Entre ombre et lumière (gay, ados, terminé) - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Gay (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=12) +--- Sujet : Entre ombre et lumière (gay, ados, terminé) (/showthread.php?tid=68) |
Re : Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 18-12-2020 (18-12-2020, 11:40 AM)emmanolife link a écrit : Quoi qu’il en soit, Franck, c’est encore un gay qui a des problèmes, car on l’a séparé de son ami Martin il y a deux ans, et depuis il pleure en pensant à lui. Il ne semble pas avoir eu de nouvelles, ça devait se passer à une période où Internet n’existait pas. Internet existait au siècle dernier. D'ailleurs, je viens de voir que le brevet de l'ADSL a été déposé en 1988. Mais c'est à partir de 1999 qu'on a commencé en France à pouvoir disposer d'un accès internet au prix des communications téléphoniques locales. Avant c'était au moins 45 centimes (de franc) la minute. L'ADSL débute en France en 2002, mais ce n'est qu'en 2004 qu'il atteint son débit actuel. En 2006, il y a 10 millions d'abonnés à Internet en France. En regardant les premier chapitres, on voir que l'histoire commence en mai 2002. Donc, Lorsque Franck et Martin se sont séparés, c'était en 2000. Il y a avait déjà les emails mais pas encore le débit internet nécessaire aux communications image et son. [/quote] (18-12-2020, 11:40 AM)emmanolife link a écrit : Il faut s'accrocher pour suivre cette histoire ! Jusqu'ici, il ne s'est rien passé de trop invraisemblable (en dehors de la psychologie des personnages) mais, après avoir lu "Noirs Secrets", je m'attends un peu à ce que ça pète... Dans le chapitre 8 (qu'il faudra attendre un peu) il y aura du changement pour l'un des personnages. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 18-12-2020 7 - Laurent : Appel à la raison - Voilà, tu sais tout. - Mon pauvre Laurent, tu t'es embarqué dans une sacrée histoire. Le fait que ce soit avec tes amis les plus proches n'arrange rien. - En effet... - Il faut laisser le temps à Julien de récupérer... Et ce ne sera pas facile pour lui. Mais, connaissant David, je sais qu'il ne sera pas seul. - Oui... - Tu lui en veux toujours... Mais ce n'est pas à lui que tu dois t'en prendre. C'est toi le seul fautif. - Je sais... Et il n'y a rien que je puisse faire pour réparer... Il n'y a rien à réparer, d'ailleurs. - Il va falloir que tu te calmes. Mets tes sentiments en veilleuse pendant quelque temps... Laisse le temps à chacun de se remettre des récents évènements. - Laisse passer la semaine. Le week-end prochain, j'irai parler avec Julien, et Yann aussi d'ailleurs, histoire de faire le point. - Merci, Franck. - De rien, voyons. Lundi 20 mai La pluie qui tombe est à l'image de mon humeur. Je marche lentement en remontant la rue, repensant à la triste journée d'hier. Yann s'est refermé comme une huitre, et ni moi ni David ne sommes parvenus à l'atteindre. Nous nous sommes séparés tristement en soirée, et je déprimais grave en pensant que tout était de ma faute. J'aurais tout donné pour pouvoir retourner en arrière et ne pas faire cette erreur tragique. Arrivé au carrefour, je vois arriver Yann, qui tourne au coin au lieu de traverser pour me rejoindre. Eh merde. Qu'est-ce qui lui prend ? - Yann ?! Qu'est-ce qu'il y a ? Pas de réponse. Je décide de traverser et le rejoins rapidement. - Enfin, qu'est-ce que j'ai fait de mal ? - Rien... C'est moi qui vais mal. - Tu veux en parler ? - Non. Je n'ai que trop parlé ces derniers jours. Parlé à tort et à travers. - Je ne trouve pas ! Tu as fait ce que tu devais faire, Yann ! Tu nous as permis de t'aider. - Personne ne peut m'aider. - Mais qu'est-ce qui te fait dire ça, tout à coup ? - Je ne veux pas me mettre ma famille à dos ! Je ne pourrai pas le supporter. - Pourquoi est-ce que tu le leur dirait ? - Et leur mentir constamment ? Ça non plus, je le le supporterai pas. - Et te mentir à toi-même ? Ça te fera souffrir, de plus en plus. Tu vas tenir combien de temps, avant qu'on te retrouve au bout d'une corde ? Je ne veux pas te voir te détruire parce que tu es trop lâche pour affronter la réalité. Il me lance un regard furieux, mais je sens une hésitation en lui. Il ne faut pas que je laisse cette lueur s'éteindre ! - Sois fort, bon sang ! Tu crois que la vie est facile, que tout vient sans effort, sans lutte ? Bats-toi ! - Tu crois que c'est facile ? Ça l'est pour toi, en tout cas ! Ta famille te comprend, elle t'accepte ! Tu ne sais pas ce que c'est que de vivre dans la mienne ! Je me rends compte que je fais exactement le contraire de ce que m'a conseillé Franck. Encore une fois, j'ai foncé dans le tas. Trop tard pour reculer. - Si tu trouves que c'est trop facile pour moi, alors pense à Julien ! Pense à ce qu'il vit avec son père ! - Tu aurais dû y penser, toi, avant de le faire souffrir. Vlan. Je serre les dents devant ce coup bas. Espèce de salaud. Je me force à me dire qu'il n'a dit ça que sous le coup de la colère. Mais sa remarque me reste en travers de la gorge. Si je réponds maintenant, je vais dire quelque chose que je vais regretter. C'est en silence que nous reprenons notre route. Arrivés à l'intersection suivante, Julien nous rejoint. Il est surpris de voir que nous ne sommes pas sur le bon trottoir, mais ne dit rien, et nous ne nous saluons même pas. Quel crétin je suis ! Pourquoi est-ce que je n'ai pas écouté Franck ? Je suis vraiment le pire des imbéciles, je ne fais qu'aggraver les choses à chaque fois que j'ouvre la bouche. Note de Laurent : Et ça a duré comme la moitié de la semaine. Même David a fini par déprimer tellement ses efforts semblaient vains. La tension entre nous devenait de plus en plus forte. Quelqu'un allait bien finir par craquer... Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - emmanolife - 19-12-2020 Bon, maintenant tout le monde déprime dans l'histoire... Joyeux Noël à tous !!! Et merci une fois encore à Inny-2. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 19-12-2020 Bonjour, oui déprime générale. Chacun est dans son coin, à ruminer, à regretter ce qui s'est, à comprendre que certain ont été trop loin en parole. Il vont bien finir par reparler, mais ce sera difficile si chacun émet des reproches constamment envers l'un ou l'autre! Bon week-end! Merci [member=201]inny-2[/member] Philou Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Tonton Tim - 20-12-2020 Les belles amitiés sont oubliées, les passions ont tout détruit sur leur passage... Moi qui me disais que ce conte de Noël allait m’accompagner durant les vacances ... Ça tourne au cauchemar et en plus on va devoir attendre... Il ne me reste plus qu’à trouver la trace de Noir Secrets pour m’occuper du cas de Yann qui semble vraiment désespéré. Tonton tim Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 25-12-2020 Finalement je profite de l'internet chez ma mère pour vous envoyer un chapitre. Mais comme dit précédemment, il faudra attendre début janvier pour retrouver un chapitre par jour. Joyeux noël (avec quelques heures de retard), mais avec un chapitre pas forcément joyeux. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 25-12-2020 8 - Yann : Rencontre Jeudi 23 mai, en soirée Le vendeur est obsédé par l'idée qu'un jour, une grande surface ouvrira dans le coin et l'obligera à fermer. Comme si un supermarché pouvait ouvrir dans ce trou paumé. Mais son obsession arrange bien les jeunes qui sont en quête d'alcool, pour oublier, se saouler, ou, comme moi, atteindre cet état béni dans lequel je ne me pose plus de questions. Il ne regarde que l'argent qui arrive dans sa caisse, pas l'âge de celui qui paie. J'ôte une bière du pack, range le reste dans ma sacoche, et sors. - Tiens, tiens, mais qui vois-je ? Je me retourne pour voir qui m'apostrophe ainsi, le reconnais, puis me détourne de cet individu sans intérêt. - T'es bien la dernière personne que j'aurais cru voir se payer quelques bières... Je t'aurais cru abonné au lait-fraise. Je l'ignore superbement. - Mais là, tu grimpes dans mon estime. Ma propre estime dégringole aussi sec. Suis-je tombé si bas ? - Qu'est-ce que tu veux ? - Tu comptes boire ça tout seul ? - Oui. - Rien que ça ? Pourquoi on n'irait pas trinquer ensemble ? En fin de compte, j'avoue que je m'étais pas mal trompé sur toi. Tu t'affiches comme un p'tit gars bien propre sur toi, bien comme il faut, trop bien pour savoir vivre pleinement ou s'amuser comme il faut, mais si on gratte un peu, on découvre que tu sais vivre. - Si tu le dis. - Je le dis comme je le pense. Allez, fais pas la gueule. Est-ce que je t'ai déjà emmerdé ? J'aurais pu, pourtant, mais à voir comment tu as démonté Steve, je peux dire que j'ai bien fait, non ? - Bah... J'allais pas laisser un de mes potes se faire allumer sans réagir. - Tu sais, t'es un gars bien, toi. Presque trop bien, mais avec un peu de travail, on peut arriver à corriger tes défauts. - T'es pas croyable, toi. - C'est ce que tout le monde me dit. Tu bois pour quelle raison ? - Pour me sentir bien. - C'est la bonne raison. Allez viens, je vais te montrer comment on boit vraiment la bière. - Euh... - Fais pas ton timide, Yann. Viens avec moi, et je vais t'apprendre à vivre pleinement ta vie, sans te poser de questions, sans te soucier de savoir de quoi sera fait demain. Je sens que toi et moi, on va bien s'entendre. Je prends le temps de finir ma bière avant de lui répondre. - Bah... Je ne sais pas trop. Jusqu'ici, je ne t'avais jamais rien vu faire d'autre que de te foutre de la gueule des autres, ou les coincer quelque part pour les tabasser. Pourquoi t'es aussi cool avec moi ? - Je sais pas... Je te trouve plutôt cool, comme mec, alors pourquoi pas ? - C'est une réponse, ça ? - Quand t'auras descendu encore quelques bières, tu ne te soucieras même plus de la question. - Je ne suis jamais arrivé à cet état-là. - C'est parce que tu n'en bois pas assez. Je me retrouve à le suivre, presque malgré moi. En fait, je n'en ai plus rien à cirer, de ce qui pourrait bien m'arriver. Laurent avait bien raison, je ne fais que souffrir de plus en plus, et ce n'est que le soir, lorsque j'arrive à boire, qu'elle s'atténue. Temporairement. Mais je ne fais que sombrer dans une dépression de plus en plus profonde, me détachant de tout, ne vivant plus que par habitude. Peut-être qu'un peu de changement me ferait du bien. - On a une cave qu'on a aménagé, mes potes et moi. On y est peinards. Il m'y conduit, ouvre la porte et me fait entrer. Il allume la lumière et referme derrière lui. - Tu vois, y a même un frigo, on est bien ici. Nous arrive même d'y dormir, quand on a trop bu. - Et vos parents ne disent rien ? - Ils se fichent bien de ce qu'on peut faire, nos vieux, et on le leur rend bien. - Parfois, j'aimerais bien que les miens soient pareils. - C'est parce que t'es un trop gentil garçon qu'ils font attention à toi. - C'est pas aussi simple... - Moi, les miens, je les ai tellement dégoûtés qu'ils ne se soucient plus de moi. Ce qui me convient tout à fait. Je ne pourrais pas faire ça... Je les aime, et en même temps... Ce qu'ils penseraient de moi me fait trop souffrir. Hum. Temps pour moi de boire une autre bière. Je pose mon sac à terre et l'ouvre pour en sortir le pack. - Mets-le au frigo et prends-y deux cannettes. C'est meilleur quand c'est frais, non ? - Cool. La quatrième bière me plonge dans un état très satisfaisant. Je commence à repenser à sa suggestion. L'indifférence ne vaut-elle pas cent fois mieux que le dégoût ? Mais je me sentirais vraiment mal à faire le nécessaire pour en arriver là. Ce n'est pas dans ma nature. Puis, je me dis qu'en fin de compte, ça ne doit pas être si compliqué que ça. Après deux autres bières, je ne me soucie plus de ma famille. Je suis trop fatigué pour ça. Vendredi 24 mai Bib-bip-bip-bip... J'ouvre un œil, puis un autre, et me tourne vers ma montre, qui sonne à mon poignet. Je me demande bien ce que je fais assis dans un fauteuil qui... Oh, merde ! Je me relève d'un bond, et le regrette aussitôt. Ma tête ! Ah, punaise ! Je m'avance vers l'autre fauteuil, renversant des cannettes vides au passage, et en secoue l'occupant. - Michel ! Bordel, réveille-toi ! Il ouvre difficilement les yeux... - Hum, Yann ? Mais que se passe-t-il ? Quelle heure il est, là ? - Six heures et demie ! - Bah, il est pas tard. - Du matin ! - Hein ? Pourquoi tu me réveilles si tôt ? - Pourquoi ? Mes parents doivent être fous d'inquiétude, là ! - Me dis pas que t'es jamais rentré tard, ou que t'as jamais passé une nuit ailleurs. - Si, mais jamais sans prévenir ! - Et ils peuvent pas t'appeler sur ton portable ? - J'en ai pas. Ils m'ont dit que je n'avais aucune raison d'en avoir. - Bah maintenant, ils en ont une. Vois le bon côté des choses. - Quel bon côté ? Je vais me faire tuer, oui ! - La première fois, peut-être, mais à force, ils n'y feront plus attention. - T'es fou ? Ils vont m'interdire de sortir. - Comme si on pouvait t'enfermer si tu le veux pas. Et de toute façon, ils vont pas t'empêcher d'aller au lycée, et à la sortie, tu fais ce que tu veux, non ? Il serait temps que tu te rentres dans le crâne que t'es plus un gamin, et que c'est à toi de mener ta vie comme tu l'entends, et non pas comme les autres l'entendent. C'est ça, le secret du bonheur. Mener ma vie comme je l'entends, et non pas comme les autres l'entendent. Est-ce aussi simple qu'il le prétend ? J'ai beau ne plus être un gamin... - À ce jeu-là, le jour de mes 18 ans, je me retrouverai à la rue. - Et tu seras libre. Si t'es intelligent, t'auras déjà fait en sorte d'avoir une source de revenus, quelle qu'elle soit, un toit, et tu feras ce que tu veux, sans plus te soucier de tes parents. Parce que j'ai l'impression qu'ils te pèsent pas mal, non ? Tu penses sans arrêt à l'opinion qu'ils ont de toi, c'est pour ça que tu t'efforces d'être un gentil garçon. Sauf que tu vis avec des chaînes. Tu vis pour leur faire plaisir, et pas pour te faire plaisir. Tu saisis la nuance ? - Je crois... Je souffre tellement, en fait... Mais je les aime, je ne veux pas leur faire de peine. - S'ils t'aimaient vraiment, ils ne te feraient pas souffrir. Mais c'est pas le cas, hein ? Ils t'imposent un modèle, un cadre, et toi tu te tords pour y renter, comme un bon petit chien bien dressé, et ils se fichent pas mal que tu aies mal au dos. - Assez ! Ouvre la porte, s'il te plaît. - OK, mais réfléchis à ce que je t'ai dit. Tu verras bien que j'ai dit la vérité. Je me retrouve dehors, dans la fraîcheur du petit matin, pas lavé, l'estomac vide, et malheureux. Je devrais renter chez moi, mais je n'ai pas le courage d'affronter mes parents. Je ne sais pas où me tourner. Même le regard de mes... amis... me serait insupportable. Je me retourne et frappe à la porte. - T'as déjà réfléchi ? Demande Michel en l'ouvrant. - Euh... Y aurait moyen de prendre une douche, et un p'tit déj ? S'il te plaît. Il sourit. - Bien sûr. Suis-moi. La douche m'a remis les idées en place, pour mon plus grand malheur. Je bois un bol de café par automatisme, engloutit quelques tartines parce qu'elles sont là. Je ne saurais même pas dire ce qu'il y a dessus, tant je suis anesthésié par l'horreur de ma situation. Michel secoue la tête. - Y a qu'en te libérant de tes parents que t'arriveras à vivre pour toi-même. - Tu me répètes ça sans arrêt, mais ils vont m'assassiner, là ! - Mais non. Ils vont t'engueuler. Certes. Mais c'est parce que tu prêtes attention à leur opinion que ça te fait du mal. Si tu t'en fichais, ça te passerait au-dessus de la tête. Et quand bien même tu te prendrais une baffe, t'en as vu d'autres, non ? - Pfff. - Cesse donc de déprimer. Tu es en train de faire tes premiers pas dans la vraie vie. Tu ne vas quand même pas avoir peur, non ? Tu n'es plus un gamin, n'est-ce pas ? - Non... C'est juste que je me demande si je ne suis pas en train de la ruiner, ma vie, là. - Allez, si tu t'inquiètes de trop, il y a un téléphone juste ici. Rassure-les donc, tes pauvres parents. - Oui ! Je ferais bien, parce que là, ils ont sûrement appelé la police et à peu près tout le monde. - Ça leur passera... Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 26-12-2020 Bonjour, Yann est en pleine déprime. Il tombe et la chute ne semble pas terminée. La rencontre avec Michel est toxique et de plus il prend l'ascendant sur Yann! Yann va-t-il toucher le fond pour peut-être remonter la pente, ou alors se ressaisira-t-il? Merci [member=201]inny-2[/member] Philou Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - emmanolife - 26-12-2020 Yann découche pour la première fois de sa vie : il va se cuiter à la bière avec un pote, Michel. Jusque là ce n'était pas vraiment un pote, mais là Michel lui fait du rentre-redans. Il doit avoir une idée derrière la tête.. mais il ne semble pas que ce soit pour la drague, car Michel n'a même pas l'air gay (c'est un des rares garçons de l'histoire qui ne le soient pas). Le lendemain matin, au réveil, la gueule de bois n'a pas l'air trop terrible : Yann est même capable de prendre un petit-déj chez Michel. Mais il n'est pas capable de savourer son bonheur, non, il déprime encore plus ! Rendez vous compte, il n'a pas prévenu ses parents, c'est vraiment impardonnable... Merci, Inny-2, pour ce cadeau de Noël inattendu. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - KLO7514 - 26-12-2020 Ami ou...ennemi pervers? Pour l'instant, nous n'en savons pas plus. Yannick doit sérieusement évoluer. Mais il m'apparaît, par un effort de mémoire, que le Michel en question avait un rôle plutôt bénéfique. À vérifier, donc, pour la suite. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 02-01-2021 9 - Laurent : Inquiétudes J'ai très mal dormi, cette nuit. Depuis le coup de téléphone des parents de Yann, je me suis inquiété pour lui. Bon, ça fait des nuits que je dors mal, que je pleure sur mon oreiller, tant la perte que je ressens est cruelle. Mais là, ça a été le bouquet. Je vais être frais, moi, pour les cours, avec juste deux heures de sommeil. Espérons que le café va faire effet. J'arrive au carrefour, et regarde en face, mais pas de Yann. Zut. Mais où est-il passé ? Mon portable sonne, je constate que l'appel vient de chez moi. - Oui ? - J'ai eu la mère de Yann au téléphone, il a appelé chez lui pour dire qu'il irait directement au lycée. - Ah ! Bon, ça me rassure. Mais il était où ? - Je ne sais pas. Tu lui demanderas. - Oui. Merci. Je me presse pour rattraper mon retard, et arrive à temps au croisement pour voir Julien arriver. - Salut Ju. J'ai des nouvelles de Yann. - Ah ? - Je ne sais pas grand chose, il a juste prévenu ses parents qu'il allait directement au lycée. - Pfff. Bon, c'est pas vraiment une conversation, mais il émet des sons, c'est encourageant. Nous atteignons le lycée, et je mets David au courant. - Je ne l'ai pas vu arriver. Mais je peux l'avoir loupé, s'il est venu en avance. - OK, reste ici, Ju et moi on va voir dans la cour. Julien ne fait aucune remarque, et nous nous séparons pour scruter les élèves. Mon portable sonne au bout de cinq minutes. - Je l'ai trouvé, coin droit, au fond. - OK, je préviens David. On dirait que Julien a fini par redresser la tête... Tant mieux, tant mieux. Bon, voyons ce que Yann a à nous dire. David me rejoint au pas de course, et nous rejoignons Yann et Julien dans l'angle. Il n'a pas l'air frais. - Yann ! Tu étais passé où ? Tes parents ont appelé partout. - M'étais juste endormi. Je le regarde, effaré. - Endormi ? Où ça ? - Chez un pote. J'ai pas fait gaffe, me suis tranquillement endormi, et c'est ma montre qui m'a réveillé en sonnant à six heures et demie. - Et il t'a laissé dormir, ton pote ? - Il dormait lui aussi, dit-il en haussant les épaules. - C'est qui ? On le connaît ? - C'est quoi cette inquisition ? J'ai tué personne, que je sache, non ? - Noooon... C'est juste qu'on n'a pas dormi de la nuit, à force de nous inquiéter pour toi. - Bon, tout va bien, OK ? Je suis désolé que vous vous soyez inquiétés comme ça. Prenez vous-en à mes parents qui n'ont jamais voulu que j'aie un portable. - Euh... Enfin, Yann, qu'est-ce qui t'arrive ? - Mais rien. Rien du tout. Je regarde David, espérant qu'il trouvera quelque chose à dire, mais la sonnerie met fin à la conversation. Je suis Yann, qui avance rapidement dans la cour, l'esprit empli de questions. Son explication ne tient pas debout. Heureusement, je peux au moins éliminer une explication: vu le mal qu'il a à accepter son homosexualité, il ne risque pas de s'être trouvé un petit ami. Enfin, j'espère. Le temps passe avec une lenteur désespérante. Je lutte contre le sommeil, ce n'est vraiment pas une bonne idée de s'endormir en cours. Surtout avec Dalierne. Il ne manquerait plus qu'elle... - ANNE-ÉLISABETH ! Je fais un bond de dix centimètres au-dessus de mon siège, bien réveillé, pour le coup. Une chance que ça ne soit pas tombé sur moi... Lisa se tourne vers notre chère prof et lui répète ce qu'elle vient de dire. Elle l'agace prodigieusement, je me demande si elle fait exprès de sembler assoupie pour attirer sur elle les foudres de Dalierne. Ça laisse le temps aux autres de se reprendre. Je jette un coup d'œil discret à ma montre, et soupire, soulagé. C'est bientôt fini... Nous ressortons de la classe, et je me rapproche de Yann. - On peut parler un moment ? - Si c'est pour cette nuit, je m'excuse, OK ? On va pas y revenir toute la journée, non ? - ...d'accord, d'accord, si tu veux. C'est juste que je m'en fais pour toi. - C'est gentil, Lo, mais je peux me prendre en mains tout seul, non ? Mais qu'est-ce qui t'arrive ? Et moi, qui souffre de te voir si loin de moi, j'ai envie de dire oui à tout ce que tu dis, juste pour te voir sourire. - Oui, oui, c'est sûr. - T'en fais pas pour moi, j'ai beaucoup réfléchi sur moi-même, récemment. Je pense qu'il est temps pour moi de... - Oh, Yann ! Viens par ici. Cet emmerdeur de Michel, il va pas nous casser les pieds maintenant, non ? - Qu'est-ce que tu lui veux ? - Dis, t'es sa mère, ou t'es amoureux de lui ? - Fous-nous la paix, tu veux ? - Oh ! Arrêtez ça ! Dit Yann. - Y a un souci ? Thierry s'est approché, flairant une bonne occasion de se défouler courageusement sur plus faible que lui, c'est-à-dire à peu près tout le monde dans le lycée. Il a dix-neuf ans, et il pratique l'haltérophilie de manière sérieuse. Ça se voit. - Non, laisse, dit Michel en s'éloignant. Thierry nous lance un regard menaçant avant de s'éloigner. - Bon sang, mais qu'est-ce qu'il te voulait ? - Peu importe. - Bon, écoutez, tous... Ça ne peut plus continuer comme ça. On était une bande de potes, on s'entendait super bien, et maintenant, on s'évite tous, plus personne ne veut parler avec les autres, vous avez même réussi à faire déprimer David, après tout ce qu'il a fait pour chacun de nous ! J'aimerais tellement qu'on revienne à ce qu'on était avant. - Désolé, Laurent, dit Julien, mais ce ne sera plus jamais pareil. - Ça suffit, Ju, dit David. Arrête ça. - Pfff. - S'il vous plaît, reconnaissez que vous avez commis tous les deux une erreur que vous regrettez d'avoir commise. - C'est vrai, dis-je. Je n'avais pas du tout l'intention de te faire souffrir, tu le sais bien, Ju. Julien baisse les yeux. - J'y croyais... j'y croyais tellement... - Crois bien que je le regrette, Ju. Je suis vraiment désolé. - Allez, serrez-vous la main, dit David. Je tends la mienne, et Julien la regarde, immobile, tout à sa souffrance. Puis, faisant un gros effort sur lui-même, il avance la sienne, et nous nous serrons la main. Enfin. Il relève la tête, et me regarde. - J'ai mal, Lo, j'ai vraiment mal, mais je souffre aussi d'être seul. Moi aussi, j'aimerais que tout redevienne comme avant. David avance alors sa main et la pose sur les nôtres, avant de regarder Yann. Je le vois alors sourire enfin, mon Yann, et il tend sa main à son tour pour enserrer les nôtres. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 02-01-2021 Bonsoir, Laurent est mal, pas beaucoup dormi, inquiet pour Yann. Yann n'a pas donné signe de vie. Il a seulement avisé ses parents qu'il allait directement au lycée. Les quatre garçons finissent enfin, à la fin du cours par se parler. Laurent regrette ce qui s'est passé! Laurent et Julien se serre la main pour "renouer". David fait de même et pose sa main sur les deux autres. Yann comprend qu'il doit lui aussi tenté de redevenir ami avec les trois autres. Les quatre mains sont maintenant "nouées"! Est-ce un bien? Yann va-t-il renouer avec eux sans avoir de regret? Julien pourra-t-il oublier ce qui s'est passé avec Laurent? Bref un tas de questions. Il me tarde de lire la suite! Merci [member=201]inny-2[/member] Philou Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 03-01-2021 10 - Tous : La vie continue Laurent J'ai meilleur moral, ce soir. Tout n'est pas réglé, certes, mais on a fait un grand pas dans la bonne direction. Je chemine avec Yann et Julien, qui nous quitte une fois arrivé à sa rue. Je regarde Yann de profil, et finis par lui demander: - Ça va aller ? - Je ne sais pas trop... Faut que j'affronte ma famille, et je ne sais pas quoi leur dire. - Tu n'as même pas pu nous le dire, alors... - Désolé, j'étais sur les nerfs. - Il t'est arrivé quoi, alors ? - J'ai juste bu un peu trop, et je me suis endormi... - Pfff... Pas un truc à raconter aux parents, ça. - Tu m'étonnes ! Je trouverai bien. - Ecoute... Tu sais, tu commences à m'inquiéter. Le week-end dernier, tu n'as pas arrêté de boire, et maintenant tu... - J'ai trop de soucis en ce moment. Sans ça, je ne tiendrais pas. - Ce n'est pas ça qui t'aidera à les affronter. - Faut que j'y aille, ou mes parents vont criser. - Pfff... Bonne chance, Yann, mais surtout, bon courage. - Merci. Bonne soirée, me dit-il en s'éloignant vers la droite. Je pars de mon côté, puis me retourne pour le regarder s'éloigner... David - Allô, Pascale ? C'est Dave. Oui, je voulais te demander... Tu es... Tu... C'est... OK... Bye... Je regarde mon mobile un moment. Bon, elle est occupée. Si j'ai bien compris. Ce sera pour une autre fois. Yann Je m'arrête devant ma porte, et hésite. J'ai peur de leur réaction. J'ai honte, aussi, de ce que j'ai fait. Mais en même temps, les remarques de Michel me poussent à lutter contre ce sentiment. Je n'ai plus dix ans, bon sang ! Il serait temps qu'ils s'en rendent compte. C'est limite si je n'ai pas dû me battre pour aller à cette fête, c'est vraiment navrant. - Yann ! Je me retourne pour voir arriver mon frère, qui se jette sur moi pour me serrer dans ses bras. - Si tu savais comme je me suis inquiété pour toi ! Ne me refais jamais ça, tu m'entends ? - Pfff. Ça aurait été réglé en 5 minutes si j'avais eu un portable. - Je sais, mais tu sais ce qu'en pense ta mère. Je me retourne, énervé, et fais tourner ma clé dans la serrure. Mes parents n'attendaient que de voir la porte s'ouvrir, et se précipitent sur moi à leur tour. Décidément... - Yann ! Mais tu ne te rends pas compte du sang d'encre qu'on s'est fait pour toi ? - Mais bien sûr, voyons ! Je ne suis plus un gamin, si vous avez oublié ce que ça veut dire ! - Mais enfin, ce ne sont pas des manières ! Qu'est-ce qui te prend de parler comme ça ? - Il me prend que si j'avais eu un portable, comme tous mes copains, on n'en serait pas arrivés là. - Holà, du calme, dit Stef. Je suis d'accord avec toi sur ce point, mais ce n'est pas une raison pour parler comme ça à ta mère. - Pfff... Je suis juste crevé, c'est tout. Ça fait des nuits que je ne dors pas, et quand j'ai été chez mon copain, je suis tombé endormi dans un fauteuil. - Comment ça tu ne dors pas ? Qu'est-ce qu'il y a ? Et il ne t'as pas réveillé, ton copain ? - Une seule question à la fois, vous voulez bien ? Je n'arrête pas de m'en faire en ce moment pour le bac. Je commence à avoir de plus en plus de mal à suivre, et ça m'inquiète sérieusement. Y a beaucoup de vérité là-dedans... - Et s'il ne m'a pas réveillé, c'est qu'il est si habitué à être totalement libre de vivre sa vie comme il l'entend, qu'il n'a pas percuté que certains doivent rendre des comptes sur chacun de leurs faits et gestes... Maintenant, j'ai toujours du sommeil à rattraper, alors je vais me faire un sandwich et monter me coucher. Je m'avance vers la cuisine, laissant sur place ma famille totalement sidérée de me voir réagir ainsi. Vont peut-être enfin me voir tel que je suis... Ce ne serait pas trop tôt. Je les entends discuter derrière moi, mais je n'en ai cure. Je concentre mes pensées sur le sandwich que je me prépare. Plus tard, dans ma chambre, je dépose mes affaires, puis décide de prendre une douche. Ça calmera mes nerfs. Je rouvre la porte, et vois Stef frapper dans le vide à l'emplacement qu'elle occupait une demi-seconde plus tôt. - Il y a quelques petits détails que j'aimerais savoir. Juste entre nous. - Pfff. Vite fait, alors. - Tu peux m'expliquer ce qui t'arrive ? - Je suis juste sur les nerfs, c'est tout. - Juste sur les nerfs ? Je ne t'ai jamais vu comme ça. - Je suis à bout, voilà ce qui m'arrive. J'en ai marre d'être traité comme un gamin ! - Je comprends ce que tu ressens, mais calme-toi, bon sang ! Ce n'est pas en te comportant comme ça que tu feras avancer les choses. - Si, justement ! Si ça peut leur faire ouvrir les yeux ! Je n'en peux plus, moi. Enfin, assez parlé de ça. Je suis claqué. - Je croyais que tu avais dormi tout ton saoul ? - Pas suffisamment. - Tu est tombé comme une masse alors, un coup de fatigue soudain ? - Je l'ai déjà dit, non ? - Mouais. Mais, dis-moi... Elle s'appelle comment ? - Hein ? Qui ça ? - Ton « coup de fatigue. » Julien Faire une croix sur Laurent... Voilà qui va être dur. Mais je n'ai pas le choix, hein ? Tout à recommencer. Il n'y a pas si longtemps, je pensais être le seul gay de la ville, et voilà qu'on est trois, et que se passe-t-il ? Le deuxième tombe amoureux du troisième ! Ah, assez, je ne vais pas remâcher ça tout le temps. Bon... eh bien, me voilà revenu à mon point de départ. Alors que je remonte une rue bordée de grandes demeures perdues au milieu de jardins ceints de hauts murs, je remarque un jeune homme qui traverse en sens inverse, sur l'autre trottoir. Pas mal, le gars. Nous nous rapprochons, chacun sur notre trottoir. Ma tête pivote au fur et à mesure Vraiment pas mal, il vaut le coup d'œil. Il se tourne alors vers un portail, et l'ouvre avec sa clé. Gosse de riche, en plus. Tout pour lui. Mais vraiment canon. Il passe le portail et referme derrière lui. Je continue à fixer la porte un moment, ne pensant plus qu'à ce jeune inconnu, oubliant un temps ma douleur d'avoir perdu Laurent... CLONK ! Le lampadaire, lui, ne m'a pas oublié. Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - Philou0033 - 04-01-2021 Bonjour, oui, la vie continue. Laurent tente de donner du courage à Yann qui doit affronter ses parents et leur expliquer pourquoi il n'a pas donné signe de vie depuis la veille! David sonne à Pascale mais elle est occupée! Yann rentre chez lui. Il dit être fatigué, qu'il est nerveux et qu'il a peur pour son bac. Il ajoute que s'il avait été en possession d'un portable il aurait pu contacter sa famille. Stef tente d'en savoir plus, mais Yann reste sur ses positions, il est claqué! Julien est pensif. Il pensait être seul gay dans la ville mais non ils sont trois, le second aimant le troisième! Il remarque un beau garçon sur le trottoir d'en face. Il oublie Laurent en suivant du regard ce gars. Paff le réverbère ..... Merci [member=201]inny-2[/member] Philou Re : Entre ombre et lumière (gay, ados) - inny-2 - 04-01-2021 11 - Yann : Conseils Samedi 25 mai - C'est à toi de décider de ce que tu veux faire de ta vie, c'est aussi simple que ça. - Ouais, mais c'est pas facile, avec mes parents qui passent leur temps à me surveiller... - À te couver, oui ! C'est pas étonnant que tu sois resté dans ta coquille. Je passe une cannette à Michel et m'en ouvre une. - Pfff, ouais, c'est sûrement ça. Tu comptes rester comme ça toute ta vie ? Ma réponse est étouffée par un puissant rot. - C'est aussi mon avis, dit Michel. Je l'aime bien, ce gars. Sa façon de voir les choses, c'est exactement ce à quoi j'aspirais sans même m'en rendre compte. J'étouffais, sous le carcan de ma famille. Michel m'a ouvert les yeux, il m'a montré qu'il me faut regarder au-delà si je veux suivre mon propre chemin. Aucun de mes potes ne m'a autant aidé que lui, et je n'ai passé que quelques soirées avec lui. Il a certes des défauts, mais il est bien en passe de devenir le meilleur de mes amis. Mais réussirai-je à me détacher de ma famille ? Une part de moi n'en n'a pas envie. Une autre part le désire, et enfin, la dernière... a peur. Peur de ce qui pourrait advenir si je me retrouve face à moi-même. Parce qu'en rejetant ma famille, je perds l'une des raisons majeures qui m'empêche d'accepter ce que je suis, et cela risque de me lancer dans un avenir inconnu... Et effrayant. S'il n'y avait pas Laurent... Je pense que je n'aurais pas la force d'aller ainsi de l'avant. - Ça a été avec ta famille ? - Plus ou moins... Je crois qu'ils étaient trop surpris pour réagir. - Ha-ha-ha ! Le gentil garçon se rebelle ! Ça a dû leur faire un choc. - Plutôt, oui. Mais c'est mon frère qui m'a tué. - Pourquoi ? - Il était persuadé que j'ai passé la nuit avec une fille. Il rit, puis secoue sa cannette. - Est-ce que tu lui as dit qu'elle était blonde, bonne, et pétillante ? - Pfff. Non. - Mais sinon, t'as pas de copine, en ce moment ? - Non. - T'en as jamais eu ? - Nope. Et toi ? - J'en ai eu pas mal... Mais elles finissent toutes par partir, les idiotes. - Pourquoi ? - Je sais pas, elles parlent de sentiments, de respect, de fidélité... Sont compliquées, ces filles. Je le regarde, étonné, pendant un moment, puis hausse les épaules. Il est comme il est. Il est à l'opposé de moi. Son problème, c'est qu'il ne se remet jamais en question. J'aurais plutôt tendance à chercher un juste milieu... Je me penche vers le pack, ce qui confirme mes craintes. - Zut ! Y a pu d'bière. - R'garde derrière le canapé... - Oh la vache ! - T'sais, c'pas un problème, n'fait. - Bah... C'est pas... c'est pas... sais pas c'que j'voulais dire. Sais pu. - L'filles, s'fit d'êt'confiant, et elles te mangent d'la main. S'té timide, t'as aucune chance. T'vois, c'facile. - Et ch'fais comment, pour pas êt'timide ? - T'assures. C'tout. - S'tu'l'dis... Mais moi c'qu'j'veux, c'est Lo... Lo... - Laurence ? L'est pas mal, hein ? Bah fonce ! - Euh, què'qu'chose comme ça. - Mais si, t'fonces, tu t'poses pas d'questions, et s'passe ou s'casse. - Ouais... |