Récits érotiques - Slygame
Je n'aime pas, j'aime... - Version imprimable

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Re : Je n'aime pas, j'aime... - Nostalgique - 14-02-2022

Bonjour Matthias,
Excuse-moi de ne pas t'avoir informé directement de mon départ en congé pour quelques semaines au moins. Les derniers événements dans ma vie où tu es entré malgré moi et, très probablement malgré toi m'amènent à prendre un peu de recul. Je suis conscient que tu vas être choqué mais en voulant m'aider tu as bouleversé l'équilibre que finalement, difficilement, j'avais réussi à trouver avec mon infirmité. En m'amenant à te raconter ce qui m'était arrivé, en dévoilant ma nudité et ma mutilation, tu m'as en quelque sorte violé malgré tes bonnes intentions. Je ne t'en veux pas, comme dit le proverbe "l'enfer est pavé de bonnes intentions" mais actuellement je me retrouve en enfer. Il faut que je m'en sorte, je m'en sortirai parce que je le veux, je le dois. J'ai besoin de me retrouver seul avec moi-même pour décider si j'accepte ton offre de consulter ton père. Je sais aujourd'hui ce que je suis, j'ignore ce que je pourrais être demain. Ne t'inquiète pas pour moi, je te reverrai un jour pour te dire merci et te communiquer ma décision, qui sera vraiment MA décision.
Sébastien
PS S'il te plaît, tu ne dois avoir aucun remord pour avoir réveillé mes doutes, quelque part, même si ce n'est pas facile, je suis content que, indirectement, tu me contraignes à voir clair en moi. S.


Cette lettre m'a non pas bouleversé mais profondément fait réfléchir : peut-on, a-t-on le droit de vouloir faire le bonheur de son prochain sans réfléchir aux conséquences qui peuvent en découler ? On se croit altruiste alors qu'on est peut-être simplement égoïste et se donne bonne conscience. Il fallait absolument que j'en parle avec quelqu'un, ce ne pouvait qu'être mon père car avec ma mère nos relations étaient plutôt fraîches. Il m'a dit de venir à la fin de sa consultation mais que nous ne pourrions pas dîner ensemble.
Cette fois je n'ai pas eu besoin d'attendre, il avait permuté deux patients. Sans un mot d'explications de ma part. je lui ai donné à lire la lettre de Sébastien. Il a dû la lire au moins deux fois, comme pour s'imprégner de son contenu. Il me regarda avec une grande douceur avant de me dire

- Je ne sais pas si tu avais remarqué mon manque d'enthousiasme à l'idée de m'occuper de ton ami : tout simplement, je réfléchissais et mes pensées allaient exactement dans la direction de ce que Sébastien a remarquablement su exprimer dans sa lettre. Ce garçon a trouvé une stabilité dans sa vie, une acceptation de ce qu'il est et qu'intuitivement il sait que la chirurgie et la médecine ne pourront jamais lui redonner la faculté de vivre une sexualité pleine et entière. Il sait, comme moi, que cela ne pourra qu'être une retouche esthétique, certes importante mais qui ne changera rien de fondamental. Il est remarquablement intelligent dans sa réflexion, dans le rôle que tu as involontairement joué. Alors accepte sa décision, cette retraite qu'il s'impose avec lui-même, c'est ce que tu peux faire de mieux pour lui.
- Oui, je sais que tu as raison et de toutes façons je n'ai aucun moyen de le contacter. Et cela vaut mieux car, réellement, je ne sais pas où j'en suis avec lui. Au début j'ai cru qu'un sentiment d'amitié se développait entre nous, aujourd'hui je redoute que ce soit simplement de la pitié.



Re : Je n'aime pas, j'aime... - Philou0033 - 14-02-2022

Bonjour [member=146]Nostalgique[/member] !
Belle suite et belle lettre!

Le père de Mathias est Edouard Vidal, le fameux médecin. L'appartement que Mathias occupe avec sa maman est la propriété du médecin.
Le contact entre père et fils s'est très bien déroulé. Le père est très ouvert et très heureux de rencontrer son grand fils. Il est marié et a un autre fils plus jeune de Mathias.
L'idée de Sébastien d'être ainsi dérangé dans son intimité provoque sa retraite en un lieu inconnu de Mathias, lui laissant le temps de se ressaisir et de savoir s'il acceptera ou pas de modifier quelque peu l'aspect esthétique de son pénis.
Lettre très poignante qui exprime le ressenti de Mathias.

Merci Nostalgique pour cette suite et ce bon moment de lecture.

Je t'embrasse!
Philou


Re : Je n'aime pas, j'aime... - Lange128 - 14-02-2022

Bonsoir [member=146]Nostalgique[/member] et merci pour cette suite.

Je vais revenir sur la dernière phrase. Le narrateur fait-il tout ceci par amour ou par pitié ? C’est, à mon avis, le point crucial dans un récit de genre. J’avais commencé une histoire avec un paraplégique, je ne l’ai jamais terminée, je n’ai probablement pas trouvé de réponse satisfaisante à cette question. J’espère que tu termineras celle-ci en trouvant la réponse (ou une réponse, n’oublions pas que nos personnages sont tous uniques et qu’il n’y a pas de réponse juste ou fausse).

C’est beaucoup plus facile d’imaginer deux personnages sur un pied d’égalité, avec des organes qui fonctionnent bien.

Je t’embrasse.
Daniel


Re : Je n'aime pas, j'aime... - lelivredejeremie - 15-02-2022

Je m'étais enthousiasmé un peu trop vite sur la perspective de l'opération de Sébastien, sans trop réfléchir au fait que le résultat serait plus esthétique que réellement... fonctionnel  :-[  Ce qui, dans celle d'une relation suffisamment 'complète', ne suffit souvent pas  Sad  Du coup, le retrait du bibliothécaire est assez logique.


Re : Je n'aime pas, j'aime... - Nostalgique - 25-02-2022

Édouard Vidal est arrivé chez lui après avoir déposé Matthias à ce qui allait devenir son véritable domicile. Une lumière est encore allumée dans un petit salon : Laurence l'attend car elle se doutait que son mari devait, malgré son sang-froid habituel, être quelque peu perturbé par la connaissance de son fils aîné. Il a un grand sourire en voyant qu'elle l'accueille avec le même large sourire et un baiser qui lui fait chaud au cœur. En effet, il redoutait un peu sa réaction car ce fils est, qu'on le veuille ou non, le fruit d'un premier amour, d'une époque qu'elle n'a pas vécue. Non, elle n'est pas jalouse, ce n'est pas dans son tempérament, elle est même très heureuse pour son mari car elle sentait, avec cette intuition propre aux femmes, qu'il ne pouvait parfois s'empêcher d'imaginer cet enfant qu'il n'avait pas abandonné mais perdu du fait de la trahison de sa première femme. Malgré l'heure tardive ils s'assoient côte à côte, main dans la main et Édouard commence à lui narrer cette rencontre totalement inattendue. Un bruit dans l'escalier, une porte qui s'ouvre brusquement sur un garçon en boxer, les cheveux noirs en bataille et le regard vif malgré un air quelque peu endormi :

- Alors papa, il est comment mon frère, je suis tellement heureux car ce n'est pas toujours drôle d'être fils unique ; oh excuse-moi maman, je sais bien que ce n'est pas de ta faute si tu ne peux plus avoir d'enfants ; mais je suis tout excité à cette idée ! J'ai hâte de le voir, de faire sa connaissance. Dis papa, il est comment ? est-ce qu'il est beau ?
- Papa / Gérard, est-ce que tu me trouves beau ?
- Gérard / Quelle drôle de question, oui bien sûr, tu es le plus beau des papas, tu le sais bien
- Papa / Eh bien, tu vas avoir le plus beau des frères car il me ressemble comme deux gouttes d'eau
- Gérard / Il faut l'inviter chez nous, je veux le connaître, il faut qu'il vienne habiter…
- Papa / Du calme s'il te plaît, d'accord pour qu'on l'invite rapidement mais tout n'est pas si simple !

Et je leur parle de Sébastien et, sans insister, de cette horrible mutilation franchement repoussante. Je leur parle de Matthias, ce garçon habitué à une grande indépendance, j'effleure la relation peu claire et équivoque avec Sébastien où je n'arrive pas à savoir s'il s'agit d'une amitié un peu poussée ou de pitié, surtout après la lettre adressée à Matthias dont je leur ai donné connaissance et dans laquelle, je le réalise en la lisant à haute voix, il n'y a pas un mot, une parole qui laisserait sous-entendre un quelconque sentiment affectif. J'évoque également la relation amoureuse de mon ex-femme et la rupture de confiance avec son fils.
Un long silence suit mon exposé, ma femme a les larmes aux yeux, Gérard est plus que songeur ce qui me surprend car d'habitude il est assez indifférent aux problèmes d'autrui. Finalement nous convenons que je vais l'inviter samedi en fin d'après-midi. Nous nous levons pour monter nous coucher, nous sommes très calmes, conscients du drame qui se cache derrière ce bouleversement. Gérard bâille lorsque soudain il se retourne brusquement

- Papa, j'aimerais bien que ce soit moi qui lui téléphone pour l'inviter. Finalement c'est mon frère.
- Papa / Non, il ne faut pas le brusquer, il doit être un peu chamboulé avec tout ce qu'il découvre, tout ce qu'il a vécu ces derniers temps avec son ami qui, en plus, vient de le quitter assez brutalement il faut le dire, même si je peux comprendre sa réaction. Laissez Matthias un peu digérer ses émotions
- Laurence / Toi, Édouard, il te connaît et si j'ai bien compris, votre rencontre s'est remarquablement bien passée, il a découvert son père, tu te rends compte ! Et maintenant il sait qu'il a un frère, cela doit être tout à la fois inquiétant et follement excitant. Moi je trouve l'idée de Gérard très bonne.
- Papa / Ma chérie, tu as toujours un sens inné de la psychologie puisque tu en fais ton hobby :  donc Gérard tu l'appelles quand tu veux mais s'il te plait, domine tes sentiments et ne t'emballe pas. S'il te dit que c'est trop tôt pour lui, n'insiste surtout pas mais fait lui simplement comprendre que tu es disponible, en tout temps.

Il est presque deux heures du matin, exténués nous montons tous nous coucher.
Quelques jours ont passé depuis les derniers événements, le rythme quotidien a repris pour tous et Gérard n'a toujours pas appelé son frère pour l'inviter dans sa nouvelle famille : comme il l'a dit à son père, il ne veut pas bousculer les choses, tu as raison papa ! L'irruption de ce nouveau membre de la famille le fait réfléchir et réaliser que cela ne sera peut-être pas aussi simple qu'il l'imagine, que cela peut bousculer bien des choses dans le traintrain de leur vie quotidienne. De plus, Gérard réalise que ce Matthias a l'air d'une pointure au niveau intellectuel et que lui passe en classe supérieure de justesse, peut-être même que son père est obligé de faire jouer de son influence. Il a donc décidé de se mettre sérieusement au travail pour être à la hauteur de ce nouveau venu. Sa mère a déjà fait une remarque, réjouie, de son changement d'attitude. Mais Gérard ne se cache pas qu'il redoute ce téléphone avec celui qui est encore un parfait inconnu, dont il ignore tout de ses réactions. Certes, il a immédiatement été adopté son père mais en sera-t-il de même pour lui qui n'est qu'un demi-frère ? Cette expression de "demi-frère" lui fait horreur par son inhumanité, la crudité des mots, de ce mot "demi". Il a fait un rapprochement cauchemardesque en pensant à cet ami de Matthias, il a oublié son nom, qui est lui aussi une sorte de de mi-homme avec l'infirmité évoquée pas son père qui avait l'air bouleversé en en parlant alors que c'est son métier. Depuis quelques nuits Gérard dort mal, il faut qu'il parle avec ses parents de ce malaise insidieux qu'il ressent.

- Gérard / Alors voilà, vous avez certainement compris que je ne sais plus très bien où j'en suis et le venue de ce garçon, pardon de ce frère n'est pas pour arranger les choses. Entre mon amie Amandine et mon copain Maurice, vous savez celui qui a une touffe, je veux dire une toison rousse, je ne sais plus qui je dois choisir ou plutôt avec qui je préfère être. Les deux s'entendent super bien et on passe de très bons moments tous les trois. Parfois j'ai peur que les deux se mettent ensemble et qu'ils me délaissent, qu'ils me laissent tomber et que je me retrouve seul
- Papa et ou Maman / Oh là ! tu t'en poses des questions, presque existentielles et c'est très bien que aies le besoin de nous en parler. Mais il t'appartient de trouver les solutions. Nous, nous ne pourrons que te conseiller, te donner notre avis, éventuellement te mettre en garde mais tu seras le seul maître de tes décisions et quelles qu'elles puissent être, nous te soutiendrons toujours: de cela, tu dois être convaincu
- Id / Cela m'étonnerais que tes deux amis te laissent tomber, vous avez fait beaucoup de choses ensemble ! Et si cela devait arriver, tu as beaucoup d'autres amis qui seraient là pour t'aider
- Gérard / Tous les amis que vous évoquez, ce ne sont pas des amis, ce sont tout au plus des copains que j'aime bien mais avec qui je ne suis pas intime.
- Papa / Je vais être très direct : tu as parlé il y quelques instants de Maurice et tout en te reprenant tu as précisé "celui qui a une touffe rousse". Comment sais-tu que ses poils pubiens sont roux ?
- Gérard / Je pourrais te dire que lors des douches après le sport on peut se voir nu ce qui est vrai mais je veux être franc car l'explication fait partie de mon mal-être. Nous parlons souvent des filles mais aussi des garçons. Peu après mes premières éjaculations je lui avais demandé, un soir où il dormait chez nous, si cela lui était également arrivé.

Quelques années auparavant

Maurice est un nouveau venu dans notre classe et comme la place à côté de moi était libre, il s'y est tout naturellement installé. C'est un garçon gai et ouvert quoique relativement timide. Le courant a tout de suite bien passé entre nous et nous sommes rapidement devenus de bons camarades avant qu'une saine amitié se forge entre nous. Les premières fois où il a dormi chez nous ma mère lui donna une des chambres d'amis jusqu'au jour où, disposant d'un grand lit, je proposais que nous partagions la même couche, à notre âge nous aimions bien poursuivre nos discussions le soir. J'avais eu les nuits précédentes mes premières éjaculations nocturnes et je lui en parlais. J'appris que pour lui cela faisait déjà un certain temps.

- Mau / Et tu aimes ?
- Moi / Cela m'arrive la nuit et j'aime pas trop car mon pyjama est tout poisseux et même sur les draps
- Mau / Mais tes rêves, tu aimes ?
- Moi / Oui, c'est assez jouissif, mais c'est dans mes rêves
- Mau / Je vais te confier un secret : tu peux aussi le faire de jour
- Moi / Faire quoi ?
- Mau / Tu veux que je te montre ?
- Moi / D'accord, mais cela fait mal ?
- Mau / Non absolument pas, tu verras c'est un sentiment merveilleux. Allez, laisse-toi faire, ne dis rien même si tu es un peu surpris de ce que je te ferai. D'accord ?

Ce soir-là, j'ai refusé car j'avais peur. Maurice n'a rien dit, simplement que le jour où j'en aurai envie, il était à disposition. L'idée de vivre ce que je rêvais la nuit, la curiosité de l'inconnu et l'expression béate de mon ami lorsqu'il avait évoqué le plaisir qu'il ressentait fit que je l'invitais à la plus prochaine occasion.

- Mau / Alors tu es prêt, vraiment ? Tu t'abandonnes totalement à moi ?
- Moi / Oui, mais sois doux et ne te moque pas si je te demande d'arrêter !
- Mau / Oh ! cela m'étonnerais que tu veuilles arrêter, c'est tellement bon. Et ne t'inquiète pas, je serai aussi doux que l'a été mon frère quand il m'a initié

L'apprentissage a duré une bonne partie de la nuit et ma première surprise arriva lorsqu'il enleva mon haut de pyjama et qu'il se mit à caresser mes petits tétons qui ne tardèrent pas à se dresser. Ses mains se promenaient avec une extrême douceur sur toute ma poitrine, montant jusqu'à mes lèvres qu'il excitait avec son ongle pour redescendre avec une lenteur diabolique vers mes seins pour s'arrêter longuement autour de mon nombril. Je me sentais envahi par une sorte de béatitude que je n'avais jamais ressentie. Je le lui dis mais il rétorqua avec un sourire coquin que ce n'était encore rien, que le merveilleux, que je ne pouvais même pas imaginer, était devant moi. Ses doigts avaient abandonné mon nombril, ils se promenaient désormais à la frontière de mon pantalon de pyjama, une phalange pénétrait même parfois à l'intérieur. Je réalisais soudain que mon sexe était devenu dur

- Moi / [d'une voix légèrement affolée] Maurice, je sais pas ce qui m'arrive mais mon zizi est devenu dur, c'est normal ? Est-ce qu'il ne faut pas arrêter ?
- Maurice / Surtout pas, c'est un excellent signe, cela montre que mes caresses commencent à te faire de l'effet. Tu vas voir, tu vas aller de surprise en surprises, chacune plus agréables que la précédente !

Fort de mon silence qu'il prit, à raison, pour une acceptation, il poursuivit en accentuant la pression de sa main à renforcer ce sentiment de plénitude que je ressentais. Je ne réalisais pas que sa main avait forcé la barrière élastique de mon pantalon de nuit, oh très lentement, avec une délicatesse qui faisait que je n'étais pas conscient de cette progression. Avant que je me voie nu, totalement nu, je le vis lui, Maurice, avec un sexe plus qu'à l'horizontale qui était totalement mouillé par ce que je pris d'abord pour de l'urine ce qui le fit bien rire. Il avait enlevé son bas de pyjama, le mien était déjà sur mes chevilles, mon propre sexe était lui aussi méconnaissable. Dans un mouvement incontrôlé, je me saisis de son sexe, du sexe de mon ami. Il était chaud et moelleux, poisseux et dégageant une effluve que je n'avais jamais ressentie mais enivrante. Je tenais son pieux dans ma main alors qu'il avait le mien dans sa bouche où sa langue dansait une gigue pas possible. Quelques instants plus tard, tous les deux ensemble, simultanément, nous avons poussé un véritable rugissement, nos corps ont été saisis d'un tremblement incontrôlable mais tellement merveilleux, tout notre être, âme et physique, était pris dans un tourbillon de spasmes inconnus mais qui dépassait tout ce qui était imaginable. Au même moment, un flot de sperme a surgi de nos méats pour se répandre divinement sur mon sexe et sur mes testicules, sur son sexe et ses testicules. À la limite de l'inconscience, nous nous sommes effondrés l'un sur l'autre, nos pénis achevant de se répandre entre nous. 
Cette expérience, ni lui ni moi ne l'avons oubliée, c'est un moment unique que nous avons vécu dans une communion des sens.

Retour au moment présent

J'ai raconté cet épisode, sans tous les détails, à mes parents qui sont restés silencieux durant tout mon récit.

- Papa / Et aujourd'hui, tu en es où ?
- Moi / Honnêtement, je n'en sais rien par contre je sais que nous n'avons jamais répété ce moment vécu tout au début de notre puberté. C'est pour nous deux quelque chose de sacré si j'ose employer ce mot, ce que nous avons pu faire ensemble ultérieurement n'a absolument rien à voir. Mais c'est là tout mon dilemme, j'aime Amandine mais je n'arrive pas à effacer ce vécu, encore une fois unique, vécu avec Maurice.
- Papa / Et Maurice, il est dans quelle situation, comme toi ?
- Moi / Je n'en sais rien, nous n'avons jamais reparlé de cette expérience mais je suis à peu près certain qu'il est comme moi, il n'a pas oublié, il ne peut pas oublier.
- Maman / Et toi Gérard, tu veux oublier ?
- Moi / Non ! Non ! et je fonds en larme

La conclusion de cette très longue discussion, à la fois douloureuse et si riche, fut qu'il ne fallait rien brusquer, laisser faire la vie et surtout qu'il fallait que je me laisse porter par les circonstances, sans culpabiliser. Finalement, la venue de ce frère qui surgissait dans notre famille allait peut-être modifier notre conception et notre manière de vivre. Surtout j'étais apaisé, j'avais dit à mes parents tout ce que je voulais leur dire et ils m'avaient montré que leur amour pour moi était indéfectible, quel que puisse être mon choix de vie.

Le lendemain, je téléphonais à Matthias pour l'inviter pour le weekend. J'ai été très neutre dans cette démarche, j'ai aimé sa voix très chaude. Avant de me dire un OK, il s'est juste assuré que mon père était au courant. "Nous t'attendons vendredi vers 18h30 pour l'apéritif". Je m'en voulais, j'aurais dû lui dire "je t'attends…"

Au fur et à mesure que la journée de vendredi avance, je deviens nerveux, je vais enfin faire connaissance de ma nouvelle famille et, spécialement de mon frère. Je n'ai aucun souci avec la femme de mon père, la manière dont il me l'a décrite me laisse à penser que c'est une personne charmante autant qu'accueillante. Pour Gérard, malgré plusieurs tentatives d'en savoir plus, mon père s'est contenté de me dire "je ne dis rien, il vous appartient de faire connaissance vous-même".
Une belle et grande maison patricienne entourée d'un parc, disons d'un très grand jardin avec de beaux arbres, se découvre à l'adresse indiquée. Un portail en métal interdit l'accès. À force de vouloir être à l'heure, je réussis néanmoins à avoir un quart d'heure de retard et je me console en me disant que, dans ce milieu, il est préférable d'être trop tard que trop tôt. Je n'en mène pas large mais je sonne malgré tout, je ne peux plus reculer. Une porte latérale s'ouvre automatiquement, je parcours les cent mètres jusqu'au perron où m'attendent mon père et sa femme. L'un comme l'autre m'accueillent chaleureusement, j'ai droit à deux baisers sur chaque joue, y-compris de Laurence, son épouse, qui ajoute "Sois le bienvenu dans notre maison".
Nous sommes les trois dans le petit salon, sur une table basse je vois quatre flutes à champagne et des amuse-gueules. Mon père m'informe que son fils va arriver incessamment mais que son bus a eu un accident de circulation d'où son retard.
Un bruit de porte qui claque, des pas précipités et un grand jeune homme entre, encore essoufflé. C'est alors un silence étourdissant qui s'installe, ce n'est pas un véritable accueil mais une stupéfaction réciproque, lui a passé au rouge écarlate en quelques secondes alors que je reste figé, comme paralysé. Cette scène irréaliste ne dure que très peu de temps, je ne suis même pas certain que les parents s'en soient pleinement rendu compte car je réalise tout aussi vite qu'il faut sauver la situation

- Moi / 



Re : Je n'aime pas, j'aime... - Philou0033 - 25-02-2022

Bonjour [member=146]Nostalgique[/member] !

Gérard souhaite savoir comment la rencontre entre son père et Matthias s'est passée.
Édouard, le père, parle aussi de Sébastien et de sa mutilation.
Gérard ne sait plus trop où il en est et il se pose beaucoup de questions "existentielles", telle que avoir un "demi-frère" expression inhumaine etc...
Après quelques jours Gérard discute avec ses parents. Il se demande si son ami et son amie ne risque pas de se mettre ensemble et ainsi le laisser seul. Il parle ensuite de son copain de classe Maurice. C'est avec lui qu'il a eu ses premiers émois lorsqu'ils étaient couchés dans le même lit. C'était la seule fois qu'ils se sont fait jouir l'un l'autre!
Gérard ne sait pas très bien où il en est, mais il sait que ses parents le soutiennent. Il va donc inviter Matthias à venir passer le week-end à la maison.
Matthias accepte et dès l'arrivée de Gérard il y a un moment de blanc, un moment suspendu!

Les deux garçons se sont-ils déjà vus ou rencontrés?

Que s'est-il passé pour qu'ils se soient figés un court moment?

Il me tarde de lire la suite!

Je t'embrasse
Philou


Re : Je n'aime pas, j'aime... - Nostalgique - 25-02-2022

Merci cher Philou,
J'apprécie toujours la qualité de tes commentaires et cela me fait plaisir de constater combien tu es fidèle. C'est une lourde responsabilité et je voudrais éviter de vous décevoir ! Sa situation de mon héros, Matthias, devient complexe à gérer en raison de toutes les options qui trottent dans ma tête...
Je t'embrasse très affectueusement.
Nostalgique


Re : Je n'aime pas, j'aime... - lelivredejeremie - 27-02-2022

Gérard (très bourgeois, ça  ??? ) est logiquement plus jeune que Matthias, et je m'étonnais un peu que, pour candide qu'il soit principalement, il ait des réactions - et des interrogations - parfois très matures pour son âge, mais ses parents semblent être très ouverts, et pro-dialogue, au point qu'il leur parle, mm à mots couverts, de ses éjacs nocturnes et de ses découvertes avec son pote-à-la-touffe-rousse  :o

Le cliffhanger de la fin laisse tout imaginer, et en mm temps rien de clair, comment pourraient-ils se connaître ? Déjà pas du collège/lycée, clairement pas de sortie en boîte ou de rencontre un soir dans un parc...  Sad


Re : Je n'aime pas, j'aime... - Nostalgique - 16-03-2022

- Moi / Mais on se connaît, tu te rappelles, c'était dans ce petit restaurant où tu te trouvais avec un camarade et ma copine avait proposé qu'on ne fasse qu'une seule table. On avait passé une très agréable soirée et cela m'avait fait du bien car c'était le soir où j'avais découvert la liaison de ma mère et j'avais le moral fortement en berne ! C'est inouï ce que le monde peut être petit et le destin inattendu car je me souviens très bien que nous avions eu un bon contact et ni toi ni moi ne soupçonnions évidemment notre lien de parenté.

Je perçois chez Gérard un immense soulagement et tout le monde s'esclaffe de ce hasard presque invraisemblable. Mon père, pardon notre père a l'air très heureux car à ses yeux cette connaissance va faciliter mon adaptation dans la famille Vidal. Ce qu'il ignore bien sûr, c'est que son Gérard je le connais très bien, très intimement même. Comme dans un film à grande vitesse je le revois dans son slip bleu orné de poissons que la tempête dans son slip anime comme s'ils étaient vivants, je l'avais trouvé très mignon et j'avais rapidement baissé ce vêtement qui ne cachait pratiquement rien de son excitation. Je l'avais pris en bouche, j'avais salivé dans sa raie, il avait une entrée comme je les aime et j'avais, je crois, enfoncé un doigt qui avait dû probablement toucher sa prostate car ce bref contact avait déclenché son premier orgasme de la soirée. Je le vois encore avec la tête dans l'entrejambe de son copain et se délectant du liquide que celui-ci dispensait généreusement, sans oublier l'émanation odoriférante qui englobait sa toison presque rouge tellement elle était rousse. Et tout cela c'était avec celui qui allait devenir mon frère, un garçon avec qui j'avais pris grand plaisir, que j'avais trouvé attirant. Tout en buvant mon champagne, j'essayais de le regarder sans le regarder, il était toujours plaisant à regarder, je sentais que mon sexe ne restait pas totalement indifférent…
Le repas était fin et excellent, le vin remarquable, les parents semblaient parfaitement à l'aise. Gérard, après sa panique du début, me troublait par la manière qu'il avait de me regarder et que je ne parvenais pas à vraiment déchiffrer :  était-ce la satisfaction d'avoir trouvé un frère et que notre passé commun était un accident sans conséquence du destin ou était-ce une certaine concupiscence à ce que nous pourrions faire revivre ? Il était presque minuit lorsque Laurence proposa que je dorme sur place car son fils avait trop bu pour me reconduire en voiture et son mari devait se lever tôt demain. Gérard insistait également pour que je reste mais je suis resté inflexible, il fallait que je rentre et je voulais faire le trajet à pied, même si j'en avais pour une bonne heure. J'ai marché comme un automate, je me suis fait aborder d'abord par un beau jeune homme puis, un peu plus tard, par un homme d'âge mûr ; autant pour le premier mon refus était clair, autant pour le quinquagénaire je fus plus indécis. Il m'accompagna un bout de chemin pour, quelques minutes plus tard, me plaquer sa main sur mon entrejambe. Je lui ai fait un sourire pour le remercier et j'ai terminé seul. Dans mon grand lit, j'étais seul également mais je songeais curieusement non à Gérard mais à son ami Maurice, le prénom m'était revenu, qui caressait la chevelure de Gérard dont la langue se promenait dans la raie amie. Je n'ai pas éjaculé mais le matin je me suis réveillé au moment, délicieux, où le méat de Maurice expulsait de longs et savoureux jets de sperme.

Pendant quelques temps j'ai énormément travaillé car j'avais pris passablement de retard dans mon planning mais aussi car j'étais quelque peu désemparé par les deux Gérard qui étaient entrés dans ma vie et qui se résumaient finalement à un seul Gérard. Lequel était vraiment mon frère, celui qui était entré dans le salon avant de me voir ou celui que j'avais léché, presque enculé dans une rencontre qui aurait dû être sans lendemain ? Question plus cruciale encore : duquel avais-je véritablement envie? Toutes ces questions se bousculaient dans ma tête sans que je parvienne à voir véritablement clair, même si la raison me disait d'oublier le fêtard alors que l'attirance me poussait vers l'autre. Et l'autre, qui est-ce, Gérard ou Maurice ? Ce dernier a un charme terrible avec sa spontanéité, un certain sourire désarmant, sa manière de légèrement rougir alors qu'on le sent très sûr de lui. Et il a un sexe dont la blancheur ressort de cette toison rouge si particulière par la violence de sa couleur : on pourrait y voir un tableau de Chagall avec ses taches de rouge ou même un Soutine dans l'un de ses moments d'ivresse où éclatait son génie.

Un soir alors que je m'apprête à cuisiner mon repas, la sonnette de ma porte se fait entendre. Curieux, car je n'ai pratiquement aucune visite spontanée sinon une jeune voisine à qui il manque parfois un ingrédient, je vais ouvrir. À ma surprise, c'est mon père dont le visage sérieux se transforme rapidement avec un grand sourire. Je le fais entrer, il m'embrasse affectueusement et je vois qu'il porte un regard curieux sur mon installation

- J'espère que je ne te dérange pas mais ton silence, que je ne te reproche pas car je peux le comprendre, m'inquiétait malgré tout. J'ai besoin de me rassurer que tu vas bien physiquement et moralement.
- Mon père ne me dérangera jamais, je suis trop heureux de l'avoir trouvé. Oui, physiquement je vais très bien même si je dors mal alors que normalement j'ai un sommeil à toutes épreuves. Moralement, ce n'est pas vraiment la grande forme mais je vais me remettre de toutes mes émotions qui ont traversé ma vie ces derniers temps.
- Oui, je m'en doute et c'est la raison de ma visite, tout d'un coup j'ai vraiment ressenti le besoin de te voir, pas demain mais immédiatement. Je te propose qu'on aille manger quelque…
- … pas au restaurant, je te cuisinerai ma spécialité, les spaghettis arrabiata, avec une bonne salade toute fraîche et une salade de fruits frais. Comme ça, on sera plus tranquille pour bavarder. Mais en attendant, on va prendre l'apéro, j'ai acheté il n'y a pas longtemps un carton de "petite arvine" chez un producteur local et qui est vraiment excellente.
- Avec grand plaisir et merci de ton accueil très spontané !

C'est à ce moment que je réalise que je suis en boxer et je me justifie en soulignant que je suis seul et qu'il fait vraiment très chaud. Mon père rit de bon cœur et me dit que j'ai bien raison de profiter de mon indépendance. Je n'en ai pas moins été passer un bermuda et un polo, je suis plus à l'aise même si je n'ai ressenti aucune critique. Mon père s'est également mis à l'aise, il a tombé sa veste et retiré sa cravate. C'est lui qui lave la salade alors que je prépare la sauce. L'atmosphère est très détendue et j'ai la nette impression qu'il est heureux de partager ce moment de franche intimité. À la fin du repas, il me dit, très sérieusement, qu'il y a longtemps qu'il n'a pas mangé des pâtes avec autant de plaisir et qu'une cuisine toute simple, préparée avec amour, est au moins aussi bonne que celle des grands cuisiniers, Je rougis mais je reconnais que ce compliment qui vient du cœur me fait plaisir. Chez le même producteur, j'ai acheté, à titre d'essai, un très vieux cépage rouge qui avait pratiquement disparu et que quelques petits vignerons tentent de remettre à la mode. Comme il a l'air très intéressé, je lui explique que la plus ancienne mention de "Cornalin" remonte dans un document du 14ème siècle. Nous prenons la bouteille avec nous et j'en prépare une deuxième car j'ai comme l'impression que nous allons avoir, tous les deux, une bonne et longue discussion.

- Mon père / Comme ça, vous vous connaissiez Gérard et toi avant de savoir que vous étiez frères ! C'est assez invraisemblable mais enfin c'est possible. Mais toi Matthias, autant tu avais l'air tout-à-fait à l'aise, malgré une surprise bien normale autant j'ai senti que ton frère était complètement paniqué, il a passé plusieurs fois du blanc au rouge et ce n'est que lorsque tu as donné l'explication que j'ai remarqué un immense soulagement de sa part. J'aimerais Matthias que tu me donnes la vraie version concernant votre rencontre.
- Moi / Je voudrais te répondre mais honnêtement je ne peux pas car cela concerne directement Gérard, c'est à lui de te donner l'explication à laquelle, personnellement, je pense que tu as droit.
- Mon père / J'apprécie ta délicatesse mais j'ai l'impression que c'est quelque chose de sérieux, je veux le protéger. Mais je peux te garantir que je m'arrangerai pour te protéger et que tu ne sois pas compromis.
[un long, très long silence]
- Moi / …, je peux pas…
- Mon père / Je comprends. Aussi je vais t'aider en te disant ce que je pense. Toi, Matthias, je suis à peu près certain que tu es gay, ton engagement pour ton ami Sébastien, au fait que devient-il ? est trop visible et tes yeux brillaient quand tu m'évoquais son cas. N'aie aucune crainte, cela ne me dérange absolument pas : mon meilleur ami est gay et un de mes neveux l'est également.
Dis-moi, Gérard s'est en partie confié à nous en nous faisant part de ses doutes quand à son orientation sexuelle, qu'il avait eu très jeune une expérience unique avec son meilleur ami, qu'il lui arrivait d'y songer mais que c'était son amie Amandine qu'il aimait. Dis-moi Matthias, vous avez fait quelques choses entre vous ?

Je suis au pied du mur, je ne peux pas me taire car je pense que son ami Maurice n'est pas aussi "clean" que cela et que sa fréquentation n'est peut-être pas sans danger. Je ne devrais rien dire mais s'il devait arriver quelque chose à Gérard, je ne me le pardonnerais pas. Et puis, au fond, il ne m'a jamais demandé de ne pas en parler à son père puisque notre relation familiale nous était inconnue à tous les deux.



Re : Je n'aime pas, j'aime... - emmanolife - 16-03-2022

Drôlement lucide, le papa. Il a le sens de l'observation et ses interrogation son extrêmement pertinentes !


Re : Re : Je n'aime pas, j'aime... - lelivredejeremie - 17-03-2022

Dans leur situation, sans trop clairement savoir où tracer la ligne du touche-pipi et du reste, Matthias doit être soulagé d’être parti tôt…  0.0

Gérard ou Maurice ? Question existentielle dont la réponse – aussi politiquement que socialement correcte – semble évidente.

(16-03-2022, 08:35 PM)emmanolife link a écrit :Drôlement lucide, le papa. Il a le sens de l'observation et ses interrogation son extrêmement pertinentes !
Lucide et pertinent, ou intrusif et abusant légèrement de leur nouvelle parenté... ?


Re : Je n'aime pas, j'aime... - Philou0033 - 17-03-2022

Bonjour [member=146]Nostalgique[/member] !

Merci pour cette suite!

Pas évident pour les deux garçons de se revoir après s'être connu au travers d'une première expérience sexuelle oscillant entre le touche-pipi et un peu plus!
Il est normal que Matthias ait eu envie de rentrer chez lui et de refuser l'offre de rester loger!
Le père n'est pas né de la dernière pluie, il se rend compte qu'il y a quelque chose de plus qui s'est passée entre ses deux fils, qu'une simple rencontre impromptue! De toute manière il sait que Matthias est gay, il suffit de voir comme il veut aussi venir en aide à Sébastien.

Il me tarde de lire la suite!
Je t'embrasse!
Philou


Re : Je n'aime pas, j'aime... - Nostalgique - 08-04-2022

Je me décide à répondre à sa demande tout en lui précisant que je lui dirai tout car je ne veux pas de "confession" manière roman-feuilleton, c'est tout ou rien, maintenant ou jamais. J'ajoute qu'il peut rompre avec moi mais que je n'accepterai pas qu'il renie son fils.

J'évoque mon adolescence très solitaire, pour l'essentiel coupée de la réalité quotidienne du monde et mon intérêt pour des études qui me passionnent au point que ce qui se passe autour de moi me paraît vraiment secondaire. Je parle de ma rencontre avec Sébastien, tout à fait normale et, au fond, sans intérêt : quoi de plus banal qu'un étudiant fréquentant la bibliothèque universitaire et un stagiaire accueillant au guichet les personnes, adultes ou jeunes, venant chercher l'ouvrage dont ils ont besoin. Petit-à-petit, apprenons à mieux nous connaître jusqu'au jour où le drame éclate avec la découverte du passé et des mutilations subies par Sébastien. Sans parler d'une véritable intimité, cette ébauche a brutalement cédé la place à de la compassion, à de la pitié qui se sont insinuées entre ce qui aurait pu être une belle amitié.
En ce qui concerne Gérard, je ne cache pas que nous sommes allés chez son ami Maurice et que là, tout a déraillé. Bien sûr, j'ai vu Gérard nu, en érection mais c'est plus son ami Maurice qui m'a attiré et qu'au fond je ne me suis que très peu occupé de celui qui allait devenir mon frère. Par contre je n'ai pas pu ne pas voir son attirance pour le jeune colocataire de Maurice et quand je dis attirance c'est vraiment un euphémisme !

- Papa / Mais entre Maurice et toi, il n'a y pas eu de… pénétration ?
- Moi / Absolument pas, tu peux être tout à fait tranquille mais par contre…
- [silence]
- Papa / mais par contre ?
- Moi / … il s'est fait enc… pardon sodomiser
- Papa / par son ami Maurice ?
- Moi / oui, mais également par le colocataire
- Papa / Et toi également je pense ?
- Moi / Non ! j'ai catégoriquement refusé malgré leurs tentatives. Je suis toujours puceau et je compte bien le rester !
- Papa que je sens soucieux / Je pensais bien qu'il était gay mais je n'ai jamais imaginé qu'il irait si loin. Il est encore bien jeune, ne serait-il pas manipulé ?
- Moi / C'est un peu ce que je crains, c'est la raison qui m'a incité à tout te dire !

Je sens mon père franchement fâché ce qui me surprend un peu car j'avais l'impression que c'était une personne aux idées très larges et les propos qu'il tient à l'encontre de son fils sont à la limite de l'homophobie alors qu'à mon égard je n'ai ressenti aucune opprobre. Lorsque je le sens un peu calmé, je reprends la parole, très calmement en le regardant franchement mais d'une manière et d'un ton qui ne laissaient place à aucune équivoque

- Tu sais bien que Gérard n'y peut absolument rien s'il est attiré par les hommes, ce qui est important c'est qu'il soit heureux, qu'il se sente entouré par sa famille, ses amis et tous ceux qui l'entourent, c'est la seul chose qui compte. Ta réaction me surprend car tu m'as, me semble-t-il, totalement accepté comme je suis et…
- Papa / Matthias, je sais parfaitement tout ce que tu me dis et je n'ai rien contre les gays, je ne reproche rien à Gérard mais, d'une certaine manière il a trompé notre confiance. Toute la philosophie familiale repose sur la confiance et cette confiance, il ne nous l'a pas véritablement accordée ou, tout au moins, pas pour une chose aussi importante que son orientation sexuelle.

Je le sens profondément affecté par l'attitude de son fils cadet. Je lui propose que je prenne contact avec Gérard et que, d'une manière ou d'une autre je l'incite à en parler "spontanément" avec ses parents. Mais pour cela, il faut qu'on me laisse un peu de temps et que leur vie familiale ne soit en rien modifiée. Selon le cas, et en lui tendant discrètement la perche, il sera éventuellement amené à évoquer son problème spontanément, auquel cas mon rôle sera évidemment terminé. Mon père semble très heureux de mon initiative. Au moment de partir, il me demande très gentiment si j'ai reçu des nouvelles de Sébastien. À ma réponse négative, il reste perplexe et ne comprend pas très bien les raisons de ce silence.
Une fois seul, je me serais volontiers tapé la tête contre les murs : qu'est-ce qu'il m'a pris de m'immiscer dans cette affaire entre père et fils ? Finalement je ne le connais pratiquement pas, la première fois c'était dans le cadre d'une soirée sexuelle assez poussée et la seconde fois lors de la confrontation pour le moins délicate lors de la découverte que dans les deux cas il s'agissait du même personnage. J'avais sauvé les apparences mais il n'en restait pas moins que lui et moi nous nous trouvions dans une situation pour le moins équivoque. Quelle sera sa réaction lorsque je lui proposerai de me rencontrer, dans quel contexte ? Va-t-il me sauter dessus ou au contraire faire mine de rien ? Il est tard, très tard même. Je m'endors en pensant à Sébastien.
Dans les jours qui suivent, l'activité routinière, mais si passionnante, de mes recherches a repris la première place dans mes pensées même si les sujets de réflexions sont nombreux. Qui suis-je réellement ? Il m'arrive de me poser la question de savoir si je suis réellement le fils de ma mère tellement nous sommes différents de caractère. Physiquement, ma ressemblance avec mon père est tellement criante qu'elle ne laisse aucune place au doute. Les cachotteries de ma mère au sujet de sa vie privée, cette double vie qu'elle mène à mon insu alors que je pense que j'aurais parfaitement pu accepter d'avoir deux femmes à la maison, la facilité, je dirais presque le soulagement que j'ai ressenti lorsqu'elle a quitté ce qui avait été notre foyer familial accentue encore ce sentiment d'incertitude de ma véritable origine. Le seul point commun que nous partageons, elle aime une femme et j'aime… j'aime qui au fait, les garçons, un garçon, les femmes ? Je réalise qu'au fond je n'en sais rien, que je n'ai aucune expérience sinon une soirée avec celui qui va se révéler mon frère et avec son ami. Avec la gent féminine, j'ai caressé un sein, embrassé des lèvres, senti mon sexe durcir mais avec Maurice également. Oui, qui suis-je, que suis-je ? Certes, ces questions me préoccupent mais en même temps j'aurais presque envie de tout envoyer promener, d'oublier mon père et sa famille qui pourrait devenir la mienne : au fond, je vis très bien sans eux, je suis libre de faire ce que je veux, d'aimer qui j'ai envie d'aimer, que ce soient des filles ou des garçons, des jeunes ou des vieux. Oui, être libre, totalement libre de toutes ces conventions qui souvent paralysent les relations humaines, qui contraignent certains à taire leur vraie nature. En entrant et donc en acceptant ma nouvelle famille, il faudra que je me plie à ces exigences sociétales. Je sais par exemple que je ne pourrais pas avoir de relations particulières avec Gérard, entre frères cela ne se fait pas, même si on devait en avoir envie. Maurice, l'ami dominateur de mon frère, est très attirant au point que lors de cette fameuse soirée c'est surtout vers lui que j'ai porté toute mon attention. Je me souviens qu'à un moment j'avais ses couilles à la hauteur de ma figure et qu'avec ses jambes écartées mes yeux ne pouvaient que plonger dans sa raie où trônait une petite rondelle tellement excitante qu'un de mes doigts s'y aventura. Pourrais-je, oserais-je poursuivre cette relation avec un des meilleurs amis de mon frère ? Si je le recontacte et j'ai très envie de le revoir, je ne peux exclure qu'un jour ou l'autre mon sexe souhaitera connaître les profondeurs abyssales de son adorable cul. Et cela, avec l'ami de Gérard ? Si je reste libre, je n'aurais aucune hésitation, je ferai ce que je veux, que ce dont j'ai envie !
J'ai suffisamment cogité, il me faut maintenant prendre une décision et je décide de laisser une certaine liberté à Gérard, de voir quel est son sentiment à lui : s'il devait me faire comprendre que je l'attire et qu'il désire approfondir la relation qui s'est esquissée alors que je ne savais pas qui il était, alors je renonce à ma nouvelle famille mais seulement après en avoir discuté avec mon père. Ma solution est boiteuse, j'en suis parfaitement conscient, en fait je vais le voir et j'aviserai selon la tournure de notre rencontre.
Je lui propose de nous retrouver dans un petit restaurant où j'ai mes entrées et où je sais que nous serons tranquilles pour discuter mais il me fait clairement comprendre qu'il préfère de loin venir chez moi. Cela ne m'enchante pas car j'aurais souhaité un terrain plus neutre que mon salon où de confortables fauteuils et canapé pourraient donner des idées à certains adeptes de câlins. Mais je ne veux pas commencer par le braquer aussi j'accepte sa demande et je préparerai un bon tartare.

J'ai mis un polo blanc relativement court et assez moulant mais pas trop quand même avec un pantalon noir et un boxer blanc, très classique. Une tenue convenable mais malgré tout un brin provocante afin de tester Gérard sur sa capacité de résister à mon charme !
Avec un peu de retard sur l'heure convenue, je m'empresse d'aller ouvrir la porte à mon hôte lorsque la sonnette se manifeste. Stupéfaction, il n'est pas seul, la première personne que je vois ce n'est pas mon frère mais Maurice, cet ami avec qui j'avais passé une nuit assez exaltante. Dans la seconde qui suit ma première surprise, une floppée de souvenirs jaillit qui excite déjà mon organe. La porte est à peine fermée que Maurice me plaque sa main sur mon paquet, il esquisse un sourire car il a certainement remarqué mon début d'érection et m'embrasse sur la bouche, un baiser qui dure quelques secondes. Gérard suit, il a l'air timide et un peu gêné, il m'embrasse sur la joue mais pas très loin de mes lèvres. Maurice explique que lorsqu'il a eu connaissance de la visite de son ami chez moi, il a clairement fait comprendre qu'il n'est pas envisageable qu'il ne soit pas de la partie car il garde un excellent souvenir de cette soirée ; il précise encore que Gérard est non seulement d'accord mais même reconnaissant car sa timidité sera plus rapidement contrôlée avec quelqu'un qu'il connaît bien et très intimement. À voir la tête de Gérard, j'ai l'impression très nette qu'il n'est pas vraiment d'accord avec ce qui vient d'être affirmé. Un bref instant j'ai même un sentiment de malaise, d'une forte emprise de Maurice sur son ami. Gérard me dira un peu plus tard qu'avant de venir me voir, il était chez Maurice et que celui-ci l'avait contraint à dire pourquoi il devait partir si rapidement alors qu'il voulait encore se donner du plaisir. Je n'ai pas le temps de m'appesantir sur ce ressenti car il a remis sa main sur le devant de mon pantalon et tente de baisser ma zip alors que la mienne s'est glissée dans son dos, entre son sous-vêtement et son vêtement. Gérard vient de recevoir l'ordre sec et impératif de se mettre à poil ce qu'il est en train de faire. Il ne lui reste qu'un mini slip rouge, aussi rouge que sa tête. Je vois que Maurice a vaincu tous les obstacles, il est dans mon boxer, il me triture les boules en essayant d'aller dans ma raie mais la ceinture de mon pantalon résiste encore. C'est au moment où j'allais collaborer à ma mise à nu, je ne me fais pas d'illusions sur le but final, que je le vois abaisser brutalement le petit slip de mon frère, dégageant un sexe qui pend misérablement. Surpris, je regarde Gérard, il a un regard désespéré, il est à la limite d'éclater en sanglots. En une fraction de seconde, je me recule et rafistole ma tenue et lance un

- Moi / Stop, tu arrêtes immédiatement ! Tu ne vois pas qu'il n'en a pas envie, que tu es en train de le forcer ?
- Maurice / Ne t'occupe pas de cette mauviette, il pleurniche chaque fois et finalement il devient une vraie bête de sexe. [et se tournant vers Gérard] Mets-toi en position qu'on voie ton petit trou pour qu'on se prépare à…
- Moi / … Tu ne te prépares à rien sinon à quitter cet appartement en vitesse

Son pantalon et son slip sont descendus sur ses chevilles, je le saisis par ses couilles, j'ouvre la porte et le flanque dehors alors qu'il hurle de douleur car je n'y vais pas vraiment doucement. Sur le palier, j'entends des portes qui s'ouvrent, des voix qui s'excitent, "sale violeur" et autres épithètes semblables. (Le lendemain matin, je trouverai dans ma boîte aux lettres une enveloppe avec trois photos parfaitement explicites de Maurice, de quoi le coincer s'il venait à nous chercher des noises). Je me retourne vers Gérard qui retient bravement ses larmes, je le prends dans mes bras et là c'en est trop pour lui, il se lâche, il ouvre les écluses. Je ne dis rien mais je le conduis dans un fauteuil en lui disant de se laisser aller, que je suis à la cuisine car les émotions creusent l'appétit ce qui lui arrache un sourire. J'améliore l'assaisonnement du tartare pour le rendre plus onctueux en même temps que plus fort, les frites congelées commencent à brunir dans le four, une bouteille de bon vin est sur la table de la cuisine que j'ai recouverte pour la circonstance d'une nappe aux couleurs vives. Je regarde ma table d'un air satisfait lorsque Gérard apparaît, les yeux encore rouges mais secs et surtout il a un beau sourire, preuve qu'il va mieux. Il va falloir maintenant que je le fasse parler afin qu'il extériorise ce qu'il a ressenti tout-à-l 'heure mais surtout son vécu avec Maurice. Je ne me fais pas d'illusion, cela ne va pas être facile de l'amener à se confier car il ne me connaît pas, aussi suis-je agréablement surpris lorsqu'il commence à parler. Je le laisse s'épancher sans l'interrompre sinon pour une brève précision nécessaire à la compréhension de son récit. En gros, Gérard a emprunté une somme assez importante qu'il n'a pas pu rembourser à la date fixée. Maurice l'a alors forcé à pratiquer d'abord une fellation, puis un léchage de raie et finalement il l'a pénétré sans ménagement. À chaque retard, sa dette s'augmentait des intérêts fixés par le prêteur et de fil en aiguille Gérard était devenu l'esclave sexuel de son soi-disant ami qui n'hésitait pas à l'exposer, toujours nu bien sûr et souvent dans des positions dégradantes. Il en était arrivé à le louer à ses copains. Et surtout le chantage de publier les photos. Au début Gérard s'est rebellé mais la punition était sévère, violence et fessées avec des lanières. Finalement, il s'est soumis totalement, n'osant pas en parler tellement il avait honte.
Je suis abasourdi par tout ce qu'il me raconte. Pour moi la situation est évidente, il faut que demain il en parle à ses parents puis que nous passions à la police pour déposer plainte. C'est d'abord un refus catégorique de sa part, il n'en est pas question, jamais il pourra raconter toute cette histoire. À force de discussions, pied à pied, le menaçant parfois de le laisser se débrouiller tout seul, nous parvenons à un compromis : je vais, ce soir même et toute la nuit s'il le faut, rédiger une sorte de procès-verbal de la soirée et nous donnerons ce document à ses parents pour qu'ils en prennent connaissance mais en notre présence ; pour moi, ce point est essentiel.
C'est au moment où j'ai arraché son accord sur cette procédure que le téléphone a sonné. C'est son père qui, sachant qu'on se rencontrait, désire savoir si tout se déroule normalement. Je suis très bref en lui disant que nous avons une bonne discussion et que demain matin nous serons tous les deux chez eux. Son père me dit qu'ils seront absent jusqu'au dimanche mais je lui fis sèchement comprendre qu'il fallait absolument que lui et sa femme soient présents demain à dix heures, que cela ne se discutait pas, un point c'est tout. Je l'entends discuter avec Amandine son épouse et finalement, après m'avoir redemandé si cela ne pouvait vraiment pas attendre deux jours, il me confirme qu'ils seront présents à la maison. J'ai pondu un texte de trois quatre pages sur les tenants et aboutissants de cette tragédie. Gérard a apporté un certain nombre de modifications, la plupart du temps dans le sens d'une atténuation de la réalité des faits ce que j'ai presque chaque fois refusé. À la troisième ou quatrième version, j'ai obtenu son accord et, comme pour un procès-verbal de police, je lui ai fait viser chaque page et apposer sa signature sur la dernière page. Il était près de deux heures du matin lorsque nous nous sommes couchés, chacun dans une chambre.



Re : Je n'aime pas, j'aime... - Philou0033 - 09-04-2022

Bonjour [member=146]Nostalgique[/member] !

Merci pour cette suite!

Matthias discute avec son père de Gérard sur ses relations homosexuelles, surtout de Maurice!
Finalement Matthias va tenté de convaincre son frère Gérard de se confier à son père.
Le rendez-vous est pris chez Matthias, mais Maurice accompagne Gérard. Matthias découvre alors l'être abominable qu'est Maurice et les atrocités qu'il force à faire à Gérard. Maurice est flanqué manu militari à la porte de chez Matthias.
Gérard semble alors en confiance et s'ouvre à Matthias en lui racontant ce qu'il subi.
Matthias rédigé une sorte de procès-verbal retraçant les faits vécus par Gérard en vue de l'annexer à la plainte qui sera déposée à la police. Ce document sera aussi proposé à la lecture des parents.

C'est incroyable de voir comment des gens peuvent ainsi profiter de la faiblesse d'autres personnes pour devenir des "bourreaux"!

Il me tarde de lire la suite!

Très bon week-end.
Je t'embrasse!
Philou


Re : Je n'aime pas, j'aime... - Nostalgique - 24-04-2022

Bon dimanche électoral à toutes et tous, faite le choix qui vous convient le mieux même si, de mon point de vue, notre grande famille LGBT n'a pas tellement le choix !


Nous avons, chacun de notre côté, dormi longtemps lorsque je vois arriver Gérard dans ma chambre, les traits défaits ce qui me fait penser qu'il a probablement mal dormi. Vers quatre heure du matin, son téléphone a sonné mais le temps qu'il réagisse il n'y avait plus personne sur la ligne et le numéro ne lui disait rien. Vers 6 heure, même scénario. Ce n'est qu'il y a quelques instants qu'il vient d'apprendre que son soi-disant ami Maurice a eu un accident de circulation et qu'il est à l'hôpital. L'infirmière transmet la demande qui lui a été faite d'avertir son ami Gérard et qu'il souhaite sa visite aussi vite que possible. Sa vie n'est pas en danger mais il a plusieurs fractures aux jambes et bras. Je vois que mon frère est dans tous ses états et qu'il semble vraiment bouleversé ce qui n'est pas sans me laisser perplexe après ce qui s'est passé hier soir.

- Gérard / Je vais immédiatement aller le voir à l'hôpital, il doit avoir besoin de me voir car j'ai toujours été son meilleur confident, je peux imaginer qu'il a peur de mourir et il va falloir que je le rassure. Je pense aussi qu'il va me demander pardon pour…
- Moi / Je te rappelle qu'il te fait chanter, qu'il te viole régulièrement et que hier soir il a cherché à abuser de moi et que nous devons aller déposer plainte à la police
- Gérard / Mais Matthias, avec ce qui lui arrive, il n'en est plus question, c'est mon ami et je me dois de l'aider et non de l'enfoncer. Il a peut-être été trop loin avec moi, mais je l'aime et je dois être avec lui

À ce moment je sens la colère me saisir et je dois faire un effort surhumain pour ne pas exploser

- Non, mais tu te rends compte de ce que ce garçon t'a fait ? Depuis je ne sais combien de temps il t'extorque de l'argent pour ne pas mettre sur les réseaux les photos qu'il a faites à ton insu pour…
- Gérard / Non pas à mon insu, j'ai toujours été d'accord, c'était même devenu un jeu entre nous. C'est vrai qu'il a un peu exagéré…
- Moi / Ah oui ! C'est donc volontairement que tu allais te laisser enculer devant moi hier quand vous êtes arrivés tous les deux, tu espérais que j'allais me joindre à vos jeux, que j'allais me laisser triturer par ce sinistre individu. Non, tu es encore plus dépravé que je pouvais l'imaginer. Et moi, pauvre imbécile qui te consolait alors que tu n'avais en tête que de m'entraîner dans vos combines. Alors va, cours retrouver ton Maurice, branle-le pour qu'il sache que tu es toujours sous sa domination, allez file !
- Gérard / Oui, je ne m'y suis peut-être pas pris de manière très intelligente avec toi, mais ne me juge pas trop vite s'il te plaît, car malgré tout, je l'aime Maurice, oui je l'aime !

Je me retrouvais seul chez moi, un peu déboussolé il est vrai : au ton de sa voix, j'ai bien senti que Gérard aimait Maurice même si quelque part il lui en voulait, si ce qu'il lui donnait, ce qu'ils partageaient tous les deux, ne correspondait pas véritablement à ce qu'il aurait souhaité. Mais son ami devait avoir des qualités sexuelles exceptionnelles qui étaient plus fortes que les humiliations permanentes qu'il lui faisait subir. C'est au milieu de ces réflexions que mon père se manifesta au téléphone pour me demander ce que nous faisions car il était déjà 10h 30 alors que nous avions rendez-vous à dix heures !

- Moi / Papa, je suis désolé mais ton fils n'est pas quelqu'un de facile à comprendre et à suivre. En quelques heures, tout ce que j'avais combiné pour l'aider s'est effondré, tout a changé et notre venue n'a plus aucun sens.
- Papa / Tu m'inquiètes vraiment, est-ce grave, veux-tu que je vienne ?
- Moi / Je ne sais pas si c'est grave, mais son ami Maurice, celui dont je voulais le détacher, et je croyais y être parvenu, a eu un accident, il est hospitalisé et a demandé à Gérard de venir immédiatement
- Papa / cela me semble assez normal qu'il réponde à l'appel de son ami…
- Moi / Non, ce n'est pas normal, c'est un sale type mais je me suis planté, je n'avais pas saisi qu'il continuait, malgré tout, à l'aimer. Je ne vais pas encore abandonner l'espoir de lui faire comprendre qu'il doit absolument se séparer, que ce garçon a une mauvaise influence. Mais, vu les circonstances, ce n'est vraiment pas le moment. Je te tiendrai au courant. Et je raccrochai le téléphone.

Toute la journée je suis resté à tourner en rond, n'ayant le cœur à rien, je me repassais un cinéma de mes aventures et force m'était de constater que ces aventures étaient plus que limitées, en fait il n'y en avait qu'une seule, la soirée passée chez Maurice justement, avec mon frère que je ne connaissais pas encore. Dans le petit cercle des étudiants et étudiantes qui fréquentaient la bibliothèque, il y a bien eu quelques baisers, quelques caresses échangées, mais mes collègues se moquaient volontiers de moi pour ma timidité. Il y avait eu Sébastien mais lui c'était un cas à part. Ah j'oubliais ! il y avait également ma connaissance scolastique des relations si particulières entre l'éraste et son éromène mais cette connaissance était purement théorique même si elle pouvait, selon le cas, ouvrir la porte de l'imagination. Oui, ma seule expérience, d'une seule nuit de surcroît, je l'avais vécue avec ces deux garçons et spécialement avec ce Maurice très attirant j'en conviens et que je rejetais violemment aujourd'hui. Avais-je le droit d'être maintenant aussi sévère vis-à-vis de Gérard qui s'était laissé prendre par ce garçon ? Si les circonstances avaient été différentes, où en serais-je ? Lorsqu'en arrivant hier soir Maurice m'a plaqué sa main sur mon entre-jambe, n'ai-je pas pendant une fraction de seconde apprécié ce contact ?

Je savais par mes collègues étudiants qui avaient voulu une fois m'y emmener qu'il existait un sauna tout à fait fréquentable, sauf qu'il était dédié à la sexualité hétéro comme homosexuelle. Vu l'ambiance ambivalente dans laquelle je vivais depuis quelques jours je décidais de m'y rendre mais je ne voulais pas ou plutôt je n'osais pas y aller seul. Le prénom de François qui m'avait parlé de cet endroit me revint à l'esprit, je lui téléphonais pour connaître l'adresse en espérant, au fond de moi, qu'il me proposerait de m'y accompagner, ce qui n'a pas raté ! François était un garçon sympathique, bien fait de sa personne mais dont j'ignorais presque tout sinon que c'était un excellent et très sérieux travailleur dans ses études. Nous nous sommes retrouvés à l'entrée mais avant de pénétrer dans ce local nous avons bavardé un moment et, sans que je m'en rende compte, il sut que c'était une première pour moi, que je ne savais pas très bien où je me situais, que je ne connaissais rien à la sexualité (cela je m'en doutais me dit-il en riant) et que je mourais de peur (ce qui le fit de nouveau gentiment rire). Je réglais bien sûr les deux tickets, il réserva immédiatement deux places dans le petit coin restaurant en me recommandant le tartare de bœuf, aussi excellent que généreusement servi. Nous arrivâmes dans un local où la première chose que je remarquais c'était des hommes en train de se déshabiller tout naturellement, d'autres entièrement nus que cela n'avait pas du tout l'air de gêner. Je bloquais sur place et fis même un pas en arrière mais François me prit par la main en me disant

- Si tu as fait appel à moi, ce n'est pas pour mes beaux yeux, même s'ils sont très beaux mais pour que je t'introduise dans ce lieu de plaisirs, quels qu'ils soient, que je te rassure et que je t'apprenne les us et coutumes de l'endroit. Alors tu me suis et tu fais tout ce que tu me vois faire, sans trop te poser de question et tu sais, je me réjouis de passer ces quelques heures en ta compagnie.

Il ne me restait rien d'autre à faire que de le suivre, même si j'avais l'impression que les battements de mon cœur devaient être audibles pour tout le monde. Il avait raison, c'est pour cela que je l'avais convié pour qu'il me force à entrer sauf que je n'avais peut-être pas véritablement réalisé que la nudité aussi totale allait être de rigueur. Il était trop tard, je ne pouvais plus reculer et, surtout, je savais au fond de moi que je ne voulais pas renoncer. J'espérais encore que mon compagnon allait nous conduire dans une pièce privée où je pourrais me déshabiller tranquillement et cacher mon anatomie avec l'un des linges qu'on nous avait donné à l'entrée. Illusion, à ma gauche j'avais François et à droite un homme d'une quarantaine d'années qui enlevait tout simplement son slip ; en face de nous, deux jeunes hommes discutaient tranquillement alors qu'ils étaient déjà nu, l'un se penchait sur son sac à la recherche de je ne sais quoi laissant voir ses fesses. François portait encore son boxer alors que j'avais encore tout le bas avec ce drame qui était en train de se mettre en place : je sentais un début d'érection qui s'installait. Je murmurais : 

- Moi /François, je ne peux pas me déshabiller
- François / Et pourquoi ?
- Moi / Je ban…, je bande !
- François / Et alors ? Qu'est-ce que cela peut faire ? regarde là à ta gauche, il ne bande pas qu'un peu et cela ne le dérange pas du tout ! Tu vas en voir de nombreux autres dans cette situation, allez, vas-y !

Comme je restais immobile, il fit sauter le bouton supérieur de ma braguette, descendit la fermeture éclair et saisissant le haut de mon pantalon je me retrouvais avec celui-ci et mon slip à la hauteur de mes genoux et, surtout, avec un sexe à l'horizontale. J'étais comme statufié, mais François me dit simplement

- Tu vois, ce n'était pas plus difficile que ça, personne n'y fait attention

Ce n'était pas tout-à-fait exact, mon attitude hésitante, la face amusée de mon compagnon, les derniers gestes qu'il avait accomplis avaient bien entendu attirés l'attention de tout le monde de sorte qu'une fois dans la même tenue que mes voisins, j'eus droit à des applaudissements nourris pendant quelques instants après quoi ils ne s'occupèrent plus de moi. En sortant de cette pièce un des deux jeunes que j'avais remarqué me dit en passant :

- Cela aurait été dommage que tu nous prives de voir ton corps car tu es très plaisant à regarder !
- François / [d'un petit air moqueur] tu vois, tu n'auras bientôt plus besoin de moi, tu as déjà un admirateur qui ne demande qu'à te connaître
- Moi / Je t'en prie ne me laisse pas seul

En réponse, il me fit un très léger baiser, un baiser sur les lèvres. J'ai tressaillis. J'ai observé, malgré moi, que François avait un début d'érection, le jeune homme au compliment également, mais chez lui ce n'était pas un début, c'était une vraie érection, je n'ai pas pensé un instant que cela pouvait être moi qui était à l'origine de cette réaction. François m'a fait visiter les lieux afin, m'a-t-il dit, que je puisse revenir seul la prochaine fois. J'avais consciencieusement bouclé mon linge autour de ma taille contrairement à la plupart des clients où seules les personnes d'un certain âge se protégeaient.
Il y avait deux salles de projection, l'une avec l'écriteau "soft" et l'autre "hard" : c'est dans cette dernière que me fit entrer mon guide. Face à l'écran, il y avait une douzaine de fauteuil-lits dans chacun desquels trois personnes pouvaient facilement se tenir. Je remarquais dès l'entrée une odeur assez forte, indéfinissable mais qui n'était pas celle de la transpiration. François et moi nous nous sommes installés et j'observais les occupants plus que le film où des hommes nus se trouvaient dans des positions pour le moins étonnantes mais qui me rappelaient les motifs sur les vases antiques grecs. Une dizaine d'hommes étaient à moitié couchés, certains s'embrassaient, un autre d'un certain âge avait le sexe d'un jeune homme dans sa bouche, tous les corps se touchaient. François avait placé sa main gauche sur la mienne et exerçait de petits mouvements dans ma paume alors que sa main droite était glissée sous son linge, largement ouvert.
À l'étage, une série de cabines fermées par un simple rideau d'où sortaient souvent des gémissements qui me rappelèrent ceux que j'avais entendu avec Maurice. Tout en haut, sous le toit, une grande pièce garnie de très nombreux matelas sur lesquels des couples se contorsionnaient avec un plaisir manifeste ; parfois des spectateurs les contemplaient et j'en vis même qui, soudain, se joignaient aux deux acteurs qui n'étaient pas toujours que deux !
Le sous-sol était occupé par la partie humide avec petit bassin, deux saunas avec des températures différentes et un vaste Hammam. François m'y conduit directement car, me dit-il, c'est l'endroit qu'il préfère. D'abord je ne vois rien, un brouillard agréablement chaud et humide estompe toutes les formes, humaines ou autres, se trouvant dans la pièce. La pièce était entièrement recouverte de catelles, des bancs incrustés dans le mur couraient tout au long de la pièce aux formes irrégulières et pleines de recoins. J'étais assis depuis cinq minutes, je ressentais un bien-être pour la première fois depuis que j'étais entré dans cet établissement. Je sursautais lorsque je sentis une main qui s'était posée juste au-dessus de mon genou, je pensais que c'était par inadvertance et je ne réagis pas plus. Le mouvement était tellement lent que je ne réalisais que tardivement que cet effleurement se situait maintenant beaucoup plus haut, presque au pli de l'aine. Cela me rappelait Maurice mais sans sa violence. Lorsque la main arriva à la hauteur d'un de mes testicules, je retombais sur terre brutalement, je voulus me lever et fuir mais une main ferme me retient à ma place, je reconnus François dont le visage était proche du mien, ses lèvres étaient entrouvertes et avant que j'aie eu le temps de me secouer, ses lèvres avaient accueilli les miennes, sa main entourait maintenant mes deux testicules et par la douceur de ses mouvements distillait en moi une sensation que je n'avais jamais connue. Sans vraiment savoir pourquoi, je me laissais faire, mon linge était à terre sans que je fasse le moindre geste pour le remettre en place, laissant donc voir mon sexe en plein unisson à celui de François, à celui de mon voisin qui n'était autre que le jeune homme du vestiaire qui me caressait le bas du dos. J'ai posé des questions sur cette ouverture dans ce couloir mais François m'a fait comprendre qu'il ne fallait pas aller trop vite, que c'était un endroit véritablement hard et sombre, raison pour laquelle on parlait de "darkroom". Je sentais depuis le début de notre aventure, j'avais compris que François était un garçon bien, qui ne pensait pas qu'à son seul plaisir mais respectait les personnes avec qui il se trouvait. J'acceptais en conséquence sa décision d'ignorer cette pièce mais en me disant qu'une fois ou l'autre j'irai voir ce qu'il s'y passe !
Une petite musique sortit des haut-parleurs ce qui voulait dire que l'heure du dîner était arrivée aussi nous nous sommes rendus dans la petite salle à manger, avec mon jeune admirateur qui portait un prénom bien banal, André, que François avait invité à partager notre tartare. Comme tous les convives, nous étions nus, c'était bien sûr la première fois que je mangeais dans cette tenue, cela me paraissait irréaliste mais personne n'avait l'air de trouver cette situation bizarre. Effectivement le tartare était délicieux, André se révélait un convive agréable, même si son pied était en train d'escalader ma jambe. Au fur et à mesure que le temps passait, l'éclairage diminuait et la salle était maintenant dans un clair-obscur qui favorisait les gestes plus intimes alors que nous dégustions notre île flottante. Un geste maladroit fit tomber le contenu de ma cuillère sur mon sexe et André se précipita pour me nettoyer avec… sa langue. Sentiment étrange mais pas désagréable. Sur un grand écran, deux hommes dégustaient le même dessert et l'un deux léchait la crème tombée sur le membre de son voisin : le silence s'était installé dans la petite salle, je remarquais que sur l'écran c'était mon pénis qui était en train d'être léché consciencieusement par André qui, son travail achevé, était en train de m'engloutir. J'étais bandé comme jamais, le spectacle à l'écran, la langue qui jouait sur mon gland, le fait de savoir qu'une douzaine de personnes me regardait, que François et la plupart des convives se masturbaient fit que je poussais soudain un cri, mon corps fut saisi d'une série de violents spasmes qui m'amenèrent à un orgasme fabuleux avec une abondance de sperme qui m'inonda généreusement. Dans la salle, ce n'étaient plus que gémissements et visages congestionnés par le plaisir ressenti. Je reconnus l'odeur qui régnait dans la salle à manger :  c'était la même qu'au cinéma.