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Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 26-07-2020 CHAPITRE XII
''Dicige et quod vis fac''
Darren sursauta quand il sentit les doigts de Burydan se poser sur sa queue, mais ne se déroba pas. Il ferma les yeux et laissa son cousin faire. Burydan regarda, comme fasciné, la bite de Darren gonfler et durcir, la caressant du bout des doigts puis la flattant du revers de la main. Une fois bien raide, il la prit dans son poing et commença de très lents mouvements de poignet. La respiration de Darren s’alourdit. Burydan accéléra. Premiers soupirs, qui se transformèrent, au fur et à mesure que le plaisir montait, en gémissements rauques. Darren chercha à tâtons la bite de son cousin, la trouva, fut surpris de la sentir dure et raide comme jamais, et commença à le masturber à son tour, calant les mouvements de son poignet sur les siens. Burydan savait que c'était mal, qu'il ne devait pas faire ça. Mais c'était bon, et il ne pouvait pas s'arrêter. Il ne voulait pas, plutôt. Le plaisir que prenait Darren le grisait, et le plaisir que lui prenait le transportait. Le chant des oiseaux et le bruissement des feuilles agitées par le vent étaient troublés par les gémissements des deux garçons, de plus en plus rauques et de plus en plus rapprochés. Les mouvements des poignets devinrent frénétiques et Darren partit le premier. Quatre longs jets de sperme strièrent son torse et son ventre. Burydan le suivit deux secondes plus tard, dans un cri d'agonie. Ils s'allongèrent l'un à côté de l'autre, le cœur battant la chamade et la respiration hachée. Darren se releva sur un coude et planta ses beaux yeux bleu-azur dans les beaux yeux gris-orage. - Je... Mais Burydan ne le laissa pas poursuivre. Il mit une main sur sa nuque et attira son visage vers le sien. C'était son tout premier baiser. Et c'était bon. Phénoménal, même. Leurs langues se caressaient, s'emmêlaient, se démêlaient pour s'emmêler de nouveau. Burydan se perdit complètement dans ce baiser, fondit littéralement sous les assauts de la langue de son cousin, les deux corps se rapprochèrent, ils s'enlacèrent et, sans cesser un seul instant de s'embrasser, ils se caressèrent pendant un long, un très long moment. Burydan était-il bougre lui aussi ? Il ne savait pas et s'en moquait. Il avait aimé chaque seconde passée dans les bras de Darren et chaque seconde avec Darren dans ses bras. Il se sentait bien. La seule présence de son cousin, ses seuls baisers et ses seules caresses faisaient tomber toutes ses craintes. Il sentait, comme une évidence, qu'il ne pourrait plus se passer de ces caresses, de ces baisers, et de tout le reste, qu'il se promettait d'expérimenter avec Darren. Il voulait que Darren se donne à lui complètement, et il voulait se donner à lui totalement. Shagma commençait à se coucher, il était temps de rentrer. Le dîner se traîna en longueur, jusqu'à ce qu'on les prie gentiment d'aller se coucher : - Allez au lit, vermine ! A peine la porte de la chambre refermée sur eux qu'ils se jetèrent l'un sur l'autre. Leurs habits jonchèrent bientôt le sol et, nus et enlacés, les deux cousins se firent jouir de nouveau. Puis s'ensuivit une longue séance de caresses et de tendresse, et ils s'endormirent dans les bras l'un de l'autre. Ainsi, tous les jours, dans leur repaire, et toutes les nuits, dans leur chambre, les deux garçons se vautraient avec entrain et volupté dans le stupre et la luxure. Mais la semaine idyllique se termina. Le mois suivant, c'était Burydan et ses parents qui se rendraient chez Darren, et il se promit d'expérimenter de nouveaux délices dans les bras de son cousin... son frère... son ami... son amant... Chez Darren, c'était comme chez Burydan. Il habitait un petit village, Denderah, à quelques lieux d'El'Amarna. Les deux cousins dormaient dans la chambre de Darren, pendant que leurs parents dormaient dans la chambre jouxtant la cuisine. D'ailleurs ils étaient persuadés que leurs pères échangeaient leurs épouses durant cette semaine de beuverie, les besognant quand ils n'avaient pas trop bu. Une fois dans le secret de leur chambre, Burydan posa un bras autour des reins de Darren et l'embrassa passionnément. Ils de déshabillèrent mutuellement lentement, tout doucement. Leurs sexes étaient déjà bandés à fond à la seule idée de ce qu'ils allaient faire ensemble. Darren coucha Burydan sur le dos, lui demanda d'écarter les jambes et vint se coucher sur lui de tout son long. Ils étaient torse contre torse, ventre contre ventre, bite contre bite. Darren commença à faire onduler son corps, frottant sa peau contre celle de Burydan, et caressant sa queue avec la sienne. Ils s'embrassèrent fougueusement et leurs peaux se couvrirent d'une fine pellicule de sueur, rendant leur frottement encore plus onctueux. Burydan était en transe et gémissait, Darren était ruisselant et accélérait ses déhanchements lubriques. - Je vais jouir, dit Burydan, je vais jouir... - Vas-y, bébé, je veux te voir prendre ton pied... Et Burydan partit. Darren s'affala à ses côtés. Burydan, remit à la parfin de cet orgasme inouï, se releva sur un coude et caressa le torse de Darren, faisant, du bout des doigts, le contour des ses sublimes pectoraux et de ses magnifiques abdos, aimant voir les muscles se contracter sous son passage. La bite de son cousin, encore bandée à fond, montrait qu'il n'avait pas joui. Burydan se pencha vers se sexe dressé et embrassa le bout du gland luisant, y recueillant une petit perle translucide qui sourdait du méat, arrachant une petit couinement à Darren. Il prit la bite dans son poing, la regarda sous toutes les coutures et demanda à Darren : - Comment on fait ? - T'es pas obligé, tu sais... je... - J'en ai envie, le coupa Burydan, apprends moi. Darren se releva sur ses avant bras : - Laisse tomber de gros paquets de salive dessus... oui, c'est bien... étale la avec ta main... très bien... mets ta langue sur les dents du bas et retrousse ta lèvre sur celles du haut... parfait... avale mon gland... oui, comme ça... occupe toi bien de lui, enroule ta langue autour... oh oui, c'est bon... salive bien et avale le reste de ma bite... oh putain oui... Le reste des conseils de Darren mourut dans sa gorge au fur et à mesure que Burydan s'appropriait sa queue. Se basant sur ses propres envies, il pompa son cousin avec application. Il entendit Darren émettre un petit hoquet de surprise quand il referma les lèvres sur la racine de sa bite, il venait de le prendre en gorge profonde. Il commença à hocher la tête, variant le rythme et la profondeur de la fellation. Darren gémissait et ça excitait Burydan. La sensation était... étrange. D'abord, la bite de Darren n'avait pas de goût, en fait. Bon, il ne savait pas très bien à quoi il s'attendait, mais pas à ça. Mais c'était dur, chaud et palpitant, et les petits cris de plaisir poussés par son cousin était une douce musique à ses oreilles. Il adorait, quand il le prenait à fond, sentir les poils blonds, frisottés doux et soyeux, chatouiller ses narines et les ''oh putain'' de Darren étaient foutrement excitants. Son cousin se tortillait de plaisir, et soudain dit : - Je vais jouir, je vais jouir... Burydan hésita un instant, mais décida d'aller jusqu'au bout. Darren essaya bien de lui retirer sa bite, mais il s’agrippa à ses cuisses. Une première salve noya sa bouche. Il avala tout. C'était pas très bon. Un peu amer, mais pas aussi dégueu qu’il ne l'avait craint. Sa bouche fut noyée de nouveau, et il avala. Troisième salve moins abondante, qu’il avala néanmoins, puis la source se tarit. Il continua à sucer Darren encore un petit moment, voulant prolonger son orgasme au maximum, et ressortit sa bite de sa bouche, poisseuse de salive. Il la nettoya des dernières traces de sperme puis releva les yeux. Il vit Darren le regarder, regard brillant et sourire béat aux lèvres. - Embrasse moi, dit-il. Burydan ne se fit pas prier. Il remonta le long du corps de son cousin, et ils emmêlèrent leurs langues. Toute la semaine, ils se sucèrent mutuellement, l'un après l'autre ou en même temps tête-bêche. Darren apprit à Burydan le plaisir de se sentir jouir dans une bouche chaude et humide, le plaisir de regarder sa bite disparaître puis réapparaître brillante de salive avant de disparaître de nouveau, et le plaisir de se regarder dans les yeux. Il aimait sentir la main de Darren dans ses cheveux, accompagnant juste le mouvement, et il aimait glisser ses doigts dans les mèches blondes de son cousin. Et de nouveau ces élans de tendresse et de douceur après l'orgasme, dont il ne se lassait pas, et leurs deux corps enlacés jusqu'au matin. Et Burydan, regardant son cousin endormi contre sa poitrine se demanda s'il n'était pas en train de tomber amoureux de lui. Il se dit que non... Il était définitivement, irrévocablement et inconditionnellement raide dingue de ce blondinet. Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 26-07-2020 LEXIQUE 1
Petit récapitulatif des termes utopiens utilisés jusqu'à maintenant pour que vous ne vous perdiez pas dans le récit.
Selena : déesse primordiale de la mythologie utopienne. Personnification de la Lune. Mère de tous les dieux. Sœur et épouse de Shagma. Shagma : dieu primordial de la mythologie utopienne. Personnification du Soleil. Père de tous les dieux. Frère et époux de Selena. Lieu : unité de mesure des distances en Utopia. Un lieu correspond à environ 1,0006 kilomètres. Kohai : Élève, apprenti. Enbaku : plante de la famille des graminées, utilisée comme céréale ou comme fourrage. Très semblable à l'avoine. Spanaki : plante dont les feuilles sont comestibles. Très semblables aux épinards. Carrara : pierre dure souvent veinée de différentes couleurs, utilisée en sculpture et en décoration. Très semblable au marbre. Spongiam : tissu ayant la capacité d'absorber une grande quantité d'eau. Très semblable au tissu éponge. Pied : mesure de taille en Utopia. La légende veut que cette mesure vienne de la première femme de Carlus Magnus premier, qui avait de très grands pieds. Correspond à 50,004 cm. Tiantang : mythologie utopienne. Lieu où, après leur mort, les justes passent l'éternité dans l'extrême béatitude. Lieu merveilleux ou tout n'est qu'ordre et beauté, luxe calme et volupté. Piscant : fruit à noyau produit par le pisca. Très apprécié pour sa chair jaune, blanche ou rouge sucrée. Il est recouvert d'une peau très veloutée. Très semblable à la pêche. Pouce : mesure de longueur utopienne. 1 pouce représente environ 1,002 centimètres. Apakas : plante dont certaines variétés potagères sont cultivées pour leurs graines. Très semblable aux pois. Caomei : petit fruit très parfumé, de forme conique et la chair rouge vif. Très semblable à la fraise. Gladius : arme des temps ancien. Petite épée courte, le plus souvent en ventium. N'est plus utilisée depuis des siècles. Très semblable au glaive romain. Squirk : mammifère rongeur à grandes oreilles qu'on élève pour sa chair. Très semblable au lapin. Vitula : mammifère ruminant pourvu de cornes. Femelle du taurus. Élevée pour son lait ou pour sa chair. Très semblable à la vache. Provata : femelle adulte de l'espèce ovine. Élevée principalement pour son lait. Très semblable à la brebis. Gaidaro : équidé domestique, plus petit que le cheval et aux grandes oreilles pendantes. Très semblable à l'âne. Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 26-07-2020 MYTHOLOGIE UTOPIENNE 1
Petit précis de mythologie utopienne. Première partie.
Au départ était Kaos. Éternel, il n'est pas la représentation de l'Univers, il est l'Univers. Il est le début et la fin de toute chose. Il est le Tout et le Rien. De sons essence même naquirent Nox, la nuit, et Aurora, la lumière. De leur union les dieux et déesses primordiaux apparurent : Shagma, personnification du Soleil Selena, personnification de la Lune Genesia, personnification de la planète Genesia Pacha Mama, le terre nourricière Okéanos, l'Océan Shama, le Ciel Shagma et Selena s'unirent et enfantèrent les autres dieux : Hodin, dieu de l'orage et de la foudre, roi des dieux Zia, déesse du mariage et épouse de Hodin Yama, dieu des profondeurs et du royaume des morts. Angelina, déesse de l'Amour Démétria, déesse de la nature et des moissons Frigga, déesse du foyer. Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 26-07-2020 CHAPITRE XIII
''Caro autem infirma''
Burydan se branlait quotidiennement. Avant, il y avait deux souvenirs qui le faisaient jouir. Le premier, c'était la fille du meunier, Griselda. Un jour, alors que Burydan allait se baigner à la rivière, il la vit sortir de l'eau, entièrement nue. Il se tapit dans un fourré pour l'observer. Elle avait deux ans de plus que lui, était mince, avait de longs cheveux blonds, un petit nez retroussé et deux petits seins tout ronds. Burydan sortit sa queue et commença à se masturber quand il la vit regarder à droite et à gauche puis, s'étant assurée qu'il n’y avait personne, écarter ses cuisses, se sucer un doigt et se caresser avec application. Burydan la regardait caresser sa chatte, puis entrer le doigt, avant de le ressortir et se caresser de nouveau et ainsi de suite. Il jouit en même temps qu'elle poussait un long cri strident. Le deuxième, c'était quand il était allé pêcher au lac. Il venait de lancer son fil quand il distingua, sur l'autre rive, un couple. Il entra discrètement dans l'eau et se dirigea vers eux. C'était Lana, une fille de fermier, et Ruben, un fils de fermier également. Se cachant parmi les roseaux, Burydan les regarda. Ils se mirent nus tous les deux et, pendant que Lana branlait la queue énorme de Ruben, celui-ci lui caressait la chatte. Puis Lana se mit à quatre pattes et Ruben, à genoux derrière elle, lui enfila d’une seule traite son monstre. Lana gémissait et Burydan n'arrivait pas à distinguer ce que lui disait Ruben. Il pensait que ça devait être des mots doux et s'approcha pour les entendre, et il fut surpris : - T'aime ça, hein, petite putain... t'aime de faire défoncer par ma grosse queue... tu l'aimes, hein ma bite... t'en veux encore salope... t'en as jamais assez, roulure... t'es ma petite chienne lubrique, hein... t'aime te faire mettre comme la dernière des traînées... t'aime ça esclave, t'aime te faire défoncer par la grosse queue de ton maître... dis le catin, dis le que tu aimes ça ! Plus Ruben l'insultait et lui donnait de grands coups de reins et des claques sur les fesses, et plus Lana criait. Burydan jouit en imaginant être à la place de Ruben. Mais ça, c'était avant... maintenant quand Burydan se masturbait, il pensait à Darren. A son corps parfait, à sa peau douce et chaude, a sa bite qu'il aimait tant branler et sucer, à ses mains qui le caressaient, à ses grands yeux bleus enfiévrés de désir, à ses lèvres douces collées au sienne, à ses soupirs, gémissements et cris de plaisir. Et il jouissait intensément. Alors qu'ils étaient chez Darren, les deux cousins allèrent jusqu'à la rivière. Tous les deux aimaient beaucoup nager, et passait le plus clair de leur temps dans l'eau. Ils n'avaient pas trouver de cachette mais autre chose. Une petite source au bord de l'eau, entourée de hauts rochers. Le plus remarquable de cette source était qu'elle était chaude et sortait de la terre en bouillonnant. Les deux garçons adoraient s'y baigner. Alors que Burydan s'y était immergé jusqu'au cou, Darren fouilla dans ses poches et vint enfin rejoindre son cousin en exhibant deux morceaux nacrés. - C'est quoi ? demanda Burydan. - Du savon. Je veux que l'on se lave. Parce que, excuse moi de te le dire, mais tu pues... Il est vrai que Burydan se lavait peu et rarement, son père ayant décrété que c'était une perte de temps et que, l'eau chaude ouvrant les pores de la peau, ça laissait entrer toutes les maladies. - Tu te laves souvent, toi ? - Presque trois fois par semaine, bébé. - Trois fois par semaine ! - Et oui. Et je vais te laver aujourd'hui, et pas qu'un peu, parce que cette nuit je vais lécher chaque pouce carré de ta peau, petit brun. La queue de Burydan se dressa à cette seule idée,. - Et apparemment, dit Darren en saisissant la bite de Burydan, ça n'a pas l'air de te déplaire... Darren lava donc Burydan qui, il est vrai, en avait bien besoin, et Burydan lava Darren, juste pour avoir une excuse pour le peloter tout son saoul, ''même si, se dit-il, j'ai pas vraiment besoin d'excuses pour caresser mon blondinet'' Dans l'intimité de leur chambre, ils s'effeuillèrent lentement, en prenant leur temps. Puis Burydan s'allongea sur le dos en écartant les jambes. Darren vint coller son corps au sien et le lécha de sa langue agile. Le cou, la gorge les épaules, les pectoraux, mordillant ses tétons et arrachant à son cousin ses premiers gémissements, ses abdos, faisant le tour de chaque muscle, ses aines, l'intérieur de ses cuisses. Burydan était en transe et se tortillait de plaisir en sentant la langue de Darren goûter sa peau. Il fut surpris quand son cousin se mit à lécher ses pieds, guettant ses réactions. Ça chatouillait un peu, mais sans plus. Darren parut déçu, remonta le long du corps offert de Burydan et dit : - Je me demande si... Il n'en dit pas plus et lécha le creux de l'épaule droite de Burydan, lui fit mettre sa main derrière la tête, passa sa langue sur le gros biceps dur et sur la peau fine de l'intérieur du bras, sourit et se jeta sur l'aisselle. Burydan poussa un long gémissement. Il ne pensait pas être aussi sensible de cet endroit et se laissa aller aux lapements lubriques de son cousin, gémissant de plus en plus. Alors qu'il pensait qu'il allait jouir rien qu'en se faisant laper les aisselles, Burydan entendit Darren lui dire : - Retourne toi. Burydan obtempéra et s'allongea sur le ventre. - Écarte les jambes C'est ce qu'il fit. Darren se coucha de tout son long sur lui, se collant à son corps, sa bite dure venant se nicher comme d'elle même entre ses fesses. Darren lui embrassa la nuque puis commença à descendre le long de son dos musclé, le couvrant de baisers mouillés et de coups de langues, jusqu'à ses fesses. Il commença à caresser les deux globes charnus, fermes et musclés, les embrassa et les mordilla. Puis, de ses deux pouces, il les écarta pour découvrir l'intimité la mieux cachée de Burydan. Celui-ci se raidit quand il sentit Darren laisser tomber de long filet de salive dans sa raie. Il savait ce que Darren avait en tête, il savait que cela allait arriver, et était paniqué. Darren lui-même lui avait dit que ça faisait mal la première fois. Il émit un long feulement quand il sentit la langue fouineuse parcourir tout son sillon, en butant au passage sur son entrée. Bordel que c'était bon. Burydan se détendit pour profiter au maximum de cette caresse divine. Darren fit promener sa langue un long moment, puis, une fois la raie brillante de salive, il s'attarda sur le petit cratère moelleux, dévoilant la chair rose tendre sous les plis et replis du petit trou fripé. Il s'en délecta un long moment. Burydan gémissait comme un perdu et émit un petit couinement quand sa pastille céda sous les assauts répétés de la pointe de la langue de Darren. Il la sentit aller et venir en lui, et c'était tellement bon qu'il cambra un peu plus les reins pour faciliter les incursions lubriques de son cousin. Il émit un petit hoquet quand la langue fut remplacée par un doigt. Son fourreau se rétracta fortement contre cet intrus. Darren sentit le cul de Burydan se rebeller contre l'intrusion de son doigt. Il attendit et sentit la pression diminuer progressivement. Il enfonça son majeur au maximum et commença à faire de lents allers-retours. Putain que c'était bon. La première surprise passée, Burydan apprécia le va et vient du doigt de Darren en lui. Nouveau couinement quand un doigt devint deux. Darren fit des mouvements de ciseaux pour ouvrir son antre au maximum. Ça brûlait un peu, mais c'était supportable. Darren retira ses doigts. Le petit trou resta béant. Il cracha dans sa main et tartina généreusement sa bite de salive. Il s'approcha de Burydan et appuya entre ses omoplates pour qu'il se penche bien en avant. Il mit son gland à l'entrée et appuya. Le muscle résista à peine et son gland entra. Putain de bordel de merde que ça faisait mal ! Darren semblait énorme en lui et était certainement en train de le déchirer, de le fendre en deux. Burydan empoigna le drap et mordit l'oreiller pour étouffer son cri de douleur. Darren s'était figé en sentant le fourreau de Burydan se contracter violemment. Il savait que la première fois ça faisait mal. Il caressa le dos, les flancs, les hanches et les reins de son cousin. - Détends toi, bébé, laisse toi aller. Laisse toi aller, il en avait de bonne lui. Burydan prit de longues inspirations par le nez. Son cul se détendit un peu et Darren progressa de nouveau. La douleur empira et Burydan cria : - Arrête, Darren, arrête, ça fait trop mal ! Darren se retira tout doucement pour ne pas infliger d'autres souffrances à son cousin. Celui-ci poussa un petit soupir de soulagement quand la bite ressortit de son corps. Il s'affala sur le dos et Darren se coucha à ses côtés - .Je suis désolé, dit Burydan, mais ça faisait vraiment trop mal. - C'est rien, bébé, et puis c'est moi qui m'excuse, je suis désolé de t'avoir fait mal. Je sais que la première fois... - Je me demande vraiment comment on peut trouver ça agréable. Darren s'allongea sur le dos et dit : - Lèche moi, bébé, et prends moi. - Tu... tu es sûr ? - Oui, je veux te sentir en moi. Fais moi l’amour Burydan. Burydan lécha Darren comme un affamé, n'excluant aucune parcelle de sa peau. Darren gémit quand il lui lécha les aisselles mais poussa des véritables cris de plaisir quand Burydan s'occupa de ses petits petons. Il lécha l'ouverture de Darren, trouvant que ça n'avait aucun goût non plus, sinon un peu de sueur, et s'enfonça en lui. Bordel que c'était bon... c'était serré, tellement serré... et doux, tellement doux... et Burydan sentait la chaleur du ventre de Darren autour de sa queue. Il cala son rythme sur les ''plus vite'', ''plus fort'', ''doucement'' et ''baise moi bébé'' de Darren. Puis il sentit tout son corps se tendre et il jouit intensément. Le cul de Darren convulsa sur la bite de Burydan, et il jouit à son tour, comme un malade. Il s'affala, entraînant Burydan dans sa chute et les deux cousins restèrent ainsi un long moment, savourant les répliques de leur orgasme. La bite de Burydan sortit d'elle-même des confins du corps de Darren, et il se coucha à ses côtés, les yeux brillants et un sourire béat aux lèvres. Darren se donna à Burydan tous les soirs, et ce dernier se dit que si le Tiantang existait, il était entre les fesses de son cousin. Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 26-07-2020 Chapitre XIV
''Ut amaris ama''
Pendant les trois semaines suivantes, Burydan s’entraîna. Il voulait se donner à Darren lui aussi. Lors de ses séances de plaisir solitaire, il joignit à ses mouvements de poignet un doigt fouineur. Et c'était bien meilleur. Puis un doigt devint deux, puis trois. Burydan sentit que son fourreau s'était habitué à cette incursion et, quand Darren revint chez lui, après une longue séance de préliminaires plus excitants les uns que les autres, Burydan, en transe, dit : - Prends moi, Darren... - Tu... tu es sûr ? - Oui... j'en ai envie... Il se mit à quatre pattes et se pencha en avant, cambrant ses reins au maximum. Darren commença à le lécher longuement, fit céder sa pastille de la pointe de sa langue et commença à le doigter tout doucement. Burydan gémit de plaisir. Son cousin posa son gland tout poisseux de salive contre son entrée et poussa. Petit couinement et son cul se contacta. Darren se figea. Burydan prit de longues inspirations par le nez et se concentra sur les mains de son cousin qui caressaient sa peau. Son cul se détendit et Darren progressa en lui lentement, jusqu'à ce que son bas ventre viennent buter contre les fesses fermes de Burydan. La sensation était... étrange. Une sorte de... gêne. C'était pas très agréable, et Burydan se demandait pourquoi Darren gémissait comme un perdu quand il le limait. C'était évident, pour lui, que l'actif prenait beaucoup plus de plaisir que le passif lors d'une sodomie. Mais il voulait donner ce plaisir à son blondinet. Il prit donc sur lui et attendit que Darren commence ses mouvements de va et vient. Darren recula sa bite de quelques pouces, doucement, et les remit tout aussi doucement. Se basant sur les soupirs et les gémissements de son cousin, ses mouvements devinrent de plus en plus amples. Burydan n'en revenait pas. La douleur était encore là, la gêne aussi, mais une sensation nouvelle venait d'apparaître. C'était du... plaisir. D'abord diffus, puis de plus en plus intense, et Burydan se laissa complètement aller. Des vagues de plaisir, venant du plus profond de ses entrailles, commencèrent à parcourir son corps. Il gémit encore plus fort. Darren sentit que son petit brun commençait à prendre du plaisir à se faire pénétrer. Il accéléra le rythme et la force de ses coups de reins, se calant sur les gémissements et les cris rauques de son cousin. Burydan était stupéfait de ressentir autant de plaisir à sentir la bite de Darren le limer. Il passa une main sous son ventre et saisit sa queue, dure et raide. Il commença à se masturber, synchronisant ses mouvements de poignet sur ceux des hanches de son cousin. Les deux plaisir couplés étaient divins, et Burydan se mit à crier, pratiquement en continu. Darren accéléra encore le rythme. Il sentait que la boule de feu qui brûlait ses entrailles n'allait pas tarder à exploser. Soudain Burydan poussa un grand cri rauque et Darren sentit son fourreau convulser sur sa bite. Burydan venait de prendre son pied et Darren le rejoignit bientôt, après trois coups de reins puissants. Burydan était exsangue, épuisé de plaisir. Jamais il n'avait pris un pied pareil. Jamais il n'aurait pensé qu'avoir un garçon en soi puisse lui faire ressentir une telle plénitude. Il était couché sur le ventre et Darren était couché sur lui, le souffle court et la peau ruisselante de sueur. La bite de son cousin sortit d'elle même des confins de son corps et Darren s'affala à ses côtés. Il le regarda et lui demanda ; - Tu as aimé, bébé ? - J'ai pas crié assez fort ? Darren se contenta de sourire. Toute la semaine, les deux cousin se donnèrent l'un à l'autre, variant les positions. Burydan aimait que son cousin le prenne de face. Il entourait ses reins de ses cuisses, et pouvait le caresser tout son saoul, voir ses yeux enfiévrés de plaisir et l'embrasser passionnément. Ils étaient dans leur cachette, enlacés. Ils venaient de faire l'amour intensément et se prodiguaient ces suaves caresses d'après orgasme en s'embrassant. Darren planta ses beaux yeux bleus dans les beaux yeux gris et dit : - Je t'aime... - Je t'aime, répondit Burydan. C'était comme ça, une évidence. Il se sourirent, s'embrassèrent et refirent l'amour. Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 26-07-2020 CHAPITRE XV
'' Desipere in loco''
Burydan et Darren filaient le parfait amour, se vautrant avec bonheur et entrain dans le stupre et la luxure dés qu'ils étaient ensemble. Burydan ne se posait plus de questions, il savait. Il savait qu'il était amoureux de Darren et ne pouvait pas lutter contre ça. Et ne voulait pas non plus. ''Soit, se dit-il, je suis bougre... j'aime Darren... il m'aime... et j'aime qu'il m'aime...'' Ils étaient chez Burydan et étaient en train de mettre le foin en un gros tas, dans la grange, quand Darren vint se coller à son dos, passant ses bras autour de sa taille. Ils étaient tous les deux torse nu et le contact de la peau de Darren le fit frémir. Son cousin commença à caresser son ventre puis remonta vers ses pectoraux. - On pourrait nous voir, dit Burydan. - Nos pères sont à la taverne et ne reviendront pas avant longtemps, et nos mères sont au lavoir, clabaudant pendant des heures. Et j'ai envie de toi. J'ai envie que tu me fasses l'amour dans ce foin, là, maintenant, tout de suite... Burydan se retourna et prit Darren par la taille. Le petit feu qui dansait dans ses yeux bleus le fit bander instantanément. - Je vais te défoncer, blondinet... - Oh... chic alors... Burydan déshabilla Darren, et Darren déshabilla Burydan. Ils se jetèrent l'un sur l'autre et Burydan prit son cousin intensément. Il jouit dans un rugissement et Darren dans un cri d'agonie. Ils se couchèrent l'un à côté de l'autre et s'embrassèrent. - Qu'est ce que vous faites ?!?! Les deux garçons se désenlacèrent et pâlirent. Le père de Burydan les regardait, les yeux exorbités. Le père de Darren apparut à son tour. - Mais qu'est-ce que c'est que ça... aaah... Il rougit, pâlit et rougit de nouveau. - Dégénérés ! Sodomites ! Mon fils, un bougre ! Je préfère te savoir mort que anormal! dit le père de Burydan. Il se saisit d'une fourche et la leva. Burydan, qui s'était relevé, tout comme Darren, vit sa courte vie défilée devant ses yeux. Il savait que son père allait le tuer. Tout se passa en une fraction de seconde. Il vit la fourche s'abattre sur lui, entendit un grand : - NON !!!! ferma les yeux et attendit. Il entendit un choc sourd mais ne sentit rien. Il rouvrit les yeux et la scène le glaça. Darren, devant lui, les bras écartés, venait de se prendre la fourche de plein fouet. Le père de Burydan la retira. Darren chancela et tomba. Burydan se pencha vers lui. - Non, Darren, non !!! Darren avança la main vers son visage. - Je t'ai... Il hoqueta, du sang coula à la commissure de ses lèvres et la lumière s’éteignit derrière ses grands yeux bleus. Le père de Darren s'avança et dit : - Bon débarras... et il lui cracha au visage. Burydan regarda les deux hommes. Un petit rictus cruel s'était dessiné sur les lèvres de son père. Il savait que c'était son tour. Il se leva, poussa son oncle d'un coup d'épaule, le faisant s'affaler au sol, il poussa son père, l'envoyant valser dans l'enclos des zuhrus (1). Il se mit à courir. Courir le plus vite possible, loin, très loin, pour échapper à la mort. Burydan courait pour sa vie. L'adrénaline coulait dans ses veines, si bien qu'il ne sentait pas les cailloux qui blessaient ses pieds, ni les herbes hautes et les ronces qui meurtrissaient son corps. Il courut longtemps, longtemps, jusqu'à ce que ses poumons menacent de se déchirer. Il s'affala au pied d'un arbre et pleura pendant des heures. (1) Zuhru : mammifère au corps épais et à la tête terminée par un groin. Domestiqué pour sa chair. Féminin zuhra. Très semblable au porc. Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 26-07-2020 CHAPITRE XVI
''Lux in tenebris''
Burydan se réveilla à l'aube. Il avait fait un mauvais rêve. Puis vit qu'il était nu, allongé au pied d'un arbre, et comprit que ce n'était pas un cauchemar. Son père avait tué Darren. Son frère, son ami, son amant, son amour était mort. Et il pleura de nouveau. Il décida de partir. Il ne savait pas si son père et son oncle étaient partis à sa recherche, mais mieux valait ne pas tenter le sort. Il marcha un long moment, suivant la course de Shagma. La nuit était en train de tomber quand il vit, au loin, un ferme. Il se dirigea vers elle et entra dans la grange. Il mangea quelques appurus (1) qui se trouvaient là. Il prit du lait au pis de la vitula. Il découvrit une chemise rapiécée et un pantalon élimé qui empestaient, mais c'était mieux que rien. Il découvrit également une paire de bottes fatiguées, mais à sa taille et un morceau de savon racorni. Il emballa son larcin dans une besace qui traînait, rapiécée elle aussi, et partit. Il aurait bien voulu dormir dans le foin mais avait trop peur d'être surpris au matin par le fermier. Il s'endormit de nouveau au pied d'un arbre. C'était l'été et les nuits étaient douces. Il volait des fruits dans les vergers et marchait encore et encore, toujours vers l'ouest. Il n'allait nulle part, passait ses nuits à faire le même cauchemar, la mort de Darren, se relevant en criant ''NON !!!'' et en sueur, et pleurait encore et encore. Cela faisait des semaines qu'il errait. Les fruits des vergers avaient été récoltés et les apparus et les pirums (2) étaient encore petites. Il se dit qu'on devait être au début du mois de fructidor (3). Il n'avait pas mangé depuis plusieurs jours et mourait de faim. La nuit tomba quand il vit, au loin, la lueur d'un feu. Il s'approcha. Il ne savait pas sur qui il allait tombé, mais espérait qu'il lui baillerait quelque chose à manger. Il était à quelques toises quand une masse énorme s'approcha de lui. Burydan pensa d'abord que ça devait être un jeune arkou (4). Il se pétrifia. L'animal gronda. Un rayon de Selena l'éclaira, et Burydan vit que c'était en fait un chien. Le plus énorme chien qu'il n'avait jamais vu. Il le regardait, babines retroussées sur ses crocs énormes et luisants. Il se mit à aboyer. - Du calme, Bonnie, dit une voix grave. Bonnie se tu et un homme apparu. Il était grand, avait les cheveux noirs, une barbe noire également, les épaules larges et des yeux noirs qui fixaient Burydan. - Salut. Qu'est-ce que tu fais là ? C'est pas une heure pour se promener dans les bois, petit. Burydan ne répondit pas, les yeux toujours fixés sur Bonnie. L'homme leva les épaules et demanda : - Tu as faim ? Burydan acquiesça. L'homme murmura quelque chose à l'oreille de Bonnie et le chien s'approcha de Burydan. Il se raidit. - Laisse la te flairer, je lui ai dit que tu étais un ami... Bonnie renifla Burydan et s'assit devant lui, la langue pendante. - Caresse la entre les oreilles, elle adore ça... Burydan avança la main prudemment et grattouilla la chienne entre les oreilles. Bonnie se mit à remuer la queue. - Allez, viens petit... Burydan le suivit. Arrivés devant le feu, il vit qu'un squirk sauvage y grillait. L'odeur fit venir la salive en bouche à Burydan. L'homme disparu dans une petite cabane en pierre et revint avec une botte de paille. - Tiens, assieds toi la dessus. Burydan s’assit, les yeux fixés sur la broche. L'homme sortit deux écuelles de sa besace, puis découpa les cuisses et le râble du squirk, les partagea en deux et tendit une écuelle à Burydan, la carcasse revenant à Bonnie, qu'elle avala en deux coups de dents. C'était le meilleur squirk que Burydan n'eut jamais mangé. Bonnie s'approcha de lui, les yeux pleins d'espoir, et Burydan lui donna un bout de râble L'homme sourit et donna lui aussi un bout de viande à la chienne. Il tira une outre , bu une bonne lampée, et la tendit à Burydan. Repas englouti, l'homme tira une pipe de sa besace, la bourra de kapno (5) et commença à pétuner. - Je m'appelle Nathanaël, dit-il. - Burydan. - Enchanté, Burydan. Que fait un jeune garçon dehors en pleine nuit ? Surtout en dehors de toute civilisation ? Burydan ne répondit pas, les yeux fixés sur le feu. - Très bien, dit Nathanaël, garde ton mystère... Nathanaël lui dit qu'il avait 32 ans, qu'il était berger et qu'il redescendait des hauts plateaux de Dun Morogh avec un troupeau de 200 provatas. Il ne posa plus de questions à Burydan. Il finit sa pipe et se leva. - Tu as un endroit pour dormir ? - Euh... non... - Tu peux dormir dans la cabane, si tu veux. Il y a de la place pour deux... Burydan hésita. - Tu fais comme tu veux, mais tu seras au chaud, même si les nuits sont douces, et au sec. A moins que tu aimes de retrouver couvert de rosée au matin. Nathanaël se leva et entra dans la cabane. Burydan était perplexe. Il se demanda pourquoi cet homme, qu'il ne connaissait pas et qui ne le connaissait pas se montrait si accueillant. Il se demandait s'il ne voulait pas le... mais la nuit commençait à rafraîchir et il entra à son tour dans la cabane. Il resta interdit. Nathanaël pliait ses habits, entièrement nu. Il regarda Burydan et lui tendit une couverture. - Tiens, enroule toi là-dedans. La paille tient chaud, mais n'est pas très agréable contre la peau nue. Burydan hésita, puis se déshabilla à son tour. Il s'enroula dans la couverture. Nathanaël rangeait se affaires et Burydan, en tapinois, le détailla. Il avait les épaules larges, de beaux pectoraux bien dessinés, couvert d'une forêt de poils noirs, des abdominaux noueux, des biceps et des cuisses énormes, un dos bien charpenté et un bau petit cul rebondi et musclé. Mais le plus impressionnant était son sexe. Un beau morceau, lourd et long, très impressionnant au repos et qui devait l'être encore plus en érection. Burydan se morigéna, chassant ces pensées de sa tête. Nathanaël se coucha et souffla la petite lampe à huile. Quelques minutes plus tard, Burydan s'endormit. Il se réveilla en sursaut, en sentant un souffle rauque dans sa nuque. Il mit quelques secondes à se rappeler où il était. Ce souffle rauque devait être celui de Nathanaël. C'est pour ça qu'il l'avait si bien accueillit. Il voulait le... il se retourna vivement, prêt à se défendre et tomba sur... - Bonnie ! dit-il La chienne, entendant son nom, souhaita le bonjour à Burydan avec un grand coup de langue baveuse. - Oh, Bonnie, dit Burydan en riant, c'est dégoûtant... Il se leva et s'étira. Il s'habilla et sortit. Nathanaël était devant le feu, torse nu, la chaleur étant déjà présente. Burydan se débarrassa également de sa chemise. - Bien dormi ? - Oui, très bien. - Tu as faim ? - Euh, un peu... - Bien, assieds toi, il y a une galette encore tiède et du lait frais. Burydan mangea de bon appétit. Une fois rassasié, il demanda à Nathanaël : - Pourquoi t’es si gentil avec moi ? - Tu préférerais que je sois méchant . - Non, bien sûr que non, mais... on ne se connaît pas... - Et alors ? Tu as faim, et j'ai à manger, tu as sommeil et j'ai un endroit chaud et sec où dormir. Je ne sais pas d'où tu viens, ni où tu vas, ni pourquoi tu traînes dehors, et ça ne me regarde pas. Mais j'ai été élevé dans l'idée qu'il faut donner à manger à celui qui a faim, à boire à celui qui a soif et un endroit où dormir à celui qui n'a pas de toit. Et puis, la vie d'un berger est solitaire, et ça fait du bien d'avoir un peu de compagnie... - Et bien merci, en tout cas - De rien, petit. - Il y a une rivière, dans le coin ? - Euh, oui, un peu plus bas. Pourquoi ? - J'ai besoin de me laver. Nathanaël le regarda, intrigué. - Tu as l'air propre pourtant... - Oui, mais ça fait deux jours que je ne me suis pas lavé, je me sens crasseux... - Deux jours ? Mais, tu ne te laves quand même pas tous les deux jours ?? - Non, d'habitude c'est tous les jours... -Tous les jours ?!?! Mais, tu n'as pas peur d'attraper des maladies ? - Je le fais depuis un bon moment déjà, sourit Burydan, et je suis aussi sain et gaillard que toi... Burydan descendit jusqu'à la rivière et entra dans l'eau. Elle était froide mais ça pouvait aller. Il prit le peu de savon qui lui restait et entreprit de se laver avec application. Quelques minutes plus tard, Nathanaël apparu. - Avec quoi tu te laves ? demanda le berger. Burydan lui montra le minuscule morceau de savon. - Et bien tu ne vas pas aller loin avec ça. Nathanaël montra un gros pain de savon. Il sortit un grand couteau et le coupa en deux. Il se mit nu et entra dans l'eau en frissonnant. Il s'approcha de Burydan et lui tendit une moité de savon. - Tiens, ça ira mieux avec ça... Ils se lavèrent et s'allongèrent au soleil pour laisser les rayons de Shagma les sécher. Burydan jeta des regards vers le beau corps musclé de Nathanaël et vit que lui aussi l'observait du coin de l’œil. - Je peux rester encore un peu ? demanda Burydan. - Je reste encore trois semaines ici avant de rentrer. Tu peux rester autant que tu veux... - Merci. - De rien petit... (1) Appuru : fruit de l'apparier, de forme arrondie que l'on consomme frais ou cuisiné. Très semblable à la pomme. (2) Pirum : fruit de pirumier de forme oblongue. Très semblable à la poire. (3) Fructidor : huitième mois du calendrier utopien, correspondant au mois d'août. (4) Arkou : mammifère carnivore et plantigrade. Très semblable à l'ours. (5) Kapno : plante herbacée dont les feuilles son séchées et hachées pour être fumées. Très semblable au tabac. Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 26-07-2020 CHAPITRE XVII
''Boni pastoris''
Burydan resta donc avec Nathanaël. Il l'aida à s'occuper du troupeau, chassa avec lui, joua avec Bonnie. Tous les soirs il regardait Nathanaël se déshabiller et le trouvait vraiment beau, et voyait Nathanaël le regarder se déshabiller, l'air de ne pas y toucher. Il avait convaincu son beau berger des bienfaits d'une toilette quotidienne et ils se lavaient ensemble. - Tu me laverais le dos, Burydan ? Et je te rendrai la pareille... - Bien sûr. Nathanaël se retourna et attendit. Burydan fit mousser le savon entre ses mains et commença par les épaules, descendit le long du dos musclé et finit sur la vertigineuse chute de reins, s'arrêtant juste sur le haut des fesses. Nathanaël lui fit la même chose, ses mains chaudes caressant sa peau. Allongés pour se sécher, Burydan demanda : - Tu es marié ? - Oui. Avec une sublime petite blonde qui s'appelle Siriana, et que j'aime à perdre la raison. - Et elle m'a donné quatre beaux enfants, deux garçons et deux filles que j'adore. - Ils te manquent ? - Oh que oui. Mais c'est le lot des bergers d'être séparés de leur famille pendant de longs mois. Et Siriana me manque surtout pour... enfin, tu vois ce que je veux dire... - Comment tu fais ? Quand tu as trop envie ? - Ben, j'ai Bonnie et mes provatas... Burydan se redressa et le regarda, effaré. - Je plaisante, dit Nathanaël en éclatant de rire. J'ai surtout ça, ajouta-t-il en montrant sa main droite. Et puis... - Et puis ? - Non, rien... - Allez, Nath', on est entre nous... - Et puis, il m'arrive de rencontrer d'autres bergers comme moi et... on se rend des petits services quoi... - Ah... - Mais je ne suis pas bougre, hein... et puis ça n'arrive pas très souvent... c'est juste histoire de se... de se... - Vider les couilles, l'aida Burydan. - Ouais, c'est pas très élégant mais c'est ça... mais c'est toujours un peu compliqué, nos troupeaux ne paissent pas sur les mêmes parcelles et nous répugnons à les laisser sans surveillance... Il mit les mains derrière sa tête et dit : - C'est clair que ce travail serait moins pénible si j'avais une jolie bergère sous la main... ou un petit berger pas farouche... Burydan comprit l'allusion et resta pensif. Il n'avait pas envie de sexe. Mais il avait envie de tendresse. Il avait envie que Nathanaël le prenne dans ses bras musclés et le serre contre son corps chaud, et le caresse tout doucement pendant des heures. Mais il savait que c'était impossible... sauf s'il donnait à Nathanaël ce qu'il voulait... Il s'approcha de son beau berger qui avait fermé les yeux. Il hésita puis posa la main sur son ventre bosselé et commença à le caresser tout doucement. Nathanaël poussa un long soupir de plaisir et ouvrit ses yeux qui brillaient. - Je ne suis pas berger, dit Burydan, mais je vais essayer de m'appliquer... Il se pencha et écrasa ses lèvres sur celles de Nathanaël. Leurs langues s'emmêlèrent et Burydan commença à caresser le beau sexe lourd. Il le sentit gonfler et durcir sous ses doigts. Il le saisit et commença à masturber lentement son berger. Il se pencha vers la poitrine velue et mordilla doucement les tétons. Nathanaël émit ses premiers gémissements. Sa queue était bandée à fond, et Burydan fut impressionné par sa longueur et son calibre. Il la prit dans son poing et la regarda sous toutes les coutures. C'était vraiment un beau morceau. - Écarte les cuisses. Nathanaël s’exécuta et Burydan, se couchant entre, commença à lécher ses belles couilles, bien rondes, et bien pleines. Il les lapa, les suça, les goba, les berça du plat de sa langue jusqu'à ce qu'elles dégoulinent de salive. Il plaça sa langue à la base de la grosse bite. Nathanaël se releva sur ses avant-bras pour ne manquer aucune miette du spectacle. Burydan planta ses yeux gris dans les yeux noirs, et remonta le long de cette colonne de chair d’un long coup de langue. Il saliva abondamment et avala le gland joufflu. Il du ouvrir sa bouche au maximum pour tout prendre et s'abaissa progressivement pour une gorge profonde. Nathanaël émit un ''oh putain !'' quand les lèvres de Burydan se refermèrent sur la racine de sa queue. Burydan commença à le sucer avec application, en variant les rythmes et la profondeur de la fellation. Nathanaël mit une main sur sa tête pour accompagner le mouvement. Burydan maintenait sa bite droite pendant que, de l'autre, il lui caressait les couilles du bout des doigts. Et soudain, Nathanaël poussa un grand cri rauque et explosa dans la bouche de Burydan. Celui-ci fut surpris, mais avala les abondantes giclées de son beau berger. Une fois la source tarie, il recracha la bite poisseuse, la nettoya consciencieusement et releva la tête vers Nathanaël. - Désolé, Burydan, mais ça faisait longtemps que je n'avais pas... - C'est pas grave. Ça te dérange si je me branle ? - Oui, ça me dérange... - Ah... - Parce que j'ai envie de te branler... Nathanaël prit Burydan par les aisselles et le coucha sur le dos. Il l'embrassa fougueusement et le branla frénétiquement. Burydan ne tarda pas à jouir dans un râle, étouffé par la langue de Nathanaël. Ils se débarbouillèrent et se recouchèrent. Burydan hésita puis vint se coucher sur l'un des pecs de son berger. Celui-ci referma ses bras musclés sur lui et le serra fort fort fort. Le garçon émit un long soupir de plaisir quand il sentit les mains caresser lentement son dos, de sa nuque à ses fesses. Ils se couchèrent le soir, ne prenant même plus la peine de faire semblant de ne pas se mater éhontément. Nathanaël, couché sur sa couverture, se caressait la bite en regardant Burydan se déshabiller. Une fois nu, il lui dit ; - Viens à côté de moi... Burydan vint se coucher et ils commencèrent à se caresser un long moment. - J'ai envie de toi... Burydan sourit et se mit à quatre pattes. Il se pencha en avant et attendit que Nathanaël le prépare à recevoir sa grosse queue. Le berger se plaça à genoux derrière lui et fit claquer sa bite contre ses fesses, pour lui montrer à quel point elle était dure, et appuya son gland contre son entrée. Burydan se retourna vivementnvers lui. - Eh, tu ne vas pas me la mettre comme ça, à sec ! - Je me la suis lubrifié de salive, dit Nathanaël - Mais même... t'as vu la taille de ton engin ? Prépare un peu le terrain... - Comment... comment on fait ? - Quoi, tu sais pas ? - Ben non. J'ai jamais... enfin, je veux dire, c'est la première fois que j'ai envie d'un... cul... - Mais, tu faisais quoi avec les autres ? - Ben, on se suçait ou on se branlait, c'est tout... - Et avec ta femme ? - Elle a jamais voulu... - Bon, OK, laisse moi te montrer. Mets toi à quatre pattes et penche toi en avant... - Euh, j'ai pas vraiment envie de me faire... - T'inquiète, le coupa Burydan, je te montre juste comment préparer un petit cul... et tu vas adorer, je te le garantis... et après tu me feras pareil... Nathanaël hésita puis se mit en position. Burydan le lécha en s'appliquant à lui procurer le plus de plaisir possible, et ce fut le cas, vu les cris de plaisir que le beau berger poussa sous les assauts de sa langue et de ses doigts. - Allez, à ton tour, dit Burydan en cambrant bien son dos. Nathanaël se montra bon élève et prépara Burydan. Il eut quand même un peu mal quand il sentit la queue énorme du berger entrer en lui, mais c'était supportable. Et ils firent intensément l'amour. Burydan avait eu un peu peur que Nathanaël se comporte en gros bourrin mais il fut étonnamment tendre et prévenant, prenant son temps et susurrant des petits mots doux au petit brun. Burydan sentant le plaisir monter inexorablement, se redressa sur les genoux et vint coller son dos en sueur contre la poitrine ruisselante de Nathanaël. Celui-ci entoura son torse de ses bras et lui lécha la nuque et le cou tout en faisant onduler son bassin. Burydan saisit sa queue et se branla frénétiquement pendant que Nathanaël gémissait comme un perdu. Ils jouirent pratiquement en même temps et s'affalèrent l'un sur l'autre. - Oh putain que c'était bon, dit Nathanaël quand il eut enfin retrouvé son souffle. C'est tellement doux, tellement chaud et tellement serré... beaucoup plus serré que la chatte d'une femme. Burydan sourit. Sa candeur était presque... touchante... Burydan et Nathanaël s'adonnèrent au plaisir entre hommes tous les jours. Une petite fellation ou branlette mutuelle dans la journée (et Burydan dû reconnaître que son beau berger suçait admirablement bien) et une longue séance de sexe la nuit. Et surtout, du moins pour le garçon, une longue, très longue séance de pure tendresse après l'orgasme, faite de caresses sensuelles et de baisers brûlants. Un matin, Burydan se leva. Le silence était assourdissant. Bonnie ne l'avait pas réveillé ce matin par une grande léchouille, comme elle en avait pris l'habitude, et il n'entendait plus le bêlement des provatas. Il sortit. Rien. Il n'y avait plus de provata, ni de chien, ni de berger. Burydan fut stupéfait, et comprit que les trois semaines devaient être écoulées. Il n'avait pas vu le temps passer. Il se rappela que Nathanaël lui avait dit, il y a deux jours, qu'il détestait les adieux. Burydan n'avait pas compris pourquoi il lui disait ça, sa phrase venant comme un cheveux sur la soupe, mais maintenant... Il rentra dans la cabane et vit quelque chose posé à côté de la paillasse. La besace de Nathanaël. Il y trouva son grand couteau au manche d'os gravé de son nom et à la lame ouvragée, le savon, une chemise, un pantalon et une paire de chaussures. C'est tout ce qu'il restait de son beau berger. Non, pas tout. Un petit morceau d'écorce sur lequel avait été gravé un cœur. Burydan fut triste mais comprenait bien que Nathanaël devait rentrer pour retrouver sa vie, sa femme et ses enfants. Il lui souhaita d'être aussi heureux que possible. Sincèrement. Il jeta ses guenilles et mit les habits de Nathanaël. Ils sentaient son odeur si particulière. Il prit la besace et partit. Il ne savait pas où aller et décida de continuer vers l'ouest. Là ou ailleurs... Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 26-07-2020 CHAPITRE XVIII
''Cantabit vaccus coram latrone viator''
Burydan avait faim et froid. L'automne venait de s'installer. Il chaparda bien quelques fruits, mais ça ne le nourrissait pas. Et, tous les soirs, il s'enroulait dans la couverture qui avait accueillie ses ébats avec Nathanaël, et grelottait jusqu'au petit matin. Il arriva enfin sur une route pavée. Au bout de quelques lieux, il arriva à un carrefour. Deux panneaux indiquaient sans doute les villes les plus proches, mais Burydan ne savait pas lire. Il hésita puis pris à gauche, au hasard. Il entendit le bruit d'un chariot derrière lui. L'attelage s'arrêta à sa hauteur et un homme dans la cinquantaine, avec une grosse moustache touffue et la face rougeaude, le héla : - Salut gamin. Qu'est-ce que tu fais là de si bon matin et par un froid pareil ? Burydan ne répondit pas. - Bon, après tout, ce ne sont pas mes affaires. Tu veux que je te dépose quelque part ? Où tu vas ? - N'importe où... - Ça tombe bien, dit l'homme en riant, c'est sur mon chemin. Allez, grimpe. Burydan monta et s'assit à côté du moustachu. - Merci m'sieur - De rien petit. Et appelle moi Rody... Il agita les rênes et son gaidaro reprit son pas lent. Burydan regarda sur le plateau du chariot et vit des fromages frais et des fruits. La salive lui monta à la bouche. Rody le remarqua. - Tu as faim ? - Oh oui m'sieur... - Rody... sers toi, je ne suis pas à un fromage près. Burydan ne se le fit pas dire deux fois. Il happa un petit fromage. - Prends quelques fruits aussi. Burydan prit trois pirums - Et regarda dans ce sac, il y a une bonne miche de pain frais. Couteau en main, Burydan commença à manger. - Je vais au marché de Pandora, dit Rody. Burydan ne connaissait pas Pandora, et se demanda combien de lieux il avait déjà parcouru depuis que Darren... - ...d'habitude mon fainéant de fils m'accompagne, mais il s'est cassé le poignet. Je le soupçonne d'avoir fait exprès pour ne pas accompagner son vieux père, dit Rody en souriant. Mais heureusement, tu es là... - Pourquoi ''heureusement'' ? - Parce que en échange de mes fromages, de mes fruits et de mon pain, je veux quelque chose de ta part... Burydan se raidit et attendit. - Que tu m'écoutes radoter... dit l'homme en riant. Et, en effet, c'était un véritable moulin à paroles. Durant le trajet, Burydan apprit que Rody était marié depuis 30 ans, avait eu trois enfants, deux filles, déjà mariées, et son ''fainéant de fils''. Il cultivait des fruits et des légumes, et élevait des yagis (1), utilisant leur lait pour faire ses fromages, qui étaient délicieux. Et il allait vendre ses produits, une fois par semaine, au marché de Pandora. Ils arrivèrent enfin à destination. - C'est ici que je m'arrête, petit. Burydan descendit et remercia de nouveau Rody. Il allait partir puis se ravisa. - Vous voulez que je vous aide à monter votre étal ? Je vous dois bien ça... - Pourquoi pas, mes pauvres vieux os t'en seront reconnaissants... Burydan aida donc Rody et l'étal fut monté et achalandé en un tournemain. Rody prit un torchon propre et y mit deux petits fromages et quelques fruits. - Tiens gamin, pour le coup de main. - Non, ce n'est pas la peine, c'était pour le bout de chemin et le reste, enfin le fromage et les fruits, je veux dire, et même la conversation, et... - Et, le coupa Rody, un cadeau, ça na se refuse pas. Et puis c'est pas grand chose, alors prends... Burydan prit donc et remercia Rody. Il déambulait dans le marché quand une femme le héla : - Hé, petit ! Burydan la regarda. Elle était vieille... mais vieille... tellement vieille qu'elle avait dû être camarade de jeux avec Carlus Magnus. - Dis moi, j'ai vu que tu as aidé le vieux Rody à monter son étal, tu ne me donnerais pas à moi aussi un coup de main ? Mon vaunéant de neveu s'est encore dérobé... - Bien sûr m'dame... Burydan l'aida donc. Elle vendait des colifichets et, pour remercier Burydan, elle lui glissa quelques pièces. Burydan aida d'autres marchands et se retrouva avec de quoi manger et quelques deniers. Il passa devant un marchand de peaux et s’arrêta. Il lui manquait une outre. Il y en avait une en vente, mais à dix deniers. Burydan barguigna âprement et l'obtint à cinq deniers. Il acheta également, pour un denier, un allume feu, et, pour un denier également, une petite canne à pêche, avec fil et hameçon, se rappelant du vieil adage utopien : Donne un sakana (2) à un homme, tu le nourriras pour un jour, apprends lui à pêcher, tu le nourriras pour toujours. Il sortit de Pandora, s'assit au pied d'un arbre au bord de la rivière, alluma un feu et mangea de bon appétit. Il se dit que des marchés, il devait y en avoir dans tous les villages où menait la route, et que, en vendant la force de ses bras, il pourrait sans doute manger à sa faim. Et c'est ce qu'il fit pendant plusieurs semaines, allant de village en village, mangeant ce qu'on lui donnait et dormant où il pouvait. (1) Yagi : Mammifère ruminant grimpeur et sauteur, aux nombreuses races sauvages et domestiques, que l'on élève pour son lait, sa viande, quelquefois pour sa toison. (Le mot désigne exclusivement la femelle, dont le mâle est le Yago.). Très semblable à la chèvre. (2) Sakana : Vertébré aquatique, respirant toute sa vie au moyen de branchies et pourvu de nageoires locomotrices. Très semblable au poisson. Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 26-07-2020 CHAPITRE XIX
''Coitus more ferrarum''
Il était arrivé à Berg'Ham, gros bourg, où il avait aidé plusieurs marchands à monter leurs étals. L'un d'eux, vendeur de bijoux, le regarda avec une sorte de... pitié. Et Burydan rougit. Il est vrai qu'il devait avoir une drôle d'allure, avec ses vêtements qui, après plusieurs semaines passées à dormir dans les bois, avaient soufferts. - Petit, dit le joaillier, je ne peux pas te laisser comme ça. Viens avec moi, ma sœur vend des vêtements, elle aura sûrement ce qu'il te faut... - Je... je n'ai pas d'argent, monsieur... - Bah, elle a le cœur sur la main, ne t'inquiète pas pour ça... Burydan le suivit donc, et ils s’arrêtèrent devant un immense étal, couvert d'étoffes et de vêtements. - Indra, dit l'homme, je te présente Burydan, qui m'a aidé à monter mon étal. Et vois comment il est habillé... tu peux faire quelque chose. Indra regarda Burydan. Elle était grande, la petite quarantaine, de longs cheveux noirs qui tombaient en cascade sur son dos, élancée et une poitrine généreuse aux seins pommelant. Elle sourit. - Je pense que je peux faire quelque chose. Repasse ce soir vers 17 heures, jeune garçon. - Je... je n'ai pas d'argent, madame... - Ce n'est rien, j'ai des vêtements de seconde main qui devraient t'aller... Burydan était perplexe. Mais bon, des vêtements, même de seconde main, gratuits... A 17 heures, il arriva devant la boutique d'Indra. Celle ci le fit entrer, mit le panneau ''fermé'' sur la porte, et l'entraîna dans l'arrière boutique. Il y avait des ballots d'étoffes un peu partout et des vêtements à profusion. - Attends moi ici, je vais me mettre un peu plus à l'aise, dit Indra. Burydan attendit donc. Indra revint vêtue d'une sorte de robe de nuit noire, fermée par une ceinture. - Alors, voyons ce que nous pouvons faire pour toi... quelle est ta taille de chemise ? - Je... je ne sais pas madame... - Appelle moi Indra, veux-tu. Tu ne connais pas ta taille... pas de problème, ôte le haut... Burydan resta interdit un moment. Indra le regarda, un petit sourire aux lèvres. - Allons, point de vergogne, ôte ta chemise que je prenne les mesures... Burydan obtempéra donc. Enfin torse nu, il vit l’œil d'Indra briller - Quel âge as-tu ? - 16 ans. - Et bien, pour 16 ans, tu es extrêmement bien fait... tous ces muscles... Indra commença à prendre les mesures, le tour de cou, des épaules, de la poitrine, de la taille, des biceps, la longueur des bras... Burydan trouvait qu'elle le frôlait souvent, et son parfum l'enivrait. - Bien, dit Indra, j'ai ce qu'il te faut... Elle disparu dans les profondeurs de l'arrière boutique et revint avec trois chemises. - Bien, maintenant, quelle taille fais-tu en pantalon ? - Je... je ne sais pas non plus - Très bien, nous allons mesurer. - Vous... vous voulez que j'enlève mon... pantalon ?! - Ce sera plus facile, oui... - Mais... je suis... nu en dessous... - Évidemment, comme tout le monde. Mais ne t'inquiète pas, je vois souvent des hommes nus, ça ne me dérange pas... Ça ne la dérangeait peut-être pas, mais Burydan si. Il hésita. Indra s'approcha de lui, puis lui dit ; - Peut-être veux tu que je t'aide... Avant que qu'il ne comprenne ce qu'elle voulait dire, elle dégrafa son pantalon et le fit tomber à ses chevilles. Elle le fixait dans les yeux et porta sa main à son sexe. Burydan se mit à bander. Indra sourit, commença de lents mouvements de va-et-vient. Elle baissa les yeux. - Tu es bien fait et bien membré... Tu me trouves attirante ? - Oui, dit Burydan d'une petite voix. - Tu as envie de moi ? Parce que moi j'ai envie de toi. J’aime les garçons jeunes et beaux. Et mon mari ne m'a pas touchée depuis un long moment... Elle défit la ceinture de sa robe de nuit, révélant son corps nu. Elle prit la main de Burydan et la posa sur sa chatte. Elle était trempée... - Tu sens comme je mouille ?... Tu sens comme tu m'excites ?... Caresse moi... Burydan ne savait pas comment on faisait mais essaya de se rappeler la fille du meunier. Il effleura doucement ce sexe trempé. Indra commença à gémir. Puis elle se mit à genoux et prit le sexe dur de Burydan en bouche, et commença à le sucer avec gourmandise. Elle se débrouillait bien... pas aussi bien que Darren ou que Nathanaël, mais pas trop mal. Et surtout, elle avait l'air d'aimer ça vu les gémissements qu'elle poussait. Et Burydan se mit à gémir à son tour. Indra se releva soudain et s'allongea sur le dos sur une pile d'étoffes. - Viens... Burydan, la queue raide, s'allongea à côté d'elle. Elle l'attira pour un baiser brûlant. - Caresse moi... Burydan s'exécuta. Il la caressa lentement puis se mit à suçoter ses tétons. - Oh oui, c'est bon... caresse ma chatte... Il passa ses doigts entre les grandes lèvres et sentit un petit bouton dur. Vu les petits cris que commença à pousser Indra, il comprit qu'il devait s'attarder sur cet endroit. Mais Indra commença à le pousser aux épaules, et Burydan comprit qu'il devait mettre à présent la langue là où il avait mis le doigt. Il écarta doucement les grandes lèvres pour révéler une chair rose tendre. Il vit le clitoris dur et gonflé. Il avança prudemment la langue, ne sachant quel goût ça allait avoir, et commença à le laper. Ça n'avait pas vraiment de goût. Mais c'était trempé. Et Indra commença à pousser des couinements. - Oh oui, vas-y... oh, j'ai la chatte en feu... lèche la bien... Après un petit moment émaillé de longs gémissements, Indra se dégagea soudain de lui et se mit à quatre pattes en cambrant bien ses reins. - Vas-y, baise moi ! Burydan se positionna derrière elle. Il allait enfin découvrir ce que c'était de baiser une femme. Il cracha sur sa queue et la positionna à l'entrée de l'antre brûlant d'Indra Il poussa tout doucement et s'y enfonça comme dans du beurre. C'était chaud, humide, ruisselant même, serré, mais pas autant qu'un petit trou de garçon. Il s'enfonça en elle jusqu'à la garde et resta là un petit moment. - Lime moi, lime moi ! Burydan commença à aller et venir en elle. - Oh oui... plus vite ! Il accéléra le rythme. - Oui... oui... plus fort ! Il fit claquer son bas ventre contre ses fesses à chaque aller et retour. - Oui... oui... claque moi les fesses... Burydan mit des petites tapes sur son cul, mais Indra en voulait plus. - Plus fort... baise moi comme une chienne... baise moi comme la chienne que je suis... Burydan la baisa encore plus fort et lui mit de grandes claques sur les fesses. Elle cria de plaisir. - Oh oui, vas-y, c'est tout ce que je mérite... défonce moi la chatte... claque moi le cul... je ne suis bonne qu'à ça... insulte moi, insulte moi ! Burydan se rappela la scène de Ruben et de Lana, et se lâcha : - T'aimes ça hein, petite salope... - Oh oui... oui ! - T'aimes te faire mettre pas une grosse bite... - Oh oui, ce qu'elle est bonne ta queue... - T'es une petite pute, hein ? - Oh oui, oh oui... - Dis le traînée ! - Oh oui, je suis ta petite pute... - Appelle moi maître, esclave ! - Oh oui maître, c'est bon ce que vous me faîtes maître... - Tu voulais de la bite hein, chienne, tu voulais de la bite... - Oh oui, défoncez moi maître. Burydan se lâcha complètement. Il continua à l'insulter et à lui claquer les fesses tout en la martelant, en la pilonnant, en la défonçant et en la démontant. Plus il y allait fort, plus elle criait fort, et plus elle criait fort, plus il y allait fort. C'est bestial, animal... - Oh oui, maître.. oui... ouiiiiiiii ! Le dernier ''i'' mourut dans sa gorge et elle jouit intensément. Burydan était lui aussi à deux doigt d'exploser. Il ressortit sa queue et dit : - Retourne toi sur le dos, catin... Indra obéit bien docilement. Burydan se plaça juste au dessus de son visage en se branlant frénétiquement. - Ouvre la bouche et sors ta langue, chienne... Elle obéit de nouveau et Burydan jouit. Plusieurs traînées de foutre strièrent la face d'Indra et le reste coula dans sa gorge. - Allez, avale, esclave, avale le foutre de ton maître... Et Indra avala. Burydan présenta sa bite à ses lèvres écumeuses et dit : - Nettoie, sale petite pute... Et Indra nettoya sa queue d'une langue agile. Ils reprirent leur souffle. Indra se débarbouilla, remit sa robe de nuit, et empaqueta 2 chemises épaisses, une plus légère, deux pantalons de cuir et même une paire de chaussure en cuir bien épais. Elle rajouta quelques paires de chaussettes et une veste bien chaude. Burydan se retrouvait habillé de pied en cape pour une séance de baise violente. C’était pas cher payé... - Tu peux t'en aller, mon mari va revenir. Tu m'as bien baisée. Reviens demain, à la même heure, tu verras, je serai encore plus chienne qu'aujourd'hui et tu pourras même me prendre par le cul, si tu veux... Burydan sourit et ne répondit rien. Évidemment, il n'y retourna pas et partit à l'aube. Il avait pris son pied, certes, mais il avait aussi découvert deux choses : d'abord, il avait pris du plaisir en étant... brutal... et ça le perturbait... mais surtout, le plaisir qu'Indra lui avait donné n'était rien en comparaison de celui qu'il avait pris dans les bras de Darren et de Nathanaël. Il en était sûr, à présent, il était définitivement bougre. - Désolé, Darren, mais il fallait que j'essaie au moins une fois. Tu me manques... je t'aime pour toujours... murmura-t-il en reprenant la route. Au bout de quelques jours, il s'arrêta en haut d'une colline et vit, au loin, les remparts d'une immense ville. Il se dirigea vers elle. Un embarras de chariots engorgeait chaque porte. Il demanda à un quidam quelle ville c'était là. L'homme le regarda, en levant les yeux au ciel : - Mais c'est Menast'Hérith... Menast'Hérith, la deuxième plus grande ville après la capitale, Ank'Arat, et le plus grand port de tout Britania. Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 26-07-2020 CHAPITRE XX
''A fluctibus opes''
Il se fraya un chemin parmi les chariots. Les gardes de la porte par laquelle il entra le regardèrent d'un œil morne, l'air de s'ennuyer à cent sols de l'heure. Il interpella un quidam qui passait - Excusez moi, monsieur... mais l'homme ne lui prêta aucune attention, l'air affairé. Il tenta de nouveau sa chance avec une femme qui tenait une petite fille par la main - Excusez moi, madame... La femme s'arrêta et rosit d'être ''madamée'' par un beau jeune homme - Oui ? - Pourriez vous me dire dans quelle direction se trouve le port ? - Bien sûr, continue dans cette rue, passe la place principale et encore tout droit sur 500 toises, et tu y seras... - Merci infiniment, madame... Nouveau rosissement de la matrone et grand sourire. Il prit donc la direction du port et enfin le vit. Okeanos (1), immense, puissant, source des richesses de Menast'Hérit lorsqu'il était calme, mais ravageur et meurtrier lorsqu'il était en colère, envoyant par le fond marins et navires et dévastant les villes et les villages qui s'étendaient sur ses rives. Indomptable, implacable, inégalable, magnifique et terrifiant à la fois. Les grands prêtres disaient que toute forme de vie venait de l'union d'Okeanos et de Pacha Mama (2), et Burydan était fier d'avoir un tel ancêtre. Des dizaines de navires déversaient leur cargaison et des dizaines de chariots, chargés à ras bord, allaient vers l'intérieur de la ville. Burydan les suivit pour trouver le marché et gagner, en donnant la main, sa pitance. Mais il se rendit vite compte que, cette fois c'était peine perdue. Les chariots entraient dans de grands entrepôts où une armée de jeunes garçons robustes les déchargeaient et empilaient les produits. Un entrepôt pour chaque production : fruits et légumes, viandes, poissons, etc... Il s'approcha d'un gros homme qui aboyait des ordres : - Excusez moi, monsieur, il n'y pas de marché à Menast'Hérit ? - Pas comme tu l'entends, gamin. Ici, tout est géré par les Guildes. Ici, c'est l’entrepôt de la Guilde des Maraîchers, et c'est nous qui approvisionnons tout un chacun, particuliers et aubergistes, en fruits et légumes. - Ah... et vous n'avez pas besoin d'un nouveau commis, par hasard ? - Par les dieux non, j'en ai déjà assez... même trop... désolé, petit... va voir les autres Guildes, sait-on jamais... Il lissa sa grosse moustache et lui donna une apparu. Mais personne n'avait besoin d'un commis supplémentaire. Burydan fit le tour des auberges et des tavernes, mais il eut toujours la même réponse : - Pas besoin pour l'instant, petit... Burydan était désespéré. Il s'installa dans un sorte de petit parc et mangea le peu qui lui restait. A la nuit tombée, les torches qui éclairaient les rues furent allumées et il assista à un drôle de manège. Il était environ huit heures quand des garçons, de son âge environ, se postèrent d'un côté de la rue, séparés de deux ou trois toises, semblant attendre quelque chose. Un homme d'age moyen s'approcha d'un garçon, lui parla, fit le tour du minet, acquiesça, lui glissa quelque chose dans la main et il se dirigèrent vers une des auberges de l'autre côté de la rue. Burydan était perplexe quand d'autres hommes arrivèrent. Un garçon avait pris position près de lui. Burydan était dissimulé par un buisson et put donc entendre l'un de ces hommes qui s'approcha du garçon. - C'est quoi ton nom, petit ? - Gawen... - C'est combien ? - Deux sols si tu veux que je te suce... cinq sols pour... tout le reste... L'homme fit le tour du garçon et tâta ses fesses. - OK pour tout le reste, dit-il. Il prit cinq sols dans son escarcelle et les donna au garçon. - On va en face ? L'auberge est à ta charge... Burydan était stupéfait. Ces garçons se prostituaient ! On lui avait dit que ça existait, surtout dans les grandes villes, mais il était persuadé que c'était des mensonges, la bougrerie étant interdite par la loi. Il était dégoûté. Jamais, au grand jamais, lui ne vendrait son corps. Il préférait encore mourir de faim... Quatre jours plus tard, son estomac lui faisant mal tellement il était vide, il prit place tout au bout de la rue. Un gros bourgeois s'approcha de lui. - C'est quoi ton nom, petit ? - Burydan... - C'est combien ? - Deux sols si tu veux que je te... suce... - Et pour le reste ? - Non, ça, je ne fais pas. L'homme leva les sourcils, haussa les épaules et se dirigea vers un autre garçon qui, lui, faisait ''tout le reste''. Pendant deux jours encore, tous ses clients potentiels lui tournèrent le dos quand il leurs disait qu'il ne faisait que sucer. Et il dû se résoudre à sauter le pas. - C'est quoi ton nom ? - Burydan. - C'est combien ? - Deux sols si tu veux que je te suce... - Et pour le reste ? - … Cinq sols... L'homme fit le tour de Burydan, comme s'il hésitait avant d'acheter. Il se raidit quand le gros homme lui pelota les fesses. - D'accord, dit-il en lui glissant cinq sols dans la main. - On va en face... la chambre est à ta charge... Ils entrèrent dans l'auberge qui louait ses chambres à l'heure et montèrent jusqu'au troisième étage. La chambre était petite, un lit et une chaise pour seul mobilier, et les draps étaient d'une propreté douteuse. - Déshabille toi, lui dit l'homme. Burydan enleva ses vêtements et cacha son sexe de ses mains. - Et bien... enlève tes mains... Il obéit en rougissant. L'homme s'approcha de lui et commença à le caresser. - Ce que tu es beau, petit. Tous ces... muscles... et quelle belle queue tu as... mets toi à genoux... Burydan se mit à genoux. L'homme s'approcha de lui et, abaissant son pantalon, sortit son sexe. Il était petit et fin. Et vu le gros ventre de son client, il n'avait pas dû le voir depuis longtemps... - Allez, suce... Burydan prit le sexe en main et le porta à ses lèvres. Il poussa un soupir de résignation et avala le gland. Il commença à sucer. - Mieux que ça... applique toi... Mais Burydan ne voulait pas s'appliquer. Il était mort de honte. Puis, une idée lui vint en tête, ''si je le suce avec application, peut-être que je le ferai jouir et qu'on s'arrêtera là...'' Burydan s'appliqua donc. Il enroula sa langue autour du gland et suça avec avidité, prenant la bite en gorge profonde de plus en plus vite. - Oh oui, petit, c'est bon... L'homme grognait et soufflait au fur et à mesure que le plaisir montait. Puis, soudain, il arrêta Burydan. - Arrête, arrête, tu vas me faire jouir... Burydan essaya quand même de continuer, mais son client se recula, la bite poisseuse de salive. - Mets toi à quatre pattes sur le lit... Burydan ne pouvait plus reculer. Il obtempéra, la mort dans l'âme. - Penche toi en avant... mains qu'est-ce que c'est que ça ?! T'es... t'es... crasseux... quelle horreur... impossible que je mette ma bite là dedans... Burydan rougit, honteux. C'est vrai qu'il ne s'était pas lavé depuis un bout de temps. - Allez, finis moi avec ta bouche... Burydan suça le gros homme jusqu'à ce que celui-ci, dans un râle, lui inonde la bouche. Il recracha son sperme. - Et bien dis donc, petit, t'es pas doué... mais je vais être bon prince et te laisser les cinq sols... deux petits conseils pour la suite : d'abord, lave toi, parce que c'est vraiment dégoûtant, et, si tu veux avoir des clients, et les informations vont vite dans ce milieu, avale, c'est quand même pour ça qu'on te paye. L'homme se rhabilla et partit. Burydan fit pareil. Avec cinq sols, il pouvait vivoter quelques jours, mais serait obligé de revenir. Il se résolu donc, après avoir pris un bon repas chaud, à se délester de quelques deniers et de se laver aux bains publics. Il reprit son poste et attendit le chaland. - C'est quoi ton nom ? - Burydan. - Combien ? - Deux sols si tu veux que je te suce... cinq pour tout le reste... - Hum, ça c'est un beau cul bien ferme... OK pour tout le reste... - La chambre est à ta charge. - Allez, fous toi à poil... t'es bien foutu... et quelle belle bite... à genoux et suce... oui, c'est bon... avale la... oh putain oui... c'est ça, prends la bien à fond... t'aimes ça, hein, t’aimes sucer ma queue... oui continue, pompe moi bien... oh putain ce que tu suces bien... arrête, arrête, tu vas me faire jouir... allez, sur le lit, à quatre pattes, j'ai envie de ton beau petit cul... penche toi en avant... quel beau petit trou... t'aime ça, t'aime te faire bouffer la chatte ?... tu frétilles comme un chien en chaleur... oh... tu la sens ma queue... tu sens comme elle te nique... t'aime ça, hein, t'aime te faire défoncer par une grosse bite... je vais te baiser comme un dingue, jolie petite pute... oh putain... allez couine, traînée, couine... aah... aaaah... aaaaahhhh !!! Oh putain ce que c'était bon... t'as aimé ça hein... nettoie ma bite... oui, lèche bien... à une autre fois, petit, je reviendrai te voir, t'es vraiment une bonne petite pute... C'est ce qu'était devenu Burydan. Une petite pute. Et il avait honte. Tellement honte... (1) Okeanos : dieu primordial de la mythologie utopienne. Personnification de l'océan. Frère de Selena, de Shagma et de Pacha Mama. Père, en s'accouplant avec Pacha Mama, de tous les êtres vivants. (2) Pacha Mama : déesse primordiale de la mythologie utopienne. Personnification de la terre nourricière. Sœur de Selena, de Shagma et d'Okeanos. Mère, en s'accouplant avec Okeanos, de tous les êtres vivants. Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 26-07-2020 CHAPITRE XXI
''Sin labore non erit panis in ore''
Burydan se prostituait pratiquement tous les jours. On s'habitue à tout. Il ne prenait jamais de plaisir avec ses clients. Seule sa main lui en donnait. Et ça lui suffisait. Enfin, presque... Il commença à avoir des clients réguliers. Le premier homme avec qui il avait ''franchi le pas'' revenait souvent. Burydan ne se formalisait plus de ses mots salaces, et couinait quand il lui disait de couiner. Si ça l'excitait... et ça le faisait jouir plus vite, alors... Jako aussi. Il devait avoir la cinquantaine et était, pour son age, encore très bien fait. Et était très doux. - Salut. C'est quoi ton nom, petit ? - Burydan. - Moi c'est Jako. C'est combien ? - Deux sols si tu veux que je te suce, cinq pour tout le reste. - Je veux bien que tu me suces. - A l'auberge ou dans la ruelle ? - Ben, je sais pas... - A l'auberge, on sera seuls, dans la ruelle... tu pourras voir d'autres mecs se faire sucer... et d'autres pourront te voir te faire sucer... si ça t'excite... Jako hésita et dit : - D’accord pour la ruelle... Ils y allèrent. Deux hommes étaient en train de faire pomper. Ils gémissaient et encourageait leurs petites putes. Burydan fit s'adosser Jako contre le mur et se mit à genoux. Il abaissa son pantalon et sortit sa queue. Une belle bite, assez longue et épaisse, mais qui n'était pas encore bandée à fond. La langue de Burydan, sa bouche chaude, la vue des autres hommes en train de se faire sucer eux aussi, et l'idée de se faire mater en train de se faire pomper le fit durcir en un tournemain. Burydan s'appliqua. Il s'attendait à ce que Jako, comme les deux autres, lui dise des mots salaces, mais il n'en fit rien. Il glissa ses doigts dans les mèches brunes de Burydan, soupira et gémit. Burydan était... perplexe. Il ressortit la bite de sa bouche et le regarda. - Tu... tu n'aimes pas ? - Oh si... continue, s'il te plaît... Burydan reprit son ouvrage et Jako jouit en poussant un râle d'agonie. - Oh, merci. C'était super. Il revint pour se faire sucer plusieurs fois, toujours dans la ruelle. Puis, un soir, il donna cinq sols à Burydan. - J'ai envie de savoir si ton petit cul est aussi bon que ta bouche. Ils allèrent à l'auberge. Burydan le suça un petit moment puis se mit à quatre pattes sur le lit. Jako le caressa, le lécha, et le prit. Tout doucement. Lentement. Il lui murmurait des mots tendres et Burydan se surprit à apprécier ça. Ça le changeait de tous les autres bourrins. Et aussi quand, sur le dos, il vit Jako se pencher vers lui et chercher ses lèvres, il le laissa faire. Un long baiser langoureux. Jako fut le seul qu’il accepta d'embrasser. Et il se virent souvent. Burydan revenait d'une passe rapide avec un gros bourgeois qui avait l'une des plus petites bites qu'il ait jamais vu, quand il vit une scène qui ne lui plu pas. Le gros Pol, un prostitué quasiment obèse, malmenait un petit minet aux cheveux bruns. Il l'étranglait à moitié en lui disant : - Allez, salope, donne moi ton pognon si tu veux pas que je te massacre ta belle petite gueule ! Burydan n'aurait, en général, pas intervenu. Mais les yeux paniqués du minet... ça lui fit un petit pincement au cœur. Il se leva et s'approcha : - Pourquoi tu t'en prends pas à quelqu’un de ta taille ? Pol, sans lâcher sa proie et sans tourner la tête, dit ; - Mêle toi de tes affaires... ou je te massacre... - Viens, je t'attends gros tas... A l'insulte, Pol lâcha le petit brun et se retourna. Il pâlit quand il vit Burydan, qui bomba le torse pour enfoncer le clou. Pol se croyait fort, alors qu'il était juste gras. - Ce ne sont pas tes affaires... - Non. Ni les tiennes. Son argent, je veux dire. Évidemment, avec ta sale gueule et ta graisse, les clients ne doivent pas se bousculer... Pol gronda mais recula. - Tu perds rien pour attendre, dit-il. - Pourquoi attendre, gras double, dit Burydan en s'avançant vers lui, l'air menaçant. Pol glapit et s'enfuit en courant, son ventre s'agitant comme de la gelée. Burydan avança vers le petit minet qui se massait le cou. - Ça va ? - Oui, dit il d'une voix flûtée, merci. - Pas de quoi. Burydan tourna les talons et retourna vers son coin. - Attends, attends. Je m'appelle Martouf - Burydan. - Et bien je veux te remercier, Burydan. - Tu viens de le faire, non ? - Non, Enfin, si, mais je voudrais te remercier vraiment. Sans toi, ce gros sac m'aurait pris le peu d'argent que j'ai et j’aurais sans doute passer un sale quart d'heure. Je peux t'inviter à boire un verre. Je doute qu'on ait encore des clients maintenant. - Tu n'es pas obligé, tu sais. - Je sais. Burydan réfléchit et dit : - D'accord pour un verre. Où ? - Chez moi, répondit Martouf. - Ah... je te suis... Et Martouf l'entraîna dans un dédale de ruelles obscures. CHAPITRE XXII ''Amicus optima vitae possessio'' Burydan, lui, avait trouvé refuge dans un entrepôt délabré et désaffecté. Il était ouvert aux quatre vents, humide, froid, et il le partageait avec une horde de cafards et une famille nombreuse de rats gros comme des squirks. Et il vit que Martouf était logé comme lui quand ils entrèrent dans un entrepôt encore plus délabré que le sien. Ça empestait la moisissure et l'urine. Martouf l’entraîna dans un long couloir sombre jusqu'à une porte en fer fermée par une chaîne et un gros cadenas. Martouf prit une clef dans sa poche et ouvrit. - Vas-y, entre... Burydan entra. La pièce était plongée dans le noir. Martouf battit le briquet et alluma une petite lampe à huile. Il fit le tour de la pièce et alluma une bonne douzaine de chandelles qui illuminèrent bientôt tout l'espace. Et Burydan fut stupéfait. La pièce était sèche, sans moisissure ni parasites, le sol propre et les murs sains. Dans un coin une table dont un pied manquait et avait été remplacé par des briques, deux chaises dépareillées, une armoire avec des vivres une autre avec des habits, beaucoup plus nombreux que les trois chemises et les deux pantalons de Burydan, un poêle dans un coin que Martouf était en train de rallumer, une paillasse dans un autre et même un coin toilette, ou un miroir ébréché surmontait un évier en pierre avec un petit robinet au dessus. Martouf se retourna et sourit. - Assieds toi, je t'en prie... Une douce chaleur provenant du petit poêle commença à envahir tout l'espace et Burydan enleva sa veste. Martouf posa deux gobelets cabossés sur la table et fouilla dans un coin. Il revint avec une bouteille de picrate bouché. Il ouvrit la bouteille et servit. - Du picrate bouché, dit Burydan, et beh... Contrairement au picrate habituel servit dans les tavernes, tellement fort et tannique qu'on ne pouvait le boire qu'en le coupant d'eau, le picrate bouché venait de Gardena. C'était le meilleur de tout Utopia, mais il coûtait quatre fois plus cher que le picrate ''classique''. - C'est pas tous les jours que je me fais un nouvel ami. Ça se fête, répondit Martouf. Burydan se dit que ce garçon donnait son amitié beaucoup plus rapidement que lui. Il trempa ses lèvres dans le picrate et fit claquer sa langue. - Mmm, il est bon. - Tu as faim ? - Euh, oui, un peu, mais je ne voudrais pas abuser... - Aucun souci, moi aussi j'ai un petit creux... Martouf prit plusieurs choses sur son placard à provisions : une grosse miche de pain frais, un fromage, un gros morceau de chair salée et une petite terrine de squirk. Les deux garçons mangèrent de bon appétit. - Et bien merci Martouf, c'était délicieux... - De rien, ça m'a fait plaisir. - Bon, je ne vais pas te déranger plus longtemps. Il faut que je rentre chez moi... même si je suis loin d'être aussi bien logé que toi... - Tu veux rester dormir ? Burydan regarda Martouf, le sourcil interrogateur. - …tu seras au chaud et tu pourras retourner chez toi demain... - Je ne sais pas, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée... - Pourquoi ça ? - Euh, écoute, tu es vraiment un très beau garçon, vraiment. Mais tu n'es pas vraiment mon type. Et même si je suis très flatté, je ne pense pas que... Martouf éclata de rire. - Je te propose de dormir ici, pas de me besogner... j'ai une deuxième paillasse et tu n'auras pas à partager la mienne. - Oh, excuse moi, dit Burydan en rougissant, j'ai cru que... - Je sais ce que tu as cru... alors, tu dors ici ? Il faisait chaud et sec, et Burydan frissonna a l'idée de retourner dans son entrepôt froid et humide. - D'accord, si je ne dérange pas... - Absolument pas... Ils mirent une paillasse à côté de celle de Martouf et celui-ci, sans faire plus de façon, se mit nu. Burydan le regarda du coin de l’œil. Un petit corps frêle et très fin, mais pas maigrichon, pas un gramme de muscle mais une poitrine et un ventre plat, des bras et des cuisses de mouche, et une jolie petite bite. Il était rasé de partout et était vraiment tout mignon, tout fragile... Martouf se glissa dans ses draps et regarda Burydan. - Tu vas dormir tout habillé ? - Non, non, dit Burydan en souriant. Il commença à se déshabiller, ''Allez, laisse le se rincer l’œil'' se dit-il. Et Martouf ne se gêna pas, regardant le corps musclé de son nouvel ami apparaître à chaque vêtement enlevé. Burydan plia ses affaires et les posa sur une chaise, prenant son temps pour rassasier l’œil avide de Martouf, et se glissa enfin dans les draps. - Bonne nuit petit minet, dit Burydan. - Bonne nuit beau brun, dit Martouf, et il souffla la chandelle. Burydan entendit la respiration de Martouf devenir régulière et il s'endormit à son tour. - Nooooon !!! - Quoi, qu'est ce qui se passe ?! demanda Martouf. Il alluma la chandelle et vit Burydan, redresser dans son lit, en sueur et les yeux exorbités. Il venait de refaire son cauchemar et revivre la mort de Darren. Il reprit doucement son souffle. - C'est... c'est rien... excuse moi... juste un cauchemar... - Tu m'as fait une de ces frayeurs. Tu veux en parler ? - Non. - Tu sais, des fois, ça fait du bien de raconter ses cauchemars et... - Je t'ai dit non, dit Burydan d'une voix sèche. - Ah, excuse moi, dit Martouf, penaud. - Non, toi excuse moi, c'est juste que je n'ai pas envie d'en parler. - D'accord. Bonne nuit alors. - Bonne nuit. Le lendemain matin, Burydan fut réveillé par un bruit d'eau. Martouf, toujours nu, était en train de se laver le visage. - Salut, dit Burydan. - Tiens, salut beau brun, bien dormi ? - Oui, merci. Et encore désolé de t'avoir réveillé en pleine nuit. - Je t'en prie. Moi aussi je fais des cauchemars de temps en temps... Il se leva et s'étira, et vit que Martouf le matait éhontément. - T'es vraiment bien foutu... - T'es plutôt pas mal toi aussi, petit mec... Martouf rosit. - Bon, il faut que je rentre chez moi, dit Burydan en se rhabillant - D'accord. On se voit ce soir, de toute façon. - Ouaip. On est collègue de travail. Encore merci pour tout. Il s'approcha du petit minet et lui fit un petit poutoune sur la joue. Il rentra chez lui. Il était déjà huit heures quand il en ressortit avec sa besace dans laquelle se trouvaient sa serviette et son savon. Il se dirigea vers les bains publics, paya quelques denaris pour le vestiaire et, alors qu'il était en train de se déshabiller, il entendit : - Tiens, salut, décidément, on ne se quitte plus... Martouf, les reins ceints d'une serviette, le regardait. - C'est la première fois que je te vois ici. - Oui, dit Burydan, d'habitude je viens plus tôt. - On se baigne ensemble ? - Si tu veux. Ils se mirent nus au bord du bassin et entrèrent dans l'eau. Burydan venait tôt le matin, l’eau était chaude et pas encore trop crasseuse, et il y avait peu de monde. - Tu pourrais me frotter le dos ? demanda Martouf - Bien sûr, dit Burydan en souriant. Il commença à savonner énergiquement le petit dos tout frêle puis fit courir ses mains sur la peau douce, des épaules aux reins. - Mmmm, c'est bon... - Le savon ou mes mains ? - Un peu les deux, dit Martouf avec un petit rire espiègle. Tu veux que je te rende la pareille ? Burydan sourit et se retourna. Martouf le savonna et fit courir ses mains sur sa peau, caressant chaque courbe du dos charpenté jusqu'aux reins. - Tu as raison, c'est bon... - Le savon ou mes mains ? - Les deux... Il se regardèrent et se sourirent. Il se rincèrent et retournèrent aux vestiaires pour se sécher. - Dis, Burydan, ça te dirait de... - De... ? - De... venir habiter chez moi ? - Euh... tu es sérieux... ? - Oui. - Pourquoi ? - Parce que... ben, on s'entend bien, non ? Et puis, je me sens un peu seul quand je rentre au petit matin, ça serait sympa d'avoir quelqu’un avec qui parler... et puis on pourrait mettre notre argent en commun, on vivrait mieux... enfin, tout ça quoi... - Pourquoi moi ? Tu aurais pu trouver quelqu'un d'autre depuis longtemps, non ? - Si. Mais avec toi je me sens... en sécurité. Tous ces muscles. Et puis... je sais pas, je suis bien avec toi... dit Martouf en rosissant - Martouf, je t'ai dit que... enfin, il ne se passera rien entre nous... - Je sais, je ne te demande pas ça. J'ai bien compris que je ne te plaisais pas. Mais c'est un échange de bon procédé. Tu viens me tenir compagnie, tu seras au sec et au chaud, et en échange... - En échange ? - Tu me laisses te mater à poil tout mon saoul... Burydan éclata de rire. - Monsieur Martouf, vous êtes un petit fripon... - Je sais. Merci. Mais un gérémi (1) prend plaisir à regarder poulet, même s'il ne peut le gloutir... Alors, tu acceptes ? Burydan hésita, regarda Martouf qui attendait, les yeux pleins d'espoir. - Je vais rassembler mes maigres affaires et je serai chez toi dans vingt minutes. - Super, dit Martouf. Mais pas chez moi... - Ah bon ? Où ça ? - Et bien, chez nous... Et Burydan s'installa donc chez eux. (1) Gérémi : mammifère carnivore, voisin du chien, à la queue touffue, au museau pointu et au pelage roux. Très semblable au renard. Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 26-07-2020 CHAPITRE XXIII
''Quaque die, quaque mane, quaque nocte, quaque hora''
- Je t'ai fait un peu de place dans mon armoire, dit Martouf. - Oh, ce n'était pas la peine, je n'ai que ça... Burydan montra ses deux chemises et son pantalon, ainsi que les quelques chaussettes qu'il possédait. - Par contre toi... - Oui, un de mes clients était marchand de vêtements. Aussi, je ne le faisais pas payer et, en échange, il me donnait quelques habits. - Était ? - Oui, il est mort d'un miserere le mois dernier... - Oh, désolé... - C'est la vie. Mais, si tu veux, je connais une échoppe où on vend des vêtements pour pas très cher. Ils sont de seconde main, certes, mais de bonne qualité - Ce serait pas mal, dit Burydan, j'en ai assez de laver mes vêtement tous les deux jours... - Je te montrerai ça demain, mais maintenant, on dort... Ils devaient en effet se reposer pour tenir toute la nuit. Martouf se déshabilla en un tournemain et se glissa sous ses draps. Burydan sourit en voyant son petit minet le regarder intensément, et il prit tout son temps pour se mettre nu, prenant même plusieurs poses lascives. Burydan ne regretta pas sa décision. Martouf était agréable à vivre et il était au chaud et au sec. Et Martouf avait raison, en mettant leurs ''salaires'' en commun, ils pouvaient vivre un peu mieux. Au petit matin, alors qu'ils mettaient leurs pécunes dans la bourse commune, Burydan y mit les dix sols de ses deux clients, mais Martouf n'en mit que cinq, alors qu'il avait lui aussi eut deux clients. Burydan ne se formalisa pas. Après tout, Martouf l'accueillait chez lui, alors... - Bien, dit Martouf, un petit déjeuner, ça te dit ? - Euh, oui, si tu veux... Ils cheminèrent par les ruelles et Martouf s'arrêta devant une porte banale et frappa trois coups. Burydan leva un sourcil interrogateur. La porte s'ouvrit sur un homme, assez grand, le corps épais sans être gros, et un visage rond. Burydan le reconnut, c'était un des clients de Martouf, qu'il avait eut cette nuit. - Salut petit... - Salut Wozniak... je te présente Burydan, mon... colocataire... ça pose un problème ? - Non, non, aucun, entrez... Sitôt la porte franchie, une agréable odeur de pain frais et de gâteau assaillit les narines de Burydan, le faisant saliver. Ils étaient dans l'arrière boutique d'un boulanger. - Martouf, tu connais la maison, fais comme chez toi, j'ai des clients... Martouf acquiesça et s’activa. Sur la table se trouvait déjà un pain tout juste sorti du four et une brioche dorée. Martouf y rajouta de la chair salée, un petit fromage frais et fit chauffer du lait. Et les deux garçons mangèrent de bon appétit. Burydan se contenta de son lait, d'une tartine de pain beurré et d'une tranche de brioche. Martouf, lui, dévora deux tartines de beurre et de fromage, mangea de la chair salée, et prit deux énormes bouts de brioche. Burydan le regarda en souriant, mais où diable pouvait il mettre tout ça dans son petit corps tout frêle. Il demanda à Burydan : - Tu as encore faim ? - Euh, non, ça va... - Très bien, Wozniak, on y va... - Ah, d'accord, dit le boulanger, tiens... Il lui tendit un panier couvert d'un torchon. - J'en ai mis un peu plus, vu que vous êtes deux... - Merci... à demain... Ils sortirent. - Euh, dit Burydan, on ne paie pas ? - Et non... - Tu m'expliques. - C'est simple, tu as vu que Wozniak a été un de mes deux clients de cette nuit... - Oui, je l'ai reconnu. - Et je n'ai mis que cinq sols dans l'escarcelle ce matin... - Ah, dit Burydan, en faisant semblant de ne pas l'avoir remarqué. - C'est parce que je ne le fais pas payer. Il vient une fois par semaine et c'est gratuit, en échange de quoi il me laisse prendre mon petit déjeuner tous les jours et me donne aussi un pain et un gâteau, ou une brioche. - Ah, d'accord... et, tu en as beaucoup des plans comme ça ? - Non. Deux autres, enfin plus que deux depuis la mort de mon vendeur de vêtements. - Qui ? - Barabass, un aubergiste. Lui, il me fournit en viande salée et en picrate. D'ailleurs, la bouteille de picrate bouchée venait de chez lui. Et Aragorn, un milicien... - Quoi, dit Burydan, un milicien bougre ?! - Et alors, tu crois que le métier empêche les envies ? - Non, c'est juste qu'un milicien est censé faire respecter la loi, et la bougrerie étant hors la loi... - C'est justement à ça qu'il me sert. Mis à part le fait qu'il est extrêmement bien fait, un peu comme toi, et très bien membré, il me prévient à l'avance des rafles... Burydan était stupéfait. Il savait que le Duc ordonnait de temps en temps à sa milice d'arrêter tous les garçons qui se prostituaient. Pas les clients, évidemment, la plupart étant des bourgeois étoffés ou des aristocrates, certains même de l'entourage du Duc. Les garçons arrêtés étaient divisés en quatre groupes. Le premier, les plus jeunes et les plus mignons, étaient vendus comme esclave, soit disant pour être ''rééduqués'' en travaillant. Mais tout le monde savait très bien que les hommes qui achetaient ces garçons les destinaient à un autre ''travail''. Ils les enfermaient dans une chambre à part du harem et s'en servaient quand ils étaient lassés du corps féminin. Certains même, disait-on, avaient des harems composés uniquement de garçons. Ils ne travaillaient dans les grandes plantations ou dans les tanneries, les pieds pataugeant de l'aube au couchant dans l'urine, que quand leurs maîtres s'étaient lassés d'eux. Et ils devenaient le souffre douleur des autres esclaves, qui les punissaient ainsi d'avoir vécu, ne serait-ce qu'un temps, dans le luxe et l'opulence du harem. Les garçons du deuxième groupe étaient envoyés aux galères. Et un petit minet qui arrivait dans un groupe de cinquante hommes qui n'avaient pas vu de femmes depuis des lustres... il était violé dés le premier soir et devenait le jouet sexuel de toute la chiourme, passant de mains en mains. Jusqu'à ce qu'un autre arrive et (comme c'est souvent le cas) la victime devenait bourreau. Le troisième groupe, lui, était réservé aux arènes du Duc. Les garçons du quatrième groupe, enfin, étaient fouettés, émasculés et pendus pour l'exemple. - Et... tu ne préviens pas les autres ? - Non, dit Martouf, penaud. - Ah... - Écoute, si je les préviens, il n'y aura personne lors de la rafle... le chef de la milice saura que quelqu'un a vendu la mèche... donc il ne préviendra plus ses hommes avant la rafle suivante, alors... - Oui, je comprends... Et Burydan comprenait. Pour Martouf, comme pour lui et tous les autres, c'était la loi de la jungle. Chacun pour soi et les dieux pour tous. - Mais toi, je te préviendrai... - Merci Martouf. - Oh, de rien, c'est purement égoïste, si tu savais à quel point j'aime te voir nu... Burydan éclata de rire et, après un bon bain, il offrit à Martouf son petit plaisir en prenant tout son temps pour se déshabiller. Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 26-07-2020 CHAPITRE XXIV
''Amor tussique non celetur''
Après quelques semaines de vie commune, alors qu'ils sortaient de chez Wozniak, celui-ci dit : - Martouf, je peux te parler ? Burydan, comprenant que cette conversation devait être privée, s'éloigna de quelques pas. Il vit que la discussion entre Martouf et Wozniak était animée, et il devait être question de lui aussi, vu les coups d’œil que les deux lui jetaient. Martouf revint vers lui, rouge de colère. - Un problème ? demanda Burydan - Non, non... laisse tomber... allons nous laver. Ils passèrent chez eux pour déposer le panier du boulanger et se rendirent aux bains publics. Burydan voyait bien que quelque chose perturbait Martouf. De retour chez eux, il voulut savoir. - C'est quoi le problème ? - C'est rien... - Martouf, je vois bien qu'il y a quelque chose... dis-moi... Martouf le regarda et poussa un grand soupir. - C'est Wozniak... maintenant qu'on est deux... - Quoi, il ne veut plus de votre petit arrangement ? - Si... mais il veut... autre chose... - Deux fois par semaine ? - Non... c'est... - Il veut... avec moi ? - Oui et non... - Comment ça oui et non ? - Il a envie... de nous... regarder... - Regarder faire quoi ? - A ton avis... - Oh... Burydan était stupéfait. Il aurait compris que Wozniak veuille baiser avec lui, et il aurait sans doute accepter, c'était son boulot, mais qu'il ait envie de le regarder baiser avec Martouf... - Je lui ai dit qu'il n'en était pas question, que je n'étais pas ton genre... mais il insiste... et m'a même menacé de ne plus nous offrir le petit déjeuner et le reste... - Pourquoi tu as dit non ? - Ben, tu m'as dit que... je n'étais pas... enfin, tu vois... - Pour un petit déjeuner quotidien et du pain frais et des gâteaux, je veux bien faire un effort. Et puis je m'incruste déjà chez toi, je ne vais pas en plus faire foirer tes plans... - Tu... tu es... sûr ? - Certain... quand ? - Et bien... ce soir... - D'accord... on dort ? Martouf était partagé entre la stupéfaction que Burydan accepte et le plaisir que Burydan accepte. Le soir venu, ils attendirent Wozniak. Celui-ci vint assez tôt et Martouf lui dit que Burydan était d'accord, et ils allèrent tous les trois dans une auberge. Arrivés dans la chambre, Wozniak s'assit sur une chaise et dit : - Embrassez-vous... Burydan s'approcha de Martouf, lui caressa la joue, lui sourit, plaça sa main sur sa nuque et se pencha vers lui lentement. Leurs lèvres se frôlèrent, leur bouche se collèrent en s'entrouvrant et leurs langues se rencontrèrent, se titillèrent, se caressèrent et s'emmêlèrent. Un long baiser, langoureux et profond. - Déshabillez vous mutuellement... Martouf délaça la chemise de Burydan et la fit passer par dessus sa tête. Burydan lui fit la même chose, en miroir. Ils firent de même pour les pantalons et se retrouvèrent bientôt tous les deux nus. - Caressez vous... Martouf avança sa main hésitant. Burydan lui sourit et l'enlaça. Pendant que Martouf caressait son torse sculptural, prenant ses pecs à pleines mains, Burydan lui caressa le dos, les reins et posa ses mains sur ses fesses, l'attirant à lui un peu plus près. Leurs deux bites commençaient à gonfler et à durcir. - Allongez vous sur le lit... Burydan souleva Martouf et le coucha sur le lit et l'embrassa passionnément. - Caresse Martouf lentement... Burydan planta ses yeux gris dans les yeux marrons et commença à caresser la peau douce et pâle. La poitrine, faisant le tour des petits tétons roses qui durcirent sous le passage de ses doigts, le ventre doux et chaud, l'intérieur de ses cuisses, ses flancs, il effleura ses lèvres du bout des doigts, puis ses mains se portèrent enfin à son entrejambe, il fit rouler les couilles dans la paume de sa main et caressa le sexe dur et raide, long et fin, le flattant. - Martouf, caresse Burydan... Burydan s'allongea sur le dos. Martouf se mit sur le côté et avança une main hésitante. Burydan lui sourit et Martouf se laissa aller. Il caressa les pectoraux massifs, les prenant à pleines mains comme s'il voulait en apprécier la fermeté, en dessina les contours du bout des doigts, en agaça les tétons au passage, descendit vers le ventre bosselé, du bout des doigts fit le tour de chacun des six muscles qui tressaillirent sous son passage, caressa l'intérieur des cuisses musclées, remonta le long des flancs en une délicieuse chatouille, puis, en fixant Burydan dans les yeux, il saisit sa bite. Elle était dure, chaude, assez longue et bien épaisse. - Branle le... Martouf commença de lents mouvements de va et vient sans lâcher Burydan des yeux. Celui-ci, bouche entrouverte et yeux brillants, commença à se laisser aller à la douce caresse de son petit minet. - Suce le... Martouf se pencha, saliva abondamment et avala le gland de Burydan, qui ne put retenir un gémissement. Martouf commença à s'activer sur sa queue, suçotant son gland et le prenant en gorge profonde. Burydan caressa le dos et les fesses de son ami et vit que Wozniak avait sorti sa bite et se branlait lentement. - Mettez vous tête-bêche et sucez vous mutuellement... Martouf se mit à quatre pattes au-dessus de Burydan. Il reprit sa bite dans sa bouche gourmande pendant que son beau brun se jetait sur la petite bite dressée. Ils se sucèrent avidement, rivalisant d'impétuosité, et ils commencèrent à gémir à l'unisson, gémissements étouffés par le morceau qu'ils avaient en bouche. - Martouf, mets toi à quatre pattes... Martouf obéit. - Burydan, bouffe lui le cul... Burydan appuya doucement entre les omoplates de Martouf pour qu'il se penche en avant. Il embrassa sa colonne vertébrale, ses reins, ses fesses, et les entrouvrit de ses pouces. Petit trou tout fripé et palpitant. Il fit slalomer sa langue dans le sillon, buta contre l'entrée à plusieurs reprises, et, en salivant, il commença à s'occuper du petit œillet, le lapant avec application. Martouf poussait de longs gémissements de plaisir. - Doigte le... Burydan remplaça donc sa langue par un de ses doigts bien lubrifié, il le fit aller et venir, puis un doigt devint deux, puis trois. Martouf gémissait comme un perdu sous l'assaut des doigts fouineurs. - Encule le... Burydan ressortit ses doigts. Le petit trou resta entrouvert. Il lubrifia copieusement sa queue de salive et s’approcha de Martouf. Il fit claquer sa bite sur ses fesses, pour lui montrer à quel point elle était dure, positionna son gland gonflé contre son petit trou et poussa. La pastille résista à peine et Martouf gémit lorsque les premiers pouces entrèrent. Burydan se figea. Le fourreau de son minet se détendit et se laissa déflorer sans aucune autre crispation. Le bas ventre de Burydan s'écrasa sur ses fesses. Il était en lui, complètement. - Lime le... Burydan commença de lents mouvements en Martouf, de plus en plus amples. Il variait les rythmes et la profondeur de ses coups de reins, se basant sur les gémissements et les petits cris de son minet. Alors qu'il avait atteint sa vitesse de croisière, Wozniak se leva, se déshabilla et s'approcha du lit. Il mit un doigt sous le menton de Martouf et lui fit relever la tête : - Tu aimes ? Tu aimes ce qu'il te fait ? - Oh... oui... c'est... bon... - Tu vas me sucer, et après, lui et moi, on inversera les rôles, je veux te voir te faire baiser par un mec pendant que tu en suces un autre. Martouf suça donc Wozniak, puis ils inversèrent. Wozniak baisa Martouf pendant que celui-ci suçait Burydan et inversèrent de nouveau, encore et encore. Wozniak se retira du petit cul de Martouf et lui dit : - Mets toi sur le dos... Martouf obéit. - Écarte les cuisses Il prit un oreiller et le glissa sous les reins du minet, puis regarda Burydan : - Finis le... Burydan s'enfonça une nouvelle fois dans Martouf. Il le lima avec application. Ses gémissements et ses cris furent bientôt étouffés par la queue que Wozniak lui fourra dans la bouche. Au bout d'un long moment, il retira précipitamment sa queue de la bouche vorace, se branla frénétiquement et éjacula sur le visage de Martouf en beuglant. - Putain je vais jouir, dit Burydan. - Pine lui sur la gueule. Burydan crapahuta jusqu'au visage de Martouf et quelques mouvements de poignets suffirent à le faire jouir sur le visage de son petit minet, son sperme venant se mêler à celui de Wozniak. Wozniak n'avait perdu aucune miette du spectacle. - Allez, lèche lui le visage... Burydan hésita, puis céda. Il se pencha vers Martouf et lécha son foutre et celui de Wozniak Il embrassa Martouf à pleine bouche et se jeta sur sa bite. Wozniak dit : - Eh, qu'est-ce que tu fais ? Mais Burydan ne l'écoutait plus. Il était hors de question que Martouf ne jouisse pas aussi, il lui devait bien ça. Martouf se mit à gémir, fourragea ses doigts dans les cheveux de Burydan et dit, après un petit moment : - Je vais jouir... je vais jouir... Il essaya de retirer sa queue à Burydan, mais celui-ci s'agrippa à ses petites cuisses. Et Martouf, dans un cri libérateur, partit dans la bouche de son bel étalon. Burydan avala tout, sans en perdre une goutte. Il remonta vers le visage de son petit minet, lui sourit, et l'embrassa de nouveau. - Oh, les gars, dit Wozniak en se rhabillant, c'était génial. On remet ça la semaine prochaine hein... - Non, dit Burydan. - Quoi ?? - J'ai dit ''non''. On l'a fait cette fois, mais c'était la première et la dernière fois. Il est hors de question qu'on baise de nouveau devant toi. - Mais... mais... pourquoi ? - C'est comme ça, c'est pas mon truc. Alors soit tu te contentes de ça, tu peux même me baiser une fois par semaine, gratuitement, si tu veux, mais plus de plan à trois... - Et si je ne vous fait plus le petit déjeuner à l’œil ? - Et bien on ira ailleurs... Wozniak réfléchit. En même temps, deux garçons gratis toutes les semaines... - Bon, d'accord, je viendrai comme d'habitude le mardi pour Martouf, et je m’occuperai de ton petit cul le jeudi... - Pas de problème... Il s'approcha d'eux, leur donna à chacun un petit bisou et partit. Burydan et Martouf se rhabillèrent et sortirent de l'auberge. - Martouf, je suis crevé, on rentre ? Il ne répondit pas mais suivit Burydan jusqu'à chez eux. Il se lava et alla se coucher. Burydan était perplexe, il ne lui avait pas décroché un mot. Il se coucha à son tour, mal à l'aise. - Martouf, ça va ? - … - Donc, ça ne va pas... Je t'ai fait... mal... - Oui... - Oh, je suis désolé... j'y suis allé trop... fort... - Non... - Alors... comment je t'ai fait mal ? Martouf ne répondit pas. Burydan se glissa dans son lit et vint se coller à son dos. Il passa une main au dessus de lui et la plaqua contre la poitrine frêle. - Dis moi ce que j'ai fait de mal... - Non, rien, c'est... rien... dit Martouf en s'agrippant à son bras. Et il se mit à sangloter. - Martouf, ne pleure pas je te jure qu'on ne le refera jamais... Mais Martouf sanglota de plus belle. Burydan le serra un peu plus contre lui, et embrassa son épaule. Martouf se calma. - Ça va mieux ? - Non... - C'est quoi le problème... et ne me dis pas que c'est rien... - C'est juste que... enfin j'avais espéré que... si on... tous les deux... que tu y... enfin... prendrais goût, quoi... que tu... voudrais de moi... de temps en temps... mais quand tu as dit à Wozniak que tu ne le referais jamais... ça m'a... mais c'est rien... ça va aller... ami, c'est bien aussi... - Regarde moi Martouf. Martouf se mit sur le dos. Burydan passa son doigt sous ses yeux pour y recueillir ses dernières larmes. - Je ne veux plus le refaire avec Wozniak, et je n'ai pas envie de toi de temps en temps... - J'ai bien compris... - Je ne veux plus le refaire avec Wozniak, et je n'ai pas envie de toi de temps en temps... - … - Je veux refaire l'amour avec toi, mais rien que tous les deux, et pas de temps en temps, mais souvent, tout le temps même... - Tu... tu es... sérieux ? - Oui. Quand on a commencé à s'embrasser je me suis rendu compte qu'en fait... j'en crevais d'envie... tes caresses, tes baisers, tes soupirs, tes gémissements, tes cris, cette façon de t'abandonner sous mes assauts, cette lueur dans tes yeux, la fougue que tu mets quand tu te fais prendre, ta langue, tes lèvres, ta peau, ton petit corps tout fragile... J'ai failli plus d'une fois tout arrêter, pas parce que je n'avais pas envie de toi, mais parce que je te voulais à moi et rien qu'à moi. Et je te veux Martouf. Sans quelqu'un qui nous regarde, sans quelqu'un qui me dit quoi faire, quand le faire et comment le faire. Je veux me laisser aller à mes envies, à tes envies. Qu'on fasse l'amour comme on en a envie, quand on en a envie... comme maintenant, par exemple... Burydan saisit la main de Martouf et la posa sur sa phénoménale érection. Martouf avala sa salive et se mit à bander à son tour. - Prends moi, Burydan, fais moi l'amour... fais moi crier... fais moi jouir... je t'en supplie... - Tout ce que tu voudras, bébé, tout ce que tu voudras... Le bébé lui avait échappé. Il se força à ne pas penser à Darren et se focalisa sur son petit minet tout mignon. Il lui fit l'amour intensément, l'amenant plusieurs fois aux portes du plaisir, avant de ralentir pour faire redescendre la pression, puis repartir de plus belle. Martouf était à deux doigts de pleurer de frustration quand Burydan décida de ne plus s'arrêter cette fois, il martela Martouf en l'étouffant de baisers fougueux. Son petit minet, sans même se toucher, jouit intensément et, après deux ou trois puissants coups de reins, Burydan jouit à son tour, dans un râle d'agonie. Ils restèrent ainsi un long moment, les corps enchevêtrés, savourant les répliques de leur orgasme. Puis ils se levèrent, se lavèrent mutuellement, allèrent se recoucher, l'un contre l'autre, et se câlinèrent et s'embrassèrent jusqu’à ce que, repus de caresses, ils s'endorment, épuisés et heureux. A partir de ce moment là, Burydan et Martouf firent l'amour tous les jours, quelque fois même plusieurs fois par jour, Martouf aimant réveiller son bel étalon en le suçant, et Burydan ne pouvant s'empêcher de se jeter sur lui, à l'improviste, pour le faire crier de plaisir. Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 27-07-2020 CHAPITRE XXV
''Nigro notanda lapillo''
Burydan se réveilla. Il avait froid. Depuis quelques temps déjà il avait pris l'habitude de se lever avec le corps tiède de Martouf dans ses bras, mais sa bouillotte préférée n'était plus là. Martouf était devant son miroir, en train de se laver et de se raser. Burydan se leva sans bruit, se faufila derrière son petit minet et le fit sursauter quand il passa ses bras musclés autour de sa taille. - Salut, murmura-t-il en embrassant sa nuque. - Salut, beau brun, bien dormi ? - Oui, mais dur réveil. Tu sais que j'aime me réveiller avec mon joli minet dans les bras. - Désolé, j'ai un rencard... - Avec qui ? - Tu te rappelles mon client d'hier, celui qui était masqué ? - Oui. - Il m'a proposé un truc. - Tu ne m'as rien dit. - Non, je pensais trop à toutes les choses que j'avais envie que tu me fasses. Et que tu m'as faites, d'ailleurs... - Et que j'ai aimé te faire, bébé... - Tu sais que j'ai un an de plus que toi... - Ouais, mais tu as la peau douce et tu es aussi baraqué qu'un enfantelet... - Crétin, dit Martouf en riant. - C'est quoi ce ''truc'' ? - Une orgie. - Pardon ? - Une orgie. On sera six petits minets pour lui et deux de ses amis. On devra d'abord leur servir à manger, nus évidemment, et puis nous amuser entre nous devant eux avant de nous occuper d'eux. Deux minets chacun. Et il m'a assuré qu'il n'y aurait pas de choses dégradantes ou extrêmes, juste de la baise. Et en plus, il me propose un lunar pour toute la nuit ! - Un lunar ?! Pour une nuit ?! - Et oui... - Ça me paraît un peu louche... - Mais non, ne t'inquiète pas... et puis un lunar... - T'aurais pu me proposer, histoire que je veille sur toi, mon cœur - Mmm, j'adore quand tu m'appelles comme ça. Et je t'ai proposé, mais tu es trop... ou plutôt pas assez minet pour lui. Apparemment lui et ses amis aiment les garidas (1) comme moi. Burydan était perplexe. C'était trop beau pour être vrai. - Ça ne me plaît pas, bébé. - Que veux tu donc qu'il m'arrive ? En plus on sera six, il n'y a aucun risque. Burydan acquiesça. - Tu as rendez-vous à quelle heure ? - Huit heures. - Et il n'est que cinq heures. Tu auras le temps de te relaver tout à l'heure. - Me relaver ? Pourquoi ? Burydan mit une main sur sa poitrine et l'autre commença à caresser sa belle petite bite. - Parce que j'ai envie de te faire transpirer, et de coller contre toi mon corps ruisselant de sueur... Et de maculer ton petit torse tout mignon de mon foutre tiède... Et ils firent l'amour intensément sauf que, Martouf chevauchant son bel étalon, c'est son sperme à lui qui macula le torse de Burydan. Martouf devait attendre un carrosse de louage à l'angle de la rue. Burydan, lui, alla prendre son ''poste de travail''. On était jeudi et Wozniak devait passer. Il monta avec lui et se déshabilla. La première fois qu'ils avaient baisé ensemble, Wozniak avait surpris Burydan en lui disant qu'il était trop musclé pour qu'il le baise. Et lui avait donc demandé de le prendre. Et tous les jeudis Wozniak criait comme un perdu en se faisant démonter. Burydan baisa donc le boulanger mécaniquement. Il avait un mauvais pressentiment, et quelque chose le chiffonnait, sans savoir quoi exactement. Il ressortit de l’auberge et il comprit ce qui clochait. Martouf lui avait dit qu'ils seraient six minets pour cette orgie, hors tous les prostitués habituels étaient là. Il n'en manquait pas un. Alors, qui étaient les cinq autres... Burydan rentra et tourna en rond en attendant le retour de Martouf. Il savait que la soi-disant orgie devait durer toute la nuit, mais, à sept heures, le lendemain, Martouf n'était toujours pas rentré. Il alla chez Wozniak. ''Peut être qu'il est allé directement là-bas'', se dit il. - Salut Burydan... - Salut Wozniak, Martouf est là ? - Euh, non, il n'est pas avec toi ? Burydan ne répondit pas et pâlit. Il retourna à leur logis et attendit... attendit... attendit... mais Martouf ne revint pas. Il savait qu'il était arrivé quelque chose. Il ne savait pas quoi faire puis se rappela d'Aragorn. Il fallait qu'il le voit. Burydan se plaça devant le poste de la milice et attendit. Aragorn le vit et blêmit. Il passa à côté de lui et murmura - Suis moi à distance. Burydan lui laissa quelques secondes d'avance et lui emboîta le pas. Arrivé dans une ruelle, Aragorn se retourna et dit : - Mais t'es dingue de venir me trouver au boulot, on pourrait... - Martouf a disparu, le coupa Burydan. - Comment ça disparu. Burydan lui raconta tout. Aragorn pâlit. - On va chez vous, dit-il. Le milicien se laissa tomber sur une chaise. - Sers moi un verre, s'il te plaît. Burydan leur servit deux verres de vin. Aragorn but le sien d'un trait et s'en resservit un autre. - Un homme masqué, c'est ça ? - Oui. - Et un carrosse de louage à l'angle de la rue ? - Oui. - Et un lunar de salaire pour toute la nuit ? - Oui. - Il a recommencé... - Qui a recommencé quoi ? Aragorn poussa un long soupir et raconta : - Ça a commencé il y a deux ans. On a retrouvé, flottant sur la rivière, le corps d'un garçon, entièrement nu. Je le connaissais, je l'avais déjà vu faire le trottoir. Je n'ai rien dit, évidemment, mais deux mois plus tard on en retrouva un autre, et encore une autre deux mois plus tard. Ça m'a parut étrange. J'ai mené discrètement ma petite enquête. En interrogeant les autres... enfin les autres comme toi, qui étaient amis avec les trois morts ils m'ont tous raconté la même histoire : un homme masqué, une orgie, six minets, un lunar, un carrosse de louage... - Et alors ? - Alors j'ai attendu que revienne l'homme masqué. Et, deux mois plus tard, je le vis. Je le suivis et l’alpaguait chez lui. C'était un petit truand de bas étage. Je l'ai tabassé pour qu'il me raconte tout. Il travaillait pour un homme qui le payait pour lui ramener un minet de temps en temps. Un minet, pas six. Et pas trois hommes, juste lui. Il me dit qu'il livrait juste la ''marchandise'', le reste, ça ne le regardait pas. Je savais qu'il mentait. Je l'ai frappé de nouveau, et il m'a avoué que c'est lui qui se débarrassait des corps. Son ''client'' frappait souvent les minets, et toujours trop fort... je l'ai tué après qu'il m'ait révélé qui était son client. - C'était qui ? demanda Burydan pâle comme un linge. - Pergamond... - Et alors, si tu sais qui c'est, pourquoi tu n'as rien fait ? Tu es de la milice, non ? - Pergamond, c'est le chef de la milice... Burydan tomba des nues. Martouf était mort. Il le savait. Il le sentait dans chaque fibre de son être. Jusqu'au plus profond de son âme. Aragorn partit, en lui promettant de le tenir au courant. Ce qu'il fit, deux jours plus tard. Il frappa à la porte de chez Burydan. Quand celui-ci le vit, pâle et défait, il comprit. - C'est Martouf ? demanda-t-il. Il acquiesça. - Il est... - On l'a repêche dans la rivière ce matin. - Comment il est... - Il a été battu à mort... Burydan était désespéré. Son petit minet, tout mignon, tout frêle, son ami, son amant, était... son chagrin, indicible, se changea en colère. - Tu le savais... tu le savais et tu n'as rien fait... est-ce que tu as au moins prévenu Martouf... - Non... dit Aragorn en baissant la tête. Il vit Burydan serré les poings. Il releva la tête et dit : - Tu peux me frapper, je l'ai mérité... Burydan resta interdit. Aragorn pleurait. Il se rendit compte que le milicien avait de l'affection pour Martouf et qu'il se sentait coupable. Il ne le frappa pas. - Je vais aller chez ce Pergamond et le tuer... - Tu ne pourras pas, dit Aragorn, il est protégé par une douzaine de miliciens, tu ne passeras même pas l'angle de la rue. - Je m'en fous, il faut qu'il paie... même si je dois en crever. - Ça ne ramènera pas Martouf. Il avait raison, évidemment. Il partit et Burydan s'écroula sur son lit. Il prit un vêtement de Martouf, s'enivra de son odeur, et pleura toutes les larmes de son corps. (1) Garida : crustacé décapode marin, nageur, de taille moyenne. Très semblable à la crevette. |