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Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Version imprimable

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RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 05-10-2024

Premier "mec aux tags":


[Image: NIimRnVDifa_GWiura9WwAAjCFz.jpeg]

En lisant sa réponse je sentais que mon entre-jambe s'activait sérieusement et pourtant je n'avais aucune raison de me réjouir car je me faisais franchement insulter, traiter d'allumeur sans foi ni loi, que pour me recevoir il avait renoncé à des parties oh combien prometteuse mais que les photos de la partie inférieure de mon corps étaient suffisamment alléchantes pour que son slip soit rapidement inondé. Bref, je n'avais pas intérêt à me manifester à nouveau.
Il faut dire que mon correspondant parisien avait de quoi être fâché car il m'attendait au dernier TGV, lequel avait bien sûr un retard de près d'une heure.

"En t'attendant dans le froid et les courants d'air glacés, je sentais mon excitation grandir, je regardais régulièrement ta photo où tu t'exhibais dans le plus simple appareil afin que je puisse te reconnaître lorsque tu descendrais de ton wagon",

Or, au moment où le train s'immobilisait, son 06 se faisait entendre, il lut que j'avais raté mon train d'où sa colère. L'explication de l'embouteillage ne lui parut pas convaincante, à raison je dois l'admettre car j'avais passé l'après-midi avec un homme d'une cinquantaine d'années que j'aimais bien mais qui, son âge aidant, ne réagissait que lentement à mes stimulations pourtant bien ciblées ! Mais je savais par expérience qu'il ne fallait jamais désespérer, que j'allais assister à un ralenti saisissant de sa montée vers le bonheur.

De mollasson, son sexe tendait vers une bandaison de plus en plus marquée, de sec son gland émettait de plus en plus de liquide pré séminal, son odeur anonyme voire désagréable se transformait au fil des quarts d'heure en un parfum musqué dont mon odorat s'enivrait. Son corps, bien sûr totalement livré à mon regard concupiscant, commençait à être zébré par des contractions, d'abord timides puis de plus en plus marquées et renforcées par des gémissements dont la puissance et la fréquence augmentaient avec sa perte inexorable de maîtrise. Son gland que le prépuce ne parvenait plus à protéger passait du rose au rouge vif et lâchait de plus en plus de sécrétion. L'instant fatidique finissait par arriver, tout son corps n'était plus qu'une masse de muscles tendus à l'extrême. Son membre s'immobilisa quelques secondes avant d'émettre un liquide spermique, pas très abondant mais épais. C'était le moment où j'empoignais ses testicules que je malaxais consciencieusement d'une main alors que l'autre s'immisçait dans sa raie, curieusement imberbe ce qui facilitait l'intrusion de mon indexe ce qui régulièrement provoquait chez moi une réaction violente en m'épanchant généreusement sur son ventre et ses organes.
C'est ce qui s'est passé le jour où je devais prendre mon train et vous comprendrez aisément que j'aie laissé passer l'heure d'autant que ce jour-là sa semence fut très abondante.

Lorsque je quittais mon cinquantenaire, il devait être aux environs de vingt heures et je n'avais pas envie de rentrer chez moi, mais je n'avais également pas envie de rechercher une nouvelle aventure : J'étais repus et contrarié d'avoir vu partir le TGV mais en même temps quelque peu soulagé car cette expédition à Paris m'inquiétait quelque peu car si Paris était la ville de tous les plaisirs, c'était également celle de tous les excès, de tous les risques or, si j'aimais les découvertes j'entendais toujours rester maître de la situation, de ma situation. Or mon Léonard parisien, je ne le connaissais pas sinon par des images bien spéciales. Sur une des dernières photos où il me promettait monts et merveilles, l'arrière-fonds de l'une d'entre elles me sembla assez particulière, je dirais même assez sordide même si la netteté laissait à désirer.

Je décidais de me balader sans buts précis après avoir acheté un sandwich au saumon. Le froid était vif mais supportable je découvris une grande bâtisse qui dû avoir son heure de gloire mais qui aujourd'hui était totalement désaffectée et à l'abandon. Une fenêtre dont les carreaux étaient depuis longtemps cassés et le peu qui en restait était recouvert d'une épaisse couche de saleté. Une faible lueur de lampe de poche signalait que quelqu'un était à l'intérieur. Le cœur battant je m'approchais, m'attendant à découvrir un ou des couples en train de baiser, garçon et fille ou entre des personnages de même sexes. Je ne vis rien mais le rayon de la petite lampe était toujours visible.
Curieux, je trouvais une porte délabrée, j'allumais la lampe de mon portable et j'entrais et j'eus un flash : une ravissante jeune femme sursauta mais en se retournant elle me vit, elle eut l'air immédiatement rassurée et me fit un large sourire

- Oh, je suis vraiment soulagée de te voir car j'avais rendez-vous avec un ami qui voulais me montrer quelque chose mais cela fait près d'une heure que je l'attends ce goujat et tu crois qu'il m'aurait envoyé un texto, non rien !
- Mais qu'est-ce que tu fais encore là à cette heure, c'est dangereux pour une belle fille comme toi, même moi je ne m'y sens pas à l'aise ?
- [elle rit de bon cœur] Oh ne t'inquiète pas, je pratique les arts martiaux et ne m'approche pas qui veut.

À cette révélation, c'est tout juste si je ne fis pas un saut en arrière car le ton de la voix pour n'être pas menaçant n'en était pas moins très résolu

- Ne t'inquiète pas, j'ai tout de suite vu que tu fais partie des gentils, tu as un sourire et des yeux charmeurs et, en plus ce qui n'est pas désagréable, tu es beau même si ton habillement n'est pas vraiment attirant. Au fait, moi c'est Laurence !
- Xavier, enfin, c'est moi qui m'appelle comme ça, j'y peux rien, ce sont mes parents qui l'ont choisi, il parait que cela fait classe
- Mais Xavier, j'aime beaucoup ce prénom et derrière ton accoutrement je trouve que tu le portes très bien. Mais veux-tu bien me ramener en ville car même si je sais me défendre… je préfère être sous la protection d'un beau garçon. Beau, enfin n'exagérons pas mais comme l'habit ne fait pas le moine, j'en reste à ma première impression, tu es beau.

Il y avait très longtemps, c'était même peut-être une première qu'une fille me fit rougir mais heureusement elle ne le vit pas car sa lampe n'était pas dirigée sur moi mais sur le petit sentier escarpé qui descendait directement vers le fleuve qui roulait ses eaux noires. Je voulais éviter le chemin que j'avais pris pour arriver mais je me rendis vite compte que cela n'était pas sans danger et qu'il fallait être prudent si nous ne voulions pas piquer une tête dans les eaux tourbillonnantes. J'avais l'habitude des randonnées mais tel n'était visiblement pas le cas de ma compagne d'un soir. À un moment donné elle me tendit sa main pour que je l'aide, ce que je fis sans réfléchir :  je sentis une main à la peau très douce et tiède malgré la température. Ce contact inattendu mais combien agréable me fit comme un choc, je découvrais quelque chose que j'ignorais, la douceur qui émanait du corps d'une femme.
Nous étions maintenant arrivés en bas, à quelques mètres de l'eau mais, fort heureusement il y avait une petite trace forestière sur laquelle je me trouvais déjà alors que Laurence était encore sur la dernière marche de l'abrupte sentier par lequel nous étions descendus. Elle se trouvait donc légèrement au-dessus de moi, elle se pencha et déposa un baiser sur mon front.

- Merci dit-elle, seule je n'y serais jamais arrivé, peut-être qu'en ce moment je serais au fond de l'eau !
- Ce serait vraiment dommage car je ne t'aurais jamais rencontrée et je n'aurais pas eu la chance de recevoir ce premier baiser

En évoquant ce premier baiser, j'aurais dû, si j'avais été parfaitement honnête, parler de "premier baiser féminin". Je m'attendais à une réaction mais il n'en fut rien. Bien au contraire, elle me prit la main et nous poursuivîmes notre marche jusqu'au centre-ville. Il faisait froid, un bar était encore ouvert, nous commandâmes deux chocolats chauds. Ça ne m'était encore jamais arrivé, normalement j'aurais pris un whisky alors qu'à ce moment je voulais prendre la même boisson qu'elle.

Nous arrivâmes au pied de son immeuble, je la regardais intensément et je vis qu'elle en faisait autant. Elle se pencha et me fit un léger baiser sur la bouche avant qu'elle ne me demande mon numéro de portable.

À sept heures trente, j'ai reçu un message me demandant si j'avais bien dormi.
Je n'ai jamais répondu aux nombreux messages de Léonard qui s'excusait de sa brutale réaction.
J'ai toujours ignoré mes anciens collègues
Laurence a fait connaissance de mon cinquantenaire et ils sont devenus de bons amis
Laurence, encore elle, est enceinte…


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 06-10-2024

Bien joué, cher Nostalgique. Comme quoi, il faut s'attendre parfois à des surprises agréables et de nouvelles connaissances fortuites qui procurent un grand plaisir.
Le voyage parisien, au final quelque peu "raté", s'est transformé en deux heureux. Je parie que l'enfant futur aura Xavier ou Xavière parmi ses prénoms : ça vaut bien ce rappel !


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 06-10-2024

Xavier s’amuse malicieusement à exciter et provoquer le plaisir des hommes, sans trop de distinction, de son sage concitoyen à un Parisien douteux et potentiellement plus malsain, même plus âgés (sinon surtout, certains semblent que penser que le jeu est plus amusant en easy mode) mais paradoxalement, il découvre avec une fille qu’une relation peut être plus… profonde (au figuré, bien sûr) puis peut-être aussi que les femmes sont souvent bien plus fines, comprennent plus de choses dites à demi-mot (ou même pas dites du tout), et voient en nous un potentiel d’investissement personnel que nous ne soupçonnons pas forcément.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Louklouk - 06-10-2024

Il me reste un petit doute... L'ambiguïté de la fin peut aussi donner à penser que c'est du quinquagénaire que la belle est enceinte...


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 06-10-2024

(06-10-2024, 04:56 PM)Louklouk a écrit : Il me reste un petit doute... L'ambiguïté de la fin peut aussi donner à penser que c'est du quinquagénaire que la belle est enceinte...
Hahaha ! Pas faux, elle a bien pu préférer l'assurance financière du costume trois pièces à celle, plus relative, qu'elle associe au look skater. 
Sans soupçonner que Xavier a 500.000 followers sur TikTok et Youtube...  Rolleyes


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 12-10-2024

Deuxième "mec aux tags":
[Image: NIimRnVDifa_GWiura9WwAAjCFz.jpeg]


Aout 2020
J’ai photographié Tim à la dérobée, lorsque je l’ai trainé dans ce bâtiment, vidé de son matériel lourd dont les traces au sol laissent juste le souvenir, mais pourtant pleine de potentiel.

- Pourquoi ? m’avait-il demandé, quand je l’avais croisé sur un autre site, une villa Art Déco abandonnée, pillée de tout ce qui avait de la valeur, et également taguée sur sol au plafond.
- C’est de l’urbex… de l’exploration urbaine, histoire de capturer ce qu’il reste d’âme dans ces constructions d’un style oublié.
- Je connais, hein ! Mais du coup, l’âme… et pas du tout le reste ?
- Il ne reste plus grand-chose d’autre…
- T’es bête ou tu fais la bête ? C’est un lieu de drague, ici… Le mec au fond, là, Dragan, il s’en fout un peu du style Art Ducon de la baraque, juste que c’est vingt euros la pipe.
- Passionnant… et le terme, c’est Art Déco, en fait.
- Je te mettais en boîte, mec, je sais, je suis plus malin que Bogdan… Je suis mieux que lui pour plein d’autre trucs… Mais sérieux, tu viens juste pour les bâtiments, c’est ton job ? J’y crois moyen, montre-moi tes photos.
Je me suis exécuté lorsqu’il s’est planté à côté de moi, dix centimètres – pas loin d’autant d’années – de moins que moi, un peu pour évacuer l’idée qu’il puisse penser que je suis un prédateur de chair fraiche.
- La cage d’escalier, la lumière est belle, non ? Et ici, j’ai trouvé que la perspective de l’enfilade de pièces était intéressante…
- J’y connais encore rien, mais oui… Par contre, je sais que ça ne paie pas de faire ça.
- Bien sûr que non, c’est juste un hobby, j’ai fait l’ESDAC, je suis graphiste.
- Ah ouais, design et arts appliqués, j’y ai posé ma candidature, je dois encore envoyer un dossier qui prouve ma motivation… Dis, tu connais l’usine Lorquin ? Dans le genre ruine taguée à mort…

C’est là que j’ai volé son image, mais il m’avait déjà étrangement séduit, son air de faune maigrichon, son profil délicat, l’ombre de barbe sur son menton, son nez fin, ses yeux sombres, ses cheveux bruns et raides dans lesquels j’ai furtivement rêvé de passer les doigts…
- Ça te plait ? Il y a de l’histoire dans l’air, ici aussi, puis… moins de monde, a-t-il dit, sur un ton suggestif.
- Je ne paie pas pour du sexe, encore moins avec des mecs dont je ne connais même pas le prénom.
- OK, a-t-il admis, ‘’ça a le mérite d’être clair. Et pour ce que ça vaut, moi, c’est Timothée… Juste Tim.’’
- Et moi, juste Jonas, comme ça, c’est clair, en effet, me suis-je forcé à dire, avant de tenter une ouverture. ‘’Mais si je peux t’aider pour ton dossier d’admission…’’
- Sérieux ?

- Attends ! Ton job de graphiste paie ta voiture et… ceci ? a-t-il glapi en entrant dans mon loft, également aménagé dans un ancien bâtiment industriel rénové, parquet stratifié sur 160m2, aux murs uniformément blancs, juste garnis de quelques photos, en 80*120, et en noir et blanc, de mecs… ‘’T’es quand même un peu gay, en fait, c’est pour ça que je suis là ?’’
- Non, tu es ici si tu es motivé pour entrer à l’ESDAC, je t’ai proposé de t’aider, c’est tout.
- Et rien de plus ?
- Rien que tu ne veuilles, j’ai vingt-sept ans, toi, je ne sais pas.
- Dix-huit, le bac, et carte d’identité s’il le faut… Et peut-être que je le veux, oui.

Aout 2023
- Comme ça, ouiiiii…
- Je sais, Tim.
- Je sais que… aaaaah… que tu sais, a-t-il gémi, ses bras noués sur ma nuque, les cuisses serrées sur ma taille.
- Je v… je vais… Oooh ! Oh, Tim, je t’…
- Chuuut, ça aussi, je le sais, moi aussi, a-t-il murmuré, le visage niché dans mon cou, entre deux bisous légers sur ma peau, avant de dégager son corps fluet et l’invasion du mien, pour ajouter ‘’J’ai encore une fois joui avant toi’’, en jouant du doigt dans la semence qu’il a répandue sur son ventre, ‘et ça me frustre, encore plus que mon père pour le fait que je suive des études inutiles selon lui… puis un peu celui d’être gay et terriblement amoureux d’un mec neuf ans plus vieux que moi.

Septembre 2024
- Je suis honoré de recevoir ce grand prix du design pour mon travail à l’hôtel C***, que je dédie à celui qui a toujours cru en moi… Jonas, ce trophée est pour toi !
Debout au fond de la salle, je n’ai bien sûr pu qu’imaginer l’expression sur le visage de ses parents, assis au deuxième rang, sa maman souriante et fière, son père probablement renfrogné. Peu importe, l’essentiel est de se mettre sa belle-mère en poche.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 12-10-2024

Ah, des récits qui font plaisir de les découvrir : ça nous change du réel de ces temps-ci, pas toujours reluisant. Ça me fait penser à un film où l'héroïne passe l'oral de l'agrégation de lettres (Sophie Marceau, si je ne m'abuse) alors que son aimé est, lui aussi, dans le fond de la salle...et que les citations du "Misanthrope" s'adressent à lui.
Des "comme ça", on en veut souvent.
Bien à vous tous,
KLO.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - stuka132 - 15-10-2024

toujours aussi intéressant ... et faute de poster des récits, je profite des anciens pour en redécouvrir certains....


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - bech - 15-10-2024

Pour le deuxième mec aux tags, je pense que l'auteur est lelivredejeremie bien que ce ne soit pas aussi flagrant que dans d'autres de ses textes. En fait les arts graphiques font aussi partie de mes centres d'intérêt et à ce titre, j'aurai pu être l'auteur de ce texte.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 16-10-2024

Un hors-série, 10 mots à  placés :
Rapports de stage
Quarante ans, et d'innombrables coups au bout de la bite... et point de gentille chose pour lui chauffer le lit en rentrant ! Tel était la situation de Rodolphe, cadre bien payé d'une entreprise en pleine forme et... Bref, il baisait ce qu'il voulait — et même des nanas, si vraiment on insistait — et menait la joyeuse vie d'un célibataire beau et friqué : on disait dans l'temps un playboy.
Car il était beau, Rodolphe ! Un gay flamboyant à mille lieues du petit bardache entretenu par un vieux ! Une des stars de tous les bars gays et autres lieux interlopes de la ville, pas moins. Il était loin des images surannées de l'homo honteux et rasant les murs !
Car ses talents professionnels lui ouvraient toutes les portes, les alcôves, et même le cabinet du préfet !
Mais cette scintillante vie mondaine n'empêchait pas qu'il eût parfois un peu de vague à l'âme, quand il rentrait en son vaste et moderne appartement. Songeait-il à l'amour, en ces moments ? Non, même pas. Il se demandait, seulement...
Et ce dimanche soir-là, il venait de se faire bourrer bellement par la pine cyclopéenne d'un gentil paysan musclé de partout, qu'il avait défoncé juste avant, aussi, quand il regarda son téléphone, au sortir de la douche : « T'oublie pas que tu t'occupes du nouveau, demain 9 h ? » lui rappelait le patron.
Il soupira et se servit une dose de poire, qu'il sirota en zappant. Le nouveau ? Encore un p'tit con prétentieux sorti de son école de commerce, et prêt à tout bouffer sur son passage... Combien il en avait connus !
Mais bon ! Il saurait lui faire ravaler ses sornettes, et alentir ses jeunes pulsions ! Disons ici que Rodolphe n'avait de goût que pour les mecs de sa trempe, la trentaine sonnée, et les muscles à l'avenant, avec poils, si possible.
Car il était comme ça, Rodolphe : une authentique splendeur, musclée et velue, et propulsant tout ça grâce à son sourire, sous des yeux bleu clair et des cheveux châtains, à la gueule de tout le monde. Et ça marchait, dès qu'il paraissait.
Or donc, ce lundi matin, il reçut le nouveau, sans doute pistonné par le patron, qui était coutumier du fait... sans pourtant se tromper jamais. Effectivement ce minet mince et timide semblait en avoir dans la tête... malgré son air ahuri, son teint rose pâle, ses yeux bleu pâle, sa tignasse blond pâle...
Rodolphe était énergique en tout, et il entreprit l'éducation du minet (effectivement un protégé du patron) immédiatement. Et ça ne se passa pas mal du tout : j'ai dit que le mecton en avait dans le citron... et il riva d'ailleurs parfois son clou à son mentor !
Et en fin de journée, voyant le jeune homme plutôt désorienté, il le pria dans un bar connu de la vieille ville. Où il eut la surprise d'apprendre que ce garçon, Anatole, était le neveu du patron... et où aussi il le devina possiblement gay.
Anatole avoua de plus, après sa dernière gorgée de Leffe, qu'il était logé chez tonton, le patron... et que l'endroit n'était pas tout à fait un camp de vacances pour ados déchaînés.
Il songea, Rodolphe. Le minet, pas du tout son genre de mec, l'avait touché pourtant. Sans qu'il eût avoué quoi que ce fût, ce jeune homme respirait le mal-être, au moins !
Il commença à y songez, voyez-vous. Pas plus que ça, car il avait rendez-vous avec le tenancier d'une salle de gym à peine plus jeune que lui, et fort artistiquement modelé, voyez-vous ! Et l'air d'un vicelard... Bref, un futur bon coup.
La réalité transcenda la fiction, et Rodolphe en eut pour son argent — l'autre aussi d'ailleurs.
Mardi matin, rebelote. Mais évidemment, Rodolphe devait y aller mollo : s'il se disait qu'il n'était pas décati, il devrait marcher sur des œufs, car c'était le neveu du patron.
Néanmoins, il s'attacha vite à ce mecton, dont la simplicité cultivée le séduisit vitement. Et il eut envie d'aller plus loin... mais jusqu'où ?
Or donc, il le croisa au moment de quitter la boîte, et le timide sourire du garçon le poussa à réitérer sa proposition de la veille. Mais Anatole voulut l'inviter :
— Non, non ! T'es en stage d'arrivée, tu vas pas d'jà dépenser tes maigres sous pour inviter l'monde ! s'exclama Rodolphe.
— Tonton, n'est pas pingre, tu sais ? Laisse-moi t'inviter !
On alla dans la vieille ville, et avisant un restau sous d'antiques arcades, le minet suggéra :
— Là, ça t'irait ? Ça m'a l'air sympa, non ?
Pour sûr, que Rodolphe connaissait cet établissement décoré du drapeau gay ! Mais il ne dit rien, et l'on s'installa dans le coin le plus cosy de l'endroit. Le garçon était-il innocent, ou était-ce un moyen de faire savoir qu'il était de la confrérie, sans avoir à le dire ?
Mais le moutard ne fit aucune allusion à la chose gay... Mieux, il remercia chaleureusement Rodolphe de son accueil et de sa façon de lui enseigner les bases du métier.
Cependant, Rodolphe remarqua que cet enfant (qui aurait pu être le sien, vu la différence d'âge) avait l'ait tout à fait à son aise, dans cet environnement...
Le dîner fut gentil... où l'on n'aborda aucun sujet de société... si vous me suivez. Toutefois, Rodolphe ne fut pas sans remarquer quelques allusions du garçon, qui indiquaient assez qu'il était à son goût. Mais qu'en faire ? Il n'en aurait fait qu'une bouchée — une seule — ordinairement, mais... le neveu du patron ?
Pour l'heure, on était loin des miasmes qu'il respirait dans les arrière-salles de ses lieux louches affectionnés, et où c'était miracle qu'il n'eût pas attrapé une des multiples plasmodies qui y prospéraient !
La conversation s'étiola mollement, et enfin, Anatole lâcha, doucement :
— Tu vas faire quoi, maintenant ?
— Ben... il est encore tôt, et peut-être que je... vais aller zoner quelque part avant d'aller dormir.
— Est-ce que... tu me montrerais pas ça ?
— Pas sûr que ce soit ton genre d'endroit, tu sais ?
— Oh ! Si c'est le même genre qu'ici, alors si !
Coincé, le beau Rodolphe ! Il réfléchit à toute vitesse, et finit par articuler :
— Est-ce que... l'ambiance d'ici t'intéresse ?
— Beaucoup.
— Alors... on pourrait en parler ailleurs... sans aller traîner ?
— Ben... oui, mais où ?
— Je t'offre un petit digestif... ou une tisane, chez moi.
Un immense sourire inonda le fin visage d'Anatole : il était si beau, ce p'tit con, que Rodolphe en eut le frisson.
Les dés étaient jetés, et si Rodolphe se jura de rester sur ses gardes, l'exercice restait bien périlleux...
Cinq minutes plus tard, Anatole s'installait sur son canapé, et refusa évidemment une tisane... On commença donc à la mirabelle de Lorraine, avait d'obliquer vers le péket [genièvre] de Wallonie, qui ravit littéralement le jeune homme. Qui avait déclaré tout de suite :
— Tu sais quoi ? C'est la première fois que je vais dans un restaurant... gay, quoi. C'est super, vraiment, l'ambiance... les clients, les serveurs... Tout !
Rodolphe craqua devant le sourire naïf et émerveillé du loupiot. Il sut qu'il ne résisterait pas longtemps aux entreprises de ce frêle enfant... puisqu'il en avait déjà envie.
Et de fait, Anatole afficha tout de suite la couleur, mais avec une rare rouerie, semblant aussi innocent qu'un premier communiant... Rodolphe décida de faire semblant d'y croire... et l'on ne tarda pas à se rapprocher, discrètement, sur son pourtant vaste sofa.
Il parut à Rodolphe que ce garçon était sensible à l'alcool, lorsque iceluy posa la tête sur son épaule, pendant un petit silence.
— Ça va pas ?
— Si, si, au contraire... J'me sens bien, à côté de toi. Première fois que... j'ose dire ça.
— Tu crois pas qu'on devrait aller se coucher ? Y a école, demain !
— Ben... J'me sens pas trop de rentrer chez Tonton, là...
Rodolphe respira un grand coup, et murmura :
— Tu veux dormir ici ?
— Oh... ce serait génial, oui !
Le piège se refermait sur Rodolphe... qui n'en fut pas plus mécontent que ça : il était majeur, ce minet-là, et... bien sûr qu'il n'irait rien raconter au patron. Et il ne songea pas non plus à lui proposer la chambre d'amis :
— Ça t'embête si on dort ensemble ? Ma chambre d'amis n'est pas faite...
— On fait comme tu veux... ce sera bien, soupira Anatole.
Ce fut bien, en effet : après la douche commune, où le petit banda immédiatement (et fort grandement), les choses furent d'une délicatesse extrême... sans préjudice de la vivacité !
Car s'il se disait puceau, le minet semblait avoir potassé son sujet... dont il se tira fort bien. avec une conséquence qu'il ne vit pas : ce fut que Rodolphe, bien malgré lui, en pinça pour ce jeune homme. Et bien, encore !
Pas de doute, il aimait les vrais mecs musclés, velus et masculins, mais... là, il avait sous les yeux, et les mains, et la langue une autre sorte de mec, preuve que le monde est divers... Et il ne bouda pas son plaisir, tout accro au sexe qu'il était. Car le p'tit lui offrit de bien mignonnes occasions....
Bref, le lendemain ne ressembla pas à la veille.
Tonton, qui avait été prévenu que son neveu ne rentrerait pas dormir, ne fit aucune réflexion, quand les mecs parurent au bureau... à dix minutes d'intervalle.
— Ça se passe bien, avec mon neveu ? demanda-t-il quand même vers midi.
— Oui, chef ! Ton neveu est doué, et il en veut.
Le patron frissonna in petto... Il parlait de quoi, Rodolphe ? Mais bon ! Les affaires sont les affaires, et la famille en fait partie. Et puis, il faisait toute confiance à Rodolphe.
Or donc, ces Messieurs se retrouvèrent dès le soir chez Rodolphe. Plus de manières, asteur ! On baisa avant le dîner, puis après, puis dans la nuit... et il fallut que Rodolphe réfrénât les ardeurs du p'tit pour ne pas se faire démonter au matin ! J'ai écrit « démonter » car... le jeune Anatole disposait d'un sévère rondin, oui-da !
Mais il n'avait pas désiré se faire pénétrer par la fine épée de Rodolphe, prétextant une petite angoisse... qui arrangea bien Rodolphe : Il ne voulait pas aller trop loin, quand même !
Mais le mercredi, il fut contacté par le rude Hervé, son gymnaste... et il prévint Anatole que sa soirée ne lui appartiendrait pas. Le petit tordit un peu le nez, mais il ne moufta pas.
Les opérations terminées avec le bel Hervé, on causa, et Rodolphe, décidément séduit par cette jolie bestiole, lui conta cependant le coup de cœur qu'il avait pour le gracile Anatole.
— Trouve-lui un amoureux de son âge, et hop !
— J'ai pas ça dans mon carnet !
— Et moi non plus !... Oh ! Si, peut-être !... J'ai un cousin, en ville.... un merdeux de dix-neuf ans... un vrai pétassou !
— C'est quoi, ça ?
— Ben... un p'tit mec qui s'arrange bien... Sûr qu'il est gay !
On passa aux stratégies, et l'Hervé, excité, déclara :
— Je l'avais pas regardé, ce p'tit con, mais.... Oh p'tain ! Si on organisait une soirée à quatre, chez moi ! On leur bourre la gueule... avant de leur bourrer le reste !
— Hervé ! fit Rodolphe... pourtant intéressé.
On causa donc. La vivacité d'Hervé l'emporta vitement sur les grâces du frêle Anatole, et le plan fut promptement arrêté : soirée chez Hervé vendredi soir... et qu'ça saute !
Mais le jeudi, l'Anatole était encore dans les bras de Rodolphe... qui lui déballa le morceau — pas le sien, on était déjà à poil !
D'abord légèrement défrisé, le jeune homme retrouva le sourire sous les caresses de Rodolphe, et le moment fut chaud... si, le lendemain, Anatole sembla baliser un peu.
— T'embête pas, va ! Si l'ambiance t'emmerde, tu finis ton verre et tu reviens chez Tonton ! affirma Rodolphe, goguenard.
À six heures, ces Messieurs sortaient de la douche... un peu raides... quand les deux autres s'annoncèrent. Et Rodolphe décréta tout de suite qu'on aurait à les déloquer, fissa !
Bien qu'ému, Anatole s'occupa de Jérémie, une sorte de clone de lui, en brun bouclé, et finement velu.
Autant  vous dire que les arrivants se mirent en ordre de marche sans traîner, et les deux grands s'entreprirent avant même de trinquer... laissant les minets se regarder de traviole, gênés et excités à la fois. Mais Rodolphe ordonna enfin :
— Les mecs ! Vous allez nous chercher l'apéro ?
Dans la cuisine, on fut bien obligé de se sourire.
— Je pensais pas que ce serait chaud comme ça ! murmura Jérémie.
— On peut se barrer, s'tu veux...
— Non, non ! Je reste !
On se regarda étrangement ; Anatole s'approcha, et sa queue raide vint se poser sur celle de Jérémie. Instant d'émotion, clos par Jérémie :
— T'es... vraiment beau, tu sais ?
— Je peux ? fit Anatole en tendant la main.
L'apéro attendit donc un peu... et d'ailleurs, on ne le réclama pas, au salon. Quand finalement les jeunes gens y reparurent, les mecs pratiquaient un ardent soixante-neuf. Qui fut interrompu par le bouchon des bulles y convoquées.
On échangea alors quelques anodines mondanités... avant que Rodolphe accaparât Jérémie, et Hervé Anatole...
Et ces choses ne finirent que lorsque les deux minets durent défoncer ces jolis culs musclés... tout en se souriant largement.
Puis, après les douches, deux par deux, les grands se retrouvèrent, et les petits itou... et pas mécontents, à les voir se papouiller : on eût dit que l'exercice précédent avait exacerbé leur désir d'être proches.
Un temps de récupération, ponctué de bulles, et petit à petit, on revint à la réalité des choses. Mais dès lors, si d'un côté, la virilité explosa soudain, de l'autre, on en était encore à de fines et tendres découvertes. On n'osait pas, voyez-vous, encore qu'on lançât de fréquents regards aux déchaînements des autres... et qu'on en sourît grandement.
— S'tu veux, on leur demandera comment faire ? suggéra Jérémie à l'oreille d'Anatole, en y posant un bisou.
Ainsi fut fait, une quinzaine plus tard. Bien sûr, Anatole avait changé. Et Rodolphe, stupéfait, fut remercié par le patron... pour avoir « rendu plus vivant » son neveu... avouant qu'il avait compté sur lui pour le déniaiser. Lequel neveu a commencé une fort tendre histoire avec Jérémie.



RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 18-10-2024

Coucou les gens,

Voici la nouvelle photo pour le mois prochain.

Dans la jungle, terrible jungle...

[Image: NJvuL2cxxSa_12345.jpg]


Tongue


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 19-10-2024

(16-10-2024, 02:27 PM)fablelionsilencieux a écrit :
Et ce dimanche soir-là, il venait de se faire bourrer bellement par la pine cyclopéenne d'un gentil paysan musclé de partout
Hahahaha !  Louklouk (probabilité 95%) m’a eu à la 'pine cyclopéenne’ Smile)))))  Logique, en plus de la taille, elles n’ont qu’un œil Big Grin
Je n’ai même pas dû attendre la mention de la Leffe et du péket pour retenir la patte du maitre, peu d’autres s’attaquent à l’exercice du placement de mots imposés… 
Ce qui est plutôt réaliste à mon avis, c’est la préférence assez permanente pour un type physique, on peut bien (se) raconter qu’on privilégie la gentillesse, l’intelligence, la culture… on revient toujours à un genre particulier, et c’est p-ê encore plus vrai pour les gays ¯\_()_/¯


Wooof ! Le Black de la photo est inspirant, @fablelionsilencieux … Mais ça ne serait pas simple d’esquiver le cliché vraiment trop évident, terrain glissant ^^


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - bech - 19-10-2024

Pour le pronostic de l'auteur de cette série de mots, moi aussi je pense à louklouk.

Pour les mots utilisés, je pensais qu'il y avait une erreur avec alentir mais c'était bien le mot proposé. Pour ma part, je ne connaissais que ralentir.

Belle photo de l'africain dans la savane (ou la jungle, je ne connais pas vraiment la différence). Mais AdSLSE risque de trouver l'image hors charte.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 19-10-2024

(19-10-2024, 12:15 PM)bech a écrit : Belle photo de l'africain dans la savane (ou la jungle, je ne connais pas vraiment la différence). Mais AdSLSE risque de trouver l'image hors charte.

Coucou Bech,

Voici un extrait de la charte à ce sujet :



En particulier, ne feront l’objet d’aucune tolérance :



– Les images qui ne sont pas en conformité avec les Lois Françaises, et notamment les représentations à caractère obscène ou sexuellement ostentatoire et les images à caractère porno et/ou pédopornographiques telles que définies par la Législation Française.

Hors, la photo n'entre pas dans les  catégories définies "interdites" dans  la  charte. Certes, c'est un homme nu mais comme il n'est pas en érection, c'est autorisé !  Tongue


La différence entre jungle et savane

 “jungle” forêt dense et exotique peuplée d’animaux sauvages. Voir lelivredejeré "Le livre de la jungle"*
“savane” plaine d’Afrique où l’on ne trouve pas de forêts, mais une herbe abondante. Voir "le roi Lion"*

* - Merci monsieur Disney !  Big Grin



Smile Bizoux


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 19-10-2024

(19-10-2024, 11:27 AM)lelivredejeremie a écrit : Wooof ! Le Black de la photo est inspirant, @fablelionsilencieux … Mais ça ne serait pas simple d’esquiver le cliché vraiment trop évident, terrain glissant ^^


Si c'est terrain glissant, c'est terrain accueillant pour... le terrain fertile, sous ta calotte crânienne !  

Donc, tu décalotte, tu met en branle cet organe et il en jaillira finalement quelque chose de fort plaisant.  Angel  


Quoi ? Qui a dit que mes propos était tendancieux ? Je veux un nom ! 


Rolleyes

Bizoux