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Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 03-09-2020 CHAPITRE LXXVIII
''Fugit irreparibile tempus'' Après s'être débarbouillés, les deux hommes se recouchèrent. Burydan voulu se pelotonner contre le corps chaud de son beau milicien, mais celui-ci appuya sur sa poitrine pour le faire se coucher sur le dos. Aragorn commença à caresser le corps du chasseur de prime. -Bordel, bébé, tu es encore plus musclé qu'avant... Il caressa ses abdos noueux, adorant les voir se contracter sous le passage de ses doigts, et saisit les pectoraux, comme s'il voulait en tester la fermeté. - Tu as plus de seins que certaines filles que j'ai connues... les poils en plus, évidemment... dit Aragorn en riant. Burydan se laissait caresser. Les mains chaudes d'Aragorn déclenchaient en lui d'agréables vagues de frissons. A chaque frissonnement un peu plus fort, Aragorn se penchait et léchait la peau douce avec application. C'était bon. Mais Burydan avait envie de le caresser également. Il poussa Aragorn en arrière, posa la tête contre sa poitrine et les deux hommes se caressèrent à la fureur. - Ça me fait bizarre de t'appeler bébé, tu sais... - Je sais, je suis vieux maintenant... - Dis pas de bêtise... mais tu es un homme musclé... peut-être même plus que moi... ce serait peut-être à toi de m'appeler bébé... Burydan releva la tête, un sourcil interrogateur. - Je plaisante, reprit Aragorn, n'y pense même pas... Burydan reposa la tête en souriant et reprit ses arabesques. - Tu es en chasse ? - Non. Je ne suis plus chasseur de prime. - Le Duc t'a... désoccupé ? - Non, j'ai démissionné. - Oh... et tu vas faire quoi ? - Voyager. Comme me l'avait conseiller Gershaw. C'est pour ça que je suis ici. Je prends le bateau pour Siméria dans quatre jours. - Ah... quatre jours... dommage, j'aurais aimé te garder un peu plus longtemps... - Tu peux rester cette nuit ? J'aimerais dormir dans tes bras... - Bébé, quand j'ai ton corps nu contre le mien, je pense à beaucoup de choses, mais ''dormir'' n'en fait pas partie... Burydan releva de nouveau la tête en souriant. - Je veux m'endormir dans tes bras après que tu m'aies épuisé de plaisir. - C'est déjà mieux... - Alors, tu peux rester ? Aragorn se leva, s'habilla et dit : - Je reviens. Je t'interdis de bouger... - Bien... maître... Aragorn descendit et demanda une feuille de papier et un crayon à l'aubergiste. Il coupa la feuille en deux et griffonna sur la première un message pour la milice, disant qu'il prenait quelques jours de congés, se sentant fébrile. Et toutes les choses qu'il avait envie de faire à Burydan le rendaient effectivement fébrile. Sur la deuxième moitié, il griffonna un message pour sa femme, lui disant qu'il était sur une affaire qui le tiendrait éloigné pendant au moins quatre jours. Il sortit de l'auberge et vit des enfants qui jouaient dans la rue. Il avisa un drôlissou : - Hé petit, viens voir ici... Le garçonnet paru un peu inquiet d'être ainsi interpellé par un officier de la milice et s'approcha un peu timidement. - J'ai fait quelque chose de mal, monsieur ? - Mais non, ne t'inquiète pas, dit Aragorn en lui ébouriffant les cheveux. Ça te plairait de gagner dix sols ? - Oh, bien sûr que ça me plairait. - Bon, alors je te donne une mission, tu apportes ce pli au bureau de la milice, d'accord ? - D'accord. - Et celui là au 19 rue de la Hache, d'accord ? - D'accord. - Voilà cinq sols. Tu en auras cinq autres quand tu reviendras avec les réponses. Et j'en rajouterai cinq si tu reviens en moins de dix minutes. Le petit garçon fila comme carreau d'arbalète et revint sept minutes plus tard, le rouge aux joues et haletant. Il tendit les deux billets à Aragorn et celui-ci lui donna les dix sols promis et lu. Le premier, celui de la milice, disait : - Pas de problème. Prends soin de toi. Le second, qui venait de sa femme. - Très bien. Tu vas me manquer. Sois prudent. Nos enfants et moi t'embrassons. Aragorn empocha les billets et remonta vers la chambre. Il se sentait un peu coupable d'avoir menti, surtout à sa femme. Culpabilité qu'il oublia très vite en voyant le corps nu de Burydan allongé dans le lit. - Tu as bougé, dit-il en se déshabillant. - Oui... maître... j'ai été un vilain garçon... Aragorn était nu, et Burydan vit qu'il commençait à bander. - Il va falloir que je te punisse, tu le sais ? - Oh oui, maître, apprenez moi à être un esclave bien obéissant... - Allonge toi sur le dos que je te donne la fessée... et après... - Après ? - Après, quand tu auras reçu ta correction et que tu seras devenu un esclave docile et obéissant, tu seras mon jouet pendant quatre jours... Je vais te baiser pendant des heures dans toutes les postions, bébé, tu verras, tu demanderas grâce... Aragorn donna la fessée à Burydan, puis lui fit l'amour intensément. Mais Burydan ne demanda pas grâce. Il lui demanda d'y aller plus vite, plus fort, plus profondément et se plia avec volupté à tous les caprices d'Aragorn, adoptant les positons les plus acrobatiques. Après une session particulièrement intense, où Burydan avait cru qu'il allait s'évanouir tellement le plaisir avait été violent et inconcevable, alors que les deux hommes se caressaient avec tendresse, Aragorn dit : - C'était génial, bébé, jamais je n'avais pris un pied pareil. Et toi, tu as aimé ? - J'ai pas crié assez fort ? Aragorn regarda son amant et dit : - Personne ne m'a donné autant de plaisir que toi... D'ailleurs, je n'ai plus touché un seul garçon depuis ton départ... Burydan releva la tête et fronça les sourcils. - Bon, d'accord, j'ai baisé Arad une paire de fois. Mais c'est à toi que je pensais quand je le prenais. Et tu n'imagines pas le nombre de fois où je me suis... caressé en pensant à toi. Tu m'as tellement manqué, bébé. Je crois que je... que je... t'ai... Burydan posa la main sur la bouche de son beau milicien. - Gâche pas tout, beau brun. Pas de déclaration, pas de sentiments. Du sexe, et c'est tout. C'est tout ce dont j'ai envie. C'est tout ce dont j'ai besoin. Et c'est tout ce que je peux te donner. Mon corps est à toi, tout à toi, rien qu'à toi pendant les prochains jours. Ne m'en demande pas plus. Aragorn hocha tristement la tête. - Viens dans mes bras, bébé. Burydan se recoucha contre son beau milicien qui le câlina un long moment. Burydan aimait beaucoup Aragorn Et il comptait énormément pour lui. Mais depuis Raven, il s'interdisait toute forme de sentiments. Le plaisir physique, oui, mais rien d'autre. S'abandonner totalement dans le sexe, passer des heures à se caresser et à s'embrasser, mais rien d'autre. Plus jamais. Ne plus jamais tomber amoureux. Les deux hommes passèrent les quatre jours au lit, ne sortant que s'ils y étaient vraiment obligés et se faisaient livrer leurs repas dans la chambre. Ils faisaient l'amour. Burydan racontait quelques unes de ses aventures à Aragorn et ils refaisaient l'amour. Encore, et encore et encore. La veille de son départ, ils firent l'amour intensément. Ce fut long, tendre et langoureux. Jamais Aragorn ne s'était montré si passionné, et jamais Burydan ne s'était autant abandonné. Ils réussirent à faire refluer plusieurs fois le plaisir ultime. Quand Burydan s'emballait, Aragorn lui disait : - Pas encore, bébé, pas encore... Et quand Aragorn s'emballait Burydan lui disait : - Pas encore, reste en moi... longtemps... Ses yeux plantés dans les yeux gris, Aragorn accéléra ses coups de reins. Il sentit que, cette fois, il ne pourrait plus s'arrêter. Burydan accéléra ses mouvements de poignet sur sa queue dure comme jamais. Il sentit que, cette fois, il ne pourrait plus s'arrêter. Il jouit le premier. Sa bite gonfla dans son poing et plusieurs jets de sperme tiède strièrent son torse et son ventre, et son cri rauque mourut dans le fond de sa gorge. Aragorn se coucha sur lui, enfouit la tête dans son cou et deux coups de reins puissants lui suffirent pour partir à son tour, dans un râle d'agonie. Ils restèrent ainsi enlacés un long moment. Petit nettoyage et ils s'endormirent dans las bras l'un de l'autre jusqu'au petit matin. A l'aube, Aragorn partit. Il ne pouvait pas se séparer de son amant. Il enfilait un vêtement, revenait vers le lit pour un baiser torride, puis enfilait un autre vêtement, et ainsi de suite. Mais il fut enfin habillé. - Tu reviendras ? - Sans doute... - Quand ? - Aucune idée... Il caressa la joue de Burydan et lui donna le plus long, le plus langoureux et le plus merveilleux baiser qu'il ne lui ait jamais donné. Burydan le vit sur le port, alors que son bateau partait vers Simeria. Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - lelivredejeremie - 03-09-2020 Dans sa situation professionnelle – et familiale – j’avais bien imaginé qu’Aragorn n’avait pas souvent eu l’occasion de goûter la testostérone. En plus, dix ans après avoir déculé d’un Burydan post-ado, il va retrouver sa place tiède dans un jeune homme différent, mais sans l’être entièrement. J’ai été un peu déstabilisé par la soumission de l’épéiste, mais pourquoi pas, autant les baisers sont différents avec chaque mec, autant la baise… ¯\_(ツ)_/¯ En plus d’être parfaitement synchrones au niveau du sexe, et aussi endurants l’un que l’autre, Aragorn est probablement ce qui se rapproche le plus d’un ami pour lui, mais connait-il l’histoire derrière le surnom ‘bébé’ ? Je ne me souviens pas que Burydan se soit ouvert sur le sujet avec aucun des mecs qu’il a connus après Darren, si ? Les chapitres mythologie sont de plus en plus marrants, c’est décalé, j’adore Après, il y a de solides correspondances avec les dieux grecs, parfois sages, souvent cruels, dans un interview, Stephen Fry expliquait que quitte à croire en une/des divinité.s, il les choisirait, pour leur côté humain et faillible… Je n’ai pas besoin de ça, mais je partage le raisonnement Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - bech - 03-09-2020 L'histoire de l'origine des saisons sur Genesia est originale. 4 jours à baiser entre Burydan et Aragorn en faisant attention de ne pas conclure trop vite, c'est aussi assez inattendu. Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - AL gayman - 03-09-2020 Quatre jours à se donner sans retenue, juste oublier un instant qui il est et profiter du plaisir qu'Aragorn lui donne. Il est vrai que dans d'autres circonstances ils auraient pu faire un couple magnifique mais ça n'était pas le bon endroit, le bon moment, le bon âge………………et chacun à fait sa vie……. Mais le plaisir physique et malgré tout émotionnel aussi qu'ils ont à se retrouver est puissant et tu nous le décris d'une façon virilement splendide. Burydan a pris son plaisir extrême en temps que passif pour un bon bout de temps………………………. Maintenant place à de nouvelles aventures et vers des lieux inconnus. Bisous ALain Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 05-09-2020 Bonjour à tous et aux autres. Merci pour vos coms les zamis. En effet mon renardeau; Burydan n'a raconté à personne son histoire avec Darren. A personne sauf à son maître. Et, malgré sa vengeance, c'est une cicatrice qui ne guérira jamais. Peut-être veut-il perpétuer le souvenir de son cousin en se faisant appeler ''bébé'' et en appelant certains minets comme cela. Eh oui mon cher ALain, de nouvelles aventures... (dans tous les sens du terme) qui commencent... maintenant. Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 05-09-2020 CHAPITRE LLXXIX
''A mari usque ad mare'' Burydan découvrit, sur le bateau, qu'il n'avait pas le pied marin. Mais alors pas du tout. Il passa deux jours entiers à vomir. Les marins le regardaient en ricanant. Il se demandait comment il pouvait encore vomir alors qu'il n'avait rien avaler depuis son départ quand un vieil homme, la peau tannée et ridée par les embruns, s'adressa à lui : - Ça va ? Burydan lui lança un regard noir. Il était verdâtre et avait la nausée. - Non, répondit-il sèchement. ''Je jure, se dit-il, que s'il se moque de moi, je le passe par dessus bord... du moins, si j'en ai encore la force...'' - Tu veux un conseil ? Pour plus être malade, j'veux dire... - Oui-da ! - Tangue avec le bateau. - Quoi ? - - Tangue avec le bateau. T'as jamais vu un marin revenir après un long séjour en mer ? - Euh... si... - Et t'as jamais trouvé qu'il marchait bizarrement ? Burydan se rappela la démarche étrange de certains hommes. -Euh, oui, un peu... - C'est parce qu'il a pris l'habitude de tanguer avec le bateau. Et tu verras, ça marche... Burydan se demandait si le vieux ne se moquait pas de lui. Histoire de le rendre encore plus ridicule aux yeux de l'équipage. Mais il avait un sourire franc. Édenté, certes, mais franc. Burydan se releva et essaya de suivre le mouvement du roulis. Il se sentait stupide. - C'est ça... n'exagère pas trop tes mouvements... ouais, comme ça... Et Burydan vit qu'en effet, ça marchait. - C'est quoi ton nom ? - Appelle moi Ismaël. - Eh bien merci, Ismaël. - Bah, de rien. Et ne te formalise pas pour les ricanements de ces traîne-savates. J'ai fait vingt fois le tour de Genesia et j'peux t'assurer que n'importe quel marin, à un moment ou à un autre, a été malade à crever. Burydan lui rendit son sourire et passa le reste de la traversée à tanguer. - Terre ! cria la vigie. Il accostèrent enfin à Rotter'Dam, le plus grand port de l'île de Siméria. Burydan aurait quasiment embrassé le sol tellement cette traversée avait été pénible. Arion, frais comme un gardous (1) (et c'est un comble pour un cheval), observa le port d'un œil circonspect. - Eh bien nous y voilà mon grand, dit Burydan en montant en selle. Bon, trouvons d'abord la succursale de Grinn'Gotts. Burydan trouva la banque. Il entra et se présenta à un guichet. - Datter. Gobinavi meul perdiu bagaloi ? dit le guichetier. Burydan essaya de se rappeler les cours de simérien que Gershaw lui avait donné. Il remit les mots dans l'ordre et traduisit : ''Bonjour. Que puis-je faire pour vous, monsieur ?'' (Que mon lecteur me permette de traduire directement les dialogues de la langue simérienne au français. NdT) - Bonjour, je voudrais retirer un peu d'argent de mon compte - Bien sûr. Dans quelle banque se trouve votre compte . - Malienda. En Brittania. - Très bien. Avez vous une lettre de change ? Burydan tira le papier de sa poche. - Parfait. Combien voulez vous ? - De combien est le change . - Oh, c'est très simple, le simeris vaut 1,004 lunars, le capokei vaut 1 ,02 sols et le mayis vaut 1,09 denaris. - Dans ce cas donnez moi 200 simeris. En pièces. Le guichetier lui compta ses pécunes et lui fit une nouvelle lettre de change avec le nouveau solde. Burydan remonta en selle. - Bien, trouvons une auberge à présent. Ils quittèrent les grandes artères, encombrées et bruyantes, et trouvèrent, dans une petite rue, une auberge qui semblait accueillante, avec une écurie attenante. - Vous allez gîter à l'auberge, m'sieur ? - Oui. - Vous voulez que je m’occupe de votre cheval ? - Oui. Mais, prends en soin... - Vous inquiétez pas, m'sieur, je suis le meilleur palefrenier de tout Siméria, dit le garçon avec un immense sourire. - C'est quoi ton nom ? - Ligo m'sieur. Arion, sentant l'enbaku tout proche suivit docilement Ligo. Burydan, quant à lui, entra dans l'auberge. Une femme, petite et ronde s'approcha avec un immense sourire. - Bonjour à toi, joli jeune homme. Je me nomme Guenièvre et je suis la patronne de céans. Puis-je faire quelque chose pour toi ? - Oui-da. Je voudrais une chambre. - Très bien. - Mais je voudrais ta meilleure chambre. - Toutes mes chambres sont excellentes, se récria la matrone. - Je n'en doute pas. Mais si ma chambre pouvait avoir une salle d'eau et des... commodités indépendantes, ce serait parfait. Burydan savait que dans la plupart des auberges d'Utopia, il y avait toujours une chambre meilleure que les autres. Il espérait que c'était pareil à Siméria. - J'ai une chambre de ce genre. Mais elle coûte deux fois le prix d'une chambre classique. Et, généralement, nous la gardons pour des personnes de qualité qui nous font parfois l'honneur de venir dormir ici... - Et si je te propose de te payer 15 jours d'avance, même si je ne reste pas 15 jours ? - Avec le dîner ? - Non, avec le petit déjeuner, le déjeuner, le dîner, et un cheval aux écuries. Guenièvre, les yeux brillants, compta dans sa tête... - Cela fera... huit simeris... Elle s'attendit à ce que Burydan barguigne, mais celui-ci posa huit pièces sur le comptoir. Guenièvre, un peu surprise, les empocha, lui fit un immense sourire et cria : - Philipotte ! Philipotte !! Une jeune fille blonde de 16 ou 17 ans sortit de l'arrière salle, la démarche précipitée. - Madame ? - Mène monsieur à la chambre du quatrième. Et ne lambine pas. - Bien madame. Philipotte voulue prendre les bagages de Burydan mais celui-ci l'arrêta. - Laisse, ma mignonne, je vais le faire. - Monsieur, dit Guenièvre, ici ce sont les chambrières qui mènent les bagages de nos clients dans leur chambre. C'est leur emploi et elles sont payées pour ça... - Et c'est mon bon plaisir de porter moi-même mes bagues dans ma chambre. Mais si cela te pose un problème, rends moi mes huit simeris Ce ne sont pas les auberges qui manquent par ici... - Oh, point d'offense mon beau gentilhomme. - Aussi n'en prends-je, dit Burydan. Philipotte, montre moi le chemin s'il te plaît... Le ''s'il te plaît'' paru encore plus surprendre la patronne et son employée. Philipotte le précéda dans le petit viret qui menait au quatrième étage. Elle ouvrit la porte de la chambre, y entra, ouvrit les rideaux et fit bouffer les oreillers. La chambre était spacieuse, avec un grand lit, une armoire, une commode et une table avec deux chaises. - La salle d'eau se trouve ici, dit Philipotte en montrant une porte. Burydan l'ouvrit, un lavabo, un robinet et un petit poêle pour chauffer l'eau. - Et les commodités ? - Juste en face de l'entrée, monsieur. - Très bien. - Monsieur a-t-il tout ce qu'il lui faut ? - Presque. Dis moi, ma belle, comment est le picrate dans cette auberge ? - Cela dépend. Le picrate de base est... eh bien comme tous les picrates, âpre et fort... le picrate premier choix, lui, est bien meilleur mais coûte deux fois plus cher... - Dans ce cas pourrais tu être un amour et aller me chercher un pichet de picrate premier choix, un pichet d'eau et deux gobelets. Au ''être un amour'', Philipotte rougit. Elle acquiesça et alla chercher le tout. Burydan était en train de ranger ses affaires quand on frappa à la porte. - Entrez ! - Monsieur pourrait-il ouvrir la porte, j'ai les bras chargés... Burydan déclouis l'huis et Philipotte, portant un grand plateau, entra. Elle le posa sur la table. - Merci ma jolie. Puis-je t'offrir un godet ? - Oh, je ne peux, monsieur, je dois retourner au travail, dame Guenièvre, vous savez... - Tu n'auras qu'à lui dire que je t'ai retenue pour m'aider à ranger mes affaires. Je déteste boire seul... - Très bien... mais la moitié d'un gobelet alors... Burydan les servit. Philipotte s'assit en face de lui. Et Burydan, après la première gorgée, dû admettre que le picrate premier choix était très bon. - Dis moi, Philipotte, ta patronne n'a pas l'air très... douce... - Oh, elle ne l'est pas, et elle baille plus de soufflets que de caresses... surtout à moi... - Quoi, es-tu une si mauvaise employée ? - Oh non, monsieur. Je fais mon travail consciencieusement. C'est à cause de l'alberguier, son époux... elle me suspicionne de coqueliquer avec lui... - Ah... est-ce vrai ? - Par les dieux non ! Il est fort peu ragoutant... et il me regarde toujours avec des yeux pleins de vice... beurk ! De plus, je suis fille et compte le rester jusqu'à ce que je trouve un bon mari... - Une chambrière fille... c'est assez rare... - Monsieur, je sais que certaines de mes collègues labourent comme chiennes lubriques dans le lit des hommes gîtant céans. Mais je ne suis pas de cette farine... - Très bien Philipotte, et c'est tout à ton honneur... Philipotte se leva et se dirigea vers la porte. - Monsieur va-t-il demander à dame Guenièvre d'avoir une autre chambrière ? - Pourquoi ferais-je cela ? - Peut-être que monsieur en voudrait une un peu plus... ployable... Burydan s'approcha d'elle et lui mit les mains sur les épaules. - Je n'ai point d’appétit à ces amours vénales, ne t'inquiète pas... Burydan se dit qu'il mentait. Il avait appétit à des amours vénales, mais avec des créatures peu farouches qui avaient un joli morceau entre les cuisses. Philipotte sourit, lui fit une petite révérence et partit. Burydan ceignit son épée et décida d'aller visiter le port de Rotter'Dam. D Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - AL gayman - 06-09-2020 Oups…. J'imagine fort bien notre Burydan sur le bateau, mais bon il a eu de bon conseils qui lui ont permis de finir la traversée dans de meilleures conditions physico intestinales………. Ah Ligot (désolé elle était trop facile) (j'en ai d'autres mais tu es très fort dans ce genre de jeu de mots). Bien nous voilà donc à la découverte de Siméria (Merci pour cette excellente traduction que ferions nous sans ton aide lol). Peut-être prendra-t-il contact avec un des amis d'Oli pour savoir ce qu'il y a à faire sur cette ile. Bisous ALain Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - lelivredejeremie - 06-09-2020 Peut-être plus encore dans un port, les clients de passage des auberges sont rarement aussi polis et respectueux que Burydan, mais pour le respect comme pour tout, on ne récolte que ce que l’on sème Hmmm… Il n’y a pas de description de Ligo, c’est qu’il ne l’a pas vrmt calculé… Aussi, quelle est la probabilité que Ligo partage les goûts (ou du moins la curiosité) de Raven ? Après, qui sait… (¬‿¬) Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Mako - 07-09-2020 je viens enfin de tout rattraper comme je ne reçois pas les notifications et bien comme d'habitude c'est super bien décrit et c'est très agréable à lire merci à toi Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 09-09-2020 Bonjour à tous et aux autres. merci pour vos coms les zamis. Ronronnements de gratitude, mon gros chat, corrections effectuées. Bon retour parmi nous mon sexy Mako. En effet mon cher ALain, Burydan va prendre contact avec un des amis d'Oli'. Mais dans quelques chapitres seulement. Mon petit renardeau adoré, je ne vais pas de nouveau faire baiser Burydan avec un palefrenier... mais le sexe n'est jamais loin dans mes récits... Tout de suite la suite. Bonne lecture. Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Moloch - 09-09-2020 [b][b]CHAPITRE LXXX
''Negociabuntur''[/b][/b] Rotter'Dam ressemblait à tous les ports de toutes les îles. Son marché regorgeait de produits exotiques, provenant de tout Siméria et de tout Genesia. Des bateaux de toutes formes chargeaient et déchargeaient des marchandises, les marins dépensaient leur solde dans les tavernes et les bordels de la ville. Burydan prit ses habitudes dans une de ces tavernes. La picrate y était bon et, le patron, Thrall, avenant. Au bout de quelques jours, Burydan alla le voir avant la fermeture. - Dis moi, Thrall, tu sais où on pourrait trouver de la... compagnie ? Thrall sourit. - Rue d'Isidore... c'est la rue des bordels... Thrall lui fit un plan et, le lendemain soir, Burydan s'y rendit. De chaque côté de la rue des lampes rouges indiquaient les ''maisons de complaisance'' Et il alla jusqu'au bout pour trouver les garçons... et il n'y avait personne... ''et merde'', se dit-il. Il fit demi-tour quand il vit deux hommes sortir d'un des bordels. Ils étaient un peu ivres et parlaient fort : - Il était comment le tien ? - Oh, un petit minet pas farouche et bien souple, je l'ai baisé dans de ces positions ! Et le tien ? - Une véritable chienne au pieu. Et je l'ai fait couiner le petit... Ils partirent d'un grand éclat de rire. Burydan était perplexe. ''Il y aurait des bordels de garçons ?'' se demanda-t-il. Mais il se rappela que, même en Utopia, seule Brittania condamnait la bougrerie, alors... Il frappa à la porte d'où étaient sortis les deux hommes. Un petit fenestrou s'ouvrit et un œil noir le regarda. La porte s'ouvrit. Un homme de haute taille, au visage grave et aux épaules larges lui dit, d'une voix grave: - Monsieur, vous devez laisser vos armes au vestiaire. - Euh, juste pour être sûr, c'est bien une maison de... garçons ? - Mais oui, dit une femme mince et élancée vêtue d'un longue robe noire. Je me nomme Alduine et suis la tenancière de céans. Elle avait une voix douce et chaude, dans les 40 ans et était très belle Burydan donna son épée et sa dague au vestiaire et suivit Alduine dans une grande salle. - Asseyez vous. Vous devez boire un verre pendant que vous faites votre choix.... - Euh, du picrate... rouge... - Très bien. Et regardez le marché du jour... Burydan n'en croyait pas ses yeux. Une trentaine de garçons, torse nu, évoluaient parmi les clients. Et il y en avait pour tous les goûts. Certains d'une vingtaine d'années, à la musculature bien dessinée, certains un peu plus jeunes, au physique fluet. Burydan sursauta quand Alduine posa un verre de picrate devant lui et lui demanda : - Vous avez déjà fait votre choix ? - Euh non... pas encore... - Très bien, prenez votre temps... Les tarifs sont de un simeris de l'heure. Pour cinq, vous pouvez passer la nuit avec lui et le besogner autant de fois que vous le voulez... Le regard de Burydan croisa celui d'un ce ces prostitués qui lui souriait. Des cheveux blonds, des grands yeux bleus, un petit corps fragile et mince, mais pas maigrichon, une peau de lait qui semblait douce et une petite fossette au menton. Burydan appela la tenancière: - Vous avez fait votre choix ? - Le petit blond là-bas... - Oh, excellent choix... Rhonin, viens par ici, cria-t-elle. Le-dit Rhonin s'approcha de Burydan en baissant les yeux. - Rhonin est chez moi depuis peu de temps, mais les clients qui l'ont déjà pratiqué en sont très contents... Rhonin, tourne sur toi même... regardez ce joli petit cul... il est à croquer, non ? Il l'était. - … pour une heure ? - Non, pour la nuit... - Très bien, cela fera donc cinq simeris. Vous pouvez lui faire tout ce que vous voulez, et lui faire faire tout ce que vous voulez. Et, s'il n'est pas assez docile et obéissant, vous pouvez même le corriger. Mais, attention, si vous abîmez la marchandise, vous devrez payer un supplément. Rhonin pâlit légèrement à cette phrase. C'est ce qu'il était. Une marchandise. Une chose, un jouet, un morceau de viande à plaisir. Et Burydan se demanda combien d'hommes avaient dû payer un supplément après avoir meurtri un peu trop sa chair tendrelette. Comme lui avait meurtri la chair tendrelette de tant d'autres. Mais pas cette fois. Il n'allait pas le baiser comme une brute ce blondinet. Il allait en prendre soin. Il allait lui donner le maximum de plaisir tout en en prenant aussi. - Rhonin, reprit Alduine, mène monsieur... monsieur ? - Burydan... - Monsieur Burydan jusqu'à ta chambre. Rhonin sourit et prit la main de Burydan. Elle était douce et chaude et il eut hâte de la sentir courir sur sa peau. Ils entrèrent dans une grande chambre. Un grand lit contre un mur munis de bracelets de cuir pour pouvoir attacher poignets et chevilles. Contre un autre mur, une croix en X avec les mêmes bracelets aux extrémités. Une sorte de balancelle fait d'un triangle de cuir attaché par des chaînes. Une sorte de pilori, avec les trous pour passer la tête et les mains. Et contre un autre mur, tout un attirail : cravache, fouet, martinet, masque en cuir, colliers et laisses, bâillon, masque pour couvrir les yeux, jouets en forme de sexe masculin de toutes les tailles. Rhonin attendait sagement qu'on lui ordonne quoi faire. Burydan s’approcha de lui et caressa sa peau du bout des doigts. Elle était extrêmement douce et il adorait voir ses petits muscles tressaillir sous son passage. Il s'assit sur un grand fauteuil et dit d'une voix grave : - Déshabille toi... Le petit minet n'avait plus qu'un morceau de tissu qui cachait encore son intimité. Il le fit tomber à ses chevilles, révélant une jolie petite bite, encore recroquevillée, qui surmontait deux mignonnes petites couilles toutes rondes. Il n'avait pas le moindre poil. Burydan le détailla. Il était mignon à croquer... - Tourne toi. Joli dos frêle, belle chute de reins et un sublime petit cul, tout rond, tout lisse et bien rebondi. - Approche. Rhonin s'approcha de son maître. - A genoux. Il obéit bien docilement. - Enlève mes bottes. Rhonin enleva les bottes et les chaussettes. - Embrasse mes pieds... Il commença à déposer de gros baisers mouillés sur le dessus des pieds avant de les lécher consciencieusement. Une fois ses pieds brillants de salive, Burydan se leva. D'un large mouvement ample il ôta sa chemise. Il vit les yeux de Rhonin suivre les reliefs abrupts de son buste en avalant sa salive. - Lèche mon ventre... Rhonin saisit Burydan par les hanches et déposa de gros baisers mouillés sur ses abdominaux, avant de les laper lentement en dessinant les contours de léchouilles baveuses. La pointe de sa petite langue rose s'égara à l’intérieur du nombril, arrachant un long soupir de plaisir à Burydan - Caresse mes pecs... Sans cesser de lécher le ventre musclé de son maître, Rhonin saisit les pectoraux massifs de ses mains et commença à les peloter comme un dingue en faisant glisser les tétons entre ses doigts. Après un petit moment, Burydan repoussa Rhonin - Enlève mon pantalon... Rhonin obéit. D'un coup de pied, Burydan envoya valser son pantalon dans un coin. Son sous-vêtement était déformé par un érection phénoménale. Burydan tira la tête de son minet vers son entrejambe. - Bouffe ! Rhonin frotta son visage contre la bosse, la lécha et la mordilla. Quand Burydan le repoussa, son sous-vêtement était devenu presque transparent tellement son minet l'avait lécher. Il fit tomber le dernier morceau de tissu qui masquait encore son corps. Sa bite apparue, dure et raide, le gland humide et joufflu décalotté sous l'effet de l'excitation. Rhonin regardait la queue agitée de soubresauts, comme fasciné. - Elle te plaît ma queue ? Rhonin opina. - Dis le ! - Elle me plaît votre bite maître... - Elle est bien grosse, hein ? - Oh oui, maître, elle est énorme... Burydan savait qu'il n'avait pas une bite surdimensionnée. Certes, elle était assez longue et assez épaisse, mais énorme... Mais Rhonin était dans son rôle, l'esclave docile qui complimente son maître sur son physique... et c'était plutôt agréable... - Embrasse la... Rhonin saisit la grosse queue et commença à la couvrir de baisers. - Lèche la... Rhonin passa sa langue fureteuse de haut en bas et de bas en haut, en la faisant tournoyer autour du gland. - Ouvre la bouche et sors ta langue... Burydan fit rebondir plusieurs fois sa queue sur la petite langue rose. - Allez, esclave suce la grosse bite de ton maître... Rhonin commença à sucer Burydan. Et il était doué. Il se démenait pour donner du plaisir à son maître, lui suçotant le gland avant de le prendre en gorge profonde, en alternant la profondeur de la fellation et le rythme de ses hochements de tête. Burydan posa une main sur sa tête mais le laissa gérer les choses à sa guise. Le spectacle était excitant. Les yeux bleus brillants, les mèches blondes qui ondulaient, la petite bouche déformée par le gros morceau que Rhonin avait en bouche, les gémissements de Burydan, ce petit minet entièrement nu agenouillé à ses pieds qui le suçait comme un dingue... en se branlant. Burydan eut une idée saugrenue. Il retira sa bite dégoulinante de salive de la bouche chaude de Rhonin et lui dit : - Lève toi ! Le ton dur qu'il avait employé sembla surprendre le minet, mais celui-ci, en bon esclave, obéit. Burydan enserra son cou d'une main puissante et dit : - Tu te branles, esclave ? - Euh, oui, maître... - Je ne t'ai pas dit de te branler... - Pardon maître... - Je vais devoir te punir... je vais devoir t'apprendre à être un esclave bien obéissant... - Oh non, maître, ne me punissez pas... je vais être un esclave bien docile, je vous promets... Mais Burydan le poussa vers le mur où se trouvait la croix en X. Il retourna Rhonin contre la-dite croix. Rhonin essaya bien de résister, mais la poigne de Burydan était implacable. Il attacha les poignets de Rhonin, puis ses chevilles. - Non... s'il vous plaît, maître... ne me faites pas de mal... je vais être bien obéissant... ne me punissez pas... - Silence chienne... tu mérites une correction... je vais te faire couiner petite salope ! Burydan se dirigea vers le mur opposé, hésita un instant, puis se saisit d'une cravache. Rhonin tourna tant bien que mal la tête et vit son maître approcher de lui lentement, un sourire aux lèvres. - Non, maître... pitié... pitié... Il était à deux doigts de pleurer. Il sentit l’extrémité de la cravache caresser son dos, ses reins et ses fesses. Il serra les dents, les larmes aux yeux, en attendant de sentir les premiers coups. Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - AL gayman - 09-09-2020 Notre Burydan est en manque de sexe et c'est vrai (voir mythologie Utopienne) que la bougrerie n'est pas interdite par la religion et que seule Brittania en a fait un acte condamnable. Du coup pas si surprenant que ça qu'il y ait un bordel pour garçons. Comme d'habitude Burydan a flashé sur un petit blond mignon à croquer qui le besogne avec satisfaction. Le changement du comportement de Burydan en disant que Rhonin allait être puni me fait repenser au Burydan sans âme. Espérons qu'il traitera ce garçon avec douceur malgré tout et ne retombera pas dans la bestialité pure pour assouvir son seul plaisir. Bisous ALain Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - fablelionsilencieux - 09-09-2020 Pfffff ! La coupure sadique :o et dire qu'il est content de son coup !!! Le méchant Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - Sohaibe - 11-09-2020 Bon c'est sur toi qu'on doit utiliser la cravache Re : GENESIA - récit érotique gay médiéval fantastique. - bech - 11-09-2020 Bon, ça fait un certain temps que je n'avais pas commenté. Donc, 2 chapitres d'un coup. Pour l'idée de tanguer avec le bateau, j'aurai plutôt pensé que si un marin au sol se met à tanguer, c'est qu'il est bourré. Enfin, en tout cas, le truc proposé par Ismaël semble bien marcher. Une fois à terre, à Rotter'Dam c'est à la banque Grinn'Gotts que Burydan va chercher de l'argen. Bizarrement la marge de change n'est pas la même selon qu'on demande des simeris, des capokei ou des mayis. A l'auberge qu'il trouve, il y a Ligo pour s'occuper du cheval. Et Philipotte semble être une jeune fille consciencieuse, mais contrairement à d'autre endroits, elle ne s'intéresse pas aux "à cotés" avec les clients. Au bout de quelques jours, Burydan cherche "de la compagnie". Il trouve un bordel de garçons dans lequel "la marchandise" évolue parmi les clients du bar. Burydan choisit Rhonin qui est un jeune blond aux yeux bleus (depuis Darren, il a un faible pour eux, mais je suis d'accord avec son choix). Il promet de ne pas l'abimer (sinon, il est averti qu'il y aurait un supplément à payer), mais une fois dans la chambre, il ne peut s'empêcher une fois de plus d'être très autoritaire. |