Une femme ordinaire (hétéro) - Terminé - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Hétéro (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=14) +--- Sujet : Une femme ordinaire (hétéro) - Terminé (/showthread.php?tid=14) |
Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 13-09-2020 (13-09-2020, 07:46 AM)grostimido link a écrit :Bonjour jkfC'est vrai qu'elle ne se démonte pas facilement le petite Julie. Elle a même un certain culot. Pour autant, elle respecte l'ordre des choses. Difficile de lui en vouloir. A+ JKF Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 13-09-2020 (13-09-2020, 10:28 AM)emmanolife link a écrit :Sans Alice, Pascal a aussi une vie, mais il pense à elle tout le temps, et ce ne sont ni Camille ni Julie qui pourraient la remplacer !!!Hello Emmanolife, Dans un couple, c'est important qu'aucun des deux ne s’efface devant l'autre. Pour autant c'est vrai qu'Alice est dans sa tête. C'est l'amour. Camille, la statuette n'est pas en position de force. Elle prend juste de la hauteur pour regarder ce qui se passe. Quant à Julie, elle est beaucoup plus redoutable mais comme elle reste sincère en amitié, on a juste envie de la prendre dans les bras pour la consoler. Mais, ce serait probablement une erreur fatale. La suite peut-être ce soir mais c'est sans garantie. J'ai un peu de route à faire et difficile de concilier l'écriture et la conduite. A+ JKF Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 14-09-2020 CHAPITRE XVII (Fin) - Bonjour mon amour. Tu rentres tard ? Je me faisais une joie de te retrouver ici en fin d’après-midi et pas de chance, personne. - Bonjour ma puce. J’avais quelques affaires à régler et maintenant que c’est fait, je vais être un peu plus tranquille. J’en ai profité aussi pour acheter du café. Tu vas bien ma chérie ? - Je suis allé m’entraîner cette après-midi. J’étais avec Johanna. On s’est amusées comme des folles. Ça me fait du bien plutôt que de ressasser ici toute seule. En plus, Julie était en forme. Elle a changé sa coupe de cheveux. Tu verras, elle est encore plus mignonne. Et interdiction de tourner autour, ce week-end et encore moins les autres jours. - Même pas drôle ma chérie. C’est la seule personne que je connais alors j'en profiterai pour bavarder un peu. Je t’aime. - Ouais, ouais ! je vois bien quand on se promène et qu’un petit jupon passe dans ton radar, tu n’as pas les yeux dans la poche. Tiens Johanna, tu la connais aussi elle ? Elle m’a parlé d’un mec cool, mignon, ça fait deux fois qu’il passe au magasin lui acheter des sous-vêtements pour sa chérie. Elle trouve ça très drôle. Je ne savais plus où me mettre lorsqu’elle m’a décrit les petites culottes. Ça va jaser dans les écuries quand elle va savoir tu es mon petit ami. - Ah effectivement. Mais je ne pouvais pas savoir et puis, c’est la rançon de la gloire ma puce. Il ne faudra plus t’étonner si dorénavant ton p’tit cul fera l’objet de toutes les convoitises et comme lorsque tu mets une culotte classique, on discerne le contour à travers ton pantalon, je te conseille de mettre un des strings que je t’ai offerts. Avec un peu de chance, ça coupera court à tous les fantasmes. - Ou ça va en alimenter d'autres... Et ça ne te gêne pas qu’on mate mes fesses ? - Ben non. Pourquoi ? J'en profite aussi et tant que c’est avec les yeux, moi ça ne me pose pas de problème voire même que je suis plutôt fier que ma petite chérie ait un si joli petit cul. - Ah les hommes ... incorrigibles. - Je prends une douche et j’arrive m’occuper de ton cas. - Dépêche-toi et reviens vite te faire pardonner pour me mettre dans l’embarras. Tu as cinq minutes chrono, pas une seconde de plus. Je t'aime. De retour de la douche, Alice est assise sur le canapé. Elle s’est changée. Elle porte maintenant une robe blanche, courte qui rebondit sur ses fesses. Elle est délicieuse avec une sensualité évidente. Je ne me pose même pas la question. Je la regarde. Je la désire, voire même que je suis capable de la désirer sans même avoir besoin de la regarder. - Mais tu n’es même pas habillé ? - Avec cinq minutes chrono mon cœur, j’ai juste eu le temps de mettre mon slip. - Mince, j’ai été trop généreuse. J’aurais dû te donner quatre minutes cinquante-huit. - °°-
Re : Une femme ordinaire (hétéro) - emmanolife - 14-09-2020 Ils sont insatiables, tous les deux ! Re : Une femme ordinaire (hétéro) - grostimido - 14-09-2020 toujours aussi complice tout les deux pourvu que ça dur ? Re : Une femme ordinaire (hétéro) - curieux - 14-09-2020 Johanna,Julie et Alice ça fait déjà beaucoup et j'oublie Marion ...et compagnie. Mais cela est très agréable de " voir " ce couple aussi amoureux, sans oublier le gros nuage au-dessus de leurs têtes. Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 14-09-2020 (14-09-2020, 02:44 PM)emmanolife link a écrit :Ils sont insatiables, tous les deux !Hello Emmanolife, Ou effectivement et quand y en a plus, y en a encore. A+ JKF Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 14-09-2020 (14-09-2020, 03:27 PM)grostimido link a écrit :toujours aussi complice tout les deux pourvu que ça dur ?Hello Grostimido, Pas de raison que ça ne dure pas, même si dans un couple il peut y avoir quelques ajustements. A+ JKF Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 14-09-2020 (14-09-2020, 05:26 PM)curieux link a écrit :Johanna,Julie et Alice ça fait déjà beaucoup et j'oublie Marion ...et compagnie.Hello Curieux, Alice, Julie, Johanna, Marion, Sarah, Camille, ça donne envie de plonger dans les feuillets du récit. Et pour le gros nuage, il reste encore deux jours dans le récit avant de savoir. A+ JKF Re : Une femme ordinaire (hétéro) - grostimido - 14-09-2020 super chapitre encore la vie en couple est fait ainsi avec des choses que l'on préfère et d'autre pas Voilà le départ qui arrive et la rencontre avec Johanna va être une surprise pour celle-ci Merci jkf Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 14-09-2020 CHAPITRE XVIII Sur l’attribution des tâches du quotidien, avec Alice, on se cherche encore. C’est normal, on débute notre vie de couple et il faut un peu de temps pour s’ajuster. Alice gère à la perfection, la lessive et la propreté de l’appartement à l’exception des vitres où lorsqu’elle s’y met, non seulement elle peste sans arrêt et surtout, on y voit encore moins bien qu’avant. J’ai essayé de lui montrer comment faire et grave erreur de ma part, elle a tout de suite trouvé la solution. Elle a aussi horreur du repassage. Je comprends qu’il faut que je m’y colle même si je ne suis pas un féru de la chose. Ma petite chérie a bien essayé de me repasser une de mes chemises et vue qu’avant ou après, je n’ai pas fait la différence, elle a déposé le bilan sans autre considération. Je viens enfin de lui trouver son premier défaut ; le manque de constance dans les tâches ménagères. Pour les courses, on a décidé dans la mesure du possible d’y aller ensemble. Et comme on avait déjà testé une première fois et que j’avais été subjugué par son petit cul qui se trémoussait devant mon regard ahuri, je me suis dit que ça pourrait être sympa. D’ailleurs là, le frigo est désertique et ce matin, pas le choix. Il faut réalimenter. Alice termine la préparation de ses affaires pour les examens médicaux qu’elle doit subir lundi matin à Villejuif, dans le sud de la capitale. - Je suis prête pour les faire les courses. Tu viens Pascal ? - Oui j’arrive ma chérie. Je termine de repasser un truc et on y va. J’apprendrai à mes dépens que faire les courses avec Alice, ce n’est pas toujours une partie de plaisir. On arpente les allées une à une. Elle s’arrête devant tout ce qui l’intéresse et comme elle est intéressée par tout, on n’avance pas. Elle commente, elle hésite. C’est bien, ce n’est pas bien. C’est cher, c’est moins cher. Y en a plus, y en a moins. La date de consommation est trop proche... Je l’observe dubitatif. Je me rappelle aussi qu’elle avait été beaucoup moins pointilleuse la première fois, ce qui m’allait très bien. Et là, elle prend son temps. Elle est super méticuleuse et très sérieuse. De temps en temps, elle me jette un sourire que je devine navré à travers son masque et imperturbable, elle reprend là où elle en était. On piétine et en plus, pas de chance il y a du monde. De mon côté, je marque mon impatience. Généralement, sur ce genre de tâches que j’estime peu valorisantes, je vais plutôt droit à l’essentiel. Au final, pour circonscrire le lourd silence qui s’est installé entre nous, on conviendra d’un commun accord que la meilleure solution restera encore d’y aller chacun à tour de rôle. De temps en temps, si bon nous semble, on fera une entorse au protocole pour les produits spécifiques ou les achats importants. Peut-être aussi pourra-t-on essayer de réitérer une autre fois, connaissant maintenant les travers de l’autre, pour peu qu’on ait une pointe de remord et une bonne dose d'abnégation. A voir. Alice a retrouvé le sourire et moi aussi. C'est le principal. On fait le plein de carburant et de retour à l’appartement, après avoir rempli le frigo, on décide de faire un break sur la terrasse. Et ça tombe bien parce que là, on est d’accord tous les deux. Une petite « Suze » avec un glaçon pour Alice et un Whisky pour moi, quelques gâteaux apéritifs et dans la banquette, l’un contre l’autre. Je m’amuse de ses cheveux en désordre, de son oreille toute petite, de ses lèvres souriantes. Je passe un bras sur son épaule et je la serre contre moi. Elle me regarde de ses grands yeux ardents. J’aime ce moment privilégié où le corps et l’esprit s’associent pour mieux se réconcilier, chahutent ensemble, titillent les sens, provoquent l’autre pour l’obliger à réagir, s’amusent de ses réponses et de ses réactions. - Je ne te savais pas si maniaque quand tu fais les courses ma chérie lui dis-je avec une pointe d'ironie. - Moi j’ai vu un ours mal léché, pour ne pas dire un mufle qui a perdu patience passée la moitié du deuxième rayon. - L’ours mal léché demande à faire la paix. - D'accord. On fait la paix. - L’ours mal léché demande une petite léchouille ici pour devenir un ours bien léché. - Oh toi tu n’en rates pas une. Alice m’enlace et elle m’embrasse délicatement, tendrement puis de plus en plus fougueusement et lorsqu’elle m’embrasse comme ça, je perds pieds. Ses yeux sont grands ouverts dans les miens, elle me regarde provocatrice jusqu’au bout de la langue. On rit lèvres contre lèvres. Ses doigts viennent me chatouiller la nuque, les miens sont allés se lover sous son chandail, pour parfois caresser son dos, parfois courir sur ses seins, ses épaules et revenir avec fougue et passion sur son visage. On ferme les yeux de concert pour se laisser basculer dans la sensualité de ce contact délicieux. - Waouh ! Ça c’est un baiser. - Tu es prête pour ta compétition demain ? - Oui, il reste encore à faire notre valise; on la fera ensemble après le repas si tu veux. Julie a réservé l’hôtel et le restaurant pour ce soir. On est une petite dizaine au club à faire le déplacement. Je suis contente d’y aller. J’avais hésité parce qu’on va rentrer tard et je dois repartir tôt le lendemain pour ma biopsie à Paris. Je risque d’être fatiguée mais je n’avais pas envie de rester ici à me morfondre sur mon sort. Quand je suis seule, j’ai plein de choses qui me passent par la tête. Là, je n’ai pas le temps d’y penser. Quelque part, j’ai hâte que ça se termine. J’ai hâte aussi de savoir maintenant. Et puis c’est rassurant, tu es là. Si j’ai un coup "bluzz" ou de fatigue sur la route, tu pourras prendre le relai ? Je te montrerais. Ce n’est pas difficile, il faut juste savoir anticiper pour éviter les coups de frein brusques, les virages trop serrés ou les ronds-points. Les ronds-points, c’est un véritable fléau quand on circule avec un « van ». - Cela ne me semble pas insurmontable. Une pizza, ça te dit ma puce ? - Oui mon cœur, excellente idée. - C’est dans le four, il n’y a plus qu’à. - Cool ! et après, au centre équestre. On a rendez-vous avec Johanna à 15h. On se suivra. Elle n’est pas rassurée de faire la route toute seule. Son copain l’a quitté la semaine dernière. Enfin, c'est elle qui a fini par partir. Je ne l’aimais pas et c’était réciproque. Il était beaucoup trop imbu de sa personne, prétentieux, méprisant, humiliant parfois. Dès qu’il pouvait, il la rabaissait devant les autres pour mieux se mettre en évidence. Un plaisir machiavélique basé sur des jeux de soumission psychologique. Le narcissique dans toute sa splendeur, intelligent, sympathique au premier abord, beau parleur mais manipulateur jusqu'au bout des ongles. Il voulait qu'elle arrête l'équitation parce qu'elle avait de mauvaises fréquentations. Tu parles. Les seules qu’elle fréquentait réellement, c’était Julie et moi. Ils sont restés ensemble quelques années. Je ne sais pas comment elle a fait pour l’accepter au quotidien pendant tout ce temps. - La vie à deux, ce n’est pas toujours évident surtout si l'un prend l'ascendant sur l'autre. Après, elle est jeune, mignonne, elle ne devrait pas avoir beaucoup de difficulté pour retrouver quelqu'un. - Ça c’est bien un point de vue de mec. Nous deux, on n’a pas beaucoup de recul mais pour un début, j'apprécie beaucoup de vivre avec toi. C’est différent de tout ce que j’ai connu. J’avais une légère appréhension au départ, peur peut-être qu’au bout de quelques jours on puisse se lasser, rentrer dans une routine ennuyeuse comme j'ai déjà connue. Et avec toi c’est tout le contraire. Chaque jour qui passe, il y a un petit quelque chose qui vient mettre un piment particulier, un grain de sel pour monter en saveur, parfois même une touche de folie. Tout à l’heure, j’ai adoré quand tu t’es mis à repasser. Je t’observais. Tu ne me voyais pas. Tu étais trop mignon et lorsque tu m’as repassé mes vêtements, mes petites culottes, j’ai trouvé ça trop chou. Tu semblais prendre du plaisir. Tu les prenais si délicatement que j’avais l’impression que tu me caressais. Moi je ne les repasse jamais, ma maman le fait parfois et quand elle le fait c’est beaucoup plus agréable à porter effectivement. L'alarme du four retentit - La pizza est prête ma chérie. Attention, J’arrive. Elle est toute chaude. - Je vais chercher les couverts. - Non reste. On est bien sur la terrasse. On va se débrouiller. - Comment ça, sans assiette, sans couteau, sans fourchette ? - Oui. Tiens regarde. Ouvre la bouche comme chez le dentiste. - Tu me fais trop rire. - Alors, elle est bonne ? - Ça va mais j’ai failli en mettre partout. - Pff pas douée ma chérie. Faut avaler, pas recracher. Allez on réessaye. Je suis sûr que tu peux mieux faire et tu ne me croques pas les doigts s’il te plaît. - Tu ne perds rien pour attendre. Maintenant c’est à moi. Alors, imagine que tu es un oisillon dans le nid et que j’amène à manger. - Tu n'apprends pas vite mon amour. Pour faire le piaf, t'es plutôt en manque d'inspiration. - C'est parce qu'il fait soif ma puce. - Attends, j’arrive avec la bouteille d’eau. - Tu as oublié les verres !!! - T’inquiète mon chéri on va se débrouiller. Ouvre la bouche comme chez le dentiste. - Je le sens mal ce coup-là ma chérie et en plus tu as la tremblote. - Non, non. Si t’ouvres bien grand ça va très bien se passer. Ai confiance. Pour tout dire, la fin du repas fut plutôt humide. Alice qui avait le monopole de la bouteille d’eau s’est révélée être d’une maladresse affligeante. Et quand j’ai réussi à m’accaparer le récipient en plastique, il ne restait déjà plus grand-chose dedans, suffisamment toutefois pour lui asperger le chemiser et son mini short. Ses seins tout émoustillés par la fraîcheur de l’eau qui sortait du frigidaire se sont mis en guerre contre le chandail, le menaçant d’une percée magistrale, de leurs pointes exacerbées. Alice râle et j’adore. Elle est espiègle, radieuse. Elle rayonne même si elle fait mine de bouder. - Tu es fou mon amour. Mais je t’adore. - Euh, la folie là, elle est plutôt de ton côté ma chérie. - Ma puce ? - Oui mon cœur ? - Moi aussi je suis heureux de partager ma vie avec toi. Même pas l'ombre d'un regret. Juste que du bonheur. -°°-
Re : Une femme ordinaire (hétéro) - grostimido - 15-09-2020 Bonjour, Comme ton couple chacun sa tâche Maintenant préparatifs pour la compétition et la rencontre avec Johanne qui va être surprise de les voir ensemble Bonne journée à toi jkf Bise ? Re : Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 15-09-2020 (15-09-2020, 07:57 AM)grostimido link a écrit :Bonjour,Hello Grostimido, Chez nous, c'est plutôt madame qui fait les courses parce qu'elle aime bien ça et moi ça me gave. Et si par malheur, je dois les faire, ça ne va jamais comme elle veut. Ah les femmes ... Effectivement, la petite Johanna ne se doute de rien pour l'instant. Pascal a hâte de se retrouver parmi toutes ces jolies femmes. J'ai encore du pain sur la planche. J'ai rien écrit cette nuit. A+ et bonne journée à toi aussi. JKF Re : Une femme ordinaire (hétéro) - jkf - 15-09-2020 CHAPITRE XVIII (Suite) Au centre équestre, c’est l’effervescence. Julie ne sait plus où donner de la tête. Elle est débordée de toute part. - Hello Julie, tu as vu Johanna ? - Bonjour Alice. Non pas encore. Elle m’a appelée. Elle sera un peu en retard. Alice revient vers moi. - C’est toujours comme ça les jours de grand départ. On va s’occuper de « Voie-Lactée ». Tu viens ? Main dans la main, je sens le bonheur de mon amoureuse transpirer par tous les pores de ses doigts. Elle est heureuse. Heureuse de m’immerger dans son univers, heureuse aussi que j’y trouve un certain intérêt voire même un amusement. Je vis ce qu’elle vit et je ne me fais nullement violence. Moi aussi, je suis content d’être là et je suis surtout heureux d’être avec elle. Je remarque qu’il y a essentiellement des femmes. Je n’ai comptabilisé qu’un seul cavalier. L’ambiance est mondaine. Alice ne me présente pas. Elle se contente d’un signe de tête en guise de bonjour et l’écho s’effectue sur le même protocole. En pleine pandémie, il n’y a rien de surprenant. Des regards furtifs au départ et plus insistant par la suite s’attachent rapidement sur ma personne. Je suis dévisagé de haut en bas. J’ai le désagréable sentiment d’être un objet de curiosité, de ne pas être tout à fait à ma place, de faire tache dans ce monde fermé. Ici, tout n’est que paraître. De la dernière voiture flambant neuve au van le plus sophistiqué en passant par les tenues vestimentaires les plus à la mode et le harnachement des chevaux les plus coûteux. On comprend que la grandeur de l’individu se mesure à la taille de son portefeuille. Dans cet océan de bourgeoisie, Alice est un îlot de simplicité. - Bonjour Alice, tu vas bien ? - Bonjour Johanna... Je te présente mon ami, Pascal. Je crois que vous vous connaissez. Johanna se tourne vers moi. Elle marque un temps d’arrêt. Son visage s’est largement empourpré. - Bonjour Pascal. Ah, c’est vous ? Je … Je m’attendais à vous trouver ici mais je ne savais pas que vous étiez avec Alice. Je suis confuse. - Bonjour Johanna. Il n’y a pas de quoi. Je vous propose de laisser confusion et vouvoiement aux oubliettes si tu veux bien. Je suis content que tu sois là. Je connais très peu de monde ici et on a au moins un centre d’intérêts en commun, lui dis-je en souriant. - D’accord, merci Pascal. Vraiment désolée. Sans le savoir j’ai trahi quelques secrets. - Vous parlerez friperies plus tard. On a « Voie-Lactée » et « Belle-de-jour » à préparer pour le transport s'exclame Alice. Les filles disparaissent rejoindre leur jument dans leur box. Celui de Johanna est à deux pas de celui d’Alice, dans le même couloir. Je rejoins ma chérie. - Et pourquoi elle est confuse, la Johanna ? - Disons qu’on a peu joué au jeu du chat et de la souris. Dans le magasin, vu le contexte, ça s’y prêtait bien. - Mouais ! Et toi tu n’es pas confus ? - Moi je trouve ça rigolo. - Et tu t’es posé la question de savoir si moi j’allais trouver ça rigolo aussi ? - Tu ne vas pas me refaire ta crise de jalousie ? C’est toi que j’aime. Ce n’est pas une autre ! - Oui mais moi je suis commune, banale, ordinaire. Elles, elles sont jolies. Elles ont des beaux seins. Moi, je n’ai pas tout ça alors… - Alors quoi ? Arrête ton numéro ! C’est vrai que Johanna et Julie sont mignonnes mais il n’y a pas que la beauté qui compte. J’ai rencontré une nuit de pleine lune une femme qui se dit ordinaire alors qu’elle est extraordinaire. Elle se dit banale et tu es si peu banale que tu m’as conquise du premier regard. Elle se dit encore commune et quand je vois les femmes que j’ai croisées ici, tirées à quatre épingles, je les ai trouvées tellement insipides, tellement guindées que toi, ma petite amazone, tu es encore plus resplendissante dans toute ta simplicité. - Tu dis ça pour me faire plaisir ? - Non. C’est ce que je ressens et tu le sais bien mon cœur. Je voudrais juste que tu arrêtes de te dévaloriser et de tout rapporter au physique. Un bisou pour te faire pardonner ! - Je t’aime. J’ai peur de tout cet amour que je ne maîtrise plus. - Tu n’as pas à avoir peur ma chérie. Juste confiance en nous, en notre amour. Aller, on s’active. On va finir par être en retard. Dis-moi ce que je peux faire ? Tiens, passes moi le licol, je vais la lui mettre. - Tu ne sauras pas faire. - Comment ça je ne saurais pas faire ? Regarde. - Ben t’as appris ça où ? - Secret de polichinelle ! « Voie-Lactée » est enfin prête. La jument est recouverte d’une chemise. Elle est parée d’un protège queue, de guêtres, de genouillères et d’un protège-nuque. Affublée comme ça on dirait une mémère. Alice fait monter sa jument dans le « van » puis elle donne un coup de main à Johanna. Je regarde les deux femmes, amusé. « Belle-de-jour » se montre plus récalcitrante que « Voie-Lactée » mais au final, tout va bien. Le convoi s’ébranle et c’est Alice qui prend la tête, suivi à distance par Johanna. -°°-
Re : Une femme ordinaire (hétéro) - grostimido - 15-09-2020 houlàlà...... la petite Alice serais-t-elle jalouse ?????? Pascal t'explique comment il te voit alors est confiance, il n'y a pas de problème, il t'aime ton Pascal A+ très beau chapitre |