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Entre ombre et lumière (gay, ados, terminé) - Version imprimable

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Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 17-01-2021

Bonjour,

pas facile pour Yann. Il est confronté à sa famille. Il est comme placé sous cloche en famille, les parents veulent tout savoir, ce n'est évidemment pas bon pour Yann qui se sent opprimé, brimé !
Il est clair qu'il va devoir faire encore plus attention et se ressaisir au point de vue alcool, car l'alcool n'apporte rien de bon.
Lurent et Julien sont là pour soutenir Yann.

Merci [member=201]inny-2[/member]

Philou


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Tonton Tim - 17-01-2021

Un petit commentaire en passant, les 4 copains se sont réconciliés, Julien a un nouveau copain potentiel et ça se décante du côté de Yann, au moins, il commence à mettre la priorité sur sa vie plutôt que sur le regard de sa famille, c’est un bon début....
Reste à parvenir à passer le bac et quitter ce trou pour pouvoir vivre sa gaytitude sans les questions inquitrices de sa famille .



Re : Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - bech - 17-01-2021

(17-01-2021, 11:12 AM)Philou0033 link a écrit : Bonjour,

pas facile pour Yann. Il est confronté à sa famille. Il est comme placé sous cloche en famille, les parents veulent tout savoir, ce n'est évidemment pas bon pour Yann qui se sent opprimé, brimé !
Il est clair qu'il va devoir faire encore plus attention et se ressaisir au point de vue alcool, car l'alcool n'apporte rien de bon.
Lurent et Julien sont là pour soutenir Yann.

Merci [member=201]inny-2[/member]
Philou

Je me reconnais dans les problèmes de Yann.

Lorsque j'étais dans ce qu'on appelle à présent le collège, j'avais écrit un cahier de pensée qui était dans un tiroir du bureau de ma chambre. Un jour, j'ai vu qu'il avait été lu (ce que ma mère et ma grand-mère ont confirmé) vu que ma mère institutrice avait corrigé mon graphisme et l'orthographe.
J'ai considéré cette intrusion comme un viol psychique.

Quand j'étais à la fac, ma grand-mère me demandait encore tous les jours ce que j'avais mangé à midi. La fac étant distante de 5 km, j'y allais à vélo. Ça m'aurait dit de prendre un appartement pour avoir une vie privée, mais ma mère ayant dit : si tu veux un appartement, tu te le paies, ça a été suffisant pour que j'y renonce.

Toutefois durant la grève d'étudiants de novembre-décembre 1980, j'ai décidé de suivre l'initiative d'autres étudiants et logeant une semaine à la fac. Quand j'ai annoncé, ça, ma grand-mère avec un air tout triste a demandé : si on vous expulse, où c'est que tu iras coucher ?

J'avais un peu plus de 25 ans lorsqu'un soir, j'ai vu ma grand-mère dans ma chambre en train de lire mon courrier. Je lui ai filé une baffe et j'ai refusé de lui parler pendant une semaine. C'est ce 2ème point qui l'a le plus peinée.

C'est à 30 ans que j'ai financé la construction de ma maison. Mais pour éviter les mêmes problèmes qu'avec ma mère et ma grand mère, j'ai choisi d'éviter d'avoir une femme.

Pour la découverte de ma bisexualité tendance homo, c'est venu plus tard, mais je suis resté célibataire et ça me va.


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 17-01-2021

11 - Yann : Mon univers

Julien


Midi ! J'ai faim, plus que faim, même, et je me dirige vers la cantine d'un pas rapide. Je vois Yann et Laurent partir vers la sortie, pas besoin de se demander où ils vont... La fontaine-au-guet n'a jamais été aussi fréquentée que ces derniers temps. Je crois que les maisons alentour sont abandonnées, ça ne m'étonne pas d'ailleurs.
Mon portable sonne, et je décroche pour entendre la voix de Fabien.
- Salut, Julien, ça va ?
- Salut, ça va bien, merci, et toi ?
- Ça va ça va. Je voulais juste te dire que je continue à m'occuper de ton cas, mes parents sont sur l'affaire, ils agissent discrètement, je les ai prévenus des liens de ton père avec la gendarmerie.
- C'est cool, je te remercie Fabien, ça me touche beaucoup ce que tu fais pour moi.
- C'est normal.
- Ça te dérangerait si je passe te voir, ce week-end ?
- Pas de soucis voyons, tu passes quand tu veux.
- Merci, je te rappellerai.

Après avoir mangé, nous sortons David et moi histoire de bavarder avant la reprise des cours.
Nous nous installons dans un coin tranquille et j'informe mon ami des dernières nouvelles.
- Mince ! Ça ne va pas du tout, ça. J'espère que Laurent saura ramener Yann à la raison.
- J'imagine que c'est ce qu'il est en train de faire.
- Ils ont le temps, en plus, notre prof est absent.
- Veinards !

Yann

Laurent et moi sommes assis côte à côte sur le bord de la fontaine.
Je lui ai fait la promesse de ne plus toucher à l'alcool. Me réfugier dedans n'est qu'une fuite qui ne résout aucun problème, m'a-t-il dit, il ne fait que les aggraver. C'est vrai, c'est bien vrai, c'est juste que je suis faible.

- Yann, je voudrais que tu me parles de toi. Je voudrais mieux te connaître, mieux te comprendre.
- Tu es sûr de le vouloir ?
- J'aimerais beaucoup, Yann.
- Je n'ai pas vraiment l'habitude de parler de moi comme ça... Et j'ai vécu des moments difficiles que... je n'ai pas vraiment envie de révéler.
- Regarde-moi, Yann. Je veux tout partager avec toi. Tes peines comme tes joies.

- C'est... d'accord, Laurent. Mais je veux ta promesse que tu garderas tout pour toi.
- Bien sûr. Je te promets de garder le secret sur ce que tu vas me dire.
- Ça fait un an, à peu près, que je sais que j'aime les hommes. J'étais en vacances avec Seb, et je me suis mis à le désirer... Ça m'a grandement perturbé. Seb a compris ce qui m'arrivait, et il m'a révélé sa propre homosexualité.
- Seb ! Ça alors. Mais je me souviens de la dernière fois qu'il a voulu te parler, tu l'as rejeté violemment.
- J'y viens... Pendant tout l'été, il s'est efforcé de faire en sorte que j'accepte mes désirs, et un jour, il... il...
- Quoi ?
- Il a voulu me montrer ce que c'était, que l'amour entre hommes.
- Et tu l'as repoussé ?
- Disons que... j'étais toujours révulsé par cette idée, mais en même temps, mon désir de lui n'avait pas diminué. Il a passé outre mes objections... Mes refus... Jusqu'à ce que... je lui cède.
- Il... quoi ?!
- Je n'étais pas prêt, pas du tout, je me suis dégoûté, pour ce que j'avais fait, pour avoir cédé à un désir bassement physique, que je trouvais ignoble...

Laurent se lève, furieux.
- Je vais l'étrangler, ce salaud ! Je vais le...
- Non !
- Quoi ? Tu ne vas pas défendre ce...
- Je ne veux pas que cette histoire soit révélée ! À aucun prix ! Dans quelques mois, il partira dans une autre fac, ou ratera son bac et restera ici, mais il sera loin de moi, derrière moi ! Je ne veux pas que ma vie soit ruinée une nouvelle fois à cause de lui, pour une simple vengeance.
- Qu'est-ce que tu dis ? Tu...
- Non, Lo. Je te le demande.

Il se rassoit, mais reste très énervé. Je passe un bras dans son dos pour le serrer contre moi, et il se calme peu à peu.
Je me rends alors compte du geste que je viens de faire, sans arrière-pensée, et souris.
- C'est bon, Lo ?
- Non. Je suis furax.
- Je ne veux pas que tu fasses quoi que ce soit.
- Yann...
- Tu as promis que mon passé resterait secret. Ça implique de ne pas courir ce risque.
- Bon... il m'en coûte, mais d'accord, je te le promets.
- Merci, Lo.
- Pfff.

- Où en étais-je ? Ah, oui. Du coup, après cette histoire, j'ai tout rejeté, en pire. Et l'année suivante, tout devait changer... Au début de ce mois, j'étais un ado solitaire, timide, qui avait peur des autres, mais surtout peur de lui-même.  J'ai fait la connaissance de trois super copains, je suis tombé amoureux de toi, je vous ai révélé mon homosexualité, à vous qui m'avez tranquillement accepté. Mais moi, je souffrais tellement de ce que j'étais que je me suis réfugié dans la boisson, ce qui m'a amené à me lier d'amitié avec Michel.
- Non ?! Michel ? C'est pas vrai ?
- Eh, oui, Michel, qu'en temps normal j'aurais évité comme la peste, et qui m'aurait simplement ignoré ou accablé de sarcasmes... Il m'a aidé, lui aussi, à sa manière, à m'accepter tel que j'étais, en me permettant d'avoir la force morale de briser les liens trop forts que j'avais avec ma famille. Mais il était aussi porté sur l'alcool, et à nous deux, nous avons passé nos soirées à boire. J'ai fini par avoir un sursaut, et j'ai arrêté... Et alors, tu as lu ma carte. Tu m'as révélé tes sentiments pour moi. Tu m'as ouvert les yeux. Et finalement, j'ai réussi à ne plus avoir peur de moi. Ni de ma famille. Il ne reste plus que toi dans mon esprit.
Laurent sourit, gardant une expression étonnée après les dernières révélations que je lui ai faites.

- Yann, moi aussi, je suis passé par de durs moments... Je n'ai pas accepté ce que j'étais, j'en ai souffert, je l'ai refusé, et puis j'ai rencontré Annie... Et là, surprise et bonheur, je tombe amoureux d'elle. Finis les tourments sur mes désirs, finie la torture morale, je rentrais dans la normalité, hourra ! Sauf qu'évidemment, rien n'est simple, elle n'a pas eu un regard pour moi. Désespoir ! Ma chance d'échapper à cette malédiction se refusait à moi ! J'ai tout tenté, tout, pour qu'elle s'intéresse à moi, et elle a fini par me dire franchement ce qu'elle pensait de mon manège. Ça a été la fin, j'ai déprimé, mes copains m'ont aidé à remonter la pente, et puis je t'ai rencontré...
- Quand tu nous as révélé que tu étais gay, j'ai cru que cette histoire avec Annie était une invention.
- Eh non... Notre rencontre m'a fait plonger dans un terrible cauchemar, je me suis retrouvé face à mes sentiments, face à moi-même, je n'arrivais plus à le supporter... C'est Julien qui m'a sauvé. Il m'a aidé à m'accepter, il m'a fait comprendre bien des choses, et j'ai fait des recherches par moi-même, sur le net, en quête de réponses. J'ai fini par tout dire à Isa, puis au reste de ma famille. Tout... et ils m'ont offert le plus beau des cadeaux, leur compréhension, leur amour...

- Comme je t'envie, Laurent...
- Bah... On ne choisit pas ses parents, j'ai eu de la chance, toi moins, et Julien encore moins. Il faut faire avec, et surmonter son héritage... Julien, puis toi, avez fait un chemin extraordinaire, c'est moi qui suis admiratif, je n'ai aucun mérite, moi.
J'ai un pauvre sourire. Surmonter mes problèmes avec ma famille, ce n'est pas gagné.
Laurent pose sa tête sur mon épaule. Invisibles depuis la rue car cachés par la fontaine, personne ne peut nous voir, nous priver de notre bonheur d'être ensemble, nous sommes seuls, nous sommes amoureux, nous sommes heureux, et je goûte à ce bonheur que je pensais à jamais hors de ma portée. Ce sentiment nouveau me grise, je ne sens plus peser sur moi le poids de mes tourments, il n'y a plus dans mon univers que Laurent, et il l'emplit tout entier.


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 18-01-2021

Bonjour,

Yann et Laurent discutent assis sur le rebord de la fontaine-au-guet. C'est l'occasion pour Yann de dire à Laurent qui il est, ce qu'il a vécu, ses démons et ses espoirs!
Il est certain que Yann se libère d'un certain poids. Il sait qu'il sera soutenu par Laurent qui lui a promis de ne rien révéler de ce que Yann lui a révélé.
Les quatre garçons sont à nouveau réuni, se soutenant les uns et les autres!

Merci [member=201]inny-2[/member]

Philou


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - emmanolife - 18-01-2021

Yann a fini par se confier à Laurent : il a été victime d'un viol il y a un an, et il n'en a parlé à personne. Coincé entre le désir pour son agresseur et le dégoût devant l'acte lui-même, il devait probablement se sentir un peu coupable, il n'en a parlé à personne, et depuis il rumine cette situation, ce qui explique ses comportements aberrants. Apparemment, il a trouvé en Laurent quelqu'un qui l'écoute sans le juger, ce qui est exactement ce dont il avait besoin. Et de plus, ils s'aiment, c'est le bonheur !

Pourvu que ça doure ! Merci, Inny-2. Smile


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 18-01-2021

12 - David : Gêne

Une autre soirée, une autre fin, promesse d'un autre commencement... La routine infernale des études se heurte, heureusement ou malheureusement, à l'imprévu de nos vies. Comme le fait que je ne vois Pascale nulle part.
Tant pis, je rentre seul, enfin, nous allons pouvoir faire ce tennis, ça faisait longtemps, et c'est une diversion bienvenue. Peut-être que Laurent va encore nous faire une « démonstration » de ses talents...
À moins que Yann et Laurent ne soient si occupés à se regarder que nous soyons obligés de faire la partie à deux, Julien et moi... Nan, ils vont se prendre des coups de raquette s'ils jouent à ça.

Je repars de chez moi après m'être changé et avoir pris mes affaires, et retrouve mes amis au complexe.
- Prêts les gars ?
- Ouaip, dit Julien. Bon, je prends Yann avec moi, alors ?
- Sûrement pas, dit Laurent.
- Non, ce ne serait pas une bonne idée de les laisser face à face, tu ne crois pas, Ju ?
- Ah, oui, bien vu.
- Bon, ça suffit, vous deux ?
- Oh, nous, on ne fait que constater, hum ?

Laurent et Yann nous affrontent donc, et nous passons une soirée fort agréable ensemble. Après notre dernière partie, nous regagnons les vestiaires en souriant. Encore une fois, il ne reste plus que nous. Julien taquine gentiment les deux amoureux, ce qui ne lasse pas de me surprendre, il s'est bien ressaisi, ce Fabien dont il a fait la connaissance doit avoir un sacré effet sur lui.
J'ôte mon tee-shirt et le pose sur le banc en réfléchissant aux évènements qui se sont produits récemment.
Mes trois amis sont des gars super, vraiment, et le premier que j'entendrai les insulter pour leurs sentiments aura affaire à moi. Je suis gentil, patients, mais une telle imbécilité, un tel aveuglement à ce qu'ils sont me rendrait, hum, énervé. Je balaierai juste la rue avec sa tête.
Une fois mes chaussures ôtées, j'enlève mon short et le pose, soigneusement plié, sur mon tee-shirt. Mes amis me disent que je suis un peu trop maniaque avec mes affaires, mais je suis comme ça.
Franchement, ils sont comme les autres, ils désirent les hommes, et alors... Euh...
Mes doigts, qui s'apprêtaient à baisser mon caleçon, s'immobilisent tandis que ma figure s'empourpre. Je me retourne vers mes amis...
- Dites, les gars...
- Oui ?
- Je voudrais savoir... Vous avez, euh...
- Oh là, David qui a du mal à parler, c'est une première, dit Julien.
- Qu'y a-t-il, Dave ? Demande Laurent.
- Tu es tout rouge, dit Yann. Qu'est-ce qui ne va pas ?

Les mots se coincent dans ma gorge, ils ne veulent pas sortir, je suis en train de me rendre tout à fait ridicule, d'ailleurs la pensée qui m'a traversé est totalement ridicule.
Qu'est-ce qui a changé, bon sang ! Je me douche avec eux sans problème depuis des années, et voilà que je fais un complexe.
- Accouche, Dave.
- Qu'est-ce que vous pensez de moi ? Physiquement, je veux dire.
Ils me regardent, interloqués.
- Tu vas pas nous faire le coup d'être bi, non, demande Julien.
- Non, c'est pas ça... Ah, c'est stupide, mais... euh...
- David, t'es pas en train de nous demander si on te mate sous la douche pour alimenter nos fantasmes nocturnes, par hasard ? Demande Julien.
- Euh, si. Désolé.
- Ah. Parce que la réponse, évidemment, c'est oui.
- Hein ?
- N'est-ce pas, Laurent ?
- Tu crois quand même pas qu'avec un aussi beau gosse que toi, on allait s'en priver, hein Yann ?
- Vous êtes vaches, dit Yann en riant, arrêtez ou il va finir par deviner, pour la caméra.
- Pfff, c'est bon, je sais que je suis ridicule, c'est juste une question qui m'est venue.
- David, dit Laurent, tu es le meilleur des amis qu'on puisse avoir. Tu nous acceptes comme nous sommes, et la moindre des choses que nous puissions faire, c'est respecter en retour ton intimité. Ça va même sans dire.
- Bien sûr, dit Julien.
- Ça va de soi, dit Yann.

Je leur souris.
- Merci. Excusez-moi d'en avoir parlé.
- Mais ce n'est rien, voyons. Et puis comme ça, les choses sont claires, il n'y aura pas de malentendu, ni de gêne.
- Oui, c'est vrai.
Je me retourne et ôte mon caleçon.
J'entends alors s'élever un sifflement admiratif, suivi de deux autres.
- Aargh ! Mais vous êtes graves, les mecs !
- On ne va pas se priver de te taquiner, non ?
- Manquerait plus que ça, tiens.
Je rejoins la douche en secouant la tête, et nous finissons par rire tous ensemble en échangeant piques et vannes.


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - emmanolife - 19-01-2021

Séquence sympa et marrante où David autorise implicitement ses potes gay à le mater quand il prend sa douche. Voilà une largeur d'esprit que je n'ai jamais connue !
Merci, Inny-2. Smile


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 19-01-2021

Bonjour,

super suite, une belle amitié que celle qui uni les quatre garçons.
Oui David est l'ami hétéro qui ne supportera pas qu'on s'en prenne à ses trois amis gays. Quelle belle preuve d'ouverture d'esprit et d'amitié "sans compromis", on est ami en entier et pas à mi-temps!
Enfin du soleil, de la joie et de l'Amitié avec un grand "A" , et bien entendu de l'Amour pour certains.

Merci [member=201]inny-2[/member]

Philou


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 19-01-2021

13 - Yann et Laurent : Entre ombre et lumière

Yann


Je redeviens nerveux, le moment est venu pour moi de rentrer, et j'angoisse à l'idée de l'accueil qui va m'être fait. Même si je l'ai mérité, j'ai des circonstances atténuantes, non ? Mais ce n'est pas vraiment le point de vue de mes parents.
Je me rhabille en soupirant, range mes affaires, et sors tête basse du complexe.
- Yann, ça ne va pas ? Demande Laurent.
- Non... Je sens que ça va encore être la guerre avec ma famille.
- Il faut que tu désamorces la situation, Yann.
- Ce soir, je ne crois pas être de taille.
- Hum...
Laurent s'éloigne, songeur, avant de prendre son téléphone et d'appeler...

Laurent

- Allô, maman ? C'est Lo, tu peux me passer Isa, s'il te plaît ?
- Bien sûr. Isa ! C'est Lo.
- Allô ?
- Isa, j'aurais besoin de ton aide. Yann est dans une sale passe avec sa famille, en ce moment.
- Oui, Stef m'en a parlé, il est désespéré, là.
- Il est à la maison ?
- Oui.
- Ah, eh bien, ça tombe bien. Tu veux bien faire en sorte qu'il y reste, le temps qu'on arrive ?
- Pas de problème.
Je peux presque voir son sourire.

- Yann, tu viens avec moi. Ton frère est à la maison, il vaudrait mieux que tu en parles d'abord avec lui, avant d'affronter tes parents, non ?
- Oui... C'est vrai.
- Il est super, ton frangin, il te soutiendra, mais joue franc jeu avec lui.
- Impossible ! Je ne peux pas lui dire.
- Comme tu le sens, mais parle-lui au moins de ta souffrance, mets-la sur le compte d'un mal-être, mais fais-lui comprendre que tu est vraiment dans une situations difficile.
- C'est ce que je vais faire. Oui, il pourra au moins préparer le terrain avant que je vienne parler à mon tour à mes parents.
- Je suis sûr qu'il pourra grandement arranger les choses.
- Merci, Lo, encore une fois.
- Mais de rien, mon... Yann.
Il me regarde, me sourit, il est si beau quand il sourit, je suis sous le charme. Je fais attention, juste à temps, de ne pas me perdre dans ses yeux, et pourtant, j'aimerais...

Nous avançons côte à côte, dans la pénombre de la rue, passant des ombres projetées par les lampadaires, dans lesquelles nos mains se frôlent, à la lumière crue, accusatrice, où elles se séparent, innocentes.
Nous marchons ainsi entre ombre et lumière, à l'image de nos vies de gay où nous oscillons entre mensonge et vérité, entre souffrances et amour, entre peur et bonheur.

Nous arrivons chez moi, et j'ouvre la porte, faisant entrer Yann avant de refermer.
- C'est moi !
Nous saluons mes parents, qui accueillent Yann chaleureusement, puis nous montons à l'étage. Après un bref passage dans ma chambre pour déposer nos affaires, je frappe à la porte d'Isa.
- Oui, entre !
Nous entrons tous les deux, et je salue Stef et Isa.
- Bon, on vous laisse tous les deux, dit Isa. Sois gentil avec ton petit frère, tu veux bien ? Il a beaucoup plus souffert que tu ne le penses. Ce dont il a besoin, c'est d'une main tendue, pas qu'on l'assaille ou qu'on le rejette.
- Ne t'en fais pas, Isa, je l'adore mon petit Yann, ça m'attriste beaucoup de le voir souffrir.
Nous ressortons, les laissant discuter, et descendons rejoindre mes parents.

Yann

Je m'assois à la place d'Isa, regardant mon frère et repensant à ce qu'il vient de me dire, ses paroles m'ont beaucoup soulagé. Je me rends compte de la tension qui était la mienne. Mais elle n'est pas totalement envolée, hélas, et il s'y ajoute beaucoup de regrets. Dont celui de devoir rester à l'ombre de la vérité. Enfin, juste ce qu'il faut.
- Raconte-moi, Yann.
- Je n'en peux plus, Stef. Je souffre de l'incompréhension de mes parents, ils ne vivent pas dans le même siècle que moi ! Je ne peux plus les supporter, ce n'est plus vivable.
- C'est vraiment ça qui te perturbe ?
- Pfff... Je ne sais pas, je ne sais plus où j'en suis, je suis mal dans ma peau, et ça me met sur les nerfs, je réagis au quart de tour, ou je sombre dans la dépression... J'ai essayé de fuir tout ça dans l'alcool, Stef, et j'en ai honte. Je me suis fait la promesse d'arrêter de boire, et je la tiendrai, je te le jure, mais il me faut du soutien, parce que si je dois encore affronter maman, je ne sais pas ce qui arrivera, mais je sais que je vais craquer complètement.
- Je vois... Écoute, je vais voir ce que je peux faire auprès des parents. Ils ont été trop loin, je le reconnais, mais bon, ils sont ce qu'ils sont, et ce n'est pas facile pour eux non plus, et ils n'étaient pas préparés à te voir grandir aussi vite, ni à te voir soudain faire ta crise d'adolescence maintenant.

Ma crise d'adolescence...
Je baisse la tête, plaquant mes mains sur mon visage, et me retiens de rire à grand-peine.
- Non, Yann, ne pleure pas, me dit-il en me serrant dans ses bras. Je sens que mon rire menace d'échapper à tout contrôle, mes nerfs aspirent à ce soulagement qui me trahirait, ce n'est qu'au bout de plusieurs minutes que je finis par retrouver une maîtrise de moi suffisante.
- Excuse-moi...
Je me lève et vais dans la salle de bains, j'ai besoin d'être seul un moment pour finir de me calmer, l'eau froide m'aide beaucoup. Je ressors, et vois Stef sortir de la chambre à son tour.
- Je vais arranger ça, je te le promets.
- Merci.
- Mais de rien, mon petit Yann. Mais, je pense qu'il vaut mieux que j'aie le temps de préparer le terrain, et eux d'y réfléchir. Tu peux passer la nuit chez un de tes amis ? Ce n'est pas trop tard ?
- Je suis certain que l'un d'entre eux se fera une joie, ne serait-ce que Laurent, ou même David.
- D'accord, ce sera mieux ainsi, pour le moment, ils sont encore assez remontés, ce ne serait pas bon du tout si tu rentrais maintenant.
- J'imagine.

Je vais poser la question à la famille de Laurent, je suis certain de leur réponse, et je ne me trompe pas, bien sûr.
Stef nous quitte après les avoir remercié.
- Yann, me dit la mère de Laurent, nous savons que tu traverses des moments difficiles avec ta famille, Stef nous en a parlé, même s'il ne sait pas pourquoi c'est si dur pour toi, je tiens à ce que tu saches que nous, nous t'aimons et te comprenons.
- Merci, ça me touche beaucoup, dis-je, surpris.
- Mais je t'en prie. Considère donc notre maison comme un deuxième chez toi. Regarde donc notre Laurent, jamais il n'a été aussi heureux que depuis ces derniers jours, c'est tout ce que nous désirons pour lui. Qu'il soit gay ou hétéro ou bi, quelle importance, tant qu'il est heureux ?
- Vous êtes vraiment... des gens bien, comme il y en a peu.
- As-tu fini par t'accepter ? Demande-t-elle, détournant modestement la conversation des compliments que je lui adresse.
- Eh bien... oui, euh...
- Maman, il n'a pas l'habitude d'en parler aussi ouvertement. Pense à ce qu'il a vécu dans sa famille. Laisse-lui le temps de mieux vous connaître.
- Excuse-moi, Yann, je suis désolée.
- Non, c'est moi. Je... ça viendra. Je suis horriblement timide...

Le repas se passe mieux, les sujets délicats sont évités, et ils s'efforcent de me mettre à l'aise. La qualité de la nourriture, je dois dire, contribue beaucoup à la réussite de l'opération... Et aussi la présence de Laurent, juste à côté de moi.
Je félicite sa mère pour sa cuisine, la faisant sourire, et nous nous levons. Je vois déclinée gentiment ma proposition d'aide, et je sors du salon avec Laurent.
- Je vais prendre un lit de camp à la cave. Tu dormiras dans ma chambre, comme la dernière fois.
- D'accord.

Laurent

Il est clair que je ne ferai pas deux fois la même erreur. Quelque part, ce que j'ai fait avec Julien me rend service, comme un cruel rappel de ce que je ne dois pas faire. D'autant plus que c'est Yann. Je descends chercher le lit de camp, suivi par Yann qui n'avait pas encore visité cette partie de la maison.
- Ouah ! C'est bien aménagé.
- C'est clair, c'est cool ici, tu verrais comme c'est agréable en été.
- J'imagine.
Je prends le lit, et nous le montons dans ma chambre, avant de l'installer. Nous nous asseyons pour discuter, parlons de diverses choses, puis revenons en riant sur la scène du vestiaire. Sacré David.
- Il est vraiment super, ce David, une perle, ce mec.
- Oui, c'est clair. Le voir nous accepter aussi bien...
- Il est comme ma famille, il se réjouit de nous voir heureux.
- Et je le suis, Lo. Je le suis.
- Moi aussi. Je t'aime.
- Je t'aime.
Je plonge mon regard dans le sien, et nous nous y perdons, tout à notre bonheur, le reste du monde oublié, il n'y a plus que nous deux. Je tends une main, doucement, et caresse sa joue, et il ferme les yeux, penchant légèrement la tête vers ma main, je m'approche alors, et dépose doucement sur ses lèvres le même baiser que la première fois, près de la fontaine.
Il laisse échapper un léger soupir, rouvre les yeux, me regarde intensément, puis se rapproche de moi à son tour pour me rendre ce baiser, doucement, il se retire, hésite, puis revient pour me le redonner au centuple.
Je le serre dans mes bras, réponds à son baiser, puis m'écarte pour murmurer de tendres mots à son oreille.

Yann

Je ne suis plus moi-même, je suis sur un nuage, je n'ai plus mal, je suis heureux au-delà des mots, et Laurent qui me dit à l'oreille qu'il m'a attendu toute sa vie sans le savoir, et d'autres choses merveilleuses, comment ai-je pu craindre qu'il soit comme Seb ? C'est le jour et la nuit, deux extrêmes, je lui réponds qu'il est la lumière qui éclaire pour la première fois de ma vie les ténèbres de mon existence, que moi aussi, je l'ai attendu toute ma vie, je lui redis que je l'aime, je le couvre de baisers, je suis...
...heureux.

Laurent

Yann...
Je t'aime au-delà de tout, je croyais savoir ce qu'était l'amour, mais j'étais loin du compte, l'amour, non, l'Amour, je l'ai là, dans mes bras, au bout de mes lèvres, dans mon cœur, dans mon âme, l'Amour, c'est nous deux.

Je ne saurais dire pendant combien de temps nous échangeons de tendres baisers, des caresses, toujours est-il que la fatigue de cette journée finit par avoir raison de nous, mais nous séparer nous est intolérable, et nous finissons par nous coucher ensemble, l'un contre l'autre, nous souhaitant bonne nuit, et sachant qu'elle sera la plus belle de nos jeunes existences. Le sommeil nous emporte, toujours tendrement enlacés, vers une nouvelle journée.


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 19-01-2021

Bonsoir,

Yann trouve du réconfort et du soutien auprès de Laurent, d'Isa, de Stef et de la famille de Laurent.
Pas possible pour Yann de dire à son frère Stef qu'il est gay. Il est entre "ombre et lumière", il garde sa partie plus "obscure" face à ce frère qui va tenter de parler à ses parents pour qu'ils laissent un peu de liberté à leur dernier fils Yann.

Yann et Laurent s'aiment, ils s'embrassent et se disent de belles choses. C'est un véritable paume qui est délicatement placé sur leurs cœurs.

Merci [member=201]inny-2[/member]

Philou


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - KLO7514 - 20-01-2021

Changement important en cette soirée amoureuse, toute de tendresse entre les deux garçons qui, pour un peu, ne feraient plus qu'un seul être d'Amour avec un grand A . Yannick devrait se sentir renforcé demain matin à son réveil peut-être encore dans les bras de Lolo...et réciproquement.


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 20-01-2021

14 - Tous : Un nouveau jour

Mercredi 29 mai

Yann

Je tends le bras pour interrompre la sonnerie, mais l'appareil n'est pas à sa place habituelle. Me réveillant tout à fait, je me rends compte que je suis toujours contre Laurent, qui passe sa main au-dessus de moi pour baisser un interrupteur latéral. Je note l'information dans un coin pour plus tard, puis me retourne pour faire face à mon amour.
- Bien dormi ?
- Merveilleusement bien, et toi ? Me répond-il.
- Pareil. Je resterais volontiers au lit avec toi, mais ce n'est pas une option, hélas.
- Oui... Mais on a bien une minute ou deux devant nous, non ?
- Certainement.
Nous nous embrassons, tendrement, juste une... cinq minutes, avant de nous lever.

Julien

- Yo, Lo ! 'lut, Yann !
- 'lut, Ju !
- Ça va ?
- Mouais... Mon frère a essayé d'arranger le coup avec mes parents, hier soir, je saurai ce soir s'il a réussi.
- Tu n'est pas rentré chez toi ?
- Ça n'aurait pas été une bonne idée.
- T'as dormi où, alors ?
- Chez Laurent.
- Je vois. Ça s'est bien passé ?
- Oui, il a eu la gentillesse de me monter un lit de camp.
- Ah.
- Même s'il n'a pas servi, dit Laurent.
- Il a dû s'ennuyer, tout seul.

David

J'suis en retard, j'suis en retaaaard...
Je vérifie que je n'ai rien oublié, car j'ai ce sentiment, pourtant, tout a l'air bien, et je me retourne pour sortir de ma chambre, ce soir, Pascale et moi allons au ciné, faut pas que je...
Je me suis coiffé, au moins ?
Je vais dans la salle de bains et me regarde dans le miroir, non, c'est bon...
Ah, je sais ce que j'ai oublié ! Le déodorant ! Bon...
Je m'installe devant le lavabo, je saisis en vitesse la bombe de déodorant, tout en tirant le col de mon tee-shirt de l'autre main, et en vérifiant mon reflet d'un œil critique, mais ma coupe est impeccable.
Vite, vite !
J'actionne la bombe... et la mousse à raser se déverse sous mon tee-shirt.

Laurent

Tiens, Dave n'est pas là ?
Je vois Julien appeler, décidément, il s'inquiète vite, lui.
- Allô, David ? Tu dors ?
Ça ne rate jamais...
- Ah ? Dépêche, alors !
Il raccroche.
- Il s'est rendormi après la sonnerie, ce zouave, et tout semble vouloir le retarder aujourd'hui.
- C'est souvent comme ça...

Yann

- Excusez-moi, je vais régler un truc...
- Quoi donc ?
- Annuler un rendez-vous.
Je m'éloigne dans la cour en la balayant du regard, et finis par trouver Lisa en pleine discussion avec Pascale. Elles se taisent en me voyant approcher.
- Salut vous deux, dis-je en leur faisant la bise.
- Bonjour, Yann, tu vas bien ?
- Oui, et vous ?
- Ça va.
- Je suis désolé, mais je dois annuler pour ce soir, ma famille, euh, ça va mal en ce moment.
- Oh, bon, très bien. Ce n'est que partie remise.
- Ouais.
La sonnerie rompt notre discussion, et nous nous séparons pour rejoindre nos cours...

Laurent

Avançant parmi les élèves qui se pressent dans le couloir, je me rends compte que j'ai été rejoint par Seb.
Une vague de colère m'envahit à l'idée de ce qu'il a osé faire à mon Yann, et seule la promesse que j'ai dû faire me retient de le clouer au mur et de le cogner... Je ralentis pour le laisser passer, je ne peux pas supporter de le savoir à côté de moi. C'est peine perdue. Je regarde son dos en serrant les poings, ma colère continue à enfler, je vais craquer...
David arrive en courant, essoufflé, et s'arrête près de moi.
- Pfff. 'lut. Pfff.
Je me retourne vers lui.
- T'es arrivé juste à temps.
- Ouais. Il aurait plus manqué que j'arrive en retard au cours.


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 21-01-2021

Bonjour,

Oui un nouveau jour pour les quatre amis.
Yann a très bien dormi à côté de Laurent, dans le même lit. Le fait d'avoir bien dormi est bénéfique pour lui.
David lui s'est rendormi après avoir coupé son réveil, du coup il doit se dépêcher mais tout ne va pas comme il faut.
Julien confirme bien que le frère Yann avait semble-t-il bien tenté de parler aux parents pour apaiser l'ambiance électrique !
On peut comprendre que Laurent en veuille à Seb pour avoir profité de Yann et le laisser ainsi livré à lui-même.

Merci [member=201]inny-2[/member]

Philou


Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - emmanolife - 21-01-2021

Yann et Laurent sont heureux ensemble ! C'est l'idylle ! Idylle chaste, mais c'est un net progrès par rapport à la situation précédente où Yann n'acceptait pas son homosexualité. Maintenant, il l'accepte quand il est avec Laurent, mais il n'a pas trouvé le courage d'en parler à son frère Stef, qui était censé arranger le coup avec ses parents, alors pour le CO ce n'est pas gagné.

J'ai comme l'impression que tout ça va mal finir, j'espère me tromper mais Yann est toujours tellement coincé dans sa tête, ça doit faire des nœuds inextricables.

Merci, Inny-2. Smile