JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) (Terminé) - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Gay (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=12) +--- Sujet : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) (Terminé) (/showthread.php?tid=2) |
Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 03-09-2020 Bonjour à vous mes lectrices, mes lecteurs, voici une autre rubrique débutée ce jour. N'hésitez pas à y faire un tour. https://forum.slygame.fr/index.php?topic=175.0 Merci d'avance à vous ! Je vous embrasse ! Philou Re : Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Bouffondelalune - 03-09-2020 (03-09-2020, 12:10 PM)Philou0033 link a écrit :Bonjour à vous mes lectrices, mes lecteurs, Bonjour [member=19]Philou0033[/member] C'est fait, super beau. Je t'embrasse Philippe Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - AL gayman - 03-09-2020 A lire absolument. J'ai laissé un commentaire comme à mon habitude en espérant avoir ressenti ce que tu as voulu écrire Bisous ALain Re : Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 03-09-2020 (03-09-2020, 02:35 PM)AL gayman link a écrit :A lire absolument. Bonjour [member=48]AL gayman[/member] ! Merci d'avoir découvert mon poème assez particulier ! Je t'embrasse! Philou Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 04-09-2020 Chapitre 7 : L’ami Jean. Nous étions déjà mi-février. Le temps s’était écoulé et je n’avais eu qu’une seule lettre de Jacques. Il me manquait, mais je ne pensais plus trop à lui, j’avais les cours à étudier et puis dans moins de cinq mois j’aurai terminé mes humanités et j’allais devoir choisir le cursus que j’allais suivre, soit l’université ou alors une école supérieure. Je pensais toujours faire des études en chimie, mais bon j’avais encore quelques semaines avant de me décider. Nous étions en fait un vendredi soir. J’étais seul à la maison, mes parents étaient partis passer le week-end chez des amis. Je regardais un film à la télévision. Puis la sonnette avait retenti à la porte d’entrée. Je m’étais levé pour aller voir qui pouvait bien venir à cette heure tardive. J’avais donc ouvert et j’étais tombé nez à nez avec Jean. J’avais eu un mouvement de recul. Jean avait du sang séché sur le menton, un œil bleu. Il avait des traces de coups sur les pommettes. Je l’avais directement fait entrer. Je voyais qu’il était très mal. Il ne disait rien. Je l’avais fait entrer et nous nous étions installés à la cuisine. Je posais alors cette question à Jean : Moi : Jean, qu’est-ce qu’il y a, qui t’as fait ça. Jean : Heu, je ne peux pas le dire. Moi : Mais Jean tu ne peux pas rester comme ça. Quelqu’un t’en veut, tu as fait quelque chose de grave, ou quoi, dis-moi Jean, il faut savoir si tu es encore en danger ici. Jean : Phil, oh Phil, c’est mon père. Des larmes coulaient sur les joues de Jean. Il avait été frappé par son père. Voilà que plein d’images me sautaient à la figure, car moi aussi j’avais subi des violences de la part de mon père et je savais ce que c’était de subir ça. Moi : Oh Jean, tu as bien fait de venir. Aller, viens, viens dans mes bras. J’avais pris Jean dans mes bras. Il continuait à pleurer. Il était perdu dans ses pensées. J’avais susurré à son oreille que ça allait aller, qu’il pouvait compter sur moi, que j’étais là pour le soutenir. Après dix bonnes minutes Jean s’était calmer. Je lui avais alors proposé d’aller se rafraîchir et de nettoyer son visage pour voir s’il fallait faire des soins. J’étais monté à la salle de bain avec Jean. Devant l’évier il s’était mis à se laver le visage. Le sang séché étant parti nous avions pu voir que ce n’était pas si grave. J’avais pris un peu de désinfectant pour mettre autour des plaies superficielles. Puis tout allait renter dans l’ordre, c’était une question de quelques jours. Certes il restait des traces, mais c’était déjà moins flagrant qu’à son arrivée. Nous étions ensuite allés nous mettre un peu au salon. Il fallait voir que Jean voulait faire. Je pensais bien sûr qu’il resterait loger. Puis pour le week-end, comme j’étais seul, il pouvait rester avec moi. Nous n’avions pas parlé de ce qui s’était passé ce soir avec son père. Je voulais que ce soit lui qui m’en parle. J’étais de toute façon là pour l’écouter et le soutenir et surement pas pour le juger et porter le moindre jugement, bien que j’aie connu la même chose et Jean le savait. Il était déjà très tard. J’avais proposé à Jean d’aller dormir. Je lui ai proposé de loger sur un matelas dans ma chambre, la chambre d’ami étant utilisée par mes parents car leur propre chambre était en travaux. Il y avait la chambre de ma sœur Delphine, mais je ne voulais pas la lui proposer, on ne sait jamais quand elle revient. Le matelas a été gonflé et un sac de couchage a été déplié pour Jean. Nous avions été tour à tour dans la salle de bain pour prendre une douche. Jean avait commencé. Il était ensuite revenu dans la chambre, vêtu de son boxer. J’étais alors allé prendre ma douche. Jean était déjà dans le sac de couchage lorsque je rentrais nu dans ma chambre. Je lui ai dit : Moi : Écoute Jean, on s’est déjà vu nus dans les douches après les cours de gym ou au foot, je ne vais pas changer mes habitudes, mais je dors à poil. Toi tu fais ce que tu veux. Si ça te dit, je te passe un de mes boxers. Jean : Oh Phil, tu es chez toi, c’est déjà super gentil de m’héberger, alors cela ne me dérange pas. Moi : Tu veux un boxer ? Jean : Non merci Phil, ça ira comme ça. Moi : Bonne nuit, essaye de dormir. Si cela ne va pas n’hésite pas tu peux me réveiller, je serai là pour toi. Jean : Merci Phil, je pense que ça ira. Dors bien toi aussi. Nous nous étions endormis très vite. Durant la nuit j’avais vu le réveil plusieurs fois. Puis vers 2 heures et demie, j’avais entendu Jean qui me parlait tout bas, il me disait : Jean : Phil, le matelas est dégonflé. Moi : Oh merde, si tu veux vient avec moi dans mon lit on n’a qu’à se serrer. Jean : Phil, ça ne te dérange pas. Moi : Mais non Jean, c’est moi qui te le propose. Jean : OK, merci Phil. Jean s’était alors placé à côté de moi dans le lit. Puis en se retournant j’avais senti que les fesses de Jean étaient nues. Jean avait ôté son boxer pour dormir, il voulait semble-t-il essayer de dormir nu comme moi. Le seul fait de sentir ainsi les fesses de Jean me fit bander illico. Puis un peu plus tard Jean s’était retourné, sa main s’était placée au niveau de mes fesses. Puis doucement il caressait mes fesses et mes cuisses. Dans un mouvement lent, je m’étais alors placé sur le dos. La main de Jean poursuivait ses caresses sur mon ventre pour aller vers le nombril. Puis elle est arrivée au niveau de mes poils pubiens. Jean s’enhardissait, moi je bandais comme un âne. Puis n’y résistant pas j’avais posé ma main sur le ventre de Jean pour lui rendre ses caresses. Jean mis sa main sur mon sexe bandé. Je fis alors de même sur le membre dressé de Jean. Puis ensemble, nous nous étions mis à faire des mouvements de va et vient sur le phallus de l’autre. Nous nous masturbions au même rythme, des mouvements lents suivis par quelques mouvements rapides. Puis nos respirations s’étaient accélérées, nos sexes étaient gonflés au maximum et d’un un râle partagé, nous avions jouis presque en même temps. Nos spermes s’étaient étalés sur nos ventres et sur nos doigts. Nous étions restés couchés sans dire un mot durant cinq minutes. Nous nous étions ensuite essuyés avec le boxer de Jean. Nous avions poursuivi la nuit, couchés, nus, dans les bras l’un de l’autre. Au matin, j’avais réveillé Jean. Il sortait du coltard ! Il avait, comme on dit : « la tête dans le cul ». Bref, je lui avais dit qu’il pouvait rester à la maison tout le week-end. Je lui avais proposé de lui passer un de mes sous-vêtements pour qu’il puisse se changer. Il avait accepté et en sus je lui avais passé un tee-shirt et un pantalon, mous avions presque la même taille. Nous avions pris notre petit déjeuner. Ensuite j’avais proposé à Jean de faire un tour dehors, question de s’aérer l’esprit. Jean avait accepté. Nous ne nous parlions pas beaucoup, il y avait beaucoup de moments de silence. Je me remémorais les événements qui s’étaient passés dans le bus pour aller à l’école, mais ils étaient oubliés, effacés. Je voyais que Jean n’étais pas bien, qu’il souffrait. Bref, même si nous n’étions pas les meilleurs amis du monde, je ne pouvais pas le laisser comme ça, sans lui apporter mon aide. Nous étions rentrés à la maison pour le repas de midi. J’avais sorti des pizzas. Jean était content que je sois là, pour lui, et il avait apprécié que je prépare des pizzas. Nous avions passé l’après-midi ensemble. Et bien entendu nous avions un peu parlé de ses problèmes, Jean était arrivé à me dire : Jean : Tu sais Phil, je te remercie de ton accueil. Je vais te dire, car j’ai confiance en toi, mon père est tombé, il y a quelques mois, sur des revues gays que j’avais planquées sous mon lit. Oui Phil, j’aime les garçons, mais je ne l’ai jamais dit à personne ! Moi : Oh Jean, tu sais que je suis homo, tu pouvais m’en parler, j’aurai pu t’aider ! Jean : Il fallait que je fasse le tri dans mon esprit. Tu comprends ma réaction dans le bus. Je ne savais pas où j’en étais. Moi : Tu sais Jean, je ne t’en veux plus pour cet épisode ! Jean : Oui, merci, mais moi je m’en veux. Je n’aurai jamais dû réagir comme je l’ai fait ! Moi : Ne t’inquiète pas Jean. Maintenant il faut que tu t’occupes de toi. Ton père est homophobe alors ! Jean : Oui Phil et ma mère ne veut rien entendre, elle refuse toute discussion. Je ne te cache pas que j’ai peur Phil. Moi : Tu n’as pas de famille, un parent ou autre à qui tu pourrais parler, te confier ? Jean : Non Phil, je ne connais personne, mon père est fils unique et maman a un frère mais ils ne se parlent plus depuis plus de 25 ans. Mes grands-parents sont morts tous les quatre. Moi : Je ne sais pas faire grand-chose pour toi, ce que je peux faire c’est t’écouter, t’épauler, je pense que tu pourrais en parler avec l’assistante sociale de l’école. Jean : J’y ai pensé, mais je ne veux pas que les autres apprennent que je suis homo ! Moi : Aller Jean, viens dans mes bras ! Jean était venu se lover au creux de me bras, il avait posé sa tête sur mon épaule. Il y avait des larmes qui coulaient sur ses joues. J’étais embêté pour lui, je ne savais pas vers qui me tourner pour l’aider. Mes parents n’étaient pas là et je ne voulais pas les déranger maintenant. Peut-être que demain soir quand ils seraient de retour. Je fis part de mes pensées à Jean, mais il n’était pas emballé. Je lui proposais ensuite de prendre contact avec Amandine ou avec Joseph, Jean n’avait pas voulu. Je ne savais plus à quel saint me vouer. Nous avions mis la télévision en marche car il pleuvait dehors. Nous avions regardé une émission de variété. Jean s’était couché dans le divan, il avait posé sa tête sur mes cuisses. Il avait fini par s’endormir. Je l’avais laissé dans cette position. Je pensais encore une fois à ce que je pouvais faire pour lui, la seule chose c’était de l’écouter et de le soutenir. J’étais aussi content qu’il ait songé à venir me trouver que de rester comme ça à la rue. Puis il fallait penser à son retour, qu’allait-il lui arrivé quand il rentrerait chez lui, quelle serait la réaction de son père ! J’avais peur pour lui, mais il ne pouvait pas rester à la maison indéfiniment, il y avait l’école et tout le reste. J’aurai tellement voulu que mes parents soient présents pour me conseiller, ou plus tôt pour donner des conseils à Jean. Nous avions mangé un bout assez tard dans la soirée. Puis nous avions décidé d’aller nous coucher. Nous avions pris notre douche ensemble et une fois séchés, nous avions été dans ma chambre. J’avais dit à Jean de se coucher avec moi dans mon lit, il avait de suite accepté. Nous nous étions couchés, nus, dans mon lit. Nous avions passé la nuit ensemble. Puis au matin il devait déjà être dans les neuf heures, Jean était à moitié découvert, je pouvais voir qu’il bandait, c’était l’érection matinale. Moi-même mon sexe était dans le même état. Je ne savais pas pourquoi, mais j’étais attiré par la vue de ce membre bandé, j’étais tenté de le prendre, de le prendre en bouche, de sucer mon ami Jean. J’avais approché ma bouche de cette hampe dressée, ma langue avait touché le bout du gland qui dépassait du prépuce. Puis j’avais léché le frein et repris le gland entre mes lèvres. J’avais ensuite osé enfourner le sexe de Jean dans ma bouche. Ensuite j’avais commencé à entendre Jean gémir, il était réveillé et ne disait rien, il ne voulait me déranger dans cette fellation. Vu que mon copain Jean appréciait, j’avais bien entendu poursuivi en alternant la pression exercée par mes lèvres. Jean avait des moments où il se contractait, je savais qu’il allait bientôt jouir, mais je continuais de plus belle, puis dans un cri, Jean m’avait dit qu’il allait venir, il voulait que je le laisse sortir sa queue de ma bouche, mais j’ai voulu aller jusqu’au bout et dans un râle Jean avait laissé partir cinq jets de sa semence au fond de ma gorge. J’avais tout avalé. Son sperme avait bon gout, un peu suave ! Nous nous étions ensuite embrassés. Jean goutait alors le peu de sperme qu’il restait entre mes lèvres. Puis il m’avait regardé dans les yeux, il était un peu perdu, puis il m’avait dit : Jean : Oh Phil, c’était divin, c’est la première fois que quelqu’un me fait une fellation. Merci Phil. Mais je ne suis pas prêt pour ça, ne m’en veut pas. Moi : Mais pas de souci Jean. On verra une prochaine fois, c’est toi qui dois savoir quand tu seras prêt. Jean : Merci Phil, je vais te branler alors si tu veux. Sans même avoir entendu ma réponse, Jean avait posé sa main sur mon phallus tendu, il avait commencé des mouvements de va et vient. Jean savait s’y prendre, il alternait les mouvements lents et rapides, il modifiait la pression exercée, s’attardait parfois au niveau du gland qu’il faisait coulisser entre ses doigts. Puis je sentais que j’allais bientôt jouir moi aussi, Jean l’avait senti et il avait ralenti la cadence, il y allait doucement, voluptueusement, c’était un très bon branleur. Puis n’y tenant plus j’avais laissé six jets de sperme partir dans les airs, il y en avait partout, sur mes abdominaux, sur le ventre de Jean et même dans ses cheveux. Je m’étais excusé, mais lui affichait un large sourire. Jean avait alors pris un peu de sperme sur son index et l’avait porté à sa bouche, il fait un peu la moue, mais il avait l’air d’avoir apprécié. Il m’avait dit que ma semence avait bon goût aussi, quoi qu’un peu plus acre que la sienne. Nous avions alors pris une douche ensemble, sans oublier de nous embrasser. Pour le petit déjeuner, j’avais pris mon vélo pour aller chercher des petits pains bien dorés à la boulangerie. Jean et moi avions mangé tranquillement. Je voyais bien que Jean était perdu dans ses pensées, je savais très bien ce qu’il se disait, ce qui lui faisait mal, ce qu’il redoutait, son retour chez ses parents, son avenir, bref un tas de choses se bousculaient dans sa tête. Je ne savais que lui dire, je pense que ma présence lui faisait du bien et c’était finalement une bonne chose qu’il soit venu à la maison. Après notre petit déjeuner, j’avais proposé à Jean d’aller à la piscine, elle était ouverte le dimanche matin jusqu’à treize heures. Je lui avais proposé un maillot de bain à prêter ainsi qu’un drap pour s’essuyer. Jean accepta cette proposition. Nous avions rejoints la piscine en prenant le bus. J’avais payé les deux entrées. Nous avions pris la même cabine pour nous changer. Une fois à l’eau nous nous étions amusés à nous éclabousser, à faire des largeurs sous l’eau, un concours pour celui qui restait le plus longtemps en apnée, et ce genre de bêtises d’ados. A un moment j’avais vu de l’autre côté de la piscine, près du plongeoir, Julien. Je ne savais pas s’il m’avait vu. Étant avec Jean, je ne voulais pas forcement le voir. Bref nous avions poursuivi nos jeux. Finalement c’est Julien qui m’avait aperçu qui s’était avancé vers moi. Julien m’avait dit bonjour et m’avait fait la bise. J’avais présenté Jean en disant que c’était un copain de classe. Ils s’étaient serré la main. Julien m’avait parlé durant deux minutes avant de rejoindre un groupe de trois autres jeunes, en disant que c’étaient des gars du foot. Jean avait envie de sortir nous avions donc quitté la piscine peu avant midi. Je ne savais pas trop ce que nous allions pouvoir manger, mais j’avais pris un peu d’argent sur moi et j’avais proposé à Jean d’aller manger un spaghetti, au restaurant italien qui ne se trouvait pas loin de l’école, sur le trajet de retour. Jean avait approuvé, il avait retrouvé un peu de pêche, il avait un petit sourire aux lèvres. Cette séance dans l’eau nous avait fait le plus grand bien. Dans le courant de l’après-midi nous avions Jean et moi fait un tour au parc, question de prendre encore l’air. Vers 17 heures Jean m’avait dit qu’il voulait rentrer chez lui, il ne voulait pas rentrer trop tard pour éviter d’être trop embêté par ses parents. J’avais insisté pour qu’il rentre avec moi à la maison mais il n’avait pas voulu m’écouter. Jean m’a dit au revoir en me disant à demain à l’école et il est parti en direction de chez lui. J’avais mal au cœur pour lui. J’ai tenté de le rattraper pour le faire changer d’avis mais c’était peine perdue, il avait cette idée en tête de rentrer et je n’aurai rien pu faire de plus. C’est donc déçu que je m’étais remis en route et que j’avais repris mon chemin. J’étais de retour à la maison vers 18 heures. Mes parents étaient revenus vers 19 heures. J’avais expliqué mon week-end à maman et papa. J’avais parlé de la venue de Jean à la maison le vendredi soir et son retour chez lui en fin d’après-midi. J’avais expliqué ce que nous avions fait. Bien entendu je n’avais pas parlé des deux scènes entre nous dans mon lit. Papa m’avait dit que j’avais bien fait que je ne devais pas m’en vouloir si Jean n’était pas resté avec moi jusqu’à son retour avec maman à la maison. J’avais confié à papa que j’avais peur pour Jean et que je savais ce qu’il devait ressentir. J’avais déjà les yeux humides et papa voyant ça m’avait pris dans ses bars pour me faire un gros câlin. J’avais passé la soirée avec mes parents en les écoutant parler de leur week-end chez leurs amis. Le lundi matin mon réveil avait sonné à sept heures tapante. Je m’étais immédiatement levé pour me préparer pour l’école. J’avais hâte de savoir comment Jean allait et surtout savoir comment son retour chez s’était déroulé. J’étais arrivé le premier sur le préau car il pleuvait. C’est Amandine qui est arrivée suivie de Joseph. J’avais expliqué à Amandine, sans rentrer dans les détails, que Jean avait passé le week-end à la maison, à la suite d’un différend avec ses parents. Je n’avais pas parlé des coups qu’il avait reçus et encore moins de son orientation sexuelle, ni de nos activités particulières. Jean est arrivé juste au moment de la sonnerie. Il avait l’air fatigué mais n’avait semble-t-il pas eu de coups. Je lui avais dit bonjour comme d’habitude en lui disant qu’on parlerait à la récréation ensemble. A dix heures Jean m’avait expliqué que ses parents n’avaient pas prononcé un seul mot, ils avaient fait comme s’il n’était pas là. Ce matin il n’avait pas eu à manger et il n’y avait que deux places de mise sur la table du petit déjeuner, soit celles de ses parents ! J’étais estomaqué d’apprendre ça. Jean avait les larmes aux yeux, il y avait de quoi. Je me sentais très mal, Jean n’était qu’un copain de classe, mais je ne pouvais pas tolérer un tel comportement de la part de ses parents. J’avais proposé à Jean de l’accompagner auprès de l’infirmerie ou chez le préfet pour qu’il puisse avoir un soutien, mais Jean avait refusé, il m’avait qu’il y pensait mais pas avant demain, il voulait savoir si la situation allait évoluer. J’avais remis à tout hasard une carte de visite de l’association où papa était bénévole dans l’accompagnement des homosexuels, cela pouvait éventuellement lui être utile. Jean avait cette carte dans sa poche. Le reste de la journée s’était bien déroulé. A la sortie de l’école j’avais également donné à Jean un bout de papier sur lequel j’avais inscrit le numéro de téléphone de la maison. Je lui avais bien dit que s’il y avait n’importe quoi qu’il ne devait pas hésiter à téléphoner. Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Lange128 - 04-09-2020 Merci [member=19]Philou0033[/member]. Phil est un précurseur puisqu’il offre un Airbnb dans les années 1970 (le mot Air signifie qu’au départ les Airbnb n’offraient que des matelas pneumatiques). Le service est plus personnalisé puisque Phil offre en plus du réconfort et une fellation. Espérons que Jean s’en sortira avec l’aide de l’association. Il ne sera probablement pas le petit ami de Phil, puisque le titre du récit est « Julien », mais ils se retrouveront peut-être pour faire quelques découvertes ensemble. Je t’embrasse. Daniel Re : Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 04-09-2020 (04-09-2020, 08:20 AM)Lange128 link a écrit :Merci [member=19]Philou0033[/member]. Bonjour [member=28]Lange128[/member] ! Merci pour ton com ! Merci pour cette explication sur le mot "Airbnb" et sa partie "air" concernant le "couchage" soit un matelas pneumatique! Ici Phil offre aussi du réconfort et une bonne fellation au "logeur". Jean n'est pas bien du tout. Le rejet de la part de ses parents le met dans un état lamentable. Phil a eu raison de donner les coordonnées de l'association d'aide au LGBT à laquelle son père est bénévole. Il faut espérer, comme tu le dis, que Jean y trouvera l'aide nécessaire! Merci Daniel de suivre le récit et de laisser un com ! Je t'embrasse! Philou Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - bech - 04-09-2020 5 semaines après le départ de Jacques, Phil ne pense plus trop à lui. Un vendredi soir où ses parents l'ont passé seul pour le week-end, Jean arrive avec des blessures au visage. Elles viennent de son père. Phil apprendra plus tard dans le week-end que son père a vu il y a quelque smois des revues gay que jean avait dans sa chambre (ce qui n'explique pas pourquoi les blessures sont de maintenant). Phil héberge Jean pour le week-end et ils partagent quelques branlettes. Jean préfère toutefois rentrer chez lui dimanche soir sasn attendre le retour des parents de Phil. Le lendemain, à l'école, on apprend que Jean n'a pas été de nouveau maltraité physiquement mais n'a pas eu à manger ce matin, ses parents faisant comme s'il n'existait plus. Jean préfère toutefois attendre jusqu'au lendemain avant de parler de ses problèmes à des adultes. Par rapport à Airbnb et au commentaire de Lange128, ça ne correspond pas vraiment puisqu'il s'agit d'une sous location d'appartements. Ce que fait Phil est plus proche d'un accueil en couchsurfing ou du bewelcoming. coursurfing.org devenu assez rapidement couchsurfing.com est venu de l'idée d'un étudiant américain de chercher par internet d'autres étudiants qui l'hébergeraient lors d'un voyage. Comme ça a marché, il a créé un site web pour mettre en relation des hébergeurs et des voyageurs. Malheureusement, (c'est un défaut des américains), à partir de sa bonne idée, il a cherché à gagner de l'argent et couchsurfing.com est devenu de plus en plus commercial, notamment en faisant payer l'inscription des nouveaux membres. https://www.bewelcome.org/ est né il y a un peu plus de 10 ans à partir d'una association française Bevolunteer déclarée à Rennes, même si la plupart des gestionnaires actuels sont allemands. Son site web est un logiciel libre. Il utilise Openstreetmap (logiciel libre) pour la carthographie alors que couchsurfing.com persiste à utiliser google maps tout en se plaignant auprès de ses membres que google leur demande plus d'argent qu'avant. Bewelcome fonctionne uniquement sur le bénevolat et n'a besoin que de 1300 € de dons pas an pour serveurs là où couchsurfing.com dit avoir besoin de dizaines de milliers d'euros et cherche de l'argent pour se développer encore plus. Re : Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 04-09-2020 (04-09-2020, 03:11 PM)bech link a écrit :5 semaines après le départ de Jacques, Phil ne pense plus trop à lui. Un vendredi soir où ses parents l'ont passé seul pour le week-end, Jean arrive avec des blessures au visage. Elles viennent de son père. Bonjour [member=27]bech[/member] ! Merci pour ton com ! Oui Phil pense de moins en moins à Jacques e qui est compréhensible car il est loin, un océan sépare les deux ados! Jean arrive chez Phil, un soi alors qu'il est seul. Jean est hébergé et soutenu par Phil. On apprend que le père de Jean a découvert des revues gays sous son lit, source de conflit à la maison. Quelques rapprochements physique entre les deux garçons. Le lundi matin Phil apprend que Jean n'a pas pu manger, la table étant dressée seulement pour ses parents! C'est comme s'il n'existait plus! Phil insiste pour Jean prenne contact avec des adultes qui pourront l'aider. Jean remet ça au lendemain. Merci Bech de suivre le récit et de laisser un com ! Je t'embrasse! Philou Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - AL gayman - 05-09-2020 Ce chapitre m'a mis un peu mal à l'aise par rapport aux rapprochements de Phil et Jean, même si l'empathie de Phil est bien connue et que pour lui ce n'est pas malsain mais juste une preuve d'entourer un ami dans la détresse. Jean subit ce qu'à connu Phil sauf que là ce sont ses deux parents qui s'y mettent et qu'il n'a personne pour l'aider. Attendre est son choix mais ça fait un peux trop longtemps que ça dure (cf. chapitres précédents où Jacques était encore là). Si Jean ne réagit pas il va vite sombrer jusqu'à peut-être l'inéluctable car il espère toujours un revirement de sentiments de ses parents alors que leur comportement envers lui se durci jusqu'à l'ignorer totalement comme si il n'existait plus et ça c'est pas bon signe pour Jean et la suite. D'autant moins bon si ses parents découvrent la carte de l'assos et le numéro de téléphone de chez Phil. J'attends le chapitre suivant pour savoir comment il va bien pouvoir s'en sortir sans accepter de l'aide extérieure dont il a urgemment besoin. Bisous Alain Re : Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 05-09-2020 (05-09-2020, 02:37 AM)AL gayman link a écrit :Ce chapitre m'a mis un peu mal à l'aise par rapport aux rapprochements de Phil et Jean, même si l'empathie de Phil est bien connue et que pour lui ce n'est pas malsain mais juste une preuve d'entourer un ami dans la détresse. Bonjour [member=48]AL gayman[/member] ! Merci pour ton com ! Très belle analyse de cette suite. Effectivement Phil accueille Jean chez lui car il n'a pas où aller. Un moment d'égarement entre les deux garçons. Jean n'est pourtant pas un ami intime de Phil. Pour Phil est-ce un manque, le manque de son ami Jacques et qu'il a eu une pulsion? Il est clair que Jean doit réagir au plus vite car il risque de sombrer, il est totalement rejeté par ses parents et il n'a pas d'autre famille qu'eux! Le pire est à craindre s'il reste dans cet état sans demander de l'aide. Nous en saurons plus dans les prochaines suites. Merci Alain de suivre le récit et de laisser un com ! Bon week-end. Je t'embrasse Philou Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 07-09-2020 De retour à la maison, j’avais fait part de mes craintes à maman concernant l’état de Jean. J’avais raconté ce qu’il avait dit, pas de petit déjeuner, pas de conversation, rien ! Maman était outrée d’apprendre ça. Maman me donna alors une lettre que le facteur avait déposée dans la boîte durant la matinée. C’était une lettre de Jacques. J’étais monté dans ma chambre pour la lire. Une fois décachetée, j’avais pu lire que Jacques allait mieux. Les deux gars homophobes avaient été exclus de l’école sans plus jamais espérer y revenir, ils s’en étaient pris à deux autres jeunes du bahut. Jacques m’expliquait qu’il avait fait la connaissance d’une française assez sympathique et d’un autre belge prénommé Marc. Il expliquait qu’ils s’étaient rencontrés dans une salle de sport de la localité et qu’ils avaient fait des exercices ensemble. Ils se voyaient deux fois par semaine. Pour le reste, le boulot de père était semble-t-il génial et que son père se plaisait très bien là-bas. Alexis s’était fait de nouveaux copains lui aussi. Quand papa fut rentré, je lui avais également fait part de ce que j’avais appris sur la façon dont Jean avait été traité par ses parents. J’avais aussi dit que je lui avais remis une carte de visite du centre d’aide aux homosexuels. Papa m’a dit que j’avais très bien fait mais que je n’aurai pas pu faire mieux ! Après le repas du soir, j’avais aidé maman pour la vaisselle, puis j’étais monté dans ma chambre pour faire mes devoirs et étudier mes cours. J’avais pris ma douche et je m’étais couché tout en pensant à Jean. J’avais eu du mal à m’endormir, ne sachant pas comment il allait. Bip, bip, bip, c’était l’heure de se lever, il était sept heures. Je m’étais levé très vite, j’avais pris avec moi mon sac de cours et une tartine que je mangerais en route. Je voulais me rendre chez Jean pour l’accompagner jusqu’à l’école. Je ne sais pas, j’avais une certaine appréhension, j’avais l’intuition qu’il se passait ou qu’il s’était passé quelque chose, je devais voir Jean, c’était impératif dans ma tête. Une fois arrivé devant chez lui, il y avait une voiture de police et un corbillard. Je m’étais approché et j’avais pu voir la maman de Jean en pleurs. J’avais eu un coup au cœur, il n’y avait qu’une seule chose que me sautait à l’esprit, c’était Jean qui avait commis l’irréparable. J’étais mal, de plus en plus mal. Puis c’est un policier, qui se trouvait à proximité, qui voyant que j’hésitais, que j’étais blême, s’était approché de moi pour savoir ce que je voulais. Je lui avais dit que j’étais un copain de classe de Jean et que je venais le chercher pour aller à l’école. Le policier m’a demandé de venir avec lui dans la camionnette de police car il devait me demander quelques renseignements. Une fois assis, ce policier m’a dit que Jean était mort, qu’il s’était donné la mort en se pendant dans la cage d’escalier ! J’étais devenu encore plus blême, je ne savais plus dire un mot, puis d’un coup mon visage s’était inondé de larmes. J’étais comme pétrifié sur place, j’étais anéanti, j’étais perdu. Je m’en voulais de ne pas avoir pu aider mon ami Jean, j’étais dévasté. Jean avait 17 ans et demi et il était dans un cercueil, dans le cercueil qu’on mettait à l’instant dans le corbillard. Le policier a pu avoir le numéro de téléphone de la maison, il était inscrit dans mon journal de classe. C’est maman qui avait répondu à l’appel. Finalement c’est papa qui était venu me reprendre. Je n’avais plus dit un seul mot depuis l’annonce de cette terrible nouvelle. Papa voulait me ramener à la maison mais je ne voulais pas, je lui avais fait comprendre que je voulais aller à l’école et être auprès de mes copains de classe. Papa m’avait conduit à l’école, pour que je puisse rejoindre mes amis et bien entendu avertir du décès de Jean. Comme c’était l’heure de la récréation, j’avais rejoint Amandine et Joseph. Dès qu’ils me virent arriver le visage défait et des larmes sur les joues, ils avaient directement compris qu’il y avait eu quelque chose de grave qui s’était produit. J’avais seulement pu prononcer le mot « Jean ». Amandine s’était effondrée en larmes, Joseph ne disait rien mais j’avais bien vu qu’il n’était pas bien lui non plus. Je n’arrêtais pas de pleurer. Comme il y avait la reprise des cours à dix heures vingt, c’est le directeur qui avait réuni tous les élèves de dernière année dans la salle de gym. Certains élèves avaient bien remarqué que nous étions tous les trois en pleurs, ils se posaient des questions ; ils allaient avoir les explications voulues. Au moment où le directeur annonçait le décès de Jean, il y avait eu comme un froid sibérien qui s’était abattu dans la salle de gym. D’autres élèves s’étaient mis à pleurer. Pas un mot, le silence glacial régnait dans ce local. Après trois à quatre minutes, le directeur avait demandé aux élèves de regagner leur classe respective. Il avait précisé que les professeurs allaient discuter à bâtons rompus du suicide des jeunes avec nous durant le reste de la matinée et l’après-midi s’il le fallait. Puis il avait ajouté que si certains voulaient une aide psychologique, qu’il allait faire appel à la psy de service pour l’école. Je ne parvenais pas à me reprendre. Je m’en voulais de ne pas avoir forcé Jean à me suivre le dimanche soir pour attendre avec lui mes parents à leur retour de week-end. Amandine et Joseph étaient restés près de moi. Ils savaient que cette mauvaise nouvelle m’affectait au plus haut point. Ils étaient au courant du week-end passé avec Jean. Nous étions des copains, nous étions des « amis » mais nous étions très tristes, oui très tristes. Jacques n’était plus là, Jean n’était plus là non plus, nous n’étions plus que trois amis sur cinq. J’étais dévasté. C’est la prof de géo qui était prévue pour donner cours. Elle était aussi très émue. Puis la discussion avait démarré, certains élèves posaient des questions. Puis on avait parlé du mal être, d’autres maladies qui pouvaient avoir une influences sur le comportement et puis un autre élève avait soulevé le problème de la maltraitance, c’était trop dur pour moi. Je m’étais remis à pleurer. Puis un autre avait soulevé le respect des autres en parlant de religion, de volontés familiales, d’autres choses sans rapport et ensuite de non-acceptation de l’homosexualité de la part des parents. Ces paroles m’avaient anéanti. Je n’en pouvais plus. Je m’étais levé, Amandine m’avait suivi mais je m’étais étalé sur le sol. J’étais dévasté. Finalement la prof avait fait appel au préfet, qui appela à maman pour qu’elle vienne me récupérer. J’étais rentré à la maison en compagnie de mon amie Amandine. Il était temps, car je crois que j’aurai péter les plombs. Les cours ayant été suspendus pour les terminales. Une fois que le médecin de famille ait eu quitté la maison, je m’étais un peu assoupi. Maman voulait que mon amie Amandine puisse rentrer chez elle, mais elle avait voulu rester auprès de moi. Enfin vers midi, j’avais repris du poil de la bête. J’allais un peu mieux. Amandine était toujours auprès de moi. Ayant une confiance absolue en elle, je lui avais raconté tout ce que je savais à propos de Jean. J’avais parlé du dernier week-end avec lui. Je n’avais pas passé sous silence nos ébats dans mon lit. Amandine était ouverte d’esprit et je savais qu’elle ne me ferait pas de reproche. Elle avait compris que j’avais tenté d’aider Jean, mais que je ne pouvais pas me mettre à sa place pour changer les choses. Amandine savait très bien ce que j’avais vécu lorsque mon propre père avait pété les plombs envers moi. Amandine comprenait ce que je venais de revivre au travers de la tragique histoire de Jean. C’était maman qui nous avait rappelé de venir manger un morceau, il était déjà treize heurtes. J’étais à table en compagnie d’Amandine et de maman. Je m’étais servi très peu, je n’avais pas faim. Puis je repensais à ce que Jean m’avait dit, qu’il n’avait pas eu à manger chez lui, je m’étais remis à pleurer. Je n’avais pu avaler aucune bouchée. J’étais écœuré, j’étais très mal, j’avais la boule au ventre, mais comment peut-on, en tant que parents, priver son enfant et lui refuser à manger. Je n’en pouvais plus, j’avais la rage. Amandine ne parvenait pas elle aussi à manger. Finalement nous nous étions excusés auprès de maman, mais nous n’aurions pas pu manger. Amandine était rentrée chez elle. J’étais resté près de maman. Je m’étais mis dans le divan. Puis je me suis endormi. C’est vers seize heures que maman m’a réveillé. J’avais faim et il fallait quand même bien que mange un petit quelque chose. Maman m’avait alors préparé un sandwich jambon-fromage. Je l’avais mangé mais presqu’à contre cœur. Papa était rentré un peu plus tôt qu’à l’accoutumé. J’étais resté près de maman pour ne pas être seul dans ma chambre à broyer du noir. Papa s’était assis à côté de moi. Puis il m’avait pris les mains dans les siennes. Papa me disait alors qu’il était allé voir les policiers pour leurs expliquer ce que Jean vivait, en fonction de ce qu’il m’avait dit. Un policier devait donc passer à la maison en soirée pour prendre ma déposition. Papa ajoutait que les policiers avaient des doutes quant à comportement du père de Jean. Vers 18 heures 30, un policier en civil s’était présenté à la maison. Il m’avait demandé de lui raconter ce que je savais et bien entendu de rapporter ce que Jean m’avait confié. J’avais donc tout expliqué. J’avais des difficultés parfois à finir mes phrases, j’avais des sanglots dans la voix. A la fin de l’entretien, j’avais les larmes aux yeux. Ce policier m’a dit que j’avais fait ce que je pouvais à mon âge et que je ne devais pas culpabiliser. N’empêche que j’en étais tout retourné. Delphine ayant appris ce qui s’était passé, était venue passer la soirée auprès de nous avec son amie Stéphanie. Elles ne pouvaient pas comprendre, elles aussi, comment des parents pouvaient se conduire comme ceux de Jean. Bref nous avions changé de sujet de conversation. Stéphanie m’avait dit que Julien lui avait raconté qu’il m’avait vu à la piscine avec un autre jeune. Je lui avais répondu que j’étais justement avec Jean ce jour-là. Stéphanie s’excusait une nouvelle fois de me rappeler ce genre de souvenir avec Jean. Finalement les deux filles étaient restées loger. J’étais arrivé au bahut et j’attendais sous le préau. Amandine est alors arrivée en compagnie de Joseph. Je leur avais expliqué la venue d’un policier à la maison en vue de savoir ce qui s’était passé avec Jean. Bref nous étions tous les trois encore sous le choc. Nous n’allions plus voir Jean. Les cours s’étaient déroulés normalement. Mais personne en classe n’était concentré sur le cours. Le prof de math qui donnait les deux dernières heures de la journée avait très bien vu qu’aucun élève n’était à son affaire et soit à même de suivre le cours. Finalement il avait décidé de ne pas donner cours mais bien de nous laisser librement la parole. Nous avions parlé de pas mal de choses et entre autres du suicide des jeunes. Juste avant la fin du « cours » Amandine avait demandé qui d’entre nous serait intéressé d’aller aux obsèques de Jean. Tous les élèves avaient répondu qu’ils souhaitaient y participer. Le prof avait alors dit qu’il allait en aviser la direction. Amandine suggérait aussi de se cotiser pour une gerbe de fleurs. Tous avaient répondu par l’affirmative. Les obsèques de Jean avaient lieu ce vendredi à 10 heures. Toute la classe avait eu m’autorisation d’y assister et nous étions accompagné du prof de math. Nous étions tous venus une bonne demi-heure plus tôt pour être certains d’avoir de la place dans l’église. Maman avait aussi prévu d’assister à la cérémonie. Elle s’était mise au fond de l’église. Nous en avions discuté à la maison et comme elle savait ce qu’il avait subi, elle voulait témoigner de sa solidarité. Le corbillard était arrivé quelques minutes avant l’heure. Puis en voyant le cercueil de Jean pénétrer dans l’église et remonter l’allée, tous nous étions en pleurs. Seule la maman suivait le cercueil avec les quelques membres très éloignés de la famille. Jean m’avait dit qu’il ne se connaissait pas d’oncle ni de tante dans les deux lignées familiales. Dans les travées de l’église nous entendions des gens dirent que le père de Jean avait été incarcéré pour violence et abstention coupable. La maman quant à elle avait été laissée en liberté. La cérémonie avait été très sobre. Elle était aussi très poignante malgré l’ambiance très pesante qui régnait. J’étais mal, Amandine qui était à mes côtés voyait bien que je n’allais pas bien. D’un coup se me suis senti mal, mes jambes ne parvenaient plus à me soutenir. Amandine et Joseph m’avait soutenu. Le prof math, voyant que je m’étais évanoui, avait donné un coup de main à Amandine et à Joseph pour me faire sortir de l’église en vue de prendre un grand bol d’air. Maman ayant vu qu’on m’aidait à sortir s’était elle aussi précipitée vers moi. Quelques minutes après j’avais retrouvé mes esprits. J’étais à nouveau rentré dans l’église et j’étais resté auprès de maman. Amandine et Joseph avaient quant à eux rejoint le reste de la classe. L’après-midi, alors que nous étions retournés à l’école, nous avions cours avec les profs de morale et de religion. Je savais que certains élèves athées avaient souhaité nous accompagner pour rendre un dernier hommage à Jean. Ce fut l’occasion de discuter sur la mort, sur l’au-delà, la vie après la mort, … etc. Lors de cet échange je m’étais excusé d’avoir eu un moment de faiblesse. Les élèves avaient dit qu’ils comprenaient très bien que l’émotion étant très forte, que je me sois évanoui. J’avais alors ajouté que Jean avait passé le dernier week-end avec moi et que sa disparition m’avait très fort marqué. Les élèves qui n’étaient pas au courant de cette information avaient alors très bien compris. Amandine ajouta alors que Jean était parti tragiquement et que mon ami Jacques avait quitté le pays pour aller au Canada avec sa famille. De ce fait j’en étais assez affecté. Les deux professeurs avaient alors axé la discussion sur l’amitié et la camaraderie. Nous avions parlé de nos amis, de nos ennemis aussi, et l’un d’eux avait parlé de la relation que j’avais eu avec Jacques. Ce n’était pas méchamment qu’il avait soulevé cette relation, mais seulement pour apporter un exemple. J’avais alors pris la parole pour dire que j’étais effectivement très affecté par le départ de Jacques et que la disparition de Jean c’était trop pour moi. Les congés de carnaval débutaient. Je n’avais rien prévu, j’étais nerveusement à bout. Je n’avais qu’une envie c’était de dormir. Je m’étais levé vers onze heures ce premier jour de congé. J’errais dans la maison tel un zombie. Je n’avais gout à rien. Maman m’avait trouvé à seize heures assis dans un fauteuil du salon, sans musique, sans télévision, comme ça, l’air amorphe. Elle voyait très bien que je n’allais pas bien. Delphine était partie étudier chez Stéphanie et j’étais donc seul à la maison avec mes parents. Que faire durant toute une semaine sans but, sans amis, avec le cœur gros d’avoir perdu son amour et d’avoir perdu un ami. Cela faisait deux personnes qui en l’espace d’un mois avait quitté ma vie. Maman avait téléphoné chez Amandine, mon amie et confidente de classe, mais la maman de cette dernière avait expliqué qu’elle était partie chez une cousine pour la semaine de congé. Maman ne savait plus à quel saint se vouer. Au soir papa était revenu du travail, car il avait des dossiers à clôturer, et lui aussi dès le premier regard avait vu que je n’allais pas bien. Je sais qu’il en avait parlé avec maman dans la cuisine, mais je n’entendais rien et j’étais de toute façon dans ma bulle. J’étais passé à table pour le repas, mais je n’avais pas faim, je n’avais rien avalé de toute la journée. C’est maman qui m’avait forcé à manger une demi-assiette. Ne voulant pas tout laisser à maman, je l’avais aidée à débarrasser la table et à mettre le tout au lave-vaisselle. Ensuite j’étais monté dans ma chambre où j’avais mis un disque de Simon and Garfunkel. Le dimanche matin c’est papa qui était venu me réveiller. Il était déjà neuf heures trente. Il m’avait dit de me lever, de me doucher pour venir ensuite prendre le petit-déjeuner. J’avais exécuté les désirs de papa. Une fois le petit-déjeuner terminé, papa m’a demandé d’aller avec lui faire une balade en forêt, question de s’aérer et de parler entre hommes. Nous étions partis faire cette balade dans la forêt, soit en forêt de Soignes. Nous étions à deux, père et fils réunis. Après une bonne demi-heure, papa s’était assis sur un banc le long de la drève du Caporal. Puis en me prenant les mains, papa m’avait dit : Papa : Phil, mon fils. Je sais que tu es très mal à la suite du décès de ton ami Jean. Je sais d’autant mieux que toi aussi tu as souffert, je t’ai fait souffrir. Il faut que tu t’accroches, que tu puisses exprimer ta douleur. Tu sais Phil, je suis là pour toi et, je ne le dis pas assez, je t’aime Phil ! Moi : Oui papa je sais que tu m’aimes. Tu sais j’ai eu tellement mal quand j’ai appris que Jean avait été battu par son père homophobe. Oui, je venais d’apprendre le week-end avant son sui … suicide, qu’il était gay. Alors ça m’a rappelé beaucoup de choses négatives. Papa : Je m’en doute mon grand, mais c’est fini, tu sais que tu peux compter sur moi et sur ta maman. Toute la famille t’aime, nous t’aimons tel que tu es, ne l’oublie jamais ! Moi : Oui je sais papa que vous m’aimez tous et ça me fait chaud au cœur. Je te promets que je te parlerai dès que j’ai quelque chose qui me chagrine ou qui me fait mal. Tu sais que Jacques me manque énormément, je me sens très seul sans lui. Papa : Je me doute bien que Jacques te manque si fort. Je souhaite que vous puissiez être toujours unis, malgré l’éloignement. Puis si vous deviez ne plus vous voir, sache que vous avez le droit d’être heureux et vous avez le droit de vivre ; ne l’oublie jamais. Viens dans mes bras mon grand. Nous nous étions étreints quelques minutes. On s’en foutait des gens qui passaient, nous étions bien, je me sentais déjà mieux, j’étais rassuré dans les bras de mon papa. Je lui avais glissé dans l’oreille : « Je t’aime papa. ». Bien entendu il m’avait répondu : « Je t’aime mon fils. ». Nous avions repris le chemin de la maison en prenant la drève de Lorraine et la drève des Renards. Tout au long du chemin nous parlions ouvertement de tout et de rien. J’avais dit à papa que j’allais faire tout mon possible pour réussir ma dernière année d’humanité avec de très bons résultats. Une fois arrivé à la maison nous avions donné un coup de main à maman pour la préparation du repas. J’en avais profité, alors que j’étais seul avec maman pour lui dire aussi que je l’aimais. Nous nous étions fait un gros câlin. Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - bech - 07-09-2020 Chapitre très émouvant :'( au point qu'ayant commencé à lire ça au boulot (sur une période de temps libre), j'étais gêné à l'idée que quelqu'un rentre dans mon bureau au moment de la lecture du début du chapitre. Il y avait quand même une bonne nouvelle au début avec la lettre de Jacques. Même si Philippe avait un mauvais pressentiment, ça doit quand même choque de s'apercevoir qu'il était justifié. Philippe a préféré quand même rejoindre l'école pour annoncer la nouvelle à ses camarades de classe. mais en fait, c'est le directeur qui l'annonce à toutes les terminales dont les cours sons suspendus pour la journée. Phil n'était pas en état pour donner des informations aux policier au moment où il a appris la nouvelle, mais un policier en civil enregistrera sa déposition le soir. Toute la classe se rend aux obsèques de Jean. De sa famille, il ne semble y avoir que la mère et d'après certains, le père a été incarcéré. Phil en vient à s'évanouir dans l'église et est emmené dehors prendre l'air. Phil pense qu'en peu de temps, ça fait deux amis qui deviennent inaccessibles. Après ces événements en plus du soutien d'Amandine, le père emmène Philippe se promener en forêt, ce qui est l'occasion de discuter. Le père lui parle de Jacques en souhaitant qu'ils restent toujours unis, malgré l’éloignement. Re : Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Philou0033 - 07-09-2020 (07-09-2020, 01:13 PM)bech link a écrit :Chapitre très émouvant :'( au point qu'ayant commencé à lire ça au boulot (sur une période de temps libre), j'étais gêné à l'idée que quelqu'un rentre dans mon bureau au moment de la lecture du début du chapitre. Bonjour [member=27]bech[/member] ! Merci pour ton com ! Oui suite difficile. J'évoque le suicide de Jean, il est en fait un ami, qui a un autre prénom, qui a mis fin à ses jours pour plusieurs raison dont celle de ne pas être accepté tel qu'il était. Quand tu es ado et que tu vois un ami partir comme, ça marque pour la vie !!! L'annonce d'un décès à une classe est toujours difficile. Il y a ceux qui avaient le jeune comme ami, d'autres le connaissaient comme ça, sans plus et il reste, une minorité, qui ne l’appréciaient pas. Mais un copain de classe reste toujours un copain de classe! L'impact psychologique se fait sentir après coup. Il ne faut pas le négliger et il est important de verbaliser ce qu'on ressent. Le papa de Phil l'a très bien compris, d'où cette balade à deux en forêt! Merci Bech de suivre le récit et de laisser un com! Je t'embrasse! Philou Re : JULIEN (ado - gay) (reprise Docti) - Lange128 - 07-09-2020 Merci [member=19]Philou0033[/member]. Jean s’est suicidé. Je m’étais demandé pourquoi il n’apparaissait plus dans la suite du récit, j’ai la réponse. La mort d’un camarade d’école est déjà un choc, si en plus elle est volontaire… Ce doit être très difficile. Et Phil se demande s’il aurait pu l’éviter. Il avait pourtant tout fait pour réconforter Jean, cela n’a pas suffi. Je t’embrasse. Daniel |