose ?

Jonas fait une moue coquine qu’Antoine comprend sans qu’il y ait besoin de plus d’explications détaillées.

- Je vois, je vois !! Monsieur a une envie de saucisse !!

Clin d’œil du grand rouquin.

- Plutôt d’une glace deux boules je dirais !

Antoine se rallonge sur le lit en écartant bien les cuisses, invite que bien sûr Jonas accepte avec plaisir.

- Alors voyons voir quel goût ça a !!


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (85/150) (Paris) (Antoine & Jonas) (suite)


D’un mouvement rapide, il ôte son sweat-shirt et son tricot de corps pour se retrouver torse nu.

- Je me mets à l’aise si tu veux bien !!
- Bonne idée ça !! Attends !! J’en fais autant !!

Les vêtements volent de l’autre côté de la pièce dans un fou rire des deux garçons, ne gardant que leurs sous-vêtements à la forme plus qu’évocatrice de l’envie qu’ils ont de ce qui va suivre.

Antoine se recouche sur le dos, il reprend sa position précédente en positionnant ses mains derrière sa tête.

- Montre-moi ce que tu sais faire !
- Tu me le diras si je m’y prends mal ?
- N’y pense pas et fait comme tu as envie.
- D’accord !!

Jonas s’agenouille au bout du lit et son visage s’approche du slip déjà humide d’excitation de son copain, ses lèvres viennent alors y déposer plusieurs baisers de plus en plus appuyés jusqu’à enfin prendre le gland en bouche à travers le slip et le suçoter ensuite avec passion.

- Ahhh !!

Jonas s’arrête aussitôt, croyant mal faire.

- Non !! Continue !! C’est trop bon !!

Le rouquin sourit en reprenant ses succions sur le coton maintenant inondé de salive, ses mains ne restent pas inactives et caressent les deux cuisses légèrement velues de son ami en s’avançant vers l’échancrure du sous-vêtement, plusieurs doigts s’insèrent à l’intérieur et viennent découvrir la douceur moite de la peau à la naissance du sexe d’Antoine.

Celui-ci se cambre sous la caresse qui le met dans tous ses états, le rendant chaud comme la braise au contact de toutes ces palpations timides mais non dénuées d’une forte envie de découvrir et de bien faire, ce qui de toute évidence est le cas.

Ce simple mouvement libère le gland qui sort du slip à la plus grande joie de Jonas qui y pose ses lèvres pour la première fois, l’impression lui fait battre le cœur à tout rompre et malgré que ce soit la première fois qu’il a une caresse aussi intime sur le sexe d’un garçon, il n’hésite pas un instant et le prend en bouche avec un plaisir évident, se délectant de cette douceur tout comme du goût suave que lui rapportent ses papilles.

Les lèvres se serrent pour bien masser le bout décalotté et cramoisi d’envie qui palpite de plus en plus rapidement, ses doigts sont maintenant entrés entièrement dans le slip d’Antoine et caressent les boules qui remontent et se collent au scrotum.

La bouche de Jonas englobe maintenant la hampe en tentant d’aller le plus loin qu’il peut vers le pubis aux poils bruns qui lui chatouillent le nez.

Les mains d’Antoine se décollent de derrière sa tête pour prendre doucement celle du beau rouquin et lui donner le rythme qui l’amène très vite proche de l’orgasme, il la retient alors pour ne pas jouir trop rapidement.

- Attends un peu sinon je vais partir trop vite !!

Jonas relève la tête et le regarde dans les yeux avec un sourire plein de fierté.

- Je me débrouille pas trop mal on dirait ?
- Wouff !! Comme un chef !! C’est trop bon !! On inverse les rôles ? Je vais te montrer comment je gère ce genre d’engin Hi ! Hi !

Jonas ne se le fait pas dire deux fois, il s’allonge à son tour sur le lit pendant qu’Antoine se débarrasse de son slip devenant plus gênant qu’autre chose et en fait autant de celui de son ami qui l’aide en relevant les fesses.

Antoine se positionne à quatre pattes et tête bêche au-dessus de Jonas qui du coup en prend plein la vue de ce sexe dressé, de ces belles boules redevenues pendantes et de cette paire de fesses légèrement poilus avec la raie sombre cachant encore ce qu’il voudrait déjà pouvoir prendre avec force et volupté.



Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (86/150) (Paris) (Antoine & Jonas) (suite)


Antoine admire le corps musclé aux abdos dessinés de son copain, le pubis d’un roux flamboyant au-dessus duquel se dresse un sexe magnifique d’une blancheur d’albâtre au gland décalotté et déjà humide de désir, rendant encore plus appétissant le gland rose aux proportions qui il le sent, saura lui amener les plaisirs les plus extrêmes.

À son tour, le grand brun amène ses lèvres sur le gland envoûtant qu’elles suçotent un moment avant de le faire disparaître dans sa bouche avec avidité, l’odeur et le goût se mélangent alors pour le plus grand plaisir d’Antoine qui se régale de sentir ce morceau de chair palpiter sur sa langue.

Il entame alors les mouvements de va-et-vient en caressant la hampe d’une main fébrile tandis que l’autre va se perdre sous les bourses de Jonas afin d’explorer cette zone intime qu’il découvre avec un vif plaisir.

Jonas frémit en sentant les doigts fureteurs s’insinuer dans sa raie imberbe, venant frotter sa corolle humide et qui a sa plus grande surprise, lui envoie des ondes de plaisirs intenses.

- Arrhh !!

Antoine sourit.

- Hum !! Ça te fait de l’effet on dirait ?
- Oh oui !! Continue !! C’est trop top !! Arrhh !!

L’index frotte plus fort pendant que la bouche d’Antoine s’active sur le sexe en ébullition qu’il sent à son tour près d’exploser, les petits coups de reins nerveux de Jonas étant un bon indicateur pour qu’il comprenne qu’il va lui falloir se calmer s’il ne veut pas que ça aille trop vite comme pour lui quelques minutes plus tôt.

Sa langue prend alors la relève et lèche la hampe sur toute sa longueur, s’attardant aux deux extrémités et s’occupe aussi bien du gland maintenant cramoisi en tournant autour, qu’en s’insérant dans la raie pour passer sur le petit trou palpitant que son doigt inquisiteur libère le temps d’un passage pour reprendre ensuite son exploration avec encore plus d’envie.

Jonas a la tête qui dodeline de droite à gauche en poussant des petits râles de plaisirs, jamais il n’a connu de telles sensations qui le font frissonner de pur bonheur et ses sens exacerbés lui envoient des ondes qui le pâment sous les attouchements de son ami.

Antoine calme le jeu car il connaît bien l’état de pâmoison qui vient de prendre Jonas pour l’avoir connu lui aussi sous d’autres mains toutes aussi tendres à l’époque et ses caresses prennent une autre tournure, s’attardant maintenant sur des zones moins sensibles afin de laisser à son copain le temps de retrouver suffisamment ses esprits pour repartir de plus belle ensuite.

Jonas profite de ce moment d’accalmie pour reprendre ses attouchements sur le corps de son ami, ses mains palpent avidement le torse et l’abdomen musclé, pendant que sa langue lape avec douceur le sac de bourses pendantes juste au-dessus d’elle.

Il attrape ensuite à pleine main le sexe d’Antoine et le masturbe avec vigueur quelques secondes, sentant se tendre son ami qui s’accroupit un peu plus pour que ses lèvres puissent s’insinuer dans la fourche de son entrejambe et lui faire comprendre que lui aussi aimerait bien une petite visite à sa corolle en manque de sensations.

Jonas ne demande que ça, quand il comprend l’envie d’Antoine de se faire dévorer la rondelle, son sexe se tend comme un arc et suinte à grosses gouttes, sa bouche se colle alors sur l’anus plissé que ses deux mains dégagent en écartant fortement les fesses d’Antoine.

Sa langue tente d’entrer à l’intérieur et finit par y parvenir à force d’insister, ce qui amène un soupir de plaisir d’Antoine qui du coup pour encore mieux le sentir, s’assoit sur le visage de Jonas en tenant lui-même ses fesses bien écartées pour qu’il puisse s’occuper de lui sans se fatiguer plus que nécessaire.

L’envie de se faire pénétrer cambre les reins d’Antoine, ses yeux fixent obnubilés le sexe tendu et si tentateur, un jet de salive dans le creux de sa main et Antoine en couvre le gland de Jonas avant de se déplacer en lui faisant face.

Le jeune rouquin comprend ce que son ami a l’intention de faire et sourit de pur plaisir, il va enfin connaître ce que ses rêves lui ont si longtemps fait vivre par anticipation et ses yeux brillent de désirs quand la main du beau brun guide son sexe vers la gaine souple qui résiste d’abord quelques secondes, puis l’engloutit jusqu’à venir s’asseoir sur son pubis le gland dégoulinant de sperme sous l’effet des énormes frissons de bien-être qu’il ressent d’être empli par cette queue si douce.

Antoine pose ses mains sur les plaques d’abdos de Jonas, les yeux toujours fixés dans les siens et après les quelques secondes nécessaires pour qu’il s’habitue au calibre qui l’écartèle de si belle façon, son bassin commence de longs mouvements d’abord lents puis prenant de la vitesse pour enfin se libérer entièrement et profiter des fortes remontées de chaleur qui lui parcourent les intestins.


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (87/150) (Paris) (Antoine & Jonas) (fin)


Un long frisson traverse le corps d’Antoine pendant que l’excroissance du gland de Jonas lui masse la prostate, sa gorge délivre depuis un moment déjà de longs râles prouvant s’il le faut l’effet et le plaisir qu’il ressent.

Jonas qui jusque-là se laissait guider, s’active à son tour et donne des coups de reins de plus en plus appuyés, son sexe pris dans un maelstrom de sensations toutes plus intenses les unes que les autres.

Sa main droite palpe avec envie les abdos en sueur d’Antoine tandis que l’autre s’active sur son sexe en caresses appuyées jusqu’à finir par le masturber virilement quand il sent qu’il ne va plus pouvoir tenir encore bien longtemps sous les massages de son sexe que les muscles internes d’Antoine serrent de plus en plus fortement en lui amenant l’orgasme qu’il sent monter en lui de façon irrépressible.

Jonas se retient malgré l’envie de jouir qui monte crescendo dans ses reins, le sexe d’Antoine se durcit encore plus et sa respiration devient haletante, prémices d’une jouissance qui arrive au galop.

Le grand rouquin se laisse alors aller à son tour et son corps s’arc-boute quand l’orgasme le prend, libérant son plaisir en jets puissants qui tapissent les muqueuses de son ami.

L’orgasme d’Antoine arrive en simultané et des deux côtés à la fois, déjà sa prostate brûlante qui lui envoie des sensations puissantes d’un plaisir extrême et ensuite le long frisson libérateur de son sexe qui pulse et envoie son jus sur la poitrine blanche de son ami, les yeux révulsés lui aussi par l’immense plaisir qu’il ressent en même temps que lui.

Les deux garçons restent un long moment tremblants de tout leur corps, jusqu’à ce qu’Antoine toujours investi du sexe encore bien raide de Jonas se laisse retomber sur son ami et sa tête venant se poser dans le cou de Jonas tandis que lentement leurs poitrines reprennent leur rythme de respirations normales.

Le temps semble s’arrêter pour les deux garçons enlacés, l’amour passion qu’ils éprouvent l’un pour l’autre leur amène les larmes aux yeux et ce n’est qu’après plusieurs longues minutes passées ainsi, qu’ils s’écartent légèrement pour reprendre leurs yeux en otage.

Antoine se soulève lentement pour laisser ressortir sans douleur le sexe toujours fier et victorieux de Jonas, il s’allonge ensuite près de lui le visage comme celui de son ami couvert de sueur.

- (Jonas) Merci !!
- Pourquoi donc ?
- Pour tout !! C’était sublime !! Je me rappellerai toute ma vie de ma première fois tu sais ?
- Et moi donc !! En plus d’être celui que j’aime de tout mon cœur, tu es un super amant !!
- Pfffttt !! C’est toi qui as tout fait !!
- Non je t’assure !!

Antoine prend doucement le sexe tendu de Jonas et le caresse en souriant.

- La preuve, tu bandes encore !!
- C’est parce que tu m’excites grave !! Dis « Toinou » ? J’ai encore envie ? C’est normal tu crois ?
- Bien sûr que c’est normal, moi aussi tu sais ? Je ne me lasserai jamais de toi, tu es trop mignon !!

Jonas sourit avec malice.

- On verra si tu tiens toujours les mêmes paroles dans vingt ans Hi ! Hi !
- Je suis sûr que oui !!

Un petit moment de calme, puis Jonas se met sur les coudes en regardant son copain l’air curieux.

- Tu crois que j’aimerais si tu me faisais la même chose ?

Antoine se rappelle quand son doigt est entré d’une phalange dans la corolle béante de son petit ami et du râle de plaisir qu’il a poussé à ce moment-là.

- Si tu veux mon avis, je pense que oui !
- Ahh !!!
- Tu en doutes ?
- Si nous avions parlé de ça quand je suis arrivé dans ta chambre, je t’aurais certifié que non !!
- Alors que maintenant ?
- Je ne sais plus quoi penser !! J’ai beaucoup aimé quand tu as mis ton doigt et j’avoue que ça me tente beaucoup maintenant.
- On n’est pas obligé tu sais ? Prends le temps d’y réfléchir, après tout il n’y a pas le feu !
- Si justement !!
- Hein ??

Jonas sourit, il lève les jambes en les pliant sur ses abdos découvrant ainsi sa corolle toute rose à la vue d’Antoine qui s’en trouve la gorge sèche d’envie.

- Remets-y ton doigt et tu verras que j’ai le feu Hi ! Hi !


2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (88/150) (Kyoto) (Neuvième jour)


« Fin d’après-midi »

La porte principale de l’hôpital s’ouvre et un jeune rouquin visiblement heureux de vivre en sort en sifflotant, suivit de près par plusieurs hommes qui font semblant de ne pas se connaître alors qu’ils appartiennent tous à une organisation pour qui la protection de Florian est primordiale.

Victor regarde Joseph l’air goguenard.

- Il faut revenir à l’hosto avant que « Flo » n’en sorte, tu disais !! Il ne faudrait pas qu’il soit dehors sans protection !!
- (Joseph amusé) C’est sûr que vu ce que je vois, il n’y avait pas vraiment à craindre !!
- (Victor) Bon ! Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
- On va voir s’il veut qu’on l’emmène quelque part, au moins on aura l’impression d’être utiles !!
- OK !! Démarre !!

Il ne leur faut que quelques secondes pour se retrouver à côté de Florian, Victor ouvre la vitre.

- Tu veux qu’on t’emmène quelque part ?

Le jeune rouquin leur passe sous le nez sans sembler faire attention à eux, Victor regarde Joseph avec étonnement.

- Il nous snobe ou quoi ?
- J’ai plutôt l’impression qu’il est encore perdu dans ses pensées !! Ça lui arrive parfois et ce n’est pas sans inquiéter fortement ses proches.

Victor se rapproche une nouvelle fois de Florian, il le double et cette fois-ci, stoppe la voiture et en descend pour se retrouver sur le chemin de son ami qui lui rentre dedans en poussant un cri de surprise.

- Hé !!
- Tu es dans la lune mon garçon, ouvre les yeux !!
- Qu’est-ce que tu fais là ?
- Mon travail je te signale !! Au cas où tu ne t’en souviendrais pas !!
- Ah !! Oui !! Bien sûr !! Excuse-moi, je pensais à autre chose et je ne t’ai pas vu !
- Je m’en suis rendu compte figure toi ! Tu veux qu’on t’emmène quelque part ?
- Vous savez où est Thomas ?
- Bien sûr puisqu’on le quitte à l’instant !!

Florian monte dans la voiture et claque la portière derrière lui, son visage redevient subitement lunaire quand il sort son éternel calepin de sa poche et commence à gribouiller dessus à une vitesse folle, remplissant les feuillets un à un sans s’interrompre un instant pour réfléchir.

Victor et Joseph se regardent avec étonnement, conscients qu’encore une fois, le garçon s’est renfermé en lui-même pour résoudre un problème quelconque pour lui mais d’une importance fondamentale pour beaucoup.

Ils préfèrent le laisser tranquille, Victor démarre et commence à s’insérer dans la circulation dense de cette fin de journée, il leur faut une petite demi-heure pour rejoindre la zone d’activité industrielle où Thomas seul cette fois encore, prospectait aujourd’hui

Victor reconnaît immédiatement le véhicule des deux collègues qu’ils ont laissé en faction à surveiller le grand blond et s’en approche pour se garer quasiment portière contre portière contre eux.

- (Victor) Ça va les gars ? Rien de nouveau ?
- Pas depuis que vous êtes partis tout à l’heure, Thomas termine son dernier rendez-vous et il ne devrait plus tarder à sortir, d’ailleurs regardez !! Elle l’attend déjà devant l’entrée du bâtiment !!

Le gars montre du doigt une porte à une dizaine de mètres d’eux à peine, sur le coup Victor ne voit rien de spécial et commence à se poser des questions sur l’état de santé de l’agent, quand il l’aperçoit enfin bourdonnant devant l’entrée à hauteur d’homme.

- Tu parles de cette abeille, là-bas ?

Joseph sourit en posant une main sur l’épaule de Victor.

- C’est bien d’elle qu’il s’agit, elle est avec Thomas depuis plusieurs jours déjà et ne le quitte pas d’une semelle dès qu’il est dehors.
- Mais qu’est-ce que c’est ?

Une voix amusée derrière leurs dos.

- C’est « Maya Ninja », sa garde du corps Hi ! Hi !


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (89/150) (Kyoto) (Neuvième jour)


Joseph s’amuse de plus en plus à la tête visiblement ahuri de son ami.

- Je serais toi, je ne prendrais pas les paroles de « Flo » à la légère.
- Mais enfin tu te rends compte de ce que tu dis !!
- Bien sûr et je comprends fort bien que tu n’arrives pas à y croire, pourtant ce que vient de dire Florian semble être l’exacte vérité.

***/***

Florian ouvre la vitre arrière et tend la main à l’extérieur, aussitôt comme guidée par un sixième sens l’abeille arrive et se pose sur le doigt du jeune rouquin qui sourit en continuant à lui donner ses instructions de façon inaudible pour l’oreille humaine.

L’abeille repart soudainement, mais au lieu de retourner devant la porte et continuer d’attendre le retour de Thomas, elle échappe à leurs vues en s’éloignant vers la campagne jamais loin dans ce pays où chaque parcelle de terrain arable sert à nourrir la population nombreuse des grandes villes.

Victor se tourne vers Florian avec toujours la même incompréhension dans les yeux.

- Et maintenant ?

Je lui réponds de façon suffisamment forte pour que les autres entendent également.

- Tu vas voir ce qu’il arriverait à quelqu’un qui voudrait s’en prendre à Thomas !! Surtout pas de panique les gars, il ne vous arrivera rien !! Faites-moi confiance !

Je n’ai pas terminé ma phrase que déjà un vrombissement se fait entendre et que l’essaim apparaît à la vue des quatre hommes, s’approchant avec une rapidité fulgurante pour bientôt stopper et rester en formation au-dessus des deux véhicules.

J’ouvre la portière arrière pour descendre de voiture, Victor se retourne inquiet vers moi.

- Hé !! Qu’est-ce que tu fais ??
- J’adore les chatouilles Hi ! Hi ! Tu veux essayer ?

Victor ne répond pas, trop médusé par le spectacle se déroulant sous ses yeux et observe les yeux ronds d’ahurissements les abeilles me recouvrir entièrement le corps, n’entendant plus que mon rire déclenché par les chatouilles que leurs contacts me procurent.

Maintenant, je ne veux pas non plus abuser de leurs temps, connaissant pertinemment le travail pharaonique qu’elles ont chaque jour pour trouver le pollen nécessaire à nourrir la ruche et je les libère pour qu’elles repartent butiner, ma démonstration étant bien suffisante pour que Victor et ses hommes comprennent que mes paroles de tout à l’heure n’étaient pas des phrases en l’air.

Seule l’une d’entre elles reste pour continuer la mission de protection auprès de mon « Thom Thom » qui d’ailleurs ne tarde pas à sortir et s’aperçoit étonné mais visiblement content de ma présence.

Il marche alors d’un bon pas pour franchir les quelques mètres qui nous séparent et me prendre par la taille après m’avoir donné un baiser appuyé sur les lèvres.

- C’est gentil d’être venu me retrouver !
- Ta journée s’est bien passée ?
- Nickel !! Je pense avoir fait quelques bonnes affaires encore cette fois-ci !
- Tu m’en diras tant Hi ! Hi ! C’est ton patron qui va être content !!

Thomas me lance un de ses sourires qui ne me laisse jamais de marbre et manque une fois de plus de faire exploser ma libido déjà bien mise à l’épreuve rien que par sa présence à mes côtés.

- (Thomas moqueur) Tu crois qu’il me donnera une prime ?
- (Clin d’œil) Je veux oui !! Et en nature en plus !!
- Hum !! Ça me va !! Maintenant je n’aurai certainement pas la patience d’attendre la fin du mois Hi ! Hi !
- Ahrr !! Ces employés, je vous jure !! Bon d’accord !! Je veux bien exceptionnellement te faire une avance sur salaire !

Je me tourne vers Victor qui ne semble pas avoir tout compris alors que Joseph se mord les lèvres pour ne pas exploser de rire et le plus sérieusement du monde, je lui demande.

- Tu peux nous ramener à l’hôtel ? Que je donne à mon collaborateur ce que je lui ai promis avant qu’il ne devienne trop exigeant !






Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (90/150) (Aix en Provence) (Explications)


Mathis est dans sa chambre depuis qu’il est rentré du lycée, il est assis à son bureau à reprendre quelques cours qu’il n’a pas très bien assimilés quand une voiture se garant près de chez eux lui détourne suffisamment l’attention pour qu’il se lève voir qui vient à cette heure rendre visite à ses parents.

Quelle n’est pas sa surprise de voir descendre Philippe du véhicule, le psychiatre n’ayant pas pour habitude de venir chez eux sans prévenir à l’avance.

***/***

Philippe aperçoit la silhouette du jeune homme à la fenêtre et lui fait un petit signe amical avant de venir jusqu’à la porte d’entrée et d’actionner la sonnette, attendant ensuite que quelqu’un vienne lui ouvrir en réfléchissant à comment il va amener les choses de façon à ne pas braquer Mathis contre lui.

C’est Nathalie qui se présente devant lui, surprise elle aussi de sa visite alors qu’il ne l’avait pas prévenue. Philippe ne peut pas comme à chaque fois qu’il la voit, s’empêcher de se faire la même remarque sur la beauté de cette femme que la quarantaine n’affecte pas bien au contraire, en la rendant toujours plus resplendissante.

- Philippe ?? Quelle surprise !!

Embrassade de bienvenue.

- Je ne te dérange pas ?
- Bien sûr que non, quelle idée !! C’est si rare de te voir, mais entre donc !! Nous serons mieux à l’intérieur pour discuter et André sera content depuis le temps.

Le psychiatre passe donc devant elle pendant que Nathalie referme la porte derrière eux, elle le mène alors jusqu’au salon où son mari est installé devant son journal.

Celui-ci lève les yeux surpris à son tour de cette visite imprévue et lui serre une poignée de main franche, heureux également de le revoir.

- Et bien !! En voilà une bonne surprise !! Qu’est ce qui t’amène à cette heure ?

Philippe s’assoit dans le canapé, il accepte la boisson proposée et prend le temps de siroter son verre en parlant de choses et d’autres avant d’en venir au but réel de sa visite.

- Je voudrais discuter un moment avec Mathis, Damien m’a rapporté une conversation qu’il a eue avec lui et qui ne doit pas rester sans réaction de notre part.

Le couple se regarde visiblement inquiet et Philippe ne leur laisse pas le temps de s’imaginer le pire entre les deux garçons, préférant aller directement au sujet qui le préoccupe.

- Ça n’a aucun rapport avec Damien mais plutôt avec Thomas, votre fils vous a-t-il déjà laissé entendre qu’il haïssait son cousin ?

André stupéfait d’entendre ses paroles.

- Bien sûr que non voyons !! Ces deux-là s’adorent depuis toujours, qu’est ce qui te fait penser une chose pareille ?

Nathalie s’assoit près de son mari en lui prenant la main qu’elle serre nerveusement.

- C’est à cause de Florian ?
- (André) Que vient faire Florian dans cette histoire ?
- Allons mon chéri, ouvre les yeux tu veux bien !! Mathis a toujours aimé Florian et c’est son cousin qui le lui a pris, du moins c’est ce qu’il imagine sans doute.
- (André) Mais !! Je pensais que c’était de l’histoire ancienne !! Et puis il y a Damien et tu sais très bien les sentiments qu’éprouvent l’un pour l’autre ces deux garçons voyons !!
- (Philippe) Ça ne fait aucun doute pour moi aussi !!
- (Nathalie) Mais alors pourquoi a-t-il dit à Damien des paroles aussi dures ?
- (Philippe) C’est la raison de ma visite, il faut que je raisonne votre fils sinon ce qui ne sont pour le moment que des paroles dites sur le coup de la colère, pourrait rendre malheureux deux garçons qui sont j’en suis convaincu très proches. La psychologie humaine est aussi intéressante qu’elle est complexe, aussi je ne pense pas qu’il faille attendre d’en arriver là pour réagir.

André se passe nerveusement une main dans les cheveux.

- Comment une telle chose a-t-elle bien pu se produire ?
- Mathis et Thomas sont très proches, autant physiquement que génétiquement et c’est d’ailleurs pour moi un cas d’étude très intéressant, que Mathis prétende qu’il haïsse Thomas n’est pas le plus important parce que bien sûr il ne le pense pas vraiment. Ce serait comme deux frères qui brusquement se déchireraient pour une raison futile.
- (Nathalie) Parce que tu crois vraiment que Florian est une raison futile ?
- (Philippe) S’il n’y avait pas Damien, je n’aurais certainement pas employé ces mots-là bien entendu !! Mais Damien existe et Mathis l’aime réellement j’en suis convaincu.
- (André) Pourquoi ces paroles alors ?
- (Philippe) Tout simplement parce que Mathis ne comprend pas pourquoi Florian ne veut pas de lui comme il accepte Raphaël, Éric et maintenant Yuan.
- (Nathalie) Tiens, c’est vrai ça ? Pourtant « Mat » et « Thom » se ressemblent quasiment trait pour trait, Florian ne devrait pas y être indifférent !!

Philippe sourit aux paroles de Nathalie, elle vient de mettre le doigt exactement ou il voulait l’amener pour une meilleure compréhension de ses prochaines paroles.


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (91/150) (Aix en Provence) (Explications) (suite)


- (Philippe) Mais il ne l’est pas croyez-moi sur parole, je dirai même que c’est tout le contraire et que ce doit être très dur pour Florian quand comme moi on connaît sa vision somme toute inhabituelle de ses rapports avec la sexualité. Pour faire simple, Florian est monogame dans son amour exclusif pour Thomas mais complètement polygame dans ses rapports avec le sexe sous conditions et c’est justement là où le bât blesse, que Thomas soit avec lui et ressente les mêmes envies.

Nathalie et André se regardent en cherchant à bien comprendre les paroles de leur ami qui ils en sont conscients, maîtrise parfaitement la connaissance qu’il a de la psychologie humaine pour en avoir fait son métier où il excelle.

Philippe reprend la parole après quelques secondes à les laisser dans leurs pensées.

- Je disais donc que Florian n’est pas le problème, qu’il fait juste en sorte de ne pas se trouver avec Mathis dans des situations où lui-même serait malheureux du fait qu’il sait bien l’impossibilité qu’ont Thomas et son cousin d’avoir le moindre rapport intime ensemble.
- (André) Florian aimerait donc autant Mathis qu’il aime Raphaël ?
- (Philippe hoche la tête) Vous l’avez dit vous-même, votre fils ressemble trop à Thomas pour laisser Florian indifférent. Vous aimez votre frère n’est-ce pas ?
- (André) Bien sûr quelle question !! Alain est la personne la plus chère à mes yeux.
- (Philippe sourit) Vous n’êtes pas jumeaux mais reconnaissez que vous vous ressemblez beaucoup !
- (Nathalie) C’est le moins qu’on puisse dire, mais où veux-tu en venir ?
- (Philippe) Vous est-il arrivé un jour d’avoir envie de coucher ensemble ?
- (André trésaille) Bien sûr que non !! Quelle idée !!
- (Philippe) Pour Thomas et Mathis c’est pareil et vous comprendrez certainement mieux le dilemme qui se pose à Florian. Il faut juste faire entendre cette raison à votre fils pour qu’il comprenne que s’il persiste dans son idée, il ne se rendra pas seulement malheureux, mais qu’il en rendra également Florian, Thomas et surtout Damien qui déjà se demande si son copain tient toujours autant à lui.

Le silence qui suit les paroles de Philippe prouve à quel point celles-ci laissent perplexe le couple Louvain et c’est seulement l’apparition de Mathis dans la pièce, curieux de connaître la raison de la venue du psychiatre, qui le rompt.

Mathis ressent malgré tout le silence oppressant qui règne dans la pièce.

- C’est drôlement calme ici !! Bonjour Philippe, j’espère que tu n’amènes pas une mauvaise nouvelle ?

Philippe reste un moment à observer le garçon, physiquement il ressemble de façon étonnante à son cousin, alors que pour lui spécialiste de l’esprit et du comportement, il ne fait aucun doute qu’ils n’ont pas grand-chose en commun quant à leurs façons d’être.

Thomas est un garçon foncièrement doux et conciliant ayant besoin d’être en confiance pour s’extérioriser alors que de toute évidence le jeune garçon en face de lui est d’un tout autre acabit, fonceur au risque de prendre des coups ou d’en donner quand il se sent agresser.

Un garçon vif qui est capable de répondre du tac au tac à la moindre remarque désobligeante, mais pouvant également montrer une facette de lui plus sensible avec ses vrais amis.

Voyant que justement le temps qu’il met à mettre de l’ordre dans ses pensées commence à rendre nerveux le jeune homme, Philippe esquisse un sourire rassurant pour répondre.

- Je n’ai le droit de vous rendre visite que pour annoncer de mauvaises nouvelles ?
- Je n’ai pas dit ça !! Juste que je vous trouve tous dans vos pensées et que ce n’est pas dans les habitudes de la maison.
- (André) Philippe voudrait avoir une conversation en tête à tête avec toi.
- (Mathis surpris) Vraiment ??

Un petit signe de la main de son ami psychiatre, fait comprendre à André que celui-ci ne préfère pas que le sujet soit abordé devant lui et sa femme, aussi se renfonce-t-il dans son fauteuil en esquissant un sourire visiblement forcé.

- Il semblerait en effet, si tu veux bien monter avec Philippe dans ta chambre !

Philippe voit bien l’inquiétude voiler soudainement le regard de Mathis.

- Peut-être préfèrerais-tu plutôt venir demain jusqu’à mon cabinet ? J’aimerais juste avoir une conversation avec toi et comprendre certaines paroles que tu aurais eues à propos de Thomas.

Mathis pâlit soudainement, comprenant parfaitement à quoi il fait allusion.

- C’est Damien qui t’a prévenu ?
- Qui veux-tu d’autre ?
- J’ai dit ça sous la colère, je ne le pensais pas vraiment !!
- Mais tu comprends bien qu’il a eu de quoi s’inquiéter ?

Mathis regarde ses parents qui le fixent avec intérêt, il soupire et vient s’asseoir sur le tapis entre les fauteuils où ils sont installés, posant une main réconfortante sur chacun de leurs genoux.

- Nous pouvons tout aussi bien avoir cette discussion ici !!


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (92/150) (Aix en Provence) (Explications) (fin)


Philippe apprécie à sa juste valeur le geste de Mathis, qui déjà lui démontre qu’il a bien cerné la mentalité forte et franche du garçon.

- C’est comme tu veux, c’est peut-être aussi bien en fin de compte !! Damien s’est ému de tes paroles envers Thomas et je t’avouerai que je n’ai pas été plus surpris que ça que tu les aies prononcées, quoique au premier abord je m’attendais à ce que ça vienne de quelqu’un d’autre.
- (Mathis curieux) Ah oui !!
- Je n’imaginais pas que tes sentiments envers Florian soient aussi forts.

Mathis avec une pointe d’ironie dans la voix.

- Comme quoi on peut se tromper !
- Je le reconnais volontiers mon garçon, maintenant je me dis aussi que c’est plutôt à Florian que tu devrais en vouloir ?
- Et pourquoi donc ? Je suis sûr que si Thomas était d’accord, Florian ne demanderait que ça !!
- J’en suis convaincu également !!

Mathis visiblement abasourdi par les paroles qu’il vient d’entendre.

- Comment ??
- Comment Florian pourrait-il être indifférent à un garçon tel que toi ? Ne fais pas l’innocent car tu le sais très bien ! Je ne serais pas étonné d’apprendre qu’il te l’a même laissé entendre à l’occasion, suis-je encore dans l’erreur ?

Mathis rougit violemment en se rappelant l’épisode du cirque où Florian était à sa merci et lui a demandé d’arrêter ses manipulations sur lui d’une voix empreinte d’une émotion très forte, lui faisant comprendre qu’il ne lui était pas indifférent mais qu’il ne serait pas bien de continuer.

- Heu !! Non !!
- Là !! Tu vois !!

Mathis d’une voix criarde, à la limite des larmes.

- Mais pourquoi alors !! Il n’a pas ce genre de blocage quand il s’agit de Raphaël ou d’Éric !!
- Florian n’a jamais eu de rapport seul avec eux, tu le sais aussi bien que nous tous ici !! Il ne pourrait pas concevoir une telle relation sans que Thomas soit partant et surtout présent, tu t’imagines avoir un rapport sexuel avec Thomas ?
- Bien sûr que non !!
- Alors pourquoi lui en veux-tu de penser la même chose de son côté ?
- Il pourrait être juste là à regarder.
- Allons Mathis !! Tu sais très bien qu’ils ne fonctionnent pas de cette façon.
- Pourtant Florian fait bien des trucs avec les Viala !!
- Ah !! Nous y voilà !! La différence est pourtant énorme puisque si nous parlons bien de la même chose, ce qu’ils font ensemble reste plus un exutoire de jeunesse où chacun se donne du plaisir de son côté en profitant d’une forte complicité et d’ailleurs Guillaume tout comme Aurélien ne sont pas homos !! Ou alors ce serait un scoop !!

Mathis ne peut s’empêcher de sourire rien qu’à l’idée.

- Manquerait plus que ça Hi ! Hi !
- De plus, qu’est ce qui t’empêche de participer ? Si ça peut te permettre de voir ton cousin d’un autre œil et de ne plus lui en vouloir, je dirai même que ce serait une bonne thérapie quoiqu’elle ne soit pas de celle que je donne habituellement à mes patients.

Mathis sent ses deux mains prises par celles de ses parents qui le soutiennent de cette façon, n’intervenant pas dans la discussion mais comprenant la détresse sentimentale de leur fils.

Il comprend alors combien ses paroles ont été dures, faisant mal à beaucoup plus de monde qu’il n’aurait pu le penser mais surtout combien elles étaient idiotes, dirigées contre celui qui a toujours été pour lui comme un grand frère.

- Je m’en veux d’avoir été aussi con envers Thomas.

Philippe sourit, heureux d’avoir une fois de plus réussi à désamorcer une crise d’ado avant qu’elle ne prenne des proportions inquiétantes.

Il ne doute pas du repenti de Mathis qui a eu la franchise devant ses parents de révéler ses sentiments les plus secrets et reconnaît volontiers que lui aussi avait mal jugé de prime abord ce garçon non dénué d’intérêt, qui vient de lui démontrer sa droiture d’esprit.

- Il faudra que tu en discutes avec Thomas, il doit savoir que tu l’aimes suffisamment pour lui parler à cœur ouvert des sujets qui vous concernent et même quand ceux-ci ne sont pas les plus agréables à entendre. Profite s’en aussi pour rassurer Damien, ce garçon s’inquiète pour l’avenir de votre couple et ne supporterait pas de te sentir s’éloigner de lui.

Mathis sursaute aux dernières paroles de Philippe, ses yeux ronds de stupeur montrent tout comme le son de sa voix quand il lui répond combien cette seule idée lui paraît abracadabrantesque.

- C’est juste qu’il n’a rien compris !!
- Alors dis le lui !! Il est parfois bon d’entendre certaines paroles, même quand on croit qu’elles sont inutiles et qu’elles semblent aller de soi.





Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (93/150) (Kyoto) (Douzième et dernier jour) (Clôture du sommet mondial de Kyoto)


Il y aura fallu presque trois jours d’âpres négociations pour qu’enfin une résolution soit prise, signée par une large majorité et obligeant les quelques réfractaires à céder finalement sous les poussées contestataires de leur population.

Pour cette dernière après-midi, la salle est comble car la famille impériale a tenu à être présente et l’empereur paraphe en dernier après avoir lu à haute voix, la nouvelle charte mondiale qui cette fois devrait dans les décennies à venir permettre à l’humanité de vivre en respectant ses ressources.

L’essentiel des propositions de Florian ont été actées quoique amendées de certaines restrictions de temps pour y parvenir sans amener à la ruine certains états trop engagés dans l’industrie polluante et c’est après une dernière intervention de sa part le matin même juste avant le vote, intervention qui une fois encore a marqué les esprits par un cadeau fait à l’humanité tout entière.

Un cadeau semblant à première vue des plus bénins, s’agissant d’une clé USB marqué du logo de la DBIFC et que de prime abord beaucoup en souriant ont pris pour une manière de sa part de se faire de la pub, jusqu’à ce qu’il révèle son contenu et que tous ensuite la garde précieusement comme s’il s’était agi d’un bijou des plus rares.

***/***

« Intervention de Florian ce matin-là »

J’ai à peine mis les pieds sur l’estrade qu’une volée d’applaudissements retentisse, me faisant faire aussitôt marche arrière en croyant qu’une personnalité venait de faire son entrée.

Sur le coup je commence à regarder avec curiosité en passant la tête à travers le rideau, cherchant des yeux qui peut bien être l’objet d’une telle ovation.

Les applaudissements se transforment alors en un énorme éclat de rire collectif, mon regard se porte alors vers la salle où tous les yeux semblent braqués sur moi et me font comprendre enfin que c’est mon apparition qui a déclenché cette liesse.

Un moment de bug avant que je me décide à m’avancer jusqu’au pupitre surmonté d’un micro d’où je vais devoir une dernière fois mettre tout mon poids et toute ma persuasion pour les amener à prendre les décisions nécessaires pour le bien de tous.

***/***

La salle petit à petit se calme, le silence devient très vite oppressant de la part de ceux qui attendent avec une impatience croissante la prise de parole de ce jeune garçon que tous ont appris à respecter depuis les deux semaines où ils ont pu apprendre à le connaître.

Étrangement aucun média n’est présent ce matin-là, ayant tous été invités poliment à sortir du palais sous prétexte d’un besoin de confidentialité des derniers débats avant le vote final.

Les journalistes télévisuels et autres attachés de presse ne sont pas dupes de la véritable raison de leur exclusion, connaissant parfaitement l’impact médiatique mondial du dernier discours du jeune De Bierne et des mouvements de foule qui l’ont suivi.

***/***

Je fais signe à Joseph qu’il peut avec ses hommes commencer la distribution des petites clés USB qui contiennent les formules et schémas informatisés de mes recherches de ces derniers jours et dont je fais don à tous du résultat sans contreparties mercantiles.

Ces clés contiennent toutes les données pour concevoir les outils nécessaires afin de mettre en œuvre rapidement et à moindres coûts les mesures indispensables de dépollution des quatre éléments fondamentaux à la vie sur terre que sont l’air que nous respirons, l’eau potable que nous buvons, les terres arables que nous cultivons pour nous nourrir et le milieu marin indispensable à l’écosystème.

Ils permettront ainsi à nos générations futures d’avoir une vie normale, qui sinon n’auraient pu être au vu des constatations alarmantes traitées lors des précédents débats.

Une rumeur enfle dans l’hémicycle, revenant très vite au silence pour entendre les paroles de ce jeune garçon qui vient de leur faire sans aucun doute le cadeau le plus précieux qui soit.

***/***

La suite de l’exposé de Florian reprend les mêmes lignes directrices que sa précédente intervention en y amenant quelques précisions qui lui semblent indispensables en révélant au fur et à mesure les moyens à mettre en œuvre aidés par le contenu du précieux cadeau qu’il leur a été fait au début de son intervention.

***/***

« Retour au moment présent, fin du discours de Son Altesse Impériale Hirohito »

« Traduit pour la bonne compréhension de tous »

- Je ne saurais dire à quel point mon cœur se serre à cette pensée… Enfin la conscience mondiale reconnaît qu’il est temps d’agir avant de mettre en péril les générations futures. Tout cela a été possible grâce à un jeune garçon qui a su faire entendre raison par son altruisme à ceux qui jusque-là n’avaient le regard porté que sur leurs bien-être personnels. Les prochaines décennies verront renaître l’espoir d’une vie meilleure, plus proche je l’espère de la nature qui nous entoure et surtout qui nous subit depuis bien trop longtemps au point d’arriver au stade de l’éradication quasi, voire totale de nombreuses espèces, qui a manqué de peu à rendre cette planète rapidement et inexorablement impropre à la vie. Il a su nous mettre face à nos erreurs du passé et pour cette raison je lui en serais éternellement reconnaissant.

« Applaudissements »

- Je clos donc cette session en vous donnant rendez-vous dans quatre ans pour faire le bilan des avancées qui ne manqueront pas j’en suis certain d’apporter l’espoir d’une humanité devenue enfin adulte.


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (94/150) (Douzième et dernier jour) (Retour en France)


« À bord de l’airbus présidentiel, vol de nuit »

La quasi-totalité des passagers dorment d’un sommeil serein, heureux de rentrer au pays après ces presque deux semaines d’absences et d’avoir contribué à des avancées sérieuses en signant cette charte révolutionnaire, à laquelle ils n’auraient certainement pas cru possible d’adhérer à leur départ de France.

Thomas fait partie des rares personnes encore éveillées, trop heureux d’avoir accepté l’invitation du président à rentrer avec eux à Paris et de pouvoir ainsi rester encore quelques jours avec Florian avant de rejoindre Franck toujours en Australie.

Il ne peut détacher son regard de son ami endormi, la tête collée au hublot avec une bouille à croquer qu’il n’a de cesse d’admirer les yeux brillants d’émotions.

Plus que quelques semaines avant les fêtes de Pâques, fêtes que bizarrement Thomas ne voit plus arriver d’un aussi bon œil depuis qu’il pressent un événement malheureux qui pourrait arriver s’ils les passent comme prévu à ce voyage Africain.

Les paroles de Florian dites à diverses reprises, laissant entendre que son ami pourrait être séparé de lui pour une raison qu’il n’arrive pas à comprendre, sont suffisantes pour que le grand blond se morfonde quant à leurs significations.

Thomas se promet de ne pas le laisser un seul instant seul, quitte (pâle sourire à cette pensée) à s’attacher à lui de jour comme de nuit afin que quoi qu’il arrive, ils le vivent ensemble.

***/***

Émile et Victor sont côte à côte et bien éveillés eux aussi, devenus amis depuis lors et sensibles l’un comme l’autre aux deux garçons qu’ils observent avec un sourire empreint d’une forte émotion.

- (Victor) Ils font un beau couple pas vrai ?
- (Émile) C’est peu de le dire, on dirait que ces deux garçons ne font qu’un tellement ils sont complémentaires.
- Ils ont changé la vie de mes fils depuis qu’ils sont apparus dans leurs vies.
- Pareil pour mes enfants !! Savais-tu que j’ai failli mourir et que c’est grâce à Florian si je suis toujours de ce monde ?
- Je l’ignorais !! Comme quoi notre destin tient à peu de chose, une rencontre qui a changé le cours de notre vie et nous fait en reconnaître sa valeur !

Émile sourit amusé.

- Parfois il faut aussi savoir l’aider Hi ! Hi ! Tu as eu confirmation pour la petite surprise qui les attend à l’aéroport ?
- Oui !! Juste avant de partir, je ne te raconte pas les cris de joies quand je les ai eus au téléphone.
- Toutes ces amitiés sont vraiment exceptionnelles tu ne trouves pas ?

Victor montre les deux garçons d’un geste de la tête.

- Reconnais qu’ils le sont eux aussi !! Regarde comment Thomas couve son Florian du regard ? Le monde serait différent si tous les couples vivaient un amour aussi fort.
- Il déteint sur ceux qui leur sont proches, mes enfants sont fous amoureux de leurs compagnons et j’ai cru comprendre que c’était la même chose pour tous leurs amis, sans doute quelque chose qui émane de Florian.

Victor tourne son regard étonné vers le député.

- C’est drôle que tu dises ça !! J’ai moi aussi eu cette pensée quand j’ai appris qu’un de mes fils est tombé amoureux d’Antoine, le cousin de Florian. C’est arrivé si brusquement que je me suis dit la même chose que toi et ma femme ne tarit pas d’éloge sur ce garçon que je ne connais pas encore très bien mais qui m’a déjà fortement marqué par sa gentillesse.
- Et sa beauté ?
- Aussi oui !! Je dois bien le reconnaître.
- Comme moi avec Anthony et son frère !! D’après mes enfants, ils seraient tous du même acabit !! Reconnais que c’est plutôt incroyable quand même ?

Victor reporte son regard vers les deux jeunes.

- Je ne connaîtrais pas ses deux là, je resterais sceptique moi aussi devant de telles affirmations !! Mon fils va encore plus loin quand il nous décrit leurs amis les plus proches avec qui ils partagent beaucoup plus que de l’amitié. Je connais l’un d’entre eux, un jeune chinois magnifique et c’est peu dire. J’attends avec impatience et curiosité de faire connaissance des deux autres.
- Dans quelques heures ta curiosité sera assouvie !!
- (Victor) J’ai hâte de voir la tête qu’ils feront à leur descente d’avion Hi ! Hi !
- Humm !!! J’espère juste qu’elle ne sera pas aussi « explosive » qu’à l’arrivée de Thomas d’où nous venons.
- Houlà !! J’imagine le souk sur le tarmac si c’est le cas !!

Les deux hommes esclaffent en silence, pas suffisamment néanmoins pour ne pas faire se retourner Thomas curieux d’en connaître les auteurs et en se faisant, leur amener un long frisson tout le long de l’échine dorsale devant ses yeux d’une pureté envoûtante soudainement braqués sur eux.


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (95/150) (Quelque part dans Paris) (Antonin)


« La veille pendant la nuit »

Antonin est complètement désorienté depuis les heures qu’il marche dans les rues juste pour ne pas avoir trop froid, la faim le tenaille également car ça fait au moins deux jours qu’il a terminé le maigre sandwich que lui a si gentiment offert la vieille femme apitoyée par son errance.

Ses vêtements ne sont de toute évidence pas prévus pour une température avoisinant les moins deux degrés et le jeune homme tremble en s’efforçant de trouver le courage de ne pas s’arrêter, conscient que sa vie sinon serait en jeu s’il se laissait aller à s’endormir par ce froid.

***/***

L’homme a un sourire de convoitise à la vue de ce petit blond aux cheveux longs qui lui arrivent au-dessous des épaules, visiblement sans domicile au vu de son état de propreté lamentable.

L’homme habitué à cette misère de rue, apprécie le physique avantageux du jeune garçon en faisant fi de la crasse qui recouvre son corps tout comme ses vêtements ou plutôt il devrait dire ses hardes tellement elles sont dans un état calamiteux.

Cela fait déjà plusieurs nuits qu’il surveille les environs toujours prometteurs en nouvelles proies et qu’il a remarqué le garçon, attendant d’être sûr qu’il est bien seul dans cette ville avant de mettre en route le plan toujours efficace qui le mènera inexorablement dans sa cave sans qu’il ait à utiliser la violence.

C’est pour l’homme le plus excitant de la traque, quand sa future victime ne sait encore pas ce qui l’attend et il ne veut plus commettre les erreurs de jugements qui ont mis la police sur les dents depuis quelques années.

***/***

Antonin sent bien l’énorme dépression nerveuse qui le guette depuis tous ces mois qu’il erre seul sans papiers, d’origine d’Allemagne de l’est ses parents en sont partis dès l’ouverture des frontières qui les ont libérés du joug des Soviétiques.

Il était alors plus jeune de quelques années, ne se rendant pas compte du malheur et de la pauvreté autour de lui, ce n’est que depuis le décès brutal de ses parents quelques mois plus tôt qu’il comprend enfin toute la misère que lui amène sa situation.

La peur d’être reconduit dans son pays d’origine avec ce qui l’y attend comme sévices de la part des autorités quand ils comprendront qui était son père.

Bien sûr il ignore tout des changements survenus chez lui, la réunification est pour Antonin un mot sans sens réel et la peur est son maître mot depuis lors, survivant de la générosité des gens qui le prennent en pitié, pitié qui au fil des jours se transforme en répugnance devant son aspect tout comme l’odeur nauséabonde qu’il dégage et que même lui ne supporte plus.

***/***

L’homme a un rictus cruel, une forte érection le tenaille rien qu’à la pensée d’avoir ce garçon à sa merci et de tout ce qu’il va lui faire subir avant que comme pour les autres, très nombreux, il ne s’en débarrasse après plusieurs longues journées et nuits (voire semaines pour quelques-uns particulièrement attirants et endurants) de viols et de souffrances, quand il ne l’intéressera plus et qu’il éprouvera l’envie de reprendre la chasse.

Maintenant le moment du premier contact n’est pas encore venu, le garçon n’en est pas encore tout à fait au point de lassitude qui lui fera accepter sans conditions de suivre un inconnu qui l’aborde en pleine nuit.

L’homme soupire en faisant demi-tour pour rentrer chez lui, un sourire beaucoup plus humain cette fois se dessine sur ses lèvres à la pensée de son jeune neveu qui partage depuis peu son immense maison et qu’il a revu avec un immense plaisir après une aussi longue absence due à son long internement après l’assassinat de ses parents.

Que son Sacha soit revenu après de si longues années lui fait remonter des souvenirs qu’il ne pensait jamais retrouver, les sourires de ce gamin au charme fou quand il le caressait beaucoup plus loin que la préséance l’autorise entre un oncle et son neveu encore enfant et qui l’affolait déjà alors au plus profond de son cœur pourtant dur comme la pierre.

Pourtant cela ne semblait pas lui déplaire, bien au contraire et s’il n’a jamais commis l’impardonnable avec Sacha, c’est tout simplement parce qu’il l’aimait et qu’il l’aime toujours d’ailleurs, comme un fou.


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (96/150) (Samedi cinq heures du matin) (Terminal deux, aéroport Charles De Gaulle)


Le bus navette voit descendre trois garçons emmitouflés jusqu’aux oreilles dans d’épais manteaux, frissonnant de froid de cette différence de température entre l’intérieur douillet du véhicule et le froid mordant de l’extérieur.

- (Raphaël) Brrr !!! Ça pelle les burnes dans ce bled !!
- (Éric amusé) T’inquiète Hi ! Hi ! Ça ne va pas durer longtemps, j’imagine qu’elles seront vite en feu quand nos deux loustics feront leurs apparitions !!
- Mais t’es un vrai humoriste toi !! Wouahh !! Qui aurait cru ça ??
- (Yuan) Magnez-vous un peu au lieu de dire des conneries !! L’avion ne devrait plus tarder à atterrir et de toute façon il fera plus chaud à l’intérieur pour les y attendre.
- (Raphaël) Tu entends le bridé ? Il va nous faire croire qu’il ne pense pas comme nous, tu vas voir !!
- Oh !! Le rouquemoute !! Tu sais ce qu’il te dit le bridé ?

Raphaël attrape Yuan par la taille pour le faire marcher plus vite.

- Non ? Quoi ?

Yuan amusé intérieurement, mais restant d’un sérieux sans faille.

- Je ne sais pas moi !! Par exemple que tu vas devoir prendre la chambre d’ami avec Éric pendant tout le week-end, alors que je profiterai de Florian et Thomas dans l’autre chambre !! Qu’est-ce que tu en penses ?
- (Éric) Hé !! J’ai rien dit moi !! Laisse-le dans la chambre d’ami si tu veux, mais laisse-moi en dehors de tout ça !!
- (Yuan) En dehors ? Tu veux coucher sur le palier ?
- (Éric) Trop drôle !! Et c’est moi l’humoriste ?

Raphaël sérieux.

- T’en a parlé à « Pat » ?
- (Yuan) De quoi donc ?

Raphaël visiblement déstabilisé par le ton neutre de Yuan.

- Mais !! Je croyais que… !!
- Tu allais te taper le bridé c’est ça ?

Raphaël s’arrête brusquement en regardant Éric l’air perdu, Yuan a du mal à garder son sérieux devant la bouille qu’il fait et ne peut s’empêcher d’admirer son copain toujours décontenancé par ses dernières paroles, tellement il est craquant.

Yuan reprend sa marche en passant devant sans rien dire de plus, Éric et Raphaël se regardant longuement en se pinçant les lèvres de déception avant de le suivre.

Ce n’est qu’une fois au chaud dans la grande salle des arrivées que Yuan se tourne vers eux, le rouquin le fixe un moment avant de se racler la gorge et de reprendre la parole.

- Excuse-moi « Yu » !!
- Il n’y a pas de mal t’inquiète.

Ils avancent jusqu’au tourniquet à bagages où ils savent retrouver leurs amis dès qu’ils sortiront de l’avion, Yuan s’assoit tranquillement sur un des bancs libres et observe en coin ses deux amis qui ne savent de toute évidence plus sur quel pied danser, ne s’attendant pas à sa réaction vis-à-vis d’eux.

- Au fait les gars !! Pour répondre à la question de « Raphia », c’est oui !!
- (Éric à l’ouest) Oui quoi ?
- J’en ai parlé à « Pat » !!

Raphaël capte l’œil brillant d’amusement de son ami et son cœur s’accélère alors qu’Éric en est encore à attendre d’en savoir plus, inquiet d’une réponse négative alors que ses pensées depuis Aix n’étaient que dirigées vers ce grand brun qui l’attire chaque jour un peu plus.

- Ça ne vous intéresse pas de connaître son avis ?

Alors qu’Éric pâlit, Raphaël vient s’asseoir près de Yuan et sans que personne ne s’attende à son geste, il pose ses lèvres sur celles du bel asiatique en le fixant intensément dans les yeux qu’il voit s’étrécir et étinceler soudainement de plaisir.

- Tu lui diras merci de notre part !!! Elle est super-cool ta meuf !!

Yuan en est encore à apprécier la saveur et la douceur des lèvres de Raphaël quand décidément il se rend compte qu’il adore le mener en bateau, il lui en remet donc une couche avec cette fois un air emprunté.

- Heu !! Ce n’est pas tout en fait !! Elle y a mis une condition qui justement te concerne au premier chef !!
- (Raphaël) Ah oui ? Laquelle ?
- Elle te veut !! Toi !!

La tête du rouquin qui comprend où il veut en venir fait rire ses deux amis, Raphaël déglutit avec difficulté en regardant Éric avec effroi et celui-ci après un clin d’œil complice à Yuan en remet une dose pour achever la bête.

- Tu devrais être content qu’elle te kiffe tant que ça !!
- Mais !!!!
- Quoi mais ?
- C’est une fille !!!



Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (97/150) (Samedi cinq heures du matin) (Terminal deux, aéroport Charles De Gaulle) (fin)


« Terminal 2E »

Un important dispositif de police commence à boucler l’aéroport en vue de l’arrivée imminente de l’Airbus présidentiel, les vérifications d’identités se multiplient au fur et à mesure que les agents de sécurité ratissent la zone aéroportuaire.

Yuan tout comme ses invités observe le manège avec le recul dû à l’habitude depuis presque deux ans d’avoir à faire avec les forces de l’ordre, il voit arriver vers eux une équipe au brassard rouge avec « police » écrit en grosses lettres noires et va pour avertir ses amis qu’il serait bon de sortir leurs pièces d’identité, quand deux hommes en civils les interceptent en sortant leurs cartes.

Ils montrent du doigt les trois garçons assis sur le banc, un signe de tête des deux policiers pour montrer qu’ils ont compris et les voilà qui font demi-tour pour s’intéresser à un autre groupe de personnes entrant dans le terminal.

Yuan ne dit rien à Raphaël et Éric afin de ne pas les troubler plus que nécessaire, certainement moins habitués que lui à cette surveillance de tous les jours.

***/***

« Atterrissage »

La secousse des roues touchant le tarmac de la piste réveille Florian tout comme beaucoup d’autres passagers qui comme lui ont passé la quasi-totalité du voyage à dormir.

- Nous sommes déjà arrivés ?
- (Thomas) Comment ça déjà ? Si tu n’avais pas pioncé toute la nuit, tu aurais bien vu que le temps était aussi long au retour qu’à l’aller !
- Excuse-moi « Thom » !! Je fais un piètre compagnon de voyage !
- Bah !! Le principal c’est que tu te sentes reposé et puis j’ai l’habitude avec toi.
- C’est bien vrai que je pète la forme !! On fait quoi maintenant ? J’avais prévu de rentrer direct à Reims avec « Mimile » et toi, mais j’ai aussi envie de voir « Yu ».

L’idée de retrouver son ami à leur retour en France trottait dans la tête de Thomas depuis plusieurs jours déjà, aussi c’est avec un grand sourire brillant déjà à l’avance de la joie de le voir qu’il donne son avis à son chéri.

- Je vote pour Yuan !!
- Alors moi aussi Hi ! Hi ! J’ai trop hâte.

La porte s’ouvre une fois la passerelle arrimée à l’avion, les passagers commencent à en sortir avec calme en respectant un certain protocole et ce n’est qu’une fois rejoints par Joseph, Émile et Victor, que les deux garçons se lèvent à leurs tours pour se diriger vers la sortie.

La traversée de la passerelle se fait lentement, Florian en profite pour dégainer son portable afin de prévenir Yuan qu’ils sont arrivés et qu’ils comptent passer le week-end chez lui.

Une idée traverse l’esprit du jeune rouquin, pourquoi ne tenterait il pas une connexion télépathique avec son ami ? Un sourire espiègle le prend alors en pensant à sa réaction et il se concentre pour envoyer son esprit dans celui de Yuan, il est lui-même surpris de la rapidité avec laquelle il y arrive.

Thomas le voit s’arrêter et revient en arrière pour le rejoindre, il perçoit la forte concentration sur son visage et croit comprendre ce que son copain s’apprête à faire, sauf qu’il ne s’attend certainement pas à sa réaction.

Florian en effet revient à la réalité presque aussitôt avec une joie manifeste, Thomas reconnaît également le plissement des yeux pour ce qu’il signifie comme préambule à une farce dont son ami a le chic.

***/***

- Je connais ce regard « Flo » !! Dis-moi à quoi tu penses !!
- Ils sont là tous les trois !! J’ai voulu entrer en contact mental avec « Yu » et je les ai vus !!
- Non !! Tu déconnes !! Où ça ?
- Ici !! Dans la salle des bagages, ils nous y attendent !!

Thomas sent son cœur qui s’accélère et une énorme montée de libido le prend soudainement en comprenant quel genre de soirées ils vont passer tous ensemble ce week-end.

- Putain !! C’est cool !! Allons-y, vite !!

Je le retiens fermement non sans manquer de remarquer la braguette prête à exploser et la chose qui s’agite à l’intérieur.

- Calme tes ardeurs, blondinet !! J’ai une autre idée qui va les faire kiffer grave.
- Explique !!
- D’accord, mais avant il faut rattraper Victor, Émile et Joseph pour les prévenir qu’on reste ici, allez !! Magne tes fesses gros !!


2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (98/150) (Samedi cinq heures du matin) (Petite matinée entre amis)


***/***

C’est une cavalcade derrière eux qui fait se retourner les trois hommes, ils voient alors débouler sur eux Florian et Thomas qui pilent juste sous leur nez.

- (Victor surpris) Eh bien les gars !! Vous étiez où ?
- On discutait avec « Thom », nous restons à Paris pour le week-end et j’aimerais que vous fassiez comme si nous avions pris un autre vol pour rejoindre Frank en Australie quand vous croiserez Yuan avec nos amis d’Aix dans la salle des arrivées.
- (Joseph) Comment tu sais qu’ils sont là d’abord ? Ça devait être une surprise ?

Je le fixe dans les yeux en souriant.

- J’ai mes sources Hi ! Hi !
- Pff !! Remarque il n’y a plus grand-chose qui m’étonne venant de toi !!
- (Victor) C’est quoi cette histoire d’Australie ?
- Juste pour leur faire une blague, en fait nous irons direct chez « Yu » pour les y attendre et j’imagine la tête qu’ils feront alors qu’ils ne croiront plus nous voir.

Émile plus terre à terre.

- Et vos bagages ?
- Il doit bien y avoir des hommes à Maurice dans le coin, vous n’aurez qu’à leur demander de s’en charger.
- (Joseph) Tu as pensé à tout on dirait ?
- Allez !! S’il vous plaît les gars !!
- (Victor) Entendu, mais sous condition que tu me laisses le temps de prévenir une équipe pour qu’elle parte avec vous.
- C’est cool !! En plus ils pourront nous y amener en voiture !! De toute façon je n’avais pas une tune pour le taxi, alors !!

***/***

« Salle des arrivées »

Nos trois amis se lèvent quand ils aperçoivent les premiers passagers du vol présidentiel entrer dans l’immense salle, ceux-ci n’ayant pas suffisamment d’importances pour avoir droits aux véhicules officiels les attendant en sorties de pistes.

C’est Yuan qui aperçoit le premier Joseph, Émile et Victor.

- Là-bas les gars !!

Accompagné de ses deux copains, il se dirige directement vers eux en cherchant à apercevoir ses deux amis à leur suite.

Ne les voyant pas, c’est avec une voix pleine de questionnement qu’il s’adresse à eux.

- Bonjour !! Florian et Thomas ne sont pas avec vous ?

Joseph sourit en tentant vaille que vaille de garder suffisamment de sérieux pour ne pas faire capoter le plan de Florian, il surveille également ses deux compagnons de voyage qui aperçoivent pour la première fois les deux meilleurs amis de Florian.

Même s’ils n’ont pas le magnétisme exceptionnel de Thomas, les deux garçons méritent le détour de par un physique accrocheur et Joseph n’est pas étonné des regards que se jettent subrepticement ses deux compagnons de voyage à leurs vues.

- Ils n’ont pas pris le même vol que nous, Thomas devait rejoindre son patron en Australie et Florian a décidé au dernier moment de l’accompagner.

Le visage des trois garçons marque bien l’énorme déception que ces paroles leur apportent.

- Désolé les gars !! J’aurais dû vous prévenir, mais ça s’est fait au débotté et je n’y ai plus pensé.
- (Yuan) Vous ne les avez pas accompagnés ?
- Une autre équipe a été désignée pour ce travail, Victor voulait retrouver sa famille et je dois rentrer dès demain en Arabie Saoudite pour une nouvelle mission. Encore une fois vous m’en voyez désoler, je sais à quel point vous teniez à passer le week-end ensemble.

Raphaël s’approche de Yuan pour le prendre par l’épaule en se voulant réconfortant, alors que de toute évidence il est aussi déçu que son ami.

- Tu nous feras visiter Paris !! Ce n’est que partie remise, c’est de notre faute aussi et si nous les avions prévenus, ça ne serait pas arrivé.
- (Éric) Tu parles d’une surprise !! « Raph » à raison, nous passerons quand même un bon week-end tous les trois. Nous n’avons plus qu’à retourner chez toi pour dormir encore un peu si nous le pouvons.

Les garçons prennent congé des trois hommes en leur serrant la main, ils s’éloignent ensuite têtes basses vers la sortie sous les regards mi-amusés, mi-gênés des deux espions et du député.

- (Victor) J’étais prêt à tout leur dire tellement ils me font mal au cœur !!
- (Joseph) Moi aussi !! Maintenant ils vont avoir quand même une sacrée surprise en rentrant et ça devrait aller pour eux, mon petit doigt me dit qu’ils ne vont pas beaucoup sortir de la journée !!
- (Émile) Comment ça ?
- (Victor) L’appartement est assez grand pour quatre de toute façon.
- (Joseph) Je pensais surtout à la chambre Hi ! Hi !


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (99/150) (Samedi cinq heures du matin) (Petite matinée entre amis) (suite)


Yuan est en arrière de ses deux amis quand ils traversent la salle, quelque chose attire son regard et il fait sursauter Raphaël et Éric qui se retournent vivement vers lui quand ils entendent son cri.

- Ah les salauds !!!
- (Raphaël) Qu’est-ce qu’il te prend à gueuler comme ça !!!
- Suivez mon regard les gars et vous comprendrez !!

Les deux garçons font comme il leur demande et se tournent vers le tourniquet à bagages, d’où les valises et autres sacs à dos, sortent en attendant d’être récupéré par leurs propriétaires.

- (Éric) Eh bien quoi ?
- (Yuan) Je connais ce sac comme si c’était le mien !!
- (Raphaël) Tu as raison !! Putain !! C’est celui de « Flo » !!
- (Yuan amusé) Tu en connais un autre avec un look pareil Hi ! Hi !

Éric montre un autre sac du doigt.

- Et si celui-là n’est pas celui de « Thom », je bouffe ton perroquet !!
- (Raphaël) C’est encore un tour du rouquemoute pour nous faire tourner en bourrique !!

Yuan avec un énorme sourire.

- Je sens que le week-end n’est pas si foutu que certains voudraient nous le faire croire les gars !
- (Éric) Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
- (Yuan) On trouve vite fait quelque chose pour nous venger.
- (Raphaël) Comme quoi ?
- (Yuan) Je suis sûr que l’idée vient de Florian !! Suffit qu’on ne s’occupe que de « Thom » par exemple ?
- (Raphaël) Impossible !!

Ses deux amis le regardent sans comprendre.

- (Éric) Comment ça impossible ?
- (Raphaël) Je ne pourrais pas vous comprenez ? Déjà rien que de savoir que Florian nous attend, je ne tiens plus tellement j’ai envie de le serrer dans mes bras !! Je suis en manque ce n’est pourtant pas difficile à comprendre !!
- (Éric) Remarque je le comprends, c’est pareil pour moi, même si l’idée de m’occuper de « Thom » me va bien aussi.
- (Yuan) Et bien !! Ce n’est pas du chiqué entre vous, paroles !!
- (Raphaël) Pas pour toi peut être ? Remarque ça fait moins longtemps que nous que tu ne l’as pas vu !
- (Yuan) Bon d’accord !! On trouve autre chose alors ? En fait, au moment où je vous ai proposé ça, je savais bien que ce serait impossible à tenir.

Un moment de silence alors qu’ils sortent et hèlent un taxi.


- (Yuan) Peut être que… Mais oui !!

Les portes claquent et Yuan donne l’adresse au chauffeur, il est bien sûr hors de questions de continuer cette conversation devant lui et les trois amis se taisent jusqu’à ce qu’ils sortent du véhicule et que celui-ci reparte après avoir débité le prix de la course avec la carte d’abonné de Yuan.

- (Raphaël) Alors c’est quoi ton truc ?

Yuan explique alors le pari qu’il a fait avec Thomas et que celui-ci l’ayant perdu, il va devoir coucher avec lui sans Florian même si celui-ci restera à les regarder.

- Vous n’aurez qu’à vous tenir tranquille le temps qu’il n’en puisse plus et l’empêcher de venir nous rejoindre !!
- (Éric) Là je crois que tu rêves tout éveillé mon gars !! Comme si tu ne savais pas dans quel état ça nous met quand Florian est excité à mort ?
- (Yuan) On peut toujours essayer, ça tiendra le temps que ça tiendra mais pensez à ce qu’il se passera après !! Quand nous le laisserons se lâcher sur nous !!

Raphaël a les yeux brillants d’excitation.

- Humm !! Ça ne va pas être coton mais on te promet d’essayer de tenir le plus longtemps possible.

Yuan sort ses clés et compose le code d’entrée.

- (Éric) Je pense que cette journée va être mémorable les gars !! Allez !! En piste !! Allons nourrir le fauve Hi ! Hi !

Raphaël passe la main dans son pantalon pour remettre son sexe dans une position plus confortable maintenant qu’il est raide comme un piquet, les deux autres observent son mouvement d’un regard égrillard et suivent son exemple dans un parfait ensemble.

- (Yuan) Il va avoir son content de saucisse le fauve, je le sens bien !!

Raphaël rit de bon cœur en se moquant ouvertement de son ami

- Surtout qu’il aime aussi les nems Hi ! Hi !


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (100/150) (Samedi cinq heures du matin) (Petite matinée entre amis) (suite)


« Dans le véhicule emmenant Florian et Thomas »

Les deux amis assis à l’arrière de la voiture s’amusent comme des fous à l’idée de la farce qu’ils vont faire à leurs copains, s’imaginant déjà la tête qu’ils doivent faire à ne pas les trouver comme prévu à l’aéroport.

- (Thomas) J’imagine la trombine qu’ils doivent faire, pas toi ?
- Oh que si !!! Va falloir s’attendre aux représailles de rigueur venant d’eux !!
- Qu’est-ce que tu crois qu’ils vont nous faire ?

Je regarde les deux hommes à l’avant qui écoutent de toute évidence avec curiosité notre conversation, dire ce que je pense ne serait pas des plus convenables pour leurs oreilles et je préfère prendre le mode « wifi » pour répondre à mon Thomas.

***/***

- Que du bon tu verras, ça fait trop longtemps qu’on n’a pas été tous ensemble !
- (Thomas) Je suis déjà tout excité rien qu’à l’idée, pas toi ?

Je mets la main à mon paquet pour bien lui montrer l’état dans lequel je suis.

- Tu as ta réponse ?

Thomas l’œil grivois fait le même geste sous le regard déjà torride de son chéri.

- Et toi la mienne !!

Un moment de silence où chacun est dans son trip, se faisant le film de la matinée où ils vont pouvoir profiter tous les cinq de cette union des corps qui a chaque fois leur amène le plaisir attendu.

***/***

« Appartement de Yuan, une demi-heure plus tard »

La clé tourne dans la serrure, la porte s’ouvre devant trois regards curieux qui remarquent en premier l’obscurité totale de l’appartement.

- (Raphaël à voix basse) Tu crois qu’ils se planquent quelque part ?
- (Yuan hausse les épaules) Entrons et nous verrons bien !!

Ils n’ont pas fait deux pas dans le couloir qu’une voix claire et forte les interpelle depuis une des deux chambres.

***/***

- Rhaa !! C’est toi t’ite bite ??? Rhaa !! Ouvre-moi, j’ai la dalle !!!

***/***

Éric et Raphaël se tournent vers Yuan surpris.

- (Raphaël) Ce n’est pas la voix de Florian ça ??
- (Éric) Ni celle de Thomas !!
- (Raphaël) Je ne savais pas que tu avais un mec ?? Pourquoi tu l’enfermes ? Tu as peur qu’il se sauve ?
- (Yuan amusé) Avec celui-là, je ne suis jamais sûr de rien aussi je préfère prendre mes précautions, il serait capable de revendre tout ce qu’il y a de valeurs dans la maison !!

Raphaël scié par les paroles de son bel asiatique et ami.

- Et bien !! Tu m’en diras tant !! Et nous qui te prenions pour un gars avec des principes !! « Pat » est au courant de ce mec qui pieute chez toi ?

Yuan garde son sérieux avec de plus en plus de difficultés, il ouvre la porte de l’autre chambre et allume la lumière.

- Mettez vos affaires ici les gars et je vous présenterai à mon « colocataire » dès que je lui aurai ouvert la porte.

Yuan les laisse entrer dans la chambre qui sera la leur pendant le week-end, il va ensuite ouvrir la porte de l’autre chambre et « Coco » lui saute aussitôt sur l’épaule en frottant sa tête dans son cou sous le regard émerveillé des deux Aixois qui pourtant auraient dû s’y attendre pour avoir entendu parler du perroquet à maintes reprises par Thomas.

« Coco » relève la tête et les fixe avec son regard troublant d’intelligence.

***/***

- Rhaa !!! Encore un rouquemoutte !! Rhaa !! Décidemment !! Rhaa !! Salut la classe !!




Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques (dernière partie) : (101/150) (Samedi cinq heures du matin) (Suspicion)


« Retour au présent dans le véhicule de la DST »

Nous passons l’angle d’une ruelle à peine éclairée par un lampadaire anémique, quand mes yeux se plissent et que je me redresse pour plaquer ma tête à la vitre de la portière.

- Stop les gars !! Garez-vous en vitesse !! Il se passe un truc de louche là-bas !!

Le véhicule se gare aussitôt, l’homme au volant coupe le contact et les phares, avant de se retourner vers moi tout comme son collègue aussi étonné que lui.

- Qu’est-ce que tu as vu « Flo » ?
- Ce type là-bas !! On dirait qu’il épie quelqu’un ou quelque chose !!

Ils suivent mon doigt qui leur montre un homme en pardessus gris, la tête penchée vers la ruelle alors que le reste du corps reste bien caché par le mur.

- (Un des hommes de la DST) Humm !! C’est vrai qu’il est plutôt bizarre ce type !! Tu veux qu’on aille voir un peu de quoi il retourne ?
- Attendons plutôt de voir ce qu’il manigance !! J’ai une mauvaise intuition sur ce gars, son comportement est étrange !! Attendez !! Il a vu quelque chose, voyez comme il recule vers l’autre ruelle !!
- (Thomas) Il y a un truc qui bouge là où il regardait !!

Nous retenons tous notre souffle alors que nous sommes installés tranquillement dans l’auto, comme si cela nous concernait au premier chef et nous apercevons alors un clochard hirsute qui sort de l’ombre de la rue.

Mon cœur se serre immédiatement à sa vue, je ne supporte pas cette misère des grandes villes où des gens sont laissés dans le plus grand dénuement alors que d’autres vivent tranquillement leur petite vie sans y faire la moindre attention.

Ma vue devient plus acérée encore et je me rends vite compte que c’est d’un jeune homme qu’il s’agit, à peine plus vieux que mon Thomas et dans un état de saleté ainsi que d’un manque de soins manifeste qui me soulève le cœur d’horreur.

Les deux hommes de la DST ne perdent pas de vue l’homme en gris qui surveille de toute évidence le SDF, ils commencent alors à discuter entre eux.

- Penses-tu la même chose que moi ?
- Ça se pourrait !! Avoue que ce serait un vrai coup de chance !!
- Qu’est-ce qu’on fait ? Rappelle-toi que nous avons Florian et Thomas sous notre responsabilité, peut-être faut-il juste prévenir le patron ?
- Tu te rends compte qu’on risque de le perdre si c’est bien le mec qu’on cherche ?
- De quoi vous parlez les gars ??

Un des deux agents se tourne vers moi pour me répondre.

- Nous sommes sur la piste d’une dizaine de disparitions étranges sur Paris depuis ses vingt dernières années et nous soupçonnons qu’il y en a eu beaucoup plus que ça. Tous des jeunes ou très jeunes hommes, de nationalités étrangères et qui ont disparu mystérieusement sans jamais laisser de traces.
- À quoi vous pensez ?
- Justement !! Nous ignorons tout du pourquoi de ces enlèvements, meurtres ? Trafic d’organes ce qui reviendrait au même ou prostitution vers un pays réputé pour le trafic de jeunes hommes.
- (Son collègue) Je ne vois pas pourquoi il s’intéresserait à l’autre type si c’est bien lui ou un de cette bande ?

Je le regarde étonné.

- Et pourquoi donc ne s’intéresserait-il pas à celui-là ?
- On vient de te le dire Florian !! Les disparus étaient tous très jeune et bien fait de leur corps, tu as vu l’allure de ce type ? Il ne correspond pas du tout à cette description !!
- C’est là où vous vous mettez le doigt dans l’œil les mecs !! Je vous garantis que le pauvre type que vous voyez est très jeune et super-mignon si seulement il prenait une bonne douche ainsi que des vêtements propres.
- Merde !! J’appelle le patron !! Ce serait trop grave si nous avions vu juste et si nous le laissions filer !!

Un étrange malaise me prend en observant le jeune garçon en piteux état qui s’avance vers le type sans s’en apercevoir, une envie de le protéger et de lui venir en aide avant qu’il ne soit trop tard ou qu’il ne finisse par lui arriver quelque chose, même si nous nous trompions sur les intentions de l’inconnu en pardessus gris.


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (102/150) (Samedi cinq heures du matin) (Petite matinée entre amis) (suite)


« Au même moment, dans l’appartement de Yuan »

La découverte de « Coco » a mis nos amis dans une euphorie difficile à refréner, ce n’est que quand celui-ci se rappelant sa faim et s’éloigne en deux battements d’ailes vers la cuisine où il sait y trouver ses graines, qu’ils reviennent à leurs questions premières à savoir pourquoi Florian et Thomas ne sont pas déjà arrivés alors qu’ils étaient partis avant eux.

- (Raphaël) C’est bizarre quand même qu’ils ne soient pas là ? Ils sont peut-être cachés quelque part ?
- (Yuan) Nous n’avons qu’à vérifier !! L’appartement n’est pas si grand, chacun fouille une pièce OK ?

Il ne leur faut pas en effet plus de cinq minutes pour être certain qu’ils ne sont pas à leur faire une farce et c’est assez dépités qu’ils se retrouvent dans le salon, force étant de constater l’absence de leurs deux amis.

- (Éric) Ce n’était peut-être pas leurs sacs à dos en fin de compte.
- (Yuan) Je suis certain que si !! Vous en connaissez beaucoup vous des comme celui de Florian ?
- (Raphaël amusé) Non c’est certain Hi ! Hi ! Mais alors où sont-ils ?
- (Yuan anxieux) Je me le demande !! J’ai bien envie de passer un coup de fil et tant pis si la farce capote, je n’aime pas me faire du souci pour eux.
- (Éric) Tu as raison !! Appelle-les !!

***/***

« Dans le véhicule de la DST »

J’entends mon portable vibrer dans ma poche, je le sors et je vois la photo de « Yu » avec son sourire enjôleur qui me fait immédiatement revenir à notre destination initiale et je suis surpris de son appel vu qu’il devrait normalement me croire à des milliers de kilomètres d’ici.

Je décroche néanmoins, ne connaissant pas l’importance de l’appel.

- Allô « Yu » ?
-…
- Chez les kangourous Hi ! Hi !
-…
- Ah !! D’accord !! C’est mort pour la surprise alors ?
-…
- Nous sommes à mi-chemin de chez toi !! Un petit souci avec un type louche !!
-…
- Meuh non !! En plus nous ne sommes pas seuls, il y a deux gars à Maurice avec nous.
-…
- Je ne sais pas, nous ferons au plus vite mais vous pouvez commencer sans nous Hi ! Hi !
-…
- Non sérieux, il y a un type qui tourne autour d’un jeune SDF et nos deux agents sont sur les dents, paraîtrait qu’il y aurait des enlèvements depuis plusieurs années.
-…
- T’inquiète mon grand !! Je vais faire attention, tu me connais ?
-…
- Oui mais là il y a Thomas et je ne rigole pas avec ça !!
-…
- Pas de soucis !! Je t’appelle dès que nous reprenons le chemin de chez toi !! Thomas t’embrasse !
-…
- Bien sûr que moi aussi Hi ! Hi ! Bisous mon grand, à toute !!

Je range mon téléphone dans ma poche en faisant un clin d’œil à Thomas qui a bien sûr suivi toute la conversation, mon attention se rapporte alors vers le manège de l’homme en gris tournant toujours autour du jeune SDF.

J’ai l’impression qu’il jauge si sa proie est bonne à ferrer ou s’il doit encore attendre le bon moment pour le faire, cet homme doit avoir un sacré instinct car il tourne soudainement son visage vers notre véhicule et semble scruter à l’intérieur s’il n’y a rien de suspect.

Heureusement qu’il fait encore nuit et que les vitres de la voiture sont teintées, sinon s’en était terminé de notre incognito.

Malgré tout quelque chose doit le déranger car il recule dans l’ombre de la ruelle et laisse passer le jeune clochard sans s’en prendre à lui.

- (Un des deux agents) Je vais le suivre, tu raccompagnes les deux jeunes retrouver leurs amis et tu reviens me donner un coup de main.
- (Thomas) Qu’est-ce que vous faites du jeune type ?
- (L’autre homme) Rien !! Nous savons dans quel coin il traîne, je vais le faire surveiller au cas où il voudrait réellement s’en prendre à lui. Comprends-nous Florian !! Si ce gars est bien ce que nous pressentons qu’il est, c’est impératif qu’il ne se doute de rien et il faut lui laisser sa cible pour le confronter en cas où nous ne trouverions rien contre lui.
- (Je grimace) Pas sans que moi aussi je le protège !!


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (103/150) (Samedi cinq heures du matin) (Petite matinée entre amis) (suite)


- (L’homme ahuri) Comment comptes-tu t’y prendre ?
- Ça, c’est mon problème !! J’ai juste besoin de sortir de la voiture quelques minutes, ne vous inquiétez pas, je reste à quelques mètres de vous.

Je n’attends pas leurs réponses que déjà la portière est ouverte et que je sors dans l’air glacial de cette fin de nuit, un appel muet fait apparaître de l’obscurité deux matous qui chassaient ensemble dans les ruelles.

Ils s’approchent sans crainte jusqu’à mes pieds, je m’accroupis pour les prendre chacun dans une main et les soulever de terre jusqu’à ce que leurs têtes soient devant mon visage, mes yeux les fixant avec intensité.

- Je veux que vous suiviez ce jeune homme, vous ne devez jamais le perdre de vue et me faire prévenir s’il n’était plus libre de ses mouvements.
- Miaou !!

Je plaque mon front sur le leur et leur envoie à chacun une sonde qui vérifie la bonne compréhension de mes paroles, satisfait du résultat je les repose au sol.

- Allez !! Filez !! Je compte sur vous !!

Les deux matous partent dans la direction du jeune SDF, ne se retournant que pour me fixer une dernière fois dans les yeux pour repartir encore plus rapidement accomplir leur mission.

Je rentre à nouveau dans la voiture près de Thomas qui a tout suivi avec les yeux brillants d’intérêts.

- Ils vont le surveiller ?
- Oui et nous serons avertis s’il lui arrive quelque chose, de toute façon j’ai bien l’intention d’aller à sa rencontre dès demain et de voir si je peux faire quelque chose pour que son avenir soit meilleur.
- (Thomas sourit) Je n’en attendais pas moins de mon bon samaritain tu sais ?
- Il n’y a pas que ça, j’avoue Hi ! Hi !
- Ah oui !! Et quoi d’autre ?
- Je t’en laisse la surprise quand le moment sera venu.

Thomas fixe attentivement son chéri, il connaît bien ce regard et soupire amusé d’en comprendre le sens.

- Tu as vu quoi derrière toute cette misère pour être dans tous tes états ?
- Quelqu’un d’intéressant qui ne demande qu’à être connu et faire partie de nos amis.
- Je présume qu’il doit aussi avoir d’autres atouts.
- Je suis certain que tu n’y résisteras pas toi non plus.

Thomas sourit en reconnaissant bien là son ami.

- Pour l’instant ce que j’en ai vu ne me donne pas cette impression.
- C’est parce que tu n’as pas su voir derrière les apparences et crois-moi vis-à-vis de ce garçon, elles sont trompeuses.

Le chauffeur maintenant seul depuis que son collègue s’est mis en mode filature.

- On peut y aller les gars ? J’aimerais ne pas perdre trop de temps, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver et je ne voudrais pas qu’Henry se retrouve en mauvaise passe.
- OK !!

Il ne nous faut pas dix minutes pour nous retrouver au pas de la porte cochère de l’immeuble où habite Yuan, l’idée de retrouver mes amis me met en mode excitation avancée qui me fait oublier le reste et c’est avec empressement que nous quittons notre ange gardien et entrons dans l’immense entrée menant aux appartements.

Nous montons quatre à quatre l’escalier de marbre jusqu’au deuxième étage, nous bousculant comme des gosses cherchant à atteindre le premier un bonbon convoité et c’est dans cet état d’amusement que nous nous retrouvons devant la porte, l’ouvrant avec vigueur pour nous retrouver nez à nez avec nos amis qui d’abord surpris d’une entrée aussi fracassante, nous sautent dessus avec des cris de joies annonçant le début d’une matinée torride.


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (104/150) (Samedi cinq heures trente du matin) (Wanek)


« Obscurité, quelque part »

Il ouvre les yeux, son crâne le faisant atrocement souffrir et il veut faire un geste pour se le frotter quand il s’aperçoit qu’il est attaché sur une espèce de chevalet, l’obscurité absolue du lieu où il se trouve lui amenant un énorme frisson de terreur.

Henry ne sait pas ce qui lui est arrivé, tout ce qu’il se rappelle c’est qu’il suivait cet homme bizarre en pardessus gris et qu’une fois arrivé devant une propriété semblant cossue, une douleur vive derrière le crâne lui a fait perdre connaissance.

L’homme est un professionnel aguerri, il est conscient qu’il vient de faire l’erreur qui pourrait lui être fatale et son esprit cherche désespérément une porte de salut pour lui éviter l’inéluctable.

Il est debout attaché pieds et poings sur ce qui ressemble à un énorme X métallique scellé au sol, sa tête lui tourne toujours de ce coup violent qu’il a reçu et l’empêche d’avoir les pensées suffisamment claires pour réfléchir, des sons de voix venant d’il ne sait où au-dessus de lui commencent à le mettre en panique alors que c’est justement ce qu’il doit éviter.

***/***

- Heureusement que tu étais là !!
- Je l’ai vu te suivre depuis la fenêtre de ma chambre.

Sacha fouille le portefeuille qu’il a pris dans le manteau de l’homme qu’il a assommé, en sort quelques cartes de crédits et autres papiers qu’il dépose sur la table et trouve enfin ce qu’il cherche, une pièce d’identité ainsi qu’une carte de police.

- C’est bien ce que je pensais, les poulets ont découvert tes petites « habitudes » !!
- Je dois savoir ce qu’il sait exactement !!

Sacha regarde son oncle avec un sourire cruel.

- Pour ça pas d’inquiétudes, c’est ma spécialité !! Il va nous dire tout ce qu’il sait crois-moi, après ça il me suppliera de l’achever. À moins que tu ne veuilles t’amuser avec lui avant ?
- Non !! Merci bien !! Il est bien trop vieux pour moi !! Mais j’y pense ? Depuis quand connais-tu mes petits… « penchants »…

Sacha prend son oncle par la taille, il lui donne un léger baiser sur les lèvres à la plus grande surprise de celui-ci qui en frémit de bonheur.

- Depuis toujours mon oncle !! J’aimais bien me cacher dans la cave quand tu faisais tous ces trucs avec les jeunes garçons que tu y emmenais.
- Pourquoi ne m‘en as-tu jamais parlé ?
- J’étais bien jeune alors, à l’époque je ne comprenais pas tout et tes caresses me suffisaient amplement.
- Si j’avais su que tu connaissais mon secret…
- Qu’aurais-tu fait de plus ? Tu aurais abusé de moi ?
- Bien sûr que non, allons !! Je t’aime Sacha et jamais, tu m’entends !! Jamais !! Je ne t’aurais fait du mal.

Les deux hommes se regardent un long moment avec une adoration dans les yeux disant à quel point ils tiennent fortement l’un à l’autre et c’est Sacha qui se détache le premier de Wanek son oncle, prenant le chemin de la cave.

- Tu avais quelqu’un en vue ce soir ?
- Depuis plusieurs jours je suis un jeune SDF qui est prêt à être cueilli, c’était prévu pour aujourd’hui mais un je-ne-sais-quoi m’a poussé à ne pas le faire.
- Sans doute as-tu senti ce gars qui te suivait ?
- Humm !! Oui peut être !! Ce qui me dérange vois-tu ? C’est qu’il soit seul !! Ce n’est pas dans leurs habitudes.
- Pourtant je suis certain qu’il l’était !! Tu devrais t’occuper de ton jeune gars pendant que je le fais parler, mes avis qu’après tu n’auras plus l’occasion avant longtemps de le faire.
- (Wanek en hochant la tête) C’est aussi mon impression !! Je vais devoir le faire durer un peu plus longtemps que les autres celui-là.
- Ne perds pas plus de temps, il va bientôt faire jour et tu risquerais de te faire remarquer cette fois encore.

Sacha regarde son oncle se vêtir à nouveau de son pardessus gris, il attend qu’il soit sorti pour reprendre son chemin vers la cave avec un sourire qui ferait frémir d’appréhension le plus endurci qui soit.

- Voyons voir de quel bois tu es fait connard !! J’espère que tu me résisteras suffisamment longtemps pour que je prenne mon pied avec toi Ha ! Ha ! Ha !

***/***

L’homme attaché dans le noir perçoit alors un ricanement comme jamais il n’en a entendu et qui lui amène la suée sur tout le corps, comprenant qu’il va avoir à faire à un détraqué de la pire espèce.



Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (105/150) (Samedi six heures du matin) (Antonin)


« Il faut absolument que je trouve quelque chose à manger »

C’est ce que pense Antonin après la crampe douloureuse qui vient de lui traverser l’estomac et le garçon vacille, sentant ses jambes ne plus lui obéir.

Antonin n’a que juste le temps de s’asseoir le long d’un mur qu’un étourdissement le prend, lui amenant une peur panique en comprenant que son corps n’aura certainement plus la force de tenir une journée de plus.

Sa tête se pose sur ses genoux tenus entre ses bras, un long sanglot dénotant son immense désespoir le prend alors et le laisse exsangue, proche de l’évanouissement.

Pourquoi le monde s’acharne-t-il contre lui ? Il ne demandait qu’à vivre comme tout le monde et il y a fallu ce destin qui s’est acharné contre lui et sa famille depuis si longtemps qu’il ne se souvient plus avoir été heureux un jour, conscient qu’il ne vivra plus très longtemps dans ces conditions inhumaines.

Il a compris depuis longtemps que le regard des gens porté sur lui n’amenait que le dégoût dans leur cœur, au début pourtant il n’était pas rare que des personnes s’arrêtent et lui donnent une pièce ou un peu de nourriture, semblant troublés de voir un si jeune garçon dans une telle misère.

Depuis plusieurs semaines ces bonnes âmes ont complètement disparu, le laissant la plupart du temps mort de faim à traîner dans les rues la nuit et dormir quelques heures le jour quand le froid est suffisamment moins mordant pour qu’il y parvienne.

L’odeur qu’il dégage lui fait plisser les narines de dégoût, lui qui n’a jamais supporté la saleté se retrouve dans un état tellement dégoûtant qu’il a l’impression que ses vêtements ne tiennent plus que par la crasse qui fait comme une croûte épaisse sur eux.

Ses larmes finissent par se tarir faute de l’humidité nécessaire pour que ses glandes lacrymales en produisent, sa tête lui tourne et il n’aperçoit même pas l’ombre de l’homme qui vient de le recouvrir en s’approchant à quelques centimètres de lui.

***/***

Wanek observe l’épave humaine qu’il a sous les yeux, il se souvient pourtant de l’excitation de sa première rencontre avec ce jeune homme blond si mignon semblant perdu et regrette presque de ne pas l’avoir abordé à ce moment-là, ce qu’il a maintenant sous les yeux lui amenant plutôt de la répulsion qu’autre chose.

Il sait qu’il va devoir attendre qu’il se soit réalimenté avant de profiter de lui comme il en a toujours eu l’intention, cette perte de temps l’agace et seul le souvenir du physique avantageux du jeune garçon l’empêche de s’éloigner pour trouver une autre victime à sa déviance.

Il s’accroupit en plissant le nez de dégoût sous les effluves nauséabondes qu’il dégage, sa main se pose sur son épaule et le secoue doucement, sa voix prenant alors le ton juste qu’il sait faire l’effet escompté sur tous ces jeunes en perdition qui tombent innocemment sous ses mains.

- Vous allez bien monsieur ? Je peux peut-être vous aider ?

Antonin entend cette voix comme dans un songe, il arrive toutefois à relever suffisamment la tête pour voir qui s’adresse à lui avec autant de gentillesse.

La chaleur de cette main sur son épaule lui fait du bien, un faible sourire épanoui alors son visage couvert de crasse et ses yeux bleu pâle fixent cet homme comme s’il s’était agi d’une bouée de sauvetage alors qu’il est perdu au milieu de l’océan, l’espoir lui disant que peut-être il allait cette fois encore pouvoir s’en tirer.

- J’ai… faim… s’il vous plaît… Aidez-moi !!

Wanek retient la lueur prédatrice qui pourrait encore le trahir, même s’il pense que ce ne serait pas suffisant pour se faire repousser.

- Je n’habite pas loin, à peine quelques minutes à pied et si je vous aide, pensez-vous avoir assez de force pour me suivre ?

Antonin frissonne de froid, ses yeux ne lâchent pas ceux de cet homme qui lui apporte l’espoir d’un bon repas et de pouvoir enfin réchauffer son corps, ses mains se posent sur le bitume du trottoir en soulevant son buste de ses bras tremblants.

Wanek malgré le dégoût qu’il éprouve à le tenir, l’aide à se relever et passe ensuite son bras autour de sa taille pour le soutenir, comprenant qu’il serait bien trop faible pour y arriver seul.

- C’est bien !! Un petit effort et vous pourrez dormir au chaud après un bon repas et une bonne douche dont vous avez le plus grand besoin.
- Merci… Mon… sieur !!

C’est plus le portant que le laissant marcher seul que Wanek arrive devant le porche de sa maison avec son fardeau, il n’a pas ouvert la porte de la maison qu’il le sent s’évanouir dans ses bras.

- Décidément !! Tu me facilites les choses, gamin !! Attends-toi à une grosse surprise à ton réveil Ha ! Ha ! Ha !

Ce que ne voit pas Wanek, ce sont les deux matous qui les ont suivis jusque-là et qui observent la scène de leurs yeux perçants, semblant jauger ses intentions envers celui qu’ils doivent surveiller.


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (106/150) (Samedi matin) (Petite matinée entre amis) (suite)


« Pendant ce temps-là, retrouvailles chez Yuan »

L’étreinte de nos amis nous fait un bien fou à Thomas tout comme à moi et nous éclatons de rires devant autant de frénésies amicales.

Raphaël s’accroche à moi comme si j’étais la chose la plus précieuse qu’il soit, je remarque malgré tout qu’Éric nous observe avec attention et je comprends bien pourquoi, aussi je le prends lui aussi par la taille pour l’embrasser avec un plaisir si évident qu’il en retrouve immédiatement le sourire.

Thomas reste accrocher à Yuan en ne semblant faire attention à rien ni personne d’autre que lui, me démontrant une fois de plus que je ne me suis pas trompé quand à ce qu’ils ressentent tous les deux l’un pour l’autre.

L’instant finit par passer et son regard s’accroche alors au mien avec un sourire resplendissant qui me donne chaud partout et me fait vibrer d’un bonheur peu commun d’être enfin tous réunis.

C’est vers Éric qu’il s’approche ensuite, son meilleur ami et aussi celui avec qui il a découvert ses premiers émois d’adolescent et qui aura toujours une place particulière dans son cœur, tandis que je m’approche de mon bel asiatique sans lâcher mon « Raphi » dont la chaleur tout comme la souplesse de son corps m’amène un bien-être peu courant.

J’embrasse Yuan avec avidité pendant un temps qui m’échappe complètement, quelle n’est pas ma surprise quand les lèvres de Raphaël rejoignent les nôtres dans un nouveau baiser tout aussi passionné et qu’à mon plus grand plaisir, Yuan y répond avec la même ardeur que moi.

Voulant être certain que je ne me fais pas de fausses idées, j’attire mon « Riquet » jusqu’à nous en approchant son visage de celui de Yuan et soude mes lèvres aux siennes en attendant les réactions de mon ami.

Celui-ci me regarde les yeux brillants, ses lèvres rejoignant une fois de plus les miennes en alternant avec le même plaisir évident sur celles d’Éric comme il vient de le faire avec mon beau rouquin.

Thomas nous regarde avec un sourire épanoui alors que Raphaël arrive derrière lui pour l’enserrer par la taille et l’embrasser dans le cou, faisant frissonner mon chéri comme à chaque fois qu’il est en contact avec notre ami si sensuel.

***/***

Yuan se rappelle soudainement le pari perdu par Thomas, il nous quitte pour le prendre par la main et l’emmener avec virilité jusque sur le canapé où il s’allonge sur lui en reprenant ses lèvres en otage, son corps tout entier se frottant sur celui du grand blond qui devient très vite rouge d’une excitation incontrôlable.

Leur comportement devient vite torride, les premiers vêtements commençant à s’envoler dans la pièce en découvrant petit à petit les corps musclés et déjà luisant de passions de ces deux garçons partis dans leurs trips trop longtemps inassouvis.

Je sens mon tee-shirt remonter jusqu’à ma tête et je lève les bras par réflexe pour que celui qui l’a attrapé puisse l’ôter sans problème.

Deux corps nus viennent se plaquer contre le mien et m’entraînent vers la chambre, laissant ainsi Thomas et Yuan seuls en parfaite communion, profiter de leurs passions qu’ils ont l’un pour l’autre.

Une petite partie de mon esprit s’échappe alors dans celui de mon « Thom Thom », tout comme une partie du sien entre dans le mien et c’est avec un grand sourire cette fois que je me laisse entraîner par mes deux autres amis vers le grand lit qui déjà nous attire irrépressiblement.

« Conversation mentale »

- Profite de Yuan mon chéri, un peu de moi reste avec toi !!
- Je suis avec toi aussi, c’est magique !!

Pendant qu’Éric s’allonge avec moi sur le lit, Raphaël déboutonne mon pantalon et l’enlève en même temps que mon boxer, il fait ensuite la même chose à son compagnon et nous rejoint lui aussi nu comme un ver, son corps chaud me couvre alors entièrement pendant qu’Éric lui caresse les reins et descend doucement vers ses fesses à la blancheur d’albâtre tout comme les miennes mais en beaucoup plus musclées soit dit en passant.

J’attire le visage d’Éric vers le mien pour un baiser fougueux alors que mon sexe tendu à l’extrême se frotte contre celui de mon beau rouquin qui commence à geindre à mon oreille.

Je perds alors tout contrôle sur moi-même, la sensualité de Raphaël me faisant toujours cet effet qui m’amène vers des horizons où plus rien ne compte que le partage de nos corps.

Les yeux d’Éric se révulsent sous le frisson incontrôlable qui le tétanise quand ma langue virevolte dans sa bouche alors qu’une de mes mains passe entre ses cuisses pour effleurer son anneau qui s’ouvre et laisse entrer un de mes doigts conquérants et toujours autant avides de découverte, à l’intérieur de son intimité plus que consentante.



2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (107/150) (Samedi matin) (Petite matinée entre amis) (suite)


Ma symbiose avec Thomas me délivre un double plaisir, celui de mon chéri pénétrant avec volupté la caverne accueillante de Yuan qui se pâme sous les sensations et en simultané celui du sexe bouillant de Raphaël qui me pénètre tout en douceur, me faisant pousser un cri de pur bonheur de l’avoir enfin en moi après ces longues semaines de privations.

Éric change de position, ses jambes viennent de part et d’autre de ma poitrine en présentant son sexe humide de désir à ma bouche qui ne demande que ça de l’engloutir voracement alors que Raphaël profite de cette position pour lui pénétrer la rondelle de sa langue fureteuse tout en continuant ses va-et-vient rythmés qui me massent les parties les plus sensibles à l’intérieur de mon corps.

Mon sexe se frotte contre ses abdos durcis par l’effort, divinement caressé par cette peau douce, chaude et musclée qui m’amène très vite au point de non-retour, tellement l’envie que j’ai de lui est puissante.

Mes muscles internes qui se resserrent en saccades sur son sexe lui font comprendre que je suis à deux doigts de jouir, ses muscles abdominaux s’écrasent encore plus et font rouler ma queue entre ses plaques fermes qui déclenchent l’orgasme tant attendu, alors que le sien tout comme celui d’Éric me remplissent de leurs jus épais que je déguste pour l’un et que je sens jaillir en moi pour l’autre.

Les sons venant du salon nous prouvons bien que nos amis ont eux aussi connu un plaisir libérateur, la journée s’annonce formidable et nos sourires prouvent qu’aucun de nous n’a l’intention d’en rester là, ne serait-ce la sonnette de l’entrée qui vient jouer les trublions.

« Ding ! Dong ! »

***/***

J’entends Yuan pousser un grognement de contrariété dans l’autre pièce en même temps que je vois bien le visage faisant une moue dépitée de Raphaël, toujours allongé sur moi de tout son long et peu enclin à se redresser pour se rhabiller.

Par les yeux de mon Thomas, j’assiste à l’instant de panique où tous deux cherchent leurs vêtements du regard en espérant que l’opportun va s’en retourner sans plus insister.

« Ding ! Dong ! »

Plutôt rater pour ce coup-là, heureusement qu’il y a quelqu’un d’autre dans l’appartement qui va répondre à leur place et c’est « Coco » qui actionne le bouton de l’interphone.

- Rhaa !!! Qu’est-ce que c’est ? Rhaa !!!
- C’est moi « Coco » !! Ouvre !! Je sais qu’ils sont tous là !!

L’oiseau jette un œil brillant de malice à son maître toujours nu sur le canapé allongé sous son ami, il reporte ensuite son attention sur le petit écran vidéo où les têtes d’Antoine et de Jonas sont en gros plan, attendant qu’on leur ouvre la porte.

« Coco » actionne le bouton d’ouverture en les prévenant d’un ton moqueur.

- Rhaa !! Dépêchez-vous si vous ne voulez pas rater le spectacle !! Rhaa !!

Un chausson vole dans les airs dans sa direction et l’évite de très peu, le faisant protester à sa façon en s’envolant vers la cuisine.

- Rhaa !! À l’assassin !! Rhaa !!

C’est le branle-bas de combat dans le salon, Yuan se rhabillant en quatrième vitesse pour aller ouvrir la porte pendant que Thomas ses vêtements sous le bras se rue dans la chambre rejoindre ses amis qui le voient arriver le sourire moqueur aux lèvres.

- (Éric) Tu ressembles à l’amant qui s’échappe au retour du mari Hi ! Hi !

***/***

Yuan ouvre la porte juste au moment où Jonas allait sonner, son habillage à la va-vite n’échappe pas aux deux garçons qui lui en font la remarque en se moquant de lui.

- (Jonas) Houlà !! J’ai comme l’impression que nous n’arrivons pas au bon moment !!

Antoine regarde derrière son épaule s’il aperçoit quelqu’un.

- Ils se cachent où les autres ?

Yuan sourit et les laisse entrer en refermant la porte derrière eux, il ouvre en grand l’autre porte donnant sur la chambre avec le sourire de circonstance en constatant qu’ils sont toujours dans la tenue d’Adam.

- Ils sont tous là si vous voulez les voir c’est le moment Hi ! Hi !


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (108/150) (Samedi matin) (Petite matinée entre amis) (suite)


Antoine et son grand rouquin passent la tête dans l’ouverture et leurs yeux s’arrondissent de stupeurs devant le tableau qu’ils découvrent de leurs amis nus comme le jour de leur naissance et qui deviennent rouges comme des pivoines de honte pour certains en les apercevant derrière Yuan.

Jonas découvre alors pour la première fois Éric et Raphaël qui il doit bien le reconnaître, non rien à envier question physique aux deux autres énergumènes.

Ceux-ci, les premières secondes de stupeur passées, reprennent suffisamment d’aplomb pour les accueillir comme il se doit et c’est Florian qui le premier se lève en se séparant de ses amis pour venir embrasser son cousin, ainsi que Jonas qui en a les yeux sortant de sa tête devant l’ampleur de la chose en plein émoi qu’il fixe sans pouvoir y détacher le regard.

- Wouah !!

Antoine n’en revient pas d’une telle impudeur de la part de son cousin et ses amis, il attire son petit copain vers le couloir non sans jeter bien malgré lui un dernier coup d’œil vers les quatre garçons à la plastique si parfaite.

- Rengainez vos « guns » les gars !! On n’est pas venu ici pour ça Hi ! Hi !

Malgré tout, il sent bien que tout ne reste pas bien sagement en place dans son pantalon et s’en trouve troublé plus qu’il ne voudrait se l’avouer, sa conscience pourtant lui dit bien que la situation n’est pas et de loin celle qui correspond à l’éducation stricte où il a été élevé.

Ce n’est que quelque temps plus tard quand tous une fois vêtus se retrouvent dans le salon, qu’il sent le calme revenir dans ses émotions et qu’il décide d’avoir une explication franche avec son cousin et ses amis.

- À quoi vous vous amusez les gars ?? Vous ne vous trouvez pas assez nombreux qu’il vous faille mettre tous vos amis dans votre lit ??
- (Yuan livide) C’était juste une plaisanterie de ma part, si je n’avais pas ouvert la porte de la chambre rien de tout ça ne serait arrivé !!
- Pfff !! Des plaisanteries comme celles-là, tu peux les garder crois-moi !!

Antoine se tourne vers son cousin en le fixant dans les yeux.

- J’espère juste que ce n’était pas dans le but d’attirer « Jo » dans tes filets !! Je me rappelle de ce que tu m’as dit sur lui, il a fait son choix alors ne t’avise plus à refaire un truc pareil si tu veux qu’on reste ami !! Ai-je été assez clair ??

Tous les visages se tournent vers Florian qui prend les remontrances d’Antoine en pleine poire sans s’y attendre le moins du monde et de toute évidence l’effet qu’ont ses paroles sur lui, ne laisse aucun doute sur les véritables intentions qu’il a eu quelques minutes plus tôt.

Thomas s’approche de lui pour le prendre par la taille et le réconforter de son mieux, il reporte ensuite son attention sur Antoine le regard exprimant tout ce qu’il en pense de cette première dispute marquant le caractère entier du garçon qui les fixe toujours sans aménité.

- Calme-toi Antoine !! Tu te fais un film là crois-moi, tu n’as qu’à bien regarder l’effet qu’ont eu tes paroles sur ton cousin pour comprendre que ce n’était pas du tout son intention d’aguicher Jonas !!

L’ambiance est pesante, chacun observant les autres pour comprendre ce qu’il arrive soudainement dans cette poussée de colère qui monte et c’est Yuan une fois de plus qui tente d’apaiser les esprits par un renouvellement d’excuses sur sa plaisanterie que même lui trouve maintenant déplacée.

- J’ai fait le con et je m’en excuse une fois encore, vous n’allez pas vous fâchez pour ça quand même !! Jonas ?? Dis quelque chose !! Tu ne vas pas les laisser se disputer sans rien dire quand même !!

Jonas est d’abord surpris qu’on lui demande d’intervenir, depuis le début de ce qui ressemble à une dispute entre son petit copain et ses amis, il n’a d’yeux que pour Antoine qui lui démontre par ses paroles combien il tient à lui au point de se fâcher avec son cousin.

Le petit sourire espiègle qui fronce sa lèvre supérieure n’échappe à personne et surtout pas à Antoine qui prend son regard si spécial quand il montre sa surprise devant tout le monde.



Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (109/150) (Samedi matin) (Petite matinée entre amis) (fin)


Yuan surpris à son tour.

- Comment ??

Jonas prend Antoine par la taille et l’embrasse, les yeux brillants d’un étrange mélange de fierté et d’amour.

- J’adore quand tu es jaloux !! Je croyais pourtant avoir été clair ? C’est toi et toi seul que j’aime et je suis certain que ce n’était pas dans les attentions de Florian de m’aguicher comme tu le dis si bien.

Florian d’une petite voix.

- C’est vrai je te le jure !! C’était juste parce que j’étais content de vous voir, j’ai bien compris que le choix de « Jo » est fait et j’en suis heureux pour vous deux.
- (Antoine) Vraiment ?
- (Florian) Vraiment, oui !!

Antoine avec un faible sourire.

- Tu ne lui mettras plus ton « obusier » sous le nez alors ?
- Promis cousin !! Croix de bois croix de fer !!

Antoine se mordille les lèvres quelques secondes avant de répondre, voyant bien au regard honnête que porte sur lui son cousin qu’il s’est trompé de jugement et s’en veut un peu de s’être laissé emporter par ce qu’il doit bien admettre avoir été de la jalousie.

- Excuse-moi si je t’ai blessé « Flo » !! Je tiens beaucoup à « Jo » et j’ai mal interprété tout ce qu’il s’est passé dans la chambre.
- C’est moi qui te dois des excuses, je n’aurais pas dû être aussi impudique.

Thomas pousse son chéri vers Antoine.

- Faites la paix une bonne fois pour toutes alors !! Et qu’on n’en parle plus !!

***/***

« Bureau du directeur de la DST »

Maurice tourne dans son bureau comme un lion en cage, les hommes présents dans la pièce avec lui n’en mènent pas large et tournent régulièrement la tête vers leur collègue prostré sur la chaise, qui vient d’annoncer à son patron ne plus avoir de nouvelles de son équipier.

- Mais quelle idée vous a pris de vous séparer !!!

L’homme relève la tête en comprenant qu’on s’adresse à lui.

- Nous ne pouvions pas prendre le risque de garder Florian et Thomas avec nous patron !!
- Il fallait faire appel à une autre équipe !!
- Ils seraient arrivés trop tard patron, nous ne pouvions pas le laisser filer non plus.
- (Maurice) Et on fait quoi maintenant ? Vous savez tous aussi bien que moi que les heures voir les minutes nous sont comptées !! As-tu au moins une piste pour que nous commencions les recherches ?

L’homme réfléchit en plissant fortement le front, il tente de se rappeler un détail qu’il n’aurait pas encore révélé à son patron et la scène repasse en boucle dans son esprit jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il a oublié un élément fondamental dans son rapport.

- Les chats !!! Mais oui bien sûr !! Il y a les chats !!

Maurice tout comme ses collègues avec lui dans le bureau se redressent soudainement, les yeux ahuris fixés sur leur camarade.

- (Maurice) Les chats ?? Quels chats ??
- Ceux que Florian a appelés pour suivre le jeune clochard patron !
- Et c’est seulement maintenant que tu nous en parles ?? Bordel !! Mais quel con tu fais !! Mais quel con !!


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (110/150) (Samedi matin) (Le temps est compté)


Maurice se dirige alors d’un pas rapide vers son pardessus qu’il enfile rapidement en donnant ses ordres.

- Préparez les voitures et alertez toutes les équipes en service, qu’ils se dirigent vers le dernier lieu où a été vu cet homme !!
- Et vous patron ?
- Je vais retrouver Florian et je vous rejoins !! Faites vite !! J’ai bien peur qu’il ne soit trop tard mais nous ne pouvons pas prendre le risque du contraire !!

Les minutes qui suivent voient le branle-bas de combat dans les locaux de la DST parisienne, les véhicules démarrent en trombe sous les regards perplexes des passants.

***/***

L’accolade de réconciliation entre Florian et Antoine, sous les sourires rassurés de leurs amis est vite interrompue par son portable qui sonne le clairon avec force.

Cette sonnerie étant spécifique à une personne bien particulière fait réagir son propriétaire qui le sort vivement de la poche de son manteau resté dans le couloir pour le porter à son oreille.

- Allô Maurice ?
-…
- Toujours chez Yuan où tes hommes nous ont déposés, pourquoi ?
-…
- Attends !! Je vais voir !!

Le jeune rouquin se dirige en vitesse vers le balcon qu’il ouvre pour regarder dans la rue juste au-dessous, sous le regard étonné de ses amis qui se demandent bien quelle mouche le pique à sortir dehors en chemisette par un froid pareil.

- Ils sont bien là en effet !! Ça doit être récent, sinon je les aurais entendus
-…
- OK !! Pas de soucis !! Je t’attends en bas !!
-…
- C’est hors de questions !! Je viens avec toi, imagine qu’il soit arrivé quelque chose de grave à ton gars !! Ou encore au jeune SDF !!
-…
- Tu ferais mieux de te magner plutôt que de perdre ton temps en discussions stériles !! De toute façon ma décision est prise et je ne reviendrai pas dessus !!
-…

***/***

Maurice raccroche en soupirant d’exaspération.

- Ah !! Celui-là !! Quelle tête de mule je te jure !!

L’homme au volant de la voiture tourne la tête vers son patron en souriant malgré l’air bougon de celui-ci.

- Ce n’est peut-être pas plus mal qu’il vienne avec nous en fin de compte patron !! Qui sait ce que nous allons trouver là-bas !!
- Hum !! Tu as sans doute raison !! Seulement s’il lui arrive quelque chose, notre pays y perdra plus que tu ne peux imaginer !!
- Allons patron !! Vous savez très bien de quoi il est capable, il nous a déjà démontré qu’il pouvait se sortir de n’importe quelle situation.
- Pfff !! J’espère que cette fois-ci ce sera pareil et si cet homme est bien celui que nous pensons, c’est quelqu’un qui sera prêt à tout pour ne pas se faire prendre.
- Il n’a que quelques heures d’avance sur nous patron !!
- Accélère alors !! Nous n’en avons pas tant que ça devant nous, si seulement nous en avons !!

***/***

« Dans la cave »

Sacha entend les pas qui descendent l’escalier, il se précipite pour donner un coup de main à son oncle qui semble peiner à transporter le corps évanoui de celui qui va très vite regretter d’être tombé entre ses mains.

- Pouah !! Qu’est-ce qu’il chlingue !!


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (111/150) (Samedi matin) (Le temps est compté) (suite)


***/***

La portière claque une fois Florian et les deux matous montés à bord de la voiture, celle-ci repart sur les chapeaux de roues rejoindre les autres qui sont déjà à boucler le quartier d’où a disparu leur collègue.

- Miaou !!
- (Maurice) Tu crois qu’ils savent où ils sont enfermés ?
- Bien sûr sinon pourquoi seraient-ils venus jusqu’à moi ?
- Miaou !!
- (Maurice) Qu’est-ce qu’il y a ?
- Urgence apparemment !!

Maurice au chauffeur.

- Tu ne peux pas appuyer un peu plus sur le champignon !!
- Je fais mon possible patron !!

***/***

Wanek laisse choir son paquet sur le sol de la cave, ses yeux en font le tour sans y voir le flic qui pourtant devrait y être également.

- Qu’est-ce que tu as fait du poulet ??

Sacha lui montre la trappe soigneusement refermée.

- Là où il est, il ne nous embêtera plus !!
- Tu l’as déjà tué ?
- Juste un peu charcuter pour qu’il parle !! Le tuer aurait été trop rapide, là où il est il crèvera de la pire des façons.

Wanek regarde son neveu avec un certain étonnement.

- Comment tu connaissais l’utilité de cette fosse ?
- Ça fait un bail !! Depuis que je venais me cacher ici pour te voir à l’œuvre comme je te l’ai déjà dit.
- Ah !! Je comprends !! Il faudra que nous ayons une conversation tous les deux !! En attendant, aide-moi à mettre celui-là sur le chevalet avant qu’il ne se réveille et ensuite nous le passerons au karcher pour lui ôter cette couche de crasse. Je suis certain qu’après ça tu seras très vite intéressé, nous pourrons nous en occuper ensemble si tu veux.

Sacha fait une moue écœurée devant le corps à ses pieds, ressemblant plus à un tas d’immondice qu’à un être humain.

- Hum !! Je t’avoue que pour l’instant il ne m’excite pas des masses !!

***/***

« Dans la rue, quelques pâtés de maisons plus loin »

Le véhicule se gare juste derrière plusieurs autres où une dizaine d’hommes attendent nerveusement, impatients de se mettre à la recherche de leur collègue et pour certains d’entre eux, ami.

Les deux chats partent à toutes pattes dans la direction qu’ils ont prise précédemment pour suivre le SDF comme il leur avait été demandé par le jeune rouquin qui les suit en les encourageant par des sons qu’eux seuls entendent.

Maurice donne ses ordres à voix retenue pour ne pas ameuter tout le quartier et ses hommes se dispersent pour la même raison évidente, de plus en plus anxieux pour leur ami emprisonné au fur et à mesure qu’ils approchent du but.

Les deux matous s’assoient devant le porche d’une maison de maître datant du dix-neuvième siècle, ils tournent alors la tête vers Florian en miaulant doucement eux aussi comme s’ils comprenaient l’importance de rester discret.

***/***

« Dans la cave »

Le jeune clochard est maintenant entièrement nu attaché pieds et mains toujours inconscient à la grande croix métallique.

Les deux hommes le regardent avec convoitise maintenant qu’il est débarrassé de ses hardes, une convoitise qu’ils ne cherchent pas à dissimuler.

Wanek observe son neveu en souriant, conscient qu’il est lui aussi visiblement intéressé par le jeune blondinet.

- Il va falloir le nourrir avant pour qu’il ait suffisamment de force pour que nous puissions nous amuser avec lui.
- D’autant plus qu’il va devoir durer maintenant que les flics sont sur ton dos !!
- Ça ne me dérange pas plus que ça !! Il est suffisamment bandant pour que je ne m’en lasse pas aussi rapidement que les autres.
- Il n’y en a jamais eu un que tu as eu envie de garder pour toi ? Je veux dire autrement qu’en le ligotant pour le violer et finir par le tuer dans cette cave ?

Wanek regarde son neveu avec adoration.

- Il y en a toujours eu qu’un Sacha, c’est toi !!


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (112/150) (Samedi matin) (Le temps est compté) (suite)


« Dans la fosse »

La boue immonde gagne petit à petit les centimètres sur son corps restant encore à la surface, l’odeur pestilentielle manque à chaque respiration de le faire s’évanouir alors qu’il sait très bien que ce serait signer son arrêt de mort s’il s’y laissait aller.

Un relent de pourriture, de soufre et de chaux vive qui petit à petit liquéfie les nombreuses victimes ayant terminé leurs vies dans cette fosse en faisant disparaître toutes traces des exactions de cet homme détraqué mais suffisamment malin pour que rien jusqu’à présent ne vienne l’arrêter.

La bouche scotchée par plusieurs épaisseurs de ruban adhésif l’empêche de crier, ce qui d’ailleurs ne servirait pas à grand-chose il en est bien conscient et ses mains liées derrière son dos ne lui permettent que d’écarter les coudes pour bloquer son corps entre les parois du puits, qui sinon l’aurait déjà englouti depuis longtemps.

Il sent bien qu’il s’affaiblit et qu’il ne tiendra plus encore bien longtemps, ses yeux sont emplis de l’horreur de cette fin qui l’attend pourtant inexorablement.

Ses forces commencent petit à petit à l’abandonner, ne serait-ce l’envie impérieuse de vivre qui tient chaque être humain et qui le raccroche à un très faible espoir que quelqu’un arrive à temps pour lui venir en aide.

***/***

« Dans la rue autour de la maison »

Les hommes se déploient en fermant les accès, refoulant les passants de plus en plus curieux qui se rendent bien compte que quelque chose d’anormal se passe dans leur quartier.

Ils voient celui qui semble diriger l’opération de police discuter avec un très jeune garçon qui pour beaucoup d’entre eux ne semble pas inconnu.

Une femme pousse soudainement un cri de surprise.

- C’est Florian ! Le garçon de la télé !

Les cris de liesse populaire scandant son prénom atteignent alors des sommets, les sons répercutés en écho par les murs des maisons avoisinantes.

***/***

- Florian ! Florian ! Florian !

***/***

Maurice regarde avec stupeur toute cette foule excitée crier le prénom de son jeune protégé, les voix devenant presque hystériques au fur et à mesure que d’autres personnes de plus en plus nombreuses tentent de forcer le barrage que forment ses hommes et qui vont vite se retrouver débordé s’il ne prend pas les mesures nécessaires.

Ses hommes hébétés le regardent en attendant ses ordres, la discrétion qu’ils souhaitaient est maintenant peine perdue avec le raffut ambiant et il doit très vite réagir avant qu’il ne soit trop tard, ne se faisant plus aucune illusion sur l’effet de surprise escompté.

***/***

« Dans la cave »

Sacha comprend alors ce qu’il représente pour cet homme qui a toujours été là pour lui, que ses caresses n’étaient en fait que des preuves d’amour qu’il lui donnait sans jamais oser le lui avouer.

Sa gorge s’assèche brusquement en venant à lui et en le prenant dans ses bras pour le serrer très fort.

- Pourquoi ne m’en avoir jamais rien dit ?
- Tu étais bien trop jeune et tu n’aurais pas compris !

Des bruits sourds arrivent alors depuis la porte restée ouverte de la cave et les font se détacher l’un de l’autre pour s’y diriger avec curiosité.

- (Wanek) Va donc voir ce qu’il se passe là-haut Sacha !

Sacha remonte quatre à quatre l’escalier et va coller son visage à la fenêtre donnant sur la rue, il comprend tout de suite en voyant le cordon policier autour de la maison et redescend aussi vite qu’il était monté rejoindre son oncle pour l’avertir.

- Les flics arrivent ici ! Nous sommes découverts !



Florian 18 ans surdoué ou Le don de guérir (livre 2) (suite 4) - laurentdu51100 - 05-09-2020

2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (113/150) (Samedi matin) (Le temps est compté) (suite)


- (Wanek) Comment est-ce possible ? Je croyais que le flic m’avait suivi par hasard ?
- C’est ce qu’il m’a affirmé et crois-moi il disait la vérité !

Wanek devient livide, il sait très bien qu’il n’y a aucune issue pour eux et sa décision se prend dans la foulée en s’approchant de Sacha les yeux remplis de tristesse, son poing part alors sans prévenir avec une force telle que le coup assomme le garçon qui s’effondre sur le sol en poussant un cri de surprise et de douleur.

- C’est pour te sauver que je fais ça, j’espère que tu le comprendras et que tu me pardonneras un jour !

Wanek ne perd pas plus de temps, il déshabille entièrement son neveu et trouve la force nécessaire pour l’attacher dos à dos au jeune blondinet qui n’est toujours pas revenu à lui.

Un baiser appuyé sur les lèvres de celui qui a toujours eu une place particulière dans son cœur et il quitte la cave en refermant à double tour derrière lui, courant pour remonter l’escalier au risque de se casser le cou.

Il ouvre alors une armoire pour en sortir un fusil de chasse ainsi qu’une boîte neuve contenant les cartouches, il connaît l’effet dévastateur de l’arme et la charge avec une étrange sensation de calme, comme s’il avait toujours su que ce jour arriverait.

Wanek monte à l’étage jusqu’à la pièce d’où il peut voir l’étrange attroupement, il ouvre la fenêtre et pointe son arme dans la direction des policiers, le premier coup en couche un sur le sol alors que les autres s’éparpillent en se glissant sous les voitures après avoir sorti leurs armes.

***/***

Maurice entend le coup et voit un de ses hommes s’effondrer au sol la poitrine couverte de sang, la panique gagne la foule qui reflue vers les rues adjacentes alors que lui et ses hommes cherchent la protection des véhicules garés le long des deux trottoirs.

La fusillade prend alors l’ampleur d’un film policier, les pare-brise explosent sous les coups du fusil pointé sur eux et ils répliquent avec leurs pistolets de service vers la fenêtre où la silhouette d’un homme leur sert de cible.

Plusieurs coups l’atteignent en pleine poitrine, l’homme tire encore plusieurs fois avant de partir en avant et de passer à travers la fenêtre pour venir atterrir dans un bruit sourd sur le pavé de la terrasse séparant la maison du porche menant sur la rue.

Les coups cessent alors, les hommes se relèvent encore hébétés de la brusquerie avec laquelle tout s’est déroulé et deux d’entre eux accourent alors vers leur collègue baignant dans son sang et geignant d’une voix sourde.

- (Maurice) Appelez une ambulance vite !

Les deux hommes qui entourent l’homme à terre voient arriver sur eux les yeux brillants soudainement d’espoirs, le petit rouquin qui prend de suite les mesures qui lui semblent les plus appropriées.

- Emmenez-le à l’intérieur ! Je vais m’en occuper mais il y a trop de monde ici vous comprenez ?
- Tout de suite « Flo » ! Tu crois pouvoir le sauver ?
- Je ferai tout mon possible en tous les cas, ne perdez pas plus de temps ! Vous voyez bien qu’il perd beaucoup de sang !

***/***

« Dans la cave »

Sacha revient à lui, sa mâchoire le fait atrocement souffrir et il est atterré de se retrouver nu, attaché pieds et poings sur le même chevalet que le jeune blondinet inconscient, dont l’odeur forte lui fait plisser le nez.

Son esprit tourne à toute allure en cherchant à comprendre ce qu’il lui est arrivé, les coups de feu lui parviennent alors fortement atténués par l’épaisseur des murs et il serre les dents en connaissant à l’avance ce qu’il va en résulter pour son oncle qui de toute évidence a préféré se sacrifier seul en lui laissant une chance de s’en sortir.

Ses yeux s’embuent alors de larmes, il se maudit d’être venu chercher la tranquillité ici et d’avoir mis ainsi son oncle en danger, mais ne s’y était-il pas déjà mis tout seul ?

Les coups de feu cessent aussi rapidement qu’ils avaient commencé, signant ainsi l’inéluctable et le faisant s’écrouler en larmes, les poignets sanguinolents fortement entaillés par le poids de son corps.

Sacha vient de perdre la seule personne qui l’aimait réellement, sa détresse est sincère tout comme l’est son besoin de vengeance envers ceux qui viennent de l’abattre.

Des pas précipités descendent les marches, la porte vole en éclat d’un coup d’épaule puissant et plusieurs hommes pistolets au poing entrent dans la cave en se bouchant le nez sous l’odeur infecte qui leur arrive en plein visage.

- Pouah ! Ça put la mort là-dedans !
- Regarde ! Il y a deux jeunes types nus attachés à cette croix ?


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (114/150) (Samedi matin) (Le temps est compté) (fin)


« Au rez-de-chaussée dans le salon »

La trousse de secours dans un des véhicules de police m’aide beaucoup pour ôter les plombs de chasse de gros calibre fortement entrés dans la poitrine de l’agent de la DST et j’arrive tant bien que mal à l’en débarrasser en injectant ensuite un jet de salive dans chaque trou sanguinolent, aucun organe vital n’ayant été touché la cicatrisation se fait dans la foulée devant ses collègues ahuris observant la scène.

L’homme déjà se sent beaucoup mieux et suit de près mes faits et gestes avec un sourire de reconnaissance qui me va droit au cœur.

- Comme quoi j’avais raison de vouloir venir, pas vrai ?
- C’est sûr !! Merci Florian !!
- Bah !! Chacun son boulot, repose-toi encore quelques heures et il n’y paraîtra plus, tu te sentiras tout neuf !!

Des bruits venant de la cave nous font redresser la tête, les hommes de Maurice remontent deux par deux en tenant deux jeunes hommes nus et je reconnais aussitôt le clochard que j’ai fait suivre par les deux matous, l’autre étant pour moi un parfait inconnu sûrement victime innocente lui aussi de ce détraqué sexuel.

Maurice arrive dans ces entrefaites et donne immédiatement ses ordres.

- Les ambulances ne vont plus tarder !! Menez-les dans les chambres de l’étage en attendant !! Le plus jeune semble déshydrater, faites-lui boire un peu d’eau dès qu’il reprendra connaissance.
- Il repartira avec moi !!

Maurice se retourne vers moi surpris.

- Comment ça ?
- Crois-tu qu’il serait entre de meilleures mains ailleurs ?
- Non bien sûr !! Mais pourquoi veux-tu l’emmener ? Tu ne le connais même pas !!
- Je n’en ai aucune idée !! C’est peut-être parce que je n’ai juste pas envie de le voir retourner dans la rue, ça te pose un problème ?

Maurice cille sous les yeux qui le fixent avec une intensité peu commune, il comprend alors que l’empathie de Florian envers le jeune SDF est déjà très forte et que son destin devrait vite s’améliorer s’il le laisse l’emmener comme il le lui a demandé.

- Très bien !! Mais il devra venir aux convocations pour répondre à nos questions.
- Pas de soucis !!

Maurice revient alors vers son agent blessé, surpris de le voir dormir avec le sourire aux lèvres et sa pensée va alors vers son autre agent dont personne ne parle, alors qu’il devrait se trouver quelque part dans la maison.

Il s’adresse alors à plusieurs de ses hommes restés dans le salon avec eux.

- Vous n’avez toujours pas retrouvé Henry ?
- Les collègues fouillent partout patron, pour l’instant nous n’avons trouvé aucune trace de lui.

Quelque chose attire mon attention, une impression bizarre dans mon cerveau qui l’a mis en alerte.

- Taisez-vous tous !!! Laissez-moi me concentrer !!

Un geignement ténu me parvient alors venant de la cave, si faible que personne d’autre que moi n’aurait pu le percevoir et je me redresse d’un bond, dévalant l’escalier y menant suivit aussitôt par Maurice et le reste de ses hommes, alertés par ma précipitation soudaine.

***/***

L’homme sent la bouillie infecte dans laquelle il s’enfonce doucement lui arrive maintenant au menton, ses dernières forces vont à ses bras dont il sent ses coudes en sang s’accrocher désespérément à la paroi du puits.

Son corps tout entier le démange fortement, sans doute dû à la chaux vive qui commence sur lui son œuvre destructrice et lui brûle la peau avant de s’attaquer à ses chairs puis à ses os pour le transformer lui aussi en cette pâtée infecte d’ici quelques jours.

Toute sa vie lui passe alors comme un long film en avance rapide, ses joies, ses peines, ses regrets et la peur cesse alors soudainement, son esprit acceptant de toute évidence l’inéluctable qui ne saurait plus tarder.

Ses cris étouffés par le bandeau, se transforment en longs sanglots qui lui brûlent les yeux en se mélangeant aux émanations nocives imprégnant la fosse.

Son corps va pour abandonner la lutte quand un rayon de lumière lui fait relever le regard et qu’il aperçoive comme dans un rêve le visage angélique d’un jeune garçon qu’il ne connaît que trop bien depuis les quelques mois qu’il consacre à sa protection.

Son cœur s’affole alors et un regain de force l’aide à garder la tête hors de cette gadoue putride, le temps d’entendre une voix lui semblant céleste prononcer des paroles qu’il n’oubliera jamais le reste de sa vie durant.

- Eh bien Henry !! Tu parles d’un endroit pour se faire une thalasso !!


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (115/150) (Samedi matin) (Antonin)


« A l’étage, dans les chambres »

Sacha entend les voix dans le couloir qui interpellent les deux agents en faction.

- Hé les gars !! Henry est vivant !! « Flo » l’a retrouvé dans la cave !!

Une cavalcade dans l’escalier suivit d’un silence total à l’étage laisse à penser que les deux hommes sont redescendus pour aller rejoindre leurs collègues et Sacha comprend immédiatement que c’est sans doute la seule chance qu’il aura de s’échapper, le fait que sa victime soit toujours en vie ne laisse plus de place au plan qu’il avait en tête à continuer de jouer les victimes encore quelque temps.

Il se lève d’un bond, traverse le couloir pour se rendre dans sa chambre et s’habille rapidement en cherchant un moyen de sortir sans se faire repérer, il se rappelle soudainement la descente de gouttière qui longe la fenêtre de la chambre de son oncle et c’est à pas de loup qu’il s’y glisse, ouvre celle-ci pour se laisser descendre le long du tuyau de zinc jusqu’au jardin quelques mètres plus bas.

Facile ensuite pour lui de mettre en place le long du mur mitoyen l’échelle double qui servait à Wanek pour tailler deux fois par an, les deux arbres fruitiers se trouvant au milieu du jardin.

C’est donc par les toits qu’il s’échappe et disparaît très vite du quartier pour se retrouver une bonne centaine de mètres plus loin dans une ruelle sombre où personne ne remarque sa présence.

***/***

« Une bonne heure plus tard »

- Il a disparu patron !! Nous avons retrouvé une échelle donnant sur le toit d’un voisin, je pense qu’il est parti par-là !!
- Fouillez le quartier !! Il ne doit pas s’échapper !!
- Pourquoi a-t-il fait une chose pareille patron ?
- Ce n’est pourtant pas compliqué à comprendre !! C’était très malin de sa part de se faire passer pour une victime !! Nous sommes tombés dans le panneau comme des débutants voilà tout !!
- Il était pourtant enchaîné comme l’autre garçon ?
- Un des deux s’est sacrifié pour une raison que nous ne connaîtrons sans doute jamais !! Relevez les empreintes et faites les analyser par la scientifique, nous en saurons plus sur lui avec un peu de chance. Que donnent les fouilles de la cave ?
- La fosse dans laquelle nous avons retrouvé Henry est un vrai charnier patron, il y a plusieurs dizaines de corps en putréfactions à l’intérieur et c’est une vraie chance qu’il s’en soit sortie vivant, ce n’est pas humain ce qu’ils lui ont fait patron !!
- Je veux un rapport détaillé sur mon bureau dès que les experts auront rendu leurs constats.
- Bien patron !!
- Où est Florian ? Ça va faire une heure que je n’ai plus de ses nouvelles ?
- il a passé presque tout ce temps à soigner Henry patron, maintenant Il s’occupe de l’autre jeune gars retrouvé dans la cave et il lui fait prendre un bain je crois !!

Maurice revoit le corps crasseux qui a été remonté de la cave et soupire.

- Pff !!! Il en avait bien besoin !! Je ne sais pas d’où sort ce gars, mais il a dû en voir des dures pour en arriver là.

***/***

Je n’entends plus un bruit du côté de la salle de bains, j’en conclus donc qu’il a terminé de se nettoyer et je m’approche de la porte en frappant doucement.

- Tout va bien ? Je peux entrer ?

Une voix douce et timide me répond alors.

- Oui, si tu veux !

J’entre alors dans la pièce, il est debout avec une serviette-éponge lui ceignant les reins et se retourne vers moi avec un sourire hésitant en entendant la porte s’ouvrir, sa voix quand il reprend la parole est d’une douceur remplie de sensualité qui me donne le frisson.

- Qui est tu ? Pourquoi suis-je ici ?
- Moi c’est Florian !! Tu ne te souviens de rien ?
- Juste qu’un homme voulait me venir en aide, je l’ai suivi jusque chez lui et je me suis sans doute évanoui ensuite, parce que je ne me rappelle rien d’autre. (Il sourit en me fixant dans les yeux) J’aime bien ton prénom !! Moi c’est Antonin !!


2eme ANNÉE avant Pâques (Dernière partie) : (116/150) (Samedi matin) (Antonin) (fin)


Je lui rends son sourire, encore plus accentué par une pensée intérieure en rapport avec mes autres amis, qui ne vont certainement pas manquer une fois de plus de me charrier en découvrant ce garçon au physique plus qu’avenant quand je le leur présenterai.

Maintenant il a plus que ça qui m’interpelle en lui, peut être son air perdu ou encore sa douceur naturelle qui m’apostrophe et me donne envie de mieux le connaître, j’avais déjà eu cette impression à sa vue lors de notre première rencontre quand j’ai signalé la façon louche dont l’homme au pardessus semblait le surveiller.

- J’aime bien aussi, c’est un très beau prénom qui te va très bien en plus !!
- Comment ça ?
- Il sonne tout en douceur comme l’impression que tu me donnes.
- Merci, c’est gentil ! Maintenant si tu m’expliquais ce que je fais là ?

Je m’approche doucement de lui pour ne pas le brusquer, le fais asseoir sur le rebord de la baignoire où je prends place près de lui et ma main ne peut s’empêcher de lui caresser lentement le bras en appréciant son grain de peau à la douceur me rappelant celle de mon Thomas.

Je lui explique alors toute l’histoire en y prenant les formes pour ne pas qu’il s’effraie, il m’écoute sans m’interrompre un seul instant et ses yeux d’un bleu très pâle ne lâchent pas les miens, laissant passer un énorme courant de sympathie entre nous.

Ce n’est qu’une fois que j’en ai terminé de mes explications, qu’il reprend la parole, la voix cette fois-ci nouée par l’émotion.

- Je te dois la vie si je comprends bien ?
- On dirait bien en effet !!
- Peut-être aurait-il mieux valu que tu me laisses à mon triste sort, tu sais ?

Je sens que mon estomac se serre à ces paroles dites avec tristesse et mélancolie.

- Ne dis pas ça ! Tu as toute ta vie devant toi !!
- Pour ce qu’elle vaut !! Je suis seul, sans le sou dans un pays où je me sens perdu.
- Tu n’es plus seul maintenant, nous sommes là pour toi et tu verras que tout ira mieux, je ne te laisserai pas tomber.

Antonin écoute le petit rouquin semblant si jeune, il a pourtant l’air sincère dans ses paroles et il a envie de le croire, mais que peut-il pour lui venir en aide ?

- C’est gentil, j’aimerais moi aussi être ton ami mais tu dois savoir quelque chose sur moi qui pourrait te faire changer d’avis.

Ma curiosité monte d’un cran quand je lui réponds.

- Dis-moi !!

Je le sens hésiter, ma main accentue sa caresse sur son bras pour le rassurer et le mettre en confiance, cela semble fonctionner car ses yeux s’embuent alors de larmes quand il reprend la parole d’une voix chevrotante qui encore une fois me remue au plus profond de mon âme.

- Je n’ai pas de papiers et je ne peux pas retourner dans mon pays sans y être arrêté, mon père s’est enfui avec ma mère en m’emmenant avec eux pour rester libre et ils sont morts depuis plusieurs mois sans avoir eu une sépulture digne de ce nom, depuis je ne sais plus où aller. Je suis dangereux tu comprends !! Un paria apatride qui a failli mourir de faim, qu’est-ce que tu ferais avec un ami tel que moi ? Je me le demande un peu.

Ses paroles me marquent plus que je ne l’aurai cru possible, sa détresse évidente m’amène une boule d’émotion incontrôlable qui fait perler mes larmes alors que les siennes coulent maintenant intarissables le long de ses joues.

***/***

Une voix bien connue et toute aussi émue que je le suis, résonne dans ma tête, je me rends compte alors que ma connexion avec Thomas mise en place lors de nos précédents ébats est restée tout ce temps sans faiblir.

- Pourquoi ne lui dis-tu pas la vérité sur ce que tu ressens pour lui ?
- Comment ça ?
- Allons « Flo » !! Tu crois que je ne m’en suis pas rendu compte ? Ton esprit est obnubilé par les sentiments que tu éprouves déjà pour Antonin, tu es comme ça et tu n’y peux rien, nous le savons bien tous les deux.
- Mais !!
- Il me plaît bien aussi ton SDF, j’ai déjà deux rouquins et deux bruns comme amis, il me manquait un blond Hi ! Hi ! Voilà chose faite maintenant !!
- Qui te dit qu’il est comme nous d’ailleurs ?
- Il n’y a qu’à observer comment il te regarde déjà.
- Tu le kiffes aussi alors ? Incroyable !!
- Qu’est-ce que tu veux !! Ton truc dans la tête a dû déteindre sur moi depuis le temps Hi ! Hi !

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Une voix inquiète me fait revenir à la réalité.

- Oh !! Florian ?? Ça va ??