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Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Version imprimable

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RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 28-01-2024

Coucou les gens,

Je livre le nom de l'auteurs du cinquième défi phrasette.
— Merde ! Qui est l'andouille qui m'a piqué mes affaires ? s'exclama Dominique en sortant de la douche de l'internat...:

5 - @lelivredejeremie


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 28-01-2024

Sixième défi phrasette.



Merde ! Qui est l'andouille qui m'a piqué mes affaires ? s'exclama Dominique en sortant de la douche de l'internat... Oh merde, comment je vais faire dit-elle en revenant dans la douche en pleur.

Il faut dire que dans cet internat, les douches sont séparées de simples cloisons sans porte et c'est dans un vestiaire commun qu'on se déshabille pour y aller, puis qu'on se rhabille après. Mais comme Dominique est très pudique, elle choisit d'aller à la douche avant ou après les autres.

Un quart d'heure plus tard, Corine entre dans le vestiaire et entend les pleurs.
— C'est toi Dominique ?
— Ouiiiiii
— Pourquoi tu pleures, tu t'es fait mal ?
— Non, on m'a fauché mes affaires !
— Oh merde ! Mais tu ne vas pas rester toute la nuit ici ! Je pourrai t'emmener une serviette pour que tu rejoignes notre chambre. Tien il y a peut-être une blouse ou quelque-chose pour se couvrir dans ce placard.

Corine ouvre la porte du placard.

— Hé ! Qu'est-ce que tu fais dedans toi ?
— J'étais venu voir Dominique...
Pif ! Paf !
— Ici !
— Ben ... oui, j'avais trop ...
— Arnaud, c'est toi ?
— Oui, Domi, j'avais envie de te voir.

Dominique sort de la douche en colère.
— Alors, c'est toi le salaud qui m'a fauché mes affaires !
— Je te les aurai rendues ...
— Et tu voulais me voir ici dans la douche !
Pif !
— Et bien puisque j'en suis sortie, tu les voies mes nichons ?
Paf !
— Et tu vois aussi ce qu'il y a un peu plus bas ? Maintenant dégage, espèce de voyeur !
Arnaud se met à pleurer.
— Domi, te fâche pas, je t'aime.

Une surveillante arrive.

— Hé bien, qu'est-ce que c'est que ce raffut ? Tien, un revenant ! Monsieur Deloric, peut-on savoir ce que vous faites ici ?
— Ben, j'étais venu voir ma copine Dominique ...
— Ici ?
— Ben ... oui.
— Et vous n'avez pas relu les affiches à l'entrée du bâtiment et en bas de l'escalier ?
— Quelles affiches ?
— Celles qui concernent la présence des garçons dans ce bâtiment. Monsieur Deloric dois-je vous rappeler qu'un conseil de discipline a déjà prononcé à votre encontre une retenue d'un week-end dans le lycée parce que vous étiez venu dans un dortoir des filles.
— Mais cette fois-ci, je ne suis pas allé au dortoir.
— En effet, monsieur Deloric, il faudra peut-être préciser juste pour vous que l'interdiction concerne la totalité des étages d'hébergement des filles, y compris les douches. Seul le rez de chaussée reste accessible à tous et toutes.
— Justement, c'est pas juste. Dans notre bâtiment, il n'y a pas d'affiche pour empêcher les filles de monter nous voir. C'est de la discrimination, ça !
— Et elle viennent vous voir ?
— Non, en fait, elles n'osent pas.
— Peut-être aussi qu'elle respectent votre intimité et qu'elles ne cherchent pas à vous déranger lorsque vous êtes entre garçons ni à venir vous observer lorsque vous vous déshabillez pour prendre une douche.
— Peut-être mais si on n'était pas obligés de rester entre garçons ...
— Certes, mais vous êtes ici pour étudier. Garçon et filles, vous vous voyez dans la journée. En plus, monsieur Deloric vous êtes dans la même classe que mademoiselle Letrangé si ne me trompe pas.
— Oui, on est même en binôme et on doit préparer un exposé ensemble.
— Hé bien, ce sera une occasion pour vous revoir. En attendant, veuillez retourner à votre bâtiment, mais laissez moi votre téléphone, je dois vérifier si vous n'avez pas fait de prise de vue indiscrète et faire un rapport au sujet de votre passage ici.
— Hé, c'est mon téléphone, vous n'avez pas le droit, c'est du vol !
— Juste un emprunt. Vous pourrez passer au bureau du CPE à partir de demain après-midi pour le récupérer.
— Je peux faire un bisou à Dominique avant de partir ?
Plaf !
— Oh Arnaud, pour un bisou, il n'y a pas besoin de main baladeuse sur la poitrine !
— Dominique, je t'aime.
— Ah, tu dis l'aimer. Mais ça ne t'as pas empêché de planquer ses affaires. Et lorsqu'elle s'est retrouvée désemparée, tu n'as même pas eu le courage de venir la réconforter. Il a fallu qu'après plus d'un quart d'heure sans la voir revenir je vienne ici pour m'apercevoir qu'elle pleurait dans la douche. Et toi, pendant ce temps là, tu restais bien caché dans le placard.
— De toutes façon, vous les filles, vous chialez tout le temps ...
— Et toi, petit con ? C'est pas ce que tu as commencé à faire après avoir reçu 2 paires de gifles ? Et ce qui coule de tes yeux en ce moment pendant que je te regarde, c'est parce que tu as épluché des oignons avant de venir ou parce que malgré tout, les reproches que tu entends ne te laissent pas indifférent, ce qui au passage est une preuve d'humanité ?
— Eh bien, monsieur Deloric, ce que vient de dire mademoiselle Chamberle apporte des informations qui ne sont pas en votre faveur. Il faudra entendre la version de chacun et chacune demain, mais pour l'instant, il est temps pour vous de rejoindre votre dortoir.
— (en pleurant) Oh merde, vous faites chier !
— Eh bien pour cela monsieur Deloric, vous savez que l'internat des garçons dispose de toilettes à tous les étages et en cas d'extrême urgence, vous avez aussi le droit d'utiliser celle du rez de chaussée de ce bâtiment puisque vous y êtes.
— Je m'en vais. Bonne nuit les filles, au revoir madame.
— Bonne nuit Arnaud, même si je ne suis pas sure de très bien dormir après ce qui s'est passé.

— Bon, mademoiselle Chamberle, je compte sur vous pour réconforter mademoiselle Letrangé après ce qui s'est passé. Je sais que vous vous entendez bien toutes les deux. On reparlera de cette histoire demain. Bonne nuit, surtout pour toi Dominique.

La surveillante partie Dominique se blottit contre Corine, la tête contre son épaule. Elle pleure un peu, mais les caresses dans le dos et à la nuque de Corine l'apaisent. Elle aussi se met à caresser le dos de Corine et y prend plaisir.

les deux filles finissent par se regarder et finalement se sourient mutuellement.

— Ça va mieux ?
— Oui, heureusement que tu es là.

Pendant qu'elle se sourient, les 2 bouches se rapprochent. Contact.
Finalement, ce sont les langues qui s'emmêlent et semblent trouver du plaisir à danser un petit slow improvisé.
Enfin, les bouches se séparent, le deux filles affichent un sourire rayonnant.

— Bon, il est temps de rejoindre le dortoir.
— Oui, allons y.
— Hé, n'oublies pas tes vêtements !
— C'est vrai, je n'y pensais plus. Lorsque j'ai entendu la voix d'Arnaud, j'étais tellement en colère que le plus important pour moi a été de sortir de la douche pour filer 2 gifles à ce connard. Et ensuite, je n'ai plus fait attention au fait d'être nue.
— C'est naturel de l'être. Tu n'as pas à avoir honte que d'autres fille voient ton corps, on est toutes pareilles.
— C'est vrai. C'est le problème du poids de l'éducation, puis des habitudes.

Finalement, Dominique rejoint le dortoir avec Corine en tenant ses vêtements à la main. De toutes façon, il y a peu de risque de rencontrer du monde dans la couloir. Elles arrivent à la porte de leur dortoir.

— Tu vas arriver à bien dormir après ce qui est arrivé ?
— Je ne sais pas. C'est vrai que quand j'étais dans tes bras, je me sentais bien.
— Tu veux qu'on dorme ensemble ?
— Oh oui, si tu veux bien.

Et cette nuit là, le lit de Dominique est resté vide pendant que dans celui de Corine, deux filles tendrement enlacées se partageaient les 90 cm de large du matelas.

Finalement, Dominique a très bien dormi cette nuit là et par la suite, ça ne l'a plus gênée d'aller prendre la douche avec les autres filles.

La vie à reprit son cours dans ce lycée. Arnaud qui n'est pas un mauvais gars et Dominique ont juste conservé des relations de camarades de classes sans plus. De toutes façon, à 16 ou 17 ans, Arnaud a encore du temps pour trouver la femme de sa vie.

Quant aux relations entre Dominique et Corine, la mésaventure de la première les aura rapprochées et elles n'en resteront pas là. Comme en plus elles partagent le même dortoir, certaines choses sont plus faciles. Cependant, en temps que narrateur masculin, je ne pourrai pas vous en parler en détail, vu que c'est interdit d'aller voir.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 28-01-2024

Description sobre, parfois à peine implicite des relations entre Dominique et Corine, que la maladresse de ce voyeur balourd d’Arnaud aura largement facilitée.
La solidarité masculine n’a pas joué, j’ai vraiment trop souri aux pif-paf! qui émaillent le récit, et même pire, si j’avais été l’un de ses potes d’internat, je crains que mon imagination m’ait fait furtivement envisager de consacrer mon empathie à faire regonfler (entre autres) l’égo frustré du garçon ¬‿¬
Aucune idée de l’identité de l’auteur, ceci dit.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 28-01-2024

En lisant le dernier texte, j’ai remarqué que c’était un prénom épicène, une femme trans qui n'aurait pas osé montrer ce qu’elle avait entre les jambes car cela ne correspondait pas à ce qu’Arnaud s’imaginait ? Cela aurait été étonnant puisque je viens d’aborder ce sujet. Le narrateur (masculin) avoue ne rien connaitre aux femmes. Peut-être @bech ? Ou @gaetanbg ? Ou @Lange128 ? Pour les deux premiers, je ne suis pas sûr de leur virginité avec des femmes. Pour le troisième, j’en suis sûr, pour autant qu’on se mette d’accord sur ce qu’est la perte de la virginité. Est-ce uniquement l’introduction d’un pénis dans un vagin ?


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - bech - 28-01-2024

Par rapport aux prénoms épicènes, en regardant ce site https://prenom-epicene.fr/ Dominique était un prénom légèrement plus masculin que féminin (autour de 60 % - 40 %) au siècle dernier, mais ce prénom semble se masculiniser avec moins de 20 % de filles nées dans ce siècle et de toutes façon une utilisation bien moindre du prénom.

Peut-être que Fab a volontairement choisi un prénom épicène pour laisser une possibilité de plus. En tout cas, par rapport aux récits gays habituels, ça change un peu. Et du coup, on peut raisonnablement exclure louklouk parmi les auteurs potentiels.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Louklouk - 28-01-2024

(28-01-2024, 08:00 PM)bech a écrit : Peut-être que Fab a volontairement choisi un prénom épicène pour laisser une possibilité de plus. En tout cas, par rapport aux récits gays habituels, ça change un peu. Et du coup, on peut raisonnablement exclure louklouk parmi les auteurs potentiels.

Louklouk a pourtant écrit des histoires avec de rudes et flamboyantes lesbiennes...
Il faudra que je les publie ici.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 01-02-2024

Le 2 février c'est la chandeleur...


Allez, tout le monde à poêle !!!

[Image: NBbs7vmaJ8a_men-guys-food-naked-shirtles...y-cute.jpg]


Faites sauter vos "crêpes"!  Tongue



RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 03-02-2024

Grand merci à l'ami Nostalgique ci-dessus. Il est notre vrai aîné à tous. Sans vouloir être vantard, je dois venir en second dans la même dizaine que lui, à une demi dizaine près par ailleurs. Et, un peu comme Bech mais pas tout à fait, je possède une carte annuelle de transport à demi-tarif pour toute l'Ile-de-France, grâce à une idée "d'Eugénie" de dame Valérie P****, la présidente actuelle de notre région capitale. Et dire que son prédécesseur qui, par parenthèse, fut assez longtemps maire de notre ville succédant  "municipalement" à un Michel lui-même ancien locataire de Matignon de 88 à 91 (Il raconta "avoir été viré" par l'homme de l'Élysée), dire, annonçais-je, que ce brave homme n'a même pas songé aux vieux serviteurs. Triste à avouer mais c'est ainsi. Mala politica et perturbationes roturiæ !


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - KLO7514 - 03-02-2024

Faut surtout pas "se crêper le chignon" ni recevoir la crêpe sur le coin du museau quand elle retombe...Il y a toujours un risque en ce genre d'aventure!
N.B : après une assez longue absence, je suis heureux de retrouver "les copains".
KLO.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 03-02-2024

Bon retour parmi nous, @KLO7514.

(03-02-2024, 12:45 AM)KLO7514 a écrit : Et, un peu comme Bech mais pas tout à fait, je possède une carte annuelle de transport à demi-tarif pour toute l'Ile-de-France

Heureusement que la SNCF pense aussi aussi aux seniors avec une Carte Avantage Senior à 49 €. Bon, elle pense également aux adultes avec une Carte Avantage Adulte à 49 € et aux jeunes avec une Carte Avantage Jeune à 49 €. Cela ne fait au moins pas de jaloux.

C’est comme cela qu’on se rend compte qu’on vieillit : quand on commence à regarder s’il n’y a pas des tarifs spéciaux pour les ainés, pire lorsqu’on nous propose un tel tarif alors qu’on n’est pas encore assez âgé.



RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - bech - 03-02-2024

Content de savoir KLO de retour après, suite aux infos que j'ai eu, une opération destinée à le faire ressembler un peu à Steve Austin (en beaucoup moins cher quand même).

Pour les cartes de réduction, mauvaise surprise en fin d'année. D'une part les trajet Toulouse Leucate à 10 € le matin ne sont plus à ce prix et en plus la carte de réduction à 20 €/an qui aurait permit le demi tarif (15,30 €) a disparu au 1er aout dernier. Donc, billet aller à 23 € soit quand même 25 % de réduction pour les 60 ans et plus. Et pour le retour, le seul trajet de la journée à 10 € existe encore.

Pour ceux qui se déplacent souvent ou assez souvent, il y a une formule nécessitant un téléphone portable dans laquelle les taux de réductions augmentent au fur et à mesure qu'on achète des billets dans le mois et un prix plafond de 90 € mensuel. Mais je voyage beaucoup moins en train que durant mes dernières années de travail et en plus, j'utilise très peu le téléphone portable.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 04-02-2024

Coucou les gens,

Je livre le nom de l'auteurs du sixième défi phrasette.
— Merde ! Qui est l'andouille qui m'a piqué mes affaires ? s'exclama Dominique en sortant de la douche de l'internat...:

6 - @bech


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 04-02-2024

Septième défi phrasette.
« Pour sauver sa mère, un garçon au grand cœur a accepté de se prostituer » lut Armel dans le journal, à son coloc Florent.
Suivaient de sordides détails digne des pires mélos du XIXème... Il faut dire que la gazette que tenait Armel était connue pour son manque de nuance, et son goût prononcé pour les histoires louches.
— T'achètes ce genre de torchon, toi ? s'étonna Florent.
— J'ai un grand cœur, tu sais ?
— Ben justement !
— Alors quand j'ai vu le titre, ça m'a attendri... et en lisant l'article j'ai eu l'envie de le rencontrer.
— Mais y pas sa photo, j'imagine !
— Non, mais des phrases de lui qui sont si touchantes !
— T'as pas l'impression que tu délires complètement, là ? Si ça se trouve, il n'existe même pas !
— Si ! Son ton est juste, et pas d'un scribouillard.
— Complètement ravagé, oui ! soupira Florent.
Ce garçon avait les pieds sur terre, au contraire d'un Armel assez porté sur la rêverie. ces deux garçons passaient ensemble leur deuxième année de fac, et depuis un an qu'ils se connaissaient, ils n'avaient cessé de renforcer leurs liens, qui évoluaient maintenant vers l'amitié.
Si Armel était gay, Florent se maintenait dans une prudente neutralité : aussi Armel était bien incapable de savoir le vrai du faux, quand bien le garçon s'épanchait volontiers sur des conquêtes féminines qui, à vrai dire, ne lui coûtaient guère, car il était fin, gracieux et timide... et une proie rêvée pour toutes les drôlesses de la fac !
Armel était tout aussi délicat, mais il n'avait pas encore rencontré le Prince charmant ; il se contentait donc de p'tits coups par-ci, par-là. Le lendemain, vendredi, Florent avait accepté de suivre des potes après les cours dans un bar gayfreundlich, et il en revint vers huit heures assez excité.
— J'ai un scoop ! Figure-toi que ta Cosette gay, j'ai entendu un mec qui la connaissait !
— Hein ? sursauta Armel.
— Ouais, un mec de la fac que tu connais sûrement de vue, et dont j'ai entendu qu'il s'appelait Nicolas. Ton loupiot s'appelerait Denis, en vrai.
— Oh putain ! Faut que tu m'aides, Florent ! Tu crois qu'il est encore au troquet ?
— Oui, possible...
— Viens, j't'invite ! s'écria Armel soudain surexcité.
Florent n'osant pas se défiler... et regrettant d'avoir parlé, on se transporta donc au Tonneau sans fond... Le type y était encore et, divine surprise, la table que Florent venait de quitter était libre... juste à côté. Armel prit la banquette, en sorte qu'il voyait le mec de trois quarts. C'était une superbe bestiole sportive, grande, brune et mince mais apparemment baraquée, dans son débardeur moulant. Et poilue ! Porteur aussi d'un sourire et d'un regards carnassier... ce mec était pourvu de deux nanas, une sous chaque bras... quand il n'avait pas les mains sous la table. Bref, une exception.
Trois autres mecs complétaient sa table, et l'on semblait avoir déjà bien éclusé, au vu des pintes vides... qui furent d'ailleurs remplacées quand le serveur vint prendre la commande des garçons.
Ça rigolait bien, à côté. Armel fut vite sous le charme du bel hétéro, vers qui il lançait des regards en coin, qu'il espérait discrets. Ce petit jeu dura de longues minutes, sous les sourires entendus de Florent... Enfin, le mec lâcha les épaules de ses copines et se leva en disant :
— J'tiens plus, là ! Je r'viens !
Mais il envoya un regard perçant à Armel, accompagné d'un demi-sourire.
— Euh... J'vais pisser, là, souffla Armel en se levant.
— Prends ton temps ! ironisa Florent.
Dans les toilettes, au sous-sol, il retrouva le mec qu'il suivait à un mètre cinquante, et celui-ci lui indiqua une cabine, où il entra — il est vrai qu'il y avait du monde céans.
Le type se dégrafa et sortit un bel engin pour pisser tout de suite.
— Tu pisses pas ? fit-il.
— Euh, si, si ! fit Armel en se défaisant fébrilement.
— Prometteur, ça ! fit le mec à voix basse. J'ai deux meufs, là, idiotes, mais chaudes : tu viens partager avec moi ?
— Oh... fit Armel en souriant, t'es vraiment sympa, mais...
les meufs, c'est pas pour moi !
— Oh p'tain, mais... tu me mates depuis t't à l'heure... c'est juste pour ma gueule ?
— Ben... elles t'ont pas dit que t'étais super beau, tes poulettes ? Et avec ce que montres là, elles vont pas être déçues ! répliqua un Armel soudain enhardi.
— Oh putain... souffla le mec, et se pressant la bite. Ma queue... elle te plaît ?
— Elle est aussi belle que tout le reste, oui.
Le mec se rajusta et sembla gamberger vivement. Il regarda sa montre...
— Neuf heures... Elles sont juste à côté... Je les fais gueuler et je suis là à onze heures : toi aussi ?
— Oui, mais... pourquoi ?
— Envie de parler avec toi, cherche pas. Moi, c'est Nicolas. Toi ?
Remonté, et retourné, Armel lâcha, tout bas à Florent :
— J'ai rencard avec ce mec.
— Oh p'tain ! T'es un rapide, toi ! Pour parler de ta Cosette des gazettes ?
— Oh... non, je sais pas...
— Fais pas cette gueule : t'as touché le gros lot, là, non ?
On ne tarda pas à quitter les lieux, et Armel s'en fut muni d'un appuyé regard de Nicolas, avec un large sourire.
— Oh p'tain, j'y crois pas ! feula Armel, sorti de l'établissement.
— C'était le coup de chance du siècle ! Alors maintenant, tu vas te laver le derrière et la zigounette, et t'occuper de la merveille du jour ! fit gaiement Florent.
À vrai dire, Armel balisait largement, sur ce coup-là : jamais il n'avait attiré le regard, et encore moins l'attention d'une telle splendeur !
Il fut devant le Tonneau sans fond  à l'heure dite, et y arriva  au même instant que Nicolas.
— Super ! Viens, on va picoler chez moi. Tu dois te demander... — Armel sourit — ...je voudrais te parler d'un cas... particulier... et je connais personne... sauf toi, peut-être.
Le studio du mec était un mignon désordre, et il ouvrit immédiatement deux grandes Leffe.
— Donc t'es gay, attaqua-t-il, alors qu'on était l'un contre l'autre sur le petit sofa, puisque tu me mates et que tu me trouve beau. J'ai besoin de parler à un gay sérieux.
— À moi ? Mais de quoi ?
— Voilà : je suis tombé sur un mec dans le besoin, qui me propose son corps contre un peu de fric...
— ...un prostitué, quoi. Où est le problème ? Si t'as envie, tu t'offres un p'tit plaisir, et voilà tout.
— Pas si simple... Il est pas gay, je crois, et moi non plus. Mais... il ne veut pas de fric sans donner rien en échange.
— Eh ben... tu lui files le pognon, et tu me baises, moi ! fit Armel, déjà un peu parti.
— Ha ! sursauta le beau Nicolas, t'hésites pas, toi ! Ils sont tous comme ça, les gays ?
— Non, non... Excuse-moi, c'est la Leffe, sans doute... Pas trop l'habitude... mais bon : ce qui est dit est dit.
— Jamais il n'acceptera !
— C'est quoi, sa bonne œuvre ? Ses vacances, ou son nouveau portable ?
— Sa mère est malade et sans le sou. Il est désarmant de gentillesse, et m'a raconté ses premières rencontres... avec des vieux... J'ai envie de l'aider.
— Oh... fit Armel, soudain refroidi.
Il s'agissait sans nul doute du mec dont parlait la gazette. Peut-être n'avait-il pas été interviewé, et le journaliste avait-il brodé sur quelques brèves révélations... mais il y avait donc un fond de vrai là-dedans.
— Bizarre que sa mère ne soit pas aidée... Il est étranger ?
On causa donc de ce drôle de cas. La Leffe passait doucement, et Armel se sentit des velléités lubriques... d'autant que Nicolas ne semblait pas si irrémédiablement hétéro que ça, à en croire mainte remarque.
— M'enfin, pourquoi tu te le fais pas... si ça te tente ?
— J'dois être trop con... J'ose pas... surtout s'il est dans le besoin. J'aurais l'impression d'abuser. Et puis... je sais rien.
Armel se mit à gamberger vivement : il y avait là une occasion à saisir, et vite !
— T'as pas d'expérience, donc. Moi... je veux bien te l'offrir... sans payer bien sûr... sauf un coup de Leffe, si t'as...
— Ben... Euh... oui... pour tout.
C'est le cœur battant qu'Armel se lança donc à l'assaut du superbe Nicolas... sans risque, puisque cette magnifique forteresse venait de se rendre. Si eût jamais rêvé ça ! Il se demanda brièvement si Nicolas ne souhaitait pas se mettre à niveau avant de s'offrir le « garçon au grand cœur »... mais qu'importait, à ce moment ! Lui, il avait gratuitement la merveille de la fac !
Qui fut d'une remarquable docilité. Nicolas voulait savoir, avait-il dit, et ce mec étant d'une incomparable sensualité, les choses ne traînèrent pas. Armel fut surpris de la réactivité du garçon : c'était donc ça, un mec qui aime le sexe !
Certes, on n'alla pas jusques au fond des choses (comprend qui peut), mais Nicolas parut satisfait, et il jouit au fond d'Armel avec un barrissement de rhinocéros érotomane... après de longs, longs moments de pilonnage.
Après la douche, on causa. Nicolas était ravi de cette expérience et proposa :
— Si je paye pour deux, est-ce que tu m'accompagnerais chez ce mec ?
— Mais... Oh, oui, bien sûr ! Tu y tiens ?
— Il m'a touché, ce mec.
On s'organisa donc. Armel crut alors qu'il tenait là la chance de sa vie... Revoir Nicolas, tout en s'amusant avec le « garçon au grand cœur »...
Lequel était un joli mecton châtain, fin et souriant. il les reçut dans un petit appartement, sa mère étant à l’hôpital. Nommé Denis, il accepta avec un grand sourire la bouteille que Nicolas avait tenu à apporter. On passa à l'acte sans trop tarder, et le minet proposa de se faire baiser sans guère de fioritures... On le niqua donc gentiment, et l'on ne s'attarda pas.
Sur le chemin du retour, Nicolas invita Armel à dormir chez lui. Avant de demander :
— T'en penses quoi ?
— Ben... d'abord, merci de m'avoir offert ce mignon p'tit cul, mais... je suis pas sûr qu'on se soit pas fait avoir.
— Tu m'expliques ? Tu le crois pas sincère ?
— Je le sens pas, ce mec. Il a presque pas parlé sa sa mère... s'il en a une, et... je me demande s'il se fait pas tout simplement enculer en gagnant du fric.
— T'y crois pas, donc ?
— Ben... non.
— Ooooh... P'tain, faut que je me soûle la gueule, vite !
— Alors bonne nuit !
— Non, non ! Tu me laisses pas comme ça, mec !
— Mais... t'es grand, maintenant !
Armel suivit, évidemment, pour se retrouver vitement nu dans les bras de l'éclatant Nicolas.
— Chuis sûr que tu m'as pas tout dit, ni appris, toi ! Alors on oublie l'autre fausse hétaïre, et on cause entre hommes !
Tête d'un Armel, totalement sidéré ! Certes on se contenta de caresses et de léchouilles, compte tenu des récents états de service de ces Messieurs. Et l'on se soûla d'importance, en rigolant largement, pour commenter la séance précédente. Le tout baigné de genièvre : Nicolas était d'ascendance wallonne, et il ne mégotait pas sur le péket !
Au matin, qui dura un temps, on vasouillait un peu mais Nicolas articula, à l'oreille d'Armel :
— C'est toi qui vas me défoncer le premier, Armel.
— Ah ! Oh ! Mais... tout de suite ?
— Non, non ! On a du temps devant nous... Faut tout m'apprendre. L'autre petit con m'a excité... mais heureusement que j'ai eu des scrupules... sinon je t'aurais jamais rencontré !
Armel soupira et se blottit contre ce beau mec, qui lui faisait de si mignonnes confidences... La matinée fut calme et tendre. Où l'on commença cependant les exercices pratiques.
Mais on r'eut des nouvelles du « garçon au grand cœur »... En effet, Armel tomba par hasard sur un site de rencontre où le doute n'était plus possible : ce minet était un call boy.
Le soir vint où Nicolas réussit à se faire inviter par Armel  chez iceluy. Il n'en était pas encore à passer à l'acte, mais il avait bien avancé sur le chemin de son dépucelage... Il apprécia hautement l'aimable foutoir qui régnait céans, et déloqua Armel dans le salon. Celui-ci savait que Florent ne rentrerait pas de sitôt, aussi laissa-t-il faire, non moins excité.
Et l'on en était à un vibrant soixante neuf quand un mouvement attira les regards, certes un peu égarés : Florent. Nicolas bondit aussitôt, queue enl'air :
— Salut ! T'es Florent, n'est-ce pas ? Viens, tu bois un coup avec nous ! s'écria-t-il sous l'œil effaré d'Armel.
— Euh... J'veux pas vous déranger...
— Tu déranges personne, puisqu'on t'invite ! Allez !
Florent se posa près de Nicolas, qui ajouta, goguenard :
— Tu peux virer ça, ou tu sens trop la meuf ?
Florent baba regarda Armel, qui éclata de rire.
— Non, je sens pas...
Nicolas le désapa promptement, et l'on trinqua : c'était évidemment Nicolas qui faisait la conversation, causant du « garçon au grand cœur »... n'hésitant pas à caresser un Florent tétanisé... qui finit bien par bander. Et puis Nicolas, décidément en forme, l'alla sucer comme un grand... enfin, on se mélangea, et comme j'aurais dû vous le dire, cela satisfit hautement les deux colocs... qui n'avaient que ça en tête depuis une tapée de mois. Enfin, quand on eut débordé de toute part, Nicolas s'exclama :
— C'est vous qui allez me percer, les mecs, oh oui !
On trinqua pour fêter ça, et de fait, la cérémonie eut lieu trois jours plus tard, un vendredi soir : autant vous dire qu'on ne se lâcha pas jusqu'au lundi matin !
Ambiance garantie, donc. Nicolas avait vite flairé les accointances entre les minets, et il poussa à la roue... Mais cette bête de sexe — car c'en était une authentique, Florent le confirma — n'entendit pas se priver des services gracieux que ces jeunes gens pouvaient lui assurer... et avec entrain, d'ailleurs !
Or donc se créa là un genre de ménage à trois provisoire — Nicolas restait désireux de femme et d'enfants — qui dura bien deux ans... Mais une fois dégotée la « bonne petite », comme dirent les garçons, on s'assura des charmes du bel hétéro.


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 04-02-2024

A part Armel, personne n'est vraiment ce qu'il prétend ou laisse supposer, ni Denis le fils aimant et martyr volontaire, ni Nicolas l'hétéro absolu, ni surtout le discret Florent ^^ Et il s'en passe de drôles, notamment dans les ruelles et toilettes de bars d'Outremeuse le 15 août, mais même dans cette gentille bacchanale, malgré tout le talent de nos brasseurs et distillateurs, et le fait que certains gays ont tendance à enjoliver les histoires, je n'ai jamais entendu qu'un hétéro, même bourré, soit allé plus loin que *subir* passivement une caresse volée, juste par curiosité...
Heureusement qu'il y a l'imagination de Louklouk, et son engagement dans la cause des produits de notre terroir Smile


RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 04-02-2024

(04-02-2024, 04:17 PM)lelivredejeremie a écrit :  je n'ai jamais entendu qu'un hétéro, même bourré, soit allé plus loin que *subir* passivement une caresse volée, juste par curiosité...

Si, si, moi j'en connais et tous n'ont pas fait que subir et si certains on pris l'excuse de la biture pour dire qu'ils ne se souvenaient plus des événements de la veille... d'autres ont eu des envies de récidive !  Tongue Parfois multiples !!! comme quoi... Embrasse