Entre ombre et lumière (gay, ados, terminé) - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Gay (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=12) +--- Sujet : Entre ombre et lumière (gay, ados, terminé) (/showthread.php?tid=68) |
Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 01-02-2021 Bonjour, tout comme [member=67]emmanolife[/member] , je suis un peu perdu. N'ayant pas lu "Noirs secrets" je ne comprends pas tout. Yann et Laurent ne sont plus ensemble. Yann est resté huit dans une sorte de "déni" ou de "coma". Ensuite il y a des personnages qui me sont inconnus. Merci [member=201]inny-2[/member] Philou Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - KLO7514 - 01-02-2021 Olivier? Kicéçuilà? pour les autres, oui cela évoque des souvenirs dans ma pauvre mémoire : Vincent, rencontré au bureau(?), Michel, le "tentateur d'homicide par incendie" qui a mal fini*. Et son pote avec lequel il est allé "explorer" la bibliothèque une certaine nuit, c'est lequel: Vincent? Le fameux Olivier nommé ci-dessus? Un léger éclaircissement serait le bienvenu, cher ami auteur. Merci d'avance si tu peux nous le produire. Pour la situation actuelle du héros Yannick, mieux vaut en effet qu'il s'attache à Alex sans trop s'occuper de ce fameux «Autre». ----------------------------------- *L'apprenti tueur/incendiaire malheureux, Michel (et ses deux comparses), serait-il celui qui accueillit Yannick dans la fameuse "cave à bière"? Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 01-02-2021 En temps que lecteur, je ne suis pas certain de l'intérêt en cours de récit des courts passages 8 ans dans le futur. Mais comme j'ai choisi de republier les oeuvre d'Inny, je préfère une retranscription fidèle. Pour Olivier, c'est un cousin éloigné de Yann dont il est question à partir de la 2ème moité de Noir secrets. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 01-02-2021 6 - Laurent : Nouvelles du soir Samedi 1er juin 2002 - C'était bien sympa, faudra remettre ça, dit Adeline en sortant du cinéma. - Oui, tout à fait, dit Rose. - Bien sûr, dis-je. Nous marchons en bavardant amicalement, laissant Rose à un croisement, puis David en passant devant chez lui. - Dis-moi, Adeline, dis-je alors que nous repartons, tu connais bien Annie ? - Oui, plutôt. Ne me dit pas que tu en as encore après elle ? - Non, je me rends compte que j'ai été bien aveugle. - Comment ça ? - Je n'ai pas su voir qui elle était vraiment. J'ai découvert qu'elle fait tout pour séparer David de Pascale, et elle a réussi apparemment. Mais je ne comprends pas pourquoi elle fait une chose pareille. - Hum... David est un garçon aussi beau qu'adorable, et bien des filles en veulent à Pascale parce qu'il n'a d'yeux que pour elle. Je me demande si ce n'est pas par jalousie... - Tu peux essayer de parler à Pascale ? - Hum... d'accord, on parlera entre filles. - Merci. T'es la meilleure. - Bien, on est à côté de chez moi, là. J'habite juste dans cette rue, là-bas. - On va faire un petit détour, alors. Rien ne nous presse. Après avoir quitté Adeline, nous rentrons chez moi en discutant de la situation de David. - Ça lui a fait beaucoup de bien de sortir entre amis et de se distraire, dis-je. - Oui. C'était plaisant de le voir sourire de nouveau. - Il me tarde d'avoir des nouvelles de Julien. - Et moi de le revoir. - Oui. Nous arrivons à temps pour manger, j'apprends que Stef a invité Isa au resto, ça a l'air d'aller bien entre eux. Ce serait cocasse, au vu de notre situation. Ma sœur et le frère de celui que j'aime... Mais c'est aussi ambigu, en fin de compte. Yann a trop peur de sa réaction s'il découvrait la vérité. Vivement qu'il puisse se détacher de sa famille pour vivre avec moi. Après manger, nous faisons un brin de toilette et nous rejoignons ma chambre. Je foudroie du regard mon ordinateur tandis qu'il démarre à son rythme, bien trop lent à mon goût. Enfin, j'ai accès à mes messages. Laurent, J'ai pu voir Julien ! Il va bien mieux que je ne le craignais. Il simule le repli total sur lui-même car il n'a aucune envie de parler aux gendarmes qui étaient des amis de son père. Pas un trop mauvais choix, à mon sens. Mes parents se démènent pour obtenir de leurs contacts que quelque chose soit fait, et ils commencent à avoir des résultats. Garde courage. Amitiés, Fabien - Ouf ! Dis-je. Je suis content d'avoir enfin de bonnes nouvelles. - Moi aussi. Je suis vraiment soulagé. Les choses ont l'air de vouloir s'arranger pour lui. - Croisons les doigts. J'envoie une copie du mail à David, puis écris un remerciement à Fabien. Fabien, Je suis content que tu aies pu le voir ! Les visites sont enfin autorisées alors ? J'irai le voir demain, dans ce cas. Merci à toi pour tout ce que tu as fait. Amitiés, Laurent. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - emmanolife - 02-02-2021 Oh ! Des filles ! C'est nouveau chez Inny : vu que la plupart des mecs sont gays, ils n'ont pas besoin des filles... Heureusement qu'il y a David, le vaillant hétéro, voilà qui apporte un peu de fraicheur dans ce récit ! On comprend tout cette fois-ci, on revient au cadre habituel de l'histoire, mais on n'apprend pas trop grand chose de neuf, puisqu'on savait déjà que Julien parlait mais qu'il se taisait pour ne pas révéler aux gendarmes de vérités éventuellement compromettantes pour son frère. Merci, Inny-2. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 02-02-2021 Bonjour, Oui il y a des filles, c'est très bien pour David le bel hétéro. Les filles tout compte fait c'est toujours pour elle un sujet de discussion les garçons. Elles peuvent être parfois jalouse l'une de l'autre en fonction du garçons qu'elles ont "en ligne de mire"! Très bonne nouvelle, Fabien a pu voir Julien et il semble aller mieux qu'espéré. Il ne souhaite pas parler aux gendarmes et reste dans un mutisme envers eux. Merci [member=201]inny-2[/member] Philou Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 02-02-2021 7 - Laurent : La nuit nous appartient J'éteins l'ordinateur et me lève. Yann me regarde droit dans les yeux, et je plonge dans les siens. J'avance mes mains et les glisse le long de ses joues avant d'avancer doucement mon visage à la rencontre du sien. Nos lèvres s'unissent, nos cœurs battent à l'unisson, nous nous retrouvons, amour et désir nous poussent l'un vers l'autre. Nous avons été interrompus trop souvent aujourd'hui. Il y a une petite dose de frustration dans nos gestes nerveux, rapides, qui envoient voler nos vêtements à travers la pièce. - Doucement, dis-je. Je veux t'admirer. Il est beau, mon Yann, je détaille son corps nu, de haut en bas, son visage, merveilleux, ses yeux parcourent mon corps lui aussi, ça m'excite un peu plus encore. Son cou, que j'aime embrasser, sa poitrine imberbe, un réel plaisir à parcourir, son ventre ferme, barré par son érection, ah, son beau sexe, je n'ai pour le moment pu le toucher qu'à travers le tissu de ses vêtements... Je m'approche de lui et le pousse doucement vers mon lit. Il s'y installe en m'entraînant, et je me retrouve allongé sur lui. Je couvre son visage de baisers, descends dans son cou, puis investis sa poitrine. J'attaque son téton gauche, durci par l'excitation, et le titille de la langue avant de le mordiller doucement. Yann gémit, il a l'air d'aimer beaucoup ce que je lui fais, aussi je décide d'utiliser mes doigts pour m'occuper du droit. Waouh, il est aux anges, je reste là un petit moment avant des descendre vers son ventre. Hum, il y a une grosse tentation ici, vais-je l'attaquer tout de suite ou opter pour un mouvement tournant ? Je décide d'y aller doucement et continue le long de son ventre, le parsemant de baisers, contournant son pubis et glissant sur ses cuisses pour remonter vers sa bourse, j'attaque alors ses testicules de mes lèvres, tout en regardant la réaction de Yann. Il apprécie, visiblement, et je remonte maintenant le long de son membre, toujours en contact, j'atteins enfin l'extrémité, et lui offre mes lèvres et ma langue, tandis que ma main s'occupe de ses testicules délaissés. C'est la première fois que je fais ça, mais ses gémissements sont devenus nettement plus forts. Je fais aller et venir mes lèvres le long de son membre, Yann halète, ferme les yeux, se mord les lèvres, gémit... - Je vais jouir ! Trop tard, il explose de plaisir dans ma bouche, l'emplissant de sa semence, et je ne sais pas quoi en faire, je décide cependant d'avaler rapidement, car il m'envoie de grands jets. - Désolé... Je finis d'avaler avant de libérer son sexe, et je m'empresse de le rassurer. - Ça ira. - Mon plaisir est monté si vite... - Ce n'est rien. - Ce n'est pas mauvais, j'espère ? - Non, ça va. Et ça vient de toi, que j'aime le plus au monde. - Ouf. - Tu n'as jamais goûté au tien ? - Non... Je remonte jusqu'à son visage et lui offre mes lèvres. Il m'embrasse, et sa langue vient découvrir le goût de sa semence dans ma bouche. Je l'embrasse longuement, appréciant de sentir ses caresses le long de mon dos, et sa main qui vient se perdre dans mes cheveux. - Alors ? - Pris dans la bouche de mon amour, ce n'est pas mauvais. Hum... Et le tien, alors ? - À ta disposition permanente, dis-je en me glissant de côté pour qu'il vienne sur moi. Humm, sentir ses lèvres, ses mains, sur ma poitrine, quel bonheur ! Il s'occupe à son tour de mes tétons, c'est agréable, puis il descend vers mon sexe, le caresse de la main tout en venant masser mes testicules, oh que c'est bon, il hésite un peu, puis vient poser ses lèvres sur mon membre, j'exprime tout le plaisir qu'il me donne alors, ce qui semble l'encourager, oh, mon Yann, je suis si heureux, oh, sentir ta langue, tes lèvres, ce va-et-vient sur mon sexe, tu me donnes tant de plaisir... Mais, surtout, tant de bonheur... Mon plaisir monte rapidement maintenant, je le préviens, mais il se contente de me faire un clin d'œil. Je lui souris, puis ferme les yeux, laissant le plaisir m'emporter jusqu'à l'orgasme. Je fais nombre de câlins à mon amour, qui me le rend bien, notre excitation remonte, mes mains caressent ses fesses, je vois une lueur d'appréhension dans ses yeux... - Tu n'as qu'un mot à dire pour que j'arrête. - Je vais te dire un mot, alors... continue. - Tu es sûr ? - Je veux laisser le passé derrière moi. Je veux être fort. Je veux être à toi. Je t'aime. - Je t'aime. J'écarte ses jambes, et me mets à préparer tout en douceur son intimité offerte, je guette son attitude, et m'interrompt. - Vraiment, si tu ne le sens pas, il vaut mieux que j'arrête. - Laurent... Fais-moi oublier Seb. Je t'en prie. Je reviens à son visage, l'embrasse, et descends tout le long de son corps, parcourant sa poitrine de mes mains et de mes lèvres, et m'occupe tant de son sexe que de son anus, il est maintenant dans un tel état d'excitation qu'il en oublie toutes ses appréhensions. Je me redresse alors, pressant mon sexe contre l'ouverture, mais hésitant à entrer. Yann s'empare alors de mon bassin et m'attire contre lui. Je le pénètre doucement, il aspire l'air, crispé, mais ne dit rien. J'entre pleinement, mon sexe pressé par son corps accueillant, et j'entame des va-et-vient. Nos gémissements s'entremêlent, expression de notre plaisir partagé, je me penche pour l'embrasser de nouveau, il saisit mes joues un moment, puis ses mains repartent le long de mon corps, j'aime tant ses caresses, je regarde son visage, sa bouche ouverte, ses yeux chavirés de plaisir, sa tête part en arrière, il ferme les yeux tandis que j'accélère mes mouvements, il étouffe tant bien que mal les cris qui montent en lui, oh que je suis bien en lui, ce n'est pas que du sexe, faire l'amour avec celui que l'on aime par-dessus tout, c'est indescriptible. Je n'ai pas vécu, et de loin, une chose pareille avec Julien. Le plaisir qui monte en nous atteint un paroxysme, c'est en même temps que nous atteignons l'orgasme, je retombe contre lui, et il prend mon visage en mains pour m'embrasser avec passion. Pas besoin de mots pour comprendre que lui non plus n'avait jamais connu une chose aussi merveilleuse. Je me retire pour le nettoyer de son jus, que j'apprécie de plus en plus, et nous nous étendons côte à côte, ivres de bonheur. Je pourrais passer le reste de ma vie allongé à ses côtés. Je plonge dans ses yeux, je vois, je sais qu'il n'aura plus peur, désormais. Je souris, heureux. Il me rend ce sourire. Il est si beau quand il est heureux. Je veux qu'il soit heureux toute sa vie. - Je veux te faire vivre le plaisir que tu m'as donné, me dit-il. - Je t'en prie, mon amour, fais comme chez toi. Il s'occupe alors de moi, répétant les gestes que j'ai eu pour lui. J'appréhende un peu, me demandant quel degré de douleur je vais ressentir. Mais je suis heureux de lui offrir mon corps, je veux qu'il me prenne, qu'il me fasse crier, et sentir ses doigts me pénétrer et me masser m'excite beaucoup. Il se redresse, se presse à l'orée de mon intimité, et je lui souris pour l'encourager. Je serre les dents tandis qu'il me pénètre, je n'arrive pas à croire qu'il ait accepté ça de moi sans même dire un mot, mais je ne vais pas faire le délicat, pas question ! Heureusement, la douleur reflue, remplacée par une sensation de plaisir qui me permet de me détendre, et d'apprécier pleinement le fait que mon homme me fait l'amour, bientôt, je laisse échapper force gémissements, quel bonheur, ça valait largement la peine de souffrir un peu. Mais je me promets de trouver du lubrifiant... Yann accélère, il me pilonne, maintenant, oh que c'est bon, oh Yann, je suis au septième ciel, je suis avec toi, je suis... Je pousse un cri en jouissant, et Yann me rejoint l'instant d'après, je sens sa semence m'emplir, je l'embrasse, je veux le remercier pour... pour tant de choses. Mais ses yeux étincellent, je n'ai pas besoin de lui dire merci, il sait déjà, je le lis sur son visage. Nous passons un moment tendrement enlacés, échangeant baisers et caresses, baignant dans ce doux bonheur d'être avec l'être aimé, vivant pleinement notre amour. Yann bâille à s'en décrocher la mâchoire, et je ne suis pas loin d'en faire autant. - Je propose une bonne douche avant de dormir. - Oui. J'ouvre la porte et l'invite à me suivre. Il ouvre de grands yeux. - Isa est chez toi, Phil avec ses potes, et mes parents chez des amis. - Tu es sûr ? - Évidemment. Mes parents ont organisé pour nous deux un week-end de tranquillité. - Isa ne va pas passer la nuit chez moi. - Non, chez une copine. - Ta famille... elle est formidable. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 02-02-2021 Bonsoir, très belle suite. Enfin Laurent et Yann ont pu s'aimer. Ils s'offrent l'un à l'autre. Ils partagent un bonheur jamais ressenti. Leurs regards sont ancrés l'un dans l'autre, pas besoin de mot pour se dire qu'ils s'aiment, pour se dire merci! Yann peut enfin oublier Seb! Merci [member=201]inny-2[/member] Philou Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - KLO7514 - 03-02-2021 Magnifique fin de soirée pour nos deux tourtereaux. Qu'ils en profitent à fond : c'est peut-être éphémère! L'avenir le montrera, hélas! Une p'tite douche pour se délasser et mettre un coup de propre afin d'étancher la sueur qui doit certainement les envelopper aussi. Voilà de quoi les prédisposer à s'endormir dans les bras l'un de l'autre dans un premier temps. En plein rêve, ils bougeront très certainement. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - emmanolife - 03-02-2021 Après toutes ces péripéties, et la valse hésitation provoquée par les réticences de Yann, Yann et Laurent finissent par se donner l'un à l'autre et de belle manière ! Enfin ! On a envie d'applaudir ! Et ce d'autant plus qu'on sait déjà que ce sera une prestation unique, il n'y aura pas de seconde fois, pour une raison qui nous reste à découvrir. Merci, Inny-2. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 03-02-2021 8 - Yann : Visite et rencontres Dimanche 2 juin Je me réveille en douceur, émergeant lentement d'un sommeil réparateur. Mon amour est lové contre moi. Je suis le plus heureux des hommes. J'ouvre les yeux pour le regarder et constate qu'il me regarde. - Bonjour, lui dis-je d'une voix douce. Il sourit, j'aime son sourire, j'aime tout en lui. - Bonjour. Bien dormi ? - Très bien. Je le serre contre moi, il referme ses bras dans mon dos, je cale mon visage au creux de son épaule et ferme les yeux pour savourer pleinement mon bonheur. Laurent passe sa main dans mes cheveux, doucement, je voudrais que ce moment ne s'arrête jamais. - Je t'aime, lui dis-je. Si tu savais à quel point. Ce mot est trop faible pour exprimer ce que je ressens. - Je sais, Yann. Je t'aime tout autant. Nous échangeons un long baiser, empli de tout ce que nous éprouvons l'un pour l'autre. Nos corps cependant aspirent à d'autres choses, et nous finissons par nous lever pour entamer une nouvelle journée. - Je voudrais aller voir Julien, me dit Laurent une fois le petit-déjeuner avalé. - Je suis partant. Je vais regarder sur le net pour les horaires des visites. - D'accord. Nous retournons dans ma chambre, et le site de l'hôpital nous informe rapidement. - De 13 heures à 19 heures 30, lit Laurent. - Ça nous laisse la matinée à attendre. - J'ai bien quelques idées pour passer le temps... - Ah, quoi donc ? - Devine... - Du café ? Nous partons en début d'après-midi vers l'hôpital, et sommes rejoints en route par David. Nous arrivons tous trois une demi-heure plus tard à l'entrée et nous enquérons de Julien auprès de l'accueil. - Je suis désolée, jeunes gens, mais les visites ne sont pas autorisées pour cette personne. - Pardon ? Demande Laurent. Pourquoi donc ? - Je ne peux pas vous le dire. - C'est ridicule. Hier, elles étaient bien autorisées, non ? - Pas du tout. - Nous pouvons au moins lui téléphoner ? - Je regrette, mais c'est impossible. - Raaaah ! Nous nous éloignons, énervés. - Comment Fabien a-t-il pu lui parler ? - Je ne sais pas. Ça m'énerve, ça ! Il irait beaucoup mieux si on pouvait le voir. - Oui, c'est clair. - C'est un ami à vous ? Nous nous tournons vers un homme qui doit avoir dans les vingt-cinq ans, pas mal du tout le mec, un visage qui attire la sympathie. - Oui, en effet. Qui êtes-vous ? - Roger Dernik. - Ça ne me dit rien. - Oh, vous avez dû lire mon nom assez souvent mais sans y prêter attention. J'écris des articles pour la Gazette. - Vraiment ? Qu'est-ce que vous savez ? Il rit. - D'habitude, c'est moi qui pose cette question. - J'imagine, mais on aimerait vraiment savoir. On s'inquiète pour notre ami. - Allons un peu dehors. Nous sortons et marchons avec le journaliste jusqu'à l'ombre des arbres qui ornent le parc de l'hôpital. - J'aimerais moi aussi savoir ce que vous connaissez de cette affaire. Alors, disons que nous pouvons procéder à un échange de bons procédés. - Hum... Laurent réfléchit un moment. - On pourrait vous révéler bien des choses mais... nous allons d'abord en parler entre nous. - Comme vous voulez, dit-il avant de s'éloigner. - Qu'est-ce que tu as en tête, demande David. - Tout révéler sur l'enfer que vivaient Julien et ses frères. - Je comprends ce que tu veux faire, mais c'est un coup à te faire attaquer en diffamation. - Mouais... - Donc, on exige l'anonymat en échange de nos informations. - OK. Tu es d'accord, Yann ? - Je pense que ça pourrait aider Julien. Plus personne ne pourra dire qu'il n'était pas au courant. Sans compter que ça mettra les potes de son père dans une situation délicate. - Ça marche, alors. Nous faisons signe à Roger, qui nous rejoint. - Bien, nous avons décidé de vous parler, mais c'est une histoire terrible qui touche pas mal de monde, alors, on demande l'anonymat pour notre protection. À prendre ou à laisser. - Je prends. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - emmanolife - 03-02-2021 Yann et Laurent vont voir Julien, mais ils n'ont pas le droit de rentrer. Ils rencontrent un journaliste un peu fouineur, et il vont lui raconter ce qu'ils savent, c'est-à-dire probablement pas grand chose car, lors de la soirée où le père de Julien la mort, ils n'y étaient pas... Merci, Inny-2. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 04-02-2021 Bonjour, Yann et Laurent ont passé une très bonne nuit, iles se disent des mots d'amour au réveil. Ils décident d'aller rendre visite à Julien. C'est avec David qu'ils se rendent à l'hôpital. L'accès à la chambre de Julien leur est refusé, de même que de le contacter par téléphone! La rencontre avec Roger, le journaliste apportera t-elle un point de vue sur la vie, ou plutôt l'enfer de Julien vécu au niveau de sa famille, point vue qui pourrait lui rendre service? Il me tarde de savoir, d'une part sur ce qui s'est réellement passé avec le père de famille et d'autre part sur le rôle que pourrait avoir Roger avec l’article qu'il pondra. Merci [member=201]inny-2[/member] Philou Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 04-02-2021 Pour la mort du père de famille, c'est justement dans ce chapitre. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 04-02-2021 9 - Laurent : Ce qui s'est passé J'ai tout raconté au journaliste. Enfin, pas tout, évidemment, mais tout ce qu'il a besoin de savoir. Et notamment les liens du père avec les gendarmes, ses grands amis qui se vantaient tant auprès de lui du fait qu'ils traitent leurs enfants de la même manière. - Voilà pourquoi ils n'ont jamais osé porter plainte. - Je vois... Je dois vous remercier, les jeunes, cette histoire va secouer la ville, je peux vous le garantir. - Il ne faudrait pas qu'elle soit enterrée. - Vous rigolez ? Un truc de cette ampleur ? L'article sera vendu au réseaux nationaux. Ce sera dans tous les journaux du pays. - Ah... Tant mieux. Bon, on a rempli notre part du marché. - Au-delà de toutes me espérances. Bien, je vais vous dire ce que je sais. - Ça n'a pas été facile d'obtenir des informations, et au vu de ce que vous m'avez appris, ça ne m'étonne plus. Cette affaire doit bien embarrasser les gendarmes, qui craignent que ce que vous m'avez révélé se sache. Ils doivent être en train de chercher un moyen de mettre en cause votre ami et ses frères. Mais ce n'est pas gagné. - Comment ça ? Que s'est-il passé ? - J'ai pu obtenir d'un médecin de jeter un coup d'œil sur les constatations des médecins. Il n'y a pas encore eu d'autopsie, mais ils n'ont pas relevé de traces de coups ou de blessures. Et son dossier médical indique qu'il était cardiaque. - Alors il est mort d'une crise cardiaque ? Ses enfants n'y sont pour rien, alors. - Hum, la vérité est une chose bien malléable... Mais vous avez beaucoup aidé votre ami en me révélant ces choses. Je peux vous le garantir, vous l'avez probablement sauvé d'une bien mauvaise passe. - Ça me soulage d'entendre ça... Merci. - C'est moi qui vous remercie. Ce Julien a de la chance d'avoir des amis comme vous. J'ai un petit sourire. - C'est un sentiment partagé. Pour nous, l'amitié, c'est sacré. Il sourit en retour. - Tenez, nous dit-il en sortant une poignée de cartes de visite de sa poche. Sait-on jamais... Si vous avez autre chose à me dire, n'hésitez pas. Et si vous avez besoin d'aide... Vous découvrirez que vous n'avez pas affaire à un ingrat. Au revoir... J'ai un article à rédiger. Il serre nos mains, et s'éloigne au pas de course. - Bon... Eh bien, on ne se sera pas déplacés pour rien, en fin de compte. - Oui, en effet, dit David. Je me tourne vers la façade de l'hôpital. - Tiens bon, Julien. Nous repartons et passons l'entrée de l'hôpital. - Ça va bien, vous deux, demande David. - Oh, oui, très bien. - Merveilleusement bien. - Je suis content pour vous, dit-il en soupirant. - Ne t'en fais pas, on ne t'oublie pas, David. - Pfff... J'ai vraiment pas de chance. Vous au moins vous n'avez pas de soucis. - Pas de soucis ? Dit Yann. Tu crois qu'on ne souffre pas, là ? - Pardon ? - Regarde-les, dit-il avec un mouvement de tête. De l'autre côté de la rue, un jeune couple s'embrasse à pleine bouche. J'ai soudain un nœud dans la gorge. Je détourne le regard, putain, j'ai trop mal. - Qu'est-ce qu'il y a ? - Tu ne vois pas, tu ne comprends pas. Tu vois ça tous les jours, tu n'y prêtes pas attention. Avec ta future petite amie, tu pourras le faire où bon te semble. Mais tu nous vois, nous deux, en faire autant ? - Oh, désolé, je n'avais pas pensé à ça comme ça. Je me demandais ce qu'il y avait avec ce couple, mais c'est de vous qu'il s'agissait. - On doit se cacher en permanence. Si la famille de Laurent n'était pas aussi compréhensive, ce serait encore pire. Si ma famille apprenait la vérité, on serait séparés de force, est-ce que tu peux comprendre ce que nous vivons ? Toujours mentir, se cacher, comme si nous étions des criminels. Ce n'est pas une vie, David. Seul l'amour que nous nous portons nous aide à tenir. - Je suis désolé. Encore une fois, je n'ai regardé que mes propres problèmes. - On est tous avec toi, David. Ne t'en fais pas pour ça. - Vous êtes super, vraiment. - Et toi donc. Bon, assez d'idées noires. Allons nous défouler un peu. On en a bien besoin. - Que proposes-tu ? - Piscine ? - C'est parti ! |