(La vie au couvent) 3ème partie : LUDOVICUS (terminé) - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Gay (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=12) +--- Sujet : (La vie au couvent) 3ème partie : LUDOVICUS (terminé) (/showthread.php?tid=132) |
Re : (La vie au couvent) 3ème partie : LUDOVICUS - Nostalgique - 15-11-2021 Merci Daniel et Philou de votre fidélité à lire ce récit. L'idée de retourner avec Stefano à la source de son enfance et donc de sa découverte de la vie, de l'amitié toute simple dans un premier temps puis, avec les années, plus orientée a jailli sans aucune préméditation dans la tête de Stefano : tout à coup. il a ressenti le besoin impérieux de faire le point de la situation sur ses désirs et ses aspirations. Sur le moment, il en a éprouvé une grande joie, mais je ne suis pas certain que la suite des événements se ira dans la direction qu'il envisageait... C'est vrai que je peux parfois être nostalgique et que ce sentiment est perceptible dans beaucoup de mes récits. Mais je ne crois pas être nostalgique dans le sens d'éprouver des regrets mais bien plus tôt dans le sens de revivre des beaux moments, souvent très forts dans ma vie. Daniel, tu me fais un bel hommage en me signalant que tu as perdu le contrôle de ta main mais qu'a-t-elle bien pu faire pour que ce ne soit pas racontable ??? Voilà chers amis fidèles, je vous embrasse tous les deux, même là où la décence m'interdit d'être plus précis ! Philippe, positivement nostalgique Re : (La vie au couvent) 3ème partie : LUDOVICUS - Nostalgique - 21-11-2021 Chers amis lecteurs, voici une nouvelle petite suite On ne pouvait rêver de meilleures conditions : le soleil dardait ses rayons qui se faufilaient au travers des branches des arbres pour se refléter dans ma piscine et un effet de loupe tombait exactement sur le lit de mousse sur lequel nous allions nous asseoir. Au-delà des arbres, on devinait les montagnes toujours couvertes de neige et de glace qui se détachaient dans le ciel bleu. L'endroit était véritablement idyllique, c'était un appel à l'amour quel qu'il soit, masculin ou féminin. Je regardais Stefano pour constater que lui également était comme envoûté ce qui me fit plaisir : nous étions à l'unisson par un sentiment que je percevais sans parvenir à y mettre un nom. Je voulais enregistrer ce moment dans ma mémoire aussi je fermais les yeux. Mon corps était présent mais mon esprit vagabondait à la recherche de je ne sais quoi, peut-être d'un baiser donné par un être mythologique ou par une étoile tombant du ciel. Je me sentais dans un état second, je me cramponnais à un élément stable pour m'empêcher de tomber, j'avais peur, le moment magique, mon cœur s'emballait, je ne sentais plus mes jambes qui ne pouvaient plus me porter et j'étais allongé sur un tapis aussi doux qu'un nuage. Le bruit d'une cascade attira mon attention, j'ouvris un œil, je voulus parler mais j'en fus empêché par quelque chose de velouté, d'une douce chaleur. Stefano, couché à côté de moi, me tenait une main, il avait ses lèvres sur les miennes qui s'entrouvraient : il m'embrassait tout en murmurant "Matthieu, j'aime ton corps". Il me serrait contre lui et je me laissais faire. Je le prenais contre moi et il murmurait "Matthieu, veux-tu faire un bout, un bout de chemin avec moi ?" Nous sommes retombés ensemble sur terre, nous nous regardions avec une rare intensité et le brillant de nos yeux était une réponse suffisante à laquelle toute parole n'aurait rien ajouté. Nous avons commencé à nous déshabiller et lorsque nous nous nous apprêtions à entrer dans l'eau avec nos slips, je m'approchais de Stefano et c'est moi qui très lentement pris l'élastique de son vêtement ; dans un même mouvement, il en fit de même avec le mien et nous nous sommes retrouvés totalement nus avec nos sexes qui pendaient sagement. Même pour moi l'eau était glacée mais néanmoins je me trempais entièrement tenant la main de mon ami que j'entraînais bien malgré lui il est vrai mais lorsque nous avons resurgi de l'eau je lui dis tout simplement "C'est la réponse à ta question de tout à l'heure "oui, nous ferons un long bout de chemin ensemble, quelques que puissent être les difficultés". La marche, l'émotion et notre baignade nous rappelèrent que nous avions faim et que grâce à Gino nous allions pouvoir nous délecter des mets qu'il avait préparés pour nous. Semblablement à tous les repas que nous avons pris chez Gino nous nous sommes régalés avec nos sandwichs sans parler de l'excellent vin de la région de Coire, même si ce n'est pas un grand vin mais qui s'accorde parfaitement à la cuisine locale. La petite herbe est très tentante et nous nous allongeons, toujours nus car je sais que jamais personne ne vient dans cet endroit loin de tout. Les rayons du soleil jouent sur notre corps au gré du mouvement des feuilles qui s'agitent avec la légère brise. Nous nous endormons. C'est un léger murmure qui commence à nous sortir de notre sommeil réparateur. J'ouvre un œil et je vois cinq à six jeunes adolescents en train de se débarrasser de leur maillot ou polo lorsque l'un d'entre eux s'approche timidement - Est-ce que cela vous dérange si nous enlevons nos slips car quand nous venons ici nous avons l'habitude de nous baigner à poil ? - Est-ce que vous venez souvent dans cet endroit ? - Oh oui ! nous aimons bien car nous sommes toujours seuls et nous pouvons faire ce dont nous avons envie ! - Tu vois bien dans quelle tenue nous sommes mon ami et moi : alors, bien sûr, faites comme vous avez envie, comme si nous n'étions pas là - Et vous, vous venez souvent ici ? - Hélas non, la dernière fois c'était il y a une dizaine d'années, lorsque j'étais interne au collège. C'est un lieu plein de souvenirs pour moi, c'est pourquoi je voulais que mon compagnon le connaisse - Vous aviez alors notre âge, vous vous étiez aussi baignés tout nus ? - Oui, bien sûr Fabrinus, c'était le prénom - typiquement romanche - du jeune garçon, avait rejoint ses amis qui avaient déjà commencé de se dévêtir complètement dévoilant de superbes corps bronzés par le soleil. Ils ne s'occupaient plus de nous, riant, s'amusant de leur nudité parfaitement sage. Il faut dire que la langue qu'ils utilisaient était la mienne jusqu'à mon départ de la vallée et qu'aujourd'hui encore je rêve dans cet idiome : je n'avais donc aucun problème pour saisir leurs remarques parfois salaces et je riais par avance lorsqu'ils sauraient que j'ai tout compris. Deux d'entre-eux avaient commencé une lutte toute amicale, leurs jambes s'entremêlaient, leurs sexes s'excitaient et à un moment il nous fut même donné d'admirer un admirable petit cul avec sa raie. Stefano et moi étions comme moi fascinés par le spectacle qui nous était offert. Depuis un moment la bande jouait dans l'eau et soudain Fabrinus vint vers nous en courant, il nous prit par la main pour nous entraîner dans ce bassin naturel où, à peine étions-nous mouillés, les jeunes se jetèrent sur nous pour nous faire participer à leurs jeux. Bientôt ce fut une immense partie de rires, de têtes sous l'eau, de bites saisies involontairement, de caresses, de lobes fessiers écartelés au gré des empoignades. Mais l'eau restait malgré tout terriblement froide et tous les corps commençaient à prendre des teintes bleues ou rouges, les dents claquaient de froid. Tout le monde sortit et se précipita sur les linges pour sécher la personne la plus proche. C'est ainsi que je vis Fabrinus frotter énergiquement Stefano, alors que j'étais en train d'essuyer un véritable éphèbe et qu'un troisième s'appliquait sur mes jambes et mon entre-jambe. Tout cela dans une joyeuse ambiance, sans aucune équivoque ce qui n'empêchait pas que pratiquement toutes les bites étaient en légère érection, sauf un qui devait avoir une ou deux années de plus que ses copains et qui lui affichait ostensiblement une sérieuse raideur dont tous s'amusaient, mais sans méchanceté, certains avec un brin d'envie. Je ressentais cette envie notamment chez Fabrinus à qui je dis, sans réfléchir en romanche que son tour viendrait bientôt, qu'il ne fallait pas qu'il s'inquiète. Je le vis alors soudain virer au rouge écarlate - Mais alors tu as tout compris ce que nous disions entre nous, même les remarques sur vos sexes ? - Oui, bien sûr et cela m'a bien fait rire de vous entendre, je me suis cru à des années en arrière car tu sais vos plaisanteries ne sont guère différentes des nôtres - Oui, peut-être mais c'est la honte quand même… - Fabrinus, s'il te plaît tu ne dois pas être gêné ni tes amis. J'ai eu au contraire un grand plaisir à vous voir si spontanés. Sur ces paroles, je les ai regardés tranquillement et leur ai fait un petit laïus dans leur, dans notre langue maternelle. Je leur ai brièvement raconté ma vie dans cette vallée que je chéris plus que tout. Ils avaient l'air surpris car, me dirent-ils, les choses avaient bien changé mais il y avait dans la population un fort courant pour revenir à la situation antérieure. Il est clair que la modernité n'arrive que péniblement dans cette région reculée, difficile d'accès et que ses habitants n'apprécient pas tellement les changements. Après cet échange, les ados sont retournés se baigner alors que Stefano et moi restions sagement assis à les regarder. Il faut dire que le spectacle était vraiment beau, voir ces corps nus et musclés était un véritable plaisir surtout avec les reflets de l'eau qui, par moments, modifiaient l'image véritable de ce qu'ils étaient. Lorsqu'ils se décidèrent à revenir sur terre, Stefano se leva spontanément pour leur apporter les linges et profiter de les essuyer vigoureusement. Contrairement à la première expérience nous n'épargnâmes aucune région de leur corps juvénile et même les parties intimes furent séchées. Personne ne protesta mais la plus part manifestait un début d'érection. Ils n'en étaient que plus beaux avec cette ingénuité qu'ils avaient de ne pas se cacher ou de faire ceux qui sont gênés. Heureusement que Stefano et moi nous étions rhabillés car l'un et l'autre nous sentions dans nos slips une franche barre. Seul Fabrinus se méfia car il eut un petit sourire en considérant nos entre-jambes. En voilà un qui est franchement dégourdi et qui promet ! Le repas préparé par l'épouse de Gino était une fois de plus excellent et la soirée se déroula le plus agréablement du monde. Tout en discutant nous avons narré notre journée et la rencontre avec nos ados sans esquiver le plaisir que nous avions eu à jouer avec eux, à discuter et à participer à la séance de séchage. C'est à ce moment que, incidemment, nous apprîmes que Fabrinus était un garçon remarquablement intelligent mais qu'il avait malheureusement perdu ses parents dans un accident de voiture et que c'était son grand-père, âgé, qui faisait tout son possible pour l'élever et lui faire suivre des études. Il se faisait tard et tout le monde regagna sa chambre. Depuis la séance de séchage, il me semblait que Stefano était un peu songeur, comme absent du moment présent. Mentalement je m'étais préparé à une séance de câlins et je m'en réjouissais, j'allais enfin pouvoir découvrir tout ce que peut apporter un véritable amour réciproque entre deux garçons. Je regardais le corps nu de mon ami, j'admirais les petites pointes de ses seins, je contemplais l'élégance de son nombril et le fin duvet qui descendait vers son bas-ventre et vers son sexe, moins vigoureux que je l'aurais souhaité. Ses testicules pendaient harmonieusement. Sans être un Adonis, Stefano était tout simplement plaisant à contempler. Lorsqu'il se pencha pour ramasser les pièces de monnaie tombées de sa poche, se mettant même à quatre pattes pour ramener une pièce ayant roulé sous le lit, j'eus tout loisir d'admirer son cul, formé de deux lobes que je devinais durs, séparés par une raie à la ligne bien dessinée avec, une collerette comme je les aimais, vierge de poils et de la même couleur que la peau qui l'entourait. Il me sembla même percevoir un petit spasme entrouvrant sur son intimité, mais je n'en étais pas sûr ! Dans le lit, il se mit sur le bord et lorsque je me rapprochais de lui, il me dit sèchement - Non, s'il te plait, pas ce soir ! - Mais pourquoi, nous avons eu une belle journée avec des moments très forts que nous avons partagés ? - Oui, je sais mais je ne me sens pas prêt - Qu'est-ce que tu veux dire ? J'ai simplement envie d'être contre toi, de sentir ta chaleur, de respirer l'odeur qui est la tienne, de… - Non je t'en prie, je ne suis pas prêt, tout va trop vite - Mais nous pouvons très bien ne rien faire, simplement être ensemble - [plus fermement et d'une voix dure] N'insiste pas, j'ai encore des choses à régler - Comme tu veux, mais je ne te comprends pas, vraiment pas. Est-ce que tu regrettes cette journée ? - L'endroit était superbe. Et sur cette petite phrase, il se tourna contre le mur. J'étais effondré, tout mon monde s'écroulait d'un seul coup. Je ne comprenais plus rien, aucun indice ne m'avait préparé à cette soudaine indifférence. Avais-je été à tel point aveugle que je n'avais pas remarqué son mal-être ? Était-ce momentané ou plus profond ? Re : (La vie au couvent) 3ème partie : LUDOVICUS - Philou0033 - 24-11-2021 Bonjour [member=146]Nostalgique[/member] ! Très belle suite! L'endroit de rêve où ils pensaient être tranquilles à eux deux est aussi connu par des ados du coin. J'imagine bien les scènes où les ados s'amusent nus à jouer entre eux et se frôler à tout bout de champ. Les séances de séchage sont elles aussi l'occasion de se rapprocher de cette jeunesse. Stefano est comme en dehors de la réalité. Il ne veut rien faire et souhaite resté "seul" sans contact, selon lui c'est trop tôt! Matthieu se pose des questions, qu'a t-il pu faire pour que Stefano se refuse à lui? Merci pour ce bon moment de lecture. J'ai hâte de lire la suite. Je t'embrasse! Philou Re : (La vie au couvent) 3ème partie : LUDOVICUS - emmanolife - 24-11-2021 Merci, Nostalgique ! J'ai lu les trois derniers épisodes dans la foulée, et j'aime beaucoup les hésitations des héros, leurs scrupules, leurs remords... même si c'est dans un cadre catho dont on connait maintenant l'hypocrisie profonde. J'ai aussi bien aimé la première description d'une relation sexuelle : elle est précise et détaillée, et je me suis dit, mais oui ! C'est tout à fait ça ! Re : (La vie au couvent) 3ème partie : LUDOVICUS - Lange128 - 24-11-2021 Bonsoir [member=146]Nostalgique[/member] et merci pour cette suite. J’aime bien les vins des Grisons, j’avais eu l’occasion de déguster un excellent Pinot Noir il y a une dizaine d’années au restaurant. Je ne dois pas être le seul à l’avoir aimé puisqu’il se vend autour de 200 € la bouteille à l’heure actuelle. Je pense que cela dépassait le budget de tes personnages… Je me demande s’ils n’ont pas rêvé en se retrouvant entourés d’adolescents nus, rêve ou pas c’était fort agréable d’imaginer la scène. Pas encore pour ce soir-là, Stefano aurait-il la migraine ? Je t’embrasse. Daniel Re : (La vie au couvent) 3ème partie : LUDOVICUS - Nostalgique - 26-11-2021 À tous mes amis lecteurs, voici une nouvelle suite ! Il fallait que je sache (ou susse ?!) et je voulus poser une main sur son épaule avec toute la délicatesse dont j'étais capable et je n'eus même pas la possibilité de prononcer un mot qu'il sortit du lit avec son duvet et qu'il s'installa sur le petit divan. - J'ai besoin d'une pause, je t'expliquerai quand nous serons rentrés à Rome. Du reste je rentre demain - Alors je t'accompagne - Je préfère voyager seul Inutile de dire que j'avais très mal dormi et aux premières lueurs du jour j'étais dans la cuisine de l'hôtel où Gino me trouva un quart d'heure plus tard, la tête affalée sur la table et les yeux rouges. Tandis qu'il préparait le petit déjeuner pour ses hôtes, il m'écoutait complètement stupéfait de ce drame qui se dessinait et auquel il ne comprenait rien, pas plus que moi. Je l'informais du départ prématuré de Stefano et de mon intention de partir avec lui. Gino aurait préféré que je reste encore quelques jours mais je restais sur mon idée première. C'est alors que Stefano apparut sac de voyage à la main en s'excusant (quand même) - Le bus du matin part dans dix minutes et je ne veux pas le rater. Si tu veux on se revoit à ton retour, je te règlerai ce que je te dois, ne t'inquiète pas ! - D'accord, mais sache que tu n'échapperas pas à m'expliquer ce qui t'arrive, ce qui nous arrive. Bon retour malgré tout - Gino / En tout cas, tu es un beau salopard ! Mais Stefano n'a probablement pas entendu cette remarque, il était déjà parti en direction du bus qui était là, nous laissant Gino et moi ahuris. Il vient spontanément me prendre dans ses bras, me serrant très fort, sans dire un mot mais je percevais toute son émotion et la peine qu'il ressentait pour moi. Le pain était tout frais, le beurre sentait les fleurs mangées par les vaches, le miel venait des ruches du couvent et les confitures étaient faites maison. Je suis monté me recoucher et le sommeil m'a immédiatement saisi. Peu avant midi, Luis, le jeune fils de la maison, est gentiment venu me réveiller et son adorable sourire m'a mis de bonne humeur. Après un léger repas, je fis part de mon intention de me rendre à la piscine du vieux pont tout en rassurant Gino qu'il n'avait rien à craindre, je ne ferais aucune bêtise. Envers et contre tout, j'aimais trop la vie et, dans tous les cas, je voulais absolument savoir ce qui s'était passé dans la tête de Stefano. Je montais beaucoup plus rapidement étant seul et je retrouvais mon refuge secret. J'étais étonnement calme, j'admirais ce merveilleux spectacle de la haute montagne et je me promis de revenir ici pour un long séjour et d'escalader ces sommets de mon adolescence. J'étais plongé dans mes pensées lorsque je vis apparaître Fabrinus avec qui j'avais parlé avec plaisir la veille. Il était en nage ce qui ne l'a pas empêché de me prendre dans ses bras avec une grande douceur et de me dire - Excuse-moi, je suis trempé car je suis monté très rapidement car Gino… - Car Gino quoi ? - Je ne devais rien dire mais voilà, quand je suis arrivé pour mon travail estival à l'auberge il m'a dit qu'il était inquiet pour toi et qu'il fallait que je te rejoigne le plus vite possible. Il m'a juste dit que Stefano était parti comme un salop et que tu accusais fortement le coup. Alors me voilà. Je le rassurais, que je n'avais aucune mauvaise intention et nous avons commencé à bavarder de tout et de rien, de son envie de faire des études, qu'il se débrouillait bien au lycée mais qu'il pourrait faire nettement mieux s'il travaillait un peu plus. Je lui fit part de mon intention de revenir l'été prochain, peut-être même déjà en automne, pour faire quelques grandes ascensions et que si cela le tentait il pourrait volontiers m'accompagner car j'avais compris qu'il était déjà un excellent alpiniste. Le soleil commençait à descendre et si nous voulions prendre un bain, c'était le dernier moment me dit-il. Ni une ni deux, nous voilà nus et dans l'eau pour le moins rafraichissante ce qui ne nous empêcha pas de bien nous amuser. En sortant de l'eau, je remarquais que son sexe, fin et long, pas très grand encore, avait néanmoins une jolie érection. Il remarqua que je l'observais ce qui ne parut pas le gêner outre mesure même s'il rougit légèrement en me disant - Je crois que, dans ma situation, c'est normal de bander, surtout [en riant] quand on est deux à être nus en pleine nature ! Du reste, en me regardant droit dans les yeux, toi aussi tu es raide Pas besoin de rougir [toujours en riant] c'est tout-à-fait normal, n'est-ce pas ? Effectivement, je rougissais, ce gosse qui avait juste dix-sept ans était vraiment désarmant avec sa spontanéité et, en même temps, je ne pouvais pas m'empêcher de le trouver beau, ce qu'il était effectivement. - La prochaine fois que tu viendras, on fera tous les deux une ascension et nous serons plus libre de faire ce qu'on a envie car j'aurai alors dix-huit ans… - Mais qu'est-ce que tu veux… - Allons, je ne suis pas bête tu sais, j'ai très bien compris que tu es gay, comme moi, comme Stefano du reste. Parfois, je me demande même si Gino ne l'a pas été autrefois, lorsque vous partagiez la même chambre. Incontestablement cette discussion avait pour conséquence que tous les deux nous affichions maintenant de belles bites à l'horizontale et je redoutais que Fabrinus prenne une initiative à laquelle je n'aurais pas été certain de résister. Heureusement, celui-ci me dit gravement - Tu sais, j'ai envie de toi mais je me suis promis d'attendre mes dix-huit ans car je crois que dans ce domaine il faut savoir prendre son temps pour être sûr de soi. Je me suis simplement approché de lui, je l'ai embrassé sur la joue, nos deux sexes se sont légèrement frôlés et je lui ai dit "tu as tout-à-fait raison, tu vois ce qui arrive quand on va trop vite, c'est ce que m'a jeté Stefanus à la figure hier soir". Avec Francisca et Gino nous avons longuement parlé, en évitant toutefois l'inconnue Stefano. Par contre, alors que sa femme était partie se coucher, je lui ai raconté l'échange avec Fabrinus. Il a souri, "je sais dit-il, et il n'a pas tout à fait tort lorsqu'il se pose la question pour moi : c'est vrai que j'ai été amoureux de toi. Aujourd'hui, je suis marié, j'ai deux enfants et je suis heureux". Gino a raison d'insister pour que je reste encore quelques jours au Village plutôt que de rejoindre Stefano car dans l'état d'esprit où je suis une discussion ne pourrait qu'être qu'houleuse et donc négative. Je marche dans la montagne plusieurs heures chaque jour, cela me fait physiquement du bien mais surtout cela me permet de réfléchir avec beaucoup plus de lucidité que si j'étais à me morfondre dans un fauteuil. Et la montagne est si belle… J'arrive à la conclusion que je veux savoir ce qui a motivé la décision de Stefano, c'est le seul moyen pour moi de tirer un trait sur cette période de ma vie car je n'envisage pas de renouer avec lui. Je suis pour les concessions mais là il est allé trop loin, le lien de confiance est vraiment rompu. Je réalise également que je me retrouve seul et je redoute de retomber dans la vie de bohême que je menais sexuellement parlant mais, en même temps, il y a comme une force naturelle qui me pousse à retenter des aventures avec les garçons qui m'ont initié aux plaisirs masculins. Je pense à Carlo avec qui j'ai eu mes premiers contacts intimes malgré son âge ou, peut-être, à cause de son âge ce qui devait me rassurer. Je songe à Sylvio et à Son Eminence un peu vicelard mais pas méchant. Je fantasme sur Ludovico et je réalise que je l'aime toujours et surtout que c'est avant tout moi qui l'ait quitté, choqué par ce qu'il avait vécu et continué à vivre alors qu'il avait eu la franchise et le courage de me révéler comment il en était arrivé à apprécier les garçons. Il ne m'a jamais trompé, même lorsqu'il a invité Carlo et lors de cette soirée mémorable, certaines scènes me rappellent qu' à plusieurs reprises j'ai pris des initiatives qui ne laissaient planer aucun doute sur mon envie. Stefano m'a purement et simplement rejeté, Ludovico et les deux autres m'accueilleront chaleureusement j'en suis certain, il me suffit de reprendre contact, peut-être même sont-ils déçus que je ne me manifeste pas. La veille de mon départ, j'ai senti que Gino est soucieux pour moi, il craignait que je ne fasse des bêtises. Je le rassure en lui relatant sans entrer dans tous les détails les conclusions auxquelles je suis parvenu, ce qui exclu une manœuvre plus radicale et surtout définitive. En fait, je suis décidé, puisque on s'amuse avec moi, de m'amuser à mon tour et advienne que pourra : un jour viendra bien où je découvrirai l'âme sœur et, à défaut, il y aura bien un moment où l'âge aidant mon corps et mes outils de travail seront hors d'usage ! Sincèrement, j'exagère un peu, je n'ai aucune envie d'aller jusqu'à ce stade, je compte bien me ranger dès que l'occasion se présentera et même, si nécessaire, de provoquer cette occasion. Et puis, le célibat n'est pas une catastrophe, cela laisse une liberté que les couples n'ont pas ! Le retour fut fatiguant et long d'autant que cette fois je suis seul et que, malgré tout, mon avenir sentimental et physique à court terme me préoccupe. Je retrouve mon petit appartement avec un certain plaisir, je rencontre quelques visages connus qui me proposent de descendre au restaurant ce que j'acceptais volontiers. Par contre, aucune trace de Stefano qui, m'a-t-on dit, revenait souvent assez tard. L'un d'eux me dit même qu'il avait l'air un peu bizarre. En remontant un peu plus tard, je le croise qui se rend aux douches. Il me lançe simplement "on se voit demain matin". J'allais donc connaître ce qui abien pu déclencher une telle réaction que, franchement, je n'ai pas vu venir. Il est à peine huit heures du matin lorsque la porte que j'ai oublié de fermer à clé hier soir tellement j'étais fatigué de ce long voyage de retour s'est ouverte. Je dors encore profondément, comme d'habitude je suis à poil. Stefano a donc eu tout loisir d'admirer mon érection matinale alors que lui est déjà habillé pour sortir. Pour me réveiller et retomber sur mes pieds il me faut un minimum de temps : je m'étire confortablement et plutôt que de cacher ma nudité, je me suis précipité pour aller soulager ma vessie. Ce n'est qu'en voyant Stefano dans ma chambre que je prends conscience de ma tenue, je me jette dans mon lit ce qui est ridicule car il est évident que mon corps ne lui est pas inconnu ! - Stefano / Je vais être bref et direct. Si je te quitte c'est que j'ai pris soudain conscience que tu n'es absolument pas mon type, tu es beaucoup trop sentimental, tu ne sais pas profiter des jeux sexuels auxquels tu ne t'abandonnes qu'avec réticence. Et puis moi j'ai besoin de liberté alors que tu me parles de fidélité pour un long chemin, je n'en ai rien à foutre, je veux jouir de mes amis, profiter de la vie, pleinement. - Moi / Mais tu te renies complètement … - Stef / Mais tais-toi, tu n'as jamais cherché à me comprendre, à me donner le plaisir que je quémandais et que tu étais incapable ou ne voulais pas me donner. Tu étais toujours avec tes grandes théories alors que je me fiche de tes théories, ce que je veux c'est faire l'amour, c'est… - Moi / … mais on a fait l'amour, on a … - Stef / Mais non imbécile innocent, est-ce que j'ai jamais pu te pénétrer, est-ce que tu m'as une seule fois enculé ou au moins essayé ? Non, jamais ! tu comprends, jamais ! Alors l'autre soir j'en ai eu tout d'un coup marre, j'ai brusquement imaginé que j'allais avoir une petite vie bien tranquille et cela m'a fait horreur. J'ai une rage froide, oubliant que je suis nu je sors calmement de mon lit, je m'approche de lui et je le pousse hors de chez moi en lui disant simplement - Tu es un monstre, je ne veux plus jamais te voir - Stef / Ne t'inquiète pas, je déménage demain mais si tu as besoin une fois de vrai sexe, je reste à ta disposition ! Re : (La vie au couvent) 3ème partie : LUDOVICUS - Philou0033 - 27-11-2021 Bonjour [member=146]Nostalgique[/member] ! Rupture entre les deux jeunes gens. Pourquoi ne se sont-ils pas compris? Stefano a t-il bien précisé ce qu'il voulait en faisant l'amour, soit être sodomisé et pénétré son partenaire! Le dialogue est toujours important entre deux amants. Chacun doit pouvoir dire ce qu'il aime et ce qu'il déteste. Fabrinus arrive et il est gay. Il souhaite attendre ses dix ans pour enfin s'adonner au sexe. Il est donc possible que quand Lodo revienne pour faire de l'escalade que le beau jeune homme, Fabrinus, soit là pour vivre une première expérience homosexuelle! Merci pour ce bon moment de lecture. Bon week-end. Je t'embrasse! Philou Re : (La vie au couvent) 3ème partie : LUDOVICUS - Nostalgique - 06-12-2021 Voici une nouvelle suite J'ai hésité sur ce que j'allais faire mais c'était tellement outrancier que je restais sans réaction. Je me suis recouché et j'ai dormi jusqu'en début d'après-midi. Au réveil, je me suis confortablement étiré, j'ai constaté que j'avais une forte érection plus tellement matinale et je me suis précipité aux toilettes. Après avoir uriné, avec peine vu ma raideur, je me suis accordé un petit plaisir tout simple. N'en déplaise à Stefano, j'ai apprécié, il m'a semblé que mon éjaculation était très jouissive et que mon sperme était très abondant. J'ai repris mes recherches dans les diverses bibliothèques romaines, j'ai repris contact avec le professeur qui me suivait et me conseillait dans mon travail de doctorat qui se révélait avoir une ampleur insoupçonnée et, bonne nouvelle, mon mentor m'a demandé si je pouvais le décharger de quelques heures de cours auprès des jeunes étudiants. Mais en même temps que ces activités, je passe également beaucoup de temps à réfléchir à tout ce qui m'est arrivé au cours de ces derniers mois : la découverte non seulement de la sexualité mais également d'une sexualité active et de surcroit orientée vers la masculinité. Mon échec relationnel avec Ludovicus et plus récemment avec Stefano me confronte avec ma propre personnalité. Toutes ces questions me préoccupent beaucoup mais petit à petit, je commence à y voir un peu plus clair. Ma principale conclusion me fait admettre que je suis beaucoup trop conformiste en ne connaissant que deux extrêmes, ce qui est bien et ce qui est mal alors que tout dans ce monde est question de circonstance, d'époque et de personnalité de chaque individu. Pour moi, tout ce qui n'est pas bien est mal et comme je ne suis qu'un être humain je suis incapable, et heureusement, de ne pratiquer que le bien. La conséquence est que la plupart de mes activités me posent un véritable dilemme qui me consume lentement et m'empêche de véritablement vivre la vie, ma vie. Mais heureusement l'être humain possède une grande faculté d'adaptation, parfois, il est vrai, en fonction de ses désirs intimes et cachés. Je sens que la distinction entre ce qui est bien et ce qui l'est moins est en réalité très subjective et surtout beaucoup moins nette que ce je le croyais. J'en arrive à estimer qu'aimer les garçons n'est pas si tragique surtout si je regarde autour de moi où l'Église qui devrait être la gardienne du bien prend beaucoup de liberté. Je ne vois dès lors pas pourquoi moi, simple laïc serais plus royaliste que le roi ou même que les prêtres ! Un beau matin, je me suis réveillé avec les idées parfaitement claires : j'allais faire ce dont j'avais envie et j'avais envie de renouer avec la douceur d'un corps, d'entendre les paroles coquines qu'on prononce sans en être véritablement conscient mais qui contribuent à nourrir l'ambiance du moment. Je voulais à nouveau sentir palpiter dans ma bouche un sexe frémissant d'une perspective prometteuse. Il ne me restait plus qu'à choisir qui serait le premier bénéficiaire de mon revirement et après hésitation, ils étaient tous les trois tentants. J'ai donné la préférence à Sylvio car les deux autres sont trop voisins. Mon choix repose aussi sur d'autres motifs. Je réalise en repensant à cette nuit orageuse que, finalement, je ne connais pas son corps, nous ne nous sommes pas volontairement touchés sinon par les hasards de la nuit dans un lit étroit. Par contre j'ai pu admirer son corps fin et élancé avec des muscles là où ils sont nécessaires, une peau légèrement tannée mais sans poils autres que le petit filet qui descend jusqu'à la toison qui entoure la base de son sexe, sans oublier deux belles boules imberbes également qui donnent accès à une gorge menant au saint des saints. En pensant à Sylvio, je me demande aujourd'hui pourquoi nous n'avons pas été plus entreprenants et la légère barre dans mon boxer me signale qu'il convient de remédier à cette négligence. Il y a encore une raison qui m'a fait choisir Sylvio, et là j'ai un peu honte : c'est l'existence de Son Eminence et de son vieux whisky. Je ressens comme une attirance pour ce vieil homme qui nous regardait avec un air non pas vicieux mais avec une envie comme s'il regrettait une époque où sa vigueur était au mieux de sa forme. En pensant à tous ces plaisirs, je vois mon sous-vêtement dans un coin de ma pièce, mon pénis frémit sous les mouvements que je lui imprime sans le réaliser depuis un moment, un tourbillon se prépare dans mes bourses, je sens que ma semence remonte inexorablement, tout mon corps est tendu et se contracte au gré de la progression de mon jus, je ferme les yeux, je gémis, je crie, tous mon corps est en transe et c'est l'éblouissement final qui pendant quelques instants me fait perdre conscience. J'en ai partout, je promène mes doigts dans cette mare visqueuse mais combien bénéfique que j'étale sur mon ventre. Je porte ma main à ma bouche et, pour la première fois je déguste mon sperme. J'aime. Je me demande quel est le goût de celui de Sylvio. Demain je le contacterai, sans faute. Bon, ce n'est pas le lendemain que j'ai contacté mon partenaire mais quelques semaines plus tard, il fallait que je me laisse quand même un temps de réflexion avant de donner un tournant à ma vie car la décision peut être lourde de conséquence. Je pèse le pour et le contre, certains soirs je suis pratiquement décidé à me lancer dans l'aventure, d'autres je tergiverse mais ce que je sais c'est qu'il me faut trouver une solution car ma main gauche devient vraiment un moyen, pratique mais transitoire et monotone : je sens qu'une certaine pression aussi bien hormonale qu'intellectuelle se manifeste avec de plus en plus de force. Pour ce qui est des hormones, j'ai trouvé comment soulager mes besoins en la personne qui occupe l'ancienne chambre de Stefano. Un soir, vers vingt-trois heures alors que je suis en slip, mon voisin Marco vient, tout gêné vu l'heure, me demander si j'ai un drap à lui prêter. Il doit avoir une petite trentaine d'années, pas très grand, une coiffure minimaliste et des yeux d'une couleur indéfinissable mais qui attirent le regard. Il porte un boxer de nuit dont la braguette ne porte pas de boutons mais qui, quoique à moitié ouverte, ne laisse rien voir. Le personnage est plutôt attrayant et c'est en souriant que je lui tends un drap dans lequel, à son insu, j'ai glissé un préservatif, on ne sait jamais ! Une quinzaine de jours plus tard, il me rapporte le drap lavé et repassé avec, discrètement visible, le préservatif soigneusement enveloppé dans du papier transparent. Visiblement, même s'il est vide, il a incontestablement été utilisé. Il n'est pas tard, j'ai ramassé le petit emballage, nous nous sommes souri, nous avons fermé la porte restée entrouverte. Tranquillement, sans hâte mais avec une complicité certaine, nous nous sommes mis à nu, nous avons regardé nos corps respectifs. À l'issu de cet examen il m'a dit - C'est pas mal, cela pourrait être pire mais ça peut être pratique vu le voisinage - Oui, d'accord, ce n'est pas du surmesure mais pour tous les jours cela devrait être suffisant et nous sommes partis d'un franc éclat de rire. Nos deux corps avaient quartier libre, ma bouche s'est logée dans son cou, ses mains ont malaxé mes fesses et nos sexes ont fait connaissance. La situation devait être urgente pour nous deux car après un bref moment de plaisir, nos éjaculations furent abondantes et l'orgasme on ne peut plus agréable. Toute l'opération a duré une trentaine de minutes au maximum, cela nous convenait à tous les deux. Une bouteille de spumante plus tard, nous avons convenu de nous revoir lorsque le besoin se ferait sentir. Nous nous voyons deux trois fois par semaine. C'est pratique, efficace, nous savons tous les deux que cela ne nous engage à rien. Il n'empêche que j'aspire à plus, que mon corps demande plus que nos jeux avec mon voisin ; du reste ce dernier ne se cache pas qu'il a un ami avec qui il partage des activités plus sérieuses. C'est du reste un beau garçon car je l'ai entrevu alors que j'apportais à Marco quelques préservatifs sa boîte étant vide alors que la situation était cruciale ! J'ai rendez-vous chez Sylvio vers vingt heures mais il habite maintenant dans un petit appartement dans le même immeuble car son intelligence ayant été remarquée, il est désormais responsable d'un dicastère important quoique peu connu dans la Congrégation pour la doctrine de la foi. Il porte une soutane neuve, cela se voit, dans un beau tissu. Il est rasé de près, sa chevelure a été domptée. Il m'embrasse délicatement sur les lèvres et ne s'assoit pas à côté de moi sur le petit canapé mais s'installe dans le fauteuil me faisant face. Je sens une certaine gêne chez mon ami, nous parlons de choses et d'autres, j'évoque mon voyage au Village et la rupture avec Stefano. Il compatit et ne s'explique pas vraiment ce retournement mais en même temps il a un petit sourire amusé en me disant qu'il comprend pourquoi je suis venu lui rendre visite. Je rougis bien sûr mais ne peux cacher qu'il n'a pas tort. C'est alors qu'il prend un ton plus sérieux tout en restant très amical pour m'expliquer qu'il a tourné la page de ses turpitudes (c'est le mot qu'il a utilisé et qui me fait mal). Il a beaucoup réfléchi et discuté avec son directeur de conscience qui mise beaucoup sur lui pour un poste de confiance mais il lui demande une conduite sinon exemplaire mais tout au moins raisonnable. Un drame dans son entourage a beaucoup contribué à sa conversion, il a soudain réalisé qu'il ne pouvait ni ne voulait continuer à vivre dans l'hypocrisie. Il a parfaitement conscience que la chasteté complète comme le commande l'Église n'est humainement pas possible, à moins d'être un Saint ce qu'il n'est pas et ne souhaite pas être. Mais entre son récent passé, avec moi en particulier, il y a un juste milieu et il se sent capable de respecter cet engagement. Mais me dit-il encore, "je souhaite vraiment que nous restions amis, de vrais amis". Durant tout le temps où Sylvio a parlé, je passe par tous les états d'âme, je l'admire, est-il sincère et capable de résister à mon charme (!), j'ai perdu Ludovico, Stefanus, Sylvio maintenant, qui me reste-t-il ? Vais-je devoir recourir à des prostitués, à des coups d'un soir ? En fait je suis effondré, je ne sais plus que penser, que faire. Qu'est-ce que je fais à Rome, ne devrais-je pas retourner dans mon Village ? Sylvio voit mon désespoir, un désespoir qui n'est pas le fait de perdre un amant mais de douter de moi-même, de perdre tous mes points de repère… Je n'ai même pas remarqué que Sylvio est assis à côté de moi, qu'il a mis son bras autour de mes épaules. Je parle et lui explique tout ce que je ressens, tout ce qui me vient à l'esprit, de ma lassitude de cette vie que je mène, de la vie même. - Sylvio / Je comprends ce que tu ressens, tu as le souvenir des plaisirs que nous avons partagés tous les deux, ce furent des moments merveilleux que je ne regrette absolument pas, que je pense ne jamais oublier et dans lesquels tu seras toujours présent. Mais je sais aussi que nous n'aurions pas pu poursuivre dans cette voie, que tôt ou tard nous nous serions séparés car ni toi ni moi n'étions prêts pour cette vie, toute notre éducation, notre formation, notre idéal de vie se seraient révoltés. Hier pour moi, aujourd'hui pour toi et pour nous deux, nous avons rejeté tous ce qui aurait fait obstacle à notre vie. Et ce n'est pas, absolument pas, l'homosexualité en tant que telle que je rejette mais l'abus que nous nous apprêtions à en faire. Matthieu, tu as été, tu restes et resteras mon ami, je te le promets et je serai à tes côtés lorsque tu auras besoin de moi. Je savais qu'il avait raison. Je m'apprêtais à rentrer chez moi mais il me retint en me disant qu'il avait réservé une table au "Joia" en sachant que j'aime ce restaurant, que nous avons encore beaucoup de choses à partager. Effectivement, j'apprécie cet endroit même si ce n'est pas le lieu idéal pour parler vu le monde et donc le bruit, mais c'est peut-être préférable. Avant de nous séparer, Sylvio me fait une déclaration surprenante - J'aimerais, Matthieu, que tu reprennes contact avec Ludovicus. Je ne le connais pas mais je suis presque certain, comment dire, qu'il pourra t'aider. Tu m'as si souvent parlé de lui ou tout au moins évoqué son nom que j'ai la conviction que tu l'aimes, que c'est lui que tu aimes vraiment. Je n'ai aucune certitude de la vérité de ce que je te dis, c'est plus une intuition qu'autre chose, mais ne laisse pas passer cette chance. Ce que je te dis maintenant, j'en ai brusquement pris conscience durant ce long silence pendant notre repas, c'était comme une révélation, presque comme une évidence. Re : (La vie au couvent) 3ème partie : LUDOVICUS - emmanolife - 09-12-2021 Merci, Nostalgique, pour cette suite des aventures de Matthieu. Va-t-il finir par réussir à se caser, coincé comme il est entre l'appel du bon dieu et celui de ses hormones ? Re : (La vie au couvent) 3ème partie : LUDOVICUS - Philou0033 - 12-12-2021 Bonjour [member=146]Nostalgique[/member] ! Merci pour cette suite! Matthieu est dans une période de réflexion. Il ne sait plus trop où il en est. Pour lui il y a le bien et le mal, sans tenir compte qu'on peut très bien se trouver entre ces deux extrêmes. Il doit réfléchir sur ce qui est le plus important et écouter son cœur, c'est un peu ce que lui conseille de faire Sylvio. Merci pour ce bon moment de lecture! Bon dimanche. Je t'embrasse! Philou Re : (La vie au couvent) 3ème partie : LUDOVICUS - Nostalgique - 08-01-2022 Voici l'avant-dernière suite de cette histoire Sur ces paroles, il est parti d'un pas vif, il s'est retourné une fois et m'a fait un geste amical avec le pouce en l'air, comme pour me dire vas-y ! Sur le moment j'envisage d'aller immédiatement chez Ludovicus mais vu l'heure j'y renonce d'autant que je dois absolument mettre un peu d'ordre dans ma tête, en particulier à la suggestion de Sylvio. Où en suis-je avec Ludovicus ? Certes, il est sur ma liste de visites mais dans un contexte tout à fait différent après la discussion avec Sylvio. Il est le premier garçon que j'ai connu si j'excepte Gino et nos attouchements. Le premier donc mais là-haut dans le Village c'était différent, ce n'était pas une recherche mais une impulsion, pas véritablement contrôlée, qui répondait à quelque chose que je ne comprenais pas vraiment mais que je devais faire. Cette relation qui était plutôt un incident de parcours, presque un coup d'un soir même si j'ignorais ce terme et sa signification, n'avait duré que quelques heures, même pas une nuit entière. Et pourtant, ce moment m'a profondément marqué, il est ancré dans mon cerveau, dans ma conscience. En fait je n'ai jamais oublié la douceur des baisers qu'il m'a prodigués dans le cou, ma peau se souvient de la sienne, ma main, mes doigts ont encore la sensation de nos spermes. Et puis, son odeur est encore là, je peux presque la toucher et si je l'avais un peu mise de côté, elle est à nouveau là, maintenant, avec toute sa force, je me remplis d'elle, je la bois. J'arrive chez moi, je bande. Je vois la lumière chez Marco, je frappe, il ouvre la porte, il est nu car il sort du lit. Il a compris, je m'étends à côté de lui et lentement, comme nous en étions convenu, nous nous masturbons, sans un mot. Le silence règne, seul le rythme accéléré de nos respirations s'entend, de temps à autre un soupir puis un gémissement, un deuxième. Nous sommes serrés l'un en face de l'autre, les spasmes arrivent et avec eux la délivrance. Je sais que je devrai aller chez Ludovicus, je sais également que j'irai le trouver, que c'est inéluctable comme si c'était inscrit dans le grand livre du Monde et, pourtant, j'hésite encore, je remets au lendemain, et encore et de nouveau. Il y a la peur d'un refus qui serait probablement la pire des choses pour moi, la peur que cet acte à la fois fusionnel et sensuel ne soit finalement que sexuel, qu'une union purement physique de corps avides de sensations à la limite bestiales. Il y a la crainte de l'inconnu sur un débouché incertain mais capital pour l'avenir, avec l'espoir combien vivace d'un avenir commun mais en même temps l'angoisse de se lier, de perdre sa liberté. Donc, lâchement, je repousse, je me contente de Marco avec une fréquence plus élevée qu'au début mais toujours sans aucun sentiment sinon celui du soulagement. Le hasard, mais est-ce vraiment le hasard nous sommes malgré tout à Rome et même au Vatican, la capitale de la chrétienté ? Donc le hasard veut que lors d'une conférence sur un sujet religieux et très ardu de surcroit, je me heurte à Ludovicus au moment de quitter la salle. Nous restons scotchés tous les deux durant quelques secondes avant de nous reprendre et libérer le passage. - Voilà des semaines que je désire te revoir mais que j'ai peur de t'importuner alors cela me fait vraiment plaisir de te rencontrer ici. - Ludo / Imagine que j'ai pensé à toi il y a peu de temps, enfin quelques semaines malgré tout. Tu as l'air en pleine forme, mieux que la dernière fois où nous nous sommes vus. - Moi / Je ne sais pas si je suis en pleine forme mais par contre je traverse une crise véritablement existentielle, je me pose des tas de questions auxquelles je ne trouve pas de réponses qui me satisfassent. - Ludo / Pourtant tu fais de brillantes études… - Moi / Ce n'est pas cela qui est en cause mais mon moi profond : trouver le juste équilibre dans la vie entre le réel et l'irréel, le bien et le mal, la raison et l'envie enfin… À ce stade, Ludovicus m'interrompt, il me prend par le bras et me dit que lui aussi il sent qu'il est à un tournant de sa vie et qu'il est dans le doute. Il m'entraîne je ne sais où lorsque soudain il s'arrête brusquement, il me regarde droit dans les yeux, nous ne disons rien pendant un bon moment, le silence devient gênant. - Non, ce n'est pas possible Matthieu, on ne peut pas discuter ici, il faut aller ailleurs - Moi / Mais de quoi veux tu me parler ? Où veux-tu aller ? Tu peux venir chez moi si tu préfères ? - Matthieu, s'il te plait, dis-moi oui - Moi / Mais à quoi veux-tu que je te dise oui ? Il y a si longtemps que nous ne nous parlons plus que je ne peux pas te faire aveuglement confiance ! - [Il me regarde avec une telle intensité, une telle supplication] Matthieu, je ne t'ai jamais fait de mal, dis-moi ces trois lettres, oui, je te le demande de toute ma force Un long silence suit sa supplique, un silence lourd, pesant, plein d'une attente à la limite du supportable, un regard presque désespéré de sa part. Je lâche dans un murmure - Oui… C'est en voyant le relâchement de tout son corps que je réalise à quel point Ludo était tendu, crispé presque à faire peur. D'un coup il a retrouvé toute la maîtrise de lui-même - Ludo / Je te dirai tout et j'espère que tu feras de même lorsque nous serons arrivés - Moi / Je suis dans le brouillard complet Ludo, dis-moi au moins où tu veux m'emmener ce soir ! - Ludo / Il faut que nous allions tous les deux à la piscine du vieux pont de pierre, dans ton Village. Là seulement je pourrai te parler. Fais-moi confiance, tu le peux, tu le dois - Moi / Jamais je ne me suis livré à quelqu'un comme maintenant. Tu as ma confiance mais j'espère que je n'aurai pas à le regretter Nous nous sommes rapidement séparés après avoir réglé les points essentiels de ce voyage, seul la date est encore ouverte mais je lui rappelle quand même que dès fin octobre la route côté italien de la vallée sera fréquemment fermée en raison de la neige. Je ne sais pas comment je suis rentré chez moi tellement je suis perturbé par cet entretien totalement inattendu et surtout par la demande saugrenue de Ludo. Curieusement, pas un instant je ne pense que ses préoccupations peuvent rejoindre mon propre questionnement. En arrivant je prends une bonne douche et je commence à manipuler mon sexe afin de me détendre lorsque la sonnette retentit. C'est Marco, il me fait comprendre en faisant tomber au sol culotte et slip qu'il a, tout comme moi besoin d'assouvir certains besoins. C'est rapide, efficace et nous sommes tout sourire lorsque nous remettons nos sous-vêtements que nous échangeons sans nous en rendre compte, nos slips sont de la même marque et tous les deux blancs. Cela fait des heures que nous sommes en route, d'ici une bonne heure nous changerons de train pour arriver à la petite ville d'où part le bus pour le Village où Gino nous attend, avec joie m'a-t-il dit au téléphone et Fabrinus qui va être tout excité. Le train a du retard, mais heureusement le car nous attend. Le paysage devient de plus en plus montagnard, de plus en plus rude, les cultures ont cédé la place aux pâturages avec des vaches aux pis gonflés. Les virages sont de plus en plus serrés, la pente s'accentue. Au départ de Rome, Ludovicus était prolixe mais au fur et à mesure que nous approchons de la montagne il parle de moins en moins. Dans le car, il devient carrément muet, je le sens tendu au point que je crains presque il demande au chauffeur de s'arrêter pour faire demi-tour ! Heureusement, de temps à autre, il me regarde avec un sourire qui me fait fondre et montre qu'il me fait confiance. C'est un peu le comble car en fait c'est lui qui a souhaité venir au Village sans me préciser la raison profonde de ce désir. Le klaxon à trois tonalités du car postal me fiche un peu le cafard, je suis vraiment dans mon pays, mieux dans ma vallée et bientôt dans mon village. Un dernier virage, très serré et le clocher du couvent apparait au loin, sans m'en rendre compte je saisis la main de Ludovicus que je serre très fort. Je ne sais pas ce qui m'arrive, ai-je à Rome, sans le savoir le mal du pays ? Non, pas de mon pays mais peut-être de ce petit coin de terre où j'ai vécu toute mon enfance, cet endroit au climat si dur, si extrême mais si vivifiant. J'espère arriver à transmettre ce que je ressens à Ludo. Au fond, je suis tout simplement en train de découvrir que j'ai envie de revenir dans cet endroit isolé où les vicissitudes des grandes villes n'existent pas, où l'on peut être soi-même. Mais avec Ludovicus. Un dernier coup de klaxon, nous sommes arrivés, je ne peux même pas mettre les deux pieds sur le sol que Carlo me prend dans ses bras - Tu ne peux savoir combien je suis heureux de te serrer dans mes bras, de te savoir ici car je sais que tu as besoin de te retrouver toi-même, je te sentais si malheureux là-bas et je ne pouvais rien faire. Bienvenue à toi également Ludovicus, je ne sais pas exactement ce que tu représentes pour Matthieu mais ta présence avec lui est pour moi quelque chose de très positif. Je réalise que Fabrinus se tient un peu à l'écart et je sens que quelque chose ne tourne pas rond pour lui. Je le prends dans mes bras mais soudain je le vois partir en courant vers l'hôtel où il travaille désormais. Je ne comprends pas mais Carlo me fait signe qu'il m'expliquera plus tard. Nous saluons la femme et les deux enfants de Carlo, nous prenons possessions de notre chambre après que nous avons eu le choix entre une chambre avec un grand lit ou deux chambres. Un bref regard entre Ludo et moi, c'est le grand lit que nous retenons alors même que nous n'en avons pas discuté avant. Ce n'est pas la saison : à part un jeune couple, nous sommes les seuls hôtes. Une jolie table est dressée mais une place reste libre, celle prévue pour Fabrinus. Carlo va le chercher en cuisine mais après un bon moment il revient seul. - Fabrinus n'avait pas réalisé que tu venais accompagné. Il voit Ludovicus comme un rival dans la relation qu'il a imaginée avec toi. Il faudra que tu lui parles demain car je crois qu'il est vraiment malheureux - Moi / Excusez-moi, mais je dois aller le trouver immédiatement, je ne peux pas le laisser dans cet état, il n'y a pas pire que le mal d'amour Je suis absent un long moment car je dois lui expliquer et lui faire accepter qu'il ne sera jamais qu'un jeune ami que j'aime beaucoup mais avec qui, ni lui ni moi ne pouvons ni ne devons compter être plus que des amis. Je lui parle de Ludo, de notre première rencontre, de nos retrouvailles à Rome, d'abord laborieuses puis de plus en plus confiantes. Tu verras, Ludo est quelqu'un de formidable et je suis sûr que tu vas très vite l'apprécier. J'ai sorti mon mouchoir pour lui sécher ses larmes, je lui prends la main et l'entraîne directement vers Ludo qui, mit au courant par Carlo, a très bien compris la situation. Fabrinus prend place puis se lève brusquement pour aller vers Ludo, il l'embrasse sur les deux joues tout en souriant tristement et lui dit "Tu sais, Matthieu est un gars formidable, ne lui fais jamais de mal". Ludo se lève, très ému, les deux se font une chaleureuse et amicale accolade. Fabrinus a retrouvé son sourire. La soirée se déroule on ne peut plus agréablement, nous buvons une bonne bouteille de vin du Haut-Adige, un vin fort et corsé qui nous assomme un peu d'autant que nous avons eu une longue et rude journée. Nous nous retirons pour aller nous coucher. Nous nous retrouvons tous les deux dans la même chambre pour la première fois car nous entendons faire abstraction de cette folle nuit peu après mon arrivée à Rome : nous n'étions pas vraiment nous-même. Nous nous déshabillons sans nous cacher mais sans provocation non plus. Je ne sais pas pourquoi mais je garde mon slip alors que Ludo est nu. Il s'approche lentement de moi et descend délicatement mon vêtement en me disant Re : (La vie au couvent) 3ème partie : LUDOVICUS - Lange128 - 08-01-2022 Bonsoir [member=146]Nostalgique[/member] et merci pour cette suite. La fin du récit est proche, j’espère qu’elle sera heureuse et que les personnages seront enfin en paix avec eux-même et pourront concilier leurs pulsions avec leurs croyances. Mais tu as peut-être prévu autre chose... L’amour remplacera-t-il définitivement les « coups d’un soir » ? Ceux-ci sont aussi nécessaires dans un récit érotique et il y en a heureusement eu quelques-uns pour nous tenir en haleine et mouiller nos slips blancs. Je t’embrasse. Daniel Re : (La vie au couvent) 3ème partie : LUDOVICUS - emmanolife - 09-01-2022 Réfléchir avant d'agir, Matthieu a probablement faite sienne cette devise ! Ça nous change un peu des histoires où le héros dégaine sans sommations. Merci, Nostalgique. Re : (La vie au couvent) 3ème partie : LUDOVICUS - Philou0033 - 10-01-2022 Bonjour [member=146]Nostalgique[/member] ! Belle suite! Mat revoit Ludo entre deux portes. Cela faisait un moment qu'ils ne s'étaient plus revus! Ludo est stressé, tendu. Il doit parler à Mat mais pas comme ça, n'importe où. Il souhaite qu'ils se rendent dans le village de Mat, celui où il a grandi. Il souhaite lui parler à la piscine près du vieux pont de pierre! Le voyage se passe bien mais Ludo est de moins en moins loquasse. Arrivés sur place dans le village les deux hommes ont à peine le temps de descendre du bus. C'est Carlo qui prend Mat dans se bras, tout heureux de le revoir revenir au village. Fabrinus pensait que Mat revenait pour lui, mais ile st accompagné de Ludo. Explications entre Mat et Fabrinus. Ils peuvent rester amis, c'est déjà une bonne chose. Fabrinus demande alors à Ludo de ne pas faire de mal à Mat. Fabrinus a accepté que Mat soit amoureux de Ludo. Il me tarde de savoir que Ludo veut dire à Mat et de lire la dernière suite! Merci pour cette suite et ce bon moment de lecture! Je t'embrasse! Philou Re : (La vie au couvent) 3ème partie : LUDOVICUS - Nostalgique - 18-01-2022 Et voici la fin de ce récits qui, j'espère, vous aura plu - Tu n'as rien à craindre Matthieu, ce n'est pas ce soir que nos corps feront connaissance, ce n'est ni le moment car nous sommes crevés ni surtout le lieu car ce sera dans un endroit magique pour nous deux - Moi / [dans un murmure] Oui, à la piscine du vieux pont de pierre… - Oui, c'est là que je veux t'emmener. C'est là et nulle part ailleurs que notre avenir doit se décider, là où tout a commencé. Nous nous couchons. J'entends Ludo qui très doucement fait une courte prière dont je ne comprends pas les paroles mais je sais qu'il parle de nous deux. Tôt le matin, le jour n'est pas encore levé mais nos corps se tiennent chaud car il fait froid dans la chambre, une des fenêtres était ouverte et le chauffage n'a pas encore démarré. Je me rendors avec le souffle paisible de Ludo dans mon cou. J'ai juste le temps de réaliser que je suis bien dans mon corps et que mon esprit est serein. La matinée est très avancée lorsque nous ouvrons un œil. Tous les deux affichons une belle érection matinale, ce n'est pas de l'amour c'est juste un réflexe anatomique, nous ne faisons aucun commentaire tout au plus j'esquisse un léger sourire auquel Ludo répond en faisant mine de se cacher. En bas, Carlo a décidé qu'il était trop tard pour un petit déjeuner, il nous sert juste un café. Nous déjeunerons un peu tôt et il s'excuse car il sera bien occupé, le restaurant sera complet. Dehors le temps est radieux, les mélèzes commencent à se parer de couleurs flamboyantes. J'explique à Ludo que ce sont les seuls conifères à perdre leurs aiguilles en hiver et qu'au printemps toute la forêt est d'un vert tendre absolument unique lorsque la végétation repart. Demain, nous partirons dans la matinée pour remonter la rivière vers sa source et pour nous ce sera le retour à la source, à notre source commune. Nous sommes en pleine forme et pourtant nous sommes sérieux car conscients de l'importance des prochaines heures. Carlo a préparé un piquenique identique, nous dit-il, à celui d'il y a quelques années. Fabrinus nous avise qu'il veillera à ce que personne ne vienne nous déranger : il s'est procuré un signal "chemin interdit, travaux forestiers, danger". J'embrasse Carlo qui me donne une tape amicale dans le dos alors que Fabrinus enserre amicalement Ludo. Dès que nous sommes loin du Village, Ludo se saisit de ma main et nous marchons côte-à-côte aussi longtemps que le terrain le permet. Comme chaque fois que je fais cette grande ballade, je suis ému car j'y ai tellement de souvenirs, que j'aie été seul ou en compagnie. Mais mon plus beau souvenir c'est incontestablement lorsque j'avais amené Ludovicus presque contre son gré dans cet endroit magique où lui-même avait découvert quelque chose dont il n'avait pris réellement conscience que quelques temps plus tard. Je sais car il me l'a dit un jour, que sa fuite n'était pas la peur ou le regret de ce qui s'était passé mais le sentiment, la conviction même que quelque chose avait brusquement changé dans sa conception de la vie sans qu'il puisse véritablement comprendre ce qui s'était passé, ce qui se passait. Insensiblement, sans nous en rendre compte, nous avons ralenti. Nous savons que nous sommes très proches de notre objectif, le terrain le permettant à nouveau c'est moi cette fois qui ai pris la main de mon compagnon. Je sens la crispation de cette main, c'est le seul contact physique que nous avons. Quelques pas encore et nous apercevons la chute d'eau qui me parait bien modeste aujourd'hui en comparaison de l'émotion qui m'étreint car je réalise que je n'ai pas encore véritablement décidé si j'allais oui ou non me lier à Ludo. Nous sommes sur les quelques mètres carrés de cette mousse si douce, immobile, face à face. Je suis comme paralysé lorsqu'avec une infinie lenteur je vois le visage de Ludovico se rapprocher du mien, je sens son souffle qui s'échappe de ses lèvres entrouvertes pour venir m'envelopper. Il est à deux trois centimètres lorsqu'il s'arrête. Je comprends qu'il a fait l'essentiel du chemin, que lui accepte notre avenir et qu'il m'appartient maintenant de franchir le dernier pas. Je sens comme une main me prenant par le cou et me poussant irrésistiblement vers mon destin. Ses lèvres si douces sont là, elles accueillent leurs consœurs, elles se rejoignent et s'unissent dans un même élan d'amour. Ce baiser-papillon, si délicat qu'il en est presque intemporel, dure et dure encore : il scelle notre alliance pour la vie sans qu'il soit nécessaire de prononcer une seule parole, c'est la forme de notre oui. Nos lèvres se sont finalement détachées l'une de l'autre et ce sont maintenant nos regards qui nous transposent, où l'on peut lire toute notre confiance. Alors que tacitement nous avions décidé de donner à nos corps l'occasion de se connaître, intuitivement nous avons compris que ce n'était pas le lieu pour ce rapprochement physique, que celui-ci aurait lieu le soir dans l'intimité de nos draps. Il fallait que nous conservions à cet endroit le côté mystique qu'il incarne afin que nous puissions, de temps à autre, y revenir nous ressourcer ou pour y prendre les décisions essentielles que la vie nous appellerait à prendre. Le soir, dans la semi-obscurité de notre chambre, les yeux brillants d'envie, nous nous sommes mutuellement déshabillés très lentement afin de faire durer le suspense de la découverte de nos corps. Ces corps dont nous prenons conscience que nous en rêvons depuis longtemps, chaque vêtement enlevé est un plaisir pour les yeux, pour tous nos sens. Nos pulls, nos chemises posés sur une chaise mettent à nu nos torses et permettent une caresse sensuelle sur nos tétons. Premiers moments d'intense émotion lorsque les mains se portent sur le devant de notre bas-ventre pour, très lentement, descendre la fermeture-éclair de nos pantalons et de tirer ceux-ci sur nos chevilles. Nous ne prononçons pas un mot ce qui nous permet de savourer ces moments de découverte de l'autre. Nous portons tous les deux un slip blanc et nous savons que derrière ce fin tissu se cache ce qu'il y a de plus intime pour les garçons que nous sommes. Je saisis l'élastique de son slip, il saisit le mien et, ensemble, nous dégageons nos trésors respectifs. Ils sont beaux, au repos comme si notre inconscient voulait que nous profitions au maximum du réveil de nos sexes. Nous oublions totalement les corps que nous avons pu connaître dans une autre vie, c'est la première fois que je vois un garçon nu et c'est la première fois que je perçois un regard masculin sur moi. Nos sexes ont pris une certaine allure qui nous incite à nous rapprocher, nos poitrines s'entraident, nos ventres se collent et nos appendices se réveillent de plus en plus au point de se transmettre leur humidité. Cette première soirée, cette première nuit ensemble, nous la voulons paisible, toute de douceur et de volupté, de sensations et de découvertes ; les folles nuits d'amour ce sera pour plus tard : nous avons tout l'avenir pour nous ! Mes mains, nos mains se promènent sur nos visages faisant le tour de nos lèvres, trouvant les replis de nos oreilles; elles explorent tous les lieux sensibles de nos poitrines, tournent autour de nos nombrils, découvrent la délicatesse de notre fine et légère toison qui descend vers nos membres maintenant turgescents et qui n'attendent que le moment divin où ils seront saisis pour leur infliger un doux va-et-vient pour leur donner cette force inextinguible qui va propulser nos semences sur nos corps, sur nos mains que nous allons nous donner à déguster afin de profiter de ce merveilleux parfum de l'autre, de celui qu'on aime. En pénétrant en nous, nos spermes réalisent concrètement une fusion de nos deux personnes, ce n'est plus Matthieu et Ludovicus, ce sont deux êtres nouveaux, tout neufs, c'est "Matludo". Tous ces prémices nous donnent l'assurance d'un profond amour, de moments de partage inoubliables, d'une vie pleine de sens. FIN Y aura-t-il une quatrième partie ? On ne sait jamais mais je ne le pense pas car Ludo et Matthieu rêvent d'une vie heureuse et sans histoire. Je n'ai pas envie de risquer de perturber ce qui les unis, il y aurait forcément des hauts et des bas et non, vraiment, je n'ai pas envie de les soumettre à ces épreuves. |