Florian 18 ans surdoué (livre 4) - tome 3 - reprise doctissimo - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Tout thème (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=7) +--- Sujet : Florian 18 ans surdoué (livre 4) - tome 3 - reprise doctissimo (/showthread.php?tid=17) |
Florian 18 ans surdoué (livre 4) - tome 3 - Chapitre 27 & 28 - laurentdu51100 - 23-07-2020 CHAPITRE 27 : « Centre hospitalier De Bierne » « Alexandre » « Appartement où vivent Éric, Raphaël et Alexandre. » Alexandre est assis sur son lit depuis qu’il est rentré du travail, ses deux amis amants étant à une énième réunion d’actionnaires du complexe et ne rentrant pas avant encore un certain temps. Il en profite pour faire le point, déjà en premier lieu sur lui et en second lieu sur cette étrange journée qui s’est terminée par cette visite pour le moins inattendue des hauts pontes appartenant à l’une des entreprises qui finance pour une part non négligeable la bonne marche du centre hospitalier. La conversation a été on ne peut plus claire sur leurs intentions d’en connaître plus sur sa vie privée, jusqu’à ce qu’il les reprenne suffisamment vertement en leur spécifiant bien qu’ils n’étaient pas suffisamment intimes pour étaler sa vie privée au grand jour devant eux. La gêne que sa réflexion a instaurée a été palpable et a occasionné un départ précipité de leur part, ne sachant du coup plus quoi lui dire sur le but de leur venue. Alexandre se doute bien que c’est en premier lieu la curiosité qui les a poussés à cette visite, curiosité très certainement en lien avec sa convocation récente avec la directrice du complexe. Un sourire lui vient en revisionnant la scène, le jeune émir n’ayant pas l’habitude de se faire aussi vivement rabrouer au plus grand plaisir, lui a-t-il semblé, de son copain. Il ne les avait vus qu’à de très rares occasions, remarquant seulement qu’ils étaient d’une grande beauté à l’image de tous ceux qui sont les piliers du centre hospitalier et qui faisaient partie des intimes de Florian. Son sourire s’accentue en pensant au jeune rouquin, ou tout du moins à sa relative jeunesse apparente qui lui donne cet air de gamin espiègle et mutin, en fin d’adolescence. Son cœur se serre soudainement à cette vision, comprenant bien quelle en est la signification et quelles pourraient en être les conséquences sur sa vie actuelle qu’il pensait pourtant bien passer uniquement ici avec ses deux, voire trois amants, en intégrant sans se forcer Yuan dans le lot. Une chose néanmoins ressort de cette journée, cette chose n’est rien de plus qu’une question existentielle qui commence à lui poser problème et qui lui tourne en boucle à l’esprit : « qui est-il ? ». Une fois posé, il ne lui reste plus qu’à y répondre et c’est grimaçant assis sur son lit, que Raphaël le trouve en rentrant, surpris de le voir là. - Qu’est-ce que tu fais ? Alexandre sursaute en entendant cette voix qui le prend en pleine introspection. - Hein !! Que… ah… c’est toi !! Je me pose sans doute les mêmes questions que vous à mon sujet et je t’avouerais franchement que j’en ai chopé mal à la tête. Raphaël lui sourit tendrement en venant s’asseoir sur le lit à ses côtés. - Je te comprends, il y a une époque où j’étais comme toi avec « Flo » à me demander qui il était réellement alors que lui-même ne voulait rien entendre de nos raisonnements qui ma foi pour certains n’étaient pas autant éloignés de la vérité qu’il n’y paraissait à l’époque. Alexandre se contente d’écouter sans répondre, laissant son chéri continuer dans sa lancée en espérant qu’il en sortira quelque chose d’utile pour lui tout en répondant à sa curiosité naturelle en ce qui concerne le petit rouquin. Raphaël quant à lui devient intarissable alors que jusque-là parler de Florian n’était pas quelque chose de naturel en soi, se remémorant certaines choses que lui-même pensait mordicus avoir oubliées. -… le plus extraordinaire pour moi c’est cette propension qu’il a à régénérer son corps et celui de ceux qui lui sont proches. Regarde, moi par exemple, j’avais quelques cicatrices et je tombais régulièrement malade comme tout gosse de mon âge à l’époque. Il m’a fallu un moment avant de me rendre compte que tous ces bobos avaient disparu. - Même les marques sur ton corps ? - Maintenant comme tu as dû le remarquer, j’ai une peau de bébé ! Hi ! Hi ! - Comment il a fait ça ? - Sa salive et sans doute d’autres fluides corporels plus intimes. Raphaël se remet debout d’un coup en prenant la main d’Alexandre, en l’emmenant ensuite dans la cuisine sans que ce dernier n’ait rien à dire. Il sort la trousse à pharmacie du placard ainsi qu’un couteau dans le tiroir de la table, qu’il dépose sous le nez de son chéri qui l’observe sans comprendre ses intentions. - Qu’est-ce qui te prend ?? - J’aimerais faire un test si tu es d’accord, je te promets que tu ne risques rien. En disant ça, il attrape le couteau d’une main et de l’autre le poignet de son copain qui commence nettement à flipper jusqu’à ce qu’il comprenne ses intentions. - Tu veux m’entailler la main pour voir comment mon corps va réagir ? - C’est exactement ça mais ne t’inquiète pas ce sera superficiel, juste une petite coupure de rien du tout. - Et s’il m’avait déjà immunisé ? N’oublie pas que nous avons fait l’amour et qu’il m’a envoyé plusieurs fois sa semence dans le cul. Raphaël s’avoue franchement qu’il n’avait pas envisagé cette possibilité. - Dans ce cas faisons autrement, vérifions déjà que cela ne fonctionne pas de cette façon. - Comment tu vas f… La phrase n’est pas terminée que déjà il a sa réponse quand le grand rouquin s’entaille la paume, le sang commençant à couler lentement. Il prend une compresse pour s’essuyer, observant la coupure jusqu’à ce qu’il ait la conviction qu’elle se refermera naturellement et non par la magie de Florian. - Apparemment ça n’est pas rétroactif !! Une idée lui vient alors, présentant sa paume sanguinolente devant le visage de son chéri. - Vas-y crache !! - Heu !! Tu veux que je fasse ça devant toi ?? - Avec ta salive andouille !! À quoi pensais-tu donc ! Hi ! Hi ! La rougeur soudaine des joues d’Alexandre suffit pour lui faire comprendre qu’il avait vu juste, regrettant presque de l’avoir repris aussi rapidement. - Merde !! J’ai parlé trop vite ! Hi ! Hi ! J’aurais bien volontiers admiré le spectacle !! - Vicieux va !! Je note quand même le fantasme pour un de ces quatre. La main devant son visage se faisant pressante, il envoie un jet de salive sur la coupure en la fixant avec attention alors que Raphaël laisse agir quelques secondes avant de l’essuyer avec une compresse. Tous deux voient bien sa main dépourvue de toute trace, les deux garçons se fixant ensuite dans les yeux avec une expression propre à chacun d’eux. - C’est donc bien de ça qu’il s’agit en fin de compte, mais alors comment est-ce possible ? - Mais de quoi parles-tu enfin ? - De ton lien avec Florian, cela me paraît de plus en plus évident que tu es comme lui !! Maintenant il ne nous reste plus qu’à comprendre comment c’est possible. CHAPITRE 28 : « Centre hospitalier De Bierne » « Alan » « À l’appartement de Nicolas et Tom. » Devant les regards moqueurs de ses trois amis, Alan soupire en se renfonçant dans le fauteuil où il était assis. - On pourrait peut-être passer à autre chose, non ? Quelle idée aussi de vouloir vous faire passer l’un pour l’autre !! - Oui ! Hi ! Hi ! J’avoue que ça a toujours été un de nos amusements favoris, mais c’est bien la première fois que mon frère se prend un doigt dans le cul, en public en plus ! Hi ! Hi ! Nicolas fixe le visage d’Alan, quelque peu surpris quand même que le coquard ait entièrement disparu alors qu’au moment du coup de poing, il était bien marqué autour de son œil. - Tu guéris vite en tous les cas, on ne voit déjà plus aucune trace du coup !! Mickaël explique alors ce qu’il en est, d’après ce qu’il a déjà remarqué plusieurs fois depuis ces vingt dernières années. - C’est lié à notre statut d’élu je pense, notre corps se régénère presque instantanément après qu’il ait subi une agression. - Wouah !! C’est plutôt cool, tu t’en es aperçu comment ? - En me rasant, ou plutôt en me coupant ! Hi ! Hi ! J’ai voulu alors en être sûr et je… Pendant que Mickaël explique le comment du pourquoi de la chose, Nicolas en est resté quant à lui à l’histoire du rasage et cela fait tilt dans sa tête, trouvant là l’explication à un fait étrange qu’il avait remarqué ces derniers jours sans non plus chercher plus loin. - Il n’y a aucun signe sinon pour le savoir ? Mickaël s’arrête de parler pour le regarder avec étonnement. - De quoi parles-tu donc ? - De votre immortalité !! - Avec le recul on a bien vu que nous gardions le même physique avec les années, mais à part un accident il n’y a rien qui nous diffère des autres. Pourquoi cette question ? Nicolas hésite quelques secondes de peur de s’avancer sur quelque chose qui au final ne serait issue que de son imagination et des quelques paroles ambiguës que son « oncle » Florian lui a dites il y a quelque temps. - J’ai eu la même impression en me rasant, c’est comme si la coupure disparaissait sitôt apparue, ne laissant que quelques gouttes de sang sur le visage. - Tu en es sûr ?? - Euh… oui !! Mickaël se tourne vers Alan avec une expression sur le visage qui ne trompe pas sur le trouble qu’il ressent, suivi très vite d’un immense sourire montrant cette fois la joie que cette annonce lui apporte et sans doute aussi qu’ils ne perdront pas ces deux garçons pour qui ils éprouvent de véritables sentiments. Alan voit bien le cheminement de pensée de son chéri et comme de bien entendu il y adhère de tout cœur, son regard se reporte alors sur Tom. - Toi aussi tu avais remarqué quelque chose du même genre ?? - Wouaouhhh !! C’était donc ça, sur le coup j’ai flippé grave. - Comment ça flipper ?? Explique-toi s’il te plaît. - Eh bien… comment dire… Nicolas reconnaît le léger rictus annonçant sans erreur possible une plaisanterie à la sauce de son chéri qui n’est jamais pris de court quand il s’agit de se moquer du monde. -… comme je n’avais plus mes règles, j’ai cru être enceinte ! Hi ! Hi ! Mickaël et Alan qui s’attendaient à une explication sérieuse, mettent un certain temps avant de comprendre qu’on se moque d’eux. C’est Nicolas qui redevient le premier sérieux devant l’implication de ce qu’il a cru comprendre. - Faudrait déjà qu’il ait des poils qui poussent et qu’il se rase, de toute façon c’est très récent et je ne suis même pas certain que ce n’était pas qu’une idée que je me faisais. - Rien de plus simple que de vérifier !! « Un quart d’heure plus tard autour de la table de la cuisine. » Mickaël a le sourire banane qui lui illumine le visage depuis qu’ils ont tous constaté le miracle accordé une fois de plus par Florian. - Il doit beaucoup tenir à vous pour vous avoir fait ce cadeau, j’avoue que j’en suis heureux pour nous. Le « pour nous » ne manque pas d’être interprété comme il se doit par les trois autres, comprenant qu’ils auront souvent l’occasion de se revoir et peut-être même vivre assez proches les uns des autres d’ici un avenir pas très éloigné. Tom n’en revient toujours pas en fixant le creux de sa main droite qui a servi pour l’expérience et qui est vierge de toute trace de blessure, une question se pose soudainement à lui qu’il exprime à voix haute. - Vous pensez qu’il a fait ça à beaucoup d’entre nous ? - Comment pourrions-nous le savoir ?? Tom fixe un regard larmoyant sur son chéri qui vient de répondre, ce dernier comprend bien d’où lui vient cette tristesse soudaine. - Il ne laisserait pas Flo sans son jumeau, « oncle » Florian sait très bien combien vous êtes fusionnels !! Pour ma part et au souvenir d’une conversation que j’ai eue avec lui, je mettrais Xiao dans le lot sans peur de me tromper sachant combien ils s’entendent bien ces deux-là, après il faut voir mais je ne pense sincèrement pas qu’il y en ait beaucoup d’autres derrière. - Qu’est-ce qui te fais penser ça ? Nicolas se tourne vers Mickaël qui vient de lui poser la question. - Parce qu’il ne ferait pas un tel coup à ses amis, déjà que je me demande comment il va s’y prendre pour convaincre les parents de ceux qui ont été « élus ». - Quels parents ne seraient pas heureux d’apprendre que leur enfant aura une vie heureuse et sans fin ? Le plus dur je pense sera à nous de le vivre, pas directement vis-à-vis des générations précédentes qui de toute façon auraient disparu logiquement de notre vivant, mais plutôt ceux de nos amis de notre génération qui n’auront pas eu cette chance qui est la nôtre et que nous verrons vieillir alors qu’eux nous verront toujours tels qu’aujourd’hui. Alan écoute d’une oreille la conversation entre son chéri et Nicolas tout en se rapprochant de Tom, ayant une vue directe sur son entrejambe bien mis en valeur par le large short de nuit et sa position jambe levée et fesses au bord du canapé, il en profite alors pour une petite vengeance en lui faisant subir ce que lui a fait subir à son jumeau avec la réaction qui s’en est ensuivi. C’est donc après avoir bien humecté son index qu’il le glisse rapidement à l’intérieur du vêtement pour atteindre directement sa cible en la pénétrant sur toute sa longueur. Cet endroit pour Tom est celui qui comme pour sa mère à l’époque où elle n’était encore qu’un garçon, est celui qui lui faisait éprouver des orgasmes défiant toute concurrence qui ont laissé plus d’une fois pantois son père à cette réaction aussi tranchée. Il n’est donc pas surprenant de l’entendre feuler de surprise et de plaisir mélangés, faisant taire et se retourner vers lui les deux garçons tandis que le troisième reste estomaqué par la réaction orgasmique qui a suivi son geste alors que son doigt se retrouve enserré par les muscles anaux tétanisés. - Arrhhh !!! Florian 18 ans surdoué (livre 4) - tome 3 - Chapitre 27 & 28 - laurentdu51100 - 23-07-2020 CHAPITRE 27 : « Centre hospitalier De Bierne » « Alexandre » « Appartement où vivent Éric, Raphaël et Alexandre. » Alexandre est assis sur son lit depuis qu’il est rentré du travail, ses deux amis amants étant à une énième réunion d’actionnaires du complexe et ne rentrant pas avant encore un certain temps. Il en profite pour faire le point, déjà en premier lieu sur lui et en second lieu sur cette étrange journée qui s’est terminée par cette visite pour le moins inattendue des hauts pontes appartenant à l’une des entreprises qui finance pour une part non négligeable la bonne marche du centre hospitalier. La conversation a été on ne peut plus claire sur leurs intentions d’en connaître plus sur sa vie privée, jusqu’à ce qu’il les reprenne suffisamment vertement en leur spécifiant bien qu’ils n’étaient pas suffisamment intimes pour étaler sa vie privée au grand jour devant eux. La gêne que sa réflexion a instaurée a été palpable et a occasionné un départ précipité de leur part, ne sachant du coup plus quoi lui dire sur le but de leur venue. Alexandre se doute bien que c’est en premier lieu la curiosité qui les a poussés à cette visite, curiosité très certainement en lien avec sa convocation récente avec la directrice du complexe. Un sourire lui vient en revisionnant la scène, le jeune émir n’ayant pas l’habitude de se faire aussi vivement rabrouer au plus grand plaisir, lui a-t-il semblé, de son copain. Il ne les avait vus qu’à de très rares occasions, remarquant seulement qu’ils étaient d’une grande beauté à l’image de tous ceux qui sont les piliers du centre hospitalier et qui faisaient partie des intimes de Florian. Son sourire s’accentue en pensant au jeune rouquin, ou tout du moins à sa relative jeunesse apparente qui lui donne cet air de gamin espiègle et mutin, en fin d’adolescence. Son cœur se serre soudainement à cette vision, comprenant bien quelle en est la signification et quelles pourraient en être les conséquences sur sa vie actuelle qu’il pensait pourtant bien passer uniquement ici avec ses deux, voire trois amants, en intégrant sans se forcer Yuan dans le lot. Une chose néanmoins ressort de cette journée, cette chose n’est rien de plus qu’une question existentielle qui commence à lui poser problème et qui lui tourne en boucle à l’esprit : « qui est-il ? ». Une fois posé, il ne lui reste plus qu’à y répondre et c’est grimaçant assis sur son lit, que Raphaël le trouve en rentrant, surpris de le voir là. - Qu’est-ce que tu fais ? Alexandre sursaute en entendant cette voix qui le prend en pleine introspection. - Hein !! Que… ah… c’est toi !! Je me pose sans doute les mêmes questions que vous à mon sujet et je t’avouerais franchement que j’en ai chopé mal à la tête. Raphaël lui sourit tendrement en venant s’asseoir sur le lit à ses côtés. - Je te comprends, il y a une époque où j’étais comme toi avec « Flo » à me demander qui il était réellement alors que lui-même ne voulait rien entendre de nos raisonnements qui ma foi pour certains n’étaient pas autant éloignés de la vérité qu’il n’y paraissait à l’époque. Alexandre se contente d’écouter sans répondre, laissant son chéri continuer dans sa lancée en espérant qu’il en sortira quelque chose d’utile pour lui tout en répondant à sa curiosité naturelle en ce qui concerne le petit rouquin. Raphaël quant à lui devient intarissable alors que jusque-là parler de Florian n’était pas quelque chose de naturel en soi, se remémorant certaines choses que lui-même pensait mordicus avoir oubliées. -… le plus extraordinaire pour moi c’est cette propension qu’il a à régénérer son corps et celui de ceux qui lui sont proches. Regarde, moi par exemple, j’avais quelques cicatrices et je tombais régulièrement malade comme tout gosse de mon âge à l’époque. Il m’a fallu un moment avant de me rendre compte que tous ces bobos avaient disparu. - Même les marques sur ton corps ? - Maintenant comme tu as dû le remarquer, j’ai une peau de bébé ! Hi ! Hi ! - Comment il a fait ça ? - Sa salive et sans doute d’autres fluides corporels plus intimes. Raphaël se remet debout d’un coup en prenant la main d’Alexandre, en l’emmenant ensuite dans la cuisine sans que ce dernier n’ait rien à dire. Il sort la trousse à pharmacie du placard ainsi qu’un couteau dans le tiroir de la table, qu’il dépose sous le nez de son chéri qui l’observe sans comprendre ses intentions. - Qu’est-ce qui te prend ?? - J’aimerais faire un test si tu es d’accord, je te promets que tu ne risques rien. En disant ça, il attrape le couteau d’une main et de l’autre le poignet de son copain qui commence nettement à flipper jusqu’à ce qu’il comprenne ses intentions. - Tu veux m’entailler la main pour voir comment mon corps va réagir ? - C’est exactement ça mais ne t’inquiète pas ce sera superficiel, juste une petite coupure de rien du tout. - Et s’il m’avait déjà immunisé ? N’oublie pas que nous avons fait l’amour et qu’il m’a envoyé plusieurs fois sa semence dans le cul. Raphaël s’avoue franchement qu’il n’avait pas envisagé cette possibilité. - Dans ce cas faisons autrement, vérifions déjà que cela ne fonctionne pas de cette façon. - Comment tu vas f… La phrase n’est pas terminée que déjà il a sa réponse quand le grand rouquin s’entaille la paume, le sang commençant à couler lentement. Il prend une compresse pour s’essuyer, observant la coupure jusqu’à ce qu’il ait la conviction qu’elle se refermera naturellement et non par la magie de Florian. - Apparemment ça n’est pas rétroactif !! Une idée lui vient alors, présentant sa paume sanguinolente devant le visage de son chéri. - Vas-y crache !! - Heu !! Tu veux que je fasse ça devant toi ?? - Avec ta salive andouille !! À quoi pensais-tu donc ! Hi ! Hi ! La rougeur soudaine des joues d’Alexandre suffit pour lui faire comprendre qu’il avait vu juste, regrettant presque de l’avoir repris aussi rapidement. - Merde !! J’ai parlé trop vite ! Hi ! Hi ! J’aurais bien volontiers admiré le spectacle !! - Vicieux va !! Je note quand même le fantasme pour un de ces quatre. La main devant son visage se faisant pressante, il envoie un jet de salive sur la coupure en la fixant avec attention alors que Raphaël laisse agir quelques secondes avant de l’essuyer avec une compresse. Tous deux voient bien sa main dépourvue de toute trace, les deux garçons se fixant ensuite dans les yeux avec une expression propre à chacun d’eux. - C’est donc bien de ça qu’il s’agit en fin de compte, mais alors comment est-ce possible ? - Mais de quoi parles-tu enfin ? - De ton lien avec Florian, cela me paraît de plus en plus évident que tu es comme lui !! Maintenant il ne nous reste plus qu’à comprendre comment c’est possible. CHAPITRE 28 : « Centre hospitalier De Bierne » « Alan » « À l’appartement de Nicolas et Tom. » Devant les regards moqueurs de ses trois amis, Alan soupire en se renfonçant dans le fauteuil où il était assis. - On pourrait peut-être passer à autre chose, non ? Quelle idée aussi de vouloir vous faire passer l’un pour l’autre !! - Oui ! Hi ! Hi ! J’avoue que ça a toujours été un de nos amusements favoris, mais c’est bien la première fois que mon frère se prend un doigt dans le cul, en public en plus ! Hi ! Hi ! Nicolas fixe le visage d’Alan, quelque peu surpris quand même que le coquard ait entièrement disparu alors qu’au moment du coup de poing, il était bien marqué autour de son œil. - Tu guéris vite en tous les cas, on ne voit déjà plus aucune trace du coup !! Mickaël explique alors ce qu’il en est, d’après ce qu’il a déjà remarqué plusieurs fois depuis ces vingt dernières années. - C’est lié à notre statut d’élu je pense, notre corps se régénère presque instantanément après qu’il ait subi une agression. - Wouah !! C’est plutôt cool, tu t’en es aperçu comment ? - En me rasant, ou plutôt en me coupant ! Hi ! Hi ! J’ai voulu alors en être sûr et je… Pendant que Mickaël explique le comment du pourquoi de la chose, Nicolas en est resté quant à lui à l’histoire du rasage et cela fait tilt dans sa tête, trouvant là l’explication à un fait étrange qu’il avait remarqué ces derniers jours sans non plus chercher plus loin. - Il n’y a aucun signe sinon pour le savoir ? Mickaël s’arrête de parler pour le regarder avec étonnement. - De quoi parles-tu donc ? - De votre immortalité !! - Avec le recul on a bien vu que nous gardions le même physique avec les années, mais à part un accident il n’y a rien qui nous diffère des autres. Pourquoi cette question ? Nicolas hésite quelques secondes de peur de s’avancer sur quelque chose qui au final ne serait issue que de son imagination et des quelques paroles ambiguës que son « oncle » Florian lui a dites il y a quelque temps. - J’ai eu la même impression en me rasant, c’est comme si la coupure disparaissait sitôt apparue, ne laissant que quelques gouttes de sang sur le visage. - Tu en es sûr ?? - Euh… oui !! Mickaël se tourne vers Alan avec une expression sur le visage qui ne trompe pas sur le trouble qu’il ressent, suivi très vite d’un immense sourire montrant cette fois la joie que cette annonce lui apporte et sans doute aussi qu’ils ne perdront pas ces deux garçons pour qui ils éprouvent de véritables sentiments. Alan voit bien le cheminement de pensée de son chéri et comme de bien entendu il y adhère de tout cœur, son regard se reporte alors sur Tom. - Toi aussi tu avais remarqué quelque chose du même genre ?? - Wouaouhhh !! C’était donc ça, sur le coup j’ai flippé grave. - Comment ça flipper ?? Explique-toi s’il te plaît. - Eh bien… comment dire… Nicolas reconnaît le léger rictus annonçant sans erreur possible une plaisanterie à la sauce de son chéri qui n’est jamais pris de court quand il s’agit de se moquer du monde. -… comme je n’avais plus mes règles, j’ai cru être enceinte ! Hi ! Hi ! Mickaël et Alan qui s’attendaient à une explication sérieuse, mettent un certain temps avant de comprendre qu’on se moque d’eux. C’est Nicolas qui redevient le premier sérieux devant l’implication de ce qu’il a cru comprendre. - Faudrait déjà qu’il ait des poils qui poussent et qu’il se rase, de toute façon c’est très récent et je ne suis même pas certain que ce n’était pas qu’une idée que je me faisais. - Rien de plus simple que de vérifier !! « Un quart d’heure plus tard autour de la table de la cuisine. » Mickaël a le sourire banane qui lui illumine le visage depuis qu’ils ont tous constaté le miracle accordé une fois de plus par Florian. - Il doit beaucoup tenir à vous pour vous avoir fait ce cadeau, j’avoue que j’en suis heureux pour nous. Le « pour nous » ne manque pas d’être interprété comme il se doit par les trois autres, comprenant qu’ils auront souvent l’occasion de se revoir et peut-être même vivre assez proches les uns des autres d’ici un avenir pas très éloigné. Tom n’en revient toujours pas en fixant le creux de sa main droite qui a servi pour l’expérience et qui est vierge de toute trace de blessure, une question se pose soudainement à lui qu’il exprime à voix haute. - Vous pensez qu’il a fait ça à beaucoup d’entre nous ? - Comment pourrions-nous le savoir ?? Tom fixe un regard larmoyant sur son chéri qui vient de répondre, ce dernier comprend bien d’où lui vient cette tristesse soudaine. - Il ne laisserait pas Flo sans son jumeau, « oncle » Florian sait très bien combien vous êtes fusionnels !! Pour ma part et au souvenir d’une conversation que j’ai eue avec lui, je mettrais Xiao dans le lot sans peur de me tromper sachant combien ils s’entendent bien ces deux-là, après il faut voir mais je ne pense sincèrement pas qu’il y en ait beaucoup d’autres derrière. - Qu’est-ce qui te fais penser ça ? Nicolas se tourne vers Mickaël qui vient de lui poser la question. - Parce qu’il ne ferait pas un tel coup à ses amis, déjà que je me demande comment il va s’y prendre pour convaincre les parents de ceux qui ont été « élus ». - Quels parents ne seraient pas heureux d’apprendre que leur enfant aura une vie heureuse et sans fin ? Le plus dur je pense sera à nous de le vivre, pas directement vis-à-vis des générations précédentes qui de toute façon auraient disparu logiquement de notre vivant, mais plutôt ceux de nos amis de notre génération qui n’auront pas eu cette chance qui est la nôtre et que nous verrons vieillir alors qu’eux nous verront toujours tels qu’aujourd’hui. Alan écoute d’une oreille la conversation entre son chéri et Nicolas tout en se rapprochant de Tom, ayant une vue directe sur son entrejambe bien mis en valeur par le large short de nuit et sa position jambe levée et fesses au bord du canapé, il en profite alors pour une petite vengeance en lui faisant subir ce que lui a fait subir à son jumeau avec la réaction qui s’en est ensuivi. C’est donc après avoir bien humecté son index qu’il le glisse rapidement à l’intérieur du vêtement pour atteindre directement sa cible en la pénétrant sur toute sa longueur. Cet endroit pour Tom est celui qui comme pour sa mère à l’époque où elle n’était encore qu’un garçon, est celui qui lui faisait éprouver des orgasmes défiant toute concurrence qui ont laissé plus d’une fois pantois son père à cette réaction aussi tranchée. Il n’est donc pas surprenant de l’entendre feuler de surprise et de plaisir mélangés, faisant taire et se retourner vers lui les deux garçons tandis que le troisième reste estomaqué par la réaction orgasmique qui a suivi son geste alors que son doigt se retrouve enserré par les muscles anaux tétanisés. - Arrhhh !!! Florian 18 ans surdoué (livre 4) - tome 3 - Chapitre 28 & 30 - laurentdu51100 - 23-07-2020 Chapitre 29 : « Centre hospitalier De Bierne » « Tom » Mickaël n’en revient pas et fixe Tom comme s’il avait un alien devant les yeux, Nicolas se frotte les bras de la fulgurante chair de poule qui l’a pris comme à chaque fois que son chéri se montre aussi réceptif aux attouchements qui lui déclenchent cette sorte de comportement pour le moins excitant et qui bien souvent se termine quand les corps n’en peuvent plus, après une frénésie sexuelle hors du commun. Le corps de Tom pris à l’évidence dans un plaisir des plus jouissifs, joue alors un ballet tout en lascivité et sensualité, qui met le pauvre Alan dans un tel état qu’il ne se contrôle bientôt plus, arrachant quasiment ses vêtements pour se retrouver nu et bandé, alors que le jeune Massaï se rue déjà sur son sexe pour lui faire remplacer le vide laissé par son doigt. Les deux autres comparses assistent à la scène avec un étonnement qui pourrait sembler assez comique pour qui les verrait en ce moment présent, le déchaînement du couple étendu sur le canapé ressemblant plus à une copulation animale qu’à autre chose. Le concert de geignements et de grognements se termine en apothéose quand l’orgasme les prend, libérant les dernières barrières dans un ensemencement puissant qui amène la libération du jeune Massaï sous un cri rauque de pâmoison. Mickaël prend Nicolas par la taille en lui donnant quelques petites poussées pour le faire avancer vers la chambre, son intention très claire fait sourire ce dernier tout autant excité que lui par le spectacle auquel ils viennent d’assister. Les shorts de nuit sont distendus à outrance, avec à la pointe de l’érection une tache bien visible démontrant si besoin était le degré d’excitation qui les pousse maintenant irrésistiblement l’un vers l’autre. La porte claque, le lit fait entendre ses protestations dans des grincements tout d’abord anarchiques mais qui rapidement deviennent plus rythmiques, ne laissant aucun doute à ceux restés dans le salon sur l’activité en cours. Tom se lève en entraînant Alan avec lui, ce dernier le suit avec difficulté tellement il est en manque d’énergie après la joute sexuelle qu’il vient de connaître. Pourtant la vue du sexe redevenu bien bandé de Tom, lui redonne soudainement l’envie alors qu’il était persuadé quelques secondes plus tôt que c’en était fini pour la soirée. Son corps apparemment ne pense pas comme lui et déjà sa hampe se redresse pour venir fièrement se plaquer contre son abdomen, la vision qu’il a alors en entrant dans la chambre lui fait oublier sa fatigue et suivre Tom qui rejoint leurs chéris en montrant bien son intention de participer. Mickaël prenant Nicolas en levrette lui révèle un fessier musclé et nerveux qui allume une facette peu courante chez lui qui est habituellement passif, l’envie d’investigation pourtant se fait sentir et c’est sans trop se poser de questions sur cette envie aussi soudaine qu’inhabituelle, qu’il vient se positionner derrière Mickaël et l’investir, alors que ce dernier était planté bien au fond d’un Nicolas haletant comme un jeune chiot sous la saillie virile. Alan hésite entre les deux extrémités qui se présentent à lui, il finit par se décider à rejoindre Nicolas pour une fellation plutôt que s’essayer à des prouesses de haute voltige en prenant la queue du petit train. Bien lui prend d'avoir ainsi décidé car à peine présenté devant le visage du beau « Nico », son sexe se retrouve englouti avec gourmandise et traité avec une passion qui lui amène des frissons partout sur le corps. Il lui attrape alors fermement le haut de la tête pour lui donner le rythme qui convient afin qu’il profite le plus longtemps possible de cette gâterie lui semblant divine et qui, sinon il le sent bien, se terminerait bien trop vite à son goût. ***/*** « Le lendemain matin. » Nicolas est le premier à émerger du sommeil après cette nuit ayant été encore cette fois des plus agitées, il jette un bref coup d’œil tout en sentiment sur ses trois compagnons encore endormis avant de se lever pour prendre l’air, l’atmosphère de la chambre encore « parfumée » par les multiples accouplements de la nuit. Il enfile vite fait un short pour se retrouver dehors, à respirer à pleins poumons l’air vivifiant venant de la jungle toute proche. Il s’étire comme un félin, inconscient de ce que peut amener comme désirs son corps souple et musclé, d’une beauté transcendantale quasi parfaite où chaque muscle se dessine sans nul besoin d’en rajouter. Il ne voit pas la personne qui s’est arrêtée dans son jogging matinal et qui l’observe avec une lueur d’étonnement et d’intérêt soudain dans le regard. Étonnement de le trouver là si tôt le matin dans cette tenue minimaliste, d’intérêt de découvrir cette plastique parfaite qui se détend visiblement avec une lascivité qui le marque profondément. Alexandre a bien reconnu Nicolas, seulement il le voit là sous un nouveau jour et surtout sans masque, découvrant une jeunesse saine et qui de se croire seul à ses exercices d’étirements, laisse apparaître une facette nouvelle de lui qui ma foi ne le laisse pas de glace. Alexandre est le premier à s’en étonner, n’ayant jusqu’à présent jamais répondu aux appels du pied de ce garçon, le trouvant trop jeune pour lui. Un sourire amusé lui vient alors en pensant qu’avec Florian il a été gâté question apparente jeunesse, ce dernier faisant assurément beaucoup moins mature que le jeune homme en face de lui et toujours inconscient de sa présence à le dévorer sur toutes les coutures. Lui qui court depuis déjà un bon moment dans le but de se vider la tête de toutes ses questions existentielles qu’il a sur sa propre personne depuis ces derniers jours, il replonge en plein dedans en se rendant compte où ses pensées l’emmènent. Un dernier étirement venant de Nicolas et qui le met particulièrement en valeur, lui amène une forte bouffée de chaleur de l’envie soudaine qu’il ressent d’un contact physique avec lui. Son esprit libérant une imagination fertile qui les montre à lui corps contre corps, enlacés à se câliner à l’envi en s’embrassant langoureusement avec un plaisir évident. Nicolas finit par le remarquer et s’étonne de le voir là avec cette expression lunaire, visiblement perdu dans ses pensées à le fixer sans le voir, du moins le croit-il. Il s’avance donc vers lui tout sourire, se disant que peut-être trouvera-t-il les bons mots pour que cette fois ce garçon qui lui plaît vraiment depuis le premier jour où il a croisé son chemin, ne le rejette pas une fois de plus. Il se rend bien compte qu’Alexandre est en pleine rêverie, n’osant même pas imaginer qu’il pourrait en être la cause et se retrouve bientôt presque nez à nez à le dévisager avec un intérêt certain. - C’est de m’avoir vu qui te rend aussi perdu dans tes pensées, ça doit t’avoir fortement marqué j’imagine ! Hi ! Hi ! La voix s’adressant à lui sort Alexandre de sa torpeur, effaçant les images sentimentalo-érotiques qui l’avaient rendu aussi peu attentif. Un sourire lui vient quand la question posée prend forme dans son esprit alors que son regard plonge dans le puits lui semblant sans fond du regard de celui pour qui soudainement il s’aperçoit commencer à éprouver des sentiments. - Sans doute oui !! La surprise de la réponse alors qu’il s’attendait à une fin de non-recevoir comme celle qu’a eue Tom en se faisant se remettre vertement en place, marque alors si profondément Nicolas qui n’ose encore pas espérer d’en avoir déchiffré la signification. - Hein !!! - Difficile pour moi de dire le contraire, j’avoue que je viens de te découvrir sous un autre regard. - Je n’ai pourtant pas changé ! - Peut-être est-ce moi, va savoir. - Tu es sérieux là ? - Hum !! Je ne sais pas trop en fait, je te laisse à tes étirements et je vais continuer mon jogging, on aura sûrement l’occasion d’en parler quand tout sera plus clair dans ma tête. CHAPITRE 30 : « Centre hospitalier De Bierne » « Nicolas » Alexandre repart en petite foulée pour poursuivre son jogging, sous le regard encore fortement marqué de Nicolas qui a du mal à croire en la chance soudaine que ces dernières paroles lui ont laissé entendre. C’est donc d’un pas lent et pensif, qu’il rentre à l’appartement rejoindre ses trois compagnons, qui bien sûr remarquent de suite le changement en lui et lui en font part avec amusement. - Encore dans la lune de la séance de cette nuit ? Le regard de Nicolas se tournant vers la porte donne une nouvelle explication à Mickaël qui poursuit, visiblement curieux d’en découvrir plus. - Ou tu as rencontré quelqu’un ? Tom dresse soudainement l’oreille et son regard qui jusque-là était plutôt marqué d’amusement, devient subitement plus attentif aux expressions de son chéri. Une lueur d’intérêt s’allume alors, connaissant trop bien cette mimique comme une marque extrêmement rare de timidité mais également de gêne devant quelque chose ou quelqu’un à devoir dévoiler un sentiment très fort. La seule personne pouvant lui amener une telle attitude hormis bien entendu Xiao qui n’est malheureusement pas au centre, n’est personne d’autre que celui qui a toujours refusé leurs avances. Nicolas sent bien le regard de son chéri porté sur lui, il relève la tête en lui envoyant un sourire entendu qui tend à lui prouver qu’il a vu juste, son cœur commence à son tour à battre la chamade quand il répond à sa place avec un plaisir évident. - Tu as parlé avec Alexandre !! Mickaël et Alan se jettent un bref coup d’œil avant de refixer le jeune couple avec curiosité. - Je croyais qu’il avait été très clair quant à vous deux ? - Quelque chose de nouveau est arrivé ? Toutes ces questions sortent Nicolas de son état pensif, pour revenir finalement avec un regard rieur sur ses amis. - Vous faites les questions et les réponses, il est donc inutile que je vous réponde. Mickaël se tourne alors vers Tom. - Qu’est ce qui te fait penser à Alexandre ? - Parce que tout simplement c’est le seul que je connais à part « Xi » et qui soit l’objet de ses, ou plutôt de nos fantasmes ! Hi ! Hi ! Et comme « Xi » n’est pas dans le coin, c’est celui qui m’est venu naturellement à l’esprit. - Il semblerait que tu ne me connaisses pas aussi bien que tu le penses alors ? - Pourquoi j’ai fait erreur ? - Non… mais… tu aurais pu !! Nicolas voit bien son chéri se rembrunir (façon de parler), l’idée qu’il pourrait y avoir quelqu’un d’autre que les deux garçons précédemment évoqués le trouble fortement. Nicolas le connaît trop bien pour ne pas s’en rendre immédiatement compte, faisant les quelques pas nécessaires pour le serrer contre lui et le réconforter. - Allons !! Serais-tu jaloux par hasard ? - De qui ? - De personne rassure-toi, juste que je repensais à une conversation récente que j’ai eue avec ceux de l’étage des entreprises extérieurs. Alan comme Mickaël écoutent avec maintenant un certain manque d’intérêt, ce dernier revenant au cas qui l’intéresse puisque justement il s’agit d’Alexandre. - Et peut-on savoir ce qui t’a mis dans cet état pensif en rencontrant Alexandre ? - Son soudain intérêt pour moi je dirais !! - Tiens donc !! Tu as l’air surpris ? Pourtant tel que je te vois il ne doit pas y avoir beaucoup de monde qui se détournerait de toi si tu en éprouvais l’envie. - Pourquoi toutes ces questions, on en a déjà parlé il me semble ? Juste que là je l’ai senti différent et qu’après le lui avoir demandé, il ne m’a pas rembarré comme les autres fois, en me laissant même un espoir. Alan fait un geste qui stoppe net la prochaine question de Mickaël. - Ça nous conforte dans nos pensées qu’il soit bien comme l’est Florian, cette frénésie de sexe qui règne au complexe n’est-elle pas une preuve en soi que nous avons raison. - Cette idée ne semble pas vous réjouir ou je me trompe ? Alan se tourne vers Nicolas. - La question n’est pas là !! - Où est-elle alors ? Alan réfléchit à sa réponse. - Que fait-il ici ?? Voilà je pense la question primordiale à se poser, lui-même semble seulement en prendre conscience, tout du moins il me semble. Nous l’avons interrogé et de quoi se rappelle-t-il d’avant ces quatre dernières années ? De pas grand-chose… rien en fait !! Il l’a dit lui-même que tout était flou dans sa tête, alors oui je me pose la question de savoir qui l’a amené ici, précisément à l’endroit où il avait la seule chance de rencontrer Florian. - Dans ce cas que sommes-nous ? - Des pions ou encore pire, des spectateurs insignifiants devant un immense jeu d’échecs, rien ne dit en plus que Florian en soit le roi blanc. Nicolas relâche Tom qu’il tenait toujours par la taille pour venir se mettre face à Alan. - Tu extrapoles ou tu crois réellement à cette version ? - Je pense qu’elle est la plus crédible de ce que nous avons déjà obtenu comme informations. - Alexandre serait donc un autre Florian en beaucoup plus jeune et qui aurait été détourné de son propre univers à des fins encore inconnues, mais qui ne disent rien de bon pour la suite de cette histoire ? - Comment ça beaucoup plus jeune ? - Je ne parlais pas d’âge d’apparence mais d’âge dans le temps, Alexandre me fait penser à Florian avant sa rencontre avec Thomas. Il nous a expliqué un jour qu’avant cette rencontre il errait de monde en monde pour se forger sa propre identité, ayant tout oublié à cette époque de ses propres origines. - Si je suis ton raisonnement, il en est encore à cette étape de son existence où il ressent le besoin de se fondre dans ses créations pour gagner une identité propre ? - Exact !! Quelqu’un l’aurait détourné pour l’envoyer sur Terre, il ne reste plus qu’à en comprendre le but mais quel qu’il soit, il est certain pour moi tout du moins qu’Alexandre n’est en rien impliqué dans ce complot, il n’est juste qu’une victime ou encore un pion comme tu l’as si bien décrit avec cette histoire d’échiquier intergalactique et même si le but de ceux qui l’utilisent nous est encore inconnu. Mickaël reprend la main en pointant du doigt un autre aspect à prendre en compte. - Il serait donc possible que Florian et Alexandre fassent partie d’une même et unique espèce, une race supérieure qui sèmerait la vie dans un nombre infini d’univers en ayant tout oublié de ses véritables origines. - Un peu comme un nouveau-né laissé devant une porte ? - C’est un peu ce qu’il lui est arrivé il me semble ? Tous se tournent cette fois vers Tom qui sourit en repensant à la vie de son « oncle » Florian sur « PENN ». - Nous ne dénouerons jamais cette pelote de ficelle, les puissances en cause sont bien trop loin de notre portée et sans doute encore bien plus loin de notre compréhension. - De plus, rien ne dit que nous sommes dans le vrai et la réalité pourrait être tout autre, plus simple ou beaucoup plus inimaginable. - Pffttt !! J’en ai la tête qui tourne, recentrons-nous plutôt sur Alexandre et le fait qu’il ne serait plus aussi réticent à passer du bon temps avec nous ! Hi ! Hi ! Florian 18 ans surdoué (livre 4) - tome 3 - Chapitre 31 & 32 - laurentdu51100 - 23-07-2020 CHAPITRE 31 : « Centre hospitalier De Bierne » « Annie » « Bureau de direction au sommet de la tour administrative du complexe, tôt ce matin-là. » Annie comme chaque matin à la prise de travail, actionne l’ouverture des stores immenses qui lui dévoilent le spectacle toujours aussi grandiose de la jungle environnante derrière la barrière des baies vitrées. Cette vision accompagnée du chant de la cafetière, lui amène cette sérénité qu’elle apprécie tant et reste un long moment debout en contemplation avant d’aller se servir et de mettre en route son ordinateur. À peine la première gorgée avalée que déjà quelqu’un frappe à la porte, lui amenant un regard de surprise vers cette dernière. - Oui… Entrez !! Un sourire vient vite remplacer toute autre expression, quand le visage de sa petite fille lui apparaît dans l’encadrement. - Entre ma chérie, qu’est ce qui me vaut une visite aussi matinale ? Mélanie passe la porte mais revient en arrière pour passer la tête côté couloir, faisant se retenir de rire Annie qui se doute bien de la raison d’une telle attitude. Elle la voit tendre le bras pour ensuite tirer assez rudement vers elle et faire apparaître un garçon au visage visiblement encore endormi. Le regard d’Annie devient encore plus tendre à la vue de son petit-fils, Mathieu lui rappelant trop son père aussi bien dans son physique que dans son comportement de tous les jours. Elle sait bien pourtant que derrière cette éternelle nonchalance héritée d’Aurélien, il y a un garçon intelligent et d’une gentillesse reconnue par tous. - Entrez les enfants !! Mélanie vient embrasser sa grand-mère tandis que son cousin reste à fixer la vue extérieure, le corps statufié d’intérêt devant cette myriade de couleurs que lui révèle la jungle au lever du jour. Un regard rapide vers lui, lui amène le sourire avant de redevenir sérieuse en fixant cette fois-ci sa grand-mère. - On va être tranquille un moment comme c’est parti ! Hi ! Hi ! - Qu’est-ce qui vous amène à une heure si matinale ? - Tu es au courant pour « oncle Math » ? - Au courant de quoi donc ? - Qu’il a été envoyé rejoindre tonton « Dami » sur « PENN » - Hein !!! Qu’est-ce que tu me chantes là ?? Quand est-ce arrivé ?? - Hier alors que nous discutions au bar du village, nous… Mélanie raconte tout à sa grand-mère qui l’écoute sans l’interrompre une seule fois, tout juste jette-t-elle un coup d’œil rapide de surprise vers son petit-fils au moment où elle comprend son implication. - … quand on a voulu lui parler, il avait disparu !! - Eh bien ça alors !! Celle-là, tu me la copieras !! Annie se tourne vers Mathieu, toujours statique à admirer la vue extérieure le nez collé à la baie vitrée. - Tu as vraiment été jusque-là avec Florian ?? Oh !! Mon grand !! Je te parle !! Le garçon semble sortir de léthargie quand il se tourne vers elle, un sourire resplendissant venant accentuer sa beauté naturelle. Il vient alors s’asseoir sur les genoux de sa grand-mère en faisant toutefois attention de ne pas y mettre tout son poids, l’embrassant ensuite avec tendresse avant de lui retourner sa question. - Tu disais mamie ? - Je te demandais si tu avais réellement été aussi incisif avec ton « oncle » Florian ? - « Incisif » est bien trop faible comme terme, plutôt « canine » je dirais tellement j’avais envie de le mordre à ce moment-là ! Hi ! Hi ! Mélanie en rajoute alors. - Je t’assure que je ne l’avais jamais vu comme ça grand-mère !! Déjà il nous avait surpris avec « Marie Jo » dans l’après-midi alors que nous étions partis tous ensemble faire les boutiques. Mathieu accentue son sourire en se mettant face au regard de sa grand-mère. - Tu savais mamie que j’étais le type de garçon qui plaît à « Mél » ?? - Hein !! - Demande à « Marie-Jo » si tu ne me crois pas, elles n’ont pas arrêté de parler garçons de tout le trajet. Annie se tourne cette fois vers sa petite fille qui fusille son cousin du regard, tendant à prouver l’exactitude de ses dires s’il en était besoin. Bien sûr Mélanie s’en aperçoit et commence à sentir son visage prendre feu, ne sachant plus où se mettre sous le regard inquisiteur de sa grand-mère. - Je t’assure qu’il n’a rien compris à notre conversation, ce n’est pas ce que tu crois. - Quoi donc crois-tu que je croie ?? - Que je m’intéresse à « Math » autrement que comme mon meilleur ami. Mathieu se fait encore plus câlin sur les genoux d’Annie, l’amusement qu’il éprouve à la situation dans laquelle il a mis sa cousine peut se lire à livre ouvert sur son visage. - Je t’assure mamie qu’elles parlaient toutes les deux de moi, c’en était même gênant et ce même si je connais parfaitement mon charme inné auprès des filles. - Mais arrête enfin !! Tu veux me faire passer pour quoi ?? Mélanie percute seulement sur ces dernières paroles. - De quel charme inné parles-tu donc ?? Je n’ai jamais vu une seule fille te tourner autour et je suis bien placée pour le savoir, puisque nous sommes toujours ensemble. - Tu vois mamie, elle vient d’avouer. Annie écoute et observe, ce qu’elle en retient n’est absolument pas nouveau pour elle et a déjà été l’objet maintes fois de discussion avec son mari, ses fils et ses brus, l’attirance qu’ont ses deux petits-enfants l’un envers l’autre n’étant pas une réelle découverte en soi. Juste que maintenant ils semblent s’en être rendus compte, sans doute à mettre en cause cette augmentation récente de libido qu’elle a pu remarquer depuis ces derniers jours. - Allons, allons, on se calme !! Le fait que tu plaises à ta cousine n’est pas un scoop. - Tu crois qu’elle va vouloir me violer mamie ?? - Ne dis donc pas de sottises tu veux bien ? - Pourtant je t’assure que leur façon qu’elles ont eue de me regarder… waouh !! C’était flippant !! - Ne l’écoute pas grand-mère, tu vois bien qu’il le fait exprès pour me charrier. Et toi grand dadais, ça suffit maintenant ou alors tu veux que je me fâche vraiment !! Un lourd silence se fait alors, c’est Annie qui le rompt en faisant se relever Mathieu de sur ses genoux. - Lève-toi mon grand, tu commences à peser !! Je sais bien qu’il règne une étrange atmosphère sur le campus et sans doute y êtes-vous pris dedans, sachez juste qu’il n’y a pas de fumée sans feu et qu’il va vous falloir y réfléchir à tête reposée, sachez néanmoins que nous n’y sommes pas opposés si c’est réellement le choix que vous faites de vous mettre ensemble. Les risques de consanguinité liés aux relations de cousinages n’ont pas lieu d’être pour vous et donc il ne reste plus que le tabou des habitudes à vaincre, n’hésitez pas à le faire si c’est la seule raison qui vous retient de vous aimer. CHAPITRE 32 : « Centre hospitalier De Bierne » « Annie » - Pourtant je ne pense pas que ce soit une question appropriée !! Annie reporte son attention sur son petit-fils, soulagée malgré tout qu’ils n’aient pas pris au vol la perche qu’elle leurs avait tendue. - Tu peux développer mon chéri ? - Nos pères son frère, nous avons les mêmes grands-parents paternels !! N’est-ce pas suffisant comme réponse ? Il n’y a pas beaucoup d’endroits dans ce monde où cette liberté de mœurs serait aussi facilement acceptée qu’ici, conviens-en !! Pour ma part je pense que nous sommes pris dans quelque chose que je ne saurais nommer mais qui semble se répandre au complexe et qui pousse les gens à vaincre leurs tabous pour réaliser leurs fantasmes les plus secrets. La tête d’Annie écoutant Mathieu débiter sa tirade sans presque reprendre son souffle, fait sourire Mélanie. - Ça ne joue pas que sur la libido apparemment ! Hi ! Hi ! - J’entends ça !! Peut-être certaines personnes comme ton cousin en sont atteintes à un niveau différent, va savoir. - Tu crois que c’est pour ça qu’il arrive mieux à se contrôler ? Annie passe d’un visage à l’autre, constatant deux expressions complètement différentes et tandis que son petit-fils reste songeur sur leurs dernières paroles, Mélanie quant à elle le dévore des yeux avec de moins en moins de retenue. - Je pense qu’il va nous falloir étudier de près la situation, un conseil en attendant si je peux me permettre : essayez d’aller chacun de votre côté durant quelques jours si vous le pouvez, je ne voudrais pas qu’une fois la situation redevenue normale, vous voir vous disputer et mettre de côté cette forte amitié qui vous lie. Un geste de sa main leur fait comprendre que la discussion est terminée, Mélanie la mine boudeuse se tourne déjà vers la sortie tandis que Mathieu vient embrasser sa grand-mère en lui glissant à l’oreille. - Merci !! Le sourire de compréhension qu’il reçoit en retour lui fait chaud au cœur, quand il s’en retourne à son tour visiblement soulagé. La porte à peine refermée sur eux que déjà Annie a le combiné du téléphone à l’oreille. -… - C’est moi… tu as un moment, j’aimerais te parler !! -… - Non, non, ne t’inquiète pas !! -… - Non, cela ne concerne pas le boulot. -… - En fait je viens d’avoir la visite des inséparables. -… - OK, je t’attends à mon bureau. Annie raccroche en soupirant, se levant ensuite pour reprendre une tasse de café chaud car celui qu’elle s’était servi a eu tout le temps de refroidir. Toute cette histoire commence à l’inquiéter plus que de mesure, ce qui au départ n’était qu’une visite de Florian voulant vérifier par lui-même la façon dont avaient été utilisées sa semence et celle de Thomas sans leur accord, est devenu au fil de son développement une affaire beaucoup plus complexe et compliquée, qui met en jeu des puissances et des interactions inattendues. L’arrivée de Frédéric lui ramène un sourire timide aux lèvres, ce dernier allant se servir à la cafetière avant de venir s’asseoir en face d’elle. - Alors ? Cette visite ? Annie prend le temps de lui expliquer tout en surveillant de près les mimiques de son époux, mimiques qui changent du tout au tout au fur et à mesure qu’elle s’avance dans le but de son appel. - J’avoue que je suis soulagé que Mathis ait rejoint notre fils, je suis sûr que leur moral ira beaucoup mieux maintenant. Par contre cette histoire entre « Mél » et « Mat » ne me dit rien qui vaille, il ne faudrait pas les laisser dériver dans cette direction. - Je le sais bien, c’est aussi la raison qui m’a fait aller dans le sens contraire histoire de voir leurs réactions. - Et donc ? - Mathieu semble le moins atteint des deux, pour tout te dire il est resté lui-même quoique je l’aie trouvé étonnamment loquace. Frédéric se retient de rire. - Pas difficile, il lui suffit de rajouter un mot par minute dans son débit habituel pour qu’on ait l’impression qu’il pique une crise ! Hi ! Hi ! - Je te l’accorde !! Frédéric voit le visage de son épouse redevenir soucieux. - C’est « Mél » qui t’inquiète autant ? - Tu aurais dû la voir, la façon qu’elle a eue de regarder son cousin ne laisse aucun doute sur ses pensées les plus intimes. - À ce point-là ?? Le mutisme d’Annie vaut réponse pour Frédéric qui la connaît bien, du coup le souci qu’engendre l’idée le fait s’assombrir à son tour. - Peut-être devrions-nous éloigner Alexandre du complexe, du moins pour un temps !! - Toi aussi tu le rends responsable ?? - S’il est comme Florian et qu’il ne contrôle pas encore ses « dons », je ne sais pas où cela nous amènera si nous ne prenons pas les mesures qui s’imposent. - Attends !! Tu t’écoutes parler là ?? Tu aurais accepté d’éloigner Florian de notre famille à l’époque où il vivait chez nous ? - Le contexte n’était pas le même, allons !! - Ah oui ?? Vraiment ?? Pourtant il s’en est passé des choses à cette époque, il y a une certaine cassette qui a rendu l’âme à force de la visionner pour preuve s’il en fallait une et ce sans compter le reste. Alors pourquoi vouloir prendre une décision aussi drastique sur un jeune homme qui n’est coupable en rien de ce qui lui arrive ? - Ne te fâche donc pas, ce n’était qu’une suggestion sans plus !! Frédéric observe du coin de l’œil son épouse le visage rouge de colère rentrée, il se dit alors qu’elle est déjà prise dans les filets du jeune vétérinaire alors que lui non, du seul fait très certainement qu’il n’a pas l’occasion de se trouver en sa présence. - De toute façon nous en saurons plus très rapidement, Mickaël attend d’un moment à l’autre les résultats d’analyses venant de l’Imperium. Annie se lève de son fauteuil pour se diriger vers la porte en invitant son mari à la suivre. - Où vas-tu ?? - Rendre visite à Mickaël et Alan, je n’en peux plus d’attendre !! ***/*** « Appartement où logent les deux élus. » Le lit King-size plie sous le poids des quatre garçons endormis, Alan est le premier à ouvrir les yeux, étonné que le soleil soit déjà aussi fort à travers le store. Sa main tient encore quelque chose de mou et de chaud, qu’il met un certain temps à reconnaître alors que déjà le simple geste de palpation lui donne de plus en plus d’ampleur. Florian 18 ans surdoué (livre 4) - tome 3 - Chapitre 33 & 34 - laurentdu51100 - 23-07-2020 CHAPITRE 33 : « Centre hospitalier De Bierne » « Alan » Il sourit alors en regardant le plafond, cherchant à qui peut bien être ce sexe qui maintenant tient une raideur remarquable. La taille et le diamètre qu’il palpe maintenant avec de plus en plus de convictions, bien loin du premier geste amené juste par pure curiosité, ne lui laissent bientôt plus aucun doute et si doute il pouvait encore avoir, ce dernier serait vite effacé par le petit soupir de satisfaction à quelques centimètres à peine de son oreille. L’odeur de musc spécifique lui monte alors aux narines quand les lèvres sensuelles et pulpeuses de Tom viennent s’appuyer aux siennes le temps d’un bref baiser. Le jeune Massaï se love ensuite sur son corps de façon si lascive qu’Alan ne peut rien faire d’autre qu’en prendre pleine possession des deux mains, l’excitation le rendant à son tour prêt à tout pour prendre et donner le plaisir que leurs corps exigent de façon si manifeste. Il va pour investir le fondement visiblement quémandeur de son jeune amant quand quelqu’un frappe à la porte d’entrée et leur amène à tous deux un profond soupir de déception d’être interrompus alors qu’ils manifestaient de fortes dispositions à remettre le couvert d’une nuit pourtant riche en câlins de tout genre. Tom se redresse souplement pour se lever, non sans jeter un bref coup d’œil de regret au passage sur le membre turgescent qui devait lui amener tant de plaisir. Il prend néanmoins le temps de chuchoter à son ami quelques recommandations, avant de passer un peignoir de bain pour aller ouvrir. - Réveille les autres et rejoignez-moi au salon, je me demande bien qui cela peut être ? - Un enquiquineur sans doute qui arrive au mauvais moment. - Il faut dire aussi qu’avec nous c’est souvent le mauvais moment !! Hi ! Hi ! C’est donc tout sourire de sa plaisanterie qu’il va ouvrir, sans manifestement faire attention qu’il a gardé cette bandaison matinale et que surtout cette dernière a eu bientôt fait de montrer son « nez » entre les deux pans du peignoir. C’est donc cette vision qu’a Annie quand la porte s’ouvre et qu’apparaît le jeune Massaï, ce dernier marquant bien sa surprise que ce soit elle qui soit leur visiteuse. - Tante Annie !! - Ce n’est sans doute pas moi que tu attendais, tout du moins il me semble. - Pourquoi tu dis ça ? Nous n’attendions personne !! Le visage mais surtout le regard d’Annie étant orienté dans une direction sans équivoque lui font baisser la tête pour s’apercevoir du problème. - Oups !! Excuse-moi ma tante, mais je me réveille juste et… enfin… tu comprends !! - Ne t’inquiète pas pour ça il fut un temps où j’y étais habituée bien malgré moi. Le manque de mouvement de Tom finit par la faire sourire. - Mais ce n’est pas une raison pour me laisser ton sexe sous les yeux, je reconnais qu’il est très beau si c’est ce que tu attends pour le cacher à ma vue. - Oh !! J’oublie souvent que vous n’êtes pas aussi libérés que dans ma tribu. Il regarde son sexe qui commence à perdre de sa splendeur. - Tu vois ma tante, il a compris et rentre tout seul ! Hi ! Hi ! Mais entre donc, tu avais sûrement quelque chose à nous dire qui amène ta visite ce matin. - Alan et Mickaël sont là ? - Heu !! Oui… mais… ils dorment sans doute encore. Annie vérifie l’heure à sa montre, ayant eu soudainement un doute sur le fait d’être venue trop tôt. - Il est plus de dix heures, il ne me semblait pas qu’ils étaient là en vacances. - Disons pour faire court qu’on a tous eu une nuit agitée. - Comme beaucoup depuis quelque temps. C’est à ce moment précis que les trois autres garçons sortent de la même chambre, ne laissant plus de doute si elle en avait eu sur la dernière phrase de Tom. Bien sûr son œil surprend la même tension des bas-ventres, que pyjama et short de nuit, n’arrivent pas à cacher suffisamment. Elle préfère ne pas en remettre une couche pour aller à l’essentiel du but de sa visite « matinale », s’adressant directement à Mickaël. - Vous avez reçu des nouvelles de l’Imperium ? - À quel sujet ? - Au sujet d’Alexandre, quoi d’autre veux-tu ? Mickaël sort l’appareil qu’il a toujours avec lui, auquel elle aurait bien du mal à donner un nom tellement ses fonctions semblent des plus diverses et variées. Une brève lecture avant qu’elle le voie froncer le front et que le jeune élu reporte son attention vers elle, semblant néanmoins fortement troublé par ce qu’il vient de lire. - Alors ?? - C’est à n’y rien comprendre, son génome est à la fois similaire mais également complètement différent de celui de l’unique. - Explique-toi !! Il est similaire ou différent, comment pourrait-il être les deux ? - Tout comme pour l’unique, l’ADN d’Alexandre n’est pas naturel sans pour autant avoir de similitudes avec lui. Annie fronce à son tour le front. - Quand tu dis… « pas naturel », dans quel sens doit-on le prendre ? Artificiel ou échappant à l’évolution habituelle ? - Pas naturel !! Annie même si cette découverte pose question n’en éclate pas moins de rire en repensant à une réflexion de Florian quand elle lui avait posé une question similaire à l’époque de son premier retour sur Terre. - Comme le « canada dry » en quelque sorte ! Hi ! Hi ! - Je ne vois pas là ce qui prête à rire !! D’ailleurs je ne connais pas ce truc que tu appelles canada dry !! - C’est Florian qui s’était comparé à lui, ça y ressemble mais ça n’en est pas. Voyant l’incrédulité manifeste des quatre garçons pour une publicité d’un autre âge, elle explique en quelques mots jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’ils ont bien tous saisi le deuxième sens caché. - Ce serait une sorte de robot alors ? - Pas du tout !! Disons plutôt que leur enveloppe corporelle a été créée par la pensée d’êtres grandement supérieurs à tout ce que nous ne pourrions jamais imaginer. Annie les écoute et ne peut s’empêcher d’exprimer tout haut ce qu’elle en pense. - En fait cela change complètement la donne, je m’explique !! Jusque-là nous nous étions faits plus ou moins à l’idée que Florian était une espèce de dieu, maintenant cette idée ne semble plus tenir s’il en existe des comme lui. - Pourtant ma tante ma tribu a toujours cru en plusieurs dieux. Alan qui jusque-là n’avait fait qu’écouter, donne à son tour le point de vue qu’il a pu lire sur son appareil durant tout ce temps où les autres s’interrogeaient. - Le bilan d’analyse se termine par une approche tout autre venant de nos sages, ils abonderaient plutôt pour une civilisation supérieure. Ils n'en seraient ni plus ni moins que les rescapés ou encore des sujets spécialement créés et entraînés à l’expansion, de quoi avoir la tête à l’envers à essayer de comprendre réellement ce qu’est « l’unique » et a posteriori ce que sont les « uniques » maintenant qu’un deuxième commence à nous poser questions. CHAPITRE 34 : « PENN » « Thomas » - Bonjour humain, que puis-je faire pour vous ? La voix sortant de nulle part ne les surprend pas vraiment, à part bien entendu Mathis qui tourne la tête comiquement dans tous les sens à chercher d’où elle provient. Cette fois encore tous se font la remarque que le langage employé leur est inconnu, alors que bizarrement ils en comprennent le sens. Thomas ne perd pas le nord pour autant, répondant rapidement à la question posée. - Pourrais-tu remettre cette section du vaisseau en service ? - Je contacte le service maintenance pour les réparations nécessaire !! - Combien de temps penses-tu que cela prendra ? - Je ne peux répondre à cette question. - Quelle est l’étendue de ta charge ? - Pouvez-vous reformuler la question ? - Combien de salles comme celle-ci entrent dans ton périmètre de surveillance ? - Trois cent vingt-huit !! Tous se regardent avec l’étonnement d’un nombre si considérable, la salle où ils se trouvent étant déjà d’une immensité peu commune. - Combien sont-elles vides ? - Je ne peux répondre actuellement à la demande tant que mes circuits n’auront pas été reconnectés dans leur ensemble !! - Combien y en avait-il à ton dernier recensement ? - Trois cent vingt-quatre !! - Ce qui représentait combien de personnes pouvant rester encore en stase ? - Moins de deux cent mille !! Thomas fait un calcul rapide. - Donc une salle peut contenir cinquante mille personnes ? - C’est exact, sauf celles réservées aux membres de l’équipage qui ne contient que deux cents cellules de stases. - Était-elle vide à ton dernier recensement ? - Non !! Les deux tiers de l’équipage y étaient toujours, seul un tiers d’entre eux était en éveil. - Demande-lui à quand datent ces dernières statistiques ? Thomas se tourne vers Damien, curieux d’en connaître la raison. - Pourquoi donc ? - Peut-être saurons-nous alors si c’était avant ou après l’explosion qui a détruit en partie le vaisseau. Thomas s’adresse alors à l’IA du vaisseau. - Peux-tu répondre à cette question ? - Pas dans l’état actuel, cette partie des données ne m’est encore pas accessible. - As-tu eu connaissance de l’explosion ? - Pas dans l’état actuel, cette partie des données ne m’est encore pas accessible. - Es-tu en contact avec l’IA de maintenance la plus proche ? - Oui !! Les méca-tech sont en route, l’énergie de cette salle ne devrait plus tarder à être remise en service. Sa phrase à peine terminée que déjà plusieurs voyants commencent à redonner signe de vie sur le pupitre, Thomas hésitant à les mettre en action sans savoir à quoi ils correspondent de peur de mettre en danger le groupe tout entier. - As-tu la main sur ce pupitre ? - Bien entendu. - Alors remets en service ce qui peut l’être en toute sécurité au fur et à mesure !! - Bien commandant !! - Hein !! Le cri de stupeur venant de tous qui maintenant scrutent Thomas sans comprendre, ce dernier aussi surpris qu’eux de s’être fait appeler commandant. - Pourquoi me donnes-tu du « commandant » ? - Étant le seul humain vivant, le titre vous revient tant qu’un des deux autres commandants officiels ne soit mis en éveil. - Comment ça, je suis le seul humain ? Et mes amis dans tout cela ? - Je ne connais pas la notion d’amis, veuillez préciser commandant. - Je parle des personnes qui m’accompagnent ? - Comment pourrais-je les définir tant qu’ils n’auront pas été reconnus. Thomas réfléchit à la réponse somme toute assez ambiguë avant que son regard ne se reporte sur le pupitre, comprenant alors d’où vient le problème. Il s’adresse alors au groupe en donnant ses instructions. - Passez tous la main sur le lecteur d’empreinte. ***/*** « Un quart d’heure plus tard. » Toshio passe le dernier, faisant déjà une grimace avant même de ressentir la légère douleur de la piqûre et une fois chose faite, c’est Thomas qui reprend la discussion avec l’IA. - Suis-je toujours le commandant ? - Je détecte maintenant trois humains, quatre non humains répertoriés comme habitants de cette planète et un non humain non répertorié. - Définis-moi « humain » ? - Habitant de Gaia. - Définis « Gaia » ? - Gaia ou planète Terre, terre d’origine de la race humaine. - Je vois, donc dans tes données, humain n’est qu’un nom lié à un lieu et non une catégorie, c’est bien ça ? - Exact commandant. - Comment alors définirais-tu mes compagnons ? - Homo sapiens/sapiens à des moments différents de l’évolution. - Je vois !! Je suis donc avec deux de mes compagnons un humain à un stade plus évolué que ceux du vaisseau ? - Exact commandant quoique la différence reste insignifiante démontrant qu’un millénaire tout juste vous sépare. Damien commence à trouver le temps long, aussi passe-t-il subrepticement derrière son chéri pour commencer à lui faire des papouilles en douce. Le fait de l’avoir retrouvé étant encore fortement marquant, lui démontrant une fois encore s’il en avait eu besoin combien sa présence lui est indispensable au quotidien. Mathis pour sa part est loin de se sentir blasé par les événements qu’il vit actuellement, aussi dans un premier temps repousse-t-il les avances de son homme avec un certain agacement. Ce n’est qu’une fois qu’il se tourne vers lui pour lui demander d’arrêter, qu’il se rend compte l’avoir vexé à la mine triste et renfrognée de ce dernier. Alors que la discussion pourtant l’intéresse au plus haut point, son choix est vite fait quand il entraîne son « Dami » dans un coin en retrait de la vue du reste du groupe. - Pourquoi tu fais cette tête ? Si c’est parce que je ne réponds pas à tes avances alors excuse-moi mais et d’un ce n’est ni le moment ni le lieu et de deux, je trouve passionnant tout ce que je découvre ici !! Pas toi ? - Pffttt !! Tu en reviendras vite quand comme nous, tu auras arpenté ce vaisseau durant des jours !! Voyant son air restant inhabituellement renfrogné, Mathis le secoue gentiment des deux mains sur les épaules. - C’est une raison pour me faire la gueule ? - Ce n’est pas ça… juste que tu m’as trop manqué… tu comprends ? Florian 18 ans surdoué (livre 4) - tome 3 - Chapitre 35 & 36 - laurentdu51100 - 23-07-2020 CHAPITRE 35 : « PENN » « Toshio » Alors que Damien et Mathis sont déconnectés de la réalité, pris comme ils le sont dans leur discussion sur leur couple, Toshio pour sa part meurt d’envie d’intervenir pour avoir quelques explications supplémentaires. Le fait d’avoir été répertorié par l’IA comme habitant de « PENN » alors qu’il pensait être mis au même niveau que Damien, Mathis et Thomas, le laisse pour le moins songeur. Il se souvient alors qu’il y a également un non humain et là sa langue se délie bien malgré lui. - Serait-ce moi le non humain non répertorié ? Le silence se fait alors que ses compagnons se tournent vers lui avec l’incompréhension totale dans le regard, ce qui énerve quelque peu Toshio. - C’est bien ce qu’il ou elle a dit ? Thomas reprend ses calculs en passant de l’un à l’autre et il ne lui fait plus aucun doute qu’en effet il reste le plus crédible à être mis dans cette catégorie. L’IA n’ayant pas répondu, il réitère donc la question. - Peux-tu répondre à mon ami ? - C’est exact commandant. - Définis nous non humain non répertorié ? - Aucunes données dans ma mémoire le concernant. Thomas voit bien que la réponse contrarie fortement Toshio, l’explication la plus probable lui vient sans qu’il y réfléchisse vraiment. - Ton corps a été entièrement créé par ton père, il doit être semblable au sien qui n’a rien d’humain à part l’apparence !! Il lui tapote doucement la tempe d’un doigt. - Être humain se passe en grande partie là-dedans, alors ne t’inquiète pas. Il reçoit en contrepartie un faible sourire se voulant rassurant, Thomas n’en est pas dupe et va pour poursuivre quand l’éclairage revient subitement et montre la salle dans toute son immensité. - Waouh !! Et dire qu’il y en a plus de trois cents comme celle-là ? Difficile à imaginer pas vrai ? - Peut-être beaucoup plus en fait !! - Comment ça ? - Tu lui as demandé le nombre de salles dont elle s’occupait, pas si elle était la seule à en avoir sous sa responsabilité !! Thomas n’ose même pas penser à cette option, aussi c’est d’une voix hésitante qu’il pose la question. - Y a-t-il d’autres salles dans ce genre qui ne soit pas sous ton contrôle ? - Bien entendu commandant !! Thomas ravale sa salive avant de poursuivre. - As-tu un inventaire exhaustif ? De combien d’humains parlons-nous exactement ? - Zéro commandant, ce sont des salles exclusivement réservées aux animaux d’élevage. Alors que l’IA débite ces chiffres faramineux à son auditoire médusé, c’est au tour de Toshio de déconnecter et de revenir à l’explication de Thomas sur la véritable origine de son corps. Ce serait donc son frère qui aurait un corps naturel se dit-il en n’osant plus parler de jumeau, cette pensée lui fait revivre avec une certaine nostalgie la brève visite qu’il a faite sur Terre. La présentation de Shun comme un demi-frère lui revient alors, ainsi que l’explication qu’il a eue de la raison de son caractère de chien. Le fait que son frère ait prévenu son grand-père sur la maltraitance de Shun durant toute son enfance le fait amèrement sourire, connaissant suffisamment le vieil homme pour savoir qu’il ne laisserait pas cette découverte sans réagir. À repenser à son frère, à son tout nouveau demi-frère, mais surtout à Tomoya qui semble avoir les mêmes sentiments envers lui que lui a depuis tout ce temps, lui donne l’envie de revenir sur Terre. Un bref coup d’œil sur ses compagnons lui montre des couples heureux, à part Voldarian qui est dans son cas mais qui ne semble pas troublé plus que ça d’être sans sa compagne à ses côtés, sachant qu’elle l’attend à la cité Elfe. Il sent alors son esprit s’échapper de son corps, la peur soudaine qu’il ressent alors l’y fait revenir tout tremblant et le bruit qu’il crée en s’affalant sur le sol, alerte ses amis qui se précipitent vers lui pour l’aider à se relever. Damien est devenu subitement tout pâle en ayant entendu le bruit de chute, il est le premier à l’aider sous le regard de Mathis qui se plisse de curiosité devant l’inquiétude qu’il peut y voir sur son visage. La forte ressemblance de Toshio avec Florian l’avait déjà profondément marqué à son arrivée sans qu’il le montre aux autres, de voir son chéri aussi attentionné à lui venir en aide prouverait que lui aussi éprouve les mêmes pensées. Il s’étonne alors de ressentir autre chose que de la jalousie et qu’au contraire son cœur s’accélère à l’idée que peut-être ce qui n’a jamais été possible avec Florian pourrait bien devenir réalité avec son fils. Damien qui le fixe depuis quelques secondes alors qu’il tient Toshio dans ses bras, reste un moment à chercher à comprendre son regard porté avec insistance sur eux deux. Thomas quant à lui, voit Lorgan venir vers lui tout sourire, alors que le malaise de Toshio n’y prête pas vraiment. - Tu trouves ça drôle ? - Hein… de quoi tu… mais non enfin !! Je trouve juste que Damien n’a pas perdu de temps pour lui venir en aide. - Ce n’est pas nouveau qu’ils s’entendent bien ces deux-là. - Plus que bien j’oserais même dire !! - Allons !! Tu sais bien qu’il est fidèle à « Math » !! Lorgan va pour acquiescer quand il surprend la lueur d’intérêt dans les yeux de Mathis, aussi glisse-t-il à l’oreille de Thomas. - Ou encore… qu’il n’attendait que d’avoir son accord, regarde un peu leur manège à tous les deux. Mathis a maintenant rejoint son chéri et aide Toshio à se tenir debout, tandis que Damien l’interroge sur ce qui lui arrive. - Tu vas bien ? Tu nous as fait quoi là ? Toshio lui explique rapidement ce qui a occasionné son pseudo-malaise, s’apercevant qu’il s’appuie plus que nécessaire sur ces deux hommes mûrs qui ne le laissent pas indifférent. Le premier depuis le premier jour et le second ressemblant trop à son Tomoya malgré les deux décennies de plus qui pourtant ne lui portent aucun préjudice physique bien au contraire. Les mains de Damien et de Mathis se joignent dans le dos de Toshio, un regard suivi d’un sourire leur vient alors en comprenant qu’ils sont tous deux encore et toujours parfaitement accordés en pensées. C’est Mathis qui une fois avoir entendu Toshio, le réconforte à haute voix. - Ton père le fait couramment, sans doute a-t-il éprouvé la même peur la première fois que ça lui est arrivé. Thomas se souvient alors du moment précis. - J’ai eu la peur de ma vie ce jour-là quand il est entré dans ma tête ! Hi ! Hi ! C’était il y a bien longtemps. CHAPITRE 36 : « PENN » « Eldarian » Le grand maître du temple en devenir écoute et observe tout ce qui se passe autour de lui, que ce soit aussi bien la remise en service progressive de la salle de stase, que les liens qui se forment entre tous les protagonistes du groupe. Il se rend également compte que depuis que le gardien des âmes est quasi en permanence avec eux, le sexe devient de plus en plus prédominant, que ce soit dans les conversations, les regards, ou encore les petits gestes de tous les jours. Il trouve l’explication dans la nature de Toshio, ayant tant de fois entendu les exploits sexuels de son jumeau et du coup, il comprend mieux ce qui l’attire vers cet homme fait qu’il a apprécié dès le premier jour de son apparition accompagné du grand blond qui s’avère entre autres être l’empereur de tout l’univers connu. L’étrange amitié qui lie ces deux hommes lui a tout d’abord paru des plus étranges, déjà par le simple fait de leur situation complètement à l’opposé l’une de l’autre et qui n’aurait jamais dû être l’occasion de cette affection qui peut se lire à tout moment sur leur visage. Il a découvert avec le temps mais aussi avec les mémos projections interrompues depuis l’annonce de la dérive de « PENN », que cette amitié a eu pour cause cette première mais surtout seconde vie de Thomas avant que sa vie ne soit bouleversée par son immortalité, ou tout du moins son souvenir pour la seconde fois. Une main posée avec douceur sur son épaule le fait tressaillir, chose qui n’aurait jamais dû être possible du fait de sa formation de maître guerrier. Le fait est pourtant que le trouble qu’il ressent lui ôte cette attention tout comme cette conscience permanente qu’il avait jusque-là des éventuels dangers qui l’entourent. Aerandir n’en est pas dupe, lui-même étant venu à sa rencontre du fait de l’étrange trouble qu’il ressent depuis l’arrivée de Mathis. - Toi aussi tu te poses des questions ? - Hein… ha c'est toi !! Oui tu as raison, je me demandais si Toshio n’aurait pas hérité de certaines particularités propres à mon frère. - Toi aussi alors tu commences à éprouver des sentiments pour lui ? - Hum !! Ce serait mentir que d’affirmer le contraire. Eldarian qui avait répondu sans trop réfléchir, revient sur la question pour en effacer le doute qui lui est venu soudainement qu’ils ne parleraient pas de la même personne. - Le « lui » dont tu parles, c’est bien Damien n’est-ce pas ? - Pas du tout !! Enfin si… aussi, mais c’est son copain qui m’a fait te la poser. Eldarian se tourne vers son chéri en le fixant avec amusement. - Il va falloir prendre du recul si nous ne voulons pas nous faire souffrir inutilement, tu ne crois pas ? - C’est la présence de Toshio qui nous perturbe à ce point, nul doute que cela se tassera une fois cette histoire résolue. - Je le pense également, juste qu’il va nous falloir prendre sur nous et ne pas nous laisser tenter, j’avoue que rien que le fait de te l’avoir avoué et d’apprendre que tu en es au même point que moi, me donne justement l’envie de faire le contraire. Lorgan, Thomas et Voldarian, s’aperçoivent enfin que leurs amis sont entièrement déconnectés de ce qui pourtant devrait amener toute leur attention. Thomas va pour s’enquérir de ce qui ne va pas, quand un bruit sourd l’en empêche et que tous se tournent vers le fond de l’immense salle d’où il semble provenir. Thomas qui est le seul à pouvoir obtenir des réponses de l’IA, prend la parole pour s’adresser à elle. - Qu’est-ce que ce bruit ? - La remise en marche des systèmes de ventilation commandant. - Cela signifie-t-il que le vaisseau pourra être opérationnel ? - Seule l’IA principale du poste de pilotage peut compiler toutes les informations, pour ma part je ne détiens que celles concernant mon seuil d’attribution commandant !! Les données me parviennent en temps réel, toutes les salles de stases exceptées trois d’entre elles sont en service, l’énergie du vaisseau ayant subi une grave avarie, les systèmes de sécurité ont dérouté le courant pour maintenir prioritairement celles contenant encore des occupants vivants. - Hein !! L’exclamation étonnée de Thomas ramène tout le groupe autour de lui, curieux de connaître à leur tour la raison du cri qu’il vient de pousser. Thomas n’attend pas qu’on l’interroge pour poursuivre sa conversation avec l’IA, sentant son cœur s’accélérer à l’idée qu’ils pourraient retrouver des survivants quoique d’un autre âge et tous issus de sa planète d’origine. - Combien sont-ils ? Cent vingt-deux, commandant !! Ce sont les deux autres équipes au complet des membres de l’équipage naviguant. - Tous vivants ? - Oui commandant !! Je reçois actuellement les rapports venant de chacune des cent vingt-deux cellules et tout semble aller pour le mieux jusqu’à présent. - Et qu’en est-il de ceux des trois autres salles ? L’IA semble prendre un temps avant de répondre, s’assurant d’avoir les dernières sources d’information à transmettre à celui qu’elle prend pour le commandant du vaisseau. - Énergie défaillante depuis environ trois cents ans pour ces salles commandant. - Des survivants ? - Aucun ne réagit aux demandes d’informations venant des « médi-doc ». - Cela signifie-t-il forcément qu’ils soient décédés ? - Affirmatif commandant. Le silence se fait où chacun a une pensée aux cent cinquante mille décès qu’il résulte du rapport. C’est Toshio qui clôt ce moment funeste par une réflexion pas forcément des mieux venues. - Pourquoi aussi y a-t-il fallu qu’ils restent à l’intérieur, alors que tous les autres étaient descendus sur « PENN » pour y vivre ? - Nous l’apprendrons en interrogeant l’équipage, ils devaient avoir leurs raisons pour ce faire. - Mouaih !! Mais pas cool ceux qui ont fait sauter le vaisseau alors qu’il y avait des compatriotes à bord. - Je te rappelle qu’ils étaient déjà depuis suffisamment longtemps sur « PENN », plusieurs dizaines de générations au bas mot, suffisamment je pense pour l’avoir oublié. - N’empêche que c’est un véritable génocide, comment peut-on en arriver si bas !! Voldarian intervient alors dans la conversation, étant avec Toshio celui qui a vécu le plus longtemps et qui au contraire du gardien des âmes, s’était à l’époque particulièrement intéressé à cette histoire liée à la grande fracture. - Ils voulaient juste faire disparaître l’hégémonie des rois dragon en la remplaçant par la leur, ils n’ont vu dans cet acte cruel que le moyen d’éradiquer l’ancienne civilisation paisible de « PENN » pour ensuite recréer le séparatisme des castes féodales ainsi que la croyance d’un dieu unique venant de leur planète natale. Bien entendu les paroles du haut mage portent à réfléchir, chacun y voyant là une certaine similitude avec la propre histoire de sa planète. Encore une fois c’est le mutisme ambiant qui les sort de leur torpeur, suivi par la reprise de parole de l’IA qui les surprend autant parce qu’ils ne s’y attendaient pas que par la révélation qu’elle leur apporte. - L’équipe deux est en phase de réveil commandant, ils seront aptes à prendre leur poste d’ici deux heures, en attendant veuillez-vous rendre à la salle de navigation pour réinitialiser le poste de commande. Un plan holographique apparaît alors, marquant l’endroit où ils se trouvent et celui où ils doivent se rendre. - Mais c’est impossible en un temps si court, il y a au moins deux jours de marche pour nous rendre là-bas. C’est encore une fois Toshio qui leur vient en aide, disparaissant quelques secondes à leur vue pour réapparaître avec le sourire aux lèvres. - Aller hop !! C’est parti !! Florian 18 ans surdoué (livre 4) - tome 3 - Chapitre 37 & 38 - laurentdu51100 - 23-07-2020 CHAPITRE 37 : « PENN » « Thomas » À part pour Mathis qui vient d’arriver, le reste du groupe a perdu cet air d’étonnement et de regard rêveur en découvrant un nouveau lieu suite à un transfert. Cette fois-ci pourtant la vision du centre de commandement du vaisseau les laisse bouche bée devant l’instrumentation qui occupe quasiment toute la place disponible sur les murs et le sol de la salle. - Wouah !! L’exclamation de Damien fait sourire Thomas. - Impressionnant pas vrai ? - On peut dire ça en effet, nous ne sommes pas près d’en arriver à une telle technologie. - Pense que ce que tu vois est complètement dépassé de nos jours, les vaisseaux de l’imperium sont cognitifs et semi-organique pour la plupart à part quelques reliques comme celle qu’a retapée ton homologue pour venir nous retrouver incognito. - Pourquoi tout est-il encore éteint ? Thomas cherche des yeux une console identique à celles qu’il a déjà utilisées par deux fois pour remettre en service tout un secteur d’activité. Il la découvre faisant face à un énorme panneau obturant, sans doute une protection du hublot panoramique principal lors de l’explosion. Il va pour activer le système en y posant sa main, appréhendant déjà le désagrément de la piqûre par une grimace pour le moins explicite, quand une poigne ferme l’en empêche et qu’un personnage visiblement humain en uniforme se présente à lui. - Je suis le commandant de la deuxième équipe, qui êtes-vous ? Où sont les hommes d’équipage de la première équipe ? ***/*** « Une bonne heure plus tard. » Le mitraillage de questions-réponses qui jusque-là se faisait entendre, commence à prendre un rythme plus régulier maintenant que la compréhension globale du commandant se fait sur l’histoire du vaisseau et de ses passagers durant le temps passé depuis son entrée en stase. Thomas comprend très vite à ses questions qu’il n’est pas au courant de la rencontre avec « PENN » qui a occasionné la fin du long voyage à la recherche d’un système habitable. - Ainsi donc, c’est la première équipe qui a vécu toute cette aventure ? Étonnant que son commandant n’ait pas pris la peine de vous réveiller pour vous débriefer ? Le commandant interroge la console avant de revenir vers Thomas avec un semblant d’explication. - C’était durant le quart de la troisième équipe que ce système stellaire a été découvert, il semble qu’il ne soit pas cartographié dans nos banques de données. De ce fait il a été décidé de s’y rendre, mais le chemin à parcourir était encore bien trop long pour qu’il se fasse hors stase. Il a donc été établi un rapport qu’a lu mon collègue lors de son réveil, ensuite les décisions prises même si elles peuvent paraître contestables, viennent essentiellement de lui et… Il tapote nerveusement sur la console pour faire défiler plus rapidement les données enregistrées. -… il avait décidé de se remettre en stase avec son équipe avant que l’incident ou plutôt la catastrophe n’arrive et ne tue tout le monde, je peux voir qu’un rapport m’est adressé me demandant de juger si la transition se passe bien ou s’il faut intervenir et poursuivre notre route. Thomas l’écoute tout en observant les membres d’équipage au fur et à mesure de leur arrivée et reprendre petit à petit du service à s’affairer sur les diverses consoles, avec pour certains une moue de désillusion qui lui fait craindre le pire. Toshio trouve quand même assez simplistes et incohérentes, les explications données par le commandant. Quelque chose dans cette histoire ne colle pas, il s’est passé plusieurs dizaines de générations avant l’explosion. Cela voudrait dire que ce commandant a vécu tout ce temps dans le vaisseau ou sur « PENN », comment est-ce possible ? - Il a sans doute dû se remettre en stase régulièrement. - Mais alors pourquoi n’a-t-il pas respecté les quarts avec les autres équipages ? - Sans doute était-il curieux de voir comment les colons s’en sortaient ? - Hum !! Toshio fait celui qui se désintéresse du sujet tout en continuant à observer de près autour de lui, il voit bien les traits subitement devenus soucieux du commandant ainsi que ceux de son équipe n’attendant qu’un signe de lui pour quelque chose qui ne lui dit rien qui vaille. Il rejoint Thomas en lui chuchotant à l’oreille de façon à ne pas alerter ceux qui déjà commencent à lui devenir suspects. - Ce gars nous mène en bateau, son histoire est cousue de fil blanc !! - Tu fais bien d’en parler, je m’en faisais aussi la remarque. - As-tu vu s’ils portaient des armes ? Ces trucs cylindriques qu’ils ont tous à la ceinture, à quoi servent-elles ? Thomas jette un regard rapide avant de répondre. - Ce sont bien des armes, des phaseurs identiques à ceux qu’il y a dans mon jeu !! - Qu’est-ce qu’on fait ? Thomas fait le tour de ses compagnons qui ne semblent pour leur part ne s’être aperçus de rien, jaugeant d’un regard critique leur pouvoir de riposte en cas d’attaque. Eldarian malgré tout ce qu’il représente ne ferait pas long feu avec ses Catanas face à un phaseur à pleine puissance, idem pour ses amis Elfes et bien sûr Damien et Mathis, seuls la magie de Voldarian et les « dons » de Toshio peuvent faire la différence à condition d’y être préparée à l’avance. - Envoie-les tous sur « PENN » sans leurs armes et le plus loin possible de l’autre côté de la barrière, nous devrions être tranquilles un moment avant d’en entendre reparler. - Tous ?? - Oui tous, à moins que tu aies des vues sur l’un d’eux en particulier ! Hi ! Hi ! - Pffttt !!! J’ai déjà bien assez avec Dam… Thomas se penche vers lui avec un vif intérêt et l’œil brillant d’en apprendre plus au moment où il se tait, visiblement gêner d’avoir fait un tel début d’aveu. - T’as dit quoi ? - Rien… rien !! - Mon œil oui !! On en reparlera quand on sera en sécurité. - Bien commandant ! Hi ! Hi ! Toshio a dit sa dernière phrase à voix haute, amenant comme il se doit les regards curieux sur lui, il s’adresse alors au commandant du vaisseau. - Désolé, ce n’était pas à vous que je m’adressais ! Hi ! Hi ! Ah oui au fait, vous préférez la mer ou la montagne ? - Pourquoi cette question ? - Vous allez bientôt comprendre, j’espère juste que vous ne craignez pas la chaleur ni que vous soyez trop pudiques ! Hi ! Hi ! - Pourq… Le commandant ne termine pas sa question que seuls des tas de vêtements et d’armes jonchent le sol de la salle, lui et son équipe se retrouvant au bord d’une immense plage de galets, entièrement nus sous le soleil brûlant de « PENN » et, mais ça ils l’apprendront bien assez tôt, à des centaines de kilomètres du vaisseau. CHAPITRE 38 : « PENN » « Voldarian » Tout s’est fait si vite que le reste du groupe met quelques longues secondes avant de réagir, les yeux fixés sur les petits tas de vêtements et autres objets jonchant le sol. Voldarian après avoir eu comme pour le reste du groupe les explications sur la raison ayant poussé Toshio à éloigner l’équipage loin d’eux, fait une remarque ne manquant pas de bon sens. - L’équipage restant en sommeil ne nous portera-t-il pas préjudice un jour ? - J’aimerais avant de prendre ce genre de décision avoir une conversation avec leur commandant, il serait étonnant qu’ils aient une autre version des faits mais on ne sait jamais. Le haut mage devenu roi dragon après la disparition de son fils Loup, hoche la tête en signe d’accord de principe à Thomas qui du coup se penche sur la console pour en prendre le contrôle. Une fois la légère piqûre passée, cette dernière s’allume à nouveau alors que la voix maintenant bien connue de l’intelligence artificielle se fait entendre. - Alerte de sécurité !! Mise en éveil de l’équipage !! Les sas se referment en claquant violemment, alors qu’ils sont tous là à assister avec surprise à ce qui ressemble fort à un emprisonnement. Thomas reprend la parole pour demander des explications. - Pourquoi cette alerte ? - Vous n’êtes pas répertoriés dans mes données de commandement, veuillez-vous tenir à l’écart des appareils de contrôle le temps d’être pris en charge par l’équipage !! - Nous sommes là en amis !! Une holo-vidéo se déclenche alors et montre les dernières minutes avant que l’équipe numéro deux disparaisse. - Agression sur les officiers du vaisseau. Thomas commence à perdre patience, il attrape alors le bras de Toshio pour ensuite lui plaquer la paume de main sur la console. - Aie !! - Essaie de prendre le contrôle si tu peux, sinon nous allons droit vers les embrouilles. - Et je fais comment ?? - Utilise les dons que tu as, je ne sais pas moi !! Tu es le fils de ton père après tout !! - Tu sais que je t’aime bien toi ?? Niveau comique je te découvre un peu plus tous les jours. Alors qu’il voit bien que Toshio ne sait pas par quel bout prendre sa demande, Thomas capte du coin de l’œil la commande de sécurité qui correspond à celle de son jeu favori. Il en vient à sourire en reconnaissant que ce qui jusque-là n’était qu’une source d’amusement, va finalement lui être bien utile dans la vraie vie. - Cette console là-bas est reliée à l’IA et couvre toutes les sécurités du vaisseau, essaie d’entrer dans le système pour lui faire accepter notre présence et si possible nos ordres, cela pourra être utile pour la suite de la mission. Voldarian reste prostré dans un coin de la salle, complètement perdu par la tournure que prend toute cette histoire et bien loin de ce qu’il a toujours connu et vécu au cours de sa vie. Toute cette technologie l’effraie plus qu’autre chose, reconnaissant à quel point il est mentalement loin des connaissances nécessaires pour en comprendre le fonctionnement. De voir Thomas se retrouver au milieu de tout ça tel un poisson dans l’eau, lui donne l’occasion de voir une autre facette de ce jeune garçon blond à la beauté transcendantale reconnue. Qu’il soit en quelque sorte le roi dragon tout-puissant de l’univers connu du fait que la notion d’empereur ne lui est pas familière, lui amène une nouvelle vision de ce qu’il représente et il ressent alors pour lui un profond respect mais également ce sentiment fort d’amitié devant sa façon de rester simple avec ses amis. Ne se sentant pas utile, il reste là à fixer des yeux le gardien des âmes qui l’étonne également au plus haut point de le voir pianoter sur la console sans sembler un seul instant hésiter. Le reste du groupe vaquant par curiosité à inspecter la salle de contrôle, se contentant de jeter un bref coup d’œil de temps en temps sur l’avancement de la reprogrammation une fois que Damien et Mathis leur en aient expliqué succinctement la raison ainsi que la méthode nécessaire pour se faire. Thomas ne voulant pas mettre la pression sur Toshio en restant derrière lui à le fixer nerveusement, s’approche de Voldarian qui visiblement n’est pas dans son meilleur jour, comprenant ce que ressent celui qui avec cette aventure qu’ils vivent est devenu pour lui un ami. Le voir se sentir à l’évidence aussi inutile l’attriste réellement, aussi cherche-t-il une idée pour lui faire changer l’opinion négative sur lui-même qui sans aucun doute le hante. - J’ai peur que Toshio n’y arrive pas avant l’arrivée de l’équipage, peux-tu ériger une barrière un peu comme celle qu’a mis « Flo » pour protéger les habitants de « PENN » contre les criminels et les espèces belliqueuses ? - Bien sûr mais elle ne sera pas aussi puissante. - Ce n’est pas ce que je te demande, juste suffisante pour retarder leur entrée dans la salle de contrôle. Voldarian n’est pas dupe, il pourrait lui rétorquer qu’en cas de danger Toshio pourrait les envoyer rejoindre ceux du précédent équipage mais par reconnaissance il n’en fait rien et laisse croire qu’il tombe dans le panneau, néanmoins fortement reconnaissant au grand blond d’avoir eu cette pensée envers lui. Il va donc pour mettre en place la fameuse barrière quand une exclamation venant de Toshio le détourne de son incantation, ce dernier validant d’un doigt victorieux sur la touche adéquate les modifications qu’il vient d’apporter au programme. - Bingo !! Essaie « Thom » ça devrait le faire !! Thomas retourne rapidement vers la console de commande. - Annulation immédiate des protocoles de sécurité !! - Bien commandant. Il envoie un regard victorieux à Toshio alors que les panneaux s’ouvrent de nouveau, chacun dans le groupe prenant la nouvelle à sa façon propre. Aerandir se sent soulever de terre par Mathis tandis qu’Eldarian reçoit Damien qui le prend dans ses bras avec un cri de victoire. Des bruits venant des coursives ont tôt fait de couper court à ce début de liesse, un groupe en uniforme s’approchant au pas de course vers la salle de contrôle. Un homme râblé d’une beauté rare prouvant si preuve s’en fallait qu’il est issu d’une espèce arrivant au sommet de l’échelle d’évolution humaine apparaît alors, visiblement surpris de les trouver là et faisant signe à ses hommes de stopper devant l’entrée du sas, le temps de savoir à quoi s’en tenir. - Venez-vous de la planète ? Êtes-vous les descendants des colons ? Un œil rapide vers les cadrans lui amène un sursaut de stupeur. - Qu’est-il arrivé au vaisseau ? Thomas étrangement se sent parfaitement à l’aise avec cet homme qui ne marque en fait que l’énorme curiosité qui le tenaille d’avoir été "réveillé" dans une telle situation. C’est donc d’un sourire accueillant qu’il lui fait signe de le rejoindre, de plus en plus convaincu qu’avec l’équipe précédente il y avait bien anguille sous roche. Florian 18 ans surdoué (livre 4) - tome 3 - Chapitre 39 & 40 - laurentdu51100 - 23-07-2020 CHAPITRE 39 : « PENN » « Toshio » « Deux heures plus tard. » Le commandant et ses officiers, ont écouté le compte rendu de Thomas durant tout ce temps sans lui couper une seule fois la parole, tellement l’histoire du dernier millénaire depuis leur précédent quart aux commandes les a tenus en haleine. Plusieurs informations importantes émergent pourtant du récit, informations qui les renseignent sur le passé de leur monde d’origine jusqu’à sa destruction, le statut d’élus de l’unique des quelques survivants restants et bien entendu l’ascension finale de leurs lointains descendants. Reste ensuite l’histoire des colons devenus parties intégrantes de « PENN », la grande fracture mais également ce qui s'en est ensuivi jusqu’à la découverte faite par ceux qui ont été la cause du réveil du reste de l’équipage. Un immense respect marque leurs traits quand ils comprennent enfin qui sont deux de leurs interlocuteurs, face à Thomas et surtout à Toshio, le culte de l’unique étant celui qui leur a été inculqué depuis toujours. C’est Damien avec son humour habituel, qui déride quelque peu l’atmosphère pesante qu’il règne soudainement dans la salle. - Prosternez-vous un bon coup devant les deux loustics, qu’on n’en parle plus ! Hi ! Hi ! Ma parole on dirait que vous vous retrouvez devant Dieu le père !! Remarquez, vous y êtes presque puisque c’est Dieu le fils… enfin… Il amène sa main à un mètre du sol en fixant Toshio avec un évident foutage de gueule. - Un demi-dieu je dirais ! Hi ! Hi ! D’entendre quelqu’un se parjurer de la sorte devant eux amène durant un bref instant l’effet entièrement contraire au but rechercher, heureusement Toshio n’est pas le dernier non plus dans les reparties et répond du tac au tac à celui qu’il apprécie décidément de plus en plus. - Heureusement pour toi que tu es le meilleur ami de mon père, sinon je t’aurais fait voir de quoi est capable un demi-dieu. - Hum !! Serait-ce des menaces ou une proposition déguisée ? - À toi… Toshio fixe tour à tour Damien et Mathis avant de se reprendre. - Ou plutôt à vous de voir !! Le tout suivi d’un clin d’œil égrillard qui ne prête par contre à aucune hésitation sur sa signification, laissant les deux hommes à se regarder en n’osant y croire. Bien entendu cela n’échappe pas au reste du groupe qui s’en amuse alors que l’équipage du vaisseau se déride petit à petit, sans réellement comprendre la signification de cette joute verbale mais en n’en ressentant que l’aspect amical et surtout naturel du lien qu’ils ont entre eux tous. Toshio s’en rend compte en envoyant un dernier sourire à Damien avant de s’approcher du commandant pour le mettre tout à fait à l’aise cette fois. - J’ai découvert l’origine de ma parenté il n’y a pas si longtemps, j’en suis tout autant étonné que vous alors il n’y a pas là à me vouer un culte non plus ! Hi ! Hi ! Il se tourne ensuite vers Thomas. - Quant à sa majesté nul besoin de courbettes alors qu’il n’est pas ici dans sa fonction mais comme nous victime des plaisanteries de mon illustre géniteur. - Plaisanteries ? - C’est ce que je pense, au tout début tout du moins car je n’en suis plus aussi certain depuis que ce système a été détourné de sa route. - Vous attendez quoi de nous exactement à vouloir remettre ce vaisseau en état, alors qu’à vous entendre il serait antédiluvien pour votre civilisation ? C’est Thomas qui cette fois prend la parole. - Que nous nous éloignions suffisamment de « PENN » pour envoyer un message à l’Imperium dès que vos systèmes de communications seront en état de le faire. - Nous n’avons pas besoin pour cela de nous déplacer, je ne comprends pas où est le problème ? Il faut alors lui expliquer le décalage temporel avec ce qui a rendu nécessaire ce dernier, il est donc convenu de faire au plus vite les réparations permettant au vaisseau de reprendre dans un premier temps l’orbite autour de « PENN » qu’il avait avant l’explosion. Une chose néanmoins n’a toujours pas été résolue et s’ensuit une longue discussion n’apportant hélas pas grand-chose de concret sur le comportement étrange du second équipage, alors qu’il a été acté que le premier avait fait le choix de vivre sur la planète en y fondant une famille et en se mélangeant avec les colons, d’où la question sur leur descendance et la mémoire de leurs origines qu’ils auraient pu leur transmettre, sans expliquer non plus de façon certaine le geste suicidaire qui s’est ensuivi. Thomas commence à se sentir fatigué de cette journée néanmoins riche en péripéties, il émet une dernière idée lui semblant réaliste avant de proposer d’en terminer là pour la journée et de reprendre leur réunion le lendemain une fois reposés. Reste l’idée que peut-être le sabotage vienne justement de la seconde équipe, il faudra interroger la mémoire du système pour comprendre comment déjà ils ont été réveillés à cette époque puisqu’il semble acté que cela ne vienne pas de ceux qui sont restés sur « PENN ». - Rien ne prouve non plus le contraire. - Je pense qu’il faut approfondir toutes les pistes, même si au final ce sera juste pour assouvir notre curiosité. Pour le moment je propose de nous retrouver demain matin au même endroit. Le commandant opine de la tête. - Je vais vous faire préparer vos quartiers pour la nuit. - C’est gentil mais nous avons déjà les nôtres et je préfère cette solution. - Auriez-vous des doutes sur nos motivations ? - Nullement mais nous n’en avions pas forcément sur vos collègues, il vaut mieux que chacun reste à sa place et la confiance se fera avec le temps. Thomas se tourne vers Toshio en lui donnant son accord muet pour le départ, se retrouvant sur la place principale de la cité Elfique plus vite qu’il ne faut pour le dire, au grand dam du commandant et de ses officiers qui les voient disparaître sous leurs yeux. Toshio voit bien que les couples se forment pour s’apprêter à aller chacun de leurs côtés quand il arrête Damien et Mathis, leur bloquant le passage des deux bras écartés. - Qu’est-ce que… - Vous avez la mémoire courte vous deux !! - Comment ça ? La question innocente de Damien fait sourire Mathis qui lui glisse alors à l’oreille. - Je pense que ça a un rapport avec le « de quoi je suis capable » de tout à l’heure. La mémoire revient soudainement à Damien qui profite de la position bras écartés du petit pour le ceinturer en le serrant contre lui de manière possessive. - Faisons comme ça alors ! Hi ! Hi ! J’espère juste que notre demi-dieu n’a pas une demi-queue, quoique vu celle de ton père ça reste sans doute un morceau de choix. Toshio sent son cœur battre la chamade, l’envie, il le sent, est bien là mais quelque chose pourtant le retient de se lâcher complètement et il n’est pas long à comprendre ce que ça peut être. - Ne doit-on pas attendre que je sois avec Tomoya pour aller plus loin ? - Ça dépend de ce que tu voulais faire avec nous, Yuan a eu des rapports « lights » avec « Flo » et « Thom » alors qu’il était encore puceau. CHAPITRE 40 : « PENN » « Damien » Mathis sur le sujet n’a pas la même opinion que Damien et pour cause cette façon de voir les choses a été celle qui l’a empêché d’avoir une liaison avec Florian alors que tous deux en mouraient d’envie. - On n’est pas obligé non plus d’avoir les mêmes restrictions qu’eux, pourquoi n’aurait-on pas notre propre façon de voir les choses ? Damien sent le corps de Toshio se relâcher de la crispation qui lui était venue d’avoir à attendre ce qui pour lui est bien trop loin dans l’avenir, il le soulève alors comme on le fait d’un enfant et part d’un bon pas en direction de la hutte qui lui a été attribuée suite à l’arrivée soudaine de Mathis. Ce dernier voit bien la façon tout en tendresse avec laquelle les jambes et les bras du plus petit enserrent le plus grand tandis que sa tête vient se nicher dans le creux de son épaule. Il comprend alors que pour la première fois de sa vie leur couple va passer du statut actuel à celui de trio en attendant la participation active du fameux Tomoya qu’il n’a vu pour l’instant qu’en vidéo mais qui déjà lui remonte tout un tas de sensations plus électrisantes les unes que les autres. Une pensée soudaine lui vient alors : qu’en sera-t-il de leur relation avec Aerandir et Eldarian, relation qui en est au même point qu’avec Toshio jusqu’à la minute présente. Il accélère sa marche pour rattraper son copain portant toujours amoureusement le bébé panda ne faisant plus qu’un avec lui. - On a peut-être un problème !! - De quoi tu parles ? - D’Eldarian et d’Aerandir. - Oui… et ?? - On fait quoi ? On laisse tomber ou eux aussi on… - Pourquoi tu voudrais laisser tomber ? Mathis montre Toshio du regard alors que ce dernier se demande bien de quoi ils parlent. - Si on va par-là, Eldarian est son oncle. Damien s’arrête cette fois en plein milieu du chemin, il se tourne vers Mathis avec un regard marquant un début d’incompréhension avant que ce dernier ne change une fois qu’il a saisi de quoi il retourne. - Et toi celui de Tomoya !! Tu avais donc l’intention de faire une partouze ? Ce n’est pas déjà suffisant à quatre ? Toshio n’est pas obligé d’avoir des rapports avec son oncle s’il n’en a pas envie ou bien s’il le considère comme tel. - Pourquoi je n’en aurais pas envie ?? La question posée de façon ingénue amène leur regard curieux sur Toshio, du coup que ce soit aussi bien Damien que Mathis, ils commencent à voir la situation d’une toute autre façon. - Cette manière irraisonnée de voir les choses me rappelle quelque chose, pas à toi ? - Oh que si… hélas !! Damien repose Toshio au sol, il recule ensuite d’un pas en le montrant du doigt. - C’est lui qui nous rend comme ça, il est bien le digne fils de son père ! Hi ! Hi ! - Je vous rends comment ? - Addict au sexe multiple alors que jusqu’à maintenant notre couple nous convenait parfaitement sans penser à y faire entrer qui que ce soit d’autre, une personne voire deux à la limite je comprenais que ça pouvait arriver mais là on en est déjà à quatre et rien ne dit que ça n’ira pas plus loin. - Mais je n’ai rien fait !! - On le sait bien, ce n’est pas toi le fautif, c’est ce qui est en toi qui en est responsable. Mathis écoute en cherchant ce qui pourrait expliquer que ce qu’il ressent s’est fortement amplifié depuis ces dernières heures, l’explication lui vient alors d’une façon aussi soudaine que lumineuse. Il entend alors la question de Toshio aux dernières affirmations de Damien. - Qu’est-ce que j’ai en moi ?? - Tes « dons » que tu as reçus en héritage génétique !! Tous deux se tournent vers Mathis qui poursuit son idée avant même qu’on le lui demande. - Florian est déjà comme ça rappelle-toi, il devenait accro au sexe à chaque fois qu’il utilisait ses « dons » !! Thomas m’en avait parlé à plusieurs reprises à l’époque où ils ne connaissaient pas encore leur véritable identité. Damien hoche la tête en signe qu’il comprend. - L’équipage envoyé à l’autre bout de la planète !! Ça plus la reprogrammation du système de sécurité et les allers-retours qu’il nous fait faire à chaque fois pour rentrer !! - Exact !! C’est beaucoup plus que ce qu’il faisait d’habitude, cela a dû l’épuiser intérieurement et ce que nous ressentons, c’est son besoin inconscient comme pour son père de recharger les « batteries » ! Hi ! Hi ! - Pourquoi tu rigoles comme ça ? - Parce que pour les recharger, il nous les vide !! - Pour le plus grand bonheur de ceux qui en plus ne demandaient que ça. Eh !! Tu me fais quoi là ?? Alors qu’ils ne s’occupaient plus trop de Toshio, trop pris dans la recherche des raisons qui amènent leur remontée soudaine de libido, ce dernier s’est rapproché de Damien pour vérifier que ce qu’il a soudainement perçu n’est pas qu’un mauvais pli sur son pantalon. C’est la raideur qu’il a maintenant sous la main qui lui a valu l’interjection de surprise venant de son propriétaire. - Je vérifiais juste un truc !! Tu bandes comme un Orc alors pourquoi parler autant sur le fait que j’ai ou non un « don » plutôt que d’en profiter sans perdre de temps, vous avez sans doute raison avec votre histoire de batterie parce que là je ne tiens plus et si on ne se magne pas le cul, je vais vous violer sur place. L’excitation de Toshio commence à devenir difficile à gérer pour les deux quadras qui commencent à perdre leur libre arbitre et à se trouver mal à l’aise dans leurs vêtements qu’ils commencent à déboutonner nerveusement tout en reprenant leur marche au pas de course cette fois. Ils arrivent juste dans leur hutte alors que le dernier entré referme la porte, que déjà chemises et tee-shirts, commencent à valser dans la pièce unique où ils vivent. Un reste de conscience retient un bref instant Mathis quand un son venant de Toshio lui met la tête à l’envers, baissant pantalon et slip d’un même geste pour venir s’offrir toute pudeur disparue, trouvant bien trop long le temps qu’ils mettent pour enlever leurs dernières frusques. Toshio vient s’agenouiller devant lui pour prendre sa hampe déjà bandée à outrance en bouche, louchant avec envie sur les fesses de Damien que ce dernier vient de lui mettre sous le nez. Il repense alors à la mise en boîte faite par ce dernier quelque temps plus tôt, aussi se relève-t-il rapidement pour le faire mettre à son tour à genoux et sans crier gare la lui mettre jusqu’à ce que son pubis claque sur ses fesses. Le râle autant de surprise, de brève douleur, que de plaisir qu’émet Damien le fait sourire. - Tu aimes ?? - Oh oui ne t’arrête pas !! Arrhhh !!! Toshio se désemmanche un bref instant le temps de bien lui montrer son sexe bandé, pour le lui remettre d’un coup une nouvelle fois bien profond. - Hum !! À t’entendre ça a l’air plutôt pas mal pour un demi-dieu ! Hi ! Hi ! Mathis sourit malgré l’excitation énorme qui le tenaille de voir les petites fesses de Toshio s’activer à donner du plaisir à son chéri, il crache dans sa main pour venir étaler sa salive sur l’anus bien visible du plus petit qui en tremble autant d’impatience que de surprise au contact humide sur sa corolle hyper sensible. Mathis comprend qu’il a l’accord tacite et cible bien son gland pour le pénétrer d’une poussée lente, alors que ses deux mains lui bloquent les hanches le temps de l’intromission. Re : Florian 18 ans surdoué (livre 4) - tome 3 - reprise doctissimo - laurentdu51100 - 23-07-2020 encore 25 chapitres et on sera à jour Re : Florian 18 ans surdoué (livre 4) - tome 3 - reprise doctissimo - Tonton Tim - 24-07-2020 Beau boulot déjà! Cela va nous permettre de relire le tout facilement depuis le début du tome3. Re : Florian 18 ans surdoué (livre 4) - tome 3 - reprise doctissimo - AdSLSE - 24-07-2020 bonne chance pour le transfère Re : Florian 18 ans surdoué (livre 4) - tome 3 - reprise doctissimo - laurentdu51100 - 25-07-2020 docti est fermé ce matin alors bonjours à ceux qui comme moi ont migré sur ce nouveau site (je n'aurais jamais imaginé devenir un migrant un jour lol) Florian 18 ans surdoué (livre 4) - tome 3 - Chapitre 41 & 42 - laurentdu51100 - 25-07-2020 CHAPITRE 41 : « PENN » « Eldarian » « Quelques huttes plus loin. » Aerandir qui était passé saluer ses parents rentre chez lui avec le sourire, ce qui n’échappe bien entendu pas au maître guerrier qui l’attendait avec une certaine impatience. - Ah… te voilà enfin !! - Je t’ai donc manqué tant que ça, alors que je n’ai été absent qu’à peine une demi-heure ? - Oui mais nous n’étions pas seuls. - On dirait qu’il n’y a pas eu que nous dans ce cas ! Hi ! Hi ! - Que veux-tu dire par là ? - Que c’est plutôt bruyant chez nos amis. Il voit le regard plein de questionnements posé sur lui. - Je ne pouvais pas ne pas m’en apercevoir en passant devant leur hutte. Eldarian sourit à son tour. - Il a bien changé ton petit frère, il est bien loin du petit puceau timide des premiers jours. - Encore plus ces derniers temps, depuis qu’avec Thomas tout se passe au mieux. Eldarian semble soudainement réagir aux paroles dites quelques secondes plus tôt. - Chez nos amis ?? Mathis et Damien étaient pourtant avec Toshio, j’avais cru comprendre qu’il resterait avec eux passer la nuit pour garder ses forces. L’utilisation de sa magie a dû l’épuiser, dommage parce que nous aurions pu les rejoindre. - Hum !! Je me demande en fait !! Les bruits que j’entendais n’étaient assurément pas des ronflements… comment ça… « nous aurions pu les rejoindre » ?? - Tu m’as très bien compris et ne me dis pas que tu n’y pensais pas toi aussi, j’ai bien vu tes regards portés sur « Math ». - Hum… oui… bon !! Eldarian voit bien que son chéri est fortement gêné, il connaît suffisamment la pudeur légendaire des Elfes pour changer de sujet et ce malgré toute l’envie qu’il a de partager des moments intimes avec les deux quadras puisqu’il a bien compris que de faire l’amour qu’avec Damien seul ne serait jamais envisageable. - Tu en penses quoi de notre journée ? Plutôt mouvementé pas vrai ? - Je me suis senti comme un Orc devant une addition à deux chiffres ! Hi ! Hi ! Toute cette… comment déjà… ah, oui… technologie !! Toute cette technologie donc ressemble à de la magie alors que j’ai bien compris qu’elle n’en est rien et que tout vient de l’ingéniosité de l’esprit humain, pourquoi n’avons-nous jamais cherché à évoluer de la sorte ? - Je dirais pour au moins deux raisons, au tout début parce que la magie gratuite était si présente qu’il suffisait de le vouloir ou de le demander pour obtenir tout ce qu’on pouvait désirer. Ensuite l’invasion humaine et la technologie destructrice qui a occasionné la grande fracture nous en ont fait la craindre, du coup nous sommes restés bloqués dans cette civilisation alternative où toute nouvelle invention amenait son découvreur directement au bûcher. - Pourtant les seigneurs gardaient précieusement leurs artefacts ? - Sans doute recevaient-ils une éducation différente du commun des mortels, celui de mon grand-père par exemple lui a permis de traverser le millénaire sans prendre une ride. Loup en entrant dans la salle sacrée lui a enlevé ce pouvoir qu’il m’a transmis jusqu’à son retour. Eldarian voit bien la crispation des mâchoires d’Aerandir, il lui envoie cette fois un sourire rassurant en allant vers lui pour le prendre dans ses bras. - N’aie crainte, ni toi ni moi et quelques autres ne vieilliront plus, mon frère s’en est arrangé à sa dernière visite. - Il te l’a dit ? - Tu le connais quand il s’agit de ses pouvoirs, disons qu’il me l’a fait comprendre à sa façon. Aerandir commence à respirer plus fort au contact du corps musclé du maître guerrier qui l’enserre toujours avec fermeté mais aussi beaucoup de tendresse et de douceur, lui amenant le feu aux joues annonciateur de la forte remontée d’excitation que lui amène le contexte, en se sachant en parfaite harmonie avec son compagnon dans la sphère privée et intime de leur couple. Eldarian n’en revient toujours pas qu’après deux décennies passées de « doubles lunes », son chéri ressente encore cette timidité et cette pudeur infantile avant de faire l’amour. - Allons !! Allons !! C’est toi le frère aîné, tu ne pourrais pas suivre l’exemple de ton cadet ? - Tu veux que j’aille me jeter dans les bras de Mathis et de Damien ? - Mais non… enfin si… Arrhhh !!! Je voulais juste dire avec moi. Eldarian sent bien la respiration rapide de son compagnon, il évite de plonger son regard dans le sien afin de ne pas le rendre plus mal à l’aise comme à chaque fois qu’il lui fait la remarque qu’il devrait prendre de l’assurance pendant leurs câlins, voire même une certaine initiative alors que c’est toujours lui qui s’y colle. Du moins au début car une fois la machine mise en marche, il lui est parfois difficile de le suivre et souvent il en est à demander grâce le premier. Cette fois encore Eldarian se dit que s’il ne fait pas le premier pas, il va passer à côté de l’occasion alors que de savoir ses amis en plein boum lui a amené un regain de libido qui lui tend le sexe de façon non ambiguë sur l’envie qu’il a de faire l’amour à son chéri d’apparence si frêle, mais heureusement que d’apparence seulement. Il va donc pour le pousser gentiment vers leur couche quand la surprise de sentir une main ferme empoigner son ardeur virile lui fait pousser un hoquet marquant bien qu’il ne s’y attendait pas. Pourtant cette empoignade se prolonge maintenant suffisamment pour que le geste ne soit pas que le fait du hasard, il lève alors les yeux vers le visage rouge cerise d’Aerandir mais qui maintient néanmoins ses propres yeux fixés dans les siens. - Ouah !! C’est l’exemple de Lorgan qui me vaut ce plaisir inattendu ? - Je ne sais pas, juste que j’avais trop envie de le faire et que c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour te le dire. - Emploie tous les nouveaux langages que tu veux ! Hi ! Hi ! Tu verras combien j’apprends vite. Le « jeune » Elfe s’agenouille tandis que la main gauche rejoint la droite pour délacer son haut-de-chausses et sortir la hampe glorieuse déjà humide par avance, qui n’a, en plus, rien à envier à celle de son jumeau. C’est avec une gourmandise rare qu’Aerandir se jette tel un Gobelin affamé sur le gland déjà à moitié décalotté, enivré par l’odeur de musc qui en émane et se régalant par avance de ce jus âcre qu’il a appris à apprécier. Eldarian reste debout les jambes semi-écartées à profiter de la délicatesse de son compagnon, il a la tête baissée à le regarder quand ce dernier relève la sienne en le fixant dans les yeux de façon si spéciale, mélange d’amour, de dévotion et de soumission, que son sexe pulse et qu’un orgasme le prend soudainement en se déversant en longues saccades crémeuses aussitôt avalées. Aerandir n’est pas peu fier d’avoir amené son compagnon aussi vite à une jouissance qu’il peut mesurer autant par ce qu’il reçoit en paiement, que par le tremblement nerveux des jambes puissantes prêtes à fléchir sous le coup de la forte émotion ressentie. Le jeune Elfe se relève, sa tunique marquée d’une auréole démontrant bien que lui aussi s’est lâché alors que l’excitation était à son comble. Pourtant l’envie est toujours là, forte, impérative, le faisant guider son partenaire sur le lit en l’aidant d’un geste vif à se débarrasser de ses vêtements pour lui mettre ensuite les deux jambes écartées sur ses épaules alors que sa tunique est relevée par deux mains avides et consentantes à le recevoir en lui. ***/*** « Très tôt ce matin-là. » Damien sent le poids qui pèse sur lui et qui le réveille, son regard se porte sur le corps nu affalé sur le sien quand il prend conscience de deux choses, la première étant qu’il n’est pas dans sa hutte et la seconde que ce n’est ni Mathis, ni Toshio qui se retrouve vautré sur lui alors qu’un concert de ronflements lui indique qu’ils sont loin d’être seuls dans la pièce. CHAPITRE 42 : « PENN » « Damien » La lumière du jour est déjà suffisante pour que ses yeux s’y habituent et qu’il comprenne en se rappelant avec une surprise non feinte à la fois où ils sont mais surtout avec qui. La fin de nuit lui revient alors en mémoire quand lors d’un bref moment de repos, ils ont entendu les gémissements de plaisir venant de la hutte voisine et qui ne laissaient place à aucun doute sur le genre d’occupation que s’accordaient leurs amis. ***/*** Toshio a été le premier à amorcer ce qui très vite a déclenché la fin de soirée et le fait qu’ils se retrouvent ce matin tous nus dans des positions ne laissant également pas place au doute. ***/*** - Les gars rappelez-moi qui sont ceux qui dorment à notre droite ? - Il me semble que ce sont ton oncle et le frère aîné de Lorgan, pourquoi ? - Ne me dites pas que vous n’entendez rien ? Damien tout comme Mathis tendent alors l’oreille, au début rien de bien probant jusqu’à ce qu’un nouveau son rauque les fasse sourire en comprenant enfin de quoi il s’agit. - Wouah !! Il y en a qui ne s’en font pas on dirait ! Hi ! Hi ! - Tu peux parler, il n’y a pas cinq minutes tu poussais les mêmes cris. Damien se tourne vers Mathis en faisant l’étonné. - Tu es sûr de ton coup ? Vraiment ? Il prend alors Toshio à témoin alors que ce dernier s’amuse visiblement à les écouter. - Tu en penses quoi ? Il me semble qu’en dernier c’était plutôt monsieur qui glapissait comme une meuf. - Ne sachant pas ce qu’est une « meuf » je ne donnerai mon accord que sur ce qui précédait ! Hi ! Hi ! Mathis fait alors mine de bouder, ce qui amuse encore plus ses deux compagnons jusqu’à ce qu’un nouveau geignement de pâmoison leur parvienne et commence à leur retourner le sang à leur tour. - Ouah !! Ça donne envie de remettre le couvert !! - Hum… oui. Un silence de quelques secondes suit, quand tous trois lancent au même moment. - Et si on… Mathis termine alors qu’ils se regardent les yeux brillants. - … allait les rejoindre ?? ***/*** Damien sourit en se rappelant ce passage, son souvenir se poursuit alors avec l’étonnement qu’ils ont eu Mathis et lui que Toshio soit partant. ***/*** - Ce serait cool, en plus je sais qu’Eldarian me kiffe depuis le premier jour. - Pareil pour moi avec Aerandir, ça fait moins longtemps que je suis là mais j’ai bien capté ses regards portés sur moi. Mathis se tourne vers Toshio. - J’avoue être surpris que toi aussi tu… - Je les connais depuis plus longtemps que vous et j’avoue que… - Eh bien mon cochon !! Nous qui te prenions pour une sainte nitouche… décidément on en apprend tous les jours !! - Je ne sais pas ce qu’est une sainte nitouche comme vous dites, je dis juste que je les avais déjà remarqués, pas que j’avais fait quoi que ce soit avec eux !! Après tout bien que je sois immortel et censé garder les âmes des morts, je n’en suis pas moins un garçon avec ses envies. Mathis se reprend. - Ce n’est pas tout à fait ce que je voulais dire, mais plutôt que tu as déjà nous deux et que tu éprouves le besoin d’en voir d’autres, tu comprends ? - N’est-ce pas votre cas également ? - Hum !! Oui, bon !! Damien voit bien son chéri dans l’impasse où il s’est fourré, ses mains vont chacune sur l’un des sexes pour les cajoler jusqu’à leur redonner une forme olympique. L’excitation revenant à vitesse grand « V », il n’attend pas qu’il soit trop tard pour les arrêter pour amener sa proposition. - Ça vous dirait qu’on aille les rejoindre ?? On verra bien comment les choses tourneront et s’ils ne sont pas partants, il nous suffira de prendre ça à la rigolade et de rentrer pour reprendre où on s’était arrêté. Vous en pensez quoi ? - Bingo !! Mathis se lève après s’être exclamé, vite suivi par ses deux compères qui tout comme lui, ont le plus grand mal à refermer leur pantalon tellement l’idée même les excite. ***/*** Un petit ricanement ne peut s’empêcher de sortir des lèvres de Damien quand il repense à la tête qu’on fait leurs amis en les voyant entrer chez eux comme en terrain conquis alors qu’ils étaient toujours en plein boum. La suite et le reste de la nuit ont été fort heureusement dans le sens attendu, les laissant tous au final épuisés d’avoir trop profité de leur corps avec leurs nouveaux partenaires. Personne à son souvenir n’étant laissé à l’écart malgré le nombre impair, les sons presque inaudibles émanant de la gorge de Toshio en étant pour une très large part responsable. C’est en pensant à lui que Damien le cherche des yeux et le trouve enlacé entre Mathis et Aerandir alors que le poids pesant sur lui est celui d’Eldarian, avec qui le courant est tout de suite passé et c’est peu de le dire vu la façon dont ils sont restés soudés même dans leur sommeil. Toutes ces pensées lui amènent une nouvelle bandaison impérieuse et alors qu’il s’en fait la réflexion, le maître guerrier se redresse d’un coup de reins souple et nerveux, pour venir s’asseoir dessus sans plus de fioriture. La surprise d’un tel geste ne dure que le temps que tout se mette en place et qu’il sente sa hampe enserrée au plus profond des parties intimes de son compagnon, ses deux mains lui attrapent alors les hanches pour l’aider au mieux à aller en lui. Eldarian visiblement prend son pied alors que ses yeux restent fermés et que de sa bouche entrouverte exalte de puissants soupirs du plaisir qu’il y prend, ses huit abdos se contractant à chaque intromission profonde. Aerandir s’éveille à son tour et s’étonne de voir son chéri prendre le rôle passif qui normalement est le sien, comprenant que la différence d’âge a été ce qui lui a impulsé cette envie qu’il n’avait que rarement pour ne pas dire jamais éprouvé. De les voir faire l’amour de cette façon lascive et virile, lui donne l’envie à son tour, il n’a que l’embarras du choix avec les deux mâles virils restant à ses côtés et qui lui ont déjà donné la preuve de leur endurance, saisissant leur sexe semi-bandé pour réactiver la chose en quelques coups de poignet. Toshio étant le plus près, c’est sur lui qu’il se monopolise pour imiter son chéri en se positionnant à l’identique pour introduire l’objet de son envie sans coup férir, étant habitué aux dimensions quasiment identiques avec celui de son compagnon de vie. Florian 18 ans surdoué (livre 4) - tome 3 - Chapitre 43 & 44 - laurentdu51100 - 25-07-2020 CHAPITRE 43 : « Shanpaï » « Xiao » Plusieurs jours se sont passés depuis sa dernière conversation sérieuse avec son « oncle Florian » et Xiao en est encore et toujours tout retourné d’avoir appris qu’il est dorénavant comme ceux de l’Imperium se faisant appeler les « élus ». Pour sa part il doit bien reconnaître que l’idée ne lui déplaît pas outre mesure et que seule l’implication auprès des personnes chères à son cœur le fait encore hésiter à donner une réponse positive. Bien entendu le fait que quatre de ses meilleurs amis du complexe hospitalier fassent partie du lot, ainsi que quelques-uns plus récents, le réconforte quelque peu de savoir qu’il ne sera pas tout seul. Le problème reste pour ceux qui ne suivront pas, que ce soient les parents pour qui, il l’a bien compris, c’est impossible, que pour tous ses autres amis, assez nombreux il doit bien l’admettre et qu’il devra quitter. Bien sûr rester n’est pas non plus la solution idoine, le fait de garder à jamais son apparence actuelle alors qu’eux tous vieilliront inexorablement au fil des années en suivant la loi première de la nature humaine, n’apportera au final que rancunes, jalousies et rancœurs. Refuser cette chance de vivre pour l’éternité, il y a pensé également mais il n’est pas dupe que ce serait pour lui une décision difficile à prendre. Xiao se retrouve avec étonnement devant la salle de classe pour le prochain cours alors qu’il avait perdu la notion du chemin à prendre, son corps l’ayant amené là où il devait aller sans qu’il en ait réellement conscience. Ses amis déjà installés lui sourient, amusés de le voir encore cette fois-ci dans la lune et se retiennent tous de le chambrer, le Sensai étant déjà debout sur l’estrade à préparer son cours. Ce n’est qu’en fin d’après-midi, qu’enfin les langues se délient et ne se privent pas de le mettre en boîte, Hoshio pour une fois étant entièrement partie prenante avec eux. Kaito étant le plus extraverti est donc le premier à en faire gorge chaude, le prenant par l’épaule pour attirer son attention. - Dis-nous ce qui te rend rêveur ces derniers jours ? - Rêveur ?? Comment ça ?? - Tu marches au radar, perdu dans tes pensées, tu crois qu’on ne s’en aperçoit pas donc ? On est tes amis rappelle-toi, s’il y a quelque chose qui te chagrine, parle-nous-en. Tu es tombé amoureux de quelqu’un d’autre et tu n’oses pas l’avouer à « Tosh » ?? - Hein !! De quoi !! Manquerait plus que ça !! L’arrivée d’Hoshio troublé dans la conversation fait sourire tout le monde, Xiao lui-même ne peut éviter un ricanement devant la bouille offusquée de son chéri. - Si c’était le cas on le ou les partagerait à deux ! Hi ! Hi ! - Alors c’est quoi ? Après quelques hésitations, Xiao prend le parti de révéler son trouble sans non plus aller dans le détail mais en restant dans les grandes lignes pour voir déjà quelles seraient leurs réactions. - Je me demandais ce que ça ferait d’être séparé de mes amis. Bien sûr ses paroles sont de suite prises par rapport au contexte de l’école, ce que Kaito a vite fait de confirmer. - Pourquoi donc ?? Tu comptes quitter Shanpaï ?? - Aussi oui !! - Tu n’es pas bien ici avec nous ? Xiao fait un tour d’horizon en constatant les mines déconfites de ses amis. - Je suis déjà resté plus que prévu. - Qu’est-ce que tu nous chantes là ?? Cette fois c’est Hoshio qui pose la question, son visage étant devenu blanc comme un linge suite à sa réponse, l’idée de perdre celui qu’il aime le rendant soudainement fébrile. Xiao du coup ne sait plus à quel saint se vouer, ne voulant pas s’enferrer dans une situation qui forcément sera loin de la vérité et le mettra en porte à faux auprès d’eux tous. Il prend alors la décision d’avouer une partie de la vérité, leur faisant signe de le suivre avec un air de conspirateur qui les fait obéir sans plus se poser de questions, pour le moment tout du moins, sentant bien qu’ils vont apprendre quelque chose de nouveau ne concernant pas forcément que le fait de rester ou pas dans cette école. Ils s’éloignent donc des regards et des oreilles indiscrètes, jusqu’au petit patio à l’intérieur de l’immense parc et qu’ils ont pris l’habitude de fréquenter en journée pendant les heures de liberté. Les cinq bonnes minutes nécessaires pour y arriver sont faites en silence, ce qui permet à Xiao de faire le tri dans ce qu’il va pouvoir s’autoriser à révéler. Tomoya et Shun ferment la marche, se comprenant du regard sur ce qu’ils vont entendre du fait qu’ils ont encore eux aussi en mémoire les conversations avec Takumi ou plutôt Florian maintenant qu’ils connaissent son identité véritable. Les quelques bribes de phrases lancées pas si innocemment que ça depuis ces derniers jours, sont encore fraîches dans leur mémoire, suffisamment en tout cas pour qu’ils les aient tournées et retournées dans tous les sens pour en découvrir leur signification exacte. Ce n’est qu’une fois tous installés à fixer Xiao, que ce dernier se lance dans les aveux ou tout du moins d’une partie de ceux-ci. - En fait je n’étais ici que pour aider mon « oncle » Florian, ou pour être encore plus exact dans mon propos, disons plutôt que j’ai été envoyé pour entrer en contact avec Tomoya et voir si la rumeur selon laquelle il serait le fils de mon « oncle » Thomas serait la bonne. Il voit Tomoya froncer les sourcils et enchaîne avant qu’il ne prenne la parole. - Je n’ai pas eu à me forcer et de plus, nous nous sommes rencontrés par pur hasard dès les premières heures, j’ai su tout de suite que ce n’était pas qu’une rumeur en te voyant. - Pourquoi ne m’en as-tu jamais parlé ? - Parce que ce n’était pas à moi de le faire, je n’étais là que pour me renseigner un maximum pour satisfaire la curiosité de ceux du complexe De Bierne. - Tu devais rester combien de temps ? - Une semaine ou deux tout au plus, seulement je ne pouvais pas prévoir de m’y faire de vrais amis et surtout d’y trouver le garçon que j’aime. - Ce ne serait pas plutôt l’arrivée de Takumi ? - Aussi, oui ! Hi ! Hi ! Son déguisement n’était pas vraiment top, surtout pour quelqu’un comme moi qui le connaît depuis tout petit. - Il n’a pas grandi pourtant ! Tous se tournent vers Hoshio qui s’est visiblement remis de l’annonce du début et qui envoie sa pointe d’humour avec un sourire satisfait. Xiao lui enserre alors l’épaule d’un bras protecteur. - Tu continues à jouer les comiques ou bien je poursuis mon histoire ? Le tout suivi d’un bisou sur la joue qui allume comme un phare le visage d’Hoshio, cet interlude passé, Xiao reprend où il s'était arrêté avec quand même les traits plus sereins qu’au début. - Je l’ai donc reconnu quasiment aussitôt et du coup ça m’a rendu encore plus curieux, chaque jour venait une nouvelle découverte, j’avais l’impression de vivre une aventure comme celles qu’ont connues mes parents et qu’ils nous racontaient à les connaître par cœur avec toujours la même lueur de plaisir et d’amusement dans le regard. - J’imagine sans peine, ma mère était pareille !! CHAPITRE 44 : « Shanpaï » « Tomoya » Xiao fait donc un bref résumé des raisons qui l’ont fait venir et celles surtout qui l’ont fait rester jusqu’à aujourd’hui, ne se rendant pas réellement compte qu’il ne leur cache finalement rien jusqu’au moment où Keisuke a un hoquet de surprise d’apprendre le cadeau qu’a fait Florian à quelques-uns d’entre eux. - De quoi !! Vous n’allez plus vieillir !! Les quatre concernés baissent la tête comme s’ils y étaient pour quelque chose, alors que ceux non concernés ont du mal à croire à la chance qu’ont eue leurs amis. Tomoya est le plus attristé de tous, ne concevant pas de voir vieillir et surtout mourir son meilleur ami alors que lui restera éternellement jeune. - Va falloir qu’on ait une discussion sérieuse avec lui, comment… - J’ai eu la même réaction et c’est sans doute pourquoi vous avez trouvé que j’étais plutôt distrait depuis ces derniers jours. Il n’a fait ce choix que par rapport à son ressenti et s’il devait prendre notre avis, au final ce serait la planète entière qui resterait figée dans l’âge actuel. - Tu n’en rajoutes pas un peu ? - Mais non !! Réfléchis cinq minutes et tu comprendras où je veux en venir, toi par exemple !! Tu demanderas à garder tes meilleurs amis, tes parents et qui sais-je d’autre ; eux en feront tout autant et ce sera l’effet boule de neige, tu comprends ? Tous les visages tournés vers lui sont graves et finissent par opiner de la tête en signe qu’ils ont saisi le message, pourtant Tomoya reste le plus difficile à convaincre et ne démord pas qu’il ne laissera pas son ami derrière lui, Xiao ne pouvant pas ne pas le comprendre alors que lui a la chance d’avoir les siens dans le lot de ceux que son « oncle » a choisis. - Je lui parlerai, c’est vrai que nous tous ici devrions rester ensemble. - Sinon c’est moi qui le ferai !! L’intervention d’Hoshio amène l’attention du reste du groupe sur lui, Xiao le serrant encore plus fort contre lui en signe de soutien. - Peut-être n’as-tu pas ce pouvoir ? - Moi non très certainement, mais mon frère devrait en être capable. Xiao tend le dos : parler de Toshio amènerait encore des questions dont lui-même ne détient pas toutes les réponses. Pourtant quelque part au fond de lui il est convaincu que son chéri a raison et ce sans savoir expliquer cette sensation qui lui fait penser ça. - J’en parlerai d’abord avec lui, peut-être même qu’en nous y mettant tous, ça aura plus d’impact sur sa décision. - Je ne suis pas certain que ce soit le genre de type à se laisser forcer à faire les choses !! La dernière phrase venant de Tomoya refroidit d’un coup l’assistance qui commençait à y croire, Xiao une fois encore doit reconnaître qu’il n’a pas tort. - Je préfère m’en occuper seul dans ce cas !! Il se lève, signal qu’il est temps de rentrer. - Laissez-moi quelques jours, je vous tiendrai au courant dès que j’aurai sa réponse. - S’il te demande à qui tu penses, n’oublie pas « Nao » !! Xiao renvoie un sourire à Kaito en guise de réponse. - S’il vous plaît les gars, ne vous faites plus de potes ! Hi ! Hi ! ***/*** Florian se déconnecte de la pensée de Xiao avec le visage grave, il a bien entendu la demande de Tomoya ainsi que la réponse de « Xi » qui ne manquait pas de bon sens. Ses pas changent de direction pour rejoindre la chambre de son fils où il sait les retrouver tous les deux, désirant clore le sujet avant son départ qui ne devrait plus tarder du fait qu’il n’y a plus grand-chose pour ne pas dire plus rien à Shanpaï pour le retenir plus longtemps et que cette histoire avec les « cinq » demande qu’il y prête rapidement une attention particulière, sans compter l’énigme qu’est toujours pour lui Alexandre. ***/*** « Un quart d’heure plus tard. » Alors qu’Hoshio s’apprête à prendre sa douche avant l’heure du repas, Xiao reçoit un appel de Tomoya le prévenant qu’il arrive avec Shun pour terminer la conversation de tout à l’heure. Il est surpris d’entendre frapper à la porte alors qu’il vient juste de le recevoir, aussi va-t-il ouvrir en leur faisant la réflexion et se retrouve tout bête devant son « oncle ». - Ah c’est toi !! Je parie que tu viens pour la même raison que « Tom » et Shun ? - Je peux entrer ? Florian pousse gentiment Xiao qui était resté planté devant la porte, un coup d’œil pour constater que la pièce est vide. - Hoshio n’est pas là ? - Il se lave. - Ah… OK !! - J’ai senti que tu étais dans ma tête tout à l’heure. - Je ne voulais pas me cacher non plus, je ne t’aurais pas demandé la permission sinon. - Comment tu pouvais savoir à l’avance qu’on discuterait de ce sujet ? - Ça me semblait aller de soi. - Tu comptes faire quoi alors ? - Tu parles de Keisuke ? - Et des autres, oui. - J’attends déjà vos réponses avant de prendre ma décision. - Mais tu n’es pas contre ? Florian se contente de sourire, revisualisant tous ceux concernés par cette demande et qui ressemblent étrangement au même groupe que lui avait déjà reconstitué lors de son exil volontaire. Que son fils soit entouré d’une telle bande n’est-il que l’effet du hasard, ou bien de la volonté de quelque chose au-dessus de lui ? Un bref coup sur la porte suivi immédiatement de son ouverture, prouve déjà le fort lien amical et l’extrême connivence qu’il y a entre eux tous. Tomoya se bloque devant l’entrée en apercevant celui qui dans sa tête reste encore malgré tout Takumi, son regard revient alors sur Xiao avec toute l’interrogation que ce dernier peut y lire. - Ne restez pas plantés là vous deux, justement « Xi » me parlait de la conversation que vous avez eue dernièrement et je lui disais que j’attendais déjà votre réponse avant toute chose : rien ne sert d’envisager d’autres voies si vous refusez mon offre. - Nous sommes vraiment obligés de quitter la Terre ? - Croyez-moi c’est le mieux à faire mais rien ne vous empêchera d’y revenir de temps en temps comme je le fais. Je sais que vous pensez à vos parents ou tout du moins à ceux qui vous ont élevés mais pensez également que vous y retrouverez votre véritable père. N’êtes-vous pas curieux de le connaître. - Si bien sûr !! Shun qui jusque-là ne faisait que suivre sans participer, prend la parole avec une question à laquelle personne ne s’attendait. - Vous allez tous vivre éternellement avec vos chéris, qu’arrivera-t-il quand j’en aurai trouvé un ? Florian 18 ans surdoué (livre 4) - tome 3 - Chapitre 44 & 45 - laurentdu51100 - 25-07-2020 CHAPITRE 45 : « Shanpaï » « Shun » Florian se tourne vers lui, un sourire amusé aux lèvres. - Qui ça nous ? Pourquoi ne te mets-tu pas dedans ? - Tu m’as compris, ne joue pas avec les mots comme à ton habitude. - He !! Je ne disais rien de mal !! Et pour répondre à ton interrogation, je dirais qu’on verra à ce moment-là !! Tomoya acquiesce d’un bref coup de menton, une autre question lui vient qui lui semble aussi avoir son importance. - Où nous enverras-tu si nous acceptons de partir ? Pourrons-nous rester tous ensemble ou devrons-nous être séparés ? - En fait ça dépend de vous !! - Tu dis ça à cause de Tom et de Flo ? Florian entend bien les paroles de Xiao qui ramène à la réalité de l’existence parmi les élus des deux enfants de Taha, ou plutôt devrait-il penser de leurs existences s’il n’y avait pas eu cette volonté de leurs parents à les laisser vivre avec la tribu à une époque tellement lointaine qu’il en avait lui-même perdu le souvenir qu’il avait d’eux. Bien entendu il comprend la demande de Xiao qui ignorait tout de ce fait et explique en quelques mots cette décision terrible à prendre mais qu’ont prise à l’époque leurs parents pour deux raisons majeures. La première étant qu’ils resteraient enfants pour l’éternité et la seconde pour pérenniser l’avenir de la tribu, l’option de les laisser prendre de l’âge n’ayant à l’évidence pas été retenue par Taha et Naomée, restés eux dans la fin de l’adolescence comme ce fut le cas pour la plupart des élus. - Pour terminer et te rassurer, il n’y a pas d’élus qui feraient doublons avec l’un d’entre vous. Vous pourrez donc vivre ensemble où bon vous semble, si c’est ce que vous voulez. - Mais toi, tu avais prévu de nous envoyer où ? - Sur Imperia, au centre culturel de l’empire avec Antonin et Thomas, vous pourriez retrouver également ceux des élus qui s’y rendraient pour faire connaissance avec eux. La grimace de Xiao met Florian mal à l’aise, comprenant qu’il ne tient pas plus que ça à se retrouver avec ceux qui pour lui sont sa famille et qui du coup auraient vingt ans de moins. - J’avais aussi pensé à « PENN », seulement leur mode de vie médiéval ne vous conviendrait sans doute pas. De toute façon il y a suffisamment de mondes propres à la vie humaine pour que vous trouviez celui où vous vous sentirez chez vous. - Dans ce cas je ne vois pas l’intérêt de quitter la Terre si nous ne vivons pas avec vous, pourquoi ne pas rester comme ça ? - Tu sais bien que ce n’est pas possible. Florian se rend compte que ce qu’il croyait être pris comme une bénédiction n’est pas si simple pour ces jeunes qui n’ont pas comme lui la vision des choses sur ce qui pourrait prêter à de l’égoïsme de sa part. Vouloir garder Xiao et quelques autres auprès d’eux est une idée qu’il a eue bien avant de découvrir cette histoire de paternité qui les touche Thomas et lui. Le nombre s’étoffe dorénavant suffisamment pour qu’il se pose la question sur ses motivations, pourtant il ne se voit pas les regarder vieillir sans rien faire comme il a dû s’y résoudre à contrecœur pour leurs parents. C’est Hoshio qui le voit perdu dans ses pensées et qui le ramène au présent. - Tu viens juste de rendre compte que ce n’est pas aussi simple qu’il y paraît, je comprends bien tes motivations mais ce qui a été possible apparemment il y a de ça des milliers d’années avec les « élus » si j’ai bien compris, ne l’est pas forcément de nos jours sans y réfléchir avec en tête les envies de chacun qui ne sont pas forcément les mêmes. Nous nous connaissons depuis seulement quelques jours pour nombre d’entre nous et rien ne dit que cette amitié qui nous lie restera intacte comme celles que tu as vécues et qui semblent perdurer avec le temps. - Tu dis que ce n’est pas une bonne idée ? - Pas du tout !! Juste qu’il faut le temps au temps, changer de vie du jour au lendemain n’est pas demandé à tout le monde. Il y a nos parents même s’ils ne sont pas réellement les nôtres pour certains, nos amis, nos habitudes. - Quelle serait pour toi la meilleure solution alors ? Vous seriez prêts tous tant que vous êtes à refuser ce que je vous offre sans condition ? - Je ne parle que pour moi et je me doute bien que ce n’est pas forcément l’unique façon de voir les choses mais pour ma part je me plais bien ici et je n’éprouve pas l’envie de tout remettre à zéro comme ça, de but en blanc. Xiao éprouve exactement la même chose que son chéri et voit bien combien sa pensée trouble son « oncle ». - Peut-être faudra-t-il nous laisser du temps et que les choses se fassent sans brutalité, déjà nous permettre de passer du temps à visiter l’Imperium tout en continuant à vivre de la façon qui nous est chère. Le visage de Florian marque bien toute la contrariété de voir son offre sinon repoussée, à tout le moins prise sous conditions. Pourtant l’idée de tout laisser tomber et qu’ils mènent leurs vies comme ils auraient dû la mener ne lui vient même pas à l’esprit, ses sentiments étant ce qu’ils sont envers ceux du complexe et depuis peu pour ceux qu’il a découverts en venant enquêter à Shanpaï. Il comprend que rien ne sera décidé ce soir et qu’à trop vouloir mettre la pression aura un effet contraire à ce qu’il recherche, aussi préfère-t-il esquisser un faible sourire tout en prenant congé d’eux et en s’en retournant d’un pas traînant vers sa chambre. Il a à peine refermé la porte derrière lui que Xiao va s’asseoir sur son lit en soupirant, triste d’avoir vu sur le visage de celui qu’il aime comme un père, cette tristesse qui ne lui est pas habituelle. - Pffttt !! Shun comprend de travers le soupir de Xiao. - Pour qui il se prend aussi à vouloir régenter notre vie comme si nous n’avions pas notre mot à dire ? Tomoya lui fait un geste de la main pour qu’il se taise et surtout qu’il se calme, lui aussi étant fortement perturbé par la conversation qui vient d’être tenue. C’est Hoshio qui rompt le silence devenant quelque peu pesant. - Nous devrions lui demander d'attendre un peu pour en parler entre nous et surtout bien soupeser le pour et le contre avant de l’envoyer bouler comme nous venons de le faire, il doit tenir beaucoup à nous pour s’être contenté de partir sans rien rajouter. Je ne sais pas pour vous mais de mon côté j’aimerais me vider la tête de toute cette histoire en changeant pour un sujet plus plaisant. - Comme quoi par exemple ? Hoshio les fixe un par un l’air suffisamment mutin pour que tous comprennent le thème du sujet plus plaisant, c’est pourtant Xiao qui pointe du doigt le problème qui semble avoir échappé à tous au vu des coups d’œil égrillards qu’ils se lancent et dont il ne faudrait pas grand-chose pour mettre le feu aux poudres. - Allons les gars !! Vous n’y pensez pas sérieusement j’espère ? - Et pourquoi donc ?? - Entre frères ? Alors que Tomoya et Shun se dévisagent, Hoshio trouve vite une solution qui lui convient et qui satisfait son besoin de sexe qui semble s’accroître exponentiellement en lui au fur et à mesure que les minutes passent. - Tu prends « Tom » et moi Shun, je sais que tu le kiffes et pour ma part, maintenant qu’il ne se sert plus de ses poings, j’avoue qu’il me plaît bien lui aussi. Quoi !! Ce n’est pas comme si on faisait ça l’un sans l’autre ?? Je te voyais moins puritain « Xi » !! - Ce n’est pas du tout ça, j’avoue que je me laisserais facilement convaincre que ce soit avec « Tom » ou Shun soit dit en passant. - Alors, je ne comprends pas !! Il est où le problème ? - Si ma mémoire est bonne, Shun est aussi ton frère il me semble ? Maintenant s’ils sont d’accord tous les deux pour le faire avec moi et que tu regardes juste, alors pas de soucis ! Hi ! Hi ! La tête dépitée d’Hoshio déclenche un énorme fou rire alors qu’autant Tomoya que Shun observent du coin de l’œil la plastique de Xiao avec des pensées pas bien loin de celles qu’il vient d’exprimer à haute voix sous l’accent de la plaisanterie. CHAPITRE 46 : « Imperia » « Philippeee » « Bien loin de là à des milliards d’années-lumière de la Terre. » La cabine de télé-transport s’illumine un bref instant avant qu’en sorte le chef suprême des armées et ce au beau milieu de l’astroport militaire d’Imperia, chacun se figeant dans une marque de respect extrême dès qu’il est reconnu. Le temps de chercher des yeux autour de lui pour y trouver celui qu’il est venu spécialement rencontrer en réel, l’exigence du secret ne permettant pas d’autres moyens que celui-là sûr à cent pour cent. Le grand amiral « Philippeee » ne le trouvant pas, il part d’un bon pas vers le centre de commandement de l’astroport et stoppe quelques centaines de mètres plus loin quand il entend une voix bien connue de lui. - Je vous ai déjà dit ce que j’en pense, il est hors de question de revenir là-dessus. - Bien commandeur !! L’officier claque les talons dans un bref salut avant de repartir la tête baissée, contrarié visiblement par ce qu’il prend pour de l’entêtement venant de son supérieur. Le grand amiral comprend la raison du sujet qui fâche, le commandeur « Damiennn » caressant le vieux vaisseau comme s’il était son propre enfant. - Encore un qui te demandait l’autorisation de mettre ce vieux truc au rebut ? Le commandeur sursaute en entendant cette voix derrière lui alors qu’il ne s’y attendait pas, il se retourne prêt à envoyer bouler celui qui se permet une telle privauté à son égard quand il reconnaît son visiteur. Un sourire vient alors illuminer son visage. - « Philippeee » !! Quelle surprise de te voir ici ? Qu’est ce qui t’amène ? - Je dois m’entretenir avec les responsables militaires et le prince régent, j’ai convoqué tout le monde pour une assemblée extraordinaire. - Suis-je bête, j’avais oublié alors que je l’ai reçu ! Hi ! Hi ! - Tu es trop obnubilé par ton vieux tacot. - D’abord ce n’est pas un vieux tacot et j’ai plus confiance dans sa technologie qui peut paraître primitive que dans vos vaisseaux high-tech où quasiment tout est sous le contrôle d’une machine aussi intelligente soit-elle. L’amiral se contente d’un sourire en coin, ayant eu maintes et maintes fois cette conversation avec son ami de toujours qui prône pour revenir aux décisions humaines là où tout pouvoir a été donné depuis des lustres aux « IA » de plus en plus cognitives. Damiennn en est bien conscient, aussi change-t-il de sujet pour revenir à la convocation qui a amené son ami sur Imperia alors qu’il connaît parfaitement le malaise qu’il éprouve toujours devant le décorum impérial imposé pour le besoin des populations de l’Imperium à se reconnaître partie prenante de ce dernier. - « Ludo » s’en arrache les cheveux pour maintenir la sécurité avec tous ces hauts fonctionnaires qui arrivent et dont il faut la garantir de ceux qui aimeraient bien foutre le bordel dans l’Imperium. - Pourtant tout a été fait dans le plus grand des secrets !! - Allons « Phil » !! Je veux bien entendre ce genre de propos venant de n’importe qui, mais pas de toi. - Hum… oui !! Bon !! Tu m’accompagnes, comme ça, tu pourras me donner les derniers potins en chemin. ***/*** « Salle de conférences privée du palais impérial. » Le prince régent et la plupart des personnes convoquées ainsi que quelques « élus » présents sur Imperia sont déjà installés quand le commandeur et l’amiral entrent dans la salle. Il ne faut guère attendre bien longtemps avant que les derniers retardataires ne soient installés à leur tour, le prince régent se levant alors pour ouvrir officiellement la séance. Son regard se porte tout d’abord sur les non humains qui représentent plus de la moitié des généraux et amiraux présents, équipés chacun de leur scaphandre spécifique de survie. Il est toujours émerveillé par la façon ô combien disparate qu’a eue l’intelligence à se développer dans des milieux où il n’aurait jamais imaginé que cela puisse se produire. Le petit groupe de représentant humain se retrouve comme toujours dispersé au milieu des autres à discuter avec tout un chacun sans tenir compte le moins du monde de leurs différences, preuve que l’Imperium a réussi de main de maître son programme d’intégration de tous les peuples quels qu’ils soient et possédant une civilisation spatiale avancée. - Mesdames… Messieurs !! Je vous sais gré de votre dérangement et j’annonce l’ouverture de cette réunion qui a été demandée et qui sera menée par l’amiral en chef en personne. Le prince régent se rassoit en faisant un geste vers son ami « Philippeee ». - Ils sont tous là à ta demande et à ton écoute !! L’amiral se lève à son tour en s’inclinant vers celui qui même s’il est son ami et beaucoup plus jeune en apparence, ne représente pas moins le pouvoir absolu de l’Imperium en l’absence de l’empereur. - Je remercie votre excellence !! J’irai droit au but, le temps n’est plus à tourner autour du pot !! « PENN » s’éloigne vers ce qui ressemble fort au néant et vous êtes tous sans ignorer que l’empereur s’y trouve actuellement, lui aussi a dû se rendre compte du phénomène et je suis convaincu qu’il cherche un moyen pour nous en avertir, croyant très certainement que nous ne nous en étions pas aperçus. Ce qui aurait été vrai sans l’avertissement venant de nos amis de la Terre, nos deux émissaires y sont depuis peu pour enquêter sur… L’amiral fait alors le point des dernières nouvelles envoyées par « Alannn » et « Mickaëlll », faisant ressentir à son auditoire toutes les inquiétudes qui le rongent et terminant par la raison de la présence de tous à cette réunion. - Vous avez tous reçu mes ordres quant à l’envoi de vaisseaux puissamment armés pour surveiller les confins, il s’avère qu’ils ne seront pas suffisamment nombreux pour créer un ceinturage efficace. J’ai donc ordonné la mise en chantier de deux vaisseaux supplémentaires par systèmes stellaires intégrant l’Imperium, ceux-ci ne seront en position au mieux que dans quelques mois. Cette nouvelle armada représentera l’équivalence de la puissance navale militaire actuelle, soit plus de deux millions d’unités qui chacune emportera cinq cents hommes d’équipage. Un brouhaha de voix devant l’importance considérable de cette nouvelle flotte alors que jusque-là l’Imperium a toujours été en paix, l’armada ne servant qu’en prévision d’éventuels conflits entres membres affiliés ou non à l’Imperium. - Sommes-nous obligés à une telle dépense militaire, le « Kinnn » n’est-il pas suffisant avec notre flotte actuelle pour remédier à n’importe quel cas de figure ? - Le « Kinnn » est en mission actuellement, il n’est pas et n’a jamais été destiné à servir l’Imperium mais uniquement son maître l’unique. Le « Kinouuu » quant à lui a également pour mission d’explorer la zone vers laquelle se dirige « PENN ». - Dans ce cas pourquoi ne pas plutôt concentrer nos forces dans cette zone précise des confins ? - Parce que nous ignorons totalement leurs intentions, rien ne dit que ce n’est pas qu’un leurre pour justement attirer toutes nos défenses au même endroit. L’amiral répond encore durant presque une heure aux diverses questions que se pose l’assemblée, mitigée quant aux moyens supplémentaires mis en chantier et aux coûts faramineux de ces derniers pour les mondes en ayant la charge financière. Philippeee pense en avoir terminé après avoir donné à chacun ces nouvelles responsabilités vis-à-vis du nouveau plan de défense, quand un général alien en scaphandre hausse le ton, visiblement peu enclin à accepter ce qui pour lui ne servira pas les intérêts de l’Imperium. - Vous agissez comme si l’unique était encore banni et amnésique de ce qu’il représente, sa seule puissance de pensée nous débarrassera de nos ennemis de la même façon qu’il a arrêté les traîtres à la couronne lors de son retour d’exil. - Doit-on toujours vivre dépendant de ses largesses envers nous ? Ne peut-on pas devenir adulte pour une fois et vivre sans toujours compter sur son aide à la moindre chose qui nous échappe ? Les paroles courroucées venant du prince régent amène un silence total de toute l’assemblée surprise de s’entendre vilipender de la sorte. |