Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi, terminé) - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Tout thème (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=7) +--- Sujet : Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi, terminé) (/showthread.php?tid=208) |
RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - KLO7514 - 11-06-2023 Bien joué p'tite fille. Serait-ce un remake de l'histoire d'Holopherne séduit mortellement par cette rusée Judith? (Sauf qu'ici c'est le corps de ce pauvre Justin qui risque la "décollation" : Ce pauvre garçon récupérerait-il sa vraie nature si Nurmiyax se retrouvait enfermé dans le cristal de l'épée? et sans sa tête...ça risque de poser un problème. À moins que, comme pour St-Denis, il la reprenne et puisse se la recoller une fois Nurmiyax emprisonné." Seccotine, colle même le fer" proclamait la pub des années 50. Trouverait-on un tube de cette colle? RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 12-06-2023 Chapitre 21 Le lendemain, à la surface. Evran arrive dans le hameau, en se demandant ce que Justin peut bien y faire. Cette histoire est de plus en plus tordue, car le Terrien n'est pas censé connaître l'existence de cet endroit. De plus, les empreintes humaines ont été remplacées par des traces de dinosaure bien plus grandes que les siennes. Serait-il sous l'influence du mystérieux capitaine John ? Si tel est le cas, il faudra redoubler de prudence. Curieusement, personne ne vient l'accueillir lors de son arrivée dans le petit hameau, comme c'est pourtant la coutume. Visiblement, les habitants d'ici sont moins commodes qu'à Syl. C'est même bien pire que ce qu'il imaginait. Au fur et à mesure qu'avance Evran, il se rend compte que tous vaquent à leurs occupations, sans même le regarder. Cet accueil, s'il n'est pas ouvertement hostile, n'est pas vraiment encourageant, ni rassurant. Étant affamé par sa longue route, il se dirige assez naturellement vers l'auberge. L'autochtone est surpris du silence presque morbide qui y règne et de la terrible langueur de cet endroit. Une dizaine de personnes mangent, boivent, ou jouent mais sans aucun entrain. Comme s'il s'agissait de fantômes essayant de se faire passer pour des vivants, sans grand succès. - Monsieur ? - Hmm... ? répond l'aubergiste, complètement apathique. - Je voudrais un repas chaud, s'il vous plaît. - Tout de suite... Vu sa démarche et ses yeux mi-clos, il est évident qu'Evran ne va pas manger de sitôt. Plongé dans ses interrogations, le jeune homme s'en va tout de même attendre son repas. --- --- --- Non loin, dans une maison confortable. Nurmiyax est couché contre Thanya, complètement épuisé. Les ébats ont duré toute la nuit, pendant laquelle le valvor est allé de découvertes en découvertes. Les seules pauses qu'ils se sont accordé étaient employées à déblayer un peu la caverne, afin d'accéder facilement à tous les cocons lorsque le moment sera venu de les réveiller. Si jusqu'à présent, la sexualité humaine n'était pour lui que le sujet d'une vague curiosité, quelque chose qu'il avait du mal à conceptualiser, ce qu'il vient de vivre change radicalement la donne. Ses croyances à propos de la race humaine sont en train de vaciller, car il ne compte pas s'arrêter là. C'est la première fois qu'il considère une humaine autrement qu'en un potentiel dîner et le changement lui est agréable. Ces instants méritent d'être vécus. Lors de cette courte nuit, en comparaison de sa très longue vie, Nurmiyax s'est davantage senti vivre que lors de sa victoire contre son ancien rival. Cependant, il doit prendre garde, car ces pulsions charnelles étant nouvelles pour lui, il se laisse très facilement emporter par un torrent de désir brûlant, qui vient détrôner toute sa raison. Il se demande, en admirant la superbe jeune femme entièrement dévêtue à ses côtés, comment les humains parviennent à rester maîtres d'eux-mêmes. Comment ne pas répondre à l'appel de sa bouche, ses formes, ses fesses et ses seins ? Une question d'habitude, sans doute. Il faut dire que le valvor ne dispose de ce corps que depuis quelques jours. Les humains n'ont aucune conscience de leur chance. - Alors, qu'est-ce que tu penses de ma proposition, maintenant ? Elle sourit. Nurmiyax n'a jamais rencontré une telle audace de la part d'une humaine. Serait-il possible qu'elles soient toutes comme cela, dans les Terres des Bannis, d'où elle vient ? En tout cas, après une telle expérience partagée avec elle, la réponse à sa question est maintenant on ne peut plus évidente. - C'est d'accord. Tu pourras rester à mes côtés, en tant que guide. Je donnerai les ordres qu'il faut pour que les autres valvors te laissent en paix. - Je savais que tu changerais d'avis... - Par contre... si tu veux vivre longtemps, je te déconseille de parler de ça à d'autres valvors. Ils ne comprendraient pas. Ça sera notre petit secret. - Entendu, dit-elle, en s'extirpant du lit pour partir à la recherche de son pantalon de cuir. - Tu es obligée de t'habiller ? sourit le valvor, en se redressant sur le matelas. Il étend sa conscience autour de lui, afin de vérifier que tout va bien, avant de blêmir. - Il y a un problème ? demande Thanya, à qui ce changement d'humeur n'échappe pas. - Oui ! J'ai été suivi par le compagnon de mon hôte ! Je vais m'occuper tout de suite de lui ! - S'il te plaît, laisse-le moi... - Je... proteste Nurmiyax, avant d'être réduit au silence par un baiser, comme ça devient une manie. - D'accord, il est à l'auberge mais dépêche-toi ! cède-t-il, pour la deuxième fois. En se munissant d'une dague à l'aspect peu engageant, elle quitte la demeure, ravie de l'opportunité que le destin lui présente. Obtenir ce qu'elle veut de Nurmiyax par le biais du sexe, c'est d'une facilité déconcertante. Mais elle est consciente que cela ne durera qu'un temps. Si elle souhaite tirer profit durablement du seigneur valvor et de son armée, elle va devoir gagner sa confiance et son respect. Quoi de mieux pour cela, que de tuer ses ennemis ? RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - KLO7514 - 13-06-2023 Hou-là! Sale temps pour Evran s'il n'est pas sur ses gardes. Souhaitons-lui qu'il se méfie de la gent féminine inconnue et surtout, qu'il ait de bons réflexes par exemple en sondant l'esprit de l'affriolante Thanya. On a déjà eu Charlotte Corday : une autre serait superflue. RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 14-06-2023 Chapitre 22 Dans l'auberge. Plus d'une demi-heure d'attente pour un repas exécrable, il s'agit d'une arnaque flagrante. Le seul point positif est que l'aubergiste semble si ailleurs qu'il en oublie de se faire payer. C'est pour cette raison qu'Evran se contient, bien que l'idée de dire ses quatre vérités à ce bonhomme le démange fortement. Alors qu'il s'apprête à quitter la table, une jeune femme brune s'assied face à lui. - Bonjour... dit-elle, avec un sourire avenant. - Salut. Vous êtes la première à ne pas m'ignorer. - Je sais, les gens d'ici ne sont pas très accueillants... Que viens-tu faire ici ? - Je cherche un ami mais ce ne sont pas les villageois qui vont me renseigner. - Pourquoi dites-vous ça ? - Regardez autour de vous, ils sont tous complètement vides... l'aubergiste a mis plus d'assaisonnement que de viande dans mon assiette et l'homme au coin du mur lit son livre à l'envers. Sans parler du vieux dans mon dos qui touille sa soupe depuis vingt minutes, ainsi que la femme de l'aubergiste qui nettoie la même table depuis mon arrivée. Et puis tous se comportent comme si je n'existais pas. - Pas moi. - C'est pourquoi je vous trouve louche, rétorque Evran, désarmant de franchise, en la fixant de son regard le plus sérieux. Les choses se gâtent pour la jeune femme, qui comptait aborder le beau brun et le mettre à l'aise, afin d'en apprendre plus sur lui et éventuellement sur l'hôte de Nurmiyax, avant de le tuer. Mais son idée première ne peut aboutir, étant donné sa méfiance. Sous la table, Thanya dégaine discrètement sa dague et s'apprête à bondir pour l'assassiner mais Evran n'est pas dupe. Il se lève brusquement en renversant la table contre elle. Lorsqu'elle se relève, le jeune homme pointe son arme blanche vers elle. Thanya lance un regard vers la sienne, qui gît à quelques pas. Le gibier est devenu le chasseur. - N'y pense même pas, menace Evran. - Très bien, tu m'as eu. Je capitule. - Pourquoi vouloir me tuer ? Et comment se fait-il que personne ne réagit ? répondez ! - Inutile, mon amour... lance une voix que l'autochtone reconnaîtrait entre mille. Je vais tout t'expliquer. Il tourne légèrement la tête et aperçoit Justin dans l'encadrement de la porte. Il sourit mais préfère rester concentré sur sa captive. - Tu peux la laisser, elle ne te fera aucun mal. Evran s'éloigne de Thanya, en confisquant son arme au passage. S'il a encore quelques doutes quant au fait que son homme soit tout à fait lui-même, ils sont balayés lorsque celui-ci lui lance un regard. Ce regard dans lequel l'amour s'échappe pour lui transpercer l'âme. Il s'approche de lui et l'embrasse avec volupté. À peine leurs lèvres se séparent, qu'Evran reçoit un violent coup de genou au ventre. Le jeune homme hurle de douleur, complètement plié par ce coup aussi puissant qu'inattendu. Il relève la tête et comprend tout. Le fameux regard n'était pas trompeur mais il ne lui était tout simplement pas destiné. - Tu n'es pas Justin... souffle-il, d'une voix rauque. - Plus maintenant, je suis Nurmiyax ! lance l'autre, avant de sourire, comme pour se gausser de son machiavélisme. - Tuons-le, maintenant. Il m'a fait mal ! propose Thanya. - Pas de précipitation, ma chère. Je lui ai promis une explication et je suis un valvor d'honneur. Suivez-moi tous les deux ! Ils quittent la taverne et traversent une partie du village, comme dans l'auberge où personne n'a réagi, tous restent de marbre, comme si ce qui arrivait était d'une banalité affligeante. Nurmiyax sourit déjà à l'idée de ce que va être la terreur d'Evran, lorsqu'il va le rencontrer. Ils entrent dans une maison, puis sans un mot, le valvor désigne un trou béant, accessible par une échelle. Une fois à l'intérieur, les yeux d'Evran s'écarquillent. Une armée de valvors en sommeil se trouve entassée ici, prête à déferler sur le monde. Nurmiyax envoie une onde de choc à l'aide de son pouvoir et toutes les consciences de l'armée s'éveillent et les mots à l'égard des humains ne sont pas tendres. - Surveille-le bien, je ne veux pas d'incident pendant qu'il sera là... - Qui, exactement ? demande Thanya, qui craint que le valvor ne commette une folie. - Aucun humain n'est digne de prononcer son nom, même toi. Fébrile, le valvor plaque ses paumes sur la montagne de cristal, qui vibre un instant. Il sent de nouveau toute la puissance du cristal et peine à la maîtriser tant ce qu'il s'apprête à faire est démentiel. Après quelques instants, il dirige cette formidable énergie invisible droit au cœur du château de Shyna. Là où est emmuré le très puissant Morgal. De crainte d'être anéanti dans la seconde qui suit, Nurmiyax renonce à son emprise lorsqu'il sent le dieu valvor sortir de sa léthargie, pour répondre à son appel. Morgal le Chaos se matérialise dans la caverne, sous forme d'illusion. Toutes les consciences valvors font silence devant ce prodige. Nurmiyax fait discrètement signe aux humains de se prosterner, pendant que lui-même s'exécute. Morgal est très impressionnant et atteint presque les trois mètres. Son armure noire ornée de pics d'acier et sa cape rouge en lambeaux lui confère un aspect à la fois noble et sanguinaire. Ses yeux rouge vifs scintillent dans la caverne, renforçant sa présence. Evran se sent transpercé par son regard, lorsque celui-ci se pose sur lui. Incapable de le soutenir plus de quelques secondes (cela ne serait d'ailleurs pas très prudent) Evran verrouille son regard sur un petit caillou, à ses pied. - Qui ose ? Ce murmure pourtant à peine audible est entendu par tous, tant la voix est grave. Nurmiyax lui-même perd de son assurance et déglutit. - Morgal, dieu du Chaos et seigneur de Tout, je me présente devant vous en tant qu'humble serviteur et je vous demande à genoux votre attention. Supplie obséquieusement le valvor, en prenant sur lui pour oser regarder son maître dans les yeux. - Qui es-tu, valvor ? demande le Roi Noir, qui paraît satisfait de cet accueil. - On me nomme Nurmiyax d'Elosed. J'ai eu l'honneur d'assister le prophète Grohen pendant près de deux siècles en tant que sous-commandant. J'ai vu de mes yeux des choses jusqu'alors inconnues de notre monde. Certaines ont bien affecté Sterrn, votre fief. Ce sont des faits que vous devez connaître, il en va de mon honneur de seigneur valvor. RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - KLO7514 - 15-06-2023 Hé bien, les choses n'ont pas l'air de s'arranger pour ce pauvre Evran. Comment va-t-il pouvoir s'en tirer face à ce "faux Justin" et avec cette "tribu" de valvors peu évolués? Nurmiyax a-t-il toujours l'idée de se débarrasser du pauvre garçon qui s'est laissé berner par l'apparition illusoire de son chéri? Reste alors l'attitude des guerriers de Syl qui ont intérêt à éliminer le plus rapidement possible le petit groupe des serviteurs de J-F. Une fois chose faite, ce dont nous ne doutons pas, iront-ils plus loin jusqu'à délivrer Evran et remettre Justin "en selle" par un procédé de leur invention? RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 15-06-2023 Ou alors, ça se passera d'une façon beaucoup plus simple ... RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 16-06-2023 Chapitre 23 Pendant un long moment, Nurmiyax est intarissable et raconte tout ce qu'il connaît de la Terre à son dieu, ainsi que ce qu'il a récemment appris de la situation de Sterrn. Morgal, toujours debout, l'écoute attentivement. Parfois, il lance un regard perçant à Evran et Thanya, qui auraient tout donné pour être ailleurs. - ... Et voilà comment j'ai découvert cet endroit, terrible seigneur. Je compte, si vous me le permettez, prendre la tête de cette armée, profiter de la faiblesse actuelle de Valtunin pour l'attaquer, puis délivrer votre prophète. Ensuite viendra la bataille finale : le château de Shyna et nous vous libérerons ! Nurmiyax s'est redressé et semble se gonfler d'importance, complètement euphorique à l'idée de sa future campagne. Les centaines de voix valvors refont également surface, ravies de pouvoir servir à nouveau le Chaos. - Silence ! ordonne Morgal, en faisant un geste du bras pour ramener l'ordre. - Terrible seigneur, il a prévu me laisser là pour diriger l'armée à sa guise ! Je ne faisais que semblant de dormir, lorsqu'il a tout révélé à cette humaine ! dénonce le plus haut gradé des valvors, bravant le silence. - Tu as enfreint les règles, Nurmiyax ! gronde Morgal, en faisant un pas vers lui. - Seigneur ! s'écrie le valvor, en se rappelant que son maître n'aime pas les pleurnichards. Cela ne diminue en rien ma valeur ! - Qui sont ces deux humains ? Nurmiyax grimace, son maître semble nerveux et il est évident qu'il cherche autre chose pour le blâmer et l'humilier aux yeux de tous. - L'homme est un prisonnier et l'autre est à mon service. - C'est une esclave ? - Non, plus que cela. Elle a fait ce choix d'elle-même. - Tu places donc une humaine sur la même échelle que l'un des nôtres ? Tu la laisserais commander et régenter avec toi cette armée ? - Seigneur ! Non ! Ne doutez pas de ma loyauté ! - Vous ne savez pas tout... Hi hi hi ! s'esclaffe un valvor, qui a des difficultés à se faire entendre tant son cocon est éloigné. - Parle ! ordonne Morgal. - Il s'est accouplé avec elle grâce à ce corps d'humain ! C'est trop drôle ! annonce l'autre, alors que l'hilarité gagne la foule. Le valvor en reste stupéfait. Comment cette misérable larve peut-elle être au courant ? Le corps de ce valvor devait se trouver juste sous la maison où il a passé la nuit, ça ne peut être que ça ! Nurmiyax tremble sous l'insulte et les moqueries de ses congénères n'arrangent rien. Une vive colère explose en lui. - ESPÈCE D'ORDURE ! JE VAIS TE FAIRE LA PEAU ! bondit Nurmiyax, perdant tout contrôle, en dégainant sa lame immaculée. - ASSEZ ! rugit Morgal le Chaos, ce qui ramène instantanément le calme. Nurmiyax stoppe net sa manœuvre et reste figé la lame en l'air, dans une position parfaitement ridicule. Il est conscient qu'il est allé trop loin. Le dieu sinistre parcourt la caverne de ses yeux rubis, l'air menaçant, si bien qu'Evran retient son souffle. Il craint d'ailleurs que son cœur ne le trahisse tant il cogne contre sa poitrine. - Tu t'es discrédité tout seul, Nurmiyax ! Il est désormais évident que tu es bien trop jeune et indiscipliné pour commander une armée en mon nom ! Libère Arh'Neu'K tout de suite et tu resteras sous ses ordres. - Merci, terrible seigneur... susurre le fameux Arh'Neu'K, alors que les conversations entre les esprits reprennent et rient encore de Nurmiyax. - Toi ! ordonne Morgal, en fixant Thanya. Tue cet humain et tu auras la vie sauve pour l'instant ! - Oui, monseigneur ! répond-elle, en levant son arme sans hésiter. Hors de question de contrarier un tel personnage, elle doit rester vivante et profiter de la moindre occasion pour s'enfuir. Si le plan de Nurmiyax était bon jusqu'alors, il vient de voler en éclats et la jeune femme s'en désolidarise complètement. - VOUS CROYEZ VRAIMENT QUE JE VAIS ME LAISSER DÉPOSSÉDER DE MA GLOIRE SANS RÉAGIR ? Le silence tombe à nouveau, bien plus pesant cette fois. Même les nombreux valvors semblent très inquiets à l'idée de ce qui va suivre. Tous se tournent vers Nurmiyax, qui fait face à son dieu, sans aucune peur. Le sentiment d'injustice qu'il ressent éclipse de loin toute notion de respect où de crainte envers son maître. Jamais le visage de Justin ne s'est tordu à ce point sous l'effet de la colère. Evran est parcouru d'un frisson. Si Nurmiyax meurt, Justin le suivra dans la tombe et il le sait très bien. Morgal aussi a son regard braqué sur lui, bien trop stupéfait pour réagir immédiatement. Jamais personne, même parmi ses nombreux ennemis, n'a osé lui parler de la sorte. Il ne réagit toujours pas lorsque Nurmiyax, dans une colère noire, se rue sur lui, la pointe de son épée le précédant. Il passe à travers le Roi Noir sans faire le moindre mal mais c'est au tour de Morgal qui, outragé, laisse éclater toute sa fureur. - COMMENT OSES-TU ! TRAITRE ! hurle-il, en rassemblant toute la puissance du gigantesque cristal afin d'anéantir l'esprit de Nurmiyax. Ce dernier, dans un ultime éclair de lucidité, passe une nouvelle fois à travers le seigneur noir, avant de frapper de son épée le lien qui relie cette caverne à l'esprit de Morgal, son dieu tant haï. Le cristal végétal se fendille et les fissures courent sur toute la longueur du Daukn géant. La silhouette de Morgal vacille plusieurs fois, alors que la caverne se met à trembler, avant qu'il ne disparaisse dans un tintement aigu. Tous les valvors se mettent à protester à grands cris contre Nurmiyax. Certains implorent leur dieu comme s'il les entendait encore tant ils sont atterrés par ce retournement de situation. - Tu as signé ton arrêt de mort ! Morgal n'en restera pas là ! glisse le valvor Arh'Neu'K, ravi. Nurmiyax, plus furieux que jamais, bondit vers lui et empale le cocon à plusieurs reprises, comme pris d'une folie meurtrière. Soudain, un fracas retentit et la colère du valvor s'évanouit pour laisser sa lucidité reprendre le dessus. Le cristal est en train de s'effondrer et il est le pilier souterrain du village. De son côté, Thanya pousse Evran devant elle et tire parti du chaos pour prendre la fuite. - Nurmiyax ! Viens avec moi ! Tout va s'écrouler ! crie le jeune homme, en se redressant. - Adieu, Evran... répond le valvor, qui se réfugie dans son Daukn, après avoir contemplé une dernière fois l'avant-poste valvor en pleine destruction, comme ses rêves. Justin est allongé au sol quand son chéri tente de le tirer à lui. - Aller, Nurmiyax ! l'encourage-il. - Non, c'est Justin maintenant. Mais cours ! Ils commencent l'ascension pour atteindre la maison mais celle-ci s'enfonce dans la cavité de plus en plus large. Heureusement, la toiture n'est pas très épaisse et ne leur cause que peu de douleur, bien qu'Evran se retrouve coincé. Son homme manque de lâcher prise mais il tient bon et se porte au secours de l'autochtone. Après s'être extirpé avec difficulté, le couple observe les alentours et constate que ce qui était le hameau de Talbyn est devenu une large cuvette de poussière et de ruines. Quelques groupes de villageois arrivent vers eux, un peu sonnés mais libérés de l'influence du cristal des valvors, dont les débris gisent ici et là. RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 18-06-2023 Embouchure de la rivière de Syl
Rivière de Syl
Chapitre 24 Forêt de Syl. Les soldats n'apprécient pas le colonel Melvis, ni ses stratégies étranges. Le camp militaire doit encore être déplacé d'une dizaine de mètres dans une heure. Mais comme le seigneur Frégast accorde sa confiance à cet homme, personne n'osera s'opposer à lui. - Hugo ? Je te relève ! annonce un Fondateur quadragénaire. Pas de réponse. L'homme pousse un soupir d'exaspération. - T'es là ? Je suis sûr que tu dors, espèce de feignasse ! apostrophe l'homme, en apercevant les jambes de son collègue, derrière une tente. Deux bouteilles d'alcool gisent à ses pieds. - Oh... Debout ! T'as piqué la vodka du groupe, poivrot ! J'en parlerais à Melvis. Mais il ne parlera plus jamais, car une flèche noire vient se planter dans son cou. Il tombe, tué sur le coup, comme son collègue avant lui. Dans les arbres, Gwornal, en tenue de camouflage, chuchote des ordres au jeune homme près de lui, qui n'est autre qu'Anthony Fournier. - Parfait. Vas y maintenant. - AU MEURTRE ! hurle Tony, en français, avant de se replier discrètement avec Gwornal. Comme prévu, à la découverte des corps, les hommes s'activent et le colonel Melvis ordonne l'établissement d'un périmètre défensif. Alors que les soldats scrutent les arbres du côté des cadavres, un appel à l'aide lointain retentit et tous les yeux se braquent dans cette direction. Les plus téméraires s'avancent doucement et une pluie de flèches tombe sur le groupe, venant de la direction opposée. Des villageois de Syl sont embusqués de l'autre côté du cantonnement et les Terriens font volte-face, avant de se ruer du côté des archers. Les effectifs de la Fondation sont déjà réduits d'un tiers et le nombre de morts dans leurs rangs s'accentue encore lorsque le groupe camouflé commandé par Gwornal leur tire dessus, pendant qu'ils tournent le dos. Il ne reste plus qu'une vingtaine d'hommes, dont la plupart tentent de se faire passer pour morts. Le colonel Melvis se départit de son sourire, avant de se réfugier dans sa tente. - En avant ! Ils ont des armes mais face à notre discrétion, ils ne valent rien ! encourage Esso, en sortant de sa cachette, accompagné d'une vingtaine d'hommes armés. Le groupe de Gwornal, plus important, fait de même. Ils s'affairent à la capture des Terriens survivants. - Archonte ! Leur chef s'est enfui ! - Il a dû ramper entre les tentes... déduit Esso. - C'est une catastrophe ! Si Melvis s'enfuit, tout sera à refaire dans quelques semaines ! avertit Anthony - Cherchez-le ! Quand on parle du loup, on en voit la queue. Le colonel Melvis, qui rampait vers les arbres pendant cet échange, se redresse brusquement et lance quatre grenades vers Anthony et les dirigeants du village. Heureusement réactifs, ils ne sont pas anéantis dans la série d'explosions, malgré qu'ils soient un peu sonnés. Le colonel Melvis en profite pour mettre les voiles. - Des renforts ennemis arrivent ! avertit un guetteur complètement en sueur, qui semble avoir beaucoup couru. - Il en va de notre vie ! Assommez les prisonniers et reprenez vos positions dans la végétation ! commande Esso. - Je m'occupe de Melvis ! lance Anthony, avant de s'élancer dans la forêt, armé de sa fidèle matraque, n'étant pas habile à l'arc. Pour le jeune homme, l'heure de la vengeance a sonné et il est hors de question de la laisser passer. Melvis doit payer pour ce que le seigneur Frégast et ses colonels ont fait à son frère. Le concerné ne porte pas d'arme, trop encombré par sa grande sacoche pleine de grenades à fragmentation, qui le ralentit considérablement. Mais le colonel préfère garder les explosifs, il ne serait pas bon de croiser un dinosaure en étant sans défense. Le trentenaire androgyne est rapidement rattrapé mais il sourit, avant de lancer des grenades derrière lui, sans même un regard vers son poursuivant. Anthony est soufflé par la déflagration et son cri de panique fait rire Melvis aux éclats. Sans perdre de temps, Anthony se relève, en prenant bien soin de zigzaguer derrière ce fou, qui tel le petit poucet, sème des traces bien visibles de son passage. Attirés par le bruit tonitruant, une demi-douzaine de vélociraptors surgit devant le colonel. Celui-ci les fixe sans la moindre crainte et avec un petit sourire sadique aux lèvres, il leur jette un explosif. Les bêtes, poussées par leur instinct, s'écartent. Lorsque la détonation retentit, les dinosaures épouvantés décident finalement qu'il est moins dangereux de s'attaquer à Anthony, qui commence à gagner du terrain sur son adversaire. Le jeune homme est de plus en plus désavantagé dans sa course folle. La meute qui le poursuit, sans compter les nouveaux spécimens qui surgissent sur les côtés l'empêchent désormais de zigzaguer et la pluie d'explosions s'accroît autant que l'hilarité de Melvis. Occupé à rester vivant, Anthony met un moment pour remarquer la présence d'un petit fleuve devant eux. Sûrement celui qui dessert la rivière souterraine... L'ex-Fondateur sourit, le colonel n'a plus nulle part où fuir. Néanmoins, ce dernier trouve un immense tronc, faisant office de pont. Anthony est rassuré, car aussi cinglé que soit cet homme, il doute sérieusement qu'il ose utiliser ses armes ici. Ils s'avancent les uns après les autres sur le tronc pourri, qui est en plus glissant. En tournant brièvement la tête, le jeune homme constate avec horreur que les raptors s'engagent eux aussi en file indienne sur le pont, en y plantant leurs griffes. - Je préfère être dans mon slip que dans le tien, Fournier ! rit le colonel. - Cours, car si je t'attrape... JE TE FERAIS BOUFFER TES GRENADES, TU M'ENTENDS ? Pour seule réponse, Melvis a un petit rire nerveux. Il est sans doute plus inquiet qu'il ne veut bien le montrer, devant la détermination avec laquelle son adversaire veut sa mort. Trop occupé à surveiller Anthony, le trentenaire glisse sur le tronc et ne peut pas se rattraper à cause de son sac encombrant. Il manque de tomber à l'eau mais se raccroche en entourant le tronc de ses membres. Il tente se relever avant que son adversaire, plus motivé que jamais, ne prenne des risques fous pour s'approcher. Malheureusement pour Melvis, il n'est encore qu'à genoux sur le titanesque tronc, lorsqu'Anthony arrive devant lui, le dominant de sa hauteur. - D'accord... Tu m'as eu... se résigne-il, en observant les dinosaures, terriblement lents à l'extrémité du pont. - Inutile de te rendre. Je vais te tuer. - T'es vraiment un connard, comme garçon, souffle-il, avec un clin d'œil. - Oh, tu m'as l'air un peu nerveux... se moque Anthony, en levant sa matraque. - Non... On peut insulter les gens sans s'énerver, répond-il, d'une voix calme et bizarre, décalée compte tenu le dramatique de la situation. Le jeune meurtrier reste abasourdi. - Je ne parlais pas de cette nervosité-là. - Peu importe... Je ne partirai pas seul en enfer, reprend le colonel, sûr de lui. En venant ici, tu as signé ton arrêt de mort. - Je ne signerai qu'en présence de mon avocat ! raille Anthony, en entamant son coup fatal. D'une poussée de bras fulgurante, Melvis s'éjecte un mètre en arrière, pour se retrouver. entre son ennemi et les reptiles grognant. Il laisse tomber son sac sur le tronc, d'un mouvement de la tête. - Jeune sot. Sous les yeux effarés du jeune homme, le militaire sort une grenade qu'il tenait cachée et l'expédie dans le sac, la goupille en moins. Sans laisser le temps à son adversaire de se ressaisir, il se laisse glisser sur le pont, afin de tomber dans le cours d'eau. Sous le coup de l'adrénaline, Anthony dévale le pont à toutes jambes, donnant au passage un coup de pied au sac qui tombe à l'eau. Ce n'est que par un pur miracle qu'il ne tombe pas malgré deux glissades successives sur ce bois pourri. Le sac explose, projetant le jeune Terrien et une partie du tronc sur la rive avec une puissance prodigieuse Les dinosaures, quant à eux, se retrouvent réduits en bouillie. Toujours obsédé par la vengeance, il se relève et suit son ennemi au pas de course, en longeant la rive. Ce dernier est emporté par le courant, qui le fait heurter des rochers auxquels (trop étourdi par les chocs répétés) il ne peut s'accrocher à temps. Le Fondateur finit sa course aquatique dans l'énorme chute d'eau que le jeune homme n'avait qu'aperçu de loin lorsqu'il se tenait sur le pont. Anthony s'approche, puis déglutit. Le sol se trouve à au moins vingt mètres plus bas, la chute est vertigineuse. Il aperçoit brièvement le colonel Melvis tomber et croit entendre les échos d'un cri avant de penser que son imagination lui joue des tours, il faut dire que ses oreilles bourdonnent. Le jeune tourne le dos à la cascade, rassuré. Aucun être vivant ne peut survivre à ça, pas même le seigneur Frégast. Il frémit, en imaginant son ennemi se briser sur les rochers en contrebas. Melvis aurait eu une mort moins sale, s'il s'était laissé tuer. RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - KLO7514 - 19-06-2023 Hé bé, que d'aventures en deux chapitres! Nous voilà débarrassés -provisoirement?- des valvors, du charmant colonel Melvis et Justin a retrouvé son chéri Evran. Les voila tous deux avec la rusée terrienne Mais que leur réserve donc cette inquiétante créature qui semble ne s'ennuyer pour rien...et ne voit que son propre salut? RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 20-06-2023 Effectivement, entre les Valvors et le colonel Melvis, peut être que l'un des deux (ou les deux) pourrait refaire parler de lui/eux plus tard. On verra. Pour Thanya, je n'ai pas d'inquiétude. Elle avait un projet avec Nurmiyax, il est tombé à l'eau et Evran et Justin n'ont pas de raison de constituer un intérêt pour elle. Même s'il arrange bien Justin et Evran, le sort de Nurmiyax me fait quand même un peu pitié. Il signifie qu'on de devrait jamais connaître l'amour lorsqu'on est Valvor. Comme pour le trajet aller, le retour vers Syl va prendre plusieurs jours, ce qui laisse le temps pour d'autres chapitres avec les autres personnages du récit. RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 20-06-2023 Chapitre 25 Lille. Richard se tient à l'écart, il a pu poser les yeux sur le cadavre d'Antoine Hasting mais la bague ne s'y trouve plus. Le bras droit du seigneur de la Fondation est très ennuyé, car s'il revient sans le bijou, il sait que son maître pourrait le tuer dans un accès de folie furieuse, tant il est obsédé par ces joyaux. Alors qu'il s'apprête à quitter le funérarium, il reconnaît un vieil ennemi. Rodolphe Hasting se tient à plusieurs dizaines de mètres de lui, le visage miné par le deuil. Ne voulant pas se faire remarquer, Richard préfère s'éclipser discrètement, alors qu'une idée pour ne pas revenir les mains vides germe dans son esprit : cette personne est propriétaire de la bague dorée. La seconde. Sans trop s'éloigner du bâtiment, Richard sort son téléphone et fait défiler le répertoire. Un instant plus tard, il est en relation avec un sbire de son maître, à qui ordonne de suivre Rodolphe discrètement, après avoir communiqué une description sommaire de la cible. Par son physique singulier, le dernier des Hasting (si on excepte le seigneur Frégast) est facilement identifiable. Ne souhaitant pas s'attarder, Richard retourne au parking et monte dans la splendide Lotus Élise qui appartenait à son employeur il y a bien longtemps. Il prend la direction de l'hôtel Brueghel, le théâtre du dernier combat d'Antoine Hasting. Pendant qu'il roule, l'homme est plongé dans ses souvenirs. Il se rappelle l'époque où son maître n'était pas encore réduit à l'état de cerveau dans un scaphandre, bien avant qu'il ne soit appelé Frégast. Suite à une crise de folie due au contact simultané des deux bagues ancestrales, Jean-François Hasting perdit la raison. Les jours suivants, sa famille l'a vu devenir un monstre prêt à tuer pour récupérer les fameux bijoux. Les bagues furent séparées et placées hors de sa portée, en raison de sa démence. Mais malgré le mal étrange qui frappait leur fils, les parents du futur seigneur l'aimaient et ils tentèrent tout pour le guérir. Après bien du temps, un semblant de vie normale s'installa de nouveau. Jean-François restait très perturbé mais un traitement particulièrement efficace lui permettait d'être suffisamment stabilisé pour vivre en société. Il reprit donc les études, passa son permis de conduire et envoya ses premiers CV... La seule contrainte dans la nouvelle vie de Jean-François était qu'il devait quotidiennement prendre des cachets. Leur seul effet indésirable étaient d'embrumer son esprit, qui tournait parfois au ralenti. Ce n'était en soi pas vraiment gênant, car comme le jeune adulte était surdoué, ses capacités s'en voyaient bien moins altérées qu'elles auraient pu l'être. Jean-François souffrait de savoir des trésors d'ingéniosité inaccessibles mais ses parents et son médecin lui ont toujours formellement interdit d'arrêter son traitement, même pour faire un essai de quelques jours. Il ne se souvenait plus pourquoi il devait prendre quotidiennement ses pilules blanches et le sujet était dans la famille trop sensible pour en parler ouvertement. Par amour pour les siens, il accepta leur silence pendant encore quelques temps. Malheureusement, monsieur et madame Hasting trouvèrent la mort dans un accident de voiture quelques temps après et chacun de leur fils, à l'exception de Jean-François, reçu une bague en héritage. L'argentée pour Antoine et l'autre pour Rodolphe. Dans l'espoir de trouver un jour comment guérir Jean-François de la folie causée par les bijoux, la famille a toujours pris soin de les conserver, séparément bien sûr. Jean-François remarqua les joyaux, car ceux-ci lui étaient familiers, sans qu'il ne sache pourquoi. Il questionna ses frères, qui se trouvèrent très mal à l'aise et restèrent totalement muets. Malgré la mort du couple parental, le tabou restait bien ancré, comme un traumatisme. Plus désireux que jamais de comprendre sa propre histoire, ainsi que le secret dont sa propre fratrie l'excluait, le jeune homme pensa qu'il aurait besoin de toutes ses capacités cognitives pour y voir plus clair. Dans cette optique, il stoppa son traitement sans avertir personne. Sa folie lui revint de plein fouet, ainsi que les souvenirs qu'il avait oubliés. La terrible obsession également. Furieux contre sa famille qui lui a dissimulé si longtemps les joyaux qui lui revenaient de droit, Jean-François mit en place des stratagèmes diaboliques pour s'en emparer. C'est pendant cette période qu'il rencontra Richard, à qui il brisa la volonté par le moyen de tortures inimaginables. Les deux semaines d'intense barbarie détruisirent totalement l'esprit de ce dernier, faisant de lui le serviteur parfait. Incapable de la moindre rébellion. L'escalade de la violence ne retomba que lorsque le fou apprit le retour de son frère cadet dans la région Lilloise. Perdant patience, il se rendit à la gare et tenta de le tuer pour lui voler l'anneau d'argent. Au terme d'une terrible bagarre, durant laquelle Antoine Hasting avait le dessous, ce dernier réussit néanmoins à l'emporter en poussant son frère sur la voie, d'un coup de pied au ventre. Un train arriva et brisa la colonne vertébrale du futur maître, le condamnant à une paralysie totale, en plus de mutiler horriblement son corps... TUUUUUUUT ! Klaxonne un véhicule, ramenant Richard dans le présent. À trop ressasser le passé, le bras droit s'est presque engagé dans un sens interdit et il se fait vivement réprimander gestuellement par le conducteur de la voiture qui lui fait face. Se maudissant de son étourderie, le bras droit fait marche arrière et s'engage dans une petite rue. Le trafic étant très fluide cette nuit, le reste du trajet ne dure pas très longtemps et Richard se stationne non loin de l'hôtel, sur le parking de la gare. Il entre sans problème dans le grand bâtiment, étant muni d'un badge de police et demande à voir le directeur. Le seigneur Frégast dispose d'un réseau de relations assez conséquent : avec un commissaire de police sous sa coupe, se procurer ce genre d'accessoire est aisé et la législation en vigueur n'est pas de nature à arrêter la Fondation. Le responsable ne se fait pas attendre. Des cernes prononcés ressortent sur le visage fatigué de ce dernier. Richard se désole intérieurement de réveiller un honnête homme à une heure aussi tardive mais les ordres de son maître n'attendent pas. - Je suis confus de vous déranger alors que vous êtes encore sous le choc de cette tragédie qui s'est déroulée mais je suis désormais chargé de l'enquête, explique Richard, très convainquant dans son mensonge. - Bien, inspecteur... Que puis-je faire pour vous aider ? demande l'homme, en réprimant un bâillement. - Je n'étais pas là lors de l'ouverture de l'enquête et je souhaiterais visionner les enregistrements, pour commencer... - Vos collègues ont déjà tout copié. - Certes mais je devais venir de toute manière pour questionner le personnel, alors autant ne pas perdre de temps... ment Richard, qui joue son rôle à la perfection. - Bien... Veuillez me suivre... Inspecteur comment ? - Soltan. Répond-il sans réfléchir, en utilisant le premier nom qui lui passe par la tête. Quelques instants plus tard, les deux hommes se retrouvent devant un écran et le directeur cherche en avance rapide la preuve du crime d'Anthony. - Là ! s'exclame-il, alors qu'on aperçoit sur l'écran un Anthony ensanglanté et boîtant en train de s'enfuir. Avant qu'il soit hors de vue, Richard a le temps de voir un doigt du meurtrier refléter la lumière d'un lampadaire non loin. - Mettez sur pause, maintenant ! L'image se fige et le doute n'est plus permis : Anthony porte la bague du défunt Antoine. Voilà une information utile... RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - KLO7514 - 21-06-2023 Un second Hasting, Rodolphe,ne se doutant de rien, risque fort de passer un très mauvais moment... RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 22-06-2023 Chapitre 26 Syl. La vie au village reprend son cours, bien que ses habitants restent méfiants. Ils jugent la présence des Terriens encore trop proche de leur foyers. La mystérieuse maladie du Capitaine John, est également source de craintes et de rumeurs. Le corps du haut prophète du Dragon a commencé à changer, malgré l'acharnement thérapeutique dont Vena fait preuve. Le teint du malade vire au marron foncé, ou au gris clair par endroits et de monstrueuses pustules commencent à recouvrir ses bras, ainsi que son torse, dans une mesure plus faible. Psychiquement, le capitaine ne se porte pas mieux. L'esprit du Mal gagne chaque jour en puissance et lui dévore l'esprit. Même dans son état de grande faiblesse, John reste assez lucide pour résister farouchement à l'envahisseur, qu'il sent de plus en plus nocif. Mauvais. Mais l'esprit maléfique est doté d'une grande intelligence stratégique. Vena elle-même ne peut plus agir sur le plan psychique trop longtemps, sous peine de sentir un voile aussi ténébreux que nauséabond se presser contre ses défenses, comme pour chercher la faille. L'alchimiste travaille d'arrache-pied sur un remède de la dernière chance, cela fait maintenant deux jours qu'elle n'a plus dormi. Elle est dérangée par Gralik, dont l'arrivée silencieuse fait sursauter. - Fais plus de bruit en arrivant ! Je n'ai pas survécu à Grohen pour mourir maintenant d'une attaque cardiaque ! le réprimande-t-elle. - Je vous ai apporté le Daukn que vous avez demandé... dit-il, sans relever. Mais je me demande bien ce que vous comptez en faire... - Pose le sur la table. C'est au cas où je ne parviendrais pas à le sauver... Je transférerais son esprit dedans, comme Shyna l'a fait autrefois pour son compagnon... - Vous pouvez réellement faire une chose pareille ? seule une déesse est parvenue à un tel exploit, un esprit humain n'a pas la souplesse de son équivalent valvor... - Shyna n'avait que quelques dizaines d'années de plus que moi, lorsqu'elle a essayé. Elle n'était pas encore une déesse. De plus, John m'a expliqué comment je devais procéder... Je peux réussir. - J'espère que vous n'aurez pas à en arriver là... un corps abîmé vaut mieux que subsister en tant que Daukn, je trouve... - Je suis aussi de cet avis mais les enjeux sont trop importants... répond l'alchimiste, mystérieuse. Gralik connaît assez Vena pour être certain qu'il n'obtiendra aucune réponse satisfaisante s'il la questionne de front quant à ses dernière paroles. Avant de passer la porte pour repartir, il lance un bref regard au malade et laisse échapper un petit cri de stupeur. - Regardez, les boutons s'ouvrent ! - Qu'est-ce que tu racontes ? C'est pas possible ! Elle s'approche du patient et tous deux observent en s'efforçant de rester stoïques, les furoncles qui se fendent, pour laisser passer de petites excroissances tentaculaires. - C'est moche... marmonne Gralik, dégoûté. - Encore une nouveauté... Si jamais je le sauve, il ne sera plus jamais complètement humain... Ça m'ennuie de le faire souffrir davantage mais faudra amputer ces... Je ne sais même pas comment appeler ça. - Vous allez faire ça maintenant ? demande le jeune homme d'un ton presque suppliant, prouvant qu'il n'aspire qu'à rentrer chez lui. - Non. Le traitement n'est pas prêt et il faut que je vérifie l'état de sa conscience, au cas où... - Son esprit aussi est malade ? - Cette maladie est spéciale.... Elle me semble vivante, voire même pensante, car elle s'adapte a toutes mes interventions... Et elle tente d'étouffer l'esprit de John depuis maintenant des jours... Dans quel but, je l'ignore. - C'est terrifiant... S'il a contracté ça sur Terre, je ne veux jamais y mettre les pieds... Effaré, Gralik s'empresse de quitter la maisonnette mais une autre mauvaise nouvelle l'attend dehors. Des chasseurs vêtus d'armures légères s'arment assez lourdement, devant chez Gwornal. Le jeune homme va aux nouvelles. - Les étrangers sont revenus ? C'est pourquoi vous allez combattre ? - Non. Des araignées sauvages sont arrivées hier dans l'orée de la forêt, par les plaines de Kyzam. Elles établissent des nids... - Des araignées géantes ! Elles sont encore nombreuses après deux mille ans de quasi-enfermement ! Comment se sont-elles échappées ? - Calme-toi ! On n'en sait encore rien mais les faits sont là : des araignées d'Angolliat s'établissent dans le coin. Mais dans notre situation, c'est peut être une chance. - Une chance ? Vous rigolez ? - Ces créatures sont attirées par le bruit et les Terriens ont des engins très bruyants... dit le chasseur, avec une expression neutre. Nous allons détruire uniquement les nids qui sont plus proches du village que de leur base. Ainsi, le temps que les Terriens se débattent avec leurs propres nids, nous aurons du temps pour demander de l'aide aux autres villages des alentours. Il nous faudra être nombreux pour chasser cet envahisseur, ce seigneur Frégast. - Tout de même, vous jouez avec le feu... commente le jeune homme. Pas mécontent d'avoir fini les commissions de la journée, il prend la direction de sa nouvelle maison, qui lui a été généreusement offerte en raison du décès de son propriétaire, dans un raid contre la Fondation. Gralik est conscient qu'il a désormais une dette envers le conseil du village mais cela ne l'inquiète pas outre-mesure, car il aura bien le temps de l'honorer par le travail une fois la paix revenue dans la région. De plus, Jérémy acceptera certainement de lui apporter son aide. S'ils n'ont pas encore mis de mot sur leur relation pas encore très sérieuse, cela devrait arriver un jour où l'autre, étant donné que le Terrien ne s'éloigne jamais bien loin de lui. Gralik remarque même qu'avec le temps, son colocataire se fait de plus en plus exclusif et prend goût à la stabilité, bien qu'il leur arrive encore d'inviter une autre personne dans leur lit de temps à autre. RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - KLO7514 - 23-06-2023 "Si vis pacem, para bellum". La "bellum", on est en plein dedans. Alors, réfléchissons aux moyens pour la gagner en éliminant "un max" ceux qui veulent du mal à ces paisibles sterrniens et sterrniennes. Et souhaitons plein de bonheur aux amoureux (Gralik, Evran...). Bizarres, ces "boutons qui ont enfanté des êtres étranges. On ne pourrait donc pas les couper en petits morceaux, ces "bestiaux" ou leur filer une bonne purge telle qu'il en est administré aux patients avant une coloscopie, par exemple? RE: Le Monde de Sterrn (Fantastique avec des personnages gays et bi) - bech - 24-06-2023 Chapitre 27 Gralik, tout excité à l'idée du piège qu'il va tendre à son amant, lance négligemment sa veste dans un coin de la demeure. Il se dirige vers un rangement, afin de choisir une petite bouteille rectangulaire. Sans perdre de temps, il s'attelle à la préparation d'une soupe. Après un bon moment, car le jeune aime prendre son temps, la réalisation du repas touche à sa fin et Gralik sert la soupe dans deux bols d'ivoire. Il les dispose et prépare la table dans ses moindres détails, toujours le sourire aux lèvres en pensant à ce qui va suivre. Il entend la porte s'ouvrir et panique un court instant, avant de finalement verser une toute petite rasade du petit flacon dans le bol de Jérémy. Ce dernier entre dans la pièce, embrasse son colocataire, avant de le remercier pour cette attention. Gralik, ne voulant pas paraître suspect avec sa bouteille à la main, il préfère la poser sur la table, l'air de rien, en espérant que Jérémy n'y prête pas attention. Elle contient une potion conçue pour exacerber à l'extrême les instincts sexuels masculins. Elle est d'ailleurs si puissante, que dans la plupart des cas une cuillère suffit pour transformer un respectable prophète de village en un véritable dépravé. Si cette préparation est parfois utilisée comme l'est le viagra sur Terre, les jeunes l'utilisent plutôt pour son effet sur le comportement. Jérémy étant Terrien, il ne connaît rien de cet élixir et c'est pourquoi le piéger avec promet d'être assez drôle, voire mémorable. - Alors ? Comment s'est passée cette deuxième journée ? Pas trop dur d'assister Vena ? demande Gralik. - Oh, sincèrement, elle est sympa... Bon, elle me crie pas mal dessus mais à mon avis, c'est plus pour se donner un genre... Mais je l'aime bien, car elle parle beaucoup et j'apprends pas mal de choses sur ton monde. Bon, par contre quand elle me demande d'aller lui chercher quelque chose dont j'ignore l'existence, ou qui qui est introuvable, c'est moins évident ! D'ailleurs encore merci pour cet après-midi, sans toi je n'aurais pas réussi à lui trouver un Daukn... - J'suis content que ça se passe bien, en fait j'appréhendais un peu... Souvent les gens qui travaillent avec elle finissent par en avoir assez de son caractère spécial et ils partent vite, dit Gralik, en portant le bol à ses lèvres, aussitôt imité par son homme. - Excellente ta soupe ! complimente Jérémy. Gralik ne peut s'empêcher de sourire, ce que Jérémy ne rate pas. - Qu'est-ce qui te fait rire ? - Rien, c'est toi... répond l'autochtone, en constatant que le bol de Jérémy est déjà vide. Je vais t'en rechercher, espèce d'ogre ! - Qu'est-ce qu'il y a dans la bouteille ? demande le Terrien, intrigué lorsqu'il pose son regard sur le flacon. - Rien, c'est de l'eau... Une vieille bouteille que je viens de retrouver mais utilise plutôt la grande, ça m'évitera de remplir les deux... ment Gralik. - Elle est bizarre ton eau, elle est un peu grasse... commente Jérémy, en étalant une goutte sur son doigt, avant de l'enfourner dans sa bouche pour goûter. - Attends, montre-moi ça... fait Gralik, cachant tant bien que mal sa gêne. - Mais c'est excellent ce truc ! s'exclame-il avant de porter la bouteille à sa bouche et d'avaler une grande quantité de liquide. - Héo ! Oh ! NON ! bondit Gralik, effaré. Surpris par tant de véhémence, Jérémy stoppe son geste et regarde son chéri, l'air interrogatif. Soudain, son corps est parcouru par un frisson, sans qu'il n'en comprenne la raison. Il n'entend plus Gralik parler mais sa seule vue entraîne un effet immédiat et spectaculaire. Son sexe se déploie dans son pantalon, à une vitesse phénoménale, presque douloureuse. Lorsqu'Gralik capte le regard fou que lui adresse maintenant son colocataire, tout tremblant, il sait déjà à quoi s'attendre. Il est un peu inquiet, car étant donné la forte dose ingurgitée, il est plus que probable que sa farce se retourne contre lui mais il va falloir assumer. Jérémy se jette littéralement contre lui, l'embrassant à pleine bouche, en se frottant contre son corps, complètement ivre de désir. Le jeune homme peut déjà sentir contre lui l'énorme bosse qui déforme l'entrejambe du Terrien. Sans aucune inhibition, il lui ôte ses vêtements à la hâte, en en déchirant certains au passage. Il cède parfois quelques instant à l'envie qui le tenaille de caresser, lécher, ou encore mordiller certaines parcelles de sa peau si mate. Jérémy se désape à une vitesse folle et envoie voler ses chaussures au loin. Il porte Gralik jusqu'au grand lit, avant de se laisser tomber avec lui. Sans perdre de temps, il fond sur l'entrejambe qui se raidit et l'enfourne directement dans sa bouche, comme la plus délicieuse des friandises. Il s'imprègne durant plusieurs minutes du goût si caractéristique, si... unique de l'extrémité de cette lance de désir si fièrement dressée. Gralik halète, transporté aux portes du paradis par les sensations que la langue qui joue avec son prépuce et flatte son gland lui procure. Pendant cette fellation ininterrompue, Jérémy pivote et se place au-dessus de l'autochtone pour lui présenter son vit dur comme de l'acajou, qui se cogne contre son menton. Gralik le gobe sans faire de manières et ils passent ainsi un long moment de plaisir partagé. Naturellement, Jérémy ne peut pas beaucoup se contenir et il vient titiller la rosette de son homme, qui est déjà presque dépassé par sa propre extase. N'y tenant plus, Jérémy accélère les mouvements de ses phalanges, tout en continuant de parcourir le gland humide avec sa langue, couvert par les gémissements de son compagnon. Ce dernier peine à retenir la jouissance et la laisse partiellement s'échapper entre les lèvres du Terrien. Le ventre de l'autochtone se contracte et il se mord la lèvre sous l'effet du trop-plein de sensations. Il respire bruyamment pendant un instant, avant de récupérer le contrôle. Jérémy comprend bien l'état de son amant et toujours livré à sa quête de plaisir, il le retourne avec douceur, bien que rapidement. Une fois en position, il avance son sexe, trempé de salive vers ce fessier et s'y introduit lentement... L'effet du stimulant est maintenant à son zénith et le jeune homme tremble de tous ses membres, alors qu'il fait coulisser son sexe. Une fois son bassin collé aux fesses de Gralik, il abandonne toute idée de contrôle et se retire du fourreau avant de s'y réengager dans la foulée. Gralik lâche un cri, surpris mais la douleur est éphémère et il n'a pas besoin de demander quoi que ce soit pour que son amant poursuive. Jérémy, en sueur, se couche entièrement contre son amant. Il s'agrippe fermement à ses épaules, y plante presque ses ongles et pilonne son compagnon avec tant de force que celui-ci ne peut retenir de bruyants soupirs de bien-être. La volupté semble durer pour toujours et si Gralik est de nouveau au bord de l'extase, Jérémy est parcouru de décharges de plaisir mais semble n'être jamais satisfait et cherche toujours plus. Après encore quelques instants, Jérémy se redresse et saisit son amant par les hanches, avant de s'activer en lui avec une vitesse et une force accrue, avant de jouir copieusement en lui. Cet orgasme est de loin le plus important de sa vie, il en oublie d'ailleurs de respirer pendant les derniers assauts. - HAN ! C'était super, Jérem'... souffle Gralik, qui s'écroule sur le matelas, bien fatigué. - À ton tour. - Hein ? |