Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Version imprimable +- Récits érotiques - Slygame (https://recit.slygame.fr) +-- Forum : Récits érotique (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=3) +--- Forum : Tout thème (https://recit.slygame.fr/forumdisplay.php?fid=7) +--- Sujet : Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) (/showthread.php?tid=7) Pages :
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RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 21-11-2023 Coucou les gens, Petit rappel des choses en cours : Puis Saint Nicolas (pour être publié le 6 décembre) Poursuivi du défi : Les phrases de départ ! (J'attends vos phrasettes en MP, avant le 7 décembre) Sans oublier le "CONCOURS NOEL 2023" https://recit.slygame.fr/showthread.php?tid=274 Puis, pour le 10 février 2024, les défis "Saint Valentin"! Défi titre: C'est la faute de Cupidon, na! Défi 10 mots à utiliser: démoniaque mirifique Byzance comateux dubitatif gâteux auréolé polisson cacophonie glamour Défi photo: Défi phrase de départ: Jamais Clément n'aurait pu se douter qu'un simple coup d'œil par la fenêtre de sa chambre ferait basculer son existence toute entière... ******************** Et toujours : toute personne désireuse de voir une photo de son choix servir de base pour nos auteurs peut me l'envoyer en MP. Celle-ci sera publiée, à condition de respecter la charte de SlyGame, bien évidemment ! RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 21-11-2023 Tu gères, Lion ! ;-) RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 22-11-2023 Troisième haut de forme, Tim Chalam m’a souri, et m’a jeté un clin d’œil ! Thimothée Chalamet, quoi ! Le garçon touchant et trop confiant de Call Me By Your Name, le gamin atta-chiant de My Beautiful Boy… Le mec adorablement beau dans la vraie vie ! Alors que je ne suis qu’un figurant sur le set de Wonka, le remake de l’histoire du chocolatier fou… Il m’a remarqué ! Sur mon petit nuage, je suis retourné vers la roulotte de maquillage pour y retirer la couche de fond de teint mat que nous portons tous pour le tournage, et y trouver un chocolat posé sur une dentelle de papier, comme à chacun de nos postes. Méfiant, j’en ai mordu un coin, avant d’essayer de capter le composant principal, inattendu… — Vous croyez que c’est Timothée qui… ? ai-je demandé. Mon voisin de gauche m’a craché ‘’De quoi tu parles, couillon ?’’ avant d’engouffrer le sien, sans le mâcher. Celui de droite, euh… Jérémy, je pense, enfin, si j’ai bien compris, a murmuré ‘’ Il n’est pas vraiment chocolatier, il en interprète un, c’est tout. Mais ça te plait ?’’ — Oh ! Ben, oui, c’est étonnant, je ne peux pas mettre un nom dessus, mais… — Essaie. — Un fruit sec, peut-être de l’amande, puis… vanille ? Mais avec de l’amertume… — Doux et amer, comme son personnage dans le film, intéressant et intriguant, ce que l’on voudrait être quand on est son inverse absolu, celui qu’on ne remarque jamais, a-t-il soupiré. J’ai fixé un moment le garçon fluet, blond aux yeux marron, clairement l’inverse absolu de celui qui prive trop souvent mon cerveau du sang qu’il gâche alors dans un autre de mes organes… mais pour lui trouver un charme différent. — Et Timothée… a-t-il soupiré. Soupçonnant une possible complicité, je lui ai confié que les mecs comme lui ne me voient même pas. — Ni moi, a-t-il répondu, pas plus que d’autres ne le font… Étonnant, il est mignon, et il semble gentil, la malédiction des timides ? — Sinon, je fais juste ça pour le cachet, comme d’autres petits jobs, je complète un master en sciences de l’environnement, rien à voir, lui ai-je glissé, dans la file pour signer nos contrats d’intermittents vraiment très amateurs du spectacle… avant de le bousculer. — Comme moi, c’est pas du tout ma carrière… — Tu… désolé, c’est un peu nul à dire, mais… tu sens bon, ai-je bafouillé. — Fabrication maison. Ça t’est familier ? — Étrangement, oui ! Tu es étudiant en parfumerie ? Enfin, si ça existe. — Artisan chocolatier. Et l’essence, c’est de la fève tonka, j’aime tellement que je la dilue en eau de toilette. C’est également celle du fourrage des chocolats que j’ai distribués. — C’était toi ? Tu as un palais très fin, ai-je admis. — Toi aussi… — Pas certain, j’ai bien peur de l’avoir avalé trop vite, le goût est passé, mais toi, en professionnel, tu as dû le laisser fondre lentement. — Possible… J’ai posé mes lèvres sur celles de Jérémy, avant d’aventurer ma langue à la rechercher de la sienne, et d’y retrouver de légères saveurs de cette mystérieuse fève… tonka, je pense ? puis peut-être, celles de plus, ce que semble confirmer la lueur dans les yeux du garçon. — On nous regarde, a-t-il soufflé, en interrompant mon baiser volé. Je me suis retourné sur Timothée Chalamet, qui nous lançait un sourire, et un nouveau clin d’œil. — Je pense que Willy Wonka vient de nous donner sa bénédiction, en fait… Euh… Dis, Jérémy, sans être un pro de la confiserie, il parait que je fais un truc plutôt étonnant à base de chocolat, et je me disais, si tu n’as rien de prévu ce soir… — Non, Jonas, nooooon ! Je vais… je vais… Oooooh ! Non, nonononooon ! J’ai lentement remonté mes lèvres sur sa hampe encore palpitante en pressant ma langue sur la longueur, pour récolter les dernières perles… — Tu es un barbare ! — Si tu veux, mais ça a fonctionné, tu as joui, ai-je dit en tirant la langue, couverte de substances à la fois brunâtres et nacrées. — Utiliser un produit industriel ! — Ta première fellation au Nutella ®, Jérémy, et la dernière, mais seulement si tu le souhaites, ai-je souri. RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Louklouk - 22-11-2023 Jérémie ! RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - stuka132 - 22-11-2023 (22-11-2023, 08:24 PM)Louklouk a écrit : Jérémie ! tout a fait daccord .. la decoupe des paragraphes je pense!! RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 28-11-2023 Coucou les gens, Je livre l'ordre des auteurs par récit - haut de forme. Ce qui donne comme "nominationnés" : 1 - @Lange128 2 - @louklouk 3 - @lelivredejeremie RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 28-11-2023 Premier : Mecs à la neige, Il était ronchon, Kévin, en s'installant dans sa chambre pour deux semaines de vacances à la neige ! Car il avait horreur de ça, la neige...
Le fromage fondu, autant qu'on en voulait, et les gnôles locales, aussi ! Mais le froid, la neige, la glace et les névés, nenni ! Séracs, glaciers, congères et autres joyeusetés lui étaient un folklore aussi détestable qu'étranger...Bref, il marmonnait en vidant sa valise. Toutefois... une petite lueur de contentement venait de s'allumer en lui, quand il comprit, en entrant là, que cette résidence, d'ordinaire réservée aux sportifs, n'accueillait que des mecs. La conjoncture étant ce que vous savez, on n'avait pas rempli les chambres, toutes à deux lits. Aussi était-il seule en la sienne, sa sœur, son amoureux, et leurs parents étant logés dans un hôtel de standing un peu plus loin. il vit là une occasion d'être tranquille et d'échapper aux pressions familiales : le sport les sorties mondaines... et la fille d'amis de ses parents qui étaient dans le même hôtel qu'eux. Et dont il avant bien compris qu'il était censé s'y intéresser... la demoiselle étant la seule héritière de l'associé et ami de son père. À vingt ans, Kévin était un peu bien puceau, pour son âge ! Mais c'était un doux rêveur, dont les fantasmes le promenaient doucement de cathédrales gothiques en palais baroques, sur fond de rares musiques classiques... Certes, il se tripotait comme tout le monde, et aimait ça, mais il n'avait jamais posé le regard sur un visage qui l'eût ému, ou excité. Bref une sorte d'OVNI, quoi. Tandis que la Caroline, sa sœur plus âgée d'un an, savait ce qu'elle voulait, elle ! Et présentement, après moult consultations et entretiens d'embauche, elle voulait du Séraphin, un grand métis antillais de toute beauté, souriant, gentil... et fort bien foutu, pour ce que Kévin en avait pu voir parfois dans la salle de bains familiale... quand Caroline recevait, en l'absence des vieux ! La résidence où était Kévin ayant été prévue pour des équipes sportives, chaque chambre ne disposait que d'un lavabo. Les sanitaires, fort modernes, étaient collectifs... pour les six chambres du couloir, de même qu'une cuisine et un salon. M'enfin, il y avait deux cabines de douche fermées. Il était à peine quatre heures et soudain, il entendit des cris dans le couloir. Des voix de mecs joyeux et vociférants. Mais il n'osa ouvrir sa porte. Seulement, il fallait qu'il allât se doucher, après le voyage, avant de rejoindre sa famille. Et ce fut un peu inquiet qu'il dut sortir, une heure plus tard, car le chahut n'avait pas cessé dans le couloir, cris, rires, appels et portes claquées... Première surprise, dès qu'il ouvrit, il tomba sur un mec à poil... comme tous les autres. — Ciao, mec ! fit le mec qui était devant lui, une superbe baraque velue de sombre, musclée et souriante, moi, c'est Sébastien, et nous c'est le club de ski de Saint-Trou-les-Boutanches ! Et toi ? T'es d'un club ? — Euh... Non, non ! Kévin... Je suis là parce que l'hôtel des parents était plein et... — Ah ! Ah ! Eh ben tu vas pas manquer de famille, avec nous ! Tu vas te doucher ? Vire tout d'abord : y a que des mecs, alors on fait pas de manières : tout le monde à poil ! — Euh... fit un Kévin peu habitué à cette familiarité. — Et j'te présente : on est là pour deux semaines, oui ! Tiens v'là justement Le Flambeau olympique ! Passait alors un fin jeune homme qui salua de la tête avec un doux sourire. — On l'appelle comme ça parce qu'y bande tout le temps sous la douche, et cinquante pour cent du temps ailleurs ! On s'y est fait... surtout parce que c'est le fils du parrain du club : Michel Filedroit, ça te dit ? — Oh ! Le... Le... — ...champion olympique, oui, M'sieur ! Allez, vire tes fringues et viens à la douche ! L'autre minet était plus jeune que le reste de la bande, apparemment, et il eut un adorable sourire pour Kévin... qui rougit et rentra se déloquer. L'autre l'attendit devant sa porte ouverte. Qui se lança : — C'est pas vrai que je bande tout le temps ! Mais bon... ils se foutent de moi, mais ils sont gentils... à cause de mon père... qui veut absolument que je fasse comme lui... sauf que... je suis nul en ski, et que j'aime pas la neige ! Kévin dut sourire à ces aveux : — Moi, c'est pareil ! — Tu bandes souvent ? — Euh, non, non ! bafouilla Kévin, tout rouge, je voulais dire... que j'aime pas la neige ! — C'est pas incompatible, tu sais ? fit le minet avec son mignon sourire. Viens, on devrait être tranquilles. Il ne restait que deux mecs sous la douche, jolis enfants musclés de partout, mais sans excès. — Ah ! Jérémie ! T'as trouvé un relayeur pour le flambeau ? Les deux mecs éclatèrent de rire. Et là, Kévin vit avec stupeur le jeune Jérémie tout ensavonné se saisir la queue et la manipuler de la façon la plus lubrique... sous le regard des autres, qui avaient cessé de rigoler. Drôle de jeu, en vérité ! Jérémie banda vitement, et afficha là un chibre de première grandeur. Soudain, il se saisit de la quéquette à Kévin, et s'y activa, lui prenant aussi la main pour se la mettre au bon endroit. Le deux autres ouvrirent alors des yeux exorbités... et l'un parvint à souffler : — J'avais raison : c'est bien ton relais ! Les mecs se rincèrent, l'air un peu gênés, et s'en furent. On se regarda, et Jérémie éclata de rire : — Un moment que je voulais leur river leur clou ! Gentils, mais nettement coincés ! J'te dirais bien d'arrêter, mais... c'est trop bon... On se paye un p'tit moment, là ? — Euh... souffla un Kévin qui bandait franchement, asteur... et qui suivit donc le mouvement. — Ouaouh ! Le Flambeau est en train de former son suppléant ! s'écria un mec qui entra alors. Je vous dérange pas ! conclut le garçon en prenant une des cabines, sans en refermer la porte. Kévin se laissa donc faire, d'abord parce qu'il était excité comme tout, et aussi parce qu'il était sous l'emprise du sourire de cet étrange minet. Qui lui plaisait diablement ! On déborda de concert, et joliment, et Jérémie vint déposer un bisou sur les lèvres de Kévin en susurrant : — Merci, Kévin, je sens que je vais pas m'emmerder comme prévu, ici ! Kévin ayant encore un peu de temps avant de rejoindre les siens, il convia Jérémie chez lui. Où l'on se conta. Après moult circonlocutions, on finit par arriver à la question centrale, et ce fut Kévin qui s'y colla : — Alors, en fin de compte, tu préfères les mecs, ou pas ? — Oh, ben...j'ai pas encore rempli mon dossier ! Mais... c'est pas un hasard si je bande au milieu de ces mecs, t'as bien compris, fit doucement le gracieux Jérémie. Et... toi ? — Pareil. Sauf que j'ai pas la chance d'avoir une équipe de beaux mecs tous les soirs à la douche ! — Alors c'est la chance de ta vie ! Ils se barrent tous avant de bander, mais je suis sûr qu'ils meurent d'envie de s'amuser avec moi... D'ailleurs, j'y serais sûrement passé depuis longtemps, si mon père n'était pas ce qu'il a été ! Je vais dire que j'ai mal au ventre, pour éviter les descentes et autres conneries neigeuses... et toi, t'en ferais pas autant ? Mon père sera pas dupe, mais il est gentil ! — Et le mien aussi ! Le contrat alors conclu se compléta d'une clause secrète, et hautement contraire au droit civil : séduire au moins deux des mecs de l'équipe avant le départ. Maman s'inquiéta du logement de son fils : — Parfait, et il y a une équipe de ski sympa... qui rigole tout le temps. Tout va bien ! — Bref, t'es tranquille... sans nous, conclut Papa. — Ben... y a un garçon qui est là, mais qui s'est blessé juste avant de venir... On a un peu copiné, et... — Oui, on a compris que tu préférerais passer tes journées sur tes jeux vidéos que sur les pistes ! s'exclama Caroline. — Chut ! dit Maman, on est en vacances, et on fait ce qu'on veut. Et tout le monde sait que Jérémie n'aime pas le ski ! S'il se trouve des copains, tant mieux ! Après la fondue réglementaire d'arrivée, Kévin s'esbigna sans trop de manières : il avait demandé qu'on l'appelât le lendemain matin pour le prévenir du programme... mais il savait être tranquille ! Un mot l'attendait sous sa porte : « Je suis à la fondue d'accueil … J'arrive bientôt ! » Kévin regarda mollement la télé, et une petite demi-heure plus tard, on frappait : un Jérémie aux joues bien rouges, et l'œil vague. — Oh p'tain ! Y m'ont fait boire, et bouffer... J'vais crever ! — Ah non, c'est pas ici qu'on meurt ! Entre, vite ! Vite déloqué, le Jérémie fut drivé fissa vers les toilettes où il dut dégueuler de la belle façon. Les autres étaient encore au restaurant, et l'on y fut tranquille. En prévision de ce genre d'agapes, Kévin avait une réserve de potions idoines, et il en servit une bonne dose à son nouveau pote... comme à lui-même. On essaya, en vain, de papoter un peu, mais Jérémie s'endormit sur le lit voisin. Kévin était en meilleur état, qui contempla alors le longiligne Jérémie. Quelle finesse, quelle grâce, quelle douceur émanaient de ce corps-là ! Et de quelle émotion tout cela n'était il porteur ! Il eut la présence d'esprit d'aller mettre un mot sous la porte voisine, où logeait Jérémie, et s'endormit comme une masse. Mais qu'il rêva joliment ! C'est sous le regard appuyé de Jérémie qu'il s'éveilla : la résidence était très bien chauffée, aussi gisait-il nu sous le regard attendri de son nouveau pote. Mignon réveil ! — Tu m'as sauvé la vie, merci ! Pendant la nuit, je me suis réveillé... je savais pas où j'étais... parce que j'entendais pas de ronflements... et l'Hervé est le pire ronfleur de l'équipe ! Je peux venir ? — En fait, j'ai dit à mes parents qu'il y avait un malade dans l'équipe... et que je m'étais proposé pour lui tenir compagnie, fit Kévin. Alors... pas de ski ! Juste des raclettes ! Jérémie enlaça alors vivement ce jeune homme, et la suite fut douce, comme de bien s'entend. — Bon : j'en vise deux, attaqua alors Jérémie : Christian, le grand rouquin qu'a une bite à faire tomber les deux remparts de Carcassonne en même temps, et Vincent, le tout maigre qu'a une pine longue et fine, et prête à niquer tous les cœurs à cent kilomètres à la ronde ! Tu prends quoi ? — Et si on attaquait en meute ? On préféra aviser les douches... avant que le Destin, décidément un fieffé coquin, çui-là, ne fît découvrir que Christian et Vincent partageaient la même chambre... Le sang de Jérémie ne fit qu'un tour : il décida de leur offrir un apéro dînatoire, au motif qu'il avait dit du bien d'eux à Kévin, qui souhaitait les rencontrer... Surpris, les mecs, tout sauf des brutes, acceptèrent en souriant. D'abord, on avait décidé de se doucher ensemble, après que les skieurs fussent rentrés. « On bande illico, hein? Faut chauffer la salle ! » avait ordonné Jérémie. Les minets n'eurent pas besoin de se forcer, et quand Jérémie proposa qu'on savonnât les sportifs, ceux-ci se regardèrent, surpris... mais n'osèrent pas refuser. Vous devinez que la suite fut des plus raides... Vite drivés vers la chambre des minets, ces élégants jeunes gens n'eurent pas le temps de débander qu'on les suçait d'importance. Puis on les régala de charcuteries locales, et d'alcools tout aussi folkloriques... Et froidement Jérémie déclara : — Kévin et moi, on est puceaux... Faut juste qu'on se mette à jour, tous les deux... Ça vous dirait de passer ensuite ? — Ah ! firent les mectons, sidérés. Mais... vous... — Vous êtes sympas, les mecs, et super beaux. On dit oui ? Baba, les mecs ne surent que répondre... mais Jérémie alla de l'avant : — Bon ! Demain soir, c'est bon ? Bingo ! Kévin ne put s'empêcher de penser que la fibre olympique coulait dans ces veines-là, vu le culot... qu'il admira fort. — Excuse-moi, si j'y ai été un peu fort, mais... j'ai le sentiment que c'est là une occasion exceptionnelle, et qu'on a tout à y gagner... tous les quatre ! Bon... si tu veux pas te faire dépuceler... est-ce que t'accepterais de me le faire, pourtant ? — Mais... Oh oui, bien sûr ! fit Kévin, soudain éperdu. Et... Et toi aussi, tu me le fais ! Dès le matin, Jérémie donna ses ordres : on allait se préparer le p'tit trou... comme aux J.O. ! On ne sait trop combien de litres de salive furent écoulés ès petites rondelles de ces jeunes gens, mais force est de dire que ça coulissa ferme, ensuite ! Avec une tendresse grandissante, notez. Vers six heures, on toqua... timidement. — Salut, les mecs... — On est prêts, et vous ? — Ben... justement... — Hep ! Vous faites pas vos couilles molles, hein ? Christian et Vincent, nus évidemment, durent entrer et exécuter ce qu'on attendait d'eux... après avoir été abondamment sucés par deux loupiots qui semblaient n'en vouloir ! Et n'en eurent... car les beaux vits de ces Messieurs ne firent pas de quartier... une fois qu'ils eurent pris les leurs ès jeunes profondeurs des impétrants. Ah, le beau moment ! Changement de cavalier, de côté, de face, de tout... cette cavalcade fut digne d'une reprise à Saumur ! Épuisés, ces garçons parvinrent tout de même à vider quelques spiritueux locaux. Et même on recommença, en fin de soirée... Au matin, Jérémie fut éveillé par un mignon bruit : Vincent suçait Christian, sur l'autre lit. Il éveilla doucement Jérémie, et l'on en fit autant. Quand les autres s'en aperçurent, on se jeta sur eux, et la suite fut digne d'une avalanche en haute montagne : qui y fit quoi, comment, à qui et pourquoi...? — On est hétéros, Vincent et moi, mais... peut-être qu'avec vos conseils, on pourrait apprendre des choses ? fit Christian. On se garda d'en sourire, et Jérémie débita immédiatement ce qu'il savait de la chose — pas tant que ça, en vérité. La suite fut pour le soir... mais pas question de se gaver de tartiflette ! Dieux, qu'il étaient beaux, ces deux grands-là ! Dans leur sveltesse musclée, comme en leurs sourires émus ! On les détendit, et il arriva que que ces jeunes gens parurent faits l'un pour l'autre... qui s'emboîtèrent aussi parfaitement que Jérémie et Kévin... Et il restait dix jours ! Autant vous dire qu'il ne se forma pas de névés dans les chambrettes de ces chamois-là ! Même — ceci reste entre nous — on eut de la visite... car vu qu'on ne se gênait pas, sous la douche, cela donna des idées à la ronde... et les hétéros sont des humains comme les autres, après tout. Bref, Jérémie et Kévin en eurent pour leur argent ! Et puis... Ben, on se marie l'année prochaine... en même temps que Christian et Vincent, voilà. RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 29-11-2023 J'adore les histoires de @Louklouk les hétéros y sont curieux, et influençables, un petit monde idéal pour les petits gays encore non-pratiquants et en déficit musculaire peuvent imaginer explorer avec de grands mecs bien outillés (évacuons le débat sur la longueur fréquente, ou l'épaisseur, de gustibus...) Amusante coïncidence avec ton personnage - la seule, bien sûr - j'ai détesté ce que j'ai connu des sports d'hiver, mais il n'y avait pas de Christian ni de Vincent ;-) RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 01-12-2023 Deuxième : Mecs à la neige, Le lendemain de notre arrivée, même pour moi, c’est un record, comme Thibaut n’avait pas manqué de le faire remarquer. ‘’En même temps, c’est pas bizarre, t’es le seul mec que j’aie jamais vu trébucher contre son propre talon, juste en marchant…’’ — Schulterluxation… Luxation de l’épaule, vous n’êtes jamais que le troisième ce matin. Tournez la tête, je ne supporte pas de voir les patients souffrir, a dit le médecin, pas plus expressif que ça. — Hein ? — Non, je rigole, mais faites-le tout de même, ça facilite la manipulation. J’aurais préféré laisser mon regard se perdre sur son visage fin, ses yeux bleus et la mèche blonde qui lui barre le front, mais bon, les ordres du docteur… — Bis zu drei… À trois… Un… Deux… Clac ! Aïeuuuh ! Mais il était où, le trois ? Finalement, ce sont des petits comiques, les Suisses. Je pourrai encore exploser un des préjugés à la con qui font la base de raisonnement de Thibaut. Et qui causent pas mal d’embrouilles dans lesquelles il se fourre par maladresse quand il a un peu trop bu. Il n’y a que son physique qui le sauve de se prendre un pain dans la figure chaque week-end. À moins d’être aussi bourré que lui, personne n’est trop tenté de se fritter avec ses deux mètres et ses près de cent kilos de muscle. Ce n’est arrivé qu’une fois à ma connaissance, en fin de soirée d’intégration, en première année de fac, lorsqu’il s’était étonné de ce que Viktor en reste à l’Ice Tea Green… ‘’Le petit, je comprends, mais tous les Polonais sont des pochtrons’’… Pas trop rusé de dire ça au garçon qui s’appelle Korzeniowski, et si Viktor n’est en apparence pas beaucoup plus épais que moi, sans sourciller, il lui avait pourtant mis une baffe qui l’avait envoyé assis au sol, dos au bar, avant de lui tendre la main et de le remettre sur ses pieds, le laissant aussi étonné que moi. C’est parfois étonnant, ce qui peut lier les gens, ça l’avait fait pour nous, et on est devenus inséparables. *** J’avais reposé le flyer sur la table du resto U en murmurant ‘’Je n’ai jamais skié’’. — Tout s’apprend, avait sobrement soufflé Viktor. — Sauf que c’est Jonas, là… Arosa Gay Ski Week… C’est où, Arosa ? Et on recevra le tee-shirt gratos ? — Dans les Alpes suisses. Et t’as déjà vu un truc gratuit à un festival gay, Thib ? — Ben oui, le sexe ! Oooh, c’est marrant, Girolamo était du Haut-Adige, Theodor, Tyrol autrichien, Bernd, bavarois, je tourne autour mais je ne me suis jamais fait un gay Suisse. — Parce que ça n’existe pas, ils sont Calvinistes, très austères, ça ne rigole pas avec la damnation. — Sérieux, Vik ? Bah, il y aura d’autres Français, de régions que je n’ai pas encore… visitées. — Vraiment trop facile… m’avait soufflé Viktor, avant d’ajouter à voix haute ‘’C’est presque élégant, ça, visité, pour ce que tu as en tête, Thibaut’’. *** — Vous pouvez louer une attelle à la réception pour la fin de votre séjour, je vous prescris du Dafalgan Codéine, maximum trois par jour, avec votre corpulence… Voici… Je vous rends à vos amis, a dit le médecin en me raccompagnant à la porte. — Mignon, lui ! a ensuite soufflé Thibaut. ‘’Vous pensez qu’il est gay ? Enfin, je dis peut-être juste ça parce qu’il ressemble à quelqu’un que je connais…’’ Viktor a levé son regard bleu pâle au plafond en repoussant sa frange blonde. — Tu trouves pas, Jonas ? Hey… Tu fais ton sourire idiot, il te plait ? m’a demandé notre grand pote. — Oui… et oui aussi, Thib’, et il m’a d’ailleurs filé son 06, ai-je dit, en agitant l’ordonnance pliée en deux. — Oooh ! Jonas va enfin tirer sa crampe, je commençais à penser que l’un de nous devrait se sacrifier. Passe par une pharmacie, tes capotes sont surement périmées. Bon, Vik’, tu ramènes le petit à l’hôtel ? Le roux maigrichon qui vient d’entrer dans le bureau du doc m’a fixé pendant dix minutes en passant la pointe de la langue entre ses lèvres, je vais me gratter une allumette, les mecs… La réceptionniste a placé mon coude dans le dispositif, qu’elle a fixé sur ma nuque, et nous avons quitté la clinique. — Je plaisantais, hein, Vik, c’est juste une ordonnance. — J’avais compris, les portables, c’est 075 en Suisse, puis qui file encore son numéro sur un bout de papier ? — Thibaut s’en est déjà fait filer discrètement… — Parce qu’il est impressionnant, et qu’il peut faire peur, quand on ne sait pas qu’il est un gros nounours tendre dans l’intimité, et un bon coup. Je veux dire, apparemment, je n’ai jamais… — Je le pense aussi, et moi non plus, il n’est pas vraiment mon genre. — Plutôt le médecin, peut-être ? Thib n’a pas tort, il a bien une légère ressemblance… Oh nooon ! Il a compris… — … déjà avec l’Erasmus+ suédois, l’année dernière, Olaf ? Ouf ! Sauf que c’est à peine mieux. — Olof… Tu… tu avais su ? Oh, regarde, il y a une pharmacie, là, en face. Si je pensais avoir évacué le sujet du type de garçon qui me laisse un peu rêveur, je me trompais. — Combien peux-tu en prendre par jour ? a demandé Viktor dans notre chambre, en jetant un comprimé effervescent dans un verre d’eau. — Trois maximum… pour ma corpulence, il a dit. Je ne sais pas ce que je dois comprendre. — Elle est très correcte, donc c’est un compliment. — Et qu’en saurais-tu ? ai-je grogné, me demandant soudain si mes éternels vêtements amples maintenaient vraiment un doute rassurant, au final. — Comme pour le Suédois… je t’observe, Jonas. Toi, tu as toujours le regard dans le vague… — Ben non, je le fais aussi, juste… pas avec insistance, voilà. — C’est dommage, tu remarquerais… que pas mal de garçons te remarquent, et voudraient te connaitre, puis que parmi ceux qui te connaissent déjà… — Ils devraient être plus clairs dans leurs intentions, ai-je murmuré, ‘’et me faire comprendre que…’’ — Dois-je vraiment te dire que, depuis l’année dernière… Oh, ce n’est pas facile, je… Tu es à peine plus expansif que moi, mais les petits détails que tu lâches, tes réactions si spontanées, puis ta… Ce n’est pas comme Thibaut qui a juste zéro second degré, toi, c’est plus de la… de la candeur, voilà ! — … — Après, il y a ce dont tu ne parles jamais, qu’on doit se contenter d’imaginer, genre l’affaire suédoise… J’aurais pu être heureux que tu le sois, et tu n’aurais jamais su que je voulais partager ça avec toi, vu que pour ça aussi, tu me plais, Jonas. J’ai posé ma main libre sur sa joue et j’ai déposé un baiser léger sur ses lèvres, qu’il a ensuite transformé en cet échange étrangement fusionnel, avant que nous réalisions ma raideur pressée sur sa cuisse. — Hmmm… Comme Thibaut l’a dit, depuis… enfin, la dernière fois, mes préservatifs sont surement... — Tu as connu beaucoup de… d’Olofs, et aussi, en mode non-protégé ? — Non ! Très peu, et jamais sans latex ! — Ni moi, on pourrait s’en passer mais je dois d’abord mériter ta confiance. Puis les miens ne sont pas périmés. Comment ai-je pu me persuader pendant quatorze longs mois que ça ne me manquait pas ? Peut-être parce qu’Olof était aussi inexpérimenté, et tout aussi passif, il l’avait admis, puis parce que je n’avais pas pu suffisamment exciter son envie de moi, malgré qu’il m’eût assuré de l’inverse… Quatorze mois sans toucher une autre peau nue, sans ressentir la légère douleur de la possession de mon corps par un mec, mes doigts crispées sur des draps à m’en blanchir les jointures… sans que lentement le plaisir monte jusqu’à ce que, dépendant des profondes pénétrations, j’y adapte celui du passage de mon poing serré sur mon sexe… sans que je me répande, les yeux calés dans les siens, probablement aussi luisants de désir et de plaisir mêlés… sans voir ensuite sur son visage l’air étonné de sa propre jouissance… Couché sur le flanc - celui de mon épaule valide, bien sûr - les jambes mêlées à celles de Viktor, la joue posée sur son torse, je me suis abandonné aux battements de son cœur et à sa respiration apaisée. Je n’ai pas réagi plus vite que lui au grésillement de la serrure électronique, avant que la porte s’ouvre sur un Thibaut victorieux. — Le Suisse, check, première baise en alti… tude… double check… Euuuh, vous venez aussi de… ? J’espère que tu n’as re-niqué l’épaule du petit, Vik ! Que tu l’as juste niqué, lui. — Pas tout à fait, on… — Viktor m’a… fait l’amour, ai-je complété. — Je ne vous avais même jamais vus torse nu, mais vous êtes plutôt bien foutus, tous les deux, aucune excuse pour esquiver la plage naturiste à Sitges cet été ! — On verra, a dit Viktor, en tirant le duvet sur nous. ‘’Sinon, toi, bonne… euh… baise ?’’ — Ouaip ! Paaas du tout austère, je l’ai même découvert assez avide, à couiner dans une langue bizarre… mais bon, entièrement rasé, alors que je voulais brouter une touffe rousse ! Sans que ça change trop la perception de sa taille, mais ça, vu que, dans la configuration, elle frétillait à l’air libre… — Dis, Thib, il ne logerait pas dans l’hôtel, par hasard ? ai-je osé. ‘’Genre qu’il t’hébergerait cette nuit ?’’ — Oooh ! Il y en a un autre que je découvre étonnamment gourmand. Mais ça devrait pouvoir se faire, pet… Non, je ne vais plus t’appeler ainsi, Jonas, tu es un homme, maintenant. Viktor a doucement soupiré, et sans avoir tourné la tête, je parierais qu’il a levé les yeux au plafond. RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 02-12-2023 Forte probabilité que @lelivredejeremie soit l’auteur de ce récit. J’ai trouvé l’allusion au calvinisme amusante, mais, s’il reste certainement un peu d’austérité, les réformés sont beaucoup plus tolérants envers la sexualité que les catholiques (de nos jours, je ne sais pas ce que Calvin en pensait). Il n’y a pas cette litanie de péchés où une simple masturbation est déjà « un acte gravement désordonné ». Je me souviens même d’un cours d’éducation sexuelle au catéchisme (c’était entre 14 et 16 ans). Une précision : les indicatifs pour portables vont de 075 à 079 en Suisse et on les appelle souvent « natels », le nom des premiers réseaux mobiles. Les « Natel A » en 1978 pesaient 15 kg. Le premier réseau GSM a été le « Natel D ». C’est bien à l’ « Arosa Gay Ski Week » que j’ai pensé en proposant cette photo, tout en précisant que je ne voulais pas faire de la pub pour cette manifestation car je n’y suis jamais allé. Je trouve cependant cette idée originale. RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Louklouk - 03-12-2023 Forte probabilité que @lelivredejeremie soit l’auteur de ce récit. ...a dit @Lange128 Et moi aussi ! RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - lelivredejeremie - 03-12-2023 (02-12-2023, 10:21 PM)Lange128 a écrit : Je me souviens même d’un cours d’éducation sexuelle au catéchisme (c’était entre 14 et 16 ans).J’imagine que des portables de 15kg devaient muscler bras et épaules, et donc limiter le risque de luxation fortuite… J’ai juste gratté qq détails pour l’effet ‘couleur locale’, et mon inculture religieuse fait que le cliché sur l’austérité n’est bien sûr que ça, mais le catéchisme jusqu’à 16 ans, sérieux ? Du coup, si tout était en proportion, je me demande le poids d’un missel en 1978, à trimbaler sur des km de chemins de montagne ⚆_⚆ RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - Lange128 - 03-12-2023 (03-12-2023, 04:13 PM)lelivredejeremie a écrit : mais le catéchisme jusqu’à 16 ans, sérieux ? Je confirme que le catéchisme était jusqu’à 16 ans, en tout cas dans la ville où j’habitais (Lausanne) et dans les années 1970. Il était précédé de l’école du dimanche pour les jeunes enfants. Je ne sais pas si c’était la même chose pour tous les protestants. Il se terminait par la confirmation le dimanche des Rameaux, c’était également la première participation à la communion et l’occasion d’une fête de famille. Cette confirmation était parfois ressentie comme le passage de l’enfance à l’âge adulte. À cette époque, il aurait été impensable pour mes parents de ne pas baptiser leurs enfants et de ne pas leur donner d’éducation religieuse, même si ma mère m’a avoué des années plus tard qu’elle n’était pas croyante, elle n’a pas désiré de cérémonie religieuse pour ses funérailles, mon père non plus. Le cours d’éducation sexuelle était probablement une exception au catéchisme, j’avais un pasteur jeune et dynamique, je suppose qu’il voulait dépoussiérer l’enseignement religieux. Avait-il déjà pressenti qu’un changement allait s’opérer et que les églises se videraient ? Il est devenu professeur d’université par la suite et a écrit de nombreux livres. RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 05-12-2023 Premier saint Nicolas ‘Oh nooon ! Pas lui, non’. Comme s’il fallait encore ajouter une couche à l’humiliation de ce job de… La galerie commerciale et sa musique de m…, le costume ridicule, le maquillage qui va me prendre dix minutes à virer dans les toilettes, Saint Nicolas… enfin, Félix qui m’emm…bête avec ses articulations qui craquent et sa sciatique. Alors qu’il est assis sur son trône depuis ce matin, lui… Et là, Paul. Avec une fillette, qui vient de lui demander ‘’C’est mon tour, papa, tu regardes, hein !’’ pour se précipiter sur les genoux du barbu arthritique. Papa ? O-kaaay… En un an, il en a pris cinq, mais il est toujours aussi beau, l’animal, et toujours aussi… sauf que non, plus trop sûr de lui, en fait. Je justifie un peu de ma rancune l’étrange plaisir de pouvoir le juger sans retour, vu que le blackface me sauve de… — Bonjour, Léo. — Paul, ai-je sobrement grogné entre mes dents. ‘’Comment m’as-tu… Et que fais-tu ici, d’abord ?’’ — Ma fille, Saint Nicolas… Et comment ? Eh bien, la photo sur Instagram, ton commentaire qui disait que tu t’occupais des méchants… — Et tu t’es reconnu dans la description. Ça se tient, oui. — Ce n’était pas facile… Ce ne l’est toujours pas, là. On pourrait parler, boire un verre ? — Au bar de l’Ibis ? C’est pas sur mon chemin pour rentrer, et quoi que tu puisses en penser, je bosse, on ne peut pas être trop sélectif pour les jobs d’étudiant, si tu te souviens… — Bien sûr, oui… a-t-il murmuré, clairement mal à l’aise. Et étrangement attendrissant. — Mais après… Le temps de remballer, la taverne, plus loin, 20h30, je n’attendrai pas. *** Il y a un an, en première année de mon master en sciences de l’environnement, après deux mois, j’avais écumé la faune du cercle LGBT, les lesbiennes trop non merci, les gays trop irritants, les bisexuels trop hésitants, les… non, pas les transgenres, déso-pas-déso. Je m’étais inscrit sur Grindr, pour un premier match quasi immédiat… avec un faux profil. Un mec bien réel, mais de vingt ans de plus que ses photos prétendaient. Le second, par contre, correspondait à son profil numérique, trente ans, métrosexuel soigné, la promesse de l’expérience… [Pas possible chez moi, trop loin, et… compliqué] [Je vis en coloc‘ avec 5 potes, chacun sa chambre] [Je préfère un endroit neutre, l’Ibis en ville, 18h ?] Sans avoir vu son visage, je l’avais reconnu directement au bar de l’hôtel, et quand il m’a fait face, son sourire gourmand, son regard brillant de désir, l’assurance et la virilité qu’il dégageait… Il aurait pu me faire l’amour sur l’un des tabourets. Il m’avait amené à la chambre, et avait proposé qu’on se déshabille en miroir. A chaque pièce de vêtement qu’on se retirait mutuellement, j’étais à la fois un peu plus gêné de mon corps trop mince, et plus excité par ce que je découvrais du sien. Jusqu’à ce qu’il me demande de virer mon boxer et que, alors nu devant lui, il me suggère de lui retirer le sien, j’étais tombé à genoux pour glisser mes doigts sous la ceinture élastique, et découvrir un sexe lourd, qu’après un moment d’hésitation, je m’étais résolu à couvrir de mes lèvres. Pour réaliser, rassuré, que s’il s’allongeait plus que décemment, il ne gagnait pas vraiment en largeur… Il avait posé les mains sur ma tête, pour s’enfoncer brusquement, avant de les retirer et de reculer, en murmurant ‘’Désolé, un réflexe idiot, je ne… non ! Tu veux t’allonger s’il te plait ? Sur le flanc, en cuillère, c’est mieux, je pense.’’ — Mieux pour une first, mais c’est pas mon premier rodéo, tu sais, et toujours protégé… avais-je dit. ‘’Après, avec le volume que tu proposes, je te préfèrerais sur le dos, histoire que je m’installe pour un plaisir partagé…’’ — Tu n’es décidément pas innocent, je suis loin d’être ton premier, je suppose… Malgré sa remarque, ça avait semblé le flatter, et je m’étais lentement empalé sur lui pour, une fois son sexe latexé enfoncé en moi, doucement gémir, puis remonter, et appliquer le massage de son gland épais sur ma prostate. Devant son air intrigué, je m’étais alors renfoncé sur lui, pour stimuler l’autre plaisir, plus profond, plus intense, sans oublier de régulièrement le relayer par la stimulation de ma petite glande habituellement trop réceptive. Il avait joui dans la capote… Allongés sur le matelas, il avait suggéré ‘’Tu n’as pas eu de plaisir, laisse-moi…’ pour prendre mon sexe en bouche. ‘’Touche-toi, Léo, je voudrais…’’ Je m’étais répandu dans sa bouche, il avait avalé… La semaine suivante, il m’avait recontacté. [On peut se voir ce soir ? 18h, hôtel Ibis, chambre 130… C’est ‘Léo’ en code] [Je connais le leet speak, j’avais compris, et quitte à ne jamais pouvoir faire l’amour chez toi, réserve toujours celle-là, désormais] Cette fois, fierté de mâle alpha obligeant, il avait imposé un missionnaire pour – dixit – ‘voir mon plaisir d’un autre point de vue’… J’avais fini, dépendant des mouvements réguliers de son sexe épais dans mon rectum, à y réagir par les miens, plus erratiques, les jambes enroulées sur sa taille, mes bras serrés sur sa nuque, dix de mes trente-trois vertèbres touchant le matelas…Jusqu’à une éjaculation presque simultanée, à trente secondes près, son endurance m’avait entre-temps permis de filer cinq jets nacrés sur mon torse. Le lendemain, en sortant de l’amphi, j’avais désactivé le mode avion de mon smartphone, pour immédiatement recevoir une notification de texto. Paul… J’avais souri un peu bêtement en anticipant son intérêt enthousiaste pour mon corps, furtivement pensé qu’avec la plupart des branleurs de l’assoce, ce serait jouable, mais que l’invasion de mon corps par son sexe épais il y a moins de 24 heures m’imposerait une réponse négative à sa proposition de remettre le couvert aujourd’hui. J’avais affiché le message… [Hier, j’en mourais d’envie, je te désire comme je n’ai jamais désiré personne ! Mais je dois te dire que la semaine dernière, après avoir avalé ton sperme, avec l’activité sexuelle débridée que je te soupçonne… Bref, j’ai passé le test, je viens d’avoir les résultats, je suis clean, toi aussi, je suppose] Euuuh… [Tu… ‘supposes’ ? Je me protège, et les autres. Après, c’est bien que tu l’aies fait, un peu moins que tu le dises, et surtout avec cette justification à la con, je ne saute pas sur tous les mecs qui passent !] ‘L’activité sexuelle que je te suppose… pauvre tache, va’ avais-je grogné, avant de pianoter un second texto rageur. [Au fait, il n’y a de risque à avaler que si on a un ulcère à l’estomac, mais c’est p-ê une solide éventualité à ton âge, je comprends. Alors, pour encore les limiter, adapte les termes de recherche sur ton profil : jeunes, innocents et aussi vierges que possible] Probablement vexé, il avait disparu de Grindr, m’avait bloqué en texto et sur Messenger… *** — Je sais, j’ai été nul, m’a-t-il dit, fidèle au rendez-vous. ‘’Je réalise que je ne t’ai donné que du sexe volé, et un peu sordide, j’aurais voulu plus, mais…’’ — Tu es marié, ai-je asséné. — Je ne… Nous avons divorcé, mon ex-femme a… Disons que mon manque d’investissement personnel dans la relation lui a mis des soupçons, et quand… — Ne me dis pas… Le truc trop bête… Elle a épluché tes relevés Visa et découvert, pour l’hôtel ? — Oui… je sais… Puis elle m’a surpris… sauf que bon, ‘surpris’, vu qu’’il vit avec elle maintenant, hein… à quatre pattes devant le coach de la salle de sport, quarante ans, quatre-vingt kilos et un mètre quatre-vingt-dix, le gros piège pour me mettre le divorce à charge, voilà. — Ça n’a aucun sens, Paul ! Ce que tu avais dit sur le fait de préférer les jeunes, d’être uniquement actif, ta virilité assurée… — Je voulais autre chose, mais surtout, je voulais t’oublier, et peut-être… me punir de ce que je t’avais fait. Et pour ce que ça vaut, je suis désolé. — Hmmm… — Mais t’oublier, ça n’a jamais été possible, chaque jour, j’ai pensé à toi ! Et régulièrement, je consultais ton fil Instagram, à imaginer que les mecs avec qui tu partages des selfies t’ont fait l’amour, t’ont possédé, ont joui dans ton corps, t’ont donné un plaisir que je ne suis pas sûr de… — Ben voyons… Ceci dit, c’est toujours agréable de rencontrer un de mes followers… J’espère que tu te fais plaisir sur mes photos les soirs où tu n’arrives pas à attirer un petit puceau innocent dans une chambre d’hôtel anonyme. — Il n’y en a eu qu’un autre… un garçon avide, un flop total, il ne s’est pas retenu de me le faire remarquer, c’était si humiliant. Et avant toi… Tu étais le premier, a-t-il murmuré, l’air triste. — Mais c’est pas possible, tu semblais si sûr de toi ! Et je t’assure que tu m’as donné du plaisir ! Je veux dire, j’y arrive presque à chaque fois, à la main, mais il n’y a qu’avec toi que j’ai ressenti… l’autre jouissance. — Mon assurance en carton, a-t-il soupiré. ‘’Pour ma première rencontre, je n’en revenais pas qu’un garçon comme toi s’offre à moi, si joli, confiant… Tout ce à quoi je pensais, c’était de tenir assez longtemps, avoir assez d’endurance pour t’amener au plaisir, pour que tu t’attaches à moi au moins pour ça, vu que le reste… et notre différence d’âge… La première fois, ça avait été facile, j’étais hypnotisé par ta manière décomplexée et en même temps innocente de chercher ta satisfaction sur mon corps, puis ma participation était finalement assez passive. Après ton départ, j’étais resté une heure comme un con dans la chambre, à me repasser le souvenir en tête. Mais la seconde… Voir ton corps se tortiller sous le mien, et même venir à la rencontre de ma possession que je craignais maladroite, c’était une torture. Ensuite, j’ai tout gâché… J’ai posé la main sur la sienne. ‘’C’est moi qui suis désolé, Paul, je n’ai jamais imaginé tout ça. Puis j’avais mal réagi. Je n’aurais jamais cru le dire un jour, ou même commencer par me l’avouer clairement, mais avec les hommes qui… Oh ! Il n’y en a pas eu tellement… J’ai cherché à retrouver ce que nous avions eu.’’ — Messieurs, la galerie va fermer, si je peux encaisser… nous a interrompu le serveur, avec un sourire ironique, les yeux fixés sur nos doigts mêlés. Ce n’est qu’arrivé aux portes à tambour, en voyant mon reflet dans les vitres, que j’ai réalisé. — Eh flûte ! Je n’ai pas pensé à me changer et me laver le visage, mes colocs vont se foutre de moi. — Je peux… te proposer… chez moi, ma chambre et ma salle de bain. En tout bien, tout honneur, hein ! — Ce n’est plus… trop loin, trop compliqué ? ai-je ironisé. — Mon ex-femme a gardé la maison, j’y ai ramené ma fille avant de venir ce soir, j’ai pris un appartement en ville, c’est assez spartiate mais… Derrière deux portes fermées, en enfilade, devant le miroir, j’ai regardé ce garçon au visage un peu trop pâle, au corps un peu trop mince, qui pourtant lui avait plu, en tout cas suffisamment pour qu’il le recontacte, il y a un an. Puis aujourd’hui. Ma grand-mère disait toujours qu’il ne faut pas garder de rancune, et mon papy, qu’il ne faut pas rester sur une mauvaise impression, et ne rien laisser d’inachevé… Bien sûr, il pensait plutôt à ses bricolages, dans lesquels il m’impliquait, là. Nu, j’ai traversé la chambre, pour rejoindre Paul, assis au bord de son canapé, les coudes sur les genoux, le regard fixé sur ses mains nouées. Je me suis accroupi devant lui, j’ai doucement dénoué ses doigts et les ai posés sur mes joues, alors que son regard croisait le mien. — Tu crois aux deuxièmes chances ? ai-je murmuré. — Toi… et moi ? Oh ! — Ce serait différent, cette fois, déjà par le fait que tu m’as enfin admis chez toi. — La chambre d’hôtel, c’était un peu sordide… — Il y a bien pire que l’Ibis, tu sais, avec les… rares autres, vraiment… respectivement un F1 avec douche au bout du couloir, une banquette arrière dans un parking souterrain, et mon lit étroit à ma coloc. Ce qui a surtout été différent, c’est qu’en déposant des baisers sur son visage je lui ai répété le plaisir qu’il m’avait réellement donné, que j’ai tenté de museler autant que possible mon désir et mon excitation à l’idée d’à nouveau le ressentir, et que je me suis interdit de presser les talons sous ses fesses pour le tirer en moi, plus profondément, plus rapidement, alors que les sensations se succédaient, augmentaient, jusqu’à l’orgasme qui m’a foudroyé et laissé pantelant, et qu’il s’autorise son propre plaisir. Accroché à sa taille et à son cou, je l’ai laissé m’amener de son matelas à la douche, et faire courir ses mains sur mon corps. — C’est juste dommage que le savon couvre ton odeur naturelle, je m’en étais souvenu longtemps, avant de finir par l’oublier, et d’avoir eu l’impression de te perdre encore un peu plus, ça m’avait attristé, je dois te le dire. — Elle pourrait revenir vite… ai-je murmuré avec un sourire faussement lubrique. ‘’Et tant qu’on en est aux confidences, avant d’ouvrir ton dernier texto, je… Non, on n’en parle plus ! C’est encore très clair, j’avais brièvement imaginé que tu me désirais à nouveau, en me demandant si j’aurais pu refaire l’amour après vingt-quatre heures. Et je ne comprends pas trop mes réticences, vu que, maintenant, même pas une heure plus tard, j’en ai envie, quitte à paraitre… avide, moi aussi. Après, je n’avais qu’un préservatif d’urgence dans mon sac à dos mais… Je te promets, je suis hyper prudent, toujours couvert ! Retour de la mine inquiète, et des lèvres pincées, avant qu’elles dessinent lentement un sourire, accompagné d’une lueur de désir dans son regard. — Oooh, Léo, tu es… toujours si serré, malgré… Et le contact direct, c’est douuux ! Tu es si beau ! Aaah… Je ne vais pas… Puis-je j… jouir en toi ? — Oui, viens, vieeens, ai-je gémi en projetant des gouttelettes nacrées sur mon torse. Au souvenir du pré-petit-déjeuner vitaminé qu’il m’a offert ce matin, trente minutes avant de me proposer un bol de céréales, je devais surement sourire un peu bêtement en reprenant, déguisé et maquillé, ma place auprès du grand saint le lendemain. ‘Finalement, même trois fois en douze heures, c’est tout à fait jouable’, ai-je pensé. — Je suis trop vieux pour ces conneries, a dit Félix. ‘’Les gnomes me fatiguent… Déjà avec le froid et l’humidité, mes genoux, même assis…’’ — Ah ouais ! J’aimerais pas être à ta place… À son regard, il a dû suspecter que je me moquais, j’ai ajouté d’un ton badin ‘’J’ai un peu mal au cul.’’ — Pour la constipation, faut manger des pruneaux, a claqué l’abruti barbu. ‘’Sinon, des fibres en général.’’ — Merci, vénérable sage, mais ça, tous les passifs le savent. — Ouais, vous, les étudiants, la passivité, ça vous connait, glandouille et compagnie… — On va dire ça, Félix, on va dire ça... RE: Sujet collectif :à chacun son histoire !!! (OS-TOUS GENRES-TOUS STYLES) - fablelionsilencieux - 06-12-2023 |