Bébé - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Tout thème (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=7) +--- Sujet : Bébé (/showthread.php?tid=154) |
RE: Bébé - gaetanbg - 23-11-2022 – Tu fais quoi comme sport, Joris, parce que tu es vachement bien gaulé. – Je fais de la gym, je cours un peu et un peu de piscine aussi. De la muscu de temps en temps et je prends aussi quelques leçons de karaté avec Bé. Voilà c'est à peu près tout. – Donc toi Bé tu cours, tu fais du karaté je suppose, quoi d’autre ? – Un peu de piscine et de la muscu aussi mais plutôt en hiver. Et toi, à part courir ? – Je fais du yoga aussi. La muscu c'est pas mon truc, j'aime bien nager mais plutôt en rivière ou à la mer. Enfin, plus à la mer qu'en rivière. Et j'aime faire l’amour. C'est même mon sport favori. – Tu n'as pas de copain ? – C'est un peu compliqué. Je ne suis jamais resté assez longtemps au même endroit pour pouvoir dire qu'une de mes relations a duré. La plus longue ça a été cet été elle a duré deux mois. Et encore avec des grands coups de couteau dans le contrat. On était un couple libre. Vous savez si Alexis a un mec ? Je le trouve mignon ce petit coq. – Attends, Titouan! Alexis c'est comme notre petit frère à tous les trois. Alors, si c’est pour tirer ton coup, pas touche à lui ou gare ! – Ok, ok, ne vous emballez pas ! Vous ne voulez pas que j'y touche, alors je n'y toucherai pas. – Par contre cet après-midi si tu veux on peut te montrer deux ou trois lieux de drague pas loin d'ici… où joindre plusieurs de tes centres d’intérêt! Comme il fait beau, ça vous dirait d'aller à la rivière ? Pendant que Liam et Joris opinaient de la tête, – Ça drague à ta rivière ? – Oui, ça drague et c'est naturiste, aussi. – Cool, alors j'aimerai profiter des derniers beaux jours si vous êtes pour. – Bon, on mange un bout vite fait et on y va. – Ok, vous aurez qu'à frapper quand vous descendrez. – Tu ne manges pas avec nous ? – Je voudrais pas abuser non plus. – Si tu veux, l'an dernier on mangeait tous ensemble. On partageais les frais et pour faire à manger c'était souvent Marie et Joris qui s'y collaient parce que perso je suis une quiche en cuisine mais on se partage les autres tâches. – Si c'est pas abusé de vous, oui je veux bien parce que sans vous mentir, je commençais un peu à broyer du noir tout seul. Pierre et Jean sont sympa mais bon ils sont d'une autre génération même s'ils sont plutôt open et cool comme mecs. En plus ils ont l'air de vachement bien vous aimer tous les trois. – Disons que c'est un peu grâce à Joris et à moi qu'ils sont encore ensemble aujourd’hui. En fait on a trouvé Pierre au bas des escaliers en train de faire un infarctus et on a dû lui faire un massage cardiaque et du bouche à bouche pour le maintenir en vie le temps que les pompiers arrivent. – En gros vous lui avez sauvé la vie. Vous êtes des héros, quoi! – Plus que tu ne le penses mais oui, on est des héros. – Ok! Et c’est d’accord pour la bouffe puis pour ne rien vous cacher je suis plutôt bon cuisinier. Mais ça, c'est vous qui me le direz, quand vous aurez goûté ma cuisine. On mangea vite fait et on trouva une bonne place à la rivière. Au début Titouan resta avec nous puis il partit en chasse. Je le regardais s’éloigner, en parlant à moi-même, – Alexis avait raison, il a un peu le cul plat, quoique mignon, mais le devant compense largement la chose. Surtout qu’il n’a pas un seul poil sur son corps bronzé! – Tu viens de marmonner quoi, Bé ? À la demande de Liam, je répétais ce que je venais de dire, quant à l’avis d’Alex sur le nouveau venu. Ça les fit rire, lui et Joris. – Notre petit frère a l'air bien au courant, à présent, dirait-on. – Il m'a également un peu raconté sa relation avec Ludo. Ça tient plus de la relation sado-maso que d'une relation normale, même si elle est épisodique. Je leur racontais ce que m'avait dit Alexis sur Ludo puis sur Titouan et que celui-ci trouvait Alex ‘’consommable’’. – Ah, parce que c’est réciproque, il le trouve mignon aussi, en plus ? – Hélas oui. J'espère qu'il s'en tiendra à ce qu'il a dit concernant sa façon d’être avec Alexis. – Changez de conversation, il revient avec deux mecs. Les mecs nous dirent tout juste bonjour et Titouan nous avertit qu'il partait avec eux. Il ne savait pas s'il rentrerait ce soir. Il ne fallait pas qu'on s'inquiète pour lui. Et il nous planta là. On resta encore une partie de l'après-midi et sur le coup de dix-huit heures on plia bagage. Le lendemain en partant courir je frappais à la porte du studio mais Titouan ne répondit pas. Je partis donc seul. Au retour je m'arrêtais à la boulangerie et ne pris que du pain. (C'est pas tous les jours dimanche non plus.) … Avec Joris, on alla faire les formalités à l'école et au pôle bus, où on retrouva Titouan. Il avait dû passer par son studio parce qu'il était changé. Il nous tapa la bise pour nous dire bonjour. Et on rentra ensemble. Liam n'était pas à la maison mais il ne devait pas être très loin car il avait laissé la porte ouverte. Il revint un bon quart d'heure après. – Tu étais où ? – J'étais chez les voisins, tu sais que Jean était au courant que je cherchais un local où je pourrais mettre des conteneurs? Et bien ils en ont un qu'ils veulent bien me louer. On va aller le voir cet après-midi. Tu veux venir avec moi ? – Oui, si tu veux. – Et toi Joris, tu veux venir aussi ? – Non merci, j'ai prévu d'aller m'inscrire au club de gym et je veux aussi aller faire quelques courses en ville. – Vous avez vu Titouan ce matin ? – On l'a croisé au pôle des bus, il faisait faire sa carte de transport. Il est revenu avec nous mais je crois bien qu'il est déjà reparti. – Ça c'est passé comment avec les mecs ? – On ne lui en a pas parlé et lui non plus. On va visiter l'entrepôt vers quelle heure, Liam. – Ils m'ont dit, après la sieste, donc ça ne doit pas être avant quinze heures, je pense. – Vous avez pas faim vous ? Moi j’ai la dalle ? On mangea et Joris partit pour son club de gym. Il ne voulut pas que Liam l'accompagne en voiture. Nous on alla faire la sieste. Enfin, on essaya de la faire. Parce que quand Jean vint sonner à la porte à quinze heures, on venait juste de jouir pour la deuxième fois – et on aurait bien remis ça. Je lui répondis qu’il nous fallait dix minutes avant de les rejoindre, on prit une douche rapide et on alla sonner chez nos voisins. On descendit avec Jean, Pierre avait déjà sorti sa voiture du garage. Il nous conduisit dans un complexe industriel où il stoppa devant une grande porte de hangar. Il tapa quatre chiffres sur le digicode encastré dans un mur et ouvrit une porte. Le local était assez vaste, pour caser au moins trois grands conteneurs. Il y avait un petit bureau attenant et, comble du luxe, un espèce de mini studio ou il y avait une salle de bain et des toilettes. Et dans un coin un coffre-fort d'une taille respectable. Je laissais Liam discuter des conditions de location avec eux et ils firent affaire. De là Pierre nous conduisit chez une de ses relations qui louait ou vendait des conteneurs. Là encore je le laissais se débrouiller tout seul, écoutant de loin mon chéri ‘businessman’ à l’œuvre. Et on rentra. Le lendemain c'était la rentrée. Joris n'était pas à l’appart’. Liam me fit un résumé de ses transactions et me dit que, demain il faudrait qu'il soit de bonne heure à l'entrepôt pour réceptionner les conteneurs qu'il avait acheté. Je reçus un SMS de Joris qui disait qu'il ne fallait pas l'attendre pour souper, qu'il rentrerait tard, très tard même. Peu de temps après j'en reçus un autre de Titouan qui disait la même chose. Et un troisième d'Alexis qui, lui, nous souhaitait une bonne rentrée. On dina en tête à tête ensuite on se cala devant la télé - qu'on allumait pour la première fois depuis qu'on était revenu. Je m'étais assis dans le coin du divan et Liam vint s'allonger, posant sa tête sur mes jambes, en chien de fusil. Je me mis à lui caresser la tête un peu comme on caresse un chat. – Mmmmm, j'aime bien, continue Bé. Oui comme ça, descends plus vers ma nuque. Au bout d'un moment Liam s'était endormi et moi c'était guère mieux. – Liam, réveille-toi, on monte se coucher. – J'ai pas envie, je suis bien comme ça. – Tu fais comme tu veux, je monte, moi. Notre lit est plus confortable que le canapé. Je glissais un coussin sous sa tête, posais un plaid sur lui et montais me coucher. Plus tard dans la nuit, dans un demi sommeil, j'entendis parler. Il y avait la voix de Liam et celle de Joris. Et Liam lui disait : – Non, mais c'est pas vrai ce que tu me dis. Tu es monté à Lyon en train, vous êtes allés dans un F1 pour faire l'amour et tout ça parce que ça vous manquait ? – Mais oui, Liam, tu ne te rends pas compte, ça faisait trois semaines qu'on ne s'était plus vus. – Mais pourquoi Rémi n'est pas descendu te voir ? – Sa sœur va se marier la semaine prochaine et comme tu le sais il vient d'une famille friquée. Alors il y a tout un tas de préparatifs à faire, des cérémonies à répéter. Et comme sa frangine épouse quelqu'un de connu il y a quelques journalistes qui traînent et il ne faudrait pas que les frasques du petit dernier de la portée entachent cela. Alors sa famille lui a mis le marché en main. Soit-on ne se voyait plus jusqu'à la cérémonie, soit ils lui coupaient les vivres. Mais là on pouvait plus tenir alors on a fait comme on a pu. Mais bon j'en ai pris pour quinze jours. Et lui aussi d’ailleurs. Mais putain qu'est-ce que ça fait du bien de baiser ! Mais dis-moi Liam, tu t'es fâché avec Bébé ? – Mais non ! Pourquoi tu me demandes ça ? – Bin je te trouve endormi sur le canapé alors j'ai de suite pensé que vous vous étiez engueulés méchant et que vous faisiez chambre à part. Putain ça me soulage. – Hier soir on s'est calé devant la télé et je me suis endormi. Bébé m'a parlé mais j'ai pas compris ce qu'il me disait et tu m'as réveillé en rentrant. C'est quelle heure au fait ? – Un peu plus de quatre heures. ça va être dur demain matin. Heureusement qu'on commence à dix heures, je vais pouvoir dormir un peu. Mais je ne suis pas le seul qui aura peu dormi. Quand j'arrivais j'ai vu deux gars qui sortaient par le portail de chez nous. Ils devaient être chez Titouan. Tu le sens comment ce mec ? – Pour le moment j'ai pas trop d'à priori sur lui, même si je m'en méfie un peu. – Oui moi c'est pareil, je trouve que ce gars n'est pas franc du collier et j'ai l'impression qu'il nous cache quelque chose. Bon je vais me coucher sinon demain je vais plus pouvoir me lever. Et Bé va encore se foutre de ma gueule. Je sais pas comment il fait lui pour dormir si peu. – C'est de famille je crois. Ça doit être génétique. Après s'être souhaité bonne nuit Liam entra dans la chambre sans éclairer, je l'entendis se déshabiller et, tout glacé, il vint se coller contre moi. Je grognais mon mécontentement et je sentis ses lèvres sur ma nuque qui me faisaient un bisou. Et pour une fois c'est le réveil de Liam qui nous tira du lit. On s'étira d'un même geste et on se fit un bisou pour se dire bonjour. On se leva et tandis que je descendais à poil à la cuisine pour faire le café, Liam allait se doucher. Puis on prit notre petit déjeuner ensemble et on remonta. J'allais partir à la salle de bain alors que Liam s’habillait. – Je ne sais pas à quelle heure je vais avoir fini ce matin. Alors je te dis à tout à l'heure ou à ce soir. Au fait, je pense qu'il va falloir que tu ailles réveiller Joris. Il est rentré très tard hier soir, enfin, je devrais plutôt dire très tôt ce matin. – Ok, j'irai vers huit heures trente avec un café bien corsé, le matin il est long à la détente. Tu as du linge à laver ? – Oui j'ai quelques trucs mais rien de bien urgent. – Pas grave, j'en ai un peu aussi. Tu n'as qu'à me le donner. Ça fera une petite lessive. Il me refit un bisou et partit, puis, douché et habillé, je descendis à la buanderie. Titouan avait dû faire une lessive aussi parce que sur les fils d'étendage il y avait toute une collection de slips et de boxers. Et j'en reconnus plus d’un. C'était ceux pour lesquels on avait fait le catalogue. Ça me fit sourire. 295 RE: Bébé - KLO7514 - 23-11-2022 Alors, le Titouan ne serait pas vraiment un type "sûr"? Nous ne tarderons pas à le savoir, au train où vont les choses : drogue? amateur de partouzes? ou les deux? je ne suis pas certain qu'il reste longtemps "locataire" chez Pierre et Jean : leur maison n'est pas un "point de deal"! Et pour Alex, ce ne serait pas non plus un "bon plan". RE: Bébé - stuka132 - 23-11-2022 (23-11-2022, 01:01 PM)KLO7514 a écrit : Alors, le Titouan ne serait pas vraiment un type "sûr"? Nous ne tarderons pas à le savoir, au train où vont les choses : drogue? amateur de partouzes? ou les deux? je ne suis pas certain qu'il reste longtemps "locataire" chez Pierre et Jean : leur maison n'est pas un "point de deal"! Et pour Alex, ce ne serait pas non plus un "bon plan". pour un peu que Bé serende compte que les boxer sont les siens, empruntes par le sale gosse... ca sent la salade de phalanges !!! RE: Bébé - gaetanbg - 25-11-2022 "Titouan" est un garçon que j'ai réellement rencontré et les impressions que je vous décris @KLO7514 et @stuka132 sont les premières que j'ai eu de lui . "Alexis" c'est mon petit frère qui est décrit . bises la suite arrive tout à l'heure RE: Bébé - gaetanbg - 25-11-2022 – Tu admires mes boxers ? Ils sont cool pas vrai ? – Putain! Titouan, mais t'es ouf, toi ! Tu m'as foutu la trouille ! – Salut Jeff. Ça va ? En forme pour commencer les cours ? – Oui ça va et toi t'es en forme aussi ? – Je viens de faire une nuit blanche mais bon, je dormirais mieux ce soir. – Au fait t'as fait quoi comme études ? – J'ai un bac S avec mention. J'ai un peu feuilleté les bouquins de l’année et dans un premier temps ça devrait aller. Je sais ce que vous devez penser de moi, que je suis un mec superflu, que je suis en mode chien tout le temps, que je ne suis pas digne de confiance et peut être bien plus, même. C'est vrai que jusqu'à présent j'ai agi à la légère, en touriste. Mais je vous demande de me laisser du temps. Le temps de me connaître mieux. Et qui sait peut-être qu'à la longue vous finirez par m’apprécier. – Tu sais, on n'a rien contre toi. Ce que tu fais, ça te regarde. Pendant deux ans, à ta place il y avait mon meilleur pote et sa copine. Pour tout te dire on se connaît depuis toujours. Et pendant ces deux ans on a formé une petite famille. Certains événements qui auraient pu être tragiques nous ont encore plus soudés. Alors oui, j'en conviens, on va avoir du mal à t’intégrer. Je ne dis pas que ça sera toujours comme ça, mais on ne te connaît pas. Alors il ne faut pas nous en vouloir. Et comme tu dis: nous laisser le temps de te connaître et de t’apprécier. Au fait ce soir fais-moi penser à te montrer quelque chose. – Tu veux me montrer quoi ? – Tu verras bien. Dis, tu ne commences pas à neuf heures, toi, ce matin? – Si, mais pourquoi tu demandes ça ? – Tu as vu l’heure ? Tu vas finir par être à la bourre. – Wow, putain oui. On se voit à midi pour bouffer ? – Si tu veux. Je remontais et j'allais réveiller Joris, une tasse à la main. Après avoir frappé à la porte et n'ayant pas eu de réponse j'entrais et je le secouais. Sans ouvrir les yeux il marmonna : – Encore cinq minutes, Rémi. Fais-moi plutôt un câlin et un bisou. – Joris, réveil toi ! C'est pas Rémi, c'est moi. Il ouvrit les yeux et s’étira. – Putain Bé ! Tu m'as réveillé en plein milieu d'un rêve où je faisais l'amour avec Rémi. T'es pas cool. – T'en n'a pas eu assez hier après-midi avec ton chéri ? – Tu as discuté avec Liam, toi. – Non, même pas, vous n'avez pas été discrets hier soir quand vous discutiez dans le couloir juste en face de la porte de notre chambre. Il s'étira et sortit du lit à poil et bien, sûr la bite au beau fixe. – À première vue, tu n'en as pas eu assez vu comme tu bandes. – Pourquoi, tu ne bandes pas toi le matin quand tu te lèves ? – Si, presque tout le temps. Bon allez magne toi sinon on va être à la bourre. – J'arrive dans un quart d’heure. Le temps de prendre une douche. Merci pour le café ! … Et voilà, on venait d'entrer dans l’amphi. On avait eu droit au speech de bienvenu et l’après-midi on aurait droit à notre premier cours magistral. On retrouva Titouan au self à midi et on mangea avec lui. Il nous donna ses premières impressions et ça nous fit sourire. – Ils nous mettent la pression d’entrée, c'est nul comme façon de faire. En plus ils disent que la moitié d'entre nous va échouer si on ne s'accroche pas. C'est n'importe quoi. – N'en soit pas si sûr. Comme vous quand on a commencé en première année on était 200. On a été 150 à passer en deuxième année et seulement trois élèves ont été autorisés à redoubler. Cette année on n'est plus que 122. alors tu vois, ils ne se trompent pas beaucoup. Et crois-moi, ce matin jusqu'à la fin du premier trimestre tu vas suivre les cours facile, c'est après que ça se corse. – Ok! Et on nous a parlé de spécialisations, vous, vous avez choisi la vôtre ? – Je ne sais pas pour Joris mais pour moi, ça sera les urgences. – Pour moi, c’est pareil. Je me vois mal faire du répétitif ou infirmier à domicile. Mais toi, tu as encore le temps d’y penser. On discuta encore un peu puis on repartit en classes. Dès les premières minutes de cours le prof nous fit bien comprendre qu’il nous considérait pour des branleurs, tous autant qu'on était. C'était un nouveau titulaire que personne ne connaissait. Ancien médecin urgentiste qui, suite à un accident, n’avait pu continuer dans cette voie. – Bon, tout ceux qui ont déjà soigné quelqu'un en dehors de l'hôpital levez-vous. On se leva tous. – maintenant ceux qui n'ont fait que des bobos, écorchures, asseyez-vous. Tout ceux qui ont donné un doliprane ou de l'aspirine à quelqu'un qui avait mal à la tête, asseyez-vous aussi… Au final, on ne fut plus que trois à rester debout. Il commença par Adrien, un mec debout devant nous. – alors qu'avez-vous fait de spécial ? – Cet été j'étais à la plage et un gosse s'est noyé. Il ne respirait plus. Je lui ai fait du bouche à bouche et un massage cardiaque et j'ai réussi à le ranimer avant que les secours n’arrivent. – Bel acte on peut vous applaudir… Merci pour lui. Bon, les deux qui restent, lequel commence ? – Peu importe parce que chaque fois on était ensemble alors je vais vous parler du premier et Joris du deuxième. On est coloc et un jour on a retrouvé notre propriétaire au bas des escaliers qui faisait un infarctus. Pendant que Joris prévenait les secours, je l'ai mis en position de sécurité mais son état s'est aggravé et on a dû lui faire un massage cardiaque et du bouche à bouche le temps que les pompiers prennent le relais. – D'accord et le deuxième cas, c'est quoi ? – C'est un gars qui avait pris plusieurs coups de couteaux et pissait le sang. On a fait des pansements compressifs pour arrêter les hémorragies puis on l'a plus ou moins recousu et on lui a fait une transfusion de sang. – Qu’entendez-vous, Joris, par: plus ou moins recousu ? – On n'avait pas de fil pour le suturer alors on a mis des points de super glu. – Mes gaillards, là, vous me prenez pour un con ! Parce que ce que vous me racontez, c'est ce qu'il s'est passé dans un des avions du 11 septembre. – On le sait bien, puisque c'était nous. – C’est vrai, m’sieur! Ces deux oiseaux ont même fait la une des journaux l’année dernière. – Merci Adrien pour cette confirmation. Vous deux, mes félicitations et mes excuses. Bien! J'arriverais peut-être à faire quelque chose de vous trois. Vous êtes 122 dans cette classe. J'en retiens 3 qui ont sauvé une vie. Ça fait à la louche 2,5 % de gens efficaces jusqu'à présent. Je me doute qu’il y en a d'autres qui vont se révéler quand l'occasion se présentera. Cependant, dites-vous bien que si vous ne vous sortez pas du train-train quotidien et que vous n’avez pas un minimum de réflexions personnelles, la majorité d'entre vous partira à la retraite en ayant fait juste le minimum syndical pour avoir la conscience tranquille. Mais c'est sans compter sur moi. Vous avez déjà des connaissances solides, tous autant que vous êtes et une pratique, approximativement, la même pour tous. Je sais, évidemment, que certains on fait des stages dans des services plus tranquilles que d’autres. Les deux héros, où avez-vous fait les vôtres ? – Principalement, aux urgences. 300 RE: Bébé - gaetanbg - 28-11-2022 – C’est un bon dé… Oh, attendez! Est-ce que par le plus grand des hasards vous seriez ceux qui ont fait leur rapport de stage sur les urgences de cet hôpital ? – Oui, c'est nous. – Je commence à bien vous aimer tous les deux parce que, au-delà de plus ou moins bien maîtriser le boulot et les situations d’urgences, vous avez des couilles et quand ça ne va pas vous le dites. C'est ça que je veux et pas des moutons de Panurge qui disent amen à tout ce qu'on leur dit ! Certes vous allez travailler avec des toubibs, des spécialistes, des professeurs, parfois même renommés à l’international, mais c'est vous, les futurs infirmières et infirmiers qui allez passer entre huit et dix heures par jour avec les malades. Je ne parle pas de celles et de ceux que j’appellerais des piqueuses ou des piqueux ou même des 'pansementeux’, bien sûr, il en faut mais pour moi ce n'est pas associé à de la médecine instinctive. Je m'adresse à ceux qui seront en hôpitaux, ceux qui iront dans les SAMU ou les SMUR ou même comme moi chez les pompiers, sortez-vous les doigts du cul et ne prenez pas tout ce qu'on vous dit pour paroles d’évangile. J'en ai fini avec vous pour aujourd’hui. Pour la prochaine fois vous me lirez le premier chapitre du livre, on le commentera ensemble. Le cours avait duré trois-quarts d'heure au lieu des deux heures prévues. Tant mieux on rentrera plus tôt. On tomba sur Titouan à l'arrêt du bus. – Vous avez déjà fini les cours ? – On est tombé sur un prof, un nouveau, complètement barjot. Pour lui on ne sera jamais des infirmiers si on n’a pas d’interrogation sur nos matières d’études mais des toutous obéissants. – Il a la cinquantaine et il boite ? – Oui, c'est ça! – C'est lui qu'on a eu ce matin. Sûr qu’il est spécial! – Et toi, déjà fini, aussi? – Ben oui, au moment de reprendre, on nous a averti que le prof de cet après-midi n'était pas encore arrivé, alors j'ai trainé en discutant un peu avec des mecs et des filles de la promo et, là, je me rentre. Le barjot nous a donné un chapitre à lire. – À nous aussi. On arriva à la maison en même temps que Liam. Il nous raconta sa journée, nous la nôtre et comme on avait le même prof le lendemain matin, avec Joris on alla s'installer sur la terrasse pour bosser le premier chapitre, pendant que Liam se reposait un peu. – Bé, tu comprends quelque chose à ce chapitre ? – Non, pas grand-chose et toi ? – Pas plus que toi, je pense. Le premier paragraphe dit un truc qui est contredit dans le deuxième et le troisième dit qu'ils ont raison tous les deux. Attends, on prend une feuille et on marque ce qu'on comprend. Je vous passerai les détails mais pour faire court c'était incompréhensible. Liam était en train d'envoyer un mail à sa mère pour la tenir au courant de l'avancée de son travail. À dix-huit heures ça sonna à la porte et Titouan entra. – Ce soir c'est moi qui cuisine. Vous avez envie de quoi ? – Le soir c'est plutôt léger, potage, charcuterie, fromage et dessert. Un peu selon la saison! – D'accord je regarde ce qu'il y a dans le frigo et je me débrouille. – Tu as besoin d’aide ? – Pas pour le moment. Le repas qu'il nous fit était bon, très bon, même. On l'applaudit et on le félicita. – Comment ça se fait que tu cuisines si bien ? – J'ai passé quelques temps dans une famille d'accueil dont le grand père avait été un grand chef et c'est lui qui m'a appris quelques trucs. Mais là j'ai fait à la va vite. Vous faites quoi ce week-end ? – Rien de spécial, le matin je vais aller courir et suivant ce qu'on a comme cours, les bosser. Et puis on verra ce qu'on fait en fonction de ce que nous avons envie de faire, ensemble ou pas. Si, samedi, il faudra faire les courses. – Comment vous fonctionnez pour les courses ? – Bin, on y va tous et chacun prend ce qu'il veut. Sauf Bé, parce que lui il prendrait tout et n'importe quoi. Et comme il mange de tout, c'est pratique, tu vois. Puis pour ce qui est du pognon, on met chacun la même somme dans une boite et quand il n'y en a plus on en remet. – D’accord, on pourra aller faire les courses le matin parce que j'ai prévu un truc l'après-midi. – Oui, pas de soucis. – Bé, samedi matin, tu pourras me réveiller tôt ? – Pourquoi ça, Liam ? – Le samedi et le dimanche matin il y a des brocantes et je voudrais les faire, c'est là qu'on fait les meilleures affaires. … Ce n'est que deux semaines plus tard que Rémi fit la connaissance de Titouan. Un Titouan qui la semaine jusqu'au samedi midi était somme toute normal mais qui , mystérieusement, disparaissait dès le déjeuner du samedi avalé pour réapparaître le lundi matin en cours. Il faut reconnaître qu'à son contact Alexis et moi on avait progressé à la course. Mais Alexis était désespéré parce que Titouan restait insensible à ses avances. Ils rigolaient, discutaient ensemble mais dès que ça devenait un peu trop sérieux ou poussé Titouan mettait le holà, se tenant à la promesse qu'il nous avait faite. Souvent le dimanche j'allais aider Liam à ranger ce qu'il avait acheté dans la semaine. D'après lui et sa mère il faisait des affaires fantastiques. Il cherchait surtout du 'vintage' des années 50 ou 60 mais s'il trouvait une antiquité à un bon prix il n'hésitait pas à l’acheter. Pendant la semaine il faisait des dépôts ventes, les antiquaires et brocanteurs. Il eut vite la réputation d'être quelqu'un d’honnête. Et certains marchands réservaient pour lui la marchandise qui l'intéressait principalement. Certains même, lui demandaient d’établir le prix de telle ou telle chose. Audrey et Pierrick travaillaient dans l’immobilier, un jour ma sœur m’appela. On discuta quelques instants puis elle demanda à parler à Liam. Chose qu'elle faisait à chaque fois, mais là ça dura un long moment. Il avait raccroché quand il me rendit mon téléphone. – Le week-end prochain ça te dit si on descend chez ta sœur ? – Oui, je veux bien mais qu'est-ce qu'il se passe ? – Pierrick a vendu pour des héritiers pressés, une maison encore meublée mais le nouveau propriétaire ne veut pas de ce qu'il y a dedans. Il lui a dit de se débrouiller pour tout vider et il paraît qu'il y a des meubles magnifiques. Je voudrais aller les voir. – Pas de souci, je viendrais avec toi. Mais tu vas faire comment s'il y a des choses qui te plaisent ? – Je me débrouillerai ne t'en fait pas. Le samedi matin on arriva chez ma sœur de bonne heure, elle nous offrit le café et je tâtais son ventre qui s'était arrondi. Puis on alla avec Pierrick voir la maison à vider. On n'y resta pas longtemps parce qu'il n'y avait pas grand-chose à en tirer. Liam était un peu déçu, même si quelques pièces étaient à son gout. Pierrick nous dit qu'un de ses amis - mais concurrent - avait le même problème et nous proposa d'aller le voir et s'il avait le temps on pourrait peut-être voir ce qu'elle contenait. Son ami était libre et on alla voir la maison. Liam fit le tour et de temps en temps je voyais un sourire sur son visage. Liam discuta avec l'ami de Pierrick et fut surpris de sa réponse. – Écoute, je te laisse jusqu'à début novembre pour tout vider, le bon comme le mauvais, après les travaux doivent commencer. – Oui mais combien vous voulez pour la marchandise ? – Ah, pour ça ? Bah, tu me débarrasses de tout le mobilier, puis tu m'invites au restaurant et ça sera bon. Du coup, je te laisse un jeu de clefs. Je compte sur toi. Ah, il y a aussi un garage en périphérie, il est plein de bordel aussi. Je te note l’adresse. Je vous laisse je dois aller jouer au foot cet après-midi. En rentrant on passa par le garage. Et là Liam sauta de joie. – Ma mère ne va pas en revenir. Il y a des plaques émaillées aux States ça vaut une fortune. J'ai de quoi remplir au moins trois conteneurs rien qu’ici. Je ne sais pas comment je vais faire. – Tu sais que tu es le bienvenu chez nous, si tu dois rester quelques jours. Ça ne sert à rien que tu fasses les allers retours ou que tu prennes un hôtel. – Je te remercie Pierrick et je pense que je vais abuser de ton invitation. Parce que là j'en ai pour une bonne semaine. Tu ne connais pas des gens qui pourraient m'aider à emballer et à charger les affaires. Et il faudrait aussi que je trouve un coin où poser les conteneurs qui soit sécurisé. – On va aller demander à mon voisin, tu sais celui qui est menuisier, il connaît peut-être quelque chose. Coup de bol, il connaissait. L'autre moitié de l'entrepôt qu’il occupait. Il négocia le prix de la location - en liquide, bien sûr. Du coup Liam appela le gars qui lui avait vendu les conteneurs et même si c'était un samedi, il répondit et promis que deux seraient livrés dès lundi matin et le troisième mardi. Il lui donna l'adresse de livraison. On profita du dimanche matin pour aller faire une immense brocante du coin où Liam se lâcha en achetant pas mal de choses. Et dans l'après-midi on rentra. Il n'y avait personne à la maison. On prit une bonne douche ensemble. Je vous laisse deviner ce qu'il se passa par la suite… Ce n'est que vers dix-neuf heures que Rémy et Joris rentrèrent. Ils avaient passé un week-end en amoureux. Le samedi soir ils étaient sortis en boite, une boite gay nous précisèrent-ils, et ils avaient eu la surprise d'y voir Titouan qu'ils ne reconnurent pas dans un premier temps. En effet Titouan, que tout le monde là-bas appelait la Tatinou, était dans le milieu gay une drag-queen célèbre. Il faisait le maître de cérémonie dans la boite, pour la soirée. Et il leur réserva le meilleur accueil. C'est un peu par hasard qu'il était là, ce soir-là. Il travaillait plutôt dans la ville voisine. On savait maintenant pourquoi il partait le samedi midi et pourquoi on ne le voyait plus, de tout le week-end. Il nous demanda une totale discrétion, surtout vis-à-vis d’Alex! On arriva vite aux vacances de Toussaint. Contrairement à mon habitude je ne rentrais pas aux Fourches et restais pour bosser mes cours puis, accessoirement, aider Liam. Ses affaires marchaient bien. Il en était déjà à six conteneurs envoyés. Sa mère et lui avaient acheté le magasin à côté de celui de Jeanne et en peu de temps c’était devenu LA boutique Vintage de Los Angeles. Sa mère n'avait jamais assez de marchandise pour satisfaire sa clientèle riche et capricieuse. Certains clients passaient même commande de ce qu'ils désiraient et le prix qu'ils voulaient y mettre. Un soir alors qu'on était seul à l'appart Liam me parla un peu plus de ses affaires. – Il faut que je t'avoue une chose Bé, pour commencer à travailler, j'ai pas mal pompé dans notre compte aux Etats-Unis. Je l'ai presque vidé. Mais il va bientôt se regarnir. – Notre compte ? De quoi tu parles ? – Du compte où on reçoit l'argent de la location des voitures. Il y avait une très grosse somme dessus. J’ai commencé depuis peu à reverser de l’argent dessus et d'ici quelques mois il devrait être comme avant. – Tu as bien fait, cet argent est autant le tien que le mien. Et si tu as besoin de plus tu me le dis, j'ai l'argent des montres et du coffret qui dort sur un compte. – Je te remercie mais ça c'est ton argent personnel. – Oui, je sais mais s'il te permet de t’épanouir dans ton métier alors autant s'en servir, non ? – Bé, je voudrais aussi te parler de notre avenir. J'ai pris une décision mais j'aimerai t'en parler. La seule et unique fois qu'on avait parlé de notre avenir ça avait failli tourner au drame. Alors, vu son ton solennel, je redoutais le pire. 308 RE: Bébé - KLO7514 - 29-11-2022 Voilà un petit "C.V." qui ne dépare pas trop dans le tableau. Au moins, "monsieur le professeur" auquel on n'est pas près de lui chanter «Adieu, monsieur le professeur...» puisqu'il débute dans le métier de pédagogue, certainement ne sera pas oublié de ses élèves, vu comment ça commence. Mais il aura le mérite de montrer les chose dans leur réalité dès le début. Finalement, ce n'est pas plus mal. Et le fait de donner, moralement, un coup de pied "quelque part" d'entrée de jeu pourra susciter des questions et évitera de s'endormir dans la routine. RE: Bébé - gaetanbg - 30-11-2022 – Bon, je me lance. Je vis en France depuis bientôt six ans et je me suis habitué à la vie française. Mon job ici fonctionne très bien. Alors si ça te dit on pourrait faire notre vie ici en France. On irait voir ma famille aux States comme on le fait maintenant et quand on aura notre chez nous, on pourra aussi les recevoir. – Tu ne veux pas retourner vivre aux Etats-Unis ? – Non, parce que tu n'y seras pas heureux. – Mais ta famille ne te manquera pas ? – Un peu si mais tout comme la tienne te manque, ici. Tu la vois moins que moi la mienne. Enfin on la voit plus souvent c'est vrai, mais moins longtemps, si on calcule. Et je voudrais savoir aussi si tu voudrais qu'on officialise notre relation. – Tu entends quoi par-là ? Parce que, pour moi, notre relation est officielle. – À nos yeux, oui, à ceux de nos amis aussi, mais pas aux yeux de la loi. Si le mariage homosexuel existait, je te proposerais le mariage. Mais hélas ça n'existe pas encore sauf aux Pays-Bas. Alors je te propose qu'on se pacse. Tu veux bien ? Une vague de bonheur m'envahit et les larmes se mirent à couler le long de mes joues. Je pris Liam dans mes bras et je le serrais aussi fort que je pus et on se roula la méga pelle de notre vie. Et bien sûr c'est pendant qu'on faisait ça que Rémi, Joris et Titouan entrèrent. – Hé, mais vous allez pas baiser sur le canapé non plus! Ça suffit la salade de langue ! – Mais Joris, tu vas leur foutre la paix, oui ! – Oh, mais vous pleurez ? Il se passe quoi ? Perdu loin dans notre bonheur Liam et moi on ne se sépara pas pour leur répondre. Et cette fois c'est Titouan qui débita des âneries : – Y'en a sûrement un qui attend un bébé et qui vient de le dire à l’autre. On peut savoir lequel des deux c’est ? – Vu la façon et le nombre de fois qu'ils baisent, je pense qu'ils en attendent un chacun. – Ça doit être récent alors parce qu'ils n'ont pas encore trop grossi. Et ils éclatèrent de rire à leur bêtise. On se sépara enfin et me retournant vers eux, je leur dis : – Non, aucun de nous n'attend de bébé. Il n'y en a qu'un ici de Bébé et c'est moi. – Ok! Mais alors, pourquoi ce baiser passionné et ces larmes ? Vous vous êtes engueulés et vous vous réconciliez ? – Non, c'est pas ça non plus. – Je sais ! Liam vient de te demander en mariage ! - Mais c'est n'importe quoi, Joris, ça n'existe pas en France. - Oui mais aux Etats-Unis, il se peut que ça existe. – Non Titouan, ça n'existe pas non plus aux Etats-Unis. Je viens de proposer à Bébé qu'on se pacse et c'est sa façon de me dire oui. – WOW, félicitations ! Nos amis vinrent nous faire la bise pour nous féliciter. Joris et Titouan se mirent aux fourneaux et nous firent un repas de fêtes. Et pendant le repas Titouan me demanda : – Bé, tu te souviens de la discussion qu'on avait eu à la buanderie. Tu devais me montrer quelque chose mais tu ne l'as jamais fait. – Ah oui je me souviens. Liam, tu peux monter avec moi ? – Pourquoi faire ? – Une surprise à Titouan. Et toi Titouan , tu te tournes et tu ne te retourneras que quand on te le dira. Joris et Rémi vous surveillez qu'il ne triche pas. On monta en courant dans la chambre où j'expliquais à Liam ce que je voulais qu'on fasse et le temps de se mettre en tenue, de retrouver le catalogue et les casquettes, on redescendit et on se positionna comme sur la page de couverture. – C'est bon, tu peux te retourner. Il le fit et resta silencieux, les yeux écarquillés, quelques secondes. – C'est pas vrai ! Ne me dites pas que c'est vous les modèles du catalogue. – Hé si, c'est nous! – Je ne vous crois pas. Enfin, si je vous crois mais j'ai tellement fantasmé sur les beaux mecs et les beaux modèles sur ce papier glacé que maintenant mettre vos visages dessus ça me fait culpabiliser de savoir que je me suis branlé sur mes collocs. On éclata de rire. On remonta s'habiller et je redescendis avec une clef USB que je branchais directement sur la télé et je lançais le diaporama. Celles où on nous y voyait en entier et aussi les non publiées. Les commentaires allaient bon train et je ne vous dis même pas quand ils virent les photos où nos sexes bandés essayaient de sortir des strings qu'on portait. Et encore moins de la franche rigolade quand on leur expliqua qu'il avait fallu qu'on se branle pour que ça passe. Le diaporama continuait et tout d'un coup c'est Rémi à poil qui occupa l'écran et bien sûr j'appuyais sur le bouton pause. – Alors là, tu vois cette photo, Titouan, on peut dire que c'est la première rencontre entre Joris et Rémi. – T'es sérieux ? Il fallut lui expliquer le pourquoi du comment de leur amour. Titouan devint grave. – Je voudrai revenir sur une promesse que je vous ai faite. Mais avant je voudrai que vous lisiez ça. Il sortit son téléphone de sa poche et nous fit lire toute une série de SMS qu'il avait échangé avec Alexis. – En fait, depuis que je l'ai rencontré, je savais qu'il me plaisait. C'est vrai qu'à la rivière et la semaine qui a suivi, je me suis comporté comme une salope en chaleur. Mais je ne suis pas réellement comme ça. J’avais besoin d’oublier quelqu’un et c’est la solution qui m’a parue la meilleure sur le moment. Et depuis… Bin, j’ai vraiment Alexis dans la peau. Je voudrais pouvoir essayer de faire un bout de chemin avec lui. J'aurai pu le faire dans votre dos mais je préfère être franc avec vous. Vous êtes d’accord ? Il avait demandé ça d'un ton presque suppliant. Et c'est vrai qu'il aurait pu le faire sans demander notre avis. Titouan nous expliqua, qu’il s'était rendu compte qu'il l'aimait, quand un samedi soir Alexis avait débarqué dans la boite où il bossait et qu'il l'avait vu en train de rouler des pelles à un mec, qu'il les avait vu sortir et revenir une grosse demi-heure après. Ça lui avait tordu le cœur. Il nous paraissait sincère, alors on lui donna notre bénédiction. Et dès le lendemain matin il se lança à sa conquête. À son habitude, Alexis nous attendait au coin de l’impasse. Il avait un sourire crispé, il nous fit la bise et on partit en trottinant. Quand on arriva sur les bords du Rhône, Titouan passa la surmultipliée et nous planta là et Alexis et moi on courait tranquillement. D'habitude on bavardait en le faisant. Pas tout le trajet mais au moins au début tant qu'on avait un peu de souffle. – Y'a quelque chose qui ne va pas, Alexis ? – C'est compliqué, je veux pas t'emmerder avec ça. C'est comme tu veux mais entre potes si on n'est pas là pour se soutenir, ça sert à rien l’amitié. Tu crois pas? – Oui, bon, c'est Titouan. Voilà c'est dit. – Oui, mais quoi, Titouan ? – Je suis amoureux de lui et lui me dit qu'il m'aime bien mais qu'il ne peut pas donner de suite, que c'est compliqué. Il doit faire un truc avant et aussi discuter avec moi pour me dire des choses qui risquent de ne pas me plaire. Alors je m'attends au pire. Il ne t'a rien dit sur nous ? – Non pas vraiment. Il se dévoile peu. – Il faut que je me défoule sinon je vais exploser. On court ? Et pour courir, on courut. C'est presque un kilomètre plus loin que d'habitude qu'on retrouva Titouan qui revenait. Il s'en rendit compte. – Dites donc mes escargots, vous avez avalé du cheval de course ce matin ? – Attends encore trois mois et c'est nous qui allons te croiser en revenant. – Mais dans tes rêves Alexis. À moins que je sois en béquilles ou en fauteuil roulant. On rentre, j'ai faim, et après j'ai un truc important à faire. On fit demi-tour, on passa bien sûr par la boulangerie et on prit le petit déjeuner à la maison. On parlait de nos études avec Titouan et quand on demanda à Alexis comment ça se passait pour lui, il rosit et tenta d’esquiver. On insista un peu. – bin, en fait, pas trop bien. Je suis dans la moyenne de partout mais en anglais je suis complètement paumé. Mes parents veulent que je suive des cours particuliers mais pour le moment ils n'ont pas trouvé de prof qui leur convienne. Ils me cherchent un gars dynamique qui soit plus axés sur l'américain ou l’anglais populaire que l’anglais littéraire. Va savoir pourquoi. – Mais l'an dernier, tu étais plutôt bon en cours, si je me souviens bien. – Oui, mais l'an dernier je n'étais pas amoureux d'un mec, ça me prend la tête et ça m'empêche de me concentrer. Bon, après, l'anglais c'est spécial, j'ai jamais trop été doué. En allemand je suis super bon mais l'anglais ça veut pas rentrer. – Tu devrais demander à Liam s'il veut bien t’aider. – Liam ? Pourquoi Liam ? – Parce qu'il est Américain, pardi. – Tu te fous de ma gueule, Bé. Il parle français façon Pagnol. – Et pourtant il est Américain je te l’assure. Sa mère est française, c'est pour ça qu'il parle français - sans accent au départ - et c'est à force de nous fréquenter Tim, Marie et moi qu'il a pris l'accent du midi. – Bin, merde alors ? Jamais j'aurai cru ça. Après tout pourquoi pas. Et il serait mignon comme prof personnel. Mais bon, pas touche à lui, je sais qu'il est à toi, Bé. – Tu n'as pas intérêt d'y toucher sous peine de grosse, très grosse désillusion pour toi, Alexis. Hier, on a décidé de se pacser. – Wow cool ! Je suis content pour vous. Vous allez faire ça quand ? – On va se renseigner pour savoir les démarches à faire avant mais on voudrait faire ça rapidement. – Si tu veux, vous n'avez qu'à venir à la maison, mon père est juge et il a déjà fait des pacs. Il pourra vous renseigner. – On veut pas l'embêter avec ça. Et puis on veut pas te griller non plus. – Me griller ? Comment ça, Liam ? Ah oui, je comprends ce que tu veux dire. Ne t'en fais pas, ça fait deux ans que je suis sorti du placard comme on dit en France. Joris qui arrivait et n'avait entendu que la fin de la phrase – sans être réveillé pleinement – dit : – Salut les gars, pourquoi tu étais rentré dans ce placard, Alexis ? – Mais de quoi tu parles, Joris ? – Bin, quand je suis arrivé tu disais que tu étais sorti du placard alors je demandais pourquoi tu y étais entré. – Mais non, ça veut dire que j'ai fait mon coming out, c'est tout. – Ah ok, j'avais pas compris. Me faut un café, à moi! – Bon, moi, je vais retrouver mon studio, demain c'est moi qui paye les croissants. Alexis, tu as un moment à m'accorder, je voudrai te parler. – Oui pas de souci. De quoi tu veux me causer ? – C'est personnel, pas ici. Tu veux bien m'accompagner jusque chez moi Alexis devint tout pâle tout à coup. Il se leva et suivit Titouan. Ce que je vais écrire maintenant m'a été raconté par Titouan. 315 RE: Bébé - KLO7514 - 01-12-2022 "Il faut laisser du temps au temps" (Dixit F. Mitterand qui n'avait pas toujours tort). Finalement, le gars Titouan semble être un bon zigue : tant mieux. Je sens que le p'tit Alex va faire de très rapides progrès, surtout après ce que lui aura déclaré celui qu'il aime et l'aura comblé de bonheur. Et Mr Liam qui désire rester avec son amour français dans notre pays : c'est plus que ...«tout l'or du Pérou» (Re-dixit mais cette fois le duc de Sully quelques siècles avant l'autre François, à propos des labourages et pastourages). RE: Bébé - bech - 02-12-2022 Pas mal de choses se sont passées depuis mon dernier commentaire. En Californie Kaleb et Will se sont mis ensemble. Un peu grâce à Bé qui a compris à quoi faisait allusion le nouveau tatouage de Will. Départ matinal pour le retour en avion à Lyon. Les steward Daniel et Marien du vol du 11 septembre reconnaissent Bé dans l'aéroport et lui demande où est Liam. Du coup, ils s'arrangent pour les mettre en 1ère classe et ils sont présentés au directeur en début du vol. Ce dernier les remercie pour avoir sauvé leur avion et veut leurs coordonnées. Il y a aussi les 2 marines dans l'avion qui eux aussi continuent leur trajet en première classe. De futurs voyages gratuits en perspective ? De Lyon, ils continuent vers Nimes en TGV où Tim les récupère. Avec Marie, ils préfèrent se séparer en bon terme. Tim veut continuer de vivre à la campagne et Marie préfère une vie plus luxueuse avec des sorties et du restau. Au retour à Valence où Joris est depuis la veille, Jean vient leur annoncer un nouveau colocataire de 18 ans à la place de Tim et Marie. Il s'appelle Titouan. La rencontre a lieu en soirée chez les propriétaires. Titouan est grand, svelte et bien bronzé. Ils apprennent qu'il a travaillé au camping nat du cap d'Agde. Et comme Joris fait allusion au fait qu'il ont été nus une semaine aux états-unis, Titouan répond que c'est son rêve d'y aller. Le lendemain matin, Bé et Titouan se croisent au moment ou chacun part courir. Donc, ils font ça ensemble et trouvent Alexis en chemin qui est sorti pour la même raison. Ils finissent par dire à Titouan qui avait dit être champions de 10000 m de passer devant. Alexis a flashé sur Titouan. Ils vont déjeuner ensemble. Titouan confirme être gay et avoir trouvé la collocation par un assos LGBT. Mais Alexis doit retrouver ses parents pour 10 heures. Lorsqu'il est parti, Titouan avoue n'avoir eu que des relations épisodiques et demande si Alexis a un mec. Bé (je présume que c'est lui) met en garde Titouan par rapport à l'idée de tirer un coup avec lui qu'ils considèrent comme un petit frère. J'avais trouvé la mise en garde sévère. Pour le premier cours de l'année à la fac, il y a un nouveau prof ancien urgentiste. Il demande qui c'est dans l'amphi qui a déjà soigné pour plus qu'un petit bobo. Sur 122, il y en a 3. Adrien a fait du bouche à bouche et massages cardiaques à un enfant qui s'était noyé. Bé et Joris disent avoir secouru leur propriétaire qui avait un infarctus. Ils lui ont fait un massage cardiaque et du bouche à bouche. Sinon, ils disent avoir fait des pansements et plus ou moins recousu quelqu'un qui avait reçu plusieurs coups de couteau, puis l'avoir transfusé. Le professeur ayant demandé ce que signifiait "plus ou moins recousu", comme Joris dit qu'ils ont fait ça à la colle, le professeur pense qu'ils plaisantent en disant que c'est ce qui s'est passé dans l'avion du 11 septembre. Mais Adrien, confirme que c'était bien eux. Peu après, il les félicitera pour avoir émis un avis critique sur les fonctionnement des urgences constaté durant leur stage. Liam a fini ses études, il cherche un entrepôt et des containers qu'ils trouve grâce à Pierre et Jean et s'arrange pour acheter du matériel dans les brocantes pour les exporter aux états unis. Comme Audrey et Pierrick travaillent dans l'immobilier, un week-end, ils doivent descendre pour vider une maison qui doit être vendue. Pas grand chose d'intéressant, mais un concurrent a aussi une autre maison à vider dont le contenu plaît à Liam et il y a aussi un garage avec des plaques émaillées qui paraît il valent une fortune dans son pays. Tous les samedi, Titouan part après le repas de midi et ils ne le revoient qu'à partir du lundi à la fac. Mais un samedi soir, alors que Joris et Rémi sont allé dans une boîte gay, il y trouvent Titouan qui y travaille comme drag-queen. Aux vacances de novembre, Liam dit à Bé qu'il vit en France depuis bientôt six ans, il s'est habitué à la vie française et son travail fonctionne très bien. Alors si ça lui dit, ils pourraient faire leur vie ici en France. Bé lui ayant demandé s'il ne veux pas retourner vivre aux États-Unis, Liam répond que non car Bé n'y sera pas heureux. Et il lui demande s'il veut qu'ils officialisent leur relation. Il lui propose un PACS, ce qui rend Bé fou de Joie. Joris et Titouan arrivent alors qu'ils sont enlacés avec les larmes aux yeux. Titouan rappelle a Bé qu'il devait monter quelque-chose lorsqu'il avait vu ses slips dans la buanderie (J'avais pensé que tu avais sauté ce morceau). Donc, Bé et Liam vont se mettre en tenue comme sur la page de couverture du catalogue pour lequel ils ont posé. Titouan est surpris d'apprendre que ce sont les modèles du catalogue. Ensuite, ils projettent la séance de photos qu'ils ont sur clé USB. Ensuite Titouan demande à Bé et Liam de revenir sur sa promesse. Il dit que dès qu'il a rencontré Alexis, il lui a plu. Même s'il n'a pas donné une bonne impression à la rivière, il dit qu'il voudrait pouvoir essayer de faire un bout de chemin avec Alexis mais préfère qu'ils soient d'accord. Ils le sont et le lendemain, Bé discute avec Alexis durant la course à pied. Alexis avoue être amoureux de Titouan qui dit l'aimer bien, mais ne pas pouvoir donner suite. Ils parlent des cours, Alexis a des problèmes en anglais et ses parents cherchent un prof qui soit plus axés sur l'américain ou l'anglais populaire, pas l'anglais littéraire. Bé lui propose de demander à Liam et apprend à cette occasion que Liam est américain, même s'il parle très bien le français (au passage, l'accent de Californie est plus compréhensible à un européen que celui de la côte est). Ça plairait pas mal à Alexis d'avoir Liam comme prof particulier. Il apprend qu'avec Bé, il veut se pacser. Et justement, son père est juge et a déjà fait des PACS. Alexis sait que Titouan veut lui annoncer quelque-chose et il est inquiet de ce qu'il va apprendre. RE: Bébé - gaetanbg - 02-12-2022 – Je l'ai fait rentrer à la maison et il n'était pas rassuré. On s'est assis sur le canapé, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai commencé à parler mais il était tellement stressé qu'il n'arrêtait pas de me couper. Ça a donné ceci: – Alexis, je veux te parler de nos SMS. Je… – Tu veux que j'arrête de t'en envoyer ? – Non, c'est pas ça, c'est juste que je veux te donner des explications sur ce que je t'ai écrit. Je… – C'est quoi tes explications, c'est des excuses pour dire que tu veux pas de moi ? – Bon! Alexis, si tu me coupes tout le temps je ne vais pas y arriver. Alors tu te tais et tu m’écoutes. – Ok, je me tais. – Bien, je t'ai dit que c'était compliqué, que j’avais quelque chose à faire et que je te donnerai des explications. J'ai fait ce que j'avais à faire hier soir. Je… – Mais tu m’as dit être resté chez toi. – Alexis ! Maintenant, tu me laisses parler ou je te bâillonne ! Et je lui ai raconté la conversation qu'on avait eu tous les quatre. – mais de quoi ils se mêlent, eux ! – Tu vois, ils ont eu raison de le faire. Parce que si on avait concrétisé au début où on s'est rencontré, je crois que tu serais resté un coup parmi les autres du moment. Mais les circonstances ont changé et ce n’est plus comme ça que je vois les choses! – Alors, ça veut dire que tu es amoureux de moi ? – On en reparlera tout à l’heure, je n'ai pas fini ce que j'avais à te dire. Tu connais la boite le Betty Boop ? – Oui, j'y suis allé une fois, il y a trois semaines pour l'anniv’ d'un copain. – Oui je sais, je t'y ai vu. – Hein… Comment ça se fait que moi je ne t'ai pas vu ? – Si, tu m'as vu, on a même fait une photo ensemble. – Mais non, j'ai fait des photos qu'avec mes potes et avec une drag-quee… Tu veux dire que c'est toi la drag-queen ? – Oui, c'était moi et tu ne m'as pas reconnu. Ça te choque que je fasse ça ? – Non, pas spécialement, un peu étonné, c’est tout! Mais pourquoi tu le fais, et surtout en cachette ? – Par plaisir, mais par nécessité aussi. Tu sais que j'ai été abandonné à ma naissance et que j'ai été baladé de foyers en familles d’accueil. Et l'an dernier, suite à un pari avec des potes je me suis déguisé en drag-queen pour un concours et ça m'a plu. J'ai gagné le premier prix, en plus. Et le patron de la boite m'a proposé de travailler pour lui les week-ends. Ce que je fais régulièrement depuis, plus quelques extras dans d’autres boites. J'ai qu'une petite bourse et ce que je gagne en faisant ça, ça me permet de tout payer et même de faire quelques économies. Puis je voulais être discret tant que je ne vous connaissais pas plus. Voilà, tu sais tout, ou presque, sur moi. – Non, je ne sais pas encore tout sur toi, je ne sais toujours pas si tu m'aimes. – Alors oui, j'avoue que je t’aime et que je voudrai qu'on fasse un essai, voir si on est compatible tous les deux. – T'es sérieux ? Tu m’aimes ? Et saches que je m'en fous que tu fasses la drag-queen les week-ends, pourvu que tu ne me trompes pas. Parce que je suis hyper jaloux. – Bien, alors on est d’accord. Mais il y a encore un truc que je veux que tu fasses. Je veux que tu améliores tes résultats scolaires aussi. – Ça a quoi à voir, mes résultats scolaires ? – Je ne voudrais pas que tes parents nous reprochent notre relation. – D’accord, je te promets que je vais le faire. – Ok! Je ne te met pas à la porte, Alexis mais je dois bientôt y aller et j’ai encore des choses à faire. – Mais? Je croyais qu'on allait faire l’amour. – Pas aujourd'hui, chaton. – Mais quand alors ? – Vendredi, ça te dit de souper avec nous et de passer la nuit ici ? C'est possible pour toi ? – Il faut que je demande à mes parents mais oui, je pense. Puis je lui ai fait un bisou sur la bouche et il est parti. *** Le même jour, c'était pas loin de midi quand mon téléphone sonna. Il affichait le nom d’Alexis. – Re, Bé, j'ai parlé à mes parents. Enfin, surtout à mon père pour votre PACS. Il vous invite à boire le café à quatorze heures, si ça vous dit. Il vous expliquera les démarches à faire. – Je t'avais dit de ne pas l'ennuyer avec ça. - Disons que c'est l'excuse que j'ai trouvé, parce que je suis rentré en retard, je lui ai dit qu'on avait parlé de votre PACS. Je ne voulais pas leur donner la vrai raison! – D’accord, on viendra. Tu habites où ? – La dernière impasse tout au fond, le grand portail blanc. Et tu dis à Joris et à Rémi de venir. Ils sont aussi invités. En fait, je crois que mes parents veulent vous connaître parce que je leur parle pas mal de vous. – Je me disais bien! – À plus les beaux gosses. Au fait vous allez manger quoi ce midi ? – Joris est en train de nous faire des spaghettis bolognaise. – Putain, cool ça, je peux venir manger ? J'aime trop ça… Mais non Maman, je plaisante… C'est ma mère qui vient d’entrer pour que j’aille à table et m'engueule, parce qu’elle m’a entendu dire que je veux aller manger chez vous. Bon je te laisse. À tout à l’heure. Bisous. Il raccrocha. On mangea, on s'habilla un peu mieux et à quatorze heures on sonnait au portail de la maison d’Alexis. Il vint nous ouvrir, tout souriant. Puis nous fit entrer chez lui et nous conduisit au salon. Il nous présenta à ses parents qui nous firent asseoir et on parla de nos études pendant que sa mère nous servait le café. Puis son père vint au sujet de notre venue. – Alexis m'a dit que vous souhaitiez vous pacser. C'est très simple à faire, il vous suffit d'aller récupérer un document à la mairie, de le remplir avec les pièces demandées et de le rendre complet. Si vous avez une difficulté quelconque je serai ravi de vous aider. Liam vous êtes Américain je crois. Ça risque d'être un peu plus long et compliqué pour vous. – En fait ma mère est Française et j'ai la double nationalité. Je donnerai mon passeport français, ça sera plus simple. – Oui, je crois que c'est la bonne solution. On discuta encore une bonne heure de chose et d'autres et au moment de partir Alexis demanda : – Heu, Liam, j'ai un devoir d'anglais à rendre pour demain, tu voudrais pas y jeter un coup d’œil ? – Si, sans problème. – Bouge pas, je vais te le chercher et tu me dis ce que tu en penses. Il partit en courant et revint très vite. – Ça c'est le texte qu'on doit étudier et ça c'est mes réponses aux questions. Liam lut le texte, puis les réponses qu'il avait faites. Je voyais Liam qui tortillait du nez. Il faisait ça quand il était contrarié ou perplexe. – Toi pas être très pas bon en anglais ou toi inventer une new parole ? – Qu’est-ce que tu baragouines ? – Je parle français comme toi tu écris en anglais. – C'est si mauvais que ça ? – Même pire. Il y a des fautes d'inattention style au présent le s que tu oublies à la troisième personne du singulier, il y a aussi des mots inventés et reverso n'est pas non plus infaillible. – Comment tu sais que je m'en suis servi ? – Parce que l'application emploie des expressions qui sont obsolètes. – Ça veut dire quoi obsolète ? – Ça veut dire vieilles, passées de mode. Si tu parles comme ça avec un anglo-saxon tu vas passer pour un plouc. – Ha ok. Tu peux m’aider, s’te plaiiiit ? Liam se tourna vers nous et nous dit : – J’ai un sauvetage à faire, je vous rejoins à la maison. Si vous sortez, laissez-moi un mot sur la table. – On va aller faire un tour au parc avant de rentrer. Tu as tes clefs ? – Oui je les ai en poche. On prit congé et on passa une petite heure au parc. Et quand on rentra Liam n'était pas encore là. On discuta un peu et on bossa nos cours. Quand Liam arriva, plus d'une heure après nous, on parla de notre soirée. On se mit d'accord sur le repas, ça serait pizzas puis on irait se faire un ciné en amoureux. On rentra, déçu du film. Mais comme aucun de nous ne l’appréciait, au lieu de regarder l’écran, on commença à se papouiller, à s’exciter, à se caresser. Et quand on rentra, on grimpa de suite à la chambre, on s'arracha nos vêtements et on fit l'amour à la hussarde comme aurait dit Cyprien. Le dimanche j'allais courir à huit heures. Liam était déjà parti à une brocante, moi je rejoignis Alexis au bout de l'impasse et on alla courir. – Tu sais que Liam est un bon prof d’anglais. Toi tu es doué ? – Ça va, je me débrouille pas mal et mes voyages ont fameusement augmenté mon vocabulaire. On courut à un rythme soutenu et on alla jusqu'au bout du chemin. Chose qu'on n'avait jamais réussi à faire en moins d'une heure. Et on n'était pas plus essoufflé que ça. En rentrant on passa bien sûr par la boulangerie et quand on rentra on tomba sur Liam qui arrivait lui aussi. – Ah, vous tombez bien tous les deux. j'ai acheté plein de trucs et je vais avoir besoin de bras pour les charrier. Le gars qui livre est en route pour l’entrepôt. Vous rentrez juste ? – Oui, on est allé jusqu'au bout du parcours et on est revenu. On grimpa dans la voiture de Liam et on arriva en même temps que le gars à l’entrepôt. Au fur et à mesure qu'on vidait le camion on remplissait le conteneur. Puis on revint prendre le petit déjeuner, enfin ! Depuis qu'on était sorti de l'entrepôt Liam était passé à l'anglais et je lui répondais de même. Quand Alexis nous parlait en français on faisait comme si on ne le comprenait pas. Du coup il fit comme nous et passa à la langue de Shakespeare – enfin, il fit du mieux qu'il put. Et c'est vrai qu'il avait de très grosses lacunes. Même Joris et Rémi se prêtèrent au jeu! Alexis parti, on aida Joris à faire le repas. Il restait beaucoup de bolognaise de la veille alors on eut droit à des lasagnes maison. Je fis une photo du plat, joliment gratiné, sortant du four, que j'envoyais à Alexis par SMS. Pour toute réponse j'eus droit à un mot : 'bâtards' auquel je répondis 'on t'aime aussi’. Pendant que Liam faisait une petite sieste, avec Joris on bossa nos cours. Et quand il se réveilla on alla faire un tour au parc puis on rentra. On passa une soirée tranquille puis on fit tendrement l'amour avant de nous endormir enlacés. Et la semaine recommença. Le lundi soir, Titouan nous dit qu'il avait invité Alexis pour le vendredi à souper et à passer la nuit avec lui. Il était en train de réfléchir au menu. Puis on parla des cours et de ce que chacun allait faire pour Noël. Titouan ne savait pas encore ce qu'il allait faire. Pour lui Noël ne représentait rien ou pas grand-chose. Liam envoya les conteneurs pleins qui devraient arriver quelques jours avant nous. On eut les partiels et Alexis le bac blanc. Puis on se sépara pour les deux semaines de vacances. 322 RE: Bébé - fablelionsilencieux - 02-12-2022 Doucement mais surement, les amours progressent dans la chaumière ! RE: Bébé - gaetanbg - 05-12-2022 La relation entre Titouan et Alexis était au beau fixe. Ils s'apprivoisaient petit à petit et ce n'est qu'un mois après le fameux vendredi qu'ils firent l'amour plus… profondément. Et ils avaient dû en abuser parce qu'ils avaient des problèmes pour courir, surtout Alexis. Je rigolais intérieurement. Aux Fourches il y avait eu du changement. Pas au village même mais dans la plaine en bas de chez nous il y avait un lotissement qui se construisait. Il allait y avoir aussi un centre sportif et culturel mais également un centre commercial et quelques commerces aux alentours. Mon père m'appris aussi que quelqu'un avait finalement acheté le champ clos et toutes les terres autour. Qu'un gars avait contacté Tim pour savoir si pour l'euro symbolique il voulait occuper les terres. Bien sûr il accepta. Ça faisait beaucoup pour lui mais il avait déjà contacté plusieurs bergers afin de parquer leurs moutons dans certaines parcelles. L’acheteur devenait ainsi le plus gros propriétaire terrien du pays et Tim le plus grand exploitant. On passa le temps de Noël ensemble, sans jamais se quitter. Tim me manquait beaucoup. Et la réciproque était vraie aussi. On passa ensuite de très bonnes fêtes aux USA. La première chose que l'on fit le lendemain de notre arrivée fut d'aller visiter le nouveau magasin qui appartenait pour moitié à Liam et l'autre moitié à sa mère. Ce n'était pas un magasin où les affaires étaient entassées, c'était plus un magasin qui créait des ambiances. D'un côté c'était un salon des années cinquante, là une cuisine des années soixante. là c'était un bout de fast-food qui était recréé. De son côté sa mère avait trouvé des juke-box, des flippers… Les fêtes de fin d'année furent entachées par la mort de Sam, l'arrière-grand-père de Kaleb. Je pris l'initiative de faire la même plaque que pour Joé. Et j'avertis mes parents. Cyprien accusa le coup. On rentra et je repris les cours. La deuxième semaine de janvier, Joris et moi on sécha le vendredi après-midi. Rémi, Alexis et Titouan aussi. Et Tim monta nous voir à Valence. Hé oui, ça y est on se pacsait. Ce fut une cérémonie simple, on s'échangea une alliance, on alla au parc faire quelques photos et on mangea un repas de ouf préparé par Titouan. Et pour notre ''lune de miel'‘, on s'était offert un week-end en thalasso aux Saintes-Maries-De-La-Mer. Et, la thalasso comme la mer, on les a pas trop vu. On a passé notre temps à faire l’amour. Et le lundi la reprise ça a été dur, dur. Et je vous parle même pas du lundi soir et des allusions salaces faites par nos amis. Liam avait pas mal écumé la région alentour. Aussi quelques semaines après notre pacs, il partait deux, trois jours ou parfois la semaine, pour trouver de la marchandise. Il avait même acheté un fourgon pour charrier plus de choses que dans sa voiture. En fait, on était ensemble les soirées quand ils étaient là en semaine et le samedi et le dimanche après-midi. Bon, ça ne durerait que le temps de mes études. Après on avait envisagé de redescendre dans le sud, sans certitude. Avec Joris, comme on était célibataire la semaine on bossait nos cours à fond et quand mi-mai on passa nos examens, on était au top. Et courant juin on arrosa nos diplômes avec Rémi qui lui arrosait sa licence de droit. Mais ça marquait aussi notre séparation future. Joris avait trouvé un boulot dans un des hôpitaux de Lyon pour ne pas être éloigné de Rémy. Il s'était trouvé un petit F1 pas trop cher et Rémy l'aida à déménager ses affaires. Avec Liam on avait décidé de s'installer à l'Isle sur la Sorgue. Et c'est avec émotion qu'on dit au revoir à Pierre et Jean. On avait trouvé un petit appart, c'était le rez-de-chaussée d'une villa. On ne voyait presque jamais les proprios, parce qu'on avait une entrée complètement à part. Et une autre innovation, cette année on irait aux USA que mi-septembre. En effet, juillet et août, il y avait de nombreuses brocantes dans des petits villages et Liam les préférait aux grosses, pleines de professionnels. Du coup j'avais réussi à décrocher un remplacement dans un hôpital d’Avignon. Liam me prêtait sa voiture pour faire les trajets. Notre vie à deux nous avait encore plus rapproché. Nos amis nous manquaient mais deux fois par semaine, le midi, Tim venait manger car il faisait les marchés dans le coin et c'était l'occasion de venir nous voir. On arrivait à la mi-août. Liam allait partir aux Etats-Unis sans moi. En effet il y avait envoyé tellement de marchandise qu'il allait fermer le magasin et tout le ré agencer avec sa mère. Et je ne le rejoindrai qu'après la réouverture. Ça y est Liam était parti. Dans dix-sept jours exactement je serai avec lui. Ils passèrent assez vite et je partis même un jour plus tôt de la villa ainsi je pus passer la soirée avec Joris et Rémi à Lyon. À vingt et une heures, Liam m'avait appelé et il en avait profité pour parler à Joris et à Rémi. Il nous avait même envoyé des photos de ce qu'il avait déjà fait et aussi d'autres photos de lui pour me montrer sa nouvelle coupe de cheveux qui lui allait bien. Puis je lui avais reparlé un peu et c'est sur un 'je t'aime' qu'on avait raccroché. J'ai oublié de vous dire une chose. Suite à notre rencontre avec le big boss de la compagnie d’aviation, Liam, Tim, Joris et moi on avait reçu une carte VIP. Elle nous permettait de voler sur leurs lignes 40 000 km gratuit par an. Et elle était valable sur toutes leurs lignes et ça pour la durée de notre vie - ou de celle de la compagnie. Et en première qui plus est ! On était aussi prioritaire pour les vols. Du coup c'est en première que je fis le voyage. Pour ne pas vous mentir j'ai passé le trajet à bander. J'ai même dû pendant le vol entre New-York et Los Angeles aller me branler dans les chiottes. Ça a été du rapide et de l’efficace. Je n’arrêtai de penser « j'espère que Liam sera en forme quand je vais arriver parce que je crois bien que je vais le violer dès que je vais le voir ». Enfin, j'attendrai qu'on arrive chez lui. Mais quand je suis arrivé c'est Mika et Méli que je vis à m’attendre. – Salut, Liam avait trop de boulot pour venir me chercher ? Méli fondit en larme. Mon cœur se serra. Mika s'approcha de moi et me prit dans ses bras. Lui aussi pleurait. – Liam a eu un accident grave hier après-midi. Il est à l’hôpital. Il est conscient et il t’attend. Je fondis en larmes. Et il fallut me tirer jusqu'à la voiture. J'imaginais les pires des scenarii. C'est en roulant vers l'hôpital que Méli me raconta ce qu'il s 'était passé. – Hier, après que tu lui aies téléphoné il est rentré manger à la maison. Il était tout content, il nous a dit qu'il vous avait parlé un grand moment. Puis il est reparti travailler. C'est là qu'il a eu son accident. Une voiture n'a pas respecté un feu rouge et l'a embouti. Il est parti en tonneaux tellement elle allait vite. – Mais comment il va ? – Il faut que tu sois courageux, Liam est mourant. Il t'attend pour partir. – Mais je ne veux pas qu'il meurt ! Les médecins ne peuvent rien faire pour lui ? – Non Bé, les médecins ne peuvent plus rien faire pour lui. Il y a trop de lésions graves. J'éclatais en sanglots. Je n'arrivais plus à m’arrêter. Mais pourquoi ça nous arrivait à nous, ça ? On avait tout pour être heureux ! On avait commencé notre nouvelle vie de couple, seulement deux mois plus tôt. Mika me déposa devant l'entrée de l'hôpital et Méli descendit de la voiture avec moi. On alla à sa chambre presque en courant. Elle donna deux coups discrets et entra. Je la collais et je vis mon Liam sur le lit. Un drap remonté jusque sous ses aisselles. Ses parents et Tony l’entouraient. Je n'osais pas m’approcher. Tony me fit signe de venir et il me céda sa place. Il était assis à sa droite et lui tenait la main. Je m'assis dans le fauteuil et je pris sa main entre les miennes. Liam ouvrit les yeux et essaya de tourner la tête vers moi. Je me levais sans lui lâcher la main. C’est d’une voix faible qu’il me parla. – Bé, tu es enfin arrivé. Non, ne pleure pas s’il te plaît et puis souviens toi de ta promesse, ne l’oublie pas. Embrasse-moi mon amour. – Liam je t’aime. – Moi aussi je t’aime, embrasse-moi. Je posais mes lèvres sur les siennes et je recueillis son dernier souffle. Liam venait de mourir en m’embrassant. Je le pris dans mes bras et je le serrais contre moi, hurlant à plein poumons, «NON!». Une infirmière entra et éteignit les alarmes des instruments et ressortit aussitôt. Je tenais toujours Liam serré contre moi. Je le reposais et je regardais une dernière fois ses yeux si verts privés de vie et lui fermais les paupières. Un médecin entra. Il nous présenta ses condoléances, enleva toutes les perfusions qu'il avait. Un peu plus tard une infirmière accompagnée d'un homme entra. Ils venaient faire la toilette mortuaire de Liam. Il nous demandèrent de sortir. Je demandais à rester. Et je les aidais à la faire. Je coupais deux mèches de ses cheveux que, religieusement, je plaçais dans des éprouvettes que me fournirent les gens que j’aidais. Puis ils recouvrirent son corps d'un drap et ils sortirent le corps de la chambre. Dans le couloir tout le monde pleurait. Quand on passa devant eux sa mère souleva le drap et l’embrassa. Ils firent tous de même. Je rentrais avec mon cousin et Méli, juste avant de partir Tony grimpa avec nous et on passa le voyage à pleurer dans les bras l'un de l’autre. Quand on arriva ses parents me proposèrent d'aller dormir dans la chambre d’amis. Je refusais. – Merci, mais il faudra bien que je m'habitue à dormir sans lui, même là où nous aurions dû nous retrouver ce soir. J'allais poser mes affaires dans sa chambre. Elle était rangée avec soin. Sur le bureau des dossiers portant tous des étiquettes. Le lit avait été fait. Et c'est vrai qu'à la maison c'était pratiquement toujours lui qui le faisait car il se levait souvent après moi. Son odeur flottait de partout. Son parfum que j'aimais tant. Et quand je m'allongeais tout habillé sur le lit je pris son oreiller qui avait son odeur. Cela raviva mon chagrin, en position du fœtus, je me remis à pleurer. Ses parents entrèrent et sa mère me donna un cachet qui me calma et je finis par m’endormir. Quand je me réveillais le lendemain matin je me tournais vers sa place et je me souvins de tout. Je hurlais un «NOOON!» avant d'éclater en sanglots. Sa mère et ma tante vinrent aussitôt me consoler. Finalement je me levais, habillé comme la veille et je me traînais jusqu'à la cuisine où j'avalais un grand bol de café puis un autre. Puis j'allais prendre une douche et me changeais. 328 RE: Bébé - gaetanbg - 07-12-2022 – Jean-François, je sais que c'est dur pour toi, tout comme ça l'est pour nous. Mais il y a des décisions à prendre. Lui connais-tu des désirs spécifiques? – Oui, une fois on en avait discuté et on voulait se faire incinérer pour qu’à la mort du deuxième nos cendres soient mélangées et comme ça on serait ensemble pour l'éternité . – Oui, il nous en avait parlé, pas de mélanger vos cendres mais du fait qu'il voulait être incinéré. Et je dois te donner ses affaires personnelles qu'on m'a rendu à l’hôpital. Elle alla chercher une pochette que je vidais sur la table du salon. Il y avait son portefeuille, son porte-monnaie, sa montre et son alliance. Je me souvins que quand on était allé les choisir j'en avais pris une toute simple en or jaune. Liam la trouvait trop quelconque pour moi. Il en avait choisi une plus épaisse et plus large. Il me l'avait faite essayer et il m'avait dit qu'elle m'allait bien. Alors je l'avais prise pour lui faire plaisir. Lui n'aimait pas l'or jaune sur lui. On avait regardé celle en or blanc et finalement j'en avais repéré une qui me plaisait. Et je dus me disputer avec lui parce qu'il la trouvait trop chère. Elle était moins large que la mienne, un peu plus fine mais elle était en platine. Et maintenant son alliance n’était plus à son doigt… je l'avais dans ma paume et la serrais de toutes mes forces. Fin de matinée des gens des pompes funèbres vinrent pour planifier la cérémonie. Ce fut des plus sordide. Il allèrent jusqu'à nous montrer une vidéo sur le comment du cercueil fonctionnait. En effet comme Liam serait incinéré il serait mis dans une housse mortuaire et dans un cercueil qui entrerait dans le crématoire et en ressortirait, laissant son corps dedans. On signa tout ce qu'ils nous demandèrent et je les payais avec ma carte. L'enterrement aurait lieu le samedi. On eut aussi la visite de la police qui vint faire son rapport sur les circonstances de l’accident. L'homme qui l'avait provoqué était mort lui aussi, mais d'une crise cardiaque alors qu'il conduisait. Et c'est à cause de ça qu'il n'avait pas freiné ni respecté les feux. Ils nous apportaient même une lettre de sa famille qui nous disait qu'elle était désolée du drame qui nous affectait et elle nous demandait de contacter son avocat pour un arrangement à l’amiable. – Ça veut dire quoi, la fin de la lettre ? – Que c'est son assurance qui va payer les dommages pour la mort de Liam. Jean-François, à son arrivée Liam est allé voir notre avocat pour différentes paperasseries et il nous a remis une enveloppe au cas où il lui arriverait quelque chose, pensant à bien plus tard. De notre côté, depuis qu'ils sont enfants avec Henry on leur a fait une assurance vie chacun. C'est aussi notre avocat qui gère ça. Il faudrait prendre rendez-vous avec lui après les obsèques. Je ne sais pas pourquoi mon regard se fixa sur le bracelet de Jeanne. C'était un bracelet plat qui, en son milieu, avait une bande d’un métal différente. – Jeanne, tu connais un bon bijoutier ? – Oui, bien sûr, plusieurs même. Mais pourquoi veux tu d’un bijoutier ? – Je voudrais qu'il fusionne nos alliances, un peu comme ton bracelet. Qu'il mette celle de Liam incrusté dans la mienne. Tu crois qu'il pourrait me faire ça ? – Il n'est pas très loin de chez nous, tu veux qu'on y aille maintenant? J'expliquais au bijoutier ce que je voulais et comme il connaissait bien Liam et sa famille il me fit ça en urgence - le jour suivant je la remis à mon doigt, pour ne plus jamais la quitter. Les parents de Liam organisèrent la cérémonie, ne me demandant que parfois mon avis, tant j’étais en souffrance. Je savais aussi qu'ils avaient contacté leur avocat, pour qu'il gère tout ce qui pouvait l’être de son côté. Ma famille me soutenait moralement aussi. Je recevais sans cesse des messages de soutien. Le vendredi, mes parents, Tim, Rémy et Joris s'étaient tous retrouvés dans l'avion - sans savoir que les autres venaient. Ils avaient fait le voyage pour me soutenir. Puis vint le jour fatidique. Je voulais le rejoindre dans l’éternité. J'avais trop mal. Quand on arriva à l'église il y avait énormément de monde, des relations professionnelles de ses parents mais aussi certains de ses anciens amis dont le visage m’étais vaguement connu et de nombreuses personnes que je ne connaissais pas. Il y avait Kaleb avec Will, Jimmy et ses parents, Adam s’était déplacé pour la journée, puis Joé et son épouse. Pendant la cérémonie ses parents parlèrent, puis ce fut Méli et moi en fin. J'évoquais notre rencontre puis notre vie lors de ces trois années et pour terminer je parlais de la promesse que je lui avais faite en disant que je la tiendrai quoiqu'il m'en coûte de souffrance. Puis on alla au crématorium. En voyant le cercueil s’éloigner je n'avais qu'une envie c'était d’être à ses côtés. Je pleurais silencieusement tout le temps que dura la crémation. La société funéraire se chargerait de nous rapporter son urne. On rentra chez ses parents. Et même si j'avais déjà vu ça dans des films et même si ça se faisait aussi chez nous, je ne pus supporter la cérémonie qui se passa chez ses parents et j'allais m 'enfermer dans sa chambre. Je m'allongeais sur son lit après avoir pris son ordinateur et j'ouvris les fichiers qui contenaient nos photos qui me rappelaient le bonheur qu'on avait eu. Il y eut quelques coups frappés à la porte et comme je ne répondais pas elle s'ouvrit et Tim entra. Il ne dit rien et vint s'installer à côté de moi sur le lit. – Bé, il faut que tu viennes nous rejoindre. Il y a beaucoup de monde qui voudrait te présenter ses condoléances. Je sais que c'est dur pour toi. Tu l'aimais tellement. Mais pour eux aussi c'est dur et ils voudraient partager leur peine avec la tienne. Tu vas tenir le coup ? – Il faudra bien. Donne-moi juste cinq minutes encore, le temps de me passer un peu d'eau sur le visage. – Tu vas rester comme prévu ou tu vas rentrer plus tôt ? – Je ne sais pas encore, obligatoirement, il va falloir que je reste un peu parce que déjà, la semaine prochaine, il faut aller voir l'avocat de Liam. Après… j'en sais rien. – Tu sais que quand tu rentres, si tu ne veux pas rester seul chez toi, tu es le bienvenu chez moi. C'est pas très grand mais on s’arrangera. – Je sais Tim, mais je n'y ai pas réfléchi. On avait pas mal de projets avec Liam mais maintenant tous tombent à l’eau. Tu sais, si je ne lui avais pas fait cette promesse, je serai certainement avec lui, maintenant. Il me fit un bisou fraternel et sortit . Je rejoignis les autres peu après. Tous me présentaient leurs condoléances. Je n'en connaissais aucun. Nos amis communs se tenaient à part et dès que je pus , j'allais vers eux. On se remémora les bons moments qu'on avait passé ensemble. Puis petit à petit les gens commencèrent à partir. Quand il partit Kaleb me serra dans ses bras en me disant: – Si tu veux être tranquille, tu peux venir chez moi, le temps que tu veux. – Je ne sais pas encore ce que je vais faire. Mais je ne te dis pas non. Merci Kaleb. Les derniers partirent, on rangea tout ce qui traînait. Et mes parents, tout comme ceux de Liam, me demandèrent ce que j'avais voulu dire en parlant de ma promesse. Je leur dis ce que j'avais dû promettre à Liam. Je sortis prendre l’air. J'allais jusqu'à la piscine et je m'assis sur un bain de soleil. Je ne pensais à rien. Enfin si à Liam et au vide, au vide qu’i laissait dans ma vie. Je rentrais à la maison et sur le perron Tony pleurait. Je m'approchais de lui et je le serrais dans mes bras. – Il me manque, Bé. – À moi aussi il me manque, Tony. Sa mère sortit. – Rentrez les garçons, on va manger quelque chose. Demain tes parents et amis repartent de bonne heure. – On ira avec eux, maman, notre avion part deux heures plus tard, on ne va pas vous obliger à faire un autre trajet. Vous avez autre chose qu'à faire le taxi. . – C'est comme vous voudrez, Tony. Après avoir déposé tout le monde à l’aéroport, on rentra. J'allais enfiler un maillot de bain et je fis des longueurs dans la piscine pendant deux heures pour essayer de me vider la tête. Quand je rentrais c'est les parents de Liam qui demandèrent à me parler. – Jean-François, il va falloir trier les affaires de Liam. Je sais que c'est dur mais il faudra bien le faire. Tu veux nous aider? – Oui, je vais venir mais je ne sais pas quoi garder. – Tu prendras ce qui te fait plaisir ou qui te rappelle un souvenir agréable. On alla dans la chambre de Liam, sa mère ouvrit son armoire. – Tu veux garder ses vêtements ? – Non. Il faudrait demander à Tony ou à Mika s'ils les veulent, sinon donnez les à une association. Vous savez, j'ai tout ce que je veux garder de Liam, j'ai son alliance et sa montre. Les deux choses qu'il chérissait le plus. Alors pour le reste vous en faites ce que vous voulez. – Ok, on s’en occupera plus tard, alors. Nous sommes aussi allé chercher l'enveloppe qu'il nous avait remis, tu veux l’ouvrir ? – Faites-le, je n'ai pas le courage de le faire. Son père l'ouvrit et la lut. – C'est son testament. Il fait de toi son légataire universel. Il donne à Tony ses médailles et à Méli la chevalière qu'elle aimait. Pour le reste, c'est l’avocat qui nous le dira. – Jeanne, sur son bureau il y a des dossiers concernant son travail, je pense que vous devriez les prendre. – On verra ça plus tard. Que comptes-tu faire, maintenant ? – C'est à dire ? – Tu vas rester un moment ici ou tu vas rentrer en France ? – J'ai besoin d’y réfléchir… seul. Je pourrais aller quelques jours dans la maison de votre père ? – Bien entendu, mais tu es sur de vouloir y aller seul ? – Oui, mais avant je veux retourner là où nous sommes allés ensemble. Une sorte de pèlerinage que je veux faire pour dire adieu à tous ces endroits. Me remémorer les bons moments qu'on y a passé ensemble. – Ça veut dire que tu ne reviendras plus aux Etats-Unis par après ? – Je ne crois pas, en effet. Sa mère se mit à pleurer. – Mais tu restes notre gendre et tu seras toujours le bienvenu chez nous. Tu es et tu resteras celui que notre fils aimait. Alors s'il te plaît, reviens nous voir, au moins une fois par an. – J'y réfléchirai mais je ne vous promets rien. C'est trop dur pour moi. Ma tante me proposa d'aller chez eux quelques jours. Mais je refusais aussi. Le lundi fut long à passer. Les minutes me semblaient des heures. J'en profitais pour envoyer un mail à tous ses contacts pour leur annoncer son décès. J'allais aussi sur son compte Facebook où je mis la même chose et je ne sais plus combien de connards avaient mis ''j'aime'‘ ! Le mardi, à quatorze heures, Jeanne, Henry, Méli, Tony et moi on était dans le bureau de son avocat. Il nous lut le testament de Liam, un testament qu'il avait fait quelques jours après son arrivée à Los Angeles. Il me laissait tout ce qu'il possédait. Il avait une assurance vie. Il m’en donnait la moitié de la somme et l’autre allait à son frère et à sa sœur. Et il me demandait de donner à sa famille les souvenirs contenu dans son ordi qu'ils voudraient garder de lui, puisque j’en connaissais les codes. 336 RE: Bébé - gaetanbg - 07-12-2022 J'avais apporté mon ordi et mon disque dur externe. Je pris une clef USB et je mis toutes les photos que j'avais dessus plus toutes celles sur celui de Liam. J'en enlevais quelques une un peu osées et je fis des copies que je donnais à son frère, sa sœur et ses parents. Je donnais aussi un des tubes contenant une mèche de cheveux de Liam à sa mère. Le lendemain je pris la voiture de Liam et j'allais d'une traite jusqu'à Russian River où je restais quelques jours. Je me fis draguer mais gentiment, je les envoyais bouler. De là je redescendis à San Francisco et je sonnais chez Phil et Gary. Leur bed and breakfast était libre pour la semaine, aussi j'y restais quelques jours. Ce n'est que le lendemain de mon arrivée que Phil osa me demander si j'avais rompu avec Liam. Je lui annonçais son décès. Il me présenta leurs condoléances, regrettant ne pas l’avoir appris plus tôt et il me dit que si j'avais besoin de quoi que ce soit pendant mon séjour je n'avais qu'à le demander. Je restais quelques jours encore dans cette ville et, de là, j'allais à la ferme. Kaleb et Will me proposèrent d'habiter chez eux. Mais je voulais être seul. Je passais de temps en temps les voir surtout pour me connecter à mon ordinateur, lire mes mails et y répondre. J'en avais reçu un de l’avocat. Il y énumérait toutes les possessions de Liam. Je ne savais pas que la maison de campagne, celle où habitaient leurs parents, ainsi que le magasin de leur mère appartenaient pour un tiers à chaque enfants. Enfin pas tout à fait. Les parents en possédaient 1% et l’usufruit ainsi que la gestion de l’ensemble jusqu’à leur mort. Ça, je n'en voulais pas. Il faudrait que j'en discute avec Jeanne et Henry puis l'avocat, bien sûr. Je passais une dizaine de jours à la ferme et je rentrais en passant chez ma tante d'abord pour lui dire au revoir puis chez Méli et Mika, enfin, je passais quelques jours chez les parents de Liam. Tony était à la fac et ne rentrait que les week-ends. Comme j'étais arrivé le dimanche midi et que Tony était là, j'avais préféré attendre le lundi soir pour parler à ses parents. – Jeanne, Henry, j'ai reçu un mail de l'avocat de Liam. J'ai vu qu'il possédait un tiers de votre patrimoine mobilier. Je n'en veux pas, je voulais savoir si vous vouliez que je les mette à votre nom ou à celui de Tony et de Méli. – Mais c'est à toi maintenant tout ça. Nous n'en voulons pas. - Henry, je ne veux pas me fâcher avec vous. Mais j'ai pris ma décision. - Tu nous laisses en parler entre nous, jusqu'à demain ? – Oui bien sûr. Par contre, Jeanne, en France Liam travaillait avec un gars qui lui servait de rabatteur pour les objets qu'il cherchait. Il a envoyé un mail pour vous présenter ses condoléances et il voudrait savoir ce qu'il doit faire du lot que Liam lui avait dit d’acheter. Puis il y a les conteneurs en attente. – Tu pourras me transférer ce mail. – Je vais vous laisser son ordinateur. Dedans il y a toutes ses notes, sa comptabilité et bien d'autres choses concernant son travail. J'ai transféré les dossiers qui nous étaient privé et copié les photos d’avant notre rencontre qu'il y avait dessus. – Tu es sûr que tu ne veux pas le garder ? – Non, il vous sera plus utile qu'à moi. Si vous me le permettez je voudrais aller me coucher. – Avant, on voudrait te parler de l'urne de Liam. Tu veux la rapporter avec toi en France ? – Je n'y ai pas réfléchi. – On voudrait la mettre avec celle de mon père dans notre caveau. Tu veux bien ? – Pour le moment oui. Mais je voudrais que des dispositions soient prises pour que mes cendres soient mélangées aux siennes le jour venu, afin que nous soyons unis à jamais. Sa mère me prit dans ses bras en pleurant. On alla se coucher. Je passais une partie de la nuit à tourner dans le lit et j'attendis que ses parents se lèvent pour descendre. Je bus le café avec eux et c'est Henry qui me reparla de la discussion qu'on avait eu la veille. – Jean-François hier soir on a beaucoup discuté avec Jeanne. Et ce matin je vais contacter notre avocat. Nous acceptons ta proposition mais, car on y met un mais. On veut qu’il y ait une clause qui te donner le droit de venir ici quand tu veux. Même si nous ne sommes plus là et que c’est un des enfants qui occupe la maison, il ne puisse pas t'empêcher d'y venir. Bien que je ne pense pas qu’ils le feraient! – D'accord comme ça. Vous pourrez aussi lui dire de m'appeler pour que je lui dise ce que je veux et qu'il commence à préparer les papiers. – Oui, bien sûr, mais avant on voudrait te donner le pourcent qu'on a sur tout et que tu en gardes aussi un de Liam. On l'avait gardé pour nous pour ne pas léser un de nos enfants et ainsi il auront chacun quarante-neuf pourcents. Donc on signera d'abord notre donation et puis toi la tienne. Par contre c'est nous qui paieront les frais et ça c'est non discutable. – D’accord, j’accepte. – Il faut aussi que l'on parle de la marchandise que Liam a payé avec votre argent. Je vais faire comme je le faisais avec lui. En plus du remboursement progressif, on partagera les bénéfices comme on le faisait jusqu'à présent avec Liam. Je t'en ferai un inventaire. – Ce n'est pas la peine. Je vous fais confiance. – C'est comme tu voudras. Je voudrais aussi que tu me donnes les dossiers qu'il y a dans la chambre de Liam. – Prenez ce que vous voulez. – C'était votre chambre, maintenant et chaque fois que tu viendras ça sera la tienne. Alors je ne me permettrai jamais d'y rentrer sans ta permission quand tu es là. Puis ils partirent travailler. Je broyais du noir dans cette maison vide. Je commençais à ranger quelques affaires quand mon téléphone sonna. C'était l’avocat. Je lui dis ce que je désirais, il fit quelques commentaires sur ce que je lui demandais, il me demanda quelques précisions et nous donna rendez-vous pour le surlendemain. Le jour dit, on se retrouva tous les cinq chez l'avocat, je donnais donc tout ce qui me venait de Liam - concernant le don immobilier que leurs parents leur avait fait - à Méli et à Tony et je donnais le pick-up Ford T à Tony et la Ford T à Méli mais j’en gardais l’usufruit. On signa tous et on rentra à la villa. Pendant le repas on essaya d'avoir un semblant de conversation. Je repensais d'un coup aux affaires qu'il avait laissé en France. C'était principalement des habits. – Tu n'auras qu'à les donner. – Tu rentres quand en France, Bé ? – Demain matin. – Oh! Pourquoi si tôt ? – Plus rien ne me retient ici et j'ai encore des formalités à faire en France. – Oui mais après ? – Je ne sais pas encore. Dans un premier temps rendre notre appartement. Puis retourner chez mes parents et réfléchir à ce que je vais faire après. – Si tu as besoin de quoi que ce soit tu n'hésites pas à nous téléphoner et à demander. Et ne nous oublie pas, s'il te plaît. – Je n'en ai pas l’intention. Je vous promets de vous tenir au courant de ce que je ferai. C'est Méli qui m'emmena à l’aéroport. Quand j'arrivais en France je me rendis directement à notre appartement où je restais quelques jours le temps de faire toutes les formalités nécessaires puis je chargeais nos affaires dans le fourgon et j'allais voir le propriétaire à qui j'expliquais la situation. Il se montra compréhensif surtout qu'on lui avait demandé plusieurs fois notre appartement. On fit l'état des lieux, je lui donnais l'adresse de mes parents et je lui rendis les clefs. Mais il faudrait que je revienne pour récupérer la vielle Clio de Liam. C'est ainsi que je me réinstallais aux Fourches, chez mes parents. FIN DE LA PREMIERE PARTIE |