Récits érotiques - Slygame
Un samedi à Whitby - Version imprimable

+- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr)
+-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3)
+--- Forum : Gay (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=12)
+--- Sujet : Un samedi à Whitby (/showthread.php?tid=121)

Pages : 1 2 3 4


Re : Re : Un samedi à Whitby - Lange128 - 27-08-2021

(27-08-2021, 12:06 PM)Bouffondelalune link a écrit : Bonjour [member=28]Lange128[/member]
Belle suite et belle conclusion.
Les massages prodigués ensemble sont souvent ceux donnés à des couples. Bien entendu les masseurs ne sont pas nus, mais dans ton récit, c'est même plus que probable.
Certains préfèrent que le masseur soit un homme et d'autre une femme.
Le principal c'est que le massage apporte de la zénitude aux deux garçons.
Bien à toi.
Bouffon

Bonjour [member=197]Bouffondelalune[/member] et merci de ton commentaire.

Les couples peuvent souvent se faire masser ensemble. Dans un hammam, j’étais seul et j’avais réservé un massage. Le masseur avait eu l’air très ennuyé de me dire que je ne serais pas seul et encore plus ennuyé de me dire que ce serait avec un homme, inutile de dire que cela ne me dérangeait pas du tout.

Dans ce hammam ou devait s’entourer d’un genre de drap, le masseur le prenait et l’utilisait pour cacher notre nudité en se couchant et en se retournant. Il mettait même le drap devant ses yeux.

Bien à toi et bon week-end.
Daniel




Re : Un samedi à Whitby - lelivredejeremie - 27-08-2021

Max n’est pas trop coincé, il impose la nudité, mm pour son jeune collègue, p-ê a-t-il autant qu’Albain envie de comparer la taille  (¬‿¬)  Comme il ne lui laisse pas vrmt le choix pour le passage au bordel…
Je partagerais plutôt les réticences du garçon de perdre sa virginité dans un ‘cadre professionnel’  ¬_¬  (surtout avec une professionnelle, mais bon)


Re : Re : Un samedi à Whitby - Lange128 - 28-08-2021

(27-08-2021, 10:48 PM)lelivredejeremie link a écrit : Max n’est pas trop coincé, il impose la nudité, mm pour son jeune collègue, p-ê a-t-il autant qu’Albain envie de comparer la taille  (¬‿¬)  Comme il ne lui laisse pas vrmt le choix pour le passage au bordel…
Je partagerais plutôt les réticences du garçon de perdre sa virginité dans un ‘cadre professionnel’  ¬_¬  (surtout avec une professionnelle, mais bon)

Merci [member=168]lelivredejeremie[/member] pour ton commentaire.

Il peut toujours y avoir une différence entre ce que j’ai envie d’écrire et ce qui se serait passé dans la réalité. Les deux collègues ne seraient probablement ni allés se faire masser, ni au bordel. Ou s’ils s’étaient fait masser ils n’auraient pas été nus et n’auraient pas bandé.

Maxence joue ici le rôle d’initiateur d’Albain, l’initiation est un thème qui revient souvent dans mes récits, je regrette souvent de ne pas en avoir eu un quand j’étais jeune, mais avoir des regrets n’est pas une bonne chose, on s’imagine que sa vie aurait pu être meilleure, elle aurait aussi pu être pire.


Re : Un samedi à Whitby - Nostalgique - 30-08-2021

Merci pour cette agréable séance de massage bien sage.
Je n'ai que rarement eu l'occasion de massage mais depuis quelques années j'ai rêvé de massage tantrique. J'ai été à deux doigts de prendre un rendez-vous mais au dernier moment j'ai renoncé : il me semble que ce serait indécent à mon âge. Dommage.
J'attends la séance dans la maison close
Nostalgique


Re : Re : Un samedi à Whitby - Lange128 - 30-08-2021

(30-08-2021, 04:15 PM)Nostalgique link a écrit : Merci pour cette agréable séance de massage bien sage.
Je n'ai que rarement eu l'occasion de massage mais depuis quelques années j'ai rêvé de massage tantrique. J'ai été à deux doigts de prendre un rendez-vous mais au dernier moment j'ai renoncé : il me semble que ce serait indécent à mon âge. Dommage.
J'attends la séance dans la maison close
Nostalgique

Merci [member=146]Nostalgique[/member] de ton commentaire.

Massage pas tout à fait sage puisqu’ils étaient nus et qu’ils bandaient.

Je ne comprends pas pourquoi tu dis que ce serait indécent à ton âge. Le seul problème pourrait être une fragilité physique mais le masseur/la masseuse devrait s’adapter, par exemple masser sur une table au lieu de masser au sol. J’ai vu sur un site que la masseuse reçoit des hommes qui se sont fait opérer la prostate, elle s’adresse donc aussi à un public âgé et, d’après sa photo, elle n’a plus 20 ans, la différence d’âge n’est pas si grande.

Je privilégierais une personne qui a un site sur lequel elle explique sa conception des massages et qui permet de prendre contact avant si l’on a des questions.

J’espère pouvoir publier la suite ce soir.
Daniel


Re : Un samedi à Whitby - Lange128 - 30-08-2021

Je viens de m’apercevoir que les maisons closes sont interdites en Angleterre depuis 1956. Je ne désire cependant pas modifier la trame du récit. Que faire ? Une possibilité serait de dire que ce récit se déroule avant 1956, il ne me semble pas que Tripadvisor existait déjà… Une autre possibilité est de dire que ce récit fait partie des littératures de l’imaginaire qui incluent la science-fiction et le fantastique. Ce sera donc une uchronie qui se passe dans une Angleterre n’ayant jamais interdit les maisons closes. Désolé si ce changement vous importune, je suis prêt à vous rembourser ce que vous n’avez pas payé pour me lire.

Les deux hommes soupèrent au « Ditto », ils furent déçus en bien : Albain prit de l’agneau accompagné de fromage de chèvre et de brocolis, Maxence du magret de canard accompagné de couscous. C’était le meilleur repas qu’ils faisaient depuis leur arrivée à Whitby. Ils ne purent se résoudre à goûter la bière locale, préférant une bouteille de vin rouge italien. (NDA « déçu en bien » est un helvétisme qui signifie « agréablement surpris »)

Le restaurant était plein ce samedi soir, ils remarquèrent deux Écossais qui engloutissaient des pintes de bière brune. Albain demanda :

— C’est vrai que les Écossais ne mettent pas de caleçon sous leur kilt ?
— On le dit, tu n’as qu’à leur demander, toi qui parles bien l’anglais.
— Je n’ose pas.
— Suis-les la prochaine fois qu’ils iront pisser, ce qui ne va pas tarder, mais reste discret.

En effet, les Écossais se levèrent quelques minutes plus tard, Albain attendit un instant et se dirigea vers les toilettes qui avaient quatre urinoirs sans séparation, il prit garde à laisser une une place vide entre lui et les deux hommes qui ne remarquèrent pas sa présence. Ils riaient bruyamment tout en pissant. Albain les laissa se laver les mains et sortir avant de retourner vers Maxence.

— Alors ? demanda celui-ci.
— C’est exact, ils n’avaient rien mis sous leur kilts et n’hésitaient pas à exhiber leurs grosses queues en pissant. 
— Tu t’intéresses aux sexes masculins ?

Albain rougit.

— Simple curiosité. Les acteurs de films porno ont toujours des bites gigantesques et cela me file parfois des complexes.
— Tu n’as qu’à comparer avec les autres apprentis lorsque vous vous douchez après le sport.
— Elles sont plus petites, mais je ne sais pas s’ils ont fini leur croissance.

Maxence avait de moins en moins de doutes, son apprenti devait être gay, mais il ne voulait pas le lui demander. La visite au bordel allait être très intéressante.

Les deux hommes quittèrent le restaurant vers neuf heures. Guidés par leurs GPS, ils traversèrent le fleuve. Le bordel se trouvait dans une ancienne maison au bord de celui-ci, aucune indication ne le désignait, si ce n’est les lettres « RH » pour « Red Haven » sur l’interphone. Albain sonna et expliqua qu’ils venaient de la part de Ryan. La porte s’ouvrit immédiatement et un homme les fit entrer.

— Bonsoir, dit-il, je suis Gerald, le frère. Vous pouvez me donner vos vestes, je les déposerai au vestiaire.

La salle tenait tout le rez-de-chaussée, les chambres étaient à l’étage. La couleur rouge dominait, seules des appliques éclairaient faiblement la pièce. Ils s’assirent sur un canapé capitonné au dossier très haut, en face d’un bar bien garni. On entendait une douce musique d’ambiance.

Gerald leur proposa une bouteille de champagne. Maxence regarda la carte posée sur la table basse devant eux puis dit qu’une demi-bouteille suffisait. Deux prostituées les rejoignirent. Elles étaient vêtues d’une minuscule robe noire au décolleté imposant et à la jupe très courte, de bas résille et de chaussures à talon aiguille. Albain se demandait comment un homme pouvait être émoustillé dans de telles circonstances, il regrettait d’être venu. Les deux femmes leur demandèrent où ils habitaient — la Suisse, le chocolat, les montres, les banques, ils devaient être riches — puis Gerald versa le champagne qui n’en était pas, c’était du prosecco italien.

Ils étaient les seuls dans l’établissement et les femmes devenaient de plus en plus pressantes, celle qui était à côté d’Albain lui caressait le paquet sur son jeans, sans provoquer aucune réaction.

— Tu n’as pas l’air en forme ce soir, dit-elle.
— Je suis fatigué, j’ai beaucoup travaillé cette semaine.
— Tu dois avoir une belle bite, tu pourrais me la montrer, je n’ai pas souvent des hommes jeunes comme toi. On monte ?
— C’est que… je suis vierge.
— Je comprends, fit-elle en riant, tu as un peu peur, j’ai l’habitude, je prendrai mon temps.
— Ce n’est pas ça, je préférerais perdre mon pucelage avec quelqu’un que j’aime plutôt qu’avec une professionnelle.

La prostituée eut l’air contrariée. Maxence, qui avait écouté la conversation, souriait. Sa voisine, qui s’évertuait aussi à lui masser l’entrejambe, lui dit :

— Et toi, tu montes avec moi ? Tu ne dois plus être puceau, un beau gosse comme toi.
— Je voudrais bien, mais j’ai un problème, difficile de le dire en anglais, mon ami va vous traduire.

Il chuchota à l’oreille d’Ablain qui expliqua ensuite à la fille :

— Il a eu une petite opération au pénis et il a encore des points de suture, il ne peut pas avoir d’érection pendant quelques jours.

Elle fit la moue puis dit :

— Je peux te faire un massage body body sans la toucher.
— Cela m’exciterait trop, et nous en avons déjà eus cet après-midi.
— Ouais, vous prenez encore une bouteille de champagne ?
— Non, il se fait tard, nous allons rentrer à l’hôtel.

Les deux Écossais arrivèrent à ce moment-là, les filles laissèrent tomber les deux Suisses pour se précipiter vers eux. Elles vérifièrent immédiatement qu’ils n’avaient rien mis sous leurs kilts tout en poussant des cris admiratifs. Enfin des clients sérieux pas comme ces deux Suisses pédés.

Maxence paya la bouteille à Gerald, ils remirent leurs vestes et sortirent. Il s’était mis à pleuvoir, ils relevèrent leurs capuches pour s’abriter. Ils se hâtèrent de regagner l’hôtel sans se parler.

Le bar avait une cheminée où un beau feu brûlait. Ils s’assirent devant, dans des fauteuils de cuir brun, pour se réchauffer. La patronne leur proposa des brandys, ils acquiescèrent.

— Je suis désolé de t’avoir mené au bordel, dit Maxence, je pensais te faire plaisir.
— T’inquiète, cela m’intéressait de voir comme c’était. Et je pensais aussi te faire plaisir en t’accompagnant.
— C’est tout à fait louable de ta part de ne pas vouloir perdre ton pucelage avec une pute.
— Ton excuse était plus originale, des points de suture… Je ne les ai pas vus cet après-midi quand tu bandais chez les masseurs.
— Je n’avais vraiment pas envie de monter avec elle.
— Elle ne te plaisait pas ?

La patronne arriva avec les brandys et interrompit leur conversation.


Re : Un samedi à Whitby - emmanolife - 30-08-2021

Sur l'interdiction des maisons closes en Angleterre, voir :

https://www.nouvelobs.com/monde/20080904.OBS0065/les-maisons-closes-proliferent-a-londres.html

Ta description ne donne pas trop envie d'aller y faire un tour, même si elle peut sembler assez réaliste.

Sur ce sujet, je recommande le livre d'Emma Becker, la Maison, qui raconte son expérience (récente) de prostituée en Allemagne.


Re : Re : Un samedi à Whitby - Lange128 - 30-08-2021

(30-08-2021, 09:19 PM)emmanolife link a écrit : Sur l'interdiction des maisons closes en Angleterre, voir :

https://www.nouvelobs.com/monde/20080904.OBS0065/les-maisons-closes-proliferent-a-londres.html

Ta description ne donne pas trop envie d'aller y faire un tour, même si elle peut sembler assez réaliste.

Sur ce sujet, je recommande le livre d'Emma Becker, la Maison, qui raconte son expérience (récente) de prostituée en Allemagne.

Merci [member=67]emmanolife[/member] pour ton commentaire.

Cette maison close comme je l’ai décrite me semble correspondre à l’ambiance tristounette de cette petite ville anglaise. C’est certainement aussi autobiographique, j’ai ressenti la même chose les très rares fois où je suis allé dans des lieux de ce genre, même si c’était dans d’autres pays. Je ne suis pas contre le fait de payer pour avoir des services sexuels si la personne qui les offre le fait sans contraintes et par choix plutôt que par nécessité.

Je serais curieux d’aller dans un bordel où ce sont des hommes qui offrent leurs services, il y en a eu un en Suisse il y a quelques années, mais il n’a eu aucun succès et a refermé peu de temps après son ouverture.


Re : Un samedi à Whitby - lelivredejeremie - 31-08-2021

La visite au bordel n’était finalement qu’un test pour l’orientation d’Albain, et la rupture de frein de Maxence sent le gros bobard que l’excuse de la première fois avec des sentiments du garçon  :Smile  Mais mm sans ça, l’ambiance un peu désuète ne donne pas trop envie de tester, un bordel de garçons serait clairement plus rainbow, mais je n’en connais pas, mais je n’en aurais pas plus les moyens que réellement le besoin  :-X
Avant de réaliser que ça aurait vrmt fait beaucoup de gays pour l’histoire, j’ai imaginé un instant que les Ecossais participeraient à son expérience de découverte, l’ainé a probablement déjà pratiqué, quelle que soit son orientation, mais là, un truc me dit qu’il n’est pas exclusivement straight…

J’avais demandé à un serveur en kilt à Edimbourg, réponse de sphinx : 'That’s for me to know and for you to find out', j’avais 16 ans, je n’avais pas osé plus.



Re : Re : Un samedi à Whitby - Lange128 - 31-08-2021

(31-08-2021, 01:14 AM)lelivredejeremie link a écrit : La visite au bordel n’était finalement qu’un test pour l’orientation d’Albain, et la rupture de frein de Maxence sent le gros bobard que l’excuse de la première fois avec des sentiments du garçon  :Smile  Mais mm sans ça, l’ambiance un peu désuète ne donne pas trop envie de tester, un bordel de garçons serait clairement plus rainbow, mais je n’en connais pas, mais je n’en aurais pas plus les moyens que réellement le besoin  :-X
Avant de réaliser que ça aurait vrmt fait beaucoup de gays pour l’histoire, j’ai imaginé un instant que les Ecossais participeraient à son expérience de découverte, l’ainé a probablement déjà pratiqué, quelle que soit son orientation, mais là, un truc me dit qu’il n’est pas exclusivement straight…

J’avais demandé à un serveur en kilt à Edimbourg, réponse de sphinx : 'That’s for me to know and for you to find out', j’avais 16 ans, je n’avais pas osé plus.

Merci [member=168]lelivredejeremie[/member] pour ton commentaire.

J’ai prévu de décrire la visite d’un bordel de garçons dans un autre récit, ce sera imaginaire. J’ai vu qu’il y a certains saunas gays qui acceptent les prostitués, cela pourrait être l’occasion pour des hommes qui ont dépassé la date de péremption d’avoir une relation tarifée avec des jeunes.

J’ai aussi pensé à faire intervenir une nouvelle fois les Écossais et à les faire loger dans le même hôtel. Il faudrait que je renomme le récit « Une semaine à Whitby » et que j’écrive quelques épisodes de plus, j’en ai déjà quatre au lieu de deux prévus au départ. Comme tu l’écris cela ferait beaucoup de gays. Peut-être une courte conversation avec eux au bar de l’hôtel.



Re : Un samedi à Whitby - Philou0033 - 01-09-2021

Bonjour [member=28]Lange128[/member] !

Belle suite. Les écossais ont respecté l'usage de ne rien porter sous leur kilt!
Les deux amis vont au "bordel" et sont accueillis par Gérald. Se sont alors deux dames qui apparaissent en vue de s'occuper des deux hommes. Manque de bol, ils n'ont pas envie de faire quelque chose avec elles. Toutes les excuses sont bonnes!
Oui sont-ils gays? Tout semble le montrer, mais oseront-ils se l'avouer!

Merci pour ce bon moment de lecture!

Je t'embrasse!
Philou


Re : Re : Un samedi à Whitby - Lange128 - 01-09-2021

(01-09-2021, 11:11 AM)Philou0033 link a écrit : Bonjour [member=28]Lange128[/member] !

Belle suite. Les écossais ont respecté l'usage de ne rien porter sous leur kilt!
Les deux amis vont au "bordel" et sont accueillis par Gérald. Se sont alors deux dames qui apparaissent en vue de s'occuper des deux hommes. Manque de bol, ils n'ont pas envie de faire quelque chose avec elles. Toutes les excuses sont bonnes!
Oui sont-ils gays? Tout semble le montrer, mais oseront-ils se l'avouer!

Merci pour ce bon moment de lecture!

Je t'embrasse!
Philou

Bonjour [member=19]Philou0033[/member] et merci pour ton commentaire.

Les Écossais doivent faire attention lorsqu’ils sont assis les jambes écartées, mais je ne pense pas qu’ils mettent des kilts tous les jours.

Les deux amis n’ont pas rempli la bourse des deux dames et n’ont pas vidé leurs bourses (désolé pour ce mauvais jeu de mots).

Je ne vais pas dévoiler la fin, mais on peut la deviner… J’ai prolongé un peu le suspense pour écrire un récit plus long que prévu.

Je t’embrasse.
Daniel


Re : Un samedi à Whitby - Lange128 - 02-09-2021

Après avoir servi les brandys, la patronne leur demanda :

— Vous permettez que je m’asseye quelques minutes avec vous ? Il y a peu de monde à l’hôtel ce soir.
— Bien sûr, dit Maxence, il fait mauvais temps et les gens ne sortent pas.
— Il ne faut pas exagérer, nous n’avons que 360 jours de pluie par an.
— Vous prenez un verre avec nous ?
— Ce n’est pas de refus.

La patronne alla se verser un brandy et ils trinquèrent.

— C’est plus animé en été, dit-elle. C’est rare que les gens qui viennent pour le travail restent pendant le week-end.
— Trop loin pour rentrer, fit Albain.
— Il n’y a pas beaucoup de distractions pour les hommes seuls, à part le « Red Haven ». Vous connaissez ?
— Oui, on nous en a parlé.

Albain n’avait aucune envie de lui raconter leur passage dans cet établissement et changea de sujet de conversation.

— Mrs Anderson, le conservateur du musée nous a dit qu’il y avait un fantôme au Sneaton Castle. Vous y croyez ou n’est-ce que pour impressionner les touristes ?
— C’est exact, il y en a aussi un dans l’hôtel.
— Ici ? Je ne l’ai pas croisé.
— Je vais vous raconter. Le fantôme du château s’appelle Maxwell, c’était le fils de l’aristocrate. Je pense que Mr Turner vous a dit que c’est un uranien.
— Oui, il nous l’a dit.
— Il est tombé amoureux d’un garçon d’écurie appelé Alvin, gros scandale. Les parents ont immédiatement trouvé une femme pour leur rejeton, une dénommée Heather qui, elle, préférait les femmes, elle a eu le choix entre terminer sa vie au couvent ou épouser Maxwell. Elle a choisi l’hymen pour rester libre. Alvin a mal pris l’annonce du mariage, par désespoir il s’est engagé comme mousse sur un bateau.
— Je pense que cela s’est mal terminé, dit Maxence.
— Les deux amis ont décidé de faire l’amour pour la première et la dernière fois la nuit avant le départ du bateau. Ils sont venus ici, à l’hôtel, dans la chambre royale, sous le toit. Le surlendemain, Maxwell s’est suicidé et est revenu hanter sa chambre au Sneaton Castle.
— Et Alvin ?
— Il n’a pas eu de chance, le bateau a sombré dans une tempête le même jour. Il est revenu hanter la chambre où ils avaient passé leur dernière nuit.
— Bien triste histoire, fit Albain. Pourriez-vous nous montrer cette fameuse chambre ?
— Volontiers, si vous pouvez attendre 11 heures, après la fermeture du bar. Je n’ose pas la louer, il y a eu trop de plaintes.
— Pourquoi ? Les fantômes font-ils du bruit ?
— Il paraît que Maxwell et Alvin se retrouvent très souvent ici pour faire… ce que vous devinez. La chambre est restée dans l’état original, elle n’a pas de salle de bain.

À ce moment-là, les deux Écossais, qui logeaient eux aussi à l’hôtel, firent leur entrée et s’assirent dans des fauteuils au bar en face des deux Suisses.

— Dommage qu’il fasse sombre, fit Maxime, ils ont les jambes écartées, on pourrait voir ce qui se cache sous leurs kilts.

La patronne se leva pour leur servir des pintes de bière.

— Ça vous a plu le « Red Haven » ? demanda-t-elle.
— Beaucoup, répondit l’un des deux hommes, vous avez bien fait de nous le conseiller.
— D’ailleurs, dit l’autre en regardant Maxence et Albain, il y avait aussi vos clients.
— Ils ne m’ont pas dit, fit Mrs Anderson en souriant.
— Ils n’ont pas dû apprécier, les filles nous ont dit qu’ils étaient des pédés.
— Je les crois car le plus jeune est venu nous mater aux toilettes du restaurant.

Les deux Suisses étaient soudain inquiets, les Écossais imbibés de bière allaient-ils leur chercher noise ? Étaient-ce des homophobes ? Sans se concerter, ils choisirent de faire profil bas et de ne pas répondre aux provocations.

Les Écossais éclatèrent de rire et l’un dit :

— Allons, ne faites pas cette tête-là, nous n’avons rien contre les gays.
— Au contraire, renchérit l’autre, nous sommes frères et notre aîné l’est aussi.
— Ça nous est même arrivés souvent de nous branler les trois ensemble.

Maxence et Albain poussèrent un soupir de soulagement.

— On va même vous prouver qu’on a rien contre les pédés et on va vous les montrer.

Les deux hommes se levèrent et soulevèrent leurs kilts, dévoilant leurs grosse bites circoncises, la patronne ne rata pas une miette du spectacle. 

— Les Écossais sont toujours coupés ? demanda Maxence.
— Tradition familiale. Nous ne nous sommes pas présentés, je m’appelle Ian et mon frère Kilian.

Les Suisses se présentèrent aussi et ils trinquèrent, puis se rassirent. Les Écossais regardèrent ensuite un match à la télévision. Albain dit doucement à Maxime :

— Je me demande. Auraient-ils raison ?
— À quel sujet ? De ne pas mettre de boxer sous leur kilt ? De se faire circoncire par tradition familiale ?
— Non, à notre sujet. Ne serions-nous pas les deux gays ?

Toujours pas terminé, il y aura encore une cinquième partie.


Re : Un samedi à Whitby - Philou0033 - 02-09-2021

Bonsoir [member=28]Lange128[/member] !
Merci pour cette suite Daniel.

Maintenant il est question de fantômes, pourquoi pas, c'est amusant!
Les deux Écossais ne semblent pas du tout homophobes, c'est mieux pour l’intégrité des deux Suisses!

Je me demande si les deux deux garçons ne vont pas demander de loger dans cette chambre, "la chambre royale"!

Je t'embrasse!
Philou


Re : Re : Un samedi à Whitby - Lange128 - 02-09-2021

(02-09-2021, 09:46 PM)Philou0033 link a écrit : Bonsoir [member=28]Lange128[/member] !
Merci pour cette suite Daniel.

Maintenant il est question de fantômes, pourquoi pas, c'est amusant!
Les deux Écossais ne semblent pas du tout homophobes, c'est mieux pour l’intégrité des deux Suisses!

Je me demande si les deux deux garçons ne vont pas demander de loger dans cette chambre, "la chambre royale"!

Je t'embrasse!
Philou

Bonsoir [member=19]Philou0033[/member] et merci pour ton commentaire.

Petit moment d’inquiétude lors de l’arrivée des Écossais, mais je n’arrive pas à mettre des « méchants » dans mes récits, « Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » comme le titre du film de Jean Yanne.

Il est fort probable qu’ils demanderont de loger dans cette chambre, je n’arrive pas à cacher mes intentions ou je donne trop d’indices. Y rencontreront-ils les fantômes ou n’est-ce qu’une légende pour les touristes ?

Je t’embrasse.
Daniel