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Sombres secrets (gay, jumeaux, vih, terminé) - Version imprimable

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Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - inny-2 - 13-07-2021

*  71 *

Mon frère éclate de rire, suivi par ma mère. Mon père, qui me connait bien, sourit en secouant la tête.
- Eh bien, si ça avait été vrai, ça m'aurait beaucoup surpris, et j'aurais trouvé ça prématuré, mais c'est ta vie, Jeremy. Tu es adulte, et ça implique que tu fais tes propres choix et que tu décides de ce que tu vas faire de ta vie. Ta mère et moi n'avons plus notre mot à dire, mais nous serons toujours présents pour te conseiller et te soutenir, autant que nous le pourrons, en espérant que tu fasses les bons choix et que tu mènes une vie heureuse.
- Merci, p'pa. Dis-je, touché.
Je ne sais pas encore comment le dire, comment l'annoncer. Mais de toute façon, je sens que le moment n'est pas venu.
Nous profitons donc de nos retrouvailles. Je ne veux pas gâcher ce moment en mettant sur la table des vérités dérangeantes. À un moment, je rejoins ma chambre et envoie un sms à Paul.
« Mon père est rentré et il va rester à la maison. Je lui ferai mon CO quand je trouverai le bon moment. En attendant... mieux vaut que tu restes à l'écart. »
La réponse arrive vite.
« Oh. Je comprends, t'en fais pas. Courage, Jeremy. Je vais croiser les doigts. Je t'aime. »
« Je t'aime. »


Réconforté par les mots de mon homme, je retourne auprès de mes parents et nous passons une très bonne soirée ensemble. Lorsque finalement nous partons nous coucher, Jean me demande, tout bas :
- Tu vas lui dire ?
- Oui... faut juste que je trouve le bon moment.
- T'en fais pas, Jerem. Ça va bien se passer. Et dans le cas contraire, dis-toi bien que je suis avec toi, et que maman lui remontera aussi les bretelles. On lui fera avoir honte de lui, non mais ! Dit-il fièrement, avec un sourire.
Je ris.
- Merci ptit frère. Allez, bonne nuit.
Je rentre dans ma chambre et me déshabille. J'ai vraiment de la chance avec ma famille, je ne pouvais rêver mieux. Je suis triste que ce ne soit pas le cas pour les autres. François... Paul...
Au moins, ici, il a pu vivre quelque chose dont il a été privé toute sa vie. Je remercie ma mère du fond du cœur pour ça.
J'espère juste que ça va bien se passer avec mon père...

6 mars 2009

La journée de boulot s'est bien passée, tant mieux. Je n'ai pas revu la cliente que j'avais chassé du magasin, la veille, mais le soir venu, j'en ai parlé à mon chef.
- Des imbéciles dans son genre, les rues en sont légion. Quel que soit ton métier, tu en rencontre. Faut faire avec. Te laisse pas faire, va. Dans une entreprise, tu n'aurais absolument pas le choix, tu devrais t'écraser et subir, parce que pour des patrons déconnectés des réalités le client est roi même si c'est un idiot, mais ici au moins, je ne vais pas te faire subir ça. Alors montre les dents si tu veux, mais ne va pas plus loin, d'accord ?
- Pas de souci. Merci !
- Pas de quoi. J'en ai eu ma dose aussi quand j'étais à ta place. Retiens bien ces mots, bonhomme. Si tu te laisses faire, ils te pourriront ta vie aussi longtemps qu'il leur sera possible de le faire. Ils ne connaissent pas le sens du mot compassion ou amitié. Même s'ils sont à plaindre, ce n'est pas une raison pour leur permettre de faire tout ce qu'ils veulent. Ne les laisse pas faire de toi une victime.
- Oui, je comprends.
- Moi aussi, je te comprends, dit-il alors. Allez, bonne soirée.
- Euh, bonne soirée aussi.
Qu'a-t-il voulu dire par là ? Peu importe, j'ai autre chose à penser. C'est ce soir ou jamais.
Je le dis à Paul par sms et reçois ses encouragements. Je sais qu'il va penser à moi et cela me réconforte... un peu.

Allez, tout le monde est derrière moi, ça va bien se passer. Il aura peut-être du mal à l'accepter, mais... ça finira par passer. J'espère.
Revenant à la liste de mes contacts, je vois Mathieu au-dessus de Paul, et me sens coupable de ne pas lui avoir donné de nouvelles depuis un bout de temps. Je décide de l'appeler tout en marchant vers chez moi.
- Allô ?
- Salut Mat ! Ça va ?
- Bah, super, et toi ?
- Bien bien. Je me suis pris un petit boulot histoire de mettre des sous de côté. J'ai dans l'idée de me prendre un ptit logement.
- On entre petit à petit dans la vie, qu'on le veuille ou non, hein ?
- Oui... mais toi, j'ai idée que tu le veux à fond !
- Tu peux le dire ! Je suis vraiment heureux, Jerem, comme je ne l'ai jamais été. Je voudrais tant que tu connaisses ce bonheur d'être à deux, d'aimer et d'être aimé...
- T'en fais pas pour moi, Mat.
- Je m'en fais, justement. Tout le monde te connaissait au lycée, Jerem l'anguille qu'on t'appelait. Vu comment les filles se racontaient comment tu les esquivait au dernier moment... à force, elles en faisaient un jeu, elles pariaient sur le temps qu'elles arriveraient à passer avec toi.
- Ah bon ?

Je suis vraiment sur le cul, là. Je n'ai rien vu, rien du tout. J'ai été naïf, ça c'est sûr. Je m'étais même monté la tête sur le « succès » que j'avais auprès des filles, qui me tombaient toutes dans les bras... j'étais fier comme tout.
Évidemment, ça n'a plus vraiment d'importance, mais ça me remet à ma place, ça c'est sûr.
- Je vois...
- Tu sais, je m'inquiète à ce sujet... tu devrais consulter un psy, qu'il voie d'où vient ton problème.
- J'ai trouvé tout seul, ça va mieux maintenant.
- Ah ouais ? Tu ne dis pas ça juste pour me rassurer ?
- Non, ça va, j'ai même trouvé l'amour, je suis heureux moi aussi.
- Bah tant mieux alors, c'est une super nouvelle ça !
- Ouais.
Heureusement pour le monde qu'il y a aussi des gens qui se soucient du bonheur des autres...

- Écoute, tu passes quand tu veux, tu sais. Amène donc ta copine, je te présenterai la mienne, on se fera une bouffe ensemble.
- Heu, hum, c'est gentil, Mat, mais je voudrais te parler avant. Pas au téléphone, juste toi et moi, entre amis.
- Ok, ce soir ?
- Repas de famille ce soir, mon père est rentré.
- Content pour toi ! Samedi alors ?
- Ça marche !
- Allez, bonne soirée !
- Merci, toi aussi ! Tous mes vœux de bonheur, Mat.
- Merci Jerem. Toi aussi.


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - KLO7514 - 13-07-2021

Bon, ça a l'air d'aller ce soir pour ...annoncer à papa que la "copine" possède un p'tit truc qui dépasse bien sur la partie avant! Allez Jérem, respire un grand coup et lance-toi : tu te sentiras beaucoup mieux un quart d'heure après quand ton paternel aura digéré la chose.


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - Philou0033 - 14-07-2021

Bonjour,

Jérémy arrivera-t-il a dire à son père qu'il est gay et qu'il a un petit-ami sans trop tarder?
Ce serait bien qu'il y pense car c'est Paul qui reste un peu à l'écart.
Jérémy sera de toute manière soutenu par sa maman et son frère au moment de faire son annonce à son paternel. Il lui dira que sa "copine" est très montée avec le petit chose et les deux orphelines!

Merci [member=201]inny-2[/member]

Philou


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - inny-2 - 14-07-2021

*  72 *

Je rentre un peu plus tendu encore. J'ai vraiment décidé sur un coup de tête d'en parler à Mathieu. Je ne sais même pas comment il va réagir. Bon, chaque chose en son temps. Déjà, mon père...
Comment est-ce que je vais lui dire ?
La question m'a taraudé toute la journée.
Je verrai bien le moment venu... même si la pensée du soutien de ma mère et de mon petit frère m'encourage, c'est contrebalancé par la crainte de ce qui pourrait se passer si ça tourne mal. Je m'efforce de repousser ces pensées et entre enfin à la maison.
- Salut ! Dis-je à Jean dans le couloir.
- Salut Jerem ! Ça a été ?
- Mouais, et toi ?
- Oui, super !
Je lui souris. C'est mon rayon de soleil, mon ptit frère.

Je dépose mes affaires et retrouve mes parents dans leur chambre.
Je voudrais être sur une île déserte avec Paul, loin de tout problème...
Malheureusement, ce n'est pas une issue envisageable, je dois donc faire face à la réalité : je vis en société, et je dois m'y insérer aussi bien que possible, ce qui n'est pas évident.
- Bonsoir !
- Bonsoir Jeremy, ça a été ?
- Oui oui, pas de problème. Je voulais te parler, papa. Sérieusement.
- Oui, qu'y a-t-il ?
Je m'assois. C'est parti...
- Je... je travaille pour devenir indépendant, pour avoir mon chez-moi, pour être plus à l'aise quand je reprendrai les études, mais aussi... parce que j'ai quelqu'un dans ma vie.
- Je suis content de voir que tu te prends en main, et que tu vas bientôt voler de tes propres ailes. Tu sais que cette maison sera toujours la tienne.

- Oui.
- J'aurais voulu être plus présent, Jerem, je regrette de ne pas avoir été là pour te voir grandir et t'aider, mais je suis heureux de voir que tu t'en es tiré sans problème. Tu es prêt à commencer ta vie d'adulte... ça me fait tout drôle, je dois dire.
- Ça n'a pas été sans mal, papa.
- Oui, la vie n'est pas simple.
- Oui, c'est vrai. Je... je m'étais fourvoyé, et j'ai bien failli me perdre.
- Comment ça ?
- Ben... c'est lié au fait que... la personne que j'aime, qui me rend heureux, qui m'a aidé à relever la tête et à me prendre en main... s'appelle Paul.
Mon père reste figé, ne sachant pas à quoi s'en tenir. Il faut dire qu'à force de faire des blagues, je suis peu crédible.
Puis il secoue la tête, perplexe.
- Je ne vois pas où est le problème ?
- Oh, merci p'pa ! J'suis content que tu me comprennes aussi bien !
- Euh...

Ma mère vient à notre secours.
- Paul sans « e », chéri.
Je sursaute, me rendant compte du quiproquo. Non, ce n'est pas « Paule », en effet.
Mon père ouvre de grands yeux. Il ne s'y attendait pas, c'est clair. Je ne peux pas lui en vouloir.
- Hum... je ne sais pas quoi dire...
- Juste... que je suis ton fils, papa. Comme il y a cinq minutes.
Mon père me lance un regard surpris, puis secoue la tête.
- Bien sûr, Jeremy... c'est juste que...
- Prends ton temps, papa.
- On va en parler, tous les deux, dit ma mère.
- Merci m'man.

Je commence à sortir mais mon père me rappelle.
- Jeremy.
- Oui p'pa ?
- Aujourd'hui où tu as besoin de moi, je me dois d'être là pour toi.
- Merci ! Dis-je en revenant vers lui.
- C'est... il va falloir que j'accepte certaines choses, j'en ai peur. Laisse-moi un peu de temps, d'accord ?
- Pas de souci papa.
- Allez, va, ne t'en fais pas, je ne suis pas... pas un salaud.
- Je le sais, papa.
Il sourit. C'est soulagé que je sors de la chambre et rejoins la mienne. Avant de pousser un long soupir et d'attendre que mon cœur retrouve un rythme normal.
Je peux faire confiance à ma mère pour calmement expliquer les choses et permettre à mon père de trouver ses repères face à ma situation.


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - KLO7514 - 15-07-2021

Ouf! Ça a l'air de passer presque comme une lettre à la poste mais que d'émotions. Papa est vraiment un homme bien et aimant ses enfants, qui qu'ils préfèrent...Il y aura tout de même Jean au moins pour transmettre le patronyme.  On n'en est pas encore là. Et pour le moment, ce n'est pas l'essentiel.


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - Philou0033 - 15-07-2021

Bonjour,

enfin, Jérémy a pu dire à son père qu'il aimait Paul, sans "e", un garçon!
Jérémy est soulagé et son père sait qu'il doit accepté pour le bien et le bonheur de son fils qu'il a tant délaissé!

Merci [member=201]inny-2[/member]

Philou



Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - inny-2 - 15-07-2021

*  73 *

7 mars 2009

Après une nouvelle journée de travail sans grand intérêt, je passe voir Paul, qui me manque terriblement. Il habite dans un hlm en proche banlieue. Pas la zone, heureusement, mais pas vraiment folichon. Ses parents ont visiblement moins de moyens que les miens.
Je sonne à sa porte, et il m'ouvre avec un grand sourire. On a discuté sur msn hier soir, je sais que ses parents sont là et je me comporte donc en parfait pote de lycée. Ça me dégoûte de devoir en passer par là pour voir l'homme de ma vie. Pourquoi faut-il que des gens nous dénient le droit de nous aimer ?
- Salut ! Entre.
- Salut, ça va ?
- Très bien et toi ?
- Pas mal du tout.
- Bonjour, fait sa mère qui s'avance vers moi dans le couloir. Tu as des chaussons dans le placard ici, les gris. Laisse ton manteau sur le porte-manteau.
- C'est bon maman, soupire Paul, je m'en occupe.
- Je vous prépare du café, dit-elle en s'éloignant.
- Pas le choix, souffle Paul.

Nous entrons donc dans la cuisine, où se trouve le père de Paul.
- Bonjour, monsieur.
- Bonjour jeune homme. Jeremy, c'est ça ?
- Oui.
- Assis-toi donc. Tu es étudiant, non ?
- Non, je travaille en ce moment. Je veux pouvoir être autonome avant de me lancer dans les études.
- Je vois.
Nous prenons notre café en discutant de choses sans grand intérêt, puis Paul prend la parole.
- Excusez-moi, mais ça fait longtemps que je n'ai pas vu mon ami, je pense qu'on va se faire un ciné ensemble pour l'occasion.
- Passez un bon moment, répond sa mère.
- Merci.
Nous allons vers la chambre de Paul.
- On va regarder les séances sur internet.
Une fois la porte refermée, toutefois, il s'empare de moi et m'embrasse fougueusement.

C'est avec bonheur que je retrouve ses lèvres, le contact de son corps, son odeur enivrante, qui m'avaient tant manqués. Visiblement, la réciproque est vraie. Le sentir dans mes bras, tout à moi, le contact de sa peau qui m'électrise... quel dommage que nous ne soyons chez moi... mais non, même chez moi, c'est encore trop tôt par rapport à mon père.
Au bout d'un long moment, il se sépare de moi et me fait un clin d'œil. Il rouvre la porte et sort, m'invitant à le suivre.
- Bonne soirée ! Dit-il à ses parents.
- Au revoir ! Leur dis-je par politesse.
Une fois sortis, je me tourne vers Paul.
- Où allons-nous ?
- Surprise.
- Comment ça, surprise ?
- Surprise...
Nous prenons le métro, sans qu'il veuille me dire où nous allons. Jusqu'à ce que je reconnaisse les lieux, à la sortie du métro.
- Non... c'est quand même pas...
- Si si.
C'est en secouant la tête que je le suis jusqu'au sauna.

Une fois dévêtus, nous nous relaxons un peu dans les divers saunas et bassins avant de monter prendre une cabine avec une collection de capotes. Nous laissons tomber nos serviettes et nous embrassons longuement, nous caressent doucement avant de nous allonger et de faire l'amour, jusqu'à notre jouissance mutuelle, qui est suivie d'un long câlin.
- Bonne idée Paul, finis-je par dire. Ici on est tranquilles. Personne pour nous reprocher quoi que ce soit, et on ne gêne personne non plus.
- Oui, c'est l'idée.
- Je t'aime, Paul.
- Moi aussi je t'aime.
Nouveau baiser, nouveaux câlins, réveil de nos corps.

- Paul... je peux te prendre ?
- Euh...
- Je sais que ça te dit rien, mais j'aimerais beaucoup.
- Ben... c'est pas vraiment mon truc, et... pour être honnête, j'ai peur. J'ai la hantise que ta capote se déchire, tu sais.
- Ah... oui... je comprends, t'en fais pas. Vivement que j'aie fait ce test, putain !
Il me serre dans ses bras pour me réconforter, mais il doit sentir que je souffre moralement, car il reprend, parlant doucement dans mon oreille :
- Mais bon, si tu te retires avant, ça peut le faire, non ?
- Tu sais que je t'adore, toi ?
- Moui, j'ai cru comprendre ça.
- Et toi... je peux le voir à chaque seconde que nous passons ensemble, tu m'aimes au-delà de tout.


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - KLO7514 - 16-07-2021

Hé oui, ils ont hâte tous deux d'être à fond ensemble...ça se comprend très bien. Alors, pour cette "première fois", autant que ce soit dans d'excellentes conditions...avec un petit bémol quand même vu l'incertitude pour Jérem.


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - Philou0033 - 16-07-2021

Bonjour,

Paul a eu une excellente idée d'aller avec Jérémy au sauna. Effectivement ils sont tranquilles et personne ne les embêtera!
Ils s'aiment, il s'embrassent, ils se font des câlins. Jérémy a même oublié pour le HIV, il doit encore faire le test!
Les deux garçons auront encore l'occasion de s'aimer par la suite.....

Merci [member=201]inny-2[/member]

Philou


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - inny-2 - 16-07-2021

*  74 *

- N'est-ce pas le secret de l'amour ? C'est un peu comme dans tous les domaines. Pour recevoir, il faut donner. Et en amour, on donne sans compter, ou on n'aime pas, c'est aussi simple que ça.
- Moi aussi je t'aime sans compter.
- J'y compte bien !
C'est en riant que je l'embrasse.
- Tu sais, rien ne t'oblige, je comprendrais, si tu n'aimes pas ça, ce n'est pas grave.
- Non, ça va. Et puis si je te demandais un truc que tu n'aimes pas, tu le ferais pour moi, non ?
- Bien sûr. D'ailleurs, je vais le faire.
- Ah oui ?
Je plonge entre ses fesses pour toute réponse, commençant à jouer de la langue autour de son anus. Ça me trouble vraiment, ce truc, et pourtant, je suis le premier à apprécier de le recevoir de la part de Paul. Comme il le dit, aimer c'est donner sans compter... peut-être devrais-je faire un peu plus d'efforts ? Je ne suis pas certain de la réponse. Ni du fait que je finirais par m'y habituer si je le fais régulièrement.
Je dois être encore un peu trop hétéro dans ma tête. Encore que je ne sais rien. Peut-être ne suis-je pas le seul gay à qui ça ne dit rien ?

Paul, en tout cas, apprécie beaucoup. Je le prépare aussi bien que possible, lui se détendant à fond sous le plaisir que lui procure mes coups de langue. J'en profite pour le lubrifier avant de glisser mon sexe protégé contre l'ouverture. Je maintiens fermement mon sexe - pas question de m'humilier comme avec Bruno, lorsqu'il avait glissé - et le pénètre.
Je suis arrêté par un cri de douleur de mon homme, et me retire.
- Oh, désolé, j'ai pas dû bien te préparer...
Je reprends donc, déposant tellement de salive dans son petit trou si attirant que ça devrait aller tout seul, puis me représente à l'ouverture. Je rentre à fond cette fois, mais il a vraiment mal, et je suis obligé de me retirer à nouveau.
- Je suis désolé, dit-il, mais ça passe pas.
- Bon, on aura essayé, dis-je. Ça va aller ?
- Oui, laisse-moi un peu de temps.

Je lui fais plein de câlins, mais devant mon air déçu, il se lève et me dit d'attendre, se contenant de répondre à mes questions en me disant qu'il allait me faire une surprise. J'attends donc, refermant le verrou derrière lui jusqu'à ce qu'il frappe à la porte. Quelle n'est pas ma surprise en le voyant arriver avec le jeune homme avec qui j'avais fait l'amour ici même juste avant de rencontrer Paul !
- Salut, fait-il.
- Oh, euh, salut ! Euh, Paul ?
- Quand je t'avais repéré ce fameux jour, tu entrais dans une cabine avec lui, pas vrai ?
- Euh, oui, mais...
- Disons que moi aussi je connaissais bien Fabien avant de te rencontrer. C'est un habitué du sauna.
Fabien et Paul s'installent de part et d'autre de moi, qui comprends très bien ce qu'il veut m'offrir.
- T'étais pas obligé, Paul.
- Non, je ne veux pas que tu sois frustré avec moi. Je veux te voir pleinement épanoui.
J'hésite, mais Paul a un argument imparable :
- Et moi aussi, j'aimerais faire quelque chose qui me plairait beaucoup, tu veux bien le faire pour moi ?

Je cède, et commence à caresser Fabien, qui est toujours aussi mignon. Lui et Paul commencent à s'occuper à deux de mon corps, et mon dieu que c'est bon. J'ai toujours été sensible dans le cou et les tétons, et quand deux bouches s'y attaquent en même temps, je gémis de pur bonheur. Je n'ai plus de réticences maintenant, trop chaud pour reculer, et, après avoir préparé mon beau partenaire, et vérifié ma capote, je glisse en lui avec bonheur. Paul a insisté pour que je prenne la position qu'il m'a indiqué, et ses doigts jouent en moi tandis que j'investis Fabien. Je dois bien dire que c'est assez agréable. Mais je comprends tout lorsqu'il se place derrière moi et me pénètre.
- Oooohhh...
Double plaisir. Mes deux hommes restent immobiles, c'est moi qui fais tout le travail, pénétrant et étant pénétré en même temps, gémissant, puis criant, entraîné dans une spirale d'un plaisir inédit, ralentissant quand Paul m'y fait penser, il me fait prendre mon temps, et j'aimerais bien que ça dure le plus longtemps possible, mais malheureusement c'est trop de bonheur pour mon pauvre corps, et je finis par accélérer, porté par un plaisir de plus en plus fort, jusqu'à un orgasme puissant qui me laisse pantelant. Je me laisse tomber sur la couche, un sourire sur le visage, et, répondant par l'affirmative à une demande de Paul, le laisse finir avec Fabien, qui me demande de le sucer en même temps afin de connaître lui aussi ce bonheur. Je prends juste le temps de lui enfiler une capote pendant que Paul patiente, et à nous deux, nous l'envoyons au septième ciel à son tour. Paul a joui également, et nous nous reposons tous les trois un moment, échangeant des baisers, je regarde Paul mais il me fait oui de la tête, j'embrasse Fabien en retour, ça fait un bout de temps que je n'avais pas embrassé un autre mec, mais ça me fait bizarre de le faire sous les yeux de mon homme. Je suis assez étonné de mes réactions, découvrant que je ne suis absolument pas du genre jaloux. Soit, ça fait partie de ma personnalité, et visiblement, Paul est pareil. Décidément, on est fait l'un pour l'autre.

Mais celui-ci embrasse à son tour notre compagnon, et je finis par accepter peu à peu cette extension à trois de notre couple, qui nécessite tout de même un esprit ouvert ! Et une certaine notion du partage. C'est qu'il faut l'accepter, de voir son homme dans les bras d'un autre ! Mais ça va, je ne suis pas jaloux, même si c'est un mec qu'il a bien connu sexuellement parlant
- Merci à vous deux, dit Fabien, c'était vraiment très bon.
- C'est moi qui te remercie, je n'ai jamais joui aussi fort.
Il sourit, Paul aussi.
- Cool, dit-il, je suis vraiment content alors. Vous êtes partants pour remettre ça ?
- Oui, dis-je, et toi Fab ?
- Pas de problème, d'habitude je m'en vais après avoir trouvé mon bonheur, mais ce coup-ci c'est trop bien. Et vous êtes cool tous les deux.
Nous enfilons de nouvelles capotes - je fais particulièrement attention à ce qu'il n'y ait pas de sperme qui aille sur la nouvelle - et nous entamons une nouvelle série de câlins et de caresses.
Je laisse Paul prendre Fabien un petit moment, les regardant prendre du plaisir ensemble, avant de prendre sa place pour remettre ça : je m'enfonce en Fabien à mon tour, tout en m'offrant à mon Paul, et de nouveau, je suis emporté par une vague de plaisir absolument inédite.

Plus tard, après une nouvelle douche, nous nous retrouvons au vestiaire, nous rhabillant - j'ai envie de prendre les vêtements de Fabien, haha ! Mais je me retiens - et nous sortons, Fabien nous propose de prendre un verre, nous acceptons, et avant de nous quitter, il nous offre son numéro de téléphone, nous expliquant que nous sommes les premiers à qui il le fait. Nous acceptons, tout en lui disant que nous ne promettons rien côté sexe, mais que pour l'amitié, pas de souci, au contraire. Il est OK, et nous le voyons partir avec sympathie.

Maintenant que nous sommes seuls, nous discutons entre nous de ce que nous avons vécu.
- Paul, je sais pas quoi dire..
- C'était juste un ptit à-côté exceptionnel, et j'ai eu l'impression que tu as bien aimé.
- Pour ça oui ! J'ai jamais joui aussi fort.
- T'as jamais crié autant non plus, rit Paul.
- Mais j'ai pas vraiment envie de refaire ça, dis-je. J'ai vécu un moment super, mais je préfère être avec toi.
- Pas de souci. Comme je te l'avais dit, c'était exceptionnel. Et tout compte fait, je ne te demanderai plus de faire un truc que t'as pas envie.
- Moi non plus. Je crois qu'en fait c'est plutôt ça, s'aimer.
- Ouais.
- Enfin, si ça reste exceptionnel, c'est d'accord, mais pour le moment, considérons qu'on s'est fait un nouvel ami.
- Pas de souci.
On s'embrasse.
Une séance de cinéma tardive, non loin, nous permet de profiter un peu plus de notre compagnie tout en nous distrayant. Sur le point de nous séparer, j'aborde avec lui un sujet qui me préoccupe.
- Je pense que ça va aller avec mon père, mais le vrai test sera que je te présente à lui. Je pense qu'alors, il va vraiment réaliser. Ça me fait un peu peur...
- Si ça devait mal se passer, ce serait fait depuis longtemps, à mon avis. Laisse-lui le temps de se remettre du choc.
- Oui, tu as raison. Paul, j'ai passé une soirée super. Merci.
- Toutes les soirées qu'on passe ensemble le sont, Jerem.
- C'est bien vrai ! Bonne nuit, mon amour.
- Bonne nuit.
- Ohhh, sont-y pas mignons ?
Nous nous tournons vers la voix. Tous à nous-mêmes, nous n'avions pas fait attention à ce qui nous entourait.
Comme le groupe de skinheads qui s'approche de nous.


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - Philou0033 - 16-07-2021

Bonsoir,

partie à trois avec Fabien. C'est de l'extra que Paul voulait offrir à Jérémy.
Les trois garçons se sont donnés du bon temps.
Une fois sortis du sauna gay, Paul et Jérémy discutent ensemble de ce qui s'est passé. Ils sont surpris par des skinheads!

J'ai bien peur qu'ils se fassent passer à tabac par ce groupe de skinheads. Comment vont-ils s'en sortir?

Merci [member=201]inny-2[/member]

Philou


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - KLO7514 - 17-07-2021

Sale temps pour ces deux tourtereaux! Que va-t-il encore leur arriver? Il va y avoir du grabuge! Et la suite, vue par les parents de Paul? Ça craint vraiment!


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - inny-2 - 17-07-2021

On verra ce soir ... Surprise !


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - inny-2 - 17-07-2021

*  75 *

Je me fige littéralement sur place, de surprise autant que de peur. Ils en profitent pour arriver à notre hauteur, je les distingue mieux maintenant qu'ils sont en pleine lumière. Leur crâne n'est pas rasé comme je l'avais cru dans l'ombre, mais coupé très court, à la militaire. Pas sûr d'y gagner au change. Ils sont jeunes, notre âge ou un peu plus. Cinq, trop pour qu'on puisse se défendre si on doit en venir là... et trop tard pour fuir.
- Ouais, c'est mignon, mais sérieux les mecs, vous assurez pas. Vous vous baladez en pleine nuit, en échangeant des mots doux, mais vous voulez mourir ou quoi ? Vous pourriez tomber sur un malade et après c'est nous qui viendrions ramasser les morceaux, merci bien, dit l'un d'eux, à ma grande surprise.
- Euh... pardon ? dis-je, sans trouver quoi d'autre à dire, moi qui me voyais déjà à terre, roué de coups pour le seul crime d'aimer.
- Comment ça, vous viendriez ramasser les morceaux ? Demande Paul, plus maître de lui que moi.
- On est pompiers, explique l'un des gars. Mais sérieux, on préfère nettement prévenir que guérir.
- Punaise, c'est réussi, réussis-je à dire, j'ai vraiment cru en vous voyant arriver qu'on allait passer un mauvais quart d'heure.
- Non, notre truc c'est sauver des vies, dit l'un des gars en riant.

Je reste tout de même un peu méfiant, ça m'étonne qu'ils viennent se mêler comme ça de nos affaires. Mais pour le moment, je ne vois rien d'autre de louche dans leur attitude. Et de toute façon, c'est mal barré, si ça tourne mal...
Paul assure la conversation de son côté, je l'admire vraiment pour son self-control.
- Vous êtes pompiers ? C'est sympa ça !
- Ouais, on peut dire ça, sourit l'un des gars.
- Et on est bien vus, et ça, ça compte beaucoup, dit...
C'est une femme ? Ouais, à bien y regarder, oui. C'est juste qu'elle a l'air plus masculine que ses camarades. Et qu'elle s'est tondue comme eux. La vache.
- Je veux bien le croire, répond Paul. On retiendra la leçon, vous en faites pas, on sera plus discrets, assure-t-il.
Probablement histoire de les calmer. Même si mon cœur à moi bat toujours à cent à l'heure.
- Tant mieux, écoutez, désolé de vous avoir fait peur, on a rien contre vous, franchement.
- Ouais, dit la fille, même si c'est pas le cas de tous les pompiers, y en a qui peuvent pas sacquer les gays, mais bon, on est pas là pour donner notre avis mais pour faire notre devoir.
- Et vous risquez vos vies pour ça, je vous admire, vraiment.
Je ferais mieux de dire quelque chose, moi.
- Ouais, franchement, vous êtes super, les gars.

Ils sourient, tout fiers, et finissent par nous saluer et s'éloigner, échangeant quelques plaisanteries que je ne saisis pas. Peu importe. Nous lâchons un grand soupir de soulagement. L'alerte a été chaude.
J'enrage de ne pas pouvoir aimer ouvertement mon homme sans que ça mette nos vies en danger. Bordel, que c'est dur d'être gay ! J'ai pas demandé à l'être, moi !
Ni personne, d'ailleurs...
J'en discute - prudemment - avec Paul.
- Il va falloir du temps, dit-il. Il y a eu des progrès énormes, mais c'est encore loin d'être suffisant. Mais ce que ces imbéciles refusent de comprendre, c'est qu'on est invincibles.
- Comment ça ?
- On représente quelque chose comme 7 ou 10 pour cent de l'humanité, et ce, depuis le début, et au-delà. Chaque naissance apporte son lot de nouveaux gays, dans tous les pays, tous les peuples, toutes les religions, et rien ne peut changer ça. Personne ne sait pourquoi quelqu'un est gay, et pourquoi même dans les pays les plus répressifs où c'est puni de mort, il y en a autant que dans les pays les plus ouverts. C'est juste comme ça. On finira par réussir mais il faudra encore des générations.

- Mouais, mais en attendant, on souffre.
- Je suis là, dit Paul.
- Merci. J'en ai vraiment besoin.
Sans y faire attention, nous avons oublié que nous devions suivre chacun notre chemin, et nous sommes arrivés devant chez moi lorsque nous nous en rendons compte.
C'est un peu tôt pour le présenter à mon père...
Ou pas ? J'ai vraiment envie de l'avoir encore à mes côtés. Et Paul n'a rien de malsain, bien au contraire, il pourrait rassurer mon père... ou... ah, je ne sais pas !
Paul reste silencieux, attendant que je me décide, visiblement lui aussi veut rester avec moi, et cela finit par emporter ma décision. J'ai le droit d'aimer. Et, bon sang, au moins à la maison.
- Viens.
Nous montons l'escalier, dédaignant l'ascenseur, et marchons dans le couloir.
Je m'immobilise devant la porte, un nœud dans la gorge.
La journée aura été forte en émotions de toute sortes.
Je sors ma clé et ouvre la porte.
C'est le moment de vérité.


Re : Sombres secrets (gay, jumeaux, vih) - Philou0033 - 17-07-2021

Bonsoir,

non ce n'étaient pas des skinheads! Heureusement.
Oui il faut faire attention à tout, à ce qu'on fait, où on s'installe pour discuter, faire attention à ce qui nous entoure, etc...

Oui être gay n'est pas un choix, c'est comme ça et ce dés notre naissance!

Paul va donc rencontrer le père de Jérémy.

J'ai hâte de lire la prochaine suite!

Merci [member=201]inny-2[/member]

Philou