Les chroniques d'outremonde (fantastique avec personnages gays, terminé) - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Tout thème (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=7) +--- Sujet : Les chroniques d'outremonde (fantastique avec personnages gays, terminé) (/showthread.php?tid=134) |
Re : Les chroniques d'outremonde (fantastique avec personnages gays) - KLO7514 - 06-11-2021 Et, en pénétrant dans ces pièces où tout semble figé, ils vont découvrir une marque dans une chambre au sommet d'une haute tour : le «label au bois dormant*». Qui va se dévouer pour le bisou? ------------------------------------------------ *Breveté SGDG ! :-* J'avais aussi pensé au "label de Cadix", ayant entendu ce soir sur "la 5" l'interprétation de la célèbre chanson du regretté Luis Mariano "Mexico, Mexiiiico" de l'opérette "Le Chanteur de Mexico" que j'avais vue au Châtelet vers 1952 ou 53... Re : Les chroniques d'outremonde (fantastique avec personnages gays) - inny-2 - 06-11-2021 Ludvik : Rage noire - Où sont-ils passés, bon sang ? - Calme-toi, Finna, Ced fait de son mieux. - Je suis vraiment désolé, mais ils ne sont nulle part. - Quoi ? - Ils doivent être masqués par un sort d'anti-détection. - Ils ont traversé le portail... Vous l'avez bien verrouillé sur le nexus de la Terre ? - Oui. Mais le Diapason des Âmes choisit lui-même ses points de départ et d'arrivée. Je ne peux pas dire de quel côté du nexus ils sont allés. - Que voulez-vous dire par de quel côté du nexus ? - Ils peuvent très bien être arrivés sur... Terre. - Quoi ?! Non, impossible. Pas sans le nexus. - Il tire son pouvoir des autres nexus. Il le peut. - On doit absolument les tirer de là ! Ce monde n'est pas pour eux... Il n'est d'ailleurs même plus pour nous. - Le problème, c'est que je ne peux ouvrir que des portails à sens unique, et que le Diapason ne fonctionnera pas sur Terre tant que le nexus n'aura pas été réactivé. - Ça vous arrange bien, cette histoire, hein ? - Je n'ai rien à y voir. Si vous n'étiez pas intervenus, j'aurais pu traverser sans encombre. - Vous auriez fait quoi si vous vous étiez retrouvée sur Terre ? - J'aurais pu déterminer la destination si j'avais pu étudier le dessin suffisamment longtemps. - Hum. - Si vous voulez avoir une chance de récupérer vos enfants, il va falloir aller sur Terre. Je vous ouvrirai une porte dès que le nexus sera réparé. Finnadan s'avance vers elle. - Je vous jure que si il arrive le moindre pépin à nos enfants, je vous... - Gardez votre énergie pour les recherches. On y va, ou on continue à discuter ? - On doit se préparer. - Bon. Vous allez libérer mes hommes, maintenant ? Ils ne vous feront pas de mal. - Soit, mais ils restent ici. Ils ne seront d'aucune utilité là-bas. - Si vous le dites... Une fois les soldats libérés et laissés dehors, nous nous rassemblons autour de Ced qui nous téléporte aussitôt dans la salle où se trouvait le nexus de la Terre. Le noir est total, mais Cédric conjure un chapelet de sphères lumineuses qui s'élèvent au-dessus de nous. Marc se concentre puis secoue la tête. - Ils ne sont pas venus ici. Nous échangeons un regard. Les imaginer perdus dans un monde qui a été le nôtre... ça aurait déjà été dur pour eux à notre époque, mais vingt-cinq ans après, qu'est devenue la France ? Les technologies, notamment celles portant sur la surveillance et les contrôles d'identité, doivent avoir évolué considérablement. La Lumière sait ce que nous trouverons là-bas. Mais nous ferons tout notre possible pour les sauver. Et nous ne serons pas dénués de ressources, vu que Marc et moi disposons du pouvoir de Magnos. - Je n'aurais jamais cru qu'on ferait une chose pareille un jour... - Oui, approuve Marc. - Une chance que notre fille soit trop jeune pour ce genre de bêtises, dit Jean. - Oui, dit Finnadan, mais j'en connais deux qui vont le sentir passer, quand on va remettre la main dessus. - L'idée, c'est de les sauver, chérie. - Mouais... - Recréez le nexus... J'ai le sentiment de commettre une grave erreur en disant cela, mais quel choix ai-je ? Aucun, hélas. Maudite soit cette femme qui est venue semer le chaos dans nos vies. Je la regarde sortir ce fameux Diapason des Âmes, un artefact certes puissant mais dénué de toute fiabilité... Je crains le pire, à la voir jouer avec un sortilège à même de lier deux mondes ensemble. On ne devrait pas tarder à revoir des Rêveurs... et les protecteurs vont s'en rendre compte et comprendront tout de suite ce qui s'est passé. Génial. Une aura lumineuse entoure Erynia tandis que son instrument émet une vibration de plus en plus forte. Un entrelacement de lignes d'énergie jaillit du sol, se complexifiant constamment, changeant d'aspect à mesure qu'il prend forme, jusqu'à ce que soit reformé le nexus, cœur du grand sortilège. La Terre est de nouveau accessible. Mais aussi, vulnérable... - C'est fait... Les mondes vont se rééquilibrer dans leur cercle. - Mouais... Tout le monde est prêt ? - Non, mais avons-nous le choix ? - Pas vraiment... Ouvrez le portail. Le diapason résonne de nouveau, une nouvelle harmonique qui fait vibrer l'air devant nous, jusqu'à ce que se forme une ouverture lumineuse qui me rappelle beaucoup la faille de Shorein, par laquelle était arrivé Jean. - La Terre... après tout ce temps... - Pas forcément, dit Erynia. - Pardon ? - Lorsque les mondes sont liés, le temps qui s'écoule sur chacun d'eux est celui d'Outremonde. Mais lorsque le lien est brisé, il retrouve son cycle originel. Il peut s'être passé deux jours comme deux millénaires. - Espérons qu'il ne se soit pas passé trop de temps, alors ! Dis-je, horrifié. - Allons-y et nous verrons bien ce qu'il en est... Nous nous avançons et sommes happés par le portail, retournant vers un monde que je pensais ne plus jamais revoir. Re : Les chroniques d'outremonde (fantastique avec personnages gays) - inny-2 - 08-11-2021 Cédric : Retour sur Terre La chaleur qui m'assaille me fait immédiatement transpirer. Je tente machinalement de créer un souffle d'air frais autour de moi mais la magie me fait défaut, et pour cause : je ne suis plus en Outremonde. La Terre. Je n'arrive pas à y croire. Je n'en vois pas grand-chose, à vrai dire, car il fait nuit ici. Nous laissons nos yeux s'accoutumer à l'obscurité, aidés en cela par la lumière de la pleine lune, et constatons que nous sommes dans un jardin ceint de hauts murs. On aurait pu tomber plus mal, mais pas de beaucoup, car visiblement, les murs sont surmontés de barbelés, et, pour sortir de là, il ne nous est pas possible de contourner la maison, il va falloir la traverser. Je suis sûr que des alarmes doivent déjà être en train d'appeler la police. - Ne restons pas là ! Dit Ludvik, qui a lui aussi compris dans quel pétrin nous nous sommes fourrés. Je m'avance avec les autres vers la demeure, qui comporte plusieurs étages, avec des ailes qui rejoignent les murs du jardin sur les côtés. Je vois filtrer une faible lueur verte des yeux de Marc lorsqu'il s'occupe de la serrure, qui s'ouvre avec un déclic au bout d'une minute qui me semble être une éternité. C'est alors que nous tombons sur deux hommes, qui relèvent leurs mini-torches sur nous avant de prendre la fuite. Je n'ai pas pu les distinguer dans l'obscurité mais je suis prêt à parier qu'ils n'étaient pas de la maison. Nous fonçons dans la même direction, peu désireux d'être arrêtés pour cambriolage... la police serait peu disposée à croire à l'histoire qu'on aurait à leur raconter. Sauf que les deux types sont toujours là, tentant frénétiquement d'ouvrir la porte qui semble s'être verrouillée d'elle-même, nous prenant au piège avec eux. Ils se retournent, haletants, nous considérant avec méfiance. Je remarque qu'ils sont cagoulés pour éviter qu'on ne reconnaisse leur visage. Effectivement, des cambrioleurs. Ludvik et Marc s'avancent vers la porte, mais soudain, leurs yeux émettent un puissant flash émeraude qui plonge les deux voleurs dans l'inconscience. - Simple précaution... je me méfie de leurs réactions. Ludvik ouvre la porte en usant de nouveau de ses pouvoirs, mais j'ai une idée que je décide de mettre en pratique aussitôt. - On les emmène. On aura besoin de renseignements, et ils pourraient fort bien nous en offrir de très intéressantes. Les autres hésitent un moment, puis décident de suivre mon plan. Étape suivante... quoi ? Trouver un endroit tranquille. Nous regardons dans la rue, je ne reconnais rien à vrai dire, impossible de déterminer où nous pouvons bien être. Pas en France, ça c'est certain. Malédiction ! Mais des voitures semblent avoir attiré l'attention de Marc, qui s'empresse d'en déverrouiller et démarrer deux, dans lesquelles nous nous entassons. Nous roulons longtemps, sortant de ce qui a l'air d'être un petit bourg, avant de nous arrêter dans un lieu aussi reculé que désert. Nous nous rassemblons autour des deux cambrioleurs, dont j'ôte les cagoules avant de les ligoter. Leurs mini-torches nous permettent de découvrir à quoi ils ressemblent. Ils ont tout deux la trentaine, l'un est châtain et l'autre blond. Tous deux sont bien bronzés. En fouillant leurs vêtements et leurs affaires, je trouve tout un attirail de cambriolage qui ne nous sera d'aucune utilité, ne sachant pas nous servir de tous ces crochets. Mais dans leur sac, je découvre divers documents en anglais que je parcours rapidement. Hum, je n'ai pas pratiqué depuis des décennies, mais ce document semble être extrêmement compromettant pour quelqu'un... Une fois les deux ligotés, nous les réveillons. Ils sont visiblement effrayés par leur situation, et je peux les comprendre. - Qui êtes-vous ? Que nous voulez-vous ? Nous demandent-ils en anglais. Grrr... - Nous allons vous poser quelques questions auxquelles vous allez répondre, dis-je en français pour voir s'ils nous comprennent. Visiblement, oui, mais ils ont aussi l'air encore plus effrayés. Tiens ? - Dans quel pays sommes-nous ? - Hein ? - Ils ont du mal à répondre à une question simple, on dirait. Je sens que je vais m'énerver, dis-je en prenant mon bâton. - En Australie ! - Quoi ?! On est bien loin de notre destination ! Comment se fait-il que nous soyons arrivés là ? La question, posée à Erynia, ne la trouble pas outre mesure. - Le point d'arrivée est l'équivalent sur Terre du nexus d'Outremonde. Les deux mondes sont liés de telle manière que chaque point a une correspondance, décidée selon leur alignement au moment où le nexus a été créé. Les Rêveurs sont ensuite sélectionnés autour de ce point. - Mais où sont nos fils, alors ? - Ils doivent être arrivés à l'emplacement de l'ancien nexus. - Mais c'est à l'autre bout du monde ! Les deux voleurs se regardent, semblant croire qu'ils sont tombés entre les mains d'une bande d'illuminés. Ils n'ont pas conservé le souvenir de l'onde qui les a assommé. - En quelle année sommes-nous ? Répondez ! - 2015 ! - Cinq ans... moins que je ne le craignais. Quelle date ? - Le premier décembre 2015. Je vous en prie, relâchez-nous ! - Hum... désolé, mais on va avoir encore besoin de vous. Mais nous saurons nous montrer généreux. Cela ne les rassure pas le moins du monde. J'ai idée que rien ne pourra les convaincre de ne pas fuir à la première occasion. Je les comprends tout à fait... je ferais pareil à leur place, je dois dire. - Marc, Lud, pouvez-vous faire quelque chose pour qu'ils coopèrent ? - Ça ne me plaît pas, mais vu ce qui est en jeu... Ils se penchent sur les deux hommes, leurs yeux brillant de cette lueur verte, et les deux pauvres voleurs sont cette fois tétanisés de terreur. Puis leurs traits se détendent lentement. Ludvik et Marc les détachent, et ils se relèvent en frottant leurs poignets. - Vous allez nous aider ? - Oui, acquiescent-ils. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour de vieux amis ! Mais il faut vraiment qu'on détruise ce document. Il était utilisé pour faire chanter un de nos amis. - Pas de problème. Nous avons du pain sur la planche... Au fait, vous vous appelez comment, vous deux ? - Moi, c'est Yann, et lui, c'est Alex. Re : Les chroniques d'outremonde (fantastique avec personnages gays) - inny-2 - 09-11-2021 Jean : De mon côté Après une longue route, nous nous sommes installés dans la maison que se partagent les deux vo... non, je devrais cesser de les considérer comme ça. Alors qu'ils sont repartis pour nous acheter des vêtements, je me suis mis à survoler, comme ils me l'ont suggéré, le récit de Yann, Noirs Secrets, et je dois bien reconnaître qu'ils ont beaucoup souffert, tous les deux. Je ne sais pas trop quoi en penser - s'ils ont bien un passé criminel, ils sont autant victimes que coupables. Mais je ne suis pas là pour les juger. J'ai bien d'autres choses à penser, à commencer par ce qui a bien pu arriver à mes fils, et à Stephan. Mais j'ai sur mes amis un avantage dont il est temps de tirer parti. - Écoutez... de nous tous, je suis le seul à ne pas être mort sur Terre. J'ai juste disparu depuis cinq ans. Je peux me débrouiller pour aller en France de façon officielle, mais vous... - Nous nous ferons aider par ces deux-là. Tu as raison, si pour une raison quelconque nous sommes bloqués ou retardés, nos enfants risquent d'en payer le prix. - Oui, et une fois sur place, je préparerai votre arrivée. On va se donner un point de rendez-vous... Nous nos organisons et accueillons le retour de Yann et Alex avec soulagement. Ça ne me plaît pas de les utiliser ainsi... je suis certain que, si les circonstances avaient été différentes, ils nous auraient proposé leur aide. Mais aller au-delà de leur peur de l'inconnu demanderait du temps, ce dont nous manquons cruellement. Nous nous habillons, devenant enfin présentables dans ce monde moderne, et je quitte mes amis en leur souhaitant bonne chance. Nanti d'une somme d'argent conséquente fournie par Yann, je commence par aller dans un cybercafé. Je bataille un bon moment pour retrouver mes marques, ne reconnaissant plus rien au système, puis reste à contempler le client msn, le regard vacant, tentant de retrouver mon identifiant et mon mot de passe après vingt-cinq années passées à ne plus y penser. Heureusement, mon identifiant était assez simple. Reste le mot de passe... Ah, je crois que c'était... motocross, comment ai-je pu oublier ? Oui ! C'est bon, voilà la liste de mes contacts qui s'affiche. Je n'ai pas le temps d'en choisir un : une fenêtre s'ouvre aussitôt, suivi de deux puis quatre autres. C'était prévisible... Je choisis de ne parler qu'à mon père, les amis peuvent attendre. - Jean ? C'est toi ? - Oui, papa. Je suis désolé d'être resté sans contacts, je suis parti sur un coup de tête, j'ai éprouvé le besoin irrésistible de changer d'air, de vie, de me couper de tout pour me ressourcer... C'est bon maintenant, ça va mieux, je me sens bien. - Eh bien... Tu aurais quand même pu nous prévenir, non ? Nous nous sommes vraiment inquiétés, ta mère et moi. - J'en suis vraiment désolé. - Bon, je suis heureux de savoir que tu es en vie et que tu vas bien. Où es-tu ? - À Camberra, en Australie. - Eh bien, quand tu t'éloignes de tout, tu ne fais pas semblant ! - Oui... par contre, je veux rentrer en France, mais je n'ai plus aucun papier, tu peux m'aider ? - Ne va pas perdre de temps à les refaire. Il se trouve que nous avons établi une filiale en Australie justement, si tu peux aller à Sydney, je te ferai rapatrier. Je vais les prévenir tout de suite. - Merci, papa ! C'est super. J'y vais tout de suite. Je passe ensuite un court moment à rassurer mes amis puis me déconnecte. Je fais une recherche sur les moyens de transport vers Sydney - une ligne de train relie les deux villes, la gare se trouvant dans le quartier sud de Kingston - imprime des plans puis quitte le cybercafé. Un taxi me dépose à la gare, je m'achète un billet puis attends mon train - par chance, il arrive rapidement. Une fois installé, je regarde par la fenêtre en réfléchissant à ma vie si inédite. Après vingt-cinq années passées en Outremonde, le retour sur Terre est comme un choc terrible et oppressant. Le poids du passé et des souvenirs, mais aussi le retour dans un monde de bruit, de pollution et de stress. Yann et Alex ont même pensé à nous prendre des montres, ils sont vraiment bien ces gars-là. J'espère qu'ils n'auront pas à souffrir de leur rencontre avec nous. Arrivé à la gare de Sydney, je n'ai pas à hésiter longtemps. Quelqu'un m'attend avec une pancarte à mon nom. Sacré père. Il voit toujours les choses en grand, afin de toujours obtenir ce qu'il veut. Mais cette fois, j'en suis bien content. Je laisse échapper un petit rire. Moi qui m'étais éloigné de tout pour échapper à sa volonté de tout contrôler, pour avoir enfin du changement dans ma vie... - Salut, c'est moi, Jean Fernaud. Bonjour, dit l'homme en tendant une main que je serre. Suivez-moi, nous préparons un jet pour vous rapatrier en France. - Ça ne m'étonne pas de papa. Toujours aussi efficace. J'aurais mieux fait de me taire, car l'homme approuve et commence à m'expliquer à quel point la société s'est développée partout dans le monde, chiffres à l'appui. J'ai déjà envie d'étrangler mon père, qui est derrière ce résumé. Pourquoi, mais pourquoi suis-je fils unique, destiné à reprendre la société ? Je n'en veux pas, et avec la vie que je mène désormais en Outremonde, ça ne risque pas d'arriver. Ils n'avaient qu'à faire un autre enfant au lieu de se contenter de moi. Je suis peut-être dur avec lui, mais il m'a toujours viscéralement énervé, même si je ne le lui ai jamais montré, préférant m'éloigner plutôt que d'entrer en conflit avec lui, sachant très bien que j'en ressortirais perdant. Une pensée surgit dans mon esprit... Séverine, ma petite amie de l'époque, a sûrement souffert de ma disparition. Mais elle a dû refaire sa vie, non ? Je l'espère en tout cas. Re : Les chroniques d'outremonde (fantastique avec personnages gays) - KLO7514 - 09-11-2021 Trois épisodes à commenter d'un seul coup...Dur dur. Essayons. D'accord, "les voyages forment la jeunesse" : les "gamins" vont être gâtés de ce côté! On pourrait parler des Naufragés du Nexus pour les parents. Très curieusement, je repense d'avoir évoqué précédemment un retour sur Terre pour les "anciens" et je n'imaginais pas que les "morts" y reviendraient si vite. C'est de la..."résurrection" ou je ne m'y connais pas! Et il ne s'agit pas d'une «E.M.I.»* qui aurait duré 5 ans. Nous retrouvons, avec plaisir, nos deux héros Yann et son chéri Alex. Que font-ils donc chez...les Kangourous? J'espère que nous le saurons bientôt. Merci encore pour ces extraordinaires aventures, cher Inny"2". ----------------------------------- EMI : Expérience de Mort Imminente. Là, on y croit ou...l'inverse. En tous cas, ceux et celles qui y sont passés racontent des choses qui se corroborent d'assez près. Re : Les chroniques d'outremonde (fantastique avec personnages gays) - inny-2 - 09-11-2021 Pour Yann et Alex chez les kangourous, leur nouvelle localisation a été mentionnée à la fin de l'histoire Entre ombre et lumière dans le chapitre 22 - Yann : Le mot de la fin. Mais on ne devrait pas en savoir plus. Re : Les chroniques d'outremonde (fantastique avec personnages gays) - inny-2 - 10-11-2021 Yann : Les autres Alors là, c'est le bouquet. Dans quoi est-ce que je suis tombé ? Misère. Pris en otage par des hommes venus d'un autre monde. J'ai fini par sombrer dans la folie, c'est clair. Non, tu n'es pas fou. Ça arrive vraiment. Pfff... Inny, si tu n'étais pas passé devant quand ils nous ont hypnotisés... Ce n'est pas moi qui suis passé devant, c'est toi qui t'es replié à tel point que tu as pris ma place Hum... en tout cas, ça me permet d'avoir le champ libre, mais que faire ? Alex est totalement sous leur emprise ! Patientons et guettons une occasion. De toute façon, ce n'est pas nous qui les intéressons, mais ce que nous pouvons faire pour eux. Nous avons l'avantage d'être deux dans un même corps, et le fait est que l'hypnose n'a pas prise sur moi, leurs instructions étaient pour moi un pur non-sens Si seulement nous avions fait ce cambriolage plus tôt... Ce n'est pas avec des « si » que nous ferons avancer les choses Oui, c'est vrai. Bon, ils veulent aller en France ? OK. On va leur trouver un passage, et des papiers, et tout ce qu'il faut, mais hors de question qu'ils nous embarquent avec eux Il me faut du temps pour renouer avec mes contacts dans l'ombre, et le montant nécessaire pour les papiers et le voyage me fait grincer des dents : toutes nos économies y passent. Et la réserve de secours part en argent de poche pour ces gens. - Si nous partons avec vous, dis-je à Ludvik, il va y avoir du grabuge. Nous sommes recherchés en France. Et les récents durcissements des lois sécuritaires ne vont pas en notre faveur. Nous allons nous faire repérer très vite. - Nous allons nous occuper de ça. En utilisant nos pouvoirs à ses limites, nous pouvons changer votre visage. - Euh... doit-on vraiment vous accompagner ? De quelle utilité pourrions-nous être, sur place ? - Officiellement, nous sommes morts il y a cinq ans. Nos possibilités d'action sont très limitées. Et nos enfants sont perdus là-bas, alors qu'ils ne connaissent rien de la Terre. Et en cinq ans, je n'aurais pas cru qu'autant de choses changeraient. - Vous faites ça pour vos enfants ? - Oui... croyez-moi, je n'imaginais pas revenir sur Terre. En Outremonde, vingt-cinq ans se sont écoulés... toute une vie. - Si vous m'expliquiez ? De toute façon, le temps que les papiers soient faits, et le passage organisé, nous avons plusieurs jours d'attente. - C'est une longue histoire... Je reste songeur après le récit de Ludvik. Cette histoire est incroyable, et pourtant... J'ai bien vu les pouvoirs dont ils disposent, non ? C'est dingue... C'est clair, mais... c'est... Oh-oh ! Tu ne vas quand même pas te mettre à rêver de ce monde dangereux, toi aussi ? Il a son charme, je dois dire. Et... qu'est-ce qui nous retient dans celui-ci ? Reviens sur Terre, bonhomme. C'est ici notre vie, et notre monde Quelle vie ? Je ne me sens pas vivant, à me terrer ici C'est juste ta réaction de fuite qui te fait dire ça Peut-être... - Qu'est-ce que c'est que cette histoire de sécurité, demande Marc. - Il y a cinq ans, plusieurs centaines de personnes - on parle de deux mille cinq cent environ - sont mortes simultanément dans leur sommeil, de manière absolument inexplicable. Ça a déclenché une vague de paranoïa avec pour conséquence une série de lois sécuritaires qui ont fait de la France un endroit très... surveillé. Ils se regardent tous... Vu l'histoire qu'ils ont raconté, je crois pouvoir deviner leurs pensées. Dire que j'ai maintenant l'explication de ce mystère, une explication incroyable ! - Les Rêveurs ! Oh, bon sang ! Quand on a séparé les deux mondes, leurs corps sur Terre n'ont jamais vu revenir les âmes qui leur appartenaient, vu qu'elles étaient en Outremonde ! - Nous avions pourtant lancé l'assaut au milieu de la nuit, mais il nous a fallu trop de temps avant de briser la résistance des destructeurs et trouver la salle souterraine du Nexus. Le jour s'était levé en Outremonde, et la nuit était tombée sur Terre... - Nous avons fait ce que nous devions faire, dit Finnadan. Ce qui est arrivé est triste, mais à côté de ce qui risquait de se produire, c'était un faible prix à payer. - J'aurais préféré l'éviter... - Bien évidemment. Mais nous n'avons pas eu le choix. - J'aimerais penser que si... - Ne te torture pas comme ça. Nous ne pouvons rien y changer. Ils ne sont pas comme je l'avais craint au départ, en fin de compte. Juste désespérés. Si j'avais été à leur place, j'aurais agi pareil. Mais ils nous entraînent dans une histoire qui n'a rien à voir avec nous. Retourner en France ? Changer de visage ? Revoir mes amis... Mon frère... Laurent... Oh-oh ! Re : Les chroniques d'outremonde (fantastique avec personnages gays) - KLO7514 - 10-11-2021 Ah...les "Cambrio...-exilés volontaires par sécurité" changent d'avis après explications, ce qui prouve qu'ils ont quand même les pieds bien sur Terre, tout au moins Yannou. Quant à Alex, nous ne connaissons pas encore sa position. Nous devrions en être plus informés bientôt. Re : Les chroniques d'outremonde (fantastique avec personnages gays) - inny-2 - 10-11-2021 Thibault : Dans les ténèbres La forteresse a dû être magnifique à une époque, mais aujourd'hui, c'est une ruine. - Ce n'est pas ici qu'on trouvera de l'aide... - Un abri pour la nuit, c'est tout ce qui compte. J'ai comme un mauvais pressentiment. - Moi aussi. - Pareil. - Mauvais signe, ça. Entrons et trouvons une pièce où nous pourrons nous barricader. Il ne faut pas nous le dire deux fois, car le ciel est en train de s'obscurcir. Le bâtiment principal a l'air encore en suffisamment bon état pour que nous y trouvions un abri, aussi y pénétrons-nous - sans encombre car la porte a depuis longtemps disparu. Je conjure un globe de lumière et regarde le grand hall. Il est en plus mauvais état que je ne l'imaginais. Ça ne va pas être évident de trouver un endroit où s'abriter... Mais s'abriter de quoi, au juste ? Quel est ce mauvais pressentiment qui nous pousse à vouloir échapper à la nuit ? Étrange... Impossible d'aller bien loin, les couloirs sont effondrés, seul un accès subsiste, dans lequel nous nous engageons prudemment, avant de nous arrêter en hésitant devant un escalier qui s'enfonce dans les profondeurs. Aucun autre abri ne s'est offert à nous, mais... L'escalier est rempli de squelettes. On dirait qu'il s'est produit un carnage ici, à une époque. Ou qu'une bête en a fait sa tanière... Nous préparant à un éventuel combat, nous nous enfonçons dans l'escalier. Toujours, au fond de mon esprit, la voix de la raison tente de me prévenir que nous avons abandonné tout sens commun, que quelque chose ne va pas, mais je ne l'écoute pas, quelque chose de sinistre se trouve dans ces bois, j'en ai la certitude maintenant. Nous arrivons à un palier. Une arche donne sur une lourde porte de bois, la première bonne nouvelle de la journée. Elle est verrouillée, mais le verrou ne résiste pas à nos pouvoirs, utilisés avec délicatesse car nous comptons bien refermer derrière nous. Thomas ouvre la porte et nous découvrons avec surprise un salon confortablement aménagé, éclairé par plusieurs lumières magiques. Un feu brûle dans un semblant de cheminée - un feu magique, qui ne consume rien et ne produit donc aucune fumée. Des tapis épais parsèment le sol, étouffant nos pas tandis que nous avançons, surpris - mais pas au point d'oublier de refermer la porte et de la barrer. La sensation de danger disparaît aussitôt, à notre grand soulagement. Plusieurs portes mènent à d'autres pièces tout aussi chaleureuses - et désertes. Enfin, nous arrivons à une grande pièce emplie de livres et d'un attirail de magie pour le moins exotique, même à mes yeux. Je regarde les couvertures de certains des livres et fais une constatation des plus intéressantes. - Les livres sont écrits dans l'ancienne langue d'Outremonde ! - Enfin une bonne nouvelle, même si nous ne savons toujours pas où nous sommes. - On finira bien par le découvrir, dit Stephan en contournant un large fauteuil qui trône devant un bureau couvert de feuilles et de livres ouverts. - Oh ! Dit-il en sursautant. Nous nous précipitons pour voir ce qu'il a découvert. Il y a un corps momifié, assis là depuis la Lumière sait combien d'années. Il est maintenant totalement desséché, racorni, recroquevillé sur lui-même au fond du siège. - Bon... visiblement, on ne dérangera personne ici. - Je ne me sens pas de partager notre séjour avec lui. - Oui, mais je n'ai aucune envie de creuser une tombe en pleine nuit... surtout dans ces bois. - On peut toujours le mettre sur le palier en attendant. - Ok, mais je crains qu'il ne se désintègre si on le touche. Poussez le fauteuil, je vais dégager les tapis sur le passage. Nous nous mettons au travail, et avons vite fait d'amener le fauteuil jusqu'à la porte. Mais lorsque je l'ouvre, une certitude s'impose à nous : quelque chose, dehors, s'en est rendu compte. Une vague de terreur paralysante s'empare de nous, nous laissant à regarder les ténèbres de l'escalier en attendant la mort inévitable qui arrive à une vitesse fulgurante. Stephan rompt le premier son immobilité, propulsant le fauteuil qui se met à dévaler l'escalier en éjectant son macabre contenu, et je referme alors la porte, la barrant fermement. Quelque chose passe derrière, descendant à la suite du fauteuil, et la terreur s'éloigne enfin. - Je crois qu'on est ici pour un bon moment... Nous retournons dans le bureau et commençons à chercher des informations quelconques pouvant nous aider à comprendre dans quelle délicate situation nous nous sommes mis. Hélas, tous les livres sont écrits dans l'ancienne langue, et je suis le seul à pouvoir la lire. Je me penche sur les diverses feuilles et reconstitue péniblement leur ordre, puis y cherche un indice. C'est une sorte de journal, écrit par un sorcier - probablement le mort - qui faisait des recherches pour atteindre l'immortalité. Quel vieux rêve. « 7 de Suradan - Je n'ai toujours pas de nouvelles de l'extérieur. La mort rôde, là-dehors, et elle ne laisse personne approcher de nuit - et la ville la plus proche est à une semaine de voyage. Suis-je le seul à être maudit, ou tout Chernim a-t-il subi le même sort ? Si c'est le cas, alors c'est un jour bien sombre... » J'arrête là ma lecture. Ce n'est pas possible, ce document n'est pas si vieux... Mais alors... tout s'explique ! - Je sais où nous sommes ! C'est incroyable ! Re : Les chroniques d'outremonde (fantastique avec personnages gays) - KLO7514 - 11-11-2021 Tiens donc : des traces d'un sorcier défunt alors que nous sommes sur Terre dans un château semi-ruiné, sans doute pour décourager les éventuels curieux (Il faut dire que le spectacle des squelettes n'encourage guère à progresser dans ce coin-là : au fait, des squelettes de quoi : d'humains? d'animaux?). Et quel est donc ce lieu bizarre sur notre planète Gaïa? Re : Les chroniques d'outremonde (fantastique avec personnages gays) - inny-2 - 11-11-2021 Qu'est-ce qu'il te dit qu'ils sont sur terre ? (même si Ludvik, Cédric et les autres le croient). Re : Les chroniques d'outremonde (fantastique avec personnages gays) - KLO7514 - 11-11-2021 Certes, c'est bien pourtant ce que j'imaginais...Mais je vais finir par douter! Merci de ta réponse et...à tout à l'heure pour profiter de la suite de cette très palpitante aventure. Oui, mais alors, comment les "Anciens" vont-ils faire pour retrouver leur progéniture vraie ou adoptive? Re : Les chroniques d'outremonde (fantastique avec personnages gays) - inny-2 - 11-11-2021 Stephan : Coincés - Ne nous fais pas languir ! Où sommes-nous ? - Dans le pays de Chernim ! - Euh... inconnu. - Normal, vu qu'il a disparu il y a des millénaires, lors de la grande guerre entre l'Ordre des sorciers et les disciples de Magnos ! En étant catapulté loin dans les airs à la fin du conflit, il a laissé sous lui ce qui est devenu le pays sans ciel. - C'est pas vrai ! Tu es sûr de ça ? - Oui, c'est écrit là, dit Thibault en retournant aux documents. - Ce qui explique la vue qu'on a eue en sortant, c'était le bord du pays. Mais ça veut dire qu'on est coincés ici... alors même que nous sommes en Outremonde. - Oui, et plus encore... la chose qui se trouve dehors est meurtrière. Le sorcier qui vivait là la craignait. Visiblement, elle a isolé la forteresse en tuant tous ceux qui s'y aventuraient. Elle ne sort que la nuit, mais la ville la plus proche est à une semaine de marche. - Si c'était un sorcier, pourquoi n'a-t-il pas utilisé un portail ? - Vu l'intensité du champ magique ambiant, il doit être délicat d'en ouvrir un... la marge d'erreur doit être gigantesque ! On a toutes les chances de nous retrouver en plein ciel ou dans la roche. - On est triplement coincés, alors... - Allons ! Dis-je. Ne baissons pas les bras tant qu'on n'aura pas épuisé toutes les possibilités. Thib, on va te laisser étudier ces documents, et la bibliothèque, s'il le faut. Thomas et moi on va fouiller les autres salles accessibles. - D'accord. Gaffe en ouvrant les portes... je crois que la chose est toujours dans le sous-sol. - Toutes les portes donnant sur l'extérieur doivent être munies de verrous et de barres, dit Thomas. - Bien vu. Nous nous éloignons pour visiter les salles. La partie souterraine est plus étendue que je le pensais. Pourquoi installer des quartiers d'habitation en sous-sol ? Mystère. Peut-être que Thibault en trouvera l'explication dans le journal du sorcier. Nous tombons sur une réserve remplie à ras bord de tonneaux. Un examen rapide nous indique que le contenu des premiers (de la viande séchée) est aussi consommable que le sorcier que nous avons retrouvé. Déprimant. Quant aux fruits secs, mieux vaut ne pas en parler. Plus loin dans le fond, nous trouvons les seuls tonneaux bien conservés. - Du rasfa ? Génial... Le rafsa est obtenu en faisant fermenter du réstil, cette infusion d'herbes tonifiantes souvent utilisée par les travailleurs de force. Boisson qui avait d'ailleurs failli coûter la vie à Ludvik, quand Johann avait tenté de l'empoisonner. - Super, dis-je. On a une outre d'eau et vingt tonneaux de rafsa. On ne va pas mourir de soif. - Ça va pas être triste, tiens. On va te laisser l'outre et prendre les tonneaux. - Je vois pas pourquoi vous devriez être les seuls à vous pinter. - Il faut bien que quelqu'un garde la tête froide, ici. - Elle va pas être très froide, dis-je en riant. Tu ne sais pas que c'est aphrodisiaque ? - Si on devait écouter ce que disent les gens, tout serait aphrodisiaque. - Oui. M'enfin, vous devriez me laisser ces tonneaux, afin que je veille sur eux, et que vous, vous gardiez la tête froide. Et puis, à deux, vous pouvez vous partager l'outre. Et si c'était vraiment aphrodisiaque, vous n'allez pas boire ça tous les deux, les frangins ? - Non mais oh ! Pour qui tu nous prends, toi, hein ? T'es mal placé pour parler de ça, hein ? - Moi ? Qu'est-ce que tu insinues, encore ? - Tu crois que j'ai pas vu comment tu regardes mon frère ? Dit-il avec un sourire. - Euh... bah... Le petit échange de plaisanteries qui détendait nos nerfs a pris une direction qui n'est plus du tout drôle... - Allez, avoue qu'il te plaît. - Oui, j'avoue, dis-je en rougissant, mais je sais que ce ne sera jamais réciproque. - J'en ai peur. Les rares fois où il lève le nez de ses livres, c'est pour regarder passer les filles. Mais s'il continue comme ça, il n'en verra jamais une de près. Hum... Il y a un moment de silence, pendant lequel une douleur familière étreint mon cœur, puis nous ressortons de la pièce à la recherche d'autres choses intéressantes. Nous trouvons une chambre, avec un lit si grand qu'il pourrait très bien nous accueillir tous les trois. Le grand modèle, à baldaquin, entouré de tentures. - Ouah ! Ça, c'est du lit ! - Je te vois venir, tu t'imagines déjà là-dedans avec Thib. Je m'immobilise soudain et me tourne vers lui, sérieux. - Arrête s'il te plaît. Ça me fait vraiment mal. - Oh... désolé. Je ne pensais pas que tes sentiments étaient aussi sérieux. - Je ne sais pas moi-même pourquoi ils sont aussi forts alors que... Je serre les lèvres, étranglant la brusque montée de mon chagrin. Par la Lumière, que j'ai mal ! - Mieux vaut ne pas en reparler. - Je t'en fais la promesse, Stephan. Je lui adresse un sourire. - Merci. - Allez, on a au moins un lit confortable, dit Thomas en s'étendant dessus, le faisant s'effondrer en un amoncellement de bois brisé et de tissu déchiré. Re : Les chroniques d'outremonde (fantastique avec personnages gays) - inny-2 - 12-11-2021 Thibault : Dans le bain Mon frère et Stephan reviennent hilares de leur expédition. Bon, qu'ont-ils bien pu trouver qui les ait rendu aussi joyeux ? - Eh bien, qu'y a-t-il de si drôle ? - Thomas a testé le lit, explique Stephan, mais il s'était à peine allongé dessus qu'il s'est complètement effondré sous son poids ! - Je vois... Sinon, vous avez trouvé de quoi manger ? - Rien. On va devoir se rabattre sur notre viande. - Hum. Ça ne va pas durer longtemps. Et la boisson ? - Juste des tonneaux de rafsa. - Je vois. - Et de ton côté, ça donne quoi ? - Il y a ici des grimoires remplis de sortilèges dont je n'avais jamais entendu parler, mais rien pour le moment qui puisse nous aider. Enfin, on verra bien demain. Pour le moment, je suis trop fatigué pour arriver à me concentrer. - Mangeons un morceau. Je crains fort qu'on aie droit à un menu de viande rôtie arrosé de rafsa. - Soyons raisonnables avec ce truc. Je ne voudrais pas qu'on fasse des choses qu'on pourrait regretter. - Comme ? - Comme ouvrir la porte. Voilà qui jette un froid. Gageons qu'ils vont effectivement être sages. Nous nous contentons donc de deux verres de cet alcool qui se révèle être remarquablement bon, et faisons rôtir de la viande dans la cheminée avant de la déguster. Au moins, on est plutôt gâtés sur ce plan, même si le menu risque de manquer de variété. - Je crois me souvenir qu'on peut aussi le boire chaud, le rafsa. - Ah, ce serait bien, parce que la nuit promet d'être fraîche. - Y a quelque chose pour se laver ? - À sec... - Mince. Je vais y jeter un œil quand même, c'est où ? J'examine le bassin un bon moment. La magie qui l'alimentait m'est inconnue, mais l'enchantement ne demande qu'à être rechargé. J'y insuffle un peu de mana et fais couler une eau chaude qui n'a hélas que peu de réalité dans notre monde. Suffisamment pour se laver, mais parfaitement imbuvable. Je préviens mes compagnons puis nous nous lavons avec bonheur, le bassin étant suffisamment grand pour accueillir une dizaine de personnes. Que de luxe pour un seul homme. - J'ai étudié le journal du sorcier, dis-je en frottant vigoureusement le dos de mon frère à l'aide d'une éponge, mais il y en a long, il a écrit pendant des années. La forteresse était plus ou moins abandonnée lorsqu'il s'y est installé. Il n'y avait rien à surveiller, au bord du monde. Il s'est dit que c'était le lieu idéal pour continuer tranquillement ses recherches, et ça a été le cas pendant longtemps. - Qu'étudiait-il ? Demande Stephan. - Il recherchait un sort à même de le rendre immortel. - Il ne l'a visiblement pas trouvé. - Non, en effet. Je survole, pour le moment, en quête d'un indice qui pourrait nous permettre de comprendre quelle est cette créature. Je passe l'éponge à mon frère qui s'occupe de Stephan. Que c'est pratique de partager son bain avec quelqu'un, on a vite fait d'avoir le dos convenablement lavé. Quand je pense aux récits de mes parents, sur leur monde... le concept même de pudeur tel qu'il est vécu là-bas est franchement hilarant. Leur monde est vraiment étrange. - Attendez une minute... - Quoi ? - J'ai peut-être une idée pour revenir en bas. - Laquelle ? - Nous avons tous les trois la chance inestimable d'avoir des parents qui nous ont raconté des histoires sur ce monde fantastique qu'est la Terre. Et son aspect le plus remarquable : le développement avancé des sciences et techniques, à défaut de magie. Vous vous souvenez de cette histoire sur les aérostats ? - Ces trucs en tissu qui étaient censés pouvoir s'envoler juste avec de l'air chaud, et emporter des gens ? - Oui ! - Arrête, ne me dis pas que tu as cru à tout ce qu'ils racontaient. C'est un conte de fées, rien d'autre. - Tu crois ? - Je ne monterais dans un truc pareil pour rien au monde. C'est un coup à se faire tuer. Ou à mourir de ridicule. - Tu as probablement raison... mais ça aurait été pas mal, je trouve. Stephan s'occupe à son tour de mon dos, sous le regard de mon frère qui m'adresse un petit sourire. Voilà qu'il se moque de moi, maintenant. Et pourtant... Nous sortons du bassin en grelottant, l'air étant plutôt frais par rapport à la température de l'eau. Nous nous essuyons rapidement et fonçons, nus, jusqu'à la cheminée devant laquelle nous nous regroupons, les bras chargés de nos vêtements que nous avons aussi lavés. Je suis évidemment de corvée... < Air : Séchage > Je passe un coup de magie sur chaque pièce de tissu humide qui passe entre mes mains. Une fois nos affaires en tas sur des chaises, prêts à être enfilés demain matin, nous nous préparons à dormir, mais avant, un petit peu de réconfort... Nous regardons nos chopes de rafsa chauffer près de l'âtre, et les récupérons au bout d'un moment pour boire le nectar qui nous réchauffe agréablement. Tirant sur nous le seul morceau de tissu utilisable du lit, nous nous allongeons sur le tapis et nous regroupons sous la couverture, Stephan à ma droite et Thomas à ma gauche. L'alcool engourdit mon esprit, j'ai plus que sommeil. Je me tourne sur le côté et m'apprête à dormir. - Bonne nuit. Que la Lumière nous offre des rêves agréables... Re : Les chroniques d'outremonde (fantastique avec personnages gays) - KLO7514 - 13-11-2021 Vont-ils nous rejouer «Cinq semaines en ballon», le célèbre voyage conté par Jules VERNE? Pourtant, une petite virée en montgolfière ne serait pas à dédaigner pour survoler le paysage, d'autant que c'est ça "les sans ciel" 8) |