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RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - bech - 22-03-2025 Chapitre 1 : Souvenirs du passé Extrait du livre des pouvoirs Psycho-probabilités : Dans les années 30, un mathématicien anglais du nom de James Reed eu l'idée géniale avec l'aide d'amis possédant des pouvoirs psychiques de mettre en équation l'esprit humain. Il est indubitablement prouvé que depuis longtemps, l'homme produit des ondes cérébrales traduisant ses états d'âme comme la colère ou l'anxiété. Après tout, prédire le temps qu'il fera demain ou trouver des numéros gagnants tirés au sort dans un jeu de hasard, tout cela est déjà possible et quantifiable dans un système bien délimité. Reed en vint à conclure que sa théorie reposait sur le fait que l'homme est influencé par trois facteurs essentiels : l'inné, l'acquis et un dernier facteur non lié au deux précédents, régi par le hasard : le libre arbitre. Il sembla vite convaincu que son système était très imparfait, (il faut rappeler qu'il y a plus de connexions neuronales dans le cerveau que d'étoiles dans une galaxie) d'où un certain taux d'erreurs. Dans les années 50, les psycho-probabilités connurent un grand essor aux yeux du public et la consécration tant attendue pour Reed était à portée de main. Les psycho-probabilités prédirent aux fils des ans les tensions qui apparaîtraient chez des personnes célèbres comme: Le suicide de Marilyne Monroe ou l'accession au pouvoir de Kennedy jusqu'à la démission de Nixon le 9 août 1974, suite à l'affaire du Watergate en sont des exemples flagrants. Reed se suicida le 9 septembre 1964, voulant prendre lui-même sa destinée en main plutôt que de subir le fruit de ses travaux pour connaître son avenir. Robert Lexin (président de la Guilde des Pouvoirs) Sur l'île de Zante... Là où tout commence, là où tout finit. L'éthéré tournoyait dans le ciel, au-dessus de Mikkos, tel un vautour autour de sa proie. Le jeune grec regardait sereinement son ennemi se rapprocher par des cercles concentriques. Mikkos chassa délicatement une mèche de cheveux noirs qui se promenait devant ses yeux, des superbes iris bleus qui faisaient la jalousie de quiconque le rencontrait sur l'île. C'était aussi et il le savait, la fierté de son amour. Cette personne qu'il aimait n'arrêtant pas de lui avouer qu'elle trouvait ses yeux à croquer. C'était pour cela que Mikkos était pourchassé en ce moment par l'éthéré : Il avait osé s'aventurer dans l'enceinte qui lui était interdite, juste pour approcher son amour. Mikkos, la main sur son tee-shirt noir afin de sentir son cœur battre pour la personne qu'il chérissait tant, susurra comme s'il voulait se donner raison: — Tu peux bien me courir après, éthéré. Je recommencerai encore et encore. Je reviendrais dans ton domaine car je l'aime de tout mon cœur ! Je suis près à souffrir pour lui et si tu cherches la guerre, tu vas l'avoir. Tu n'as encore rien vu ! L'éthéré se stabilisa au-dessus de Mikkos et le jeune grec lui jeta un sourire sous son large chapeau noir. Le cow-boy s'imaginait que son adversaire était loin de représenter une menace à ses yeux. « Là voilà ton erreur. Tu viens chez moi me trouver et tu n'es même pas armé » pensa-t-il au fond de lui. L'éthéré lança les hostilités en sermonnant le jeune homme. — Tu n'aurais pas dû revenir chez nous ! Combien de fois te l'ais-je dit ? Il est interdit pour les autres habitants de l'île de pénétrer dans l'enceinte de la villa. Et même si tu n'es qu'un pauvre fils de pêcheur et que ton père nous ravitaille en vivres, je vais te donner une correction dont tu te souviendras longtemps ! — Tu ferais mieux de repartir d'où tu viens. Je n'ai pas envie de te faire mal et puis nous sommes quitte. Tu es ici sur mon terrain, devant ma maison ! Les ondes gravitationnelles de l'éthéré redoublèrent d'intensité. Mikkos savait qu'il allait charger sur lui d'un instant à l'autre. Son regard angélique s'abaissa doucement vers le sac qu'il avait en bandoulière autour de sa taille. Sa main s'y enfonça et elle en ressortit trois grosses billes métalliques que le soleil à son zénith faisait étinceler de milles éclats d'argent. Mikkos baisa chacune de ses trois sphères avec ses lèvres, quartiers de figues à la pulpe grenat et juteuse sur la surface polie des billes métalliques. « Athéna, Héra, Artemis veuillez montrer à ce monsieur qu'il commence sérieusement à me courir et que ma patience à des limites ! » Il s'adressa à ses armes avec cette dernière recommandation, en repoussant d'un mouvement de main son chapeau tout en levant la tête. Son regard bleu acier soutenait le regard dur de l'éthéré au dessus de lui. Un sourire se dessina sur sa bouche, insolent et effronté comme ce n'était pas permis. Même en étant dans cette situation délicate, il trouvait encore le moyen de rire... un sourire, malicieux comme les enfants qui viennent de faire une bêtise savent si bien le faire, tout en sachant que leur mère baissera les bras par la suite, attendrie par leur charmant bambin, prête à passer l'éponge sur la bêtise perpétrée. En une fraction de seconde, le visage de Mikkos se raidit quand il envoya les 3 sphères en l'air, ses yeux devinrent rouges comme des tisons de braise ardente. Les globes métalliques furent comme soudain, animées d'un mouvement qui leur était propre, comme si elles venaient de prendre vie. Ils commencèrent à tournoyer lentement, puis de plus en plus vite, comme des satellites autour de leur maître. Le dernier fonça comme une tête chercheuse à grande vitesse sur l'éthéré. Il l'évita de justesse. Athéna siffla en passant près de ses oreilles pendant que Artémis et Héra surveillaient toujours Mikkos. Le garçon éructa tout en accomplissant une manœuvre aérienne pour se remettre d'aplomb à la verticale. — Nom de dieu, un télékinésique ! Tu as bien caché ton jeu ! Mais la partie vient juste de commencer ! Pas le temps de reprendre son souffle. Cette fois, les trois sphères partirent simultanément en direction de l'éthéré. S'en suivit un ballet aérien où le chasseur devint chassé, il avait toutes les peines du monde à semer les trois objets lancé à sa poursuite auxquels le regard de Mikkos pointé sur elles donnaient vie. Accomplissant des loopings, l'éthéré prenait de plus en plus de vitesse. Malheureusement pour lui, les trois boules métalliques également. Descendant au ras du niveau de la mer et opérant un mouvement brusque, il parvint à semer une des poursuivantes, des saltos acrobatiques eurent raison des deux autres qui firent demi-tour vers Mikkos. Les deux adversaires étaient loin de se douter qu'ils étaient surveillés. Non loin de là, une troisième personne observait leur duel, juchée sur un rocher non loin de là. Cette forme tapie dans l'ombre observait, réfléchissait, attendant de prendre part au conflit, toute étrangère qu'elle était à ce monde nouveau. Un signe allait pourtant la faire rentrer dans la confrontation. Au loin, des ondes antigravitationnelles se manifestèrent, pas celles de l'éthéré que combattais Mikkos. Non... un deuxième éthéré allait dans quelques minutes rejoindre les deux combattants. L'éthéré était ivre de rage. Un simple pêcheur ne pouvait pas lui tenir tête, ce n'était pas possible ! Il repartait en direction du rivage, bien décidé à lui donner une bonne leçon et effacer l'humiliation qu'il était en train de subir. Quand il arriva à nouveau devant le jeune garçon, celui-ci était tranquillement assis sur la plage les bras croisés. Cette fois c'était décidé. Il allait charger sur le jeune homme, regrettant au passage de ne pas avoir pris une arme. Le jeune homme avait du courage, il l'admettait, mais il allait vite regretter de ne pas être resté tranquillement chez lui. C'est alors qu'arrivant en trombe, un jeune garçon aux cheveux d'une blondeur éclatante vêtu d'un bermuda kaki et d'un débardeur blanc atterrit devant le jeune homme. L'ange blond s'empressa de courir en direction de Mikkos : — Mikki ça va ? J'arrive à temps on dirait ! Il ne t'a pas fait mal au moins ? — Non William, ne t'inquiètes pas. Je t'avais pourtant dit que j'étais capable de me défendre tout seul ! — C'est ma faute, jamais j'aurai dû te laisser venir me voir. Je vais m'expliquer avec Valerian. C'est entre lui et moi maintenant. William fit demi tour et leva la tête en direction de l'éthéré qui s'était attaqué à son ami. Il décolla et arrivé à sa hauteur, pointa son index dans sa direction. — Valerian, t'es vraiment un con ! Tu crois que Mikkos t'aurait fait du mal en s'introduisant dans le camp ? C'est uniquement pour me parler qu'il est venu ! — William, je te rappelle que le règlement est strict dans le cas présent. Pas de rampants dans le camp tu le sais bien. Décidément, vous les anglais, vous ne savez pas obéir aux lois mises en place depuis des siècles sur cette île. — Tu ne traite pas Mikkos de rampant s'il te plaît ! — Oh je vais me gêner ! Explique moi alors pourquoi tiens tu tant à lui ? Silence gêné de William — Euh... c'est mes affaires, cela ne te regarde pas ! Mikkos se tenait debout sur la plage écoutant silencieusement la discussion entre William et Valerian en se mordant la lèvre inférieure, prêt à s'élancer pour défendre son ami au cas où la joute verbale s'envenimerait. Un chuintement se fit entendre derrière eux, le troisième éthéré qui observait la scène se positionna devant William. Il était vêtu en tenue de combat. Ses yeux observaient Valerian à travers son casque, détaillant de la tête au pied cette personne qu'il ne connaissait pas. C’était un jeune homme d’une vingtaine d’année, avec une peau mate et des cheveux noirs typiquement méditerranéen. Valerian fut médusé, les yeux grands ouverts de surprise à cause de l'arrivée inopinée de ce visiteur. Mais William l'était tout autant. Valerian maugréa : — William ! C'est qui ce gars que tu amènes avec toi ? tu n'as même pas le courage de m'affronter seul ? — Arrête tes conneries. Je n'ai besoin de personne d'autre pour me mesurer à toi et puis d'abord tu pourrais être plus poli avec les éthérés qui viennent nous rendre visite ! L'hospitalité tu connais ? William plana en direction de l'étranger et le salua. — Salut, mon nom est William, je te souhaite la bienvenue à Zante. Excuse nous, je crois que tu viens de tomber en plein règlement de compte. L'étranger toisa William et pris à son tour la parole. — Merci Cloudy pour cet accueil, mais en vérité, j'observais la scène depuis un bon moment déjà. Les paroles de l'étranger laissèrent William sans voix. — Quoi ! Co... comment m'as-tu appelé ? — La dernière fois que nous nous sommes vu William, c'est toi qui portais un casque et c'est moi qui ne t'ai pas reconnu ! L'éthéré porta ses mains sur sa tête et enleva son heaume. De longs cheveux bruns se déployèrent sur ses épaules, comme s'ils étaient pressés de s'étirer après un long voyage. Une fine barbe commençait à apparaître sur les joues du jeune homme. Un immense sourire se dessina alors sur les lèvres de William, le jeune blondinet fonça sur le jeune homme qui, surprit, en faillit faire tomber son heaume. — Oh putain, c'est pas possible ! Cylian ! Tu es venu ! Excuse moi, mais là je ne sais plus quoi dire ! Bravo tu as réussi. Tu me fais chialer comme une madeleine devant Mikki ! Les deux anciens amis se serrèrent fort pendant un long moment, oubliant un instant Valérian, le cœur remplie de chaleur qui prouvait encore une fois leur amitié indéfectible qu'ils avaient l'un envers l'autre. L'amitié est vraiment un trésor inestimable pensa Cylian. RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - bech - 26-03-2025 Valerian observait les deux amis qui s'étaient jetés dans les bras l'un de l'autre. Il toisa Cylian d'une voix glaciale. — Bienvenue Cylian, nous nous reverrons bientôt je pense, mais d'ici là... apprends à mieux choisir tes amis, deux éthérés qui protégeant un rampant... c'est la meilleure ! A peine eut il fini sa phrase qu'il s'envola derechef. Les trois compagnons le regardèrent partir jusqu'à qu'il ait disparu derrière les reliefs escarpées de l'île. C'est le moment que choisit William pour sauter sur Mikkos, les deux garçons roulèrent sur le sable blanc. — La prochaine fois fais attention ! Je ne serais pas toujours là pour sauver tes petites fesses ! — Mais William, je n'y peux rien si tu me manques ! — Peut-être mais l'endroit est dangereux pour toi. Certains éthérés sont de mon cotés mais d'autres comme Valerian sont intransigeants vis-à-vis de certaines règles comme tu as pu t'en rendre compte. Les deux garçons gloussèrent. William posa sa main sur la joue de Mikkos ses doigts remontèrent le long du visage pour dégager les mèches noires qui lui empêchaient de contempler les splendides yeux bleus. Les lèvres de William se posèrent délicatement sur celles de Mikkos ... à la stupéfaction de Cylian. Leurs langues se frôlèrent de longues minutes. Mikkos se retira vivement, ses yeux fixant avec anxiété ceux de Cylian, tout amusé qu'il était par ce spectacle. — Euh... William ? Tu ne crois pas qu'on risque de choquer ton vieil ami ? — Tu plaisantes ? Cylian est gay également. Je n'ai rien à lui cacher ! — Ah bon dans ce cas... mais tu pourrais faire les présentations non ? — Oui tu as raison, surtout qu'il est maintenant au courant de notre amour. William se redressa lentement et se tourna vers Cylian, tendant sa main, paume vers le Ciel vers Mikkos. Il ajouta : — Cylian, voici Mikkos mais entre nous, nous l'appelons plutôt Mikki. Je l'ai rencontré il y a deux semaines lorsque j'était chargé de venir chez lui chercher des provisions. Son père est un riche fournisseur. Il livre des denrées alimentaires pour tout le sud de la Grèce. Nous sommes tombés amoureux dès l'instant où mes yeux se sont portés sur lui ! Mikkos, voici mon meilleur ami du lycée : Cylian. Nous étions correspondants à l'époque. Cylian m'a beaucoup aidé à reprendre confiance en moi. Le garçon au chapeau de cow-boy se leva à son tour pour saluer Cylian. — Salut Cylian. Je suis ravi de te connaître. — Moi aussi Mikki. — Et qu'est ce qui t'amène sur l'île ? — En fait je viens m'entraîner un peu et surtout accomplir une vieille promesse que j'ai faite à William il y a plus d'un an en venant ici. — Et bien je pense que tu ne seras pas déçu ! Tu vas me raconter toutes les aventures que tu as faites avec William et surtout celles qu'il ne veut pas me dire ! Mikki lança un sourire à son blondinet. Serais tu d'accord pour passer la nuit avec nous ? En plus... un si beau garçon ! — Hey Mikki ! Tu le dragues pas ! T'es gentil ! William envoya discrètement un coup de coude dans le flanc de Mikki tout en appuyant la remarque de son ami par un clin d'œil en direction de Cylian. — Allez accepte ! Il n'y a pas grand monde en ce moment chez les éthérés. Ils sont partis en mission. Tu pourras donc te reposer un peu chez nous. — Dans ce cas, c'est d'accord... Mais je dois avouer que suis un peu surpris Will... Pardon de te demander ça maintenant mais... pour Ghost ? Les joues de William s'empourprèrent légèrement à propos de la remarque de Cylian. — Ah euh Ghost... nous avons rompu avant mon arrivée sur Zante il y a six mois de cela. Cela n'allait plus très bien entre nous. Les derniers temps, il ne passait plus chez moi, toujours invisible au propre comme au figuré. — Ah ... je suis désolé, je connais ça aussi... c'est la vie, répliqua Cylian. Mikki coupa les retrouvailles des deux amis. — Il se fait tard et je pense que Cylian doit avoir une faim de loup ! Nous pourrions rentrer à la maison. Qu'en dites vous ? Elle se trouve juste derrière ces dunes. Juste le temps pour moi de récupérer Athéna, Artémis et Héra, enfin... mes armes. C'est ainsi que je les appelles. — Non ! Tu joues encore aux billes et tu leur donne des petits noms, tu n'as pas honte à ton âge cow-boy ? — Je te jure ! C'est débile je sais... mais mes sphères m'ont plus d'une fois sauvé la mise. Je suis un télékinésique, ce sont les objets que j'ai trouvé les plus adaptés pour me défendre et elle peuvent faire très mal ! Mikki éclata subitement de rire. — William peut en témoigner. Il y a deux semaines, lorsqu'il est arrivé ici pour la première fois, j'ai cru qu'il en avait après moi. Je lui ai envoyé la poubelle sur la tête grâce à mes pouvoirs. C'est seulement après m'avoir dit calmement couvert d'ordures qu'il était là pour réceptionner les vivres, que j'ai compris ma méprise. Tu aurais du voir ma tête ! J'étais rouge de honte ! Je me suis donc excusé auprès de William et je l'ai invité à prendre une douche chez moi, la suite est très romantique. Nous nous sommes embrassé pour la première fois sous la douche. Je n'oublierai jamais son sourire gêné à ce moment là, les gouttelettes d'eau qui ruisselait le long de sa peau pour glisser ensuite vers son torse glabre, puis vers ses adorables petites fesses bombées et allant se perdre dans les quelques poils blonds de son pubis... n'est ce pas mon ange ? — Le salopiot ! A toi aussi il t'a fait le coup de la douche ! Will et moi on s'est surpris nu dans la salle de bain lors de notre première rencontre mais euh... je te rassure, il ne s'est rien passé. Cylian et William se regardèrent mutuellement avec un air de connivence au fond des yeux, à l'autre bout de l'Europe, ils étaient à nouveau réunis. Eux, les deux inséparables amis. Il ne connaissait pas William depuis aussi longtemps que son vieil ami Julien, mais cette amitié avait l'avantage d'être franche et sincère, sans jeu de profits et de manipulations. Cylian se serait coupé en quatre pour faire plaisir à William et William aurait fait pareil sans réfléchir... point final. Malgré les mois qui semblaient s'être succédés à vitesse grand V, William conservait toujours la même beauté. Il était devenu très grand, également très fin, ses cheveux n'avaient pas foncés avec le temps et gardaient l'éclat de la paille sèche comme un pré en un jour de fin d'été. Ses taches de rousseurs le rendaient toujours craquant et ses lèvres... fines et roses comme des framboises que Mikki devait déguster chaque fois que cela était possible. En contrepartie, son visage s'était creusé : le temps qui passe lui avait volé son visage poupin. Quelle couple étrange mais si beau : un cow-boy aux cheveux noirs dont les vêtements laissaient deviner au travers un corps musclé flanqué d'un blondinet fluet et gracieux. Pendant la courte distance qu'il restait à parcourir aux trois garçons, William en profitait pour embrasser son doux Mikki tout en expliquant les travaux qu'avait effectué le père de Mikkos à rendre le domaine boisé et accueillant. Ils arrivèrent devant la maison. Cylian fut subjugué devant la végétation luxuriante qui bordait la petite demeure tout en chaux blanche. Des palmiers à foison étaient plantés tout autour. Le ciel offrait toute une gamme de couleurs allant du vert olivâtre sur les rares nuages traversant le ciel, aux teintes vermillons du soleil couchant en passant par le bleu cyan si l'on regardait au zénith. Toutes ces nuances se reflétant sur la végétation apportaient la dernière touche paradisiaque en ce lieu tenu à l'écart de toutes civilisations. — Installez-vous sur la terrasse et ne vous occupez de rien. Je me charge de vous préparer à manger insista Mikki — Tu ne veux pas que je t'aide à mettre la table Mikki ? — Tu plaisantes Cylian ? Regarde. Ce sera beaucoup plus rapide si je m'en charge. En un éclair, une cohorte d'assiettes et autres ustensiles en suspension dans l'air volèrent travers la terrasse. Sous le regard brûlant de Mikki, les couverts atterrirent sur la table, dans une disposition ordonnée au millimètre près. Mikki se dirigea vers Cylian et lui donna une tape amicale sur l'épaule. — Alors ? — Bon d'accord... je n'aurais pas fait mieux, dire que si je t'avais eu sous la main il y a quelques années, cela m'aurait évité la corvée de mettre la table. Ma mère t'aurait apprécié ! — Aller à table, mon frère reviendra plus tard. Il nous a laissé de quoi manger. Cylian, tu vas goûter nos spécialités traditionnelles. Ne m'attendez pas, installez vous. L'air embaumait, les particules salées et iodées relâchées par l'océan se mélangeaient aux parfums subtils et boisés des pins environnants. Les effluves suaves des figues posées sur la table entre les hors d'oeuvres chatouillait les papilles des deux éthérés. Mikki de retour de la cuisine avec du tzaziki leur intima de prendre un verre d'Ouzo en guise d'apéritif. — Voilà goûtez : l'ouzo est un peu notre pastis à l'anis typiquement grec. Attention ça arrache ! Cylian... non ! Ne bois pas si vite ! Cylian toussota une fois son verre fini ce qui fit beaucoup rire William. Mikki énumérait les spécialités locales : Le tzaziki est une préparation de concombres, ciboulette et fromage blanc, vous pouvez en garder pour manger avec vos Souvlaki, ce sont des brochettes. — Tzaziki ? C'est marrant; À Kyllini ce matin, la personne de l'hôtel à qui j'ai demandé ma route a voulu m'en faire goûter si je prenait une chambre. Cylian semblait vraiment excité à l'idée de partager le repas avec ses amis. Durant tout le repas il ne put s'empêcher d'inonder de « merci, merci, merci Mikki » le jeune garçon. La nuit gagna bientôt l'île, les premières étoiles apparurent dans le ciel à lumière déclinante. Mikki, Cylian et William rejoignirent le salon quand la fraîcheur du soir tomba sur eux. Cylian était curieux de savoir comment était les autres éthérés. Il assaillit William de milles questions. — Valérian a parlé de « rampant » tout à l'heure en s'adressant à Mikki. Qu'est ce que cela veut dire ? — Le terme de « rampant » est un terme péjoratif utilisé pour ceux qui ne sont pas éthérés comme nous Cyl'. Je trouve que c'est dégueulasse de l'utiliser ! — Plutôt oui ! William se renfonça dans son fauteuil, le bras derrière sa tête, caressant ses cheveux dorés. — Qu'est ce que tu croyais Cyl' ? Autant te prévenir tout de suite. Si sommes des anges, nous sommes loin en revanche d'être des saints ! La plupart des Éthérés sont assez imbus d'eux-même ! Cylian était surpris, finalement, il n'y avait pas de gentil éthérés et de méchants psychiques. Ces deux castes dominantes qui se savaient puissantes ne valaient pas mieux l'une que l'autre. Mikkos interrogea Cylian : — Alors, raconte moi beau brun. Comment était mon petit Will à l'époque ? — Certainement plus petit et plus timide que maintenant. Sa maman lui faisait encore prendre son bain quand je l'ai connu. Il ne pouvais pas dormir chez moi sans sa peluche ! — Non ? Mon William ? J'ai du mal à te croire ! — Je plaisante Mikki, rassure-toi ! — Oh comme c'est touchant ! C'est ta mère qui te frottait le dos Will'? William était rouge écarlate, il marmonna passablement vexé. — Mais je vous emmerde, tout les deux ! Fuck ! C'est quoi cette coalition ? Cylian ! Espèce de faux frère ! — Ah ! C'était le bon temps... soupira Cylian. Au fait ? Tu as des nouvelles de cette fille ? Comment s'appelait elle déjà ? Ah oui ! Stinky ! — Mary ? Bien sûr ! J'ai gardé de bons contacts contrairement à Ghost. Elle a beaucoup changée... My god ! Si tu la voyais maintenant ! Elle s'est finalement amouraché de Jonathan qu'elle convoitait depuis longtemps. La petite délurée a laissée place à une jeune femme très chic, avec les petits tailleurs et tout les petits trucs raffinés. — Cela me fait penser à quelque chose Cylian... tu vas dire que je suis curieux mais depuis ton arrivée, tu n'as pas évoqué une seule seconde ton amoureux... Toni. « Toni... » Cylian craignait cet instant depuis le moment où ils étaient passés à table. Il savait qu'en se remémorant leurs souvenirs, William lui poserait la question tant redoutée et que la conversation en arriverait là. RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - KLO7514 - 26-03-2025 C'est un "océan de questions" qui va arriver. Souhaitons que Cyl n'éclate pas en sanglots au souvenir de ses grands moments d'amour avec son Toni. Nous, lecteurs, allons enfin savoir un peu des circonstances de leur éloignement. Je ne parle pas de "séparation" car, en fin de livre I, un point d'interrogation suit l'adverbe "JAMAIS", laissant apparaître une possible retrouvaille. Mais en quelles circonstances et sous quelle forme? L'avenir le dira. P.S : des "effluves océaniques" en Grèce? Après tout, pourquoi pas? Ce serait un reste du temps où la Méditerranée n'était pas une "mer presque fermée" comme de nos jours. D'accord, ça remonte un peu quand même... RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - bech - 29-03-2025 En effet, les particules salées et iodées relâchées par l'océan c'est imprévu à cet endroit là. Mais comme l'auteur a écrit ça comme ça, qu'aucun lecteur de docti n'avait remarqué cette particularité ni moi, je laisse ça comme ça. Dans le morceau d'aujourd'hui, l'étendue d'eau a rétrécie et s'est refermée pour devenir un presque-lac. En fait, la mer Caspienne pourrait être considérée comme en lac et la mer Noire n'en est pas loin à quelques centaines de mètres près (698 m d'après Wikipedia). Pour Toni, si on va en savoir un peu aujourd'hui mais il faudra pas mal attendre pour que toutes les questions en suspens soient résolues. RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - bech - 29-03-2025 — Cylian ? Qu'est ce qu'il y a ? Tu es tout pâle ? Dis quelque chose ! Une image du bel ado blond se forma dans l'esprit de Cylian, un souvenir du visage de Toni lui souriant, à son anniversaire. Pourquoi avait il choisi cette image ? Pourquoi celle-ci parmi tant d'autre ? Les yeux de Cylian s'embuèrent. Il avait beau essayer de chasser cette image de son esprit, rien à faire. Elle revenait sans cesse. Le Toni aux yeux pétillants, il le revit l'embrasser, lui faire l'amour, le doux contact de ses lèvres contre les siennes et son rire... un rire clair, cristallin et joyeux ! Cylian sentit distinctement sa poitrine se déchirer et peina à articuler. — C'était il y a plus d'un an... juste au début de l'été, Will. Le destin nous a séparé... d'un coup ! En plein bonheur ! Une larme jaillit du coin de l'œil de Cylian et coula le long de sa joue comme si une pointe venait de lui percer le cœur. Il s'efforça de poursuivre en articulant du mieux qu'il pouvait, la gorge nouée par le chagrin. — Quelque jours après les vacances, Toni a du déménager dans l'Ouest de la France, son père ayant obtenu un poste important à Nantes. Ensuite, tout s'est enchaîné très vite. Il fallait que Toni et son frère rejoignent leur nouveau lycée dès la rentrée. Mais cela n'était pas un problème, j'aurais pu le rejoindre les week-ends et durant les vacances scolaires, nous l'avions convenu ainsi... Puis... quelque jours après, Toni a disparu définitivement sans me donner de nouvelles. Un ami, Vincent, possédant le don de vision n'a pas pu le localiser. J'ai appris par son frère que son père avait appris qu'il est gay et qu'il voulait faire sa vie avec moi. Malheureusement, il l'a très mal pris, à en juger la lettre que m'a fait parvenir son frère. Le plus étrange... c'est que son frère ne savait pas non plus où il avait disparu. C'est alors que pendant des mois, je me suis mis à sa recherche en commençant vers sa nouvelle maison dans l'ouest. Arrivé sur place, je n'ai vu personne, pas même son frère ! Certainement que Toni m'a donné une fausse adresse pour un motif qui m'échappe encore. C'était de plus en plus bizarre. Mais le plus étrange, c'est que, d'après mes informations recueillies au fil de mes recherches, Toni semblait rechercher où fuir quelque chose... Il avait une idée précise en tête qui en devenait une obsession. Même en le connaissant bien, je n'ai jamais compris son geste. Avant notre séparation, une presciente nous a révélé notre destin... Cylian ravala un sanglot. — Mon destin était de le perdre... quand au sien... je ne l'ai jamais su. Il n'a jamais voulu me l'avouer, preuve que son destin devait être effroyable ! Puis, il y a quelques mois de cela... j'ai appris qu'il aurait eu un accident tragique en Allemagne. Toni semblait se déplacer toujours autant, poursuivant sa quête secrète... Ce n'était qu'une rumeur mais dès lors, j'ai cessé de penser à lui, c'était trop dur ! Jusqu'à ce soir ! Cylian laissa tomber sa tête entre ses mains et fondit en larmes. — Oh putain William ! J'ai tellement mal ! Je n'en peux plus ! — Merde, Cylian ! Je suis désolé, excuse moi d'avoir remué ces souvenirs en toi. William bondit de son fauteuil et plaça doucement ses bras autour des épaules de son ami pour le consoler. Mikki avait également les larmes aux yeux, le terrible récit qu'il venait d'entendre l'avait marqué très profondément au fond de lui. — Chuuut je suis là Cylian... je suis toujours là pour toi tu le sais bien. — William, c'est trop dur ! J'ai cru que je l'avais oublié mais je n'y arrive pas ! Je n'y arrive pas ! Il n'y a aucun jour qui passe sans que je pense à lui ! Je pense à lui dès que je me réveille, je pense à lui le soir quand je m'endors ! Mikki s'éclipsa doucement pendant que Cylian sanglotait, la tête sur la poitrine de William. C'est alors que le jeune garçon aux cheveux noirs revint avec une bouteille à la main. — Tiens mon grand ! Bois ça ! Il faut soigner le mal par le mal ! Je t'ai apporté du retsina. C'est un vin typique du pays auquel on a rajouté de la résine de pin. Tu vas m'en dire des nouvelles. Mais avant, lève toi, j'ai quelque chose à te montrer... suis moi ! Cylian se leva péniblement et suivi Mikki dans le jardin. Au dessus de leur tête, la nuit régnait parmi une multitude d'étoiles scintillantes. — Regarde Cylian, c'est ici que je viens quand j'en ai gros sur le cœur... Ici, j'oublie un peu mes soucis en observant les étoiles, on ne les observe jamais assez tu ne trouves pas ? Cylian ne répondit pas, il leva doucement la tête, portant son verre à ses lèvres. C'était une belle nuit d'été, la chaleur de la journée y était encore palpable, un léger vent soufflait dans les cheveux longs des jeunes garçons. — Sur l'île il n'y a pas de lumière parasite dans le ciel la nuit. Quand je regarde les étoiles en pensant à quelqu'un, je me dis que cette personne regarde au même moment les mêmes constellations et que quelque part... elle pense à nous. Ton Toni était un type bien d'après ce que tu m'as dit... Il pense peut-être à toi à l'heure qu'il est, où qu'il se trouve... C'est magique de se dire ça non ? Cylian acquiesça silencieusement d'un hochement de tête, trouvant un peu la force de parler. — Tu as raison Mikki, nous nous retrouverons un jour, lui et moi... Je le sais, même si je dois fouiller tous les recoins de la terre, des cieux et de l'enfer ! Un jour, il reviendra, j'ai confiance en lui ! — Bien dit mon grand ! Un sourire apparut enfin sur le visage de Cylian. — En attendant, ressers-moi donc un verre de ce truc, comment ça s'appelle déjà ? — Du retsina ! Mais fais attention, ça fait déjà trois verres que tu descends ! Tu n'es pas habitué aux produits locaux encore ! William s'était occupé à faire la vaisselle dans la cuisine. Il ne cessait de penser à son ami. Cela l'attristait de le voir ainsi. En même temps, il était heureux que son amour prenne soin de lui. Mikki est vraiment une perle rare il sait tellement bien s'occuper des gens qu'il rencontre. C'est quelqu'un d'ouvert et de très altruiste. Quand il eut fini, il s'empressa de rejoindre les autres dehors. Mikki était seul. — Alors ? Cyl' va mieux ? — Oh pour ça oui ! Il a fini la bouteille de vin ! En ce moment, il est en train de faire un petit vol digestif ! Tu vois, j'ai appris qu'il existe plus pitoyable qu'un homme bourré : un éthéré qui vient de se prendre une cuite ! William soupira — Cylian ! Tu n'en rate pas une décidément ! Bon, toi tu ne bouge pas d'ici. Je décolle pour le ramener ! Qui sait ce que Cyl' risque de faire dans son état ! Le blondinet se mit à rechercher Cylian. Des cris de joies le renseignèrent rapidement sur la piste à prendre. Cylian tournoyait d'une façon chaotique, il s'exclama à l'approche de William : — Hey Cloudy ! Tu ne devineras jamais ! Je vole ! — Cylian tu es bourré comme une outre, reviens ! — Nan si je veux ! — Ok, tu l'auras voulu ! — Hey mais qu'est ce que tu fais ? William ceintura Cylian, ensemble ils foncèrent vers la mer, Cylian continuait à rire... jusqu'à ce que les deux éthérés touchent la surface de l'eau. Le contact brusque de l'eau froide ramena Cylian à la raison. William s'envola à nouveau, soutenant son compagnon et ils rejoignirent ensemble la maison. Le blondinet porta un Cylian comateux jusqu'à sa chambre, le déshabilla et le mis au lit. — Mon Cylian... décidément, tu ne changeras jamais ! Bonne nuit et à demain ! Je te réserve beaucoup de choses au programme. Tes vacances commencent bien décidément. Tu trouves le moyen de te prendre une cuite le premier soir. Tu me feras toujours rire ! — Will'? Attends ! — Oui Cyl' ? — Non rien... bonne nuit à toi et salue Mikki de ma part et excuse moi auprès de lui pour mon attitude ce soir. — Y a pas de mal frérot, on a l'habitude. Combien de fois Mikki et moi on a fini saoul sur la terrasse ! — Merci Will', merci, tu es un frère pour moi. Tu ne sais pas à quel point tu me réconfortes. Tu... Cylian n'eut même pas le temps de finir sa phrase, assommé par les vapeurs d'alcool. Il s'endormit en un instant ce qui fit sourire William. Puis ce dernier quitta la chambre sur la pointe des pieds pour rejoindre Mikki. En fermant la porte, il susurra : — Ne t'inquiètes pas Cyl'. Quelque chose me dit que tout va s'arranger... RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - KLO7514 - 29-03-2025 Grand moment d'émotion lorsque Cyl parle de la brusque disparition de Toni : il n'est pas le seul, hélas, à revoir en esprit quelqu'un qu'il aime encore et qu'il ne peut rencontrer à cause d'événements contraires. Snif ! ![]() ![]() Souhaitons que le présage de Mikki se réalise. N'oublions pas cependant la prédiction de la "diseuse d'avenir". Qui donc, Cyl va rencontrer : un second Toni? le "double" de son amour? Ahhh..." il faut laisser du temps au temps" comme disait par moments un ancien président de la république qui resta 14 années en son bureau de l'Élysée où, d'ailleurs, il ne logeait pas mais chez lui dans le 5e près de la Seine, dans la rue qui porte le nom d'un petit affluent du fleuve arrosant notre capitale. RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - bech - 31-03-2025 Pour ce qui est de François Mitterrand, en cherchant, j'ai trouvé qu'il logeait rue de Bièvre. Un point que je ne connaissais pas. Pour ma part, je connaissais juste Bièvres, commune de l'Essonne connue pour une brocante annuelle de matériel photo. Une année, en y allant, j'ai remarqué un ruisseau et d'après la cartographie internet, ce ruisseau est la Bièvre. Mais quelques kilomètres avant la ville en B, la Bièvre se sépare en deux pour se regrouper de nouveau plus loin en un seul morceau dans Bièvres. Deux branches de la Bièvre distantes d'une cinquantaine de mètres pendant environ 1 kilomètre, ça peut justifier le signe du pluriel pour la ville homonyme. RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - bech - 02-04-2025 Chapitre 2 : Double jeu Réveil... Dès que Cylian eut les yeux ouverts, une douleur lancinante accapara son cerveau. « Où suis-je ? » fut la première chose qu'il se demanda. Essayer tout d'abord de reconstituer lentement dans son esprit les éléments survenus la veille. En tournant lentement la tête, il remarqua qu'il était dans une magnifique petite chambre. Son lit était situé dans une sorte d'alcôve les murs semblaient être recouverts de chaux blanche et ornés de nombreuses tapisseries représentant des dieux grecs. Une petite table trônait au centre de la pièce, avec une chaise où était entreposé son unique sac de voyage. Ce mal de crâne... Les souvenirs affluèrent en lui au compte-goutte : William... Mikki... . la soirée... le plongeon dans la mer après le vol de nuit. « Oh bon sang ! La cuite que je me suis prise hier soir ! Je me rappelle maintenant. Je dois être dans la maison de Mikki. » Puis il porta son regard sur sa montre. Elle indiquait 11h26. « Et mince, j'ai dormi comme une marmotte. Les autres doivent déjà être réveillés ! » La lumière douce et feutrée devait pénétrer depuis un bon moment dans la pièce à travers les volets, sans que cela n'ait réveillé Cylian. Le jeune homme se redressa doucement, les doigts rivés sur ses tempes comme pour chasser de son esprit le voile de confusion qui persistait encore. Puis il se leva machinalement pour aller farfouiller dans son sac. Il en sortit ses affaires de toilette et au fond de son bagage, il sentit sous ses doigts le contact dur de son exemplaire du livre des pouvoirs. Cylian ne quittait jamais cet ouvrage depuis le lycée. La couverture était racornie, usée et c'était une vieille édition 2007. Même s'il y avait eu de nouvelles éditions depuis, ce livre représentait pour lui une sorte de porte-bonheur en lui rappelant ses années de lycée. Cylian comptait bien s'acheter l'édition 2009 pour son entrée en fac à la rentrée, mais chacune des pages de son exemplaire était comme autant de souvenirs qui se rappelaient à sa mémoire. Il lui prit l'envie soudaine de feuilleter quelques pages. Ses yeux s'arrêtèrent au hasard sur un article. Extrait du livre des pouvoirs : Le cas de Meredith Star. Le plus grand agent secret de la CIA ces dernières années fut sans conteste Meredith Star, surnommée également « l'empoisonneuse » ou « le baiser de la mort ». Au départ, rien ne prédisposait cette ravissante américaine à devenir une impitoyable tueuse. Elle travailla même à la fin de sa vie pour les services secrets français, avec comme surnom : Ludivine Poison. Meredith n'avait rien de spécial. Jusqu'à l'âge de 15 ans, c'était une adorable fille d'instituteurs mais le destin lui joua un tour diabolique. Au moment des premiers amours de l'adolescence, comme ses copines, Meredith s'amouracha d'un jeune garçon, ce qui la conduisit tout naturellement à l'embrasser sur la bouche. Peu de temps après, le jeune garçon fut saisi de spasmes et tomba dans un profond coma. Les analyses effectuées pour déterminer la cause de l'accident rendirent leur verdict : Overdose dûe à l'absorption d'acide lysergique, dérivé du LSD provenant d'un champignon (l'ergot de seigle). L'enquête fût loin d'être close. Le jeune garçon ne se droguait pas. Mais les ennuis n'étaient pas finis pour autant concernant Meredith. Quand elle serrait la main de quelqu'un, cette personne tombait malade. Le mystère restait donc entier. C'est finalement au cours d'une banale prise de sang que le voile fut levé. A l'analyse, les médecins trouvèrent par chromatographie gazeuse plus de 200 alcaloïdes dangereux contenus dans le sang de Meredith. Ainsi, comme les dentrobates, sorte de grenouilles américaines dont la peau exsude du poison, Meredith pouvait fabriquer une infinité de toxines dans son sang, apprenant par la suite, à en moduler la quantité. Mais cela ne s'arrêtait pas là. Sa salive, sa sueur, ses larmes même pouvaient être saturées de poison. Il lui suffisait de produire du cyanure ou de la strychnine dans sa salive et de mordre la personne qui l'aurait agressé pour l'envoyer directement dans la tombe (le must étant la cicutine se trouvant habituellement dans la ciguë et ainsi mourir comme le célèbre « suicidé » Socrate, une mort classe en somme). Un petit coup de fatigue ? Facile ! Meredith produisait de la caféine dans son sang, un excitant connu de tous. Envie de voir la vie en rose ? La jeune fille produisait de la muscarine, l'alcaloïde hallucinogène de l'amanite tue-mouche qui provoque des crises de délire chez les personnes qui en ingère. Envie d'avoir de jolies pupilles dilatées pour faire chavirer le cœur des garçons ? Elle produisait alors de l'atropine, contenue dans une plante, la belladone, (d'où le nom en italien : bella donna : belle femme) ancien produit de beauté chez les femmes dans l'antiquité. Meredith était donc une « toxique ». Avantage, elle ne tombait jamais malade : les bactéries mourraient dès qu'elles étaient au contact de la peau empoisonnée de la demoiselle. C'est ainsi que Meredith fit carrière à l'âge adulte en tant qu'agent secret, tuant des gens sans utiliser aucune arme à feu, simplement en les embrassant ou en leur laissant un mouchoir maculé de ses larmes empoisonnées, gage d'un amour fictif qu'elle se disait avoir pour eux. Elle avait toujours sa limitation auprès d'elle : un sachet de thym séché, n'étant pas totalement immunisée contre les effets de certains poisons qui pouvaient la tuer elle aussi. Robert Lexin (président de la Guilde des pouvoirs) Cylian reposa ensuite délicatement l'ouvrage sur la table. Il chassa de son esprit les douloureux souvenirs de la veille qui resurgissaient petit à petit. Son ventre lui indiqua qu'il n'était pas contre prendre un repas, il demanderait ensuite à Mikki s'il pouvait prendre une douche. Cylian rejoignit la salle à manger. Un petit déjeuner était servi sur la grande table, certainement à son intention. — Oh je rêve ! Un garçon beau comme un dieu et chez moi ! Surpris, Cylian tourna la tête vers l'endroit d'où venait la voix, c'était Mikki, assis sur un fauteuil en train de lire un journal. Il ne portait plus son large chapeau noir sur la tête et chose surprenante par rapport à la veille, tous ses vêtements étaient d'un blanc immaculé. Mikki portait un pantalon de coton blanc et une chemise de la même couleur, entièrement déboutonnée, ce qui laissait entre-apercevoir des muscles bien développés. — Salut, tu as bien dormi ? demanda Cylian ? — Oui merci. Je vois que la nuit a été longue, tu as les cheveux encore tout ébouriffés ! — C'est à cause de ton excellent vin mon cher. Où est Will ? — Il est dehors, certainement sur la plage, il ne devrait pas tarder à rentrer. — D'accord et ce petit déjeuner, il est pour moi ? Mikki lui décocha un magnifique sourire avant de lui répondre : — Oui, William te l'a préparé en ton honneur, c'est ton ami n'est-ce pas ? Cylian fronça les sourcils, l'attitude de Mikki était étrange, comment avait il pu oublier qu'il était son ami ? Décidément, le vin de hier soir avait laissé des traces chez Mikki aussi, provoquant peut-être une amnésie passagère. Cylian rétorqua d'un ton un peu décontenancé : — Oui... Cylian se sentit troublé, le jeune garçon aux cheveux noirs le regardait si intensément. ses yeux se posaient sur lui, détaillant son anatomie. « Bon... quoi de plus normal pour un gay que de me mater, surtout en boxer » pensa Cylian qui s'installa devant l'assortiment de fruits et de pâtisseries posés devant lui. Il s'empressa d'avaler quelques bouchées de gâteau. La journée était déjà bien entamée et il était curieux d'explorer les environs de la maison. Il y avait tant de choses à découvrir. Sa curiosité était loin d'être émoussée et son esprit tournait à plein régime maintenant. Il se leva et tourna la tête en direction de Mikki. Cylian se rendit compte que le bel apollon l'observait toujours. Il avait posé son journal n'ayant d'yeux que pour Cylian. À tel point que l'éthéré en fut mal à l'aise. — Bon, je vais me doucher ! lança Cylian visiblement troublé. — En haut, première porte à droite... indiqua Mikki. — Merci. L'eau ruisselant sur le corps de Cylian était une bénédiction. Peu à peu, ses muscles se réveillèrent de leur torpeur nocturne. Décontraction merveilleuse quand il sentit que tous les pores de sa peau s'ouvraient au contact de l'eau chaude et de la mousse onctueuse du savon. Première douche après le voyage... C'est là qu'il se rendit compte qu'il était un peu sale. Le vol au dessus du ciel pollué d'Athènes l'avait quelque peu enveloppé d'un carcan de crasse. Mais maintenant, son corps était rendu propre comme un sous neuf. Il se sécha rapidement, s'entoura la taille d'une serviette pour rejoindre sa chambre et prendre des affaires de rechange tout en songeant qu'il lui faudrait demander à Mikki s'il y avait moyen de laver ses vêtements sales. Quand il ouvrit la porte donnant sur le couloir, il se retrouva à quelques centimètres du visage de Mikki, qui attendait juste derrière celle-ci. Tout son corps se raidit de surprise. Les deux garçons se toisèrent quelques secondes sans que l'un ou l'autre ne prenne la parole. Cylian décelait sur les lèvres du garçon ténébreux un sourire inhabituel, indéchiffrable, qu'il n'avait pas eu l'occasion de voir la veille. De ses prunelles azur, des éclairs de passion étaient sur le point de jaillir. Cylian craignait le pire. Mikkos essayait il de le draguer ? En l'absence de William ? L'éthéré redoutait cette idée, mais à l'évidence, c'était bien ce qui était en train de se passer, il fallait vraiment être naïf ou aveugle pour ne pas le remarquer. Le jeune grec mit fin aux interrogations muettes de Cylian, qui, s'attendant à cette remarque, essaya de ne pas se décontenancer. — Pardonne moi pour cette question mais... si tu es l'ami de Will, c'est donc que tu es gay, non ? — Oui et ça je te l'ai dit aussi ! Tu as la mémoire courte. Cylian exprima un sourire gêné. Son interlocuteur reprit : — Il faut que je t'avoue que tu es vraiment le garçon le plus beau qu'il m'a été donné de rencontrer jusqu'ici. Excuse moi pour ce que je vais faire... Il s'approcha du visage de Cylian et celui-ci sentit une main se poser sur sa nuque encore humide tandis qu'une autre se posait sur son torse, caressant ses tétons durs. La bouche entrouverte de Mikki frôla le cou de Cylian. Mikki exhala un soupir de tendresse, dont le souffle chaud caressa doucement l'épaule de son ami. Furtif et doux baiser dans le cou, puis il remonta jusqu'aux lèvres de Cylian. L'éthéré était comme hypnotisé. C'était comme une sensation étrange et réconfortante qu'il avait oubliée depuis tellement longtemps... C'était comme s'il réapprenait à aimer. C'est à ce moment que la serviette attachée au creux des reins de Cylian tomba. La main de Mikkos descendit alors lentement le long du dos pour frôler les hanches, la cicatrice, puis les fesses veloutées et rebondies de ce dieu vivant. Mais soudainement, Cylian fut pris de remords. Sa tête appuyée contre le mur du couloir jouxtant la salle de bain se redressa doucement. C'était trop tôt pour lui, dont les souvenirs encore intacts avec Toni lui restaient en mémoire... Il ne pouvait pas, il ne devait pas tomber amoureux de Mikki. Malgré toute la grâce divine du jeune grec qui se transposait dans son regard, dans son attention et dans son corps magnifique qui l'attirait comme un aimant, Mikki était déjà lié à William. Et jamais Cylian ne ferait souffrir son ami, jamais ! Cette amitié qu'il avait pour lui ne serait pas sacrifiée pour quelqu'un qui se placerait entre eux. Le beau brun plaça rapidement ses mains sur les hanches de Mikki et le projeta violemment sur le mur d'en face. Choqué par sa réaction, Mikkos le regarda fixement en se pinçant les lèvres, une expression de tristesse et de remords au fond des yeux, qui ne tardèrent pas à s'embuer de larmes. — Désolé, je n'aurai pas dû te toucher comme cela... je te fais mes excuses. J'ai vraiment l'air con maintenant. Cylian pesta contre Mikki, oubliant sa nudité. Cela valait bien un sermont de sa part. — Bon sang Mikki, comment peux-tu faire ça à William ? Il t'aime tellement et toi tu veux lui briser le cœur en le trompant avec moi ? Tu as réfléchi à ça ? Ne serait-ce qu'une seconde ? Ton attitude risque de briser la magnifique relation que tu as avec lui ! Contre toute attente, le garçon aux cheveux noirs éclata de rire. — Tu m'as appelé Mikki ? Je comprends tout maintenant ! Il y a un malentendu, j'aurai dû te l'expliquer avant, pardonne moi ! — Et tu trouves le moyen de rire après ce que je t'ai dit ? Mais qu'est ce qui te passe par la tête ? Où veux tu en venir ? Le jeune garçon se tordait de rire, peinant à reprendre son souffle. Cylian le regardait stupéfait, de sa réaction. Il ne savait plus quoi dire. « Ces grecs sont fous ! » se disait il. Reprenant ses esprits, la respiration haletante, le bel apollon se redressa, un sourire diabolique au coin des lèvres. — C'est que vois tu... je ne suis pas Mikki ! — Quoi ? L'incompréhension était totale pour l'éthéré, tous les scénarios possibles défilaient dans sa tête. Cette personne qui se trouvait devant lui ressemblait pourtant comme deux gouttes d'eau à Mikki. D'ailleurs, existait-il vraiment ? A ce moment, Cylian n'était plus sûr de rien. Une réponse s'échappa de son esprit, se confrontant à la réalité qu'il avait devant les yeux. — Tu... tu es un polymorphe ? RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - KLO7514 - 02-04-2025 Obélix disait : "Ils sont fous, ces Romains". Nous constatons ici qu'ils ne sont pas les seuls...Quelle est donc l'identité de ce/cette polymorphe? Un avatar de ce fameux "agent secret la dangereuse Mérédith"? Si oui, Cyl a sacrément intérêt à se prendre vite fait un philtre anti-poison ou bien, pour suivre la promesse biblique faite au Peuple Élu, «ils prendront des serpents dans leurs mains et ne seront pas mordus. Ils boiront des poisons et ne mourront pas...». Alors, que va-t-il donc lui arriver maintenant devant cet être transformable à volonté? Cet être serait-il/elle celui/celle qui doit lui apporter un nouvel et immense bonheur promis par "Madame Irma" lors de la fête de fin d'année l'an dernier alors qu'il terminait sa classe de 1ère? Le prochain épisode devrait nous apporter un début de réponse : attendons-le patiemment ! Bien à vous tous, KLO. RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - bech - 05-04-2025 Pour l'identité du polymorphe (ou pas), l'un des lecteurs de docti avait trouvé l'explication à l'époque de la première publication. RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - bech - 05-04-2025 — Tu... tu es un polymorphe ? — Un polymorphe moi ? Et puis quoi encore ? Reste poli je te prie ! Je vais te dire qui je suis mais avant de faire les présentations... j'ai quelque chose à te montrer, viens, suis moi ! Je pense qu'ils doivent être rentrés à cette heure. — Attends, qui sont rentrés ? Explique moi ! — Viens et tu comprendras ! Cylian suivit le jeune garçon en dehors de la maison, Ils prirent ensemble un petit sentier sinueux qui descendait vers la mer. — Mais où va-t-on ? — Sur la plage ! Et je t'entends cogiter jusqu'ici. Arrête de te poser trop de questions ! Tu vas comprendre ! Au détour d'un talus, un magnifique paysage apparut sous leur yeux. La mer bleu turquoise, agitée de quelques vaguelettes, s'étendait à perte de vue, léchant la plage de gravier blanc. Au milieu de la crique, un petit bateau se trouvait là, perdu entre terre et mer. Lorsque les deux garçons s'approchèrent, ils constatèrent que l'embarcation n'était pas vide. A l'intérieur, Cylian reconnu William. Au dessus de lui était allongé un garçon aux cheveux noirs, son caleçon descendu au niveau de ses chevilles. Il avait un magnifique dos au teint hâlé dont les courbes sinueuses se perdaient à la limite de ses fesses. Cylian éprouva un frison d'admiration à observer les omoplates saillantes et magnifiquement dessinées de ce jeune homme ténébreux. Les deux garçons étaient quasiment nus. — Hum, hum on ne vous dérange pas au moins ? Si vous rentrez bredouille de la pêche, je saurais pourquoi ! Lança le jeune homme aux côtés de Cylian en direction des deux amoureux. Les deux garçons, surpris d'entendre cette voix, firent tanguer le bateau et se redressèrent en un éclair, oubliant leur nudité. Quand le jeune homme aux cheveux noirs se mit debout, Cylian faillit s'étouffer de stupeur. C'était Mikkos... pourtant Mikkos était à ses cotés. Il y en avait deux ! Un à coté de lui et l'autre devant lui ! Son regard passait d'un garçon à l'autre. À l'évidence, ils se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Dans son grand étonnement, Cylian ne vit même pas la boule de métal qui s'éjecta du bateau, filant à toute vitesse dans sa direction. Mikki cria : — Stop Artémis ! Il n'y a pas de danger. La sphère s'arrêta à quelques centimètres de la tête du beau brun. — Cylian ! Sandro ! Il y a longtemps que vous êtes là ? leur demanda Mikki. Il se tenait debout aux côtés de William qui plaquait ses mains sur son entrejambe pour cacher les parties intimes de son anatomie. — C'est bizarre... personne ne m'avait annoncé que cette partie de la plage était devenue un camp de nudiste ! se moqua Sandro. Cylian tourna brusquement la tête vers sa gauche en direction du garçon qui l'avait amené sur la plage : — Comment ! Tu t'appelles Sandro ? — Je présume que tu t'appelle Cylian alors ? Mikki les coupa: — Je vois que tu as déjà fais la connaissance de mon frère, Cyl' ! — Bon sang ! Comment n'y ai-je pas pensé avant ! Tout s'explique ! Vous êtes jumeaux ! Et gay ! — Quelle perspicacité mon cher Cylian ! rétorqua Mikki qui courut se placer à côté de son frère. — Incroyable ! Vous avez le même sourire, les mêmes expressions corporelles ! Les jumeaux gloussèrent : — Et encore ! Tu n'as pas tout vu. Nous sommes identiques... — ... partout ! — Bien sûr, comme tout les jumeaux, seul nos pouvoirs... — ... divergent ! Cylian essaya de contrôler son rire en posant sa main devant sa bouche. — Synchronisés en plus ! Par contre, Mikki, je te fais remarquer qu'à part ton chapeau vissé sur la tête, tu es toujours à poil ! L'éthéré ne pouvait s'empêcher de détailler le corps de rêve qu'arborait Mikkos. Des pectoraux et des abdos en relief, des cuisses bien charpentées et un joli sexe assez long au repos, à moitié calotté, surmonté d'une petite touffe de poils noirs. Cette série de regards provoqua naturellement chez lui des picotements dans le bas ventre et une pression de son sexe contre le tissu de son boxer. Mikki en rajouta une couche quand il se retourna vers William, offrant sa belle paire de fesses à la vue de Cylian, qui dû trouver un moyen pour masquer son érection naissante à travers son jean. Il se tortilla maladroitement et demanda aux jumeaux : — Bon et si nous rentrions ? Histoire de préparer le repas... — Il est déjà trop tard, rétorqua Sandro. Tu pourras manger un reste du repas de hier soir en rentrant. Au fait, en parlant de repas, celui de hier soir t'as plu ? C'est moi qui l'ai cuisiné ! Mon frangin est un excellent pêcheur mais question cuisine, il a deux pieds à la place des mains ! En guise de réponse, Mikki ceintura son frère de ses bras puissants et le poussa dans la mer. William eu la même idée que Mikki. Il poussa Cylian à l'eau, mais avec un peu plus de mal. Le blondinet était le plus grand du groupe mais également le moins musclé. Les quatre amis pataugeaient joyeusement dans la mer dont la surface n'était agitée que de quelques vaguelettes dues à un léger souffle de vent. Sandro gémit subitement : — Hey ! Frangin ! T'es un enfoiré ! Cyl' , Will'au secours ! Mikki est en train de me baisser mon pantalon ! Au même moment, Cylian sentit des mains se plaquer contre lui sous la surface de l'eau. Elles faisaient glisser son bermuda le long de ses cuisses. William était passé derrière lui sans qu'il le voie et comptait bien lui faire subir le même traitement que Mikki à son frère. Puis ce fut au tour du tee-shirt, plus difficile à enlever. Humide, il collait à la peau de Cylian. L'attaqué ne se défendait presque pas, il laissait les doigts curieux explorer à loisir la surface de son corps. Quand le magnifique éphèbe aux yeux verts se retourna pour faire face à l'anglais, l'intensité qui pouvait se lire dans leurs yeux était telle qu'ils ne purent décrocher leur regard l'un de l'autre. La main de Cylian empoigna à son tour le bermuda de William qui connut le même sort. De son coté, Mikki parvint également à déshabiller Sandro, si bien qu'ils finirent tous à poils. La baignade improvisée se termina par une séance de poirier à faible profondeur, exercice d'équilibre. Mikki et Sandro étaient de parfaits équilibristes, les mains fermement posées sur le sable, leurs corps se tenant bien droits... Seule la partie inférieure était hors de l'eau. Cylian et William ne se privaient pas de mater ces deux magnifiques sexes reposant sur le nombril. Les jumeaux n'avaient pas menti, ils étaient identiques à tout point de vue. Puis ce fut au tour de William de faire le poirier. Le résultat s'avéra catastrophique. Il ne put même pas tenir en équilibre plus de deux secondes dans l'eau. Quant à Cylian, il ne se débrouillait pas trop mal, presque aussi bien que les jumeaux. C'est donc William, vexé d'être le plus mauvais à ce jeu qui profita que Cylian ait la tête sous l'eau, le corps en appui sur ses mains et les jambes tendues, pour venir lui chatouiller le sexe. Déconcentration garantie. Ses jambes retombèrent lourdement dans l'eau, frappant la surface de l'élément aqueux et produisant une gerbe d'écume. Relevant la tête hors de l'eau, il tonna contre William : — Attends Will, tu ne perds rien pour attendre ! — Désolé Cyl' mais l'occasion était trop belle, je n'ai pas pu résister ! Les quatre garçons rirent aux éclats. Quelques minutes plus tard, l'épuisement des batailles d'eau commençait à se faire sentir et ils grelottèrent. Décision fut prise de sortir de l'eau et de rentrer en direction de la maison. Sur le petit chemin, Cylian fermait la marche. Il se sentait flotter dans du coton. Ses membres semblaient légers et sa tête libre de tout soucis, comme si son esprit était une cage et ses problèmes, des oiseaux s'agitant et piaillant au fond de son cerveau. Cette baignade revigorante avait ouvert cette cage pour que s'envolent ses oiseaux-problèmes. A présent, il ne pensait qu'au bonheur : être enveloppé par les rayons chauds du soleil et respirer l'air marin bienfaisant. Ça lui suffisait amplement. RE: Le monde de Cylian (fantastique avec quelques personnages gays) - KLO7514 - 05-04-2025 On va surnommer la crique "Annexe de Sans Souci", le fameux château du roi de Prusse à côté de Berlin. Ici, le travail effectué dans l'esprit du grand brun voyageur ne sera pas vain : ce ne sera pas, fort heureusement...pour le roi de Prusse ! Rappelons que Frédéric, numéro 2 du nom, appréciait beaucoup les garçons ce qui lui attira les moqueries d'un certain Jean-Marie qui fut son hôte, bien ingrat au demeurant. Notons que le Jean-Marie en question, adulé par quelques-uns, fut un drôle de zigue humainement parlant, flagorneur et impitoyable envers quelques-uns de ses contemporains qui ne lui voulaient aucun mal et dont il était le débiteur...Faut pas oublier ces "détails" du personnage. |