Bébé - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Tout thème (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=7) +--- Sujet : Bébé (/showthread.php?tid=154) |
RE: Bébé - gaetanbg - 04-11-2022 – Jean-François, je vous félicite encore pour votre courage lors du détournement de l'avion et le fait que vous ayez réussi à maîtriser les terroristes a permis aux autorités américaines d'avancer à grand pas dans leurs enquêtes. Mais nous ne sommes pas ici pour parler de ça mais plutôt de votre refus d'accepter l'invitation Royale. Par l'intermédiaire de son ambassadeur nous savons votre point de vue et le pourquoi de votre refus. Ceci dit… La discussion dura plus d'une heure. Pas une seule fois John Smith ne parla en public. De temps en temps il se penchait et disait quelque chose à l'oreille de l’ambassadeur. Au final on arriva à un compromis. J'irai passer une semaine seul chez l’émir. Et au moment de nous séparer, alors que je serrais la main à John Smith celui-ci me dit : – Vous êtes dur en affaires Jean-François, et j'admire vos convictions. La négociation que nous venons d'avoir n'a réglée qu'une partie du problème et vous le savez. – Oui je le sais et je vous demande de ne pas insister là-dessus sinon je vais vous mettre dans une situation embarrassante vous et votre émir. – Vous nous menacez ? – Non, loin de moi cette idée. Mais j'ai eu une idée de cadeau que vous pourriez faire, un don substantiel à LGBT France, par exemple. – On en reparlera plus tard. Et pour le moment laissons cela en stand-by si vous le voulez bien. Michel me reconduisit à la salle de réception où mes amis et ma famille m’attendaient. On repartit comme on était venu, en bus. Cette fois c'est un wagon restaurant qui nous avait été réservé. Je racontais vite fait ce qu'il s'était passé à la réunion et les avis étaient mitigés. Mais tous respectèrent mes choix. On descendit à Valence et les autres continuèrent sur Nîmes. – Sérieux les mecs, ils auraient quand même pu nous garder à coucher ces radins. – Pourquoi faire ? – Bin, comme ça ils nous auraient offert Paris by night. Style le Moulin Rouge ou les Folies Bergères. – T'as pas assez de mes seins Tim, tu veux en voir d’autres ? – Mais c'est pas ça, Marie, c'est juste que j'y suis jamais allé. – Et tant mieux ! Non mais aller mater des nanas qui dansent à moitié à poil ça va pas non ! – Mais il y a aussi des mecs à moitié nus. – Bah ça je m'en fous, je vous vois tout le temps à moitié à poil – si pas plus – alors ça me suffit. On éclata de rire devant son affirmation. C'est vrai qu'on considérait Marie comme UN de nous et pas comme UNE, parmi nous. Et, c'est vrai aussi, que depuis qu'on avait passé la semaine à Russian River, on n'avait plus grand chose à se cacher. Et Marie rajouta : – C'est pas ma faute à moi si tes copains sont gay et ne ramènent pas d’autres filles. Remarque, moi, je ne m'en plains pas c'est des beaux gosses. – Oui bin au lieu de mater mes potes, tu ferais mieux de me mater moi. – Mais toi c'est pas pareil, j'ai pas besoin de te mater, je peux toucher, même dans le noir. Et ce que je touche me plaît beaucoup. – Et si au lieu d'en parler tu mettais ça en application ? – Mais vous ne pensez qu'à ça, les garçons ! – Pas toi, peut-être ? – Un peu aussi, mais quand même pas autant que vous. La joute verbale dura encore un bon moment mais cette fois entre tous les participants. Je ne sais plus ce que Liam venait de dire mais ça nous stoppa tous. C'est Tim qui lui demanda : – Liam, tu veux bien répéter ça, s’il te plait ? – Mais heu… tu crois que je me souviens de ce que je viens de dire ? – Putain les mecs, vous l’avez entendu ? – M’entendre dire quoi ? – Liam, quand tu parles, tu parles comme nous, avec l'accent du midi. – Peuchère! Mais c'est même pas vrai ce que tu dis. Et là, on éclata tous de rire parce que, sans déconner, il avait autant d'accent que nous. Même Rémi qui avait l'accent de Lyon commençait à le perdre à force de nous côtoyer. Il n'y avait que Joris avec son accent du Vercors - qui ressemble un peu au notre mais qui traîne plus sur les finales de certains mots - qui se démarquait encore. On mangea et on se dit bonsoir. Alors qu'ils partaient, au moment où Tim passait la porte, Marie lui donna une grande claque sur les fesses. Tim se retourna et lui dit : – Oh oui Chérie, j'adore quand tu me fais mal! – Mais t'es complètement barjot toi. Allez, file espèce de gros pervers. On regagna nos chambres en riant et au moment où je passais la porte Liam me colla une claque sur les fesses. – Oh oui, grand fou, fais-moi mal ! – À poil et à genoux ! Ouvre la bouche et tire la langue. Je fis ce qu'il me demandait… et le scénario hard s'arrêta là. Par contre, on continua à faire l'amour avec tendresse et passion. Le lendemain matin je me levais en même temps que Liam. Joris était aussi levé. Et Rémi était sous la douche. On prépara le petit déjeuner avec Joris, pendant que nos chéris préparaient leurs affaires avant de partir. – Bé, tu as vu mes baskets ? Je n’arrive pas à mettre la main dessus! – Elles sont dehors, à côté de la porte. Joris rigola: – c'est vrai qu'il a raison Tim, Liam a votre accent, même presque plus que vous. – Oui, j'avais jamais remarqué, avant hier. Même Rémi est en train de perdre le sien. Au fait il faudra que je te parle d'un truc quand on ne sera plus que tous les deux. – Vous parlez de quoi vous deux ? – De sexe bien sûr. On comparait vos performances. – Et ça donnait quoi comme conclusion ? – Justement on se disait qu'il faudrait qu'on change de partenaire pour savoir. – Ouais bin, dans vos rêves. Sauf si moi je vais avec Liam. J'ai pas envie de me faire écraser par Bé. – Ah mais non, ça marche pas comme ça ! Toi, Rémi, tu iras avec Bé et moi avec Liam. – Et si moi aussi je veux comparer entre vous deux ? – Bin, dans ce cas, on n'a qu'à se faire une méga partouze le week-end prochain. Ça résoudra tout! On éclata de rire, parce qu'on savait tous que ça ne se produirait jamais. … Jusqu'à quelques jours avant Noël, on bossa nos cours comme des fous même si on continuait nos sports. Notre professeur de karaté voulait qu'on fasse des compétitions , Tim et moi, mais là, on refusa. Par contre on accepta de l'aider avec quelques ados difficiles à canaliser. Joris lui partageait son temps entre la gym et les leçons de code puis de conduite. Eh oui, il avait eu dix-huit ans, le bébé. Le 18 et 19 décembre, alors que nos amis étaient en cours, avec Joris on passa nos examens. Heureusement qu'on s'était bien préparé parce qu'ils n'étaient pas des plus faciles. Et puis on décolla pour New York. Les américains avaient fait ça bien. On était tous en première classe en plus. «On» c'était, Liam, ma famille et moi, Tim et la sienne, Joris et ses parents puis Marie et Rémi, bien sûr. Des limousines nous récupérèrent à l'aéroport et nous déposèrent devant un splendide hôtel donnant sur central Park – un cinq étoiles. Elles reviendraient demain pour nous récupérer et nous faire visiter en VIP New York. Les parents de Liam nous avaient rejoint dans la soirée. Le lendemain matin de bonne heure c'est en bateau militaire qu'on accosta à la statue de la Liberté. Il n'y avait encore personne. On put visiter tranquillement. Puis on sillonna la ville en bus : Manhattan, Brooklyn, Queens, le Bronx et Staten Island. Nous arrêtant pour voir certaines avenues ou parcs célèbres. On passa devant l’ONU, le Metropolitan Museum of Art, Wall Street, et bien d’autres. La visite se termina par quelque chose qu'aucun de nous n'oubliera jamais. Tant l’émotion fut forte: les ruines des twin towers. Puis fin d'après-midi on regagna notre hôtel. Le lendemain matin c'est en hélicoptère qu'on alla jusqu'à Washington DC. De l'aéroport on nous conduisit à notre hôtel où on n'eut que le temps de se changer avant d'aller au Congrès où on retrouva les deux Marines, le papy et le gros monsieur. Pour l'occasion Cyprien avait ressorti ses médailles. Le papy à la canne aussi - ancien du Vietnam - lui avait la Silver Star. Bien sûr il y eut plein de discours, et on nous remit la médaille d'or du Congrès. De là on alla en cortège dans de grosses limousines noires jusqu'à la Maison Blanche. Là encore pareil des discours puis le président Georges W Bush nous remis - au gros monsieur, au papy, à Tim, Liam et moi - la médaille présidentielle de la liberté. la mienne ayant le ruban avec distinction – l’aigle dessus est doré. Puis les deux militaires reçurent la médaille d'honneur de l’US Navy et on fit une photo de groupe tous les sept. la première partie de la cérémonie était finie. On passa à table. Et deux heures après on entrait dans la salle de conférence de presse. Les journalistes se demandaient bien pourquoi on était là. Car oui, jusqu'à présent l'affaire était restée secrète, même aux USA. Je ne sais pas qui avait écrit le discours de Georges W Bush mais il commençait fort. – Mesdames et messieurs les journalistes je vous présente des hommes courageux à qui la nation doit énormément, de véritables héros qui, le 11 septembre, ont réussi à maîtriser les pirates de l'air qui tentaient de détourner leur avion, sauvant ainsi de nombreuses vies. En effet … Le discours continua un bon quart d'heure et quand le président arrêta de parler c'est des dizaines de questions qui fusèrent en même temps. Heureusement qu'il n'était pas prévu qu'on réponde aux questions. Le porte-parole de la maison blanche avait pris le relais. On rejoignit nos familles et de là on rentra à l’hôtel. Le lendemain matin on reprenait l'avion pour rentrer en France et toujours en première classe. En passant la douane, Joris et moi, on dut ouvrir nos valises parce que les médailles d'honneur du congrès faisait une tâche suspecte dans nos valises de cabine. Les douaniers voyant le contenu se mirent au garde à vous. Et Tim, qui suivait dans le groupe, eu droit au garde à vous rien qu’à la vue sur l’écran du scanner. 241 RE: Bébé - KLO7514 - 04-11-2022 Les voilà bien décorés! Maintenant, tous à l'Élysée(pas "Montmartre", le vrai, celui du Faubourg*). Je me demande comment les deux élèves-infirmier vont pouvoir passer leurs examens intermédiaires s'ils sont attendus "en très haut lieu"? Ce qu'il y a de bien, c'est qu'on ne s'ennuie pas avec toute cette belle et dynamique (Ô combien!) jeunesse pleine d'entrain (normal : ils voyagent beaucoup entre Valence, Lyon, la mer voire Paris ou "Charly-Airport" en TGV). ------------------------------------------------ *Il existe une salle de spectacles et de concert, de même qu'un bal depuis peu (retour aux traditions) assez ancienne appelée «l'Élysée-Montmartre». Il est vrai que l'Élysée du Faubourg, question "spectacle", c'est pas triste non plus! RE: Bébé - KLO7514 - 04-11-2022 Ah bon : je crois que je me suis quelque peu fourvoyé dans le commentaire de l'épisode suivant : je n'avais pas lu ce passage relatant le voyage élyséen avec le Grand Jacques en "vedette américaine". J'étais aussi bien étonné en ne reconnaissant pas bien la transition de l'histoire. Maintenant, tout s'éclaire. Les voilà dons "nationalement décorés". Et puis, dans quelques années, tous ces héros "monteront en grade" dans leur ordre : Officiers, Commandeurs, Grand-Croix... Petit détail, en passant : cher Gaétan, les passagers d'un train sont transportés dans des «voitures de chemin de fer». Les "wagons", c'est pour les vaches, les camions, la fonte liquide...parfois même un "contre-torpilleur" (Si si, vers 1910/12, voyage qui eut un certain retentissement, comme on peut le penser!). Merci de m'avoir lu, et bises à tous, KLO. RE: Bébé - gaetanbg - 07-11-2022 Bon, les fêtes de fin d’année étaient passées. Noël chez nous aux Fourches et le jour de l'an à Los Angeles. (avec mon chéri, ça en fit des heures de vols) Et le premier jour des cours, au lieu de nous rendre nos copies, un jour supplémentaire de partiels. En fait, avec Joris on fit les partiels que nos amis avaient fait pendant notre absence et eux, ceux que nous avions fait à l’avance. Et le tout dans la journée ! C'était vraiment la loose complète. Ce n'est que le lendemain qu'on eut le résultat de nos premiers contrôles. Avec Joris on s'était payé un 15/20. L'autre examen m'avait semblé plus facile. On verrait bien. Le vendredi quand Liam arriva il nous distribua à chacun tout un tas de revues américaines où on était en photo en première page. Bien sûr, ça tourna sur le net et certains de nos camarades nous reconnurent et bien vite les journalistes commencèrent à débarquer. Heureusement que Michel nous avait briffé dès qu'il avait su que la présidence des Etats-Unis avaient dévoilé nos photos. Encore heureux qu'ils n'avaient pas donné nos noms de familles ! Ça commença par la radio locale à laquelle un gars de notre classe avait téléphoné. Puis ce fut la télévision régionale et enfin la nationale plus quelques chaînes américaines. Avec Joris on était devenu les stars de l’école. Pour son master Liam devait faire un stage en entreprise et avec l'aide de Pierre et de Jean il trouva une place chez un commissaire-priseur renommé. Tout rentrait dans l'ordre quand John Smith se rappela à mon 'bon souvenir’. Et c'est comme ça que le jour même des vacances de février je partis pour le pays de l’émir. Ça se passa moyen, non pas que je ne fus pas bien reçu, bien au contraire, mais tout était trop pompeux pour moi. Était-ce fait exprès ou non mais l'émir était à une conférence de L’OPEP. Abdel, s'excusa pour lui, de son absence et souvent il m'accompagnait lors de mes visites, en plus du chauffeur et du guide qui parlait un français parfait. J'aurais dû rencontrer l'émir le dernier jour de mes vacances mais des complications à la conférence firent que je ne le vis pas. Et la vie reprit son cours, bien plus tranquillement. Joris passa et réussit son permis de conduire. Avec les ponts du mois de mai on partit chaque fois à la mer. Puis le stress arriva pour clôturer l’année scolaire. Et enfin ce fut les grandes vacances… Ainsi que le début de la fin de notre groupe si soudé. En effet Tim et Marie avaient eu leur DUT , ils n'avaient plus de raison de rester sur Valence. La première chose que l'on fit ça a été de les déménager. Et c'est le cœur lourd qu'on aida Marie à entasser ses affaires dans la voiture de sa mère. Puis ce furent celles de Tim qui disparurent, quelques jours plus tard. Il repartait aux Fourches aider son père et faire la saison des fruits. Avec l'aide de Michel, il avait trouvé quelques terres pour se lancer dans son rêve. Mais pour en vivre ça ne lui suffirait pas. Liam qui avait obtenu son master en histoire de l'art et archéologie n'avait plus besoin de son appartement à Lyon aussi un matin on loua un petit fourgon et on déménagea toutes ses affaires et il vint s'installer avec Joris et moi. On alla voir Jean et Pierre et on refit un bail à nos trois noms. Rémi lui, continuait ses études de droit sur Lyon et il descendrait tous les week-ends voir Joris. Tim et moi, c'est aux Fourches qu'on fêta nos dix-neuf ans en compagnie de nos amis. Et cette année-là, Cyprien arriva en me tendant une boite emballée dans un sac plastique. – C'est pour toi mon grand. – Mais il fallait pas Papé. Et quand je sortis la boite du plastique, je la reconnus de suite. – Mais Papé, c'est tes médailles, je ne peux pas accepter. – Tu sais, je ne suis pas éternel, j'ai eu 96 ans. Alors si j'en ai encore besoin, tu me les prêteras. Et puis si un jour tu veux commencer une collection ça t'en fera déjà quelques-unes. Marie resta tout l'été chez Tim. Ils firent les fruits puis les vendanges. Mais Marie avait un boulot qui l’attendait dans une jardinerie et elle retourna chez ses parents. Rémi accompagna Joris dans sa famille et ils passèrent l'été à aller d'un point à l'autre de la France, suivant où les fêtes foraines se déroulaient. Avec Liam on retourna aux Etats-Unis pour deux mois. Mais là aussi, ça n'était plus pareil. Mika et Méli volaient maintenant de leurs propres ailes. Et ils avaient quitté la Californie pour le Texas où ils avaient trouvé un très bon boulot tous les deux. Les amours entre Tony et Gaële étaient chaotiques avec plus de bas que de hauts. Joé, suite à une blessure sérieuse avait dû arrêter le foot sous peine de finir sa vie dans un fauteuil. Et la mort récente de son arrière-grand-père l'avait fortement touché. Lui aussi avait fini ses études et il cherchait un poste d'enseignant, qu’il finit par trouver dans un état voisin. Je ne dis pas que nos vacances ont été ennuyeuses, loin de là, parce qu'avec Liam on fit plein de choses. On voyagea pas mal en nous servant de l'argent de la location des voitures . Car oui, les locations continuaient toujours et notre compte en banque américain était bien garni. Le commerce de Jeanne était florissant et elle n'avait jamais assez d'antiquités françaises. Aussi, elle et Liam, avaient décidé de s’associer. Pour se faire Liam reviendrait en France où il en achèterait et les expédierait à sa mère. La mode vintage des années cinquante et soixante commençait aux Etats-Unis. On fut bien sûr invités pour l'anniversaire de Jimmy qui fêtait ses dix ans. On fut surpris de voir qu'il n'y avait ni Adam, ni Kaleb. Et c'est Dick, le frère d'Adam, qui nous apprît qu'ils n'étaient plus ensemble. Ils s'étaient séparés pour cause d’éloignement. La réputation d'Adam avait beaucoup souffert à cause de ce que lui avait fait son ex. Et la plupart de ses sponsors s'étaient retirés, même s'il restait un patineur exceptionnel. Son frère lui avait proposé de travailler dans l'entreprise familiale dont il possédait la moitié mais sa vie c'était le patinage alors il avait accepté un travail dans une troupe d’Holiday on ice. Celle-ci voyageait dans tous les Etats-Unis mais aussi dans le monde entier. Avant d'accepter ce travail, il en avait beaucoup discuté avec Kaleb et ils avaient décidé de se séparer. Ils s'aimaient mais ils étaient conscients que l'éloignement les ferait souffrir autant l'un que l’autre. Jimmy qui s'était attaché à Kaleb et à Susie continuait à y passer quelques week-ends et une partie de ses vacances. On alla passer une dizaine de jours à la ferme. Le matin j'allais aider Kaleb et Will, comme ça Liam pouvait dormir tout son saoul . Puis on allait à la rivière l'après-midi et comme on était seuls on en profitait pour y être à poil. Souvent on en profitait pour faire l'amour en plein air. De temps en temps Will ou Kaleb venaient nous rejoindre et passaient un petit moment avec nous. Si au début autant l'un que l'autre gardait son boxer où son slip pour se baigner, bien vite ils prirent notre habitude de se mettre nus. Will nous intriguait, Liam et moi. C'était un garçon de peu de mots. Il répondait si on lui demandait quelque chose mais on avait beaucoup de mal à savoir ce qu'il pensait. C'est Kaleb qui nous apporta la réponse. Dans son enfance et durant une partie de son adolescence, Will avait été le souffre-douleur d'un père alcoolique qui le battait pour un oui ou un non. Et en plus il était d'une timidité maladive même avec Kaleb. C'est petit à petit que Will lui avait raconté tout ça. Mais de nous côtoyer, doucement il se rapprocha de nous. On venait de faire l'amour avec Liam et on se passait de la crème solaire quand on vit Will arriver. – Salut les mecs. – Salut Will, ça va ? – Oui et vous ? – En pleine forme aussi. Tu t'es blessé ? – Non, pourquoi cette question ? – À cause du pansement que tu as sur l’épaule. – Ah ça ! Non, ça fait longtemps que j'avais envie d'un tatouage et hier je suis allé me le faire faire. – Tu t'es fait tatouer quoi ? – Un cœur. – On peut le voir ? – Oui, je veux bien si vous m'aidez à enlever mon pansement et que vous m'aidiez à le remettre après. – Facile ça, tu sais que je suis presque infirmier. Délicatement j'enlevais le pansement et son tatouage apparut dans toute sa splendeur et sa tristesse. Il s'agissait bien d'un cœur mais d'un cœur brisé, torturé. Le tatoueur, non l'artiste plutôt je devrais dire y avait mis tout son savoir-faire. Le décrire avec des mots est impossible tellement chaque détail était fin et précis. – C'est moi qui ait fait le dessin, il résume ma vie. – Mais, Will, quel âge as-tu ? – Un an de moins que Kaleb. Ma vie n'a pas toujours été simple et facile. Souvent j'ai pensé en finir mais chaque fois j'ai été trop lâche pour le faire. – Mais, maintenant, tu as tout pour être heureux. Tu as pris ta revanche sur la vie. – Oui, enfin, on dira ça comme ça. Mais qu'est-ce que c'est une vie sans amour et sans avenir ? – Mais Will tu n'as que 24 ans, tu as toute la vie devant toi. – Oui peut-être mais quand celui que tu aimes en aime un autre qui est parti, il n'y a plus d’espoir. – … Toi, tu es amoureux de Kaleb! – Je n'ai jamais dit ça. C'est l’heure, je dois y aller. Les vaches n'aiment pas attendre. – Will, je peux photographier ton tatouage, avant. Je le trouve si beau. – Oui. Après tu me remettras le pansement en place. Je fis quelques photos et je replaçais son pansement puis il partit… la tête basse. Ce soir-là avec Liam on prenait le frais sur la terrasse en discutant de Will quand on vit un véhicule arriver. C'est un Kaleb morose qui sortit de sa voiture. – Hey Kaleb, ça va pas ? Il se passe quoi ? – Je pourrais vous parler. – Bien évidemment, tu veux boire quelque chose ? Un soda ou un thé glacé maison ? – Tu n'as rien de plus fort ? – Si, une bouteille de gnôle du grand-père. Tu en veux? – Oui, ça ira très bien. Liam alla la chercher et lui en servit un verre qu'il but cul sec et il s'en resservit un autre qu'il allait boire si je ne lui avais pas retenu la main. – Kaleb, c'est la première fois que je te vois boire et là tu es parti pour te saouler. Alors dis-nous ce qui ne va pas. – C'est Will, il vient de me dire qu'il partait. Il n'a pas voulu me dire pourquoi. Je lui ai proposé de le payer plus mais il m'a dit que ce n'était pas une histoire d’argent. Il m'a dit qu'il avait besoin d’air. Qu'il étouffait ici. Qu'il fallait qu'il parte sinon il allait mourir. – Kaleb, je voudrais te montrer quelque chose. Regarde et dis-moi ce que tu en penses. – C'est quoi ça. On dirait un tatouage. Il est beau et si triste à la fois. – C'est ce que Will s'est fait tatouer sur son épaule, là où il a un pansement. – Mais… quand je lui ai demandé ce qu'il s'était fait il m'a répondu qu'il s'était brûlé. Pourquoi il m'a menti ? – Je ne peux pas le dire avec certitude. Mais je pense que Liam et moi, on sait pourquoi il part. Du moins, on pense savoir pourquoi il part. – Il vous l'a dit ? – Pas vraiment. On en discutait quand tu es arrivé. Mais avant de t'en parler, je voudrai te poser une question… très personnelle. Je peux ? – Oui, bien sûr, je vous considère comme bien plus que des amis donc je ne veux rien vous cacher. Et je vais essayer de répondre avec le plus de franchise possible. – Tu es toujours amoureux d’Adam ? – Oui et non, amoureux n'est pas le mot exact, en fait je suis nostalgique de notre relation qui était symbiotique. On se complétait l'un l’autre. Lui était le créatif, l'artiste et moi le terrien, le réaliste. Alors oui je peux dire que je l'aime encore pour ça. Et ça a été dur de nous séparer mais pourquoi se faire du mal en restant ensemble et en ne pouvant plus se voir et s’aimer pendant des mois et des mois. Je sais que j'idéalise notre relation mais c'est comme ça qu'on la vivait. Et pour être franc, sexuellement on s'entendait très bien aussi. Mais même s'il est et restera un être à part dans ma vie, je n'ai plus qu’une profonde affection pour lui, finalement, le désir est parti. Ça répond à ta question Liam ? – Oui, assez bien même. Et tu serais prêt à recommencer une relation si tu rencontrais la bonne personne ? – J'y ai pensé, oui, mais c'est dur de trouver la bonne personne. À un moment j'ai cru l'avoir trouvé mais maintenant je sais que je faisais fausse route. – Tu pensais à Will, pas vrai ? – Heu… Comment tu l'as deviné Jeff ? – C'est mon petit doigt qui me l'a dit. – Je suis si transparent que ça ? – Non c'était juste une intuition et la conversation qu'on a eu cet après-midi avec lui. Tu éprouves des sentiments pour lui, c’est ça ? – C'est compliqué, mais oui j'ai des sentiments pour lui. Il est gentil, sympa, beau et quand je dis beau, je ne parle pas de son physique mais de sa mentalité. Pour son physique, vous avez pu en juger par vous-même à la rivière. Je ne sais même pas s'il est gay. Dès qu'on parlait sexualité il se refermait sur lui-même. Et je n'arrivais plus à en tirer un mot. Je me levais de mon fauteuil et fis quelques pas vers l’extérieur de la terrasse. 249 RE: Bébé - KLO7514 - 07-11-2022 Résumer l'essentiel d'un semestre en quelques lignes demande un certain doigté. Et voilà nos deux héros repartis à la conquête des amours "outre-atlantiques" pour aider deux êtres qui n'osent pas s'avouer leur réciproque attrait . Souhaitons que la sortie de Bé sur la terrasse soit pour appeler Will et l'inviter à passer dare-dare les voir à la ferme où l'attend l'être aimé en secret. Ah...foutue timidité : que ne nous fais-tu pas perdre comme occasions de vivre épanouis ! RE: Bébé - gaetanbg - 09-11-2022 – Oh, tu fais quoi, Bé ? – Je m'éloigne pour pisser, Liam. J'ai une urgence, puis j’aime mieux la vue qu'on a à côté de la cabane. On voit toute la route. Je finissais mon affaire quand au loin, je vis des phares qui venaient dans notre direction. Je m’interrogeais: à moins que la voiture prenne l'embranchement pour aller chez Kaleb... Non, elle vient de le passer! Qui peut bien venir nous voir ? Et si c'était… Je revins en courant vers mes amis, je grimpais dans la voiture de Kaleb et je l'avançais , jusque derrière la maison, sans éclairer les phares. Et quand je revins au galop, Liam me demanda quelle mouche m’avait piqué. – Kaleb, rentre vite dans la maison et ouvre la fenêtre, mais ne fais pas de bruit et ne te montre pas. On va avoir de la visite et si c’est qui je pense tu auras des réponses à toutes les questions que tu dois te poser. Liam, enlève la bouteille et le verre de Kaleb. – Mais c'est quoi ce délire, Bé ? – Faites ce que je vous dis. On a de la visite. Vite! En effet, peu après un véhicule arriva et se gara, là où était la voiture de Kaleb quelques instants plus tôt. Et, comme je le pensais, c'était bien Will. Il ne nous avait pas vu, dans l'ombre de la véranda et il se dirigeait vers la boite à lettres. – Apporte là nous, au lieu de la mettre dedans. – Putain les mecs, vous m'avez foutu la trouille. Vous ne dormez pas encore ? – Toi non plus, on dirait. Viens t'asseoir un moment avec nous si tu n'es pas pressé. – Alors juste cinq minutes. Voilà, je voudrais que vous donniez cette lettre de ma part à Kaleb. – Tu ne pouvais pas la lui donner toi-même ? – J'aurai bien voulu mais je n'ai pas osé. – Tu l'aimes, Will et c'est pour ça que tu pars. – … Oui, c'est ça. Cet après-midi je lui ai annoncé mon départ. Je n'ai pas eu le courage de lui dire que chaque fois que je le voyais, ça me faisait mal de ne pouvoir l’aimer. Alors oui, je fuis loin de lui pour ne plus souffrir. – Mais pourquoi tu ne lui as pas parlé de tes sentiments ? – Il a toujours Adam dans son cœur. Je ne peux pas lutter contre ça. Et je ne suis même pas sûr qu'il éprouve quelque chose pour moi, alors, en plus d'avoir mal, je crois que je ne supporterai pas d'être ridicule à ses yeux, en lui déclarant que je l’aime. Et puis c'est compliqué pour moi. Vous me croyez si je vous dis que je suis toujours vierge à mon âge ? – Bien sûr, pourquoi on ne te croirait pas. – Il m'a fallu une longue thérapie pour me remettre de ce que m'ont fait subir mes parents. Mon père, qui nous battait pour un oui ou pour un non, surtout quand il avait un coup dans le nez, ce qui lui arrivait assez souvent. ma mère qui était horriblement bigote, nous a obligé, mes frères et moi, à porter une cage de chasteté dès qu'elle trouvait des traces de sperme dans les draps, je n'avais que treize ans quand j’ai dû la mettre. Et elle ne nous laissait la quitter qu'une fois par semaine pour qu'on puisse se laver le sexe et encore, en sa présence. Même maintenant quand je me masturbe, j'ai des scrupules à le faire, à cause d’elle. Quand j'ai eu mes dix-huit ans je me suis enfui de la maison, le jour même. J'avais un métier dans les mains et j'ai trouvé un job ici au village comme mécano. Ensuite, le Français s'est pris d'affection pour moi. Il est devenu comme un père adoptif. Et quand il est mort quelque chose s'est cassé. L'espoir pour moi d'être un jour heureux. Pourquoi je n'ai pas parlé à Kaleb? Et bien justement, c'est pour garder quelque part, au fond de moi, l'espoir qu'un jour il aurait pu m’aimer. Je vais y aller et je compte sur vous pour lui remettre ma lettre. – Non attend, ne pars pas, il faut qu'on parle. – Kaleb? Oh, mon dieu, tu as entendu ce que je disais ? – Oui, j'ai tout entendu. Rentrons à la maison, on doit parler tous les deux. Ils montèrent dans la voiture de Will et partirent. Avec Liam on resta un long moment sans parler avant de monter nous coucher. L'intensité des moments qu'on venait de vivre nous avaient perturbé et c'est sur un tendre je t'aime qu'on s’endormît blotti l'un contre l’autre. La première chose à laquelle je pensais en me levant c'était de savoir comment ça s'était passé entre Kaleb et Will. La deuxième était plus terre à terre, il me fallait mon café et la troisième était d’ordre physique, c'était d'aller pisser. Oui, bon, pas très romantique mais personne ne me démentira. Et je sortis soulager ma vessie au dehors. Quand je revins, Liam était dans la cuisine. – Tu étais passé où ? – Dehors, je pissais. – Et tu y es allé tout nu ? – C'est pas les voisins que ça dérange, il n'y en a pas. – Viens me faire un câlin, mon bel exhibitionniste. On se serra l'un contre l'autre et nos sexes se tendirent. – Je vais finir par croire qu'on est des vrais obsédés, Bé. – Mais on est de vrais obsédés Liam. C'est trop tard pour changer. Et ne me fais pas croire que tu n'aimes pas ça. – Autant que toi je pense. Si on buvait le café et ensuite qu'on remonte faire le lit, ça te dirait ? – Demande à un aveugle s'il voudrait voir ou à un paralytique s'il veut marcher. Tu sais bien que je ne peux pas te résister. Tu m'as ensorcelé, beau rouquin. – Tu te rends compte que Will n'a jamais pu se branler durant cinq ans. Ça doit être dur de vivre ça. – Je crois que je n'aurais pas pu le supporter. – Surtout à cet âge! Comment tu crois que ça c'est passé entre eux hier soir ? – Ils nous le diront bien à un moment ou à un autre. De toute façon on a une excuse pour aller voir comment ça se passe. Il y a toujours la voiture de Kaleb derrière la maison. On va la lui rendre tout à l'heure en allant à la rivière, on passera la déposer chez lui. – Tu es machiavélique Bé. Je m'en suis rendu compte hier soir quand tu as dit à Kaleb d'aller se cacher dans la cuisine. Comment tu savais qu'il allait nous parler ? – Je n’en savais rien, je le supposais juste. Et je savais que jamais Will n'aurait le courage de dire en face à Kaleb ce qu'il ressentait pour lui, parler de ses doutes et de ses attentes. Il a été brisé en mille morceaux et il s'est reconstitué comme il l'a pu. C'est un gentil garçon alors j'ai fait ce que j'ai cru le mieux pour lui… pour eux! – C'est psy que tu aurais dû faire et pas infirmier. – Ah non, pour ça je manque d’empathie. Enfin, c'est ce que mes profs me disent. – Bon le café est passé, on le boit et on monte faire le lit ? Pas besoin de vous expliquer ce qu'on sous entendait en parlant de ‘faire le lit’. Ça nous prit un temps fou d’ailleurs. Et on se contenta de salades et d'un peu de fromage pour le repas de midi. On avait hâte d'aller aux nouvelles. On prit nos affaires et on alla en voiture jusque chez Kaleb. Quand il entendit la voiture, il sortit. Il vint à notre rencontre. Il nous prit dans ses bras et nous dit simplement 'merci’. – Vous avez le temps de boire un café ? Will est parti chercher le reste de ses affaires. Il vient habiter avec moi. – Wow c'est du rapide non ? – Non, je ne crois pas. Hier en partant de chez vous on est venu ici et on a beaucoup, beaucoup, discuté. J'ai commencé par lui dire ce que je vous avais dit puis on a parlé de ce que l'on ressentait l'un pour l'autre et en fait on s'est rendu compte qu'on s'aimait depuis longtemps. Mais aucun n'osait avouer ses sentiments à l’autre. Il a fallu que vous interveniez pour qu'on puisse s'en rendre compte. Maintenant il va falloir qu'on s'apprivoise et il va aussi falloir que je le forme sexuellement parce que… comment dire: il est réellement, totalement, absolument puceau. Cette nuit, rien qu'en dormant contre moi il a joui. Alors tu comprends qu'il va y avoir du travail. Beaucoup de travail même. – Ne me dis pas que ça te fait peur. Tu es comme Bé, tu adores travailler et surtout le travail bien fait. Tu vas pouvoir défricher ce terrain vierge. – Allez-vous baigner, on ira vous rejoindre plus tard. On était installés au soleil, après nous être tartiné de crème, et finissant d’enduire tout en caresses le dos de Liam m'avait donné des idées volages. Je bandais comme un cerf. Liam devait avoir des yeux derrière la tête parce qu'il se mit, sur le côté, dos à moi, et je pus faire coulisser mon sexe entre ses belles fesses, sans le pénétrer. Puis je me retournais et il me fit de même. Finalement son gland buta sur ma rondelle et entra un peu en moi mais il ressortit vite… Pour se renfoncer un peu plus profond. Il joua à ce petit jeu jusqu'à ce que je sente son pubis contre mes fesses et quand ce fut fait il ressortit et me tourna le dos, réclamant son dû. Je jouais au même jeu que lui, mais à la limite de jouir, je me retirais et il recommença à me prendre, cette fois jusqu’à déverser son sperme, bien au fond de mes fesses. Comme il me branlait en même temps, je jouis, synchrone avec lui. On se fit face et on s’embrassa amoureusement. Puis on alla se baigner et on se fit dorer la pilule. Kaleb et Will vinrent nous rejoindre plus tard. Et s'allongèrent à côté de nous. J'en profitais pour les mater un peu mieux et c'est vrai que tous deux étaient vraiment bien faits. Et un détail auquel je n’avais pas fait attention jusque-là me surpris un peu. Will n'était pas circoncis. – Kaleb, tu devrais mettre de la crème et toi aussi Will. Le soleil est traitre à cette heure ! – Je sais Liam. Seulement on n'en a pas prévu cette fois. – Mais nous si, tiens, tartinez-vous bien et faites la bien pénétrer. Ils commencèrent à se badigeonner mais chacun pour soi puis Will demanda à Kaleb s'il voulait bien lui en passer dans le dos… et ce qui devait arriver arriva. Autant l'un que l'autre avait la trique. Et quand ce fut Will qui dû en passer dans la dos de Kaleb, la queue de Will bavait grave. Il lui posa un peu de crème sur le dos et commença à l’étaler sensuellement. Puis ils s'allongèrent côte à côte et ils se firent un gentil bisou. Je ne sais si c’était leur nouvelle relation tactile qui agissait sur moi mais j'avais encore envie de Liam. J'en avais mal à la queue tellement je bandais. Bon, la seule solution c'était d'aller me tremper les pruneaux dans l'eau fraîche. Je me levais et, le perchoir en avant, je plongeais dans la rivière. Will, un peu complexé, se leva à son tour en cachant son sexe raide et vint me rejoindre. – Cette trique ne passe pas. Bé, c’est gênant et ça m’énerve. – Moi non plus ça ne veut pas passer. Je crois que si Liam vient me rejoindre je vais me masturber avec lui. Au fait, j'ai vu que tu n'es pas circoncis, comment ça se fait ? – Mes parents n'ont pas voulu. Ah, on dirait que nos chéris viennent nous rejoindre. – T'as vu, eux aussi ils bandent. Et ils ne se cachent pas. Je me penchais vers lui et doucement je lui dis quelque chose à l’oreille. – Wow, t'es sérieux là ? – On parie ? – Je ne sais pas de quoi il te parle, Will, mais surtout ne parie pas contre lui sinon tu vas perdre à coup sûr. – Tu as surement raison, Liam mais je ne vais pas tarder à savoir s'il disait vrai. Liam s'approcha de moi et je collais mon gland contre le sien pour nous masturber en duo avec mon prépuce. Liam m’embrassa. Je vis Will faire de même avec Kaleb et, en voyant son bras qui bougeait en rythme, je sus que sous l’eau il suivait mon conseil et faisait comme moi. On était immergés jusqu'au poitrail, donc, ça ne se voyait pas. Seuls nos soupirs ou nos gémissements trahissaient notre activité. Bientôt, derrière nous, les soupirs se transformèrent en gémissements et deux râles de plaisir, bien vite suivis des nôtres, troublèrent le silence ambiant. Alors qu'on sortait de l'eau Kaleb me dit, enthousiaste : – Si tu as d'autres choses comme ça à apprendre à Will, surtout tu n'hésites pas ! – Mais pas de soucis Kaleb. Et je me penchais pour lui murmurer quelque chose. Bien sûr, Will et Liam voulurent savoir ce que je lui avais dit. Mais ni Kaleb, ni moi, on ne lâcha le morceau, même sous les chatouilles de nos partenaires. Une fois calmé, on se réinstalla à nos places. J'étais en face à face avec Liam et je comblai sa curiosité en chuchotant : – En fait, je ne lui ai pas dit grand-chose sauf d'oser, d'oser faire ce qu'il avait envie, et que si Will n'aimait pas il le lui dirait. Mais ça m’étonnerait qu’il refuse grand-chose, si c’est fait avec tendresse. Il ne demande qu’à apprendre ce grand garçon, malgré sa timidité. Comme tu as pu t’en apercevoir ! 257 RE: Bébé - KLO7514 - 10-11-2022 Encore une bonne chose à ajouter au palmarès voire...à son "C.V-Spécial pour les intimes". Ce sacré Bé est vraiment un bon transmetteur de bonheur pour les autres. Des "comme lui", il en faudrait à chaque coin de rues (en ville) ou le long des routes et chemins de campagne. Pourquoi pas faire de la pub sur radios et télés voire ériger des panneaux aux carrefours? ☻☻→Attention aux...érections : ça peut donner des idées! RE: Bébé - gaetanbg - 11-11-2022 J’étais noyé dans son regard émeraude et j'eus envie de l’embrasser. Je l’attirais et entamais une salade de langue. Nos corps se collèrent, nos jambes se croisèrent, pendant que nos mains couraient sur nos corps. Kaleb et Will ne furent pas longs à faire de même. Et Will n’était pas le moins motivé des novices, je vous l’assure ! Après de longs baisers et beaucoup de caresses, Kaleb continua à m’imiter, puisque Will semblait aimer cet effet miroir, on descendit quasi simultanément jusqu'au sexe de nos chéris et on commença à les sucer. Je tournais la tête vers Kaleb et je lui fis un clin d’œil. Will gémissait et Kaleb accéléra sa caresse. Je m'occupais de Liam qui, bien vite, gémit à son tour. D'une main je m'occupais de ses seins et de l'autre je lui massais les couilles. Ce ne fut pas trop long pour que chacun avala le sperme de son partenaire. Bien sur nos chéris nous rendirent la gentillesse mais je demandais assez vite à Liam de me présenter ses fesses en 69 et commençais à lui bouffer le cul. Puis j'y introduisis un doigt et je jouais avec sa prostate, le branlant de l’autre mains. Liam était en transe ! La voix de Kaleb perturba ma concentration. – Tu lui fais quoi, Jeff, pour le mettre dans cet état ? – On ne te l'as jamais fait ? – Me bouffer le cul, si bien sûr, et les doigts pour m’élargir, aussi. Mais comme ça, je ne crois pas ! – Personne n'a jamais joué avec ta prostate ? – Non ! C'est bon quand on joue avec ta prostate ? Liam arrêta de me sucer et dit : – C'est le pied total. Tu devrais essayer. – Et c'est encore mieux quand on te le fait en te branlant ou en te suçant. – Will, tu veux bien me le faire ? – Je veux bien essayer mais comment je la trouve ta prostate. Je lui expliquais comment faire. Kaleb se mit à quatre pattes et Will lui bouffa le cul un petit moment. Il chercha ensuite la prostate du majeur et, suivant mes gestes, il y réussit assez vite. Je fis relever Liam et le suçais en rejouant avec sa boule à étincelles. Kaleb se leva aussi et Will se mit à genoux devant lui, commençant par le sucer. Puis il enfila un doigt dans les fesses de Kaleb. Celui-ci se mit à gémir rapidement. Will et moi rebandions bien dur, rien que d’entendre ce concert. C'est en 69, ‘’amélioré’’ de phalanges, que Liam et moi on jouit. Tandis que Will avala le sperme de Kaleb qui but le sien juste après. Ensuite, on partit se baigner. Revenu sur la berge, je m’étonnais de la course avancée du soleil et par curiosité je regardais l’heure, je dis : – Les vaches doivent attendre. – Pourquoi, c'est quelle heure ? – L'heure de la traite est passée depuis plus d’une heure déjà. – Et bien tant pis, elles attendront qu’on arrive. Ce n'est pas tous les jours que j'apprends des choses si agréables. Et quand j'ai joui j'ai eu l'impression que je lâchais des litres de sperme. Et pour être franc j'ai eu du mal à avaler celui de Will. – C'est l'effet prostate ça. Vous verrez, si vous vous entraînez un peu vous arriverez à gérer, à faire durer et à jouir encore plus fort. – Bon, c'est pas tout ça mais, comme tu dis, les vaches attendent. Vous venez nous aider à traire ? – On y va Liam ? – Si tu veux mais on ne traîne pas. Tu n'oublies pas qu'on repart demain de bonne heure. – Vous partez déjà ? – Hé oui, après demain on repart en France. Chemin faisant on parla de nos arrières grands-pères et Kaleb me dit : – tu sais depuis que Joé est mort, mon arrière-grand-père se laisse aller. Il n'a plus envie de vivre. Le tien, il l'a pris comment la mort de Joé ? – Mal aussi, pour mon anniversaire il m'a offert ses médailles en me disant qu'il n'était pas éternel. On les regarda plus qu’on les aida à faire la traite, on resta manger avec eux puis on repartit à pied en se tenant par la main. On rangea nos affaires, et on monta se coucher. Le lendemain c'est Liam qui me réveilla. Il faisait encore nuit mais le jour n'allait pas tarder à se lever. On but le café et on ferma la maison. À dix heures on arrivait chez les parents de Liam. Il y avait Tony à poil, au bord de la piscine. Il avait l'air perdu dans ses pensées et même de broyer du noir. – Ça va pas ? – Bof, sans plus. – Tu veux en parler, frangin ? – Je ne sais pas. De toute façon Liam, toi, tu peux pas comprendre. Bé, sûrement, mais bon c'est pas évident à dire non plus. – On va se mettre à l’aise et on revient causer. On monta dans la chambre de Liam et, pour traverser la maison, on enfila un short de bain qu'on quitta en arrivant à la piscine. Je me mis sur un transat d'un côté de Tony et Liam de l’autre. – Bon, alors, qu'est-ce qu'il y a que je peux comprendre et Liam non ? – Depuis que je ne suis plus avec Gaële je papillonne à droite ou à gauche. Il y a deux semaines j'étais au Star et j'ai rencontré une bombasse de ouf qui m'a allumé grave. Du coup, on est allé chez elle et on a commencé à baiser. Tout d'un coup, la porte s'ouvre et un mec entre. Il nous découvre, un grand sourire aux lèvres, il se fout à poil en trois secondes et vient nous rejoindre. Là, la meuf me dit comme ça, que c'est son mec et qu'ils sont un couple ouvert et qu'elle aime bien les plans à trois. – Oui bon, jusque-là, rien de bien grave. C'est ce qu'il s'est passé après, qui te pose un problème, on dirait ? – Oui, c'est ça. Bon, j’étais par-dessus la meuf et je lui faisais un broute minou en 69, quand son mec est venu me bouffer le cul. Dans l’action, j’ai laissé faire. Puis j'ai trop kiffé, surtout quand il m'a mis un doigt et qu'il a joué à l’intérieur, insistant sur un point précis… La fille n'a pas pu avaler tout ce que je lui ai joui dans la bouche, tant j’en déversais. Puis, pendant que je redescendais de mon nuage, il s'est fait sucer par la nana et elle a tout avalé à nouveau. Mais ça, ça allait encore. Un peu plus tard, on rebandait ferme tous les deux et on a ressauté la meuf, chacun son tour, pour faire durer au max et au bout d'un moment, il m'a demandé de le niquer en même temps qu’il la niquait. Je sais pas trop pourquoi mais je l'ai fait. Et ça me plaisais, grave trop. La meuf a crié son plaisir en duo avec son gus et là, il a voulu sa dose de vitamines. Il m’a fait une gorge profonde qui m’a laissé sur les rotules… Mais merde ! je suis pas gay, moi !! – Ah, c'est que ça ! – Que ça, tu dis ! Mais, Liam, tu te rends pas compte de ce que j'ai fait, non ? – Bah si, tu as baisé avec un mec et alors, où est le problème ? – Bon ok, ne te prend pas la tête pour ça. Ton frère a raison, tu as été curieux, tu as baisé un mec, tu as testé et tu as apprécié l’expérience, c'est tout. – Oui, mais si ça se sait ? – Tu dis aux cons qu'un trou, c'est un trou et que ta bite n'a pas d’œil ou tu dis que tu as fait ça parce que la meuf voulait voir si en tu avais le cran. Mais ne t'en fait pas, ni le mec, ni la fille n’en parleront, tu dois être un parmi tant d'autres et ils n’ont rien à gagner de s’en vanter. – Oui, c’est probable. De toute façon maintenant c'est fait, alors, tant pis… Puis c'est vrai que les mecs sucent mieux que les filles ! – Ah tu vois, il y a au moins du positif dans ton expérience. – Au fait, à quelle heure vous prenez l'avion demain ? – À sept heures et quelques. du coup il faut qu'on parte à cinq et donc, qu'on se lève à quatre. – Putain, les mecs, vous voulez me tuer ou quoi ? … Avec Liam on appela les gens qu'on connaissait pour leur dire au revoir, on chargea les valises dans la voiture de Tony et on mangea notre dernier barbecue américain en famille. Ensuite on fit une dernière fois l'amour dans le lit de Liam, au moins jusqu'aux prochaines vacances de Noël. Tony nous déposa et on entra dans l’aéroport. Liam consultait le tableau d'affichage pour savoir où on allait embarquer quand mon regard tomba sur Daniel et Marien qui traversaient le hall. J'allais vers eux. – Salut Daniel, salut Marien. Ça va ? – Hé, Jean-François, ça va et toi ? Liam n'est pas avec toi ? – Si, il regarde le panneau d'affichage pour savoir d'où on décolle. C'est vous le vol pour Lyon ? – Oui c'est nous. Embarquez dans les derniers, il y a peu de monde en première, on va vous surclasser, la compagnie vous doit bien ça. – Tu sais c'est pas obligé Daniel. – Mais si, j'y tiens, d'ailleurs je vous présenterai quelqu'un pendant le vol. On passa les contrôles sans problème et on entra bons derniers dans l’avion. Marien nous avait réservé des places de choix où on s’installa confortablement. On était les deux seuls jeunes en première. L'avion décolla et quand on survola le Grand Canyon, la porte de la cabine de pilotage s'ouvrit et Daniel vint nous voir. – Venez avec moi, je voudrais vous présenter quelqu’un. On avança de quelques places et il tapa sur l'épaule d'un cinquantenaire qui semblait dormir. – Je suis désolé de vous réveiller, monsieur le directeur. Mais je voulais absolument vous présenter ces deux messieurs qui font partie des français ayant pris une part active pour empêcher le détournement d'avion le 11 septembre. 263 RE: Bébé - KLO7514 - 11-11-2022 Il existait, au Pont-Neuf sur la Seine à Paris, une pompe mue par le courant. Elle s'appelait «La SAMARITAINE»* (allusion à la femme ayant donné de l'eau à J-C.). Hé bien, nous voici, une fois encore, avec «Bé le Samaritain» pour rassurer le pauvre Tony quelque peu "paumé" dans sa façon de se regarder dans la glace. Et qui est donc ce "Monsieur le directeur"? Que dirige-t-il donc : la compagnie aérienne? le cabinet d'un ministre? celui du Président? Nous allons bientôt le savoir. RE: Bébé - gaetanbg - 14-11-2022 – Je suis enchanté de vous connaître, messieurs. Je n'ai pas encore eu l'occasion de vous remercier, comme j'ai pu le faire avec la plupart des autres participants de cet acte héroïque. Pourriez-vous me donner un mail ou une adresse en France afin que je puisse vous contacter? Ça m’évitera les démarches auprès du consulat. – Oui bien sûr, on va vous donner ça. – Vous connaissez aussi le troisième jeune homme, je crois. – Oui, c'est un de nos amis, on habite ensemble. – Vous pourriez me donner aussi son nom ? – Évidemment, on vous donnera cela aussi. On discuta encore un moment. Liam lui donna sa carte avec, mon nom, celui de Tim et nos adresses mail, écrits au dos. Il nous serra la main et, en regagnant nos sièges, qui je vis dans les passagers ? Les Marines qui nous avaient aidé le 11 septembre. Ils ne m'avaient pas vu. Ils étaient dans le fond de l’appareil et en grande discussion. Marien vint discuter avec nous. – Dis voir Marien, tu sais qui je viens de voir ? – Non, dis-moi. – Les deux marines qui nous ont aidé le 11 septembre. – T'es sérieux ? – Bin oui. – Ils sont où ? – C'est les deux beaux gosses aux cranes rasés , là-bas, au fond, à droite. – Je vais le dire à mon père. Il y a encore des places libres en première. Marien alla prévenir son père et il fit venir les Marines en première. – Salut les gars, comment ça va ? – Jeff, Liam, mais quelle bonne surprise. Qu'est-ce que vous faites là ? – On rentre en France, et vous ? – On est muté au consulat de Lyon. Vous connaissez cette ville ? – Moi non mais Liam oui. Il y a vécu cinq ans. Il pourra vous renseigner. Hein, Liam! – Mais oui, pas de souci et comme on habite une ville à 100 km au sud de Lyon on pourra se voir souvent. Marien revint vers nous: – Les mecs, mon père voudrait faire des photos avec vous quatre, ça vous dérange pas ? – Non pas de soucis, on lui doit bien ça pour ce qu'il a fait pour nous. – Non pour ce que vous avez fait pour lui parce que sans vous je n'aurai plus de papa , je ne sais pas si vous êtes au courant, il faisait un remplacement de derrière minute et était copilote sur ce vol. Et il fondit en larmes. On se leva et on le prit dans nos bras tous les quatre. – Marien qu'est-ce qu'il se passe, collègue ? – C'est rien mademoiselle, il a un petit coup de blues. Des mauvais souvenirs. – Oui, c'est vrai que depuis le 11 septembre on est tous sur les dents. Le commandant était dans un des avions qui ont failli être détourné mais grâce à quelques passagers leur coup a foiré. Ah Daniel, Marien va pas bien. Je vais le remplacer. – Non Pa, ça va, c'est pas la peine. Allez à l'avant que je fasse les photos. Tu veux en faire aussi Amélie ? – Mais pourquoi tu veux que je fasse des photos avec eux ? – Tu ne les a pas reconnus ? – Non, qui c’est ? – Quatre des gars qui ont sauvé l'avion du 11 septembre. – T'es sérieux là ? – Tu penses que je plaisanterai avec ça? Un monsieur la quarantaine se leva et vint nous voir, demandant si lui aussi pouvait faire une photo de nous. Mais il nous avoua de suite qu'il était journaliste et qu'il ferait un article sur notre rencontre, plus qu'improbable et due au hasard. Forcément, ce petit manège n'échappa pas aux passagers des premières, beaucoup demandèrent qui on était… Et on dut poser avec pas mal d'entre eux. Puis le calme se fit et on passa le temps du voyage à discuter avec nos Marines. On se sépara à l'aéroport après avoir échangé nos numéros de portables et on prit dans la foulée un TGV pour Nîmes où Tim vint nous récupérer. Tout le long du chemin il fallut lui raconter en détail tout ce qu'on avait fait et lui nous parla de ce qu'avait été ses occupations. – Au fait Tim, j'ai une idée pour que tu te fasses plus de tunes. – Je suis preneur parce que, franchement, je roule pas sur l'or en ce moment. – En fait, c'est Kaleb qui fait ça, et j’ai pensé à toi. À partir du mois de février il fait des semis dans des godets qu'il revend sur les marchés au printemps. Et il se fait pas mal de tunes avec ça. – Oui, c'est une bonne idée mais seul ça va pas être évident. – Marie n'aura qu'à t’aider. – Oui, sauf que Marie et moi c'est pas le top en ce moment. – Ah merde, il se passe quoi ? – Vu que je fais que bosser, on se voit plus trop et elle, elle voudrait qu'on sorte, qu’on aille au resto puis que je change de boulot pour avoir plus de fric. Mais elle n'a pas compris que c'est ici que je veux vivre. Et surtout, je ne veux pas bosser pour une grande enseigne, comme elle le fait. Ton idée semble excellente pour les plants mais il faudrait un plus, pour que je me démarque des autres. – Tu n'auras qu'à demander à Cyprien de te refiler de ses graines. Tu sais les vielles variétés qu'il cultive pour nous. Il en a des pleines boites. En plus je suis sûr que ça lui fera plaisir de te les donner. – D’accord, j'irai lui en parler. Quand on arriva il y avait mes grands-parents et le Papé à la maison. Tim resta manger avec nous. Durant le repas il fallut bien sûr raconter nos vacances et je montrais à Cyprien ce que j'avais fait faire à sa demande pour son pote Joé. C'était une plaque avec la fameuse photo des trois castars durant la guerre et il avait fait écrire dessus: À bientôt, mon vieil ami. Ça plomba un peu l’ambiance, mais on était tous conscient - lui en premier - qu'à 96 ans il ne lui restait que quelques années à vivre. D'ailleurs un jour, à ses 90 ans, je ne sais plus qui lui avait demandé quelle était sa plus grande peur et il avait répondu que c'était de vivre trop longtemps car il en avait marre d’enterrer des proches et amis souvent plus jeunes que lui! – Bé, demain j'aurai besoin de toi au jardin. Avec ton grand père on a essayé de déplacer un bidon dans le cabanon du jardin mais on n'a pas pu. Viens vers huit heures comme ça tu prendras ton petit déjeuner avec nous. – Mais Papa, tu sais bien que demain matin j'ai rendez-vous chez le docteur ! et c'est François qui m'y emmène . – Eh bien, on fera sans toi, François. Bé, est bien plus costaud seul que deux vieux comme nous. On discuta encore un moment puis tout le monde s’en alla au lit. On se fit un gros câlin avant de dormir. Pour ça, je me collais à Liam. Son odeur et le bruit de sa respiration m'aidaient à m’assoupir. Le jour se levait et moi aussi. Je m'habillais et tout doucement, fermais les volets pour que mon chéri puisse dormir encore un peu. À la cuisine je trouvais mon père et ma mère qui discutaient. – Bonjour, les parents. – Tu es déjà réveillé ? – Oui, bon, réveillé, je sais pas trop mais debout c’est sûr. – Il y a du café de prêt. Au fait Bé, on n’a pas eu le temps d’y songer, hier, avec votre retour mais tu vas être tonton, d'ici quelques mois. – Ah bon, c'est qui, Léa ou Audrey ? – C'est les deux ! et ils devraient naître à quelques jours d’intervalle. Mais je suis un peu déçue parce que l’échographie dit que c'est encore des garçons. – C'est pas grave, ça! – Mais les petites filles sont plus affectueuses que les garçons. – Tu n'auras qu'à leur demander de t'en faire d'autres, Agnès. – Alain, ça ne va pas non ! Ça va déjà leur en faire deux chacun. – Et alors, nous on en a bien élevé trois, et pas trop mal je trouve. Même si le petit dernier est un peu casse-pieds, parfois. – Oh, ça va ! Y'a pas plus gentil et joli que moi. – Modeste aussi, je le reconnais. – Je suis juste désolé de vous avoir déçu et je ne pourrais jamais vous donner de petits enfants comme Antho et Audrey. Là il y eut un grand silence et c'est mon père qui reprit la parole. – Mais qu'est-ce que tu racontes, Jean-François ? Tu penses nous avoir déçu parce que tu as un garçon comme compagnon, au lieu d'une fille ? Là, tu dis n'importe quoi ! Tu es comme tu es et avec ta mère on t'accepte tel que tu es. Tu es gentil, serviable, tu as bon fond, tu es honnête, droit, franc, pas méchant pour deux sous. Le fils rêvé que beaucoup nous envie. Alors sors toi de la tête que tu nous as déçu. – Je n'ai pas grand-chose à ajouter de plus sur ce qu'a dit ton père. Mais ce qui me décevrait c'est que tu changes et que tu deviennes ce que tu pourrais imaginé que d’autres désirent et que tu ne sois plus toi-même. Une boule d'émotion me nouait la gorge et je n'arrivais même plus à parler. C'est vrai que jamais je n'avais parlé de ma sexualité à mes parents. Ils savaient que j'étais gay et l'avaient accepté. En fait… je ne savais même pas s'ils l'avaient accepté parce que je ne leur avais jamais demandé leur avis. Ni même, n'en avait-on jamais discuté, jusqu'à aujourd’hui. Et là, comme ça, je me fais remonter gentiment les bretelles en quelques mots par eux ! Ma mère vint me serrer entre ses bras et mon père m'ébouriffa les cheveux. – Allez bois un café, ça va te remettre de tes émotions. Et surtout ne change rien. – Merci. – Il n'y a pas de merci à dire. Avec ta mère on t'a dit ce qu'on avait sur le cœur, on aurait peut-être dû le faire avant mais tu sais, parler des sentiments ou de l’intimité, ça se fait pas trop chez nous. Mais on devrait. D'ailleurs il faudra aussi qu'on parle à ton frère et à Léa, qui nous cachent depuis des années qu'ils sont naturistes. Il n'y a rien de honteux à vivre nu. On est vieux jeu mais pas à ce point. – Hein! Mais comment vous savez ça ? Ça fait longtemps ? – Depuis la première année où tu es parti avec Tim en vacances avec eux. Ton frère avait oublié ses papiers. Il m'avait juste noté le nom du camping et son numéro de téléphone sur un bout de papier. Alors j'ai appelé pour qu'on lui laisse un message, lui demandant de me rappeler et quand la fille a répondu au téléphone elle a dit 'camping naturiste du Cap d'Agde bonjour’. C'est de là qu'on l'a su. Alors tu vois, ton père et moi on se moque de la façon dont vous vivez pourvu que vous soyez heureux. – Il n'y a plus que Audrey et Pierrick qui soient de la ‘norme’, dans les jeunes de cette famille, Man. – N'en sois pas si sûr, Bé. On pourrait avoir des surprises un jour. On n'est jamais à l'abri de rien. – On file au boulot et toi tu devrais te dépêcher parce que c'est bientôt l’heure et tu sais que ton arrière-grand-père a avalé un coucou suisse. Je bus un autre café et deux minutes avant huit heures j'arrivais au jardin chez mes grands-parents et trouvais Cyprien assis sur son banc de pierre sous le cerisier. Je lui fis la bise. – Tu es juste à l’heure, viens avec moi dans la cabane. On y entra. 271 RE: Bébé - KLO7514 - 14-11-2022 Petits travaux campagnards : ça ravive les souvenirs. Oh oui, ne change surtout pas, cher Bé! Tu as ton avenir devant toi ...et tu l'auras dans le dos à chaque fois que tu te retourneras (d'après Pierre Dac dans son fameux sketch "Le Fakir" en compagnie de son inséparable compère Francis Blanche ) RE: Bébé - gaetanbg - 18-11-2022 – C'est quoi, ce que je dois déplacer ? – C'est ce grand bidon, qu'il faut que tu mettes là, dans cet angle qu’on a dégagé. Mais c'est pas seulement pour ça que je t'ai fait venir aujourd’hui. En réalité, j’ai profité que ton grand-père aille à son rendez-vous. C'est pour te dire que là où tu vas mettre le bidon, il y a bien longtemps, j'y ai caché quelque chose. Quand je serai mort tu viendras avec tes parents, les grands parents, ton frère et ta sœur et tu creuseras. – Tu as caché quoi ? – Vous le découvrirez en temps et en heure. Mets le bidon en place et je vais aussi te montrer une autre cachette où j'ai quelques souvenirs de l’époque de la guerre. Je mis le bidon en place, on ressortit du cabanon et on retourna vers le banc. – Alors à ton avis elle est où la cachette ? – Je ne sais pas un truc que tu as enterré au pied du cerisier ou sous le banc ? – Non, mais tu chauffes. La cachette c'est le banc. – Le banc ? Je ne comprends plus rien là. – En fait c'est une histoire qui remonte juste après la grande guerre, celle de 14-18, pas l’autre. J'avais treize ou quatorze ans, je ne me souviens plus trop, je gardais les brebis et les chèvres dans la garrigue et je suis tombé par hasard sur des pierres gravées. C'était écrit en Latin dessus. Alors avec mon ami Augustin on a pris une charrette et une mule et on est allé les récupérer. Et pour pas qu'on les voit pas on a fabriqué ce banc en mettant ce qui est inscrit dedans. Il y en a six en tout. Et pour les trouver, il vous suffira de soulever la pierre d’assise. Donc, ne vous attendez pas à un trésor, c'est juste des souvenirs de ma jeunesse. – Mais pourquoi tu me dis ça à moi ? – Parce que si je le dis à ton grand-père, il va fouiller pour savoir ce que c'est immédiatement et ton père en parlerait à ta mère qui le dirait ses parents, ce qui revient au même. Mais toi je sais que tu garderas ta langue et attendras… ce qu’il faut. Bon, on a assez parlé c'est l'heure d'aller manger un bout. On rentra à la maison et Cyprien sortit du frigo, du pâté, du saucisson, du fromage, une bouteille de vin et pendant ce temps je sortais deux verres et un couteau pour moi parce que lui ne se servait que du sien, un Opinel, qu'il avait toujours dans sa poche. On allait commencer à déjeuner quand quelqu'un sonna. – Va ouvrir mon gars, tu es plus leste que moi. En fait, je n'eus pas le temps d'aller ouvrir parce que déjà Tim poussait la porte et entrait dans la cuisine. – Salut. – Ah, Titou, tu avais perdu ton copain ! Et tu es à sa recherche. – Hé non, Cyprien, c'est toi que je viens voir. Je voudrais te parler. – Chaque chose en son temps. Bé, donne-lui un couteau et toi, assoie toi et mange un bout. On aura le temps de discuter sérieusement, après. On mangea, parlant de tout et de rien. Bref, une demie heure après, on avait callé nos estomacs. Avec Tim on avait débarrassé la table et c’est seulement là que Cyprien lui demanda : – Bon, maintenant qu'on a mangé on peut causer. Qu'est-ce que tu me voulais d’important. – Comme tu le sais je me suis mis à mon compte et j'ai pas beaucoup de terres à moi alors, point de vue sous, c'est pas trop la joie mais bon, je fais avec. Et hier c'est Bébé qui m'a donné une idée pour en gagner un peu plus. Je voudrais faire des plants que je vendrai sur les marchés l'an prochain. Mais je souhaite me démarquer des autres. Tu fais des vieilles variétés de tomates, de courges, de courgettes. Alors je voudrai savoir si tu veux bien me vendre des semences pour que je puisse le faire. – Tu viens chez moi, tu manges avec nous et tu m’insultes ! Tu veux ma main sur ta figure ! – Mais qu'est-ce que j'ai fait ? – C'est pas ce que tu as fait mais ce que tu as dit qui me blesse ! Te vendre des semences ! Mais il ne manquerait plus que ça. Tu veux me vexer. Malheureux! – Je m'excuse Cyprien mais comme il va m'en falloir beaucoup, j’ai pensé... – Beaucoup ou pas, c'est pas une raison. Mais j'accepte tes excuses quand même. Alors pour répondre à ta demande, c'est oui, je vais te les fournir mais c’est un cadeau! Après, il ne faut pas les semer n'importe quand. Il faut le faire avec la lune si tu veux que ça marche. Je te donnerai aussi mon cahier où j'ai mis quand il fallait faire les semis pour que ça marche bien. Il faut calculer en fonction de la lunaison. Il doit être rangé quelque part dans mes affaires, je te chercherai ça tout à l'heure après ma sieste. La porte s'ouvrit et mes grands-parents entrèrent. On leur fit la bise. Ils avaient toujours considéré Tim comme leur quatrième petit enfant et à Noël il avait même droit, comme nous, à la petite enveloppe… ou toute l’année, à un coup de pied au cul, quand on faisait une de nos conneries. On discuta encore un petit moment avec eux et on rentra ensemble. Liam venait de se lever. Il était tout décoiffé et il y avait encore la trace des draps sur sa joue. Il me fit un tendre bisou et la bise à Tim. – On fait quoi aujourd’hui ? – Je ne sais pas. Tu as prévu quelque chose Tim ? – Non, pas vraiment, ça vous dit d'aller à la rivière ? – Oui, pourquoi pas. Mes parents ne rentrent pas ce midi alors si on prenait de quoi bouffer et qu'on y aille maintenant ? On pilla le frigo et une demie heure après on était à poil dans notre coin secret à Tim et à moi. On passa la journée à discuter, somnoler, se baigner. Je leur parlais de la discussion que j'avais eu au matin avec mes parents, Tim nous parla de sa relation plus que bancale maintenant avec Marie. Ils avaient décidé de faire un break. Et dans son for intérieur, Tim avait déjà mis une croix sur leur relation. Il n'accusait pas Marie de ne pas y mettre du sien. Fataliste, il disait simplement qu'ils n'étaient pas faits pour vivre ensemble, au-delà de leurs études. Que leur histoire resterait un bon moment de sa vie. Toute bonne chose ayant une fin, c'est deux jours avant la rentrée qu'on remonta sur Valence. Joris était rentré la veille. Et on se retrouva avec plaisir. Il était un peu nostalgique des semaines qu'il avait passé avec Rémi, un Rémi qui lui manquait déjà. Deux heures après notre arrivée, ça frappait à la porte. C'était Jean. – Bonjour les garçons, ça nous fait plaisir que vous soyez enfin rentré. Sans vous cette maison est beaucoup trop calme. On croirait qu'elle est habité par des petits vieux. Ça nous fit rire. – Je voulais vous avertir qu'on a loué le studio à un jeune homme qui comme vous, va suivre des cours à l'école d’infirmiers. Il s'appelle Titouan. C'est un gentil garçon mais il parait très timide, jusqu’ici, du moins. Il a tout juste dix-huit ans et il sort d'un trou perdu de Lozère. Alors ne le brusquez pas trop. – Bah allez-y ! Dites aussi qu'on est des sauvages ! – Je n'irai pas jusque-là, non plus. Mais parfois… Hahaha ! Bon, assez plaisanté ! Liam, vous n'avez pas fini vos études, vous ? – Si ! J'ai eu mon master mais tant que Bé n'a pas fini les siennes, je reste avec lui. Et en attendant je vais commencer mon business ici. Aux States la mode change. Ce n'est plus les vieux meubles massifs qui ont la cote mais plutôt les choses des années cinquante / soixante. Alors il va falloir que je trouve un entrepôt où je pourrais stocker un ou deux conteneurs pour les remplir avant de les envoyer à ma mère au fur et à mesure qu'ils seront pleins. – Il faut que j'en parle avec Pierre et on en reparlera plus tard, si tu veux bien. Car je pense pouvoir t'aider sur ce coup là. Je te donnerai une réponse rapidement. Au fait les garçons, vous remercierez encore monsieur Cyprien parce que ses plants sont le top du top. Tous nos amis sont conquis par le goût qu'ont nos légumes. Ce soir passez donc boire l’apéro. J'inviterai aussi Titouan pour que vous fassiez connaissance avec lui. On mangea un bout vite fait et on passa l'après-midi au bord de la piscine. On avait mis un maillot de bain pour l’occasion, ne voulant pas effrayer le petit nouveau. Quand Pierre et Jean passèrent pour aller ramasser quelques légumes on les accompagna jusqu'au jardin. – Il n'a jamais été aussi joli depuis le nombre d’années qu’on l’a. – Et tu oublies de préciser, autant productif, Jean. Tout le quartier en profite. Et l'idée de planter les courges dans le compost, ça vient de Cyprien je suppose. – Oui chez nous il a toujours fait comme ça. Et on a toujours eu plein de courges mais lui il n'en fait qu'une variété. Il appelle ça les courges à Madeleine. Il paraît qu'il a récupéré les graines quand il était gamin d'une vielle bonne femme qui avait plus de quatre-vingts ans, à l’époque. – Et qu’ont elles de spéciales ces courges ? – C'est comme des Butternut mais les plus petites font vingt kilos. – Ah, quand même. Bon on vous laisse, on vous attend pour dix-neuf heures les garçons. On resta à la piscine jusque vers dix-huit heures et on monta se doucher et se préparer. Une heure plus tard, on sonnait à la porte de nos voisins. C'est Pierre qui nous ouvrit, un plateau de zakouski en main. – Entrez, entrez, Titouan est arrivé, on est sur le balcon. – Vous avez besoin d'un coup de main ? – Puisque vous le proposez, prenez en cuisine un plateau chacun et apportez-les sur la table. Avec tout ce qu'on a fait ça sera sûrement un apéritif dînatoire. Titouan était assis en face de la porte. Il portait un tee-shirt blanc sur un bermuda beige et des claquettes. Il était bronzé et en nous voyant arriver il se leva. Il était grand et fin. Presque aussi grand que moi mais aussi fin que Joris. Quoique, Joris cet été s'était bien musclé. Un sourire sympathique sous des yeux noirs, des cheveux châtain, mi longs. On se serra la main au fur et à mesure que Jean nous présentait. La discussion fut longue à démarrer et c'est quand Pierre lui demanda ce qu'il avait fait pendant les vacances et que Titouan nous dit qu'il avait bossé dans un camping au Cap d’Agde que ça s’anima. Quand il donna le nom du camping, j’avais souris, et il le remarqua. – Tu connais ? – Oui, j'y suis déjà allé plusieurs fois. Du coup tu es bronzé de tout partout. – Oui, de partout en effet. – C'est quoi ce camping ? – C'est un camping naturiste, Joris. – Ah ok, ça doit être cool de vivre à poil tout le temps. On l'a fait quand on était aux Etats-Unis pendant une semaine et j'ai bien aimé. – Vous êtes allés aux Etats-Unis ? C'est mon rêve d'y aller un jour. Vous étiez où ? – En Californie principalement mais on est aussi allé à New-York et à Washington. – Vous en avez du bol. Mais dis-moi Liam ça vient d'où ton prénom ? – De mon arrière-grand-père qui était Irlandais. – Et il est venu vivre en France ? – Non pas du tout. Ma famille a émigré aux Etats-Unis lors de la grande famine en Irlande, en 1845. – Mais… tu veux dire que tu es Américain ? – Hé oui, un pur souche de Los Angeles. – Tu te fous de moi, tu parles le français à la perfection et avec l'accent du sud. – Hé, hé ! Disons que ma mère est française, alors ça aide mais l'accent je l'ai pris ici, à force de les côtoyer et encore cette année il n'y a plus que Bébé qui l'a l'accent, mais l'an dernier il y en avait deux autres. – Heu, c'est qui Bébé ? – C'est moi, c'est mon surnom. Son regard fit l’aller-retour sur mon physique et il éclata de rire. Ensuite, il fallut que je lui explique le pourquoi. Puis on lui posa aussi des questions sur lui. Il sortait de l'assistance publique. Il était passé par plusieurs foyers et familles d’accueil. Ça n'avait pas toujours été rose pour lui mais ça lui avait forgé un caractère dur et solitaire. Il adorait courir et se dépasser. Il avait été champion de France Junior en 10 000 m… On finit tout ce que Pierre et Jean avaient préparé et chacun rentra chez soi. Le lendemain matin je quittais l’appart pour courir et alors que je passais la porte Titouan sortait de son studio, lui aussi en tenue de sport – short de running échancré, bleu Bic et marcel bleu ciel. – Tu vas courir ? – Oui, toi aussi ? – On y va ensemble si tu veux ? – Oui, bien sûr. Tu vas courir où d’habitude ? – Au parc mais là j'ai envie d'aller le long du Rhône. Ça te dit ? – Oh oui, parce que depuis une semaine que je suis là, je commence à en avoir un peu marre de tourner autour du parc. – Ok, suis-moi. Et comme on tournait au bout de l'impasse on tomba sur Alexis qui partait courir, lui aussi. – Hé Jeff, tu vas courir où ? – Le long du Rhône. Tu viens avec nous ? – Pourquoi pas. – Je te présente Titouan, c'est lui qui habite le studio à présent. Et lui c'est Alexis. Ils se firent un sourire et on partit en trottinant. Une fois le long des berges on allongea la foulée mais on voyait que Titouan était bien plus doué que nous. 279 RE: Bébé - KLO7514 - 19-11-2022 Évidemment, face à un "pro", on a du mal à tenir la cadence! Mais put-être que le pro en question donnera quelques tuyaux pour donner meilleure impression. Je ne souhaite pas un "départ" prématuré du cher Cyprien mais, c'est égal : je suis curieux de savoir ce qu'il y a sous le gros bidon . Quant aux inscriptions latines, il y aurait de la "borne miliaire" là-dessous que je n'en serais pas plus étonné que cela. Ou alors les restes d'une auberge sur la voie menant d'un village d'irréductibles Celtes Armoricains à Rome...Au fait, l'un n'empêche pas l'autre : Bé se souvient-il de ses années de latin? Mmmhhh, le jeune Alexis et Tétouan...si vous voyez ce que je veux dire... RE: Bébé - gaetanbg - 21-11-2022 – Si tu veux Titouan tu peux filer devant. On est des amateurs comparé à toi. – Vous êtes surs ? Je voudrais pas que vous me preniez pour un frimeur. – C'est bon, file, Speedy Gonzales. Il allongea la foulée et très vite il nous distança. – C'est quoi ce mec ? – Je sais pas trop, Alex. Titouan, on l'a rencontré qu’hier. Je sais juste qu'il a été abandonné par ses parents et qu'il est passé par des foyers et des familles d'accueil puis qu'il a été champion de France des 10 000 mètres... Ah si, qu’il a dix-huit ans. Voilà tu en sais autant que moi. – Il est gay ? – Je suppose, vu nos proprios, mais je n'en suis pas sûr. – Je le trouve canon. – Et ton Ludo, tu en fais quoi ? – Ah lui, il vient me voir quand sa copine a ses règles alors si je peux le remplacer c'est sans problème que je le fais. Il commence à me gonfler grave. – Ho, mais notre chaton se transforme en tigre. – Gna, gna, gna ! C’est ça, fous toi de ma gueule. Je suis jeune moi et j'ai besoin d’action ! – Garde ton souffle pour courir au lieu de dire des conneries. – Il est passé où d'ailleurs, Titouan ? – Il doit être loin devant. – Il est beau gosse, tu trouves pas ? – Oui, bof, tu sais pour moi, le plus beau gosse c'est moi à égalité avec mon Liam. Tu lui trouves quoi de beau ? – Bin, déjà j'aime les grandes perches, après t'as vu le corps qu'il a, une musculature toute en finesse et longueur, à peine visible ! Des grandes jambes, un petit cul, un peu plat mais tu as vu son paquet ? Il doit en avoir une sacrément grosse. Et puis ses yeux couleur charbon et ses cheveux mi longs qui vont si bien avec son petit air emo, je kiffe trop. Putain rien que de parler de ça, ça me fait bander. – Il t'en faut pas beaucoup, toi, pour bander. – Normal, je suis jeune, MOI ! – Connard ! T'as quel âge au fait ? – J'aurai dix-sept ans la semaine prochaine. Dis Jeff, je peux te demander un truc ? – Oui, si tu veux, après je sais pas si je te répondrais ou même si je pourrais te répondre. – Ça fait toujours aussi mal quand on se fait enculer ? – Heu, ben non, enfin plus au bout d'un moment, tes sphincters s’habituent. Mais pourquoi tu me demandes ça. – Bin, chaque fois que Ludo m'encule on dirait qu'il me déchire le cul. – Vous utilisez un bon lubrifiant ? – Heu… Pas du tout, non, il crache pas mal sur mon trou du cul puis je mets beaucoup de salive sur sa queue et il m'encule comme ça. – Mais? Il ne te prépare même pas le cul avant, au moins avec ses doigts, en t'élargissant un peu en douceur ? – Non il trouve ça dégueulasse de me mettre des doigts dans le cul. – Tu m'étonnes que tu aies mal chaque fois qu'il te prend. Mais c'est un con ce mec. Les gels c’est fait pour s’en servir! Qu'est-ce qu'on fait, on continue ou on fait demi-tour ? – On fait demi-tour. D’ailleurs, on dirait que c'est Titouan qui revient là-bas. Je regardais au loin et oui, c'était bien lui qui revenait. Il arriva rapidement à notre niveau. Et ce couillon d’Alexis lui dit : – Ah, quand même, tu as réussi à nous rattraper ! On a failli t’attendre. – Tu manques pas de souffle, toi ! – À essayer de te suivre, si. Titouan éclata de rire. Il ébouriffa les cheveux d’Alexis. – Putain non, pas mes cheveux, j'ai mis plus d'un quart d'heure pour me coiffer ce matin ! – Haha! Parce que tu étais coiffé, là ? – Bin oui, Jeff, ça se voit pas ? – Pas vraiment non. – Oh, ça va aller vous deux, je vous ai rien fait moi ! – Mais c'est que le petit coq se rebiffe on dirait. – Non mais vous êtes zoophile tous les deux ? Jeff qui me traite de chaton, toi de coq, alors au cas où vous ne l'auriez pas remarqué je suis un garçon ! Avec deux bras, deux jambes, une tête et une très grosse queue ! – Et une grande gueule aussi ! – Jaloux ! Bon après c'est pas donné à tout le monde d'être un beau gosse comme moi. – Ça va, les chevilles ? – Oui, oui, pas de souci. Mais Jeff, tu vas où, c'est pas le bon chemin. – Hé si, je passe par la boulangerie. Ça vous dit de prendre le petit déjeuner à la maison ? – T'as du cacao ? – Heuu, non, on n'a pas ça en magasin. On est plutôt café. – J'en ai au studio, je le monterai pour Alexis. – Tu as du lait aussi ? – Oui, j'ai aussi du lait pour ce jeune homme. – Ok, cool, alors je viens. – Bé, Tu veux de l’argent ? – Non, c'est bon Titouan. J'ai un compte. Je pense qu'il doit encore rester suffisamment de sous dessus. J'entrais de deux pas dans la boutique que la boulangère m’apostrophât aussitôt. – Oh, bonjour Jean-François, vous êtes rentrés des USA! Depuis quand ? – Bonjour Madame, il y a une dizaine de jours mais on a passé quelques jours chez mes parents et comme la rentrée approche on est revenu. – Je vous mets la même chose que d’habitude ? – Oui, les viennoiseries c’est pour cinq, je pense que ça devrait suffire. On en est où de la note ? – Il vous reste encore une trentaine d'euros dessus. – D’accord, vous n'aurez qu'à me dire quand il faudra en rajouter. Bonne journée Madame! Je pris mes sacs, le pain et je sortis. – Tu as pris tout ça ? Mais tu es fou. – Bin quoi, il y a un croissant et un pain au chocolat chacun et une baguette. C'est pas énorme non plus. – Oui, vu comme ça, ça fait pas beaucoup. On rentra en traversant le parc. – Tu te souviens, Jeff ? – Oui, elle était précoce la gamine. – Non, elle était gérontophile ! – Ça fait deux fois aujourd'hui que tu me traites de vieux ! À la troisième je te fous une fessée. – Oh oui, bats moi grande brute, je n'attends que ça. – Mais t'es vraiment barjot, toi ! – Il s'est passé quoi avec cette gamine ? On lui raconta et il éclata de rire. – Ah oui, c'est vrai que c'est pas courant, ça. – Heureusement, pour une fois j'avais mis un boxer. – Pourquoi d'habitude tu n'en mets pas ? – Disons que j'aime bien quand ça ballotte et ne pas être à l’étroit. – Oui, c'est vrai que de remettre un boxer, ça a été dur après les trois mois que j'ai passé au camping. – Pourquoi, tu n'en as pas mis pendant trois mois ? – Parce que je bossais dans un camping naturiste. – Oh! Tu étais complètement à poil ? – Bin non… j’avais mes baskets! Évidemment que oui, c'est le but d'un camping naturiste, y être à poil ! Tu n'as jamais fait de naturisme, Alexis ? – Ça va pas non ! Je ne suis pas un exhibitionniste, moi ! – De toute façon pour ce qu'il doit y avoir à regarder … – Tu l'aurais dans la bouche tu dirais pas ça ! – Je m'en servirais pour me curer les dents ! – Pffff, n'importe quoi. On était arrivé à la maison. – Je passe chez moi prendre le lait et le chocolat, je vous rejoins. – Ne sonne pas. Mes amis doivent encore dormir. Je laisserai la porte ouverte. – Ok, j'en ai pour deux minutes. En fait il en eut pour moins. On finissait de quitter nos chaussures qu'il était déjà là. Je lançais la cafetière et je pris une casserole pour faire chauffer le lait. Je sortis le beurre, plusieurs pots de confiture, un de miel ainsi qu’un de Nutella et posais tout ça sur la table. – Wow, c'est la grande bouffe. – Non c'est un petit déjeuner normal. La grande bouffe c'est ce que fait mon arrière-grand-père avec du pain, du saucisson, du pâté, du fromage et un canon ou deux de rouge, de bon matin. – Mais à ce régime là il va mourir jeune. – C'est trop tard pour ça, il va sur ses 97 ans l’ancêtre. – T'es sérieux ? – Oui et il est en pleine forme. Il fait encore son jardin. – On a des invités! Bé, tu aurais pu le dire. – Bonjour Liam. Oui, on a des invités. Mais ça change quoi que je le dise ou pas ? – Je serai descendu avec plus qu'un boxer sur moi. Il me fit un bisou sur la bouche et s'installa sur mes genoux. Et à son habitude il me piqua une de mes tartines. – Bon, Titouan, autant te dire que Liam et moi on est en couple et tant que j'y suis, Joris aussi à un copain mais il n'a pas pu venir ce week-end. Alexis embraya, aussitôt, – Puisque c’est le moment du ‘’carte sur table’’, saches que moi aussi je suis gay, mais célibataire. – Bon, bin, puisqu'on en est au coming-out, je le suis aussi. Y'a que des ‘’PD’’ dans cette baraque. J'ai eu le studio par piston. Un pote de Pierre et Jean que je connais aussi, fait partie d'une assos LGBT. Il m'y a beaucoup aidé dans le temps, à l'époque où je me cherchais et que je faisais conneries sur conneries. – Salut tout l… Merde, Bé, tu aurais pu me dire qu'il y avait du monde. Le temps de tourner la tête et je vis les fesses de Joris disparaître dans les escaliers. On éclata de rire. Il redescendit un moment après en tee-shirt et pantalon de jogging. Il vint vers Liam et moi et nous fit un bisou sur la joue puis il alla faire la bise à Alexis et à Titouan. Il prit un bol et se servit du café. C'était le seul à le prendre sucré. La cafetière étant vide, je refis une passée et remis chauffer du lait. – C'est quelle heure ? – Bientôt dix heures, Alexis. – Merde, je vais me faire engueuler. Je devais être rentré pour dix heures au plus tard. On doit partir chez mes grands-parents. Je vous laisse, à plus les beaux gosses! Alexis partit en courant et nous on continua à faire connaissance. 288 RE: Bébé - KLO7514 - 21-11-2022 Tiens tiens...V'la le "Titou" qui se dévoile... D 'ici qu'un deal se mette en place avec le gars Alex...y'a pas loin. |